Accueil Blog Page 86

Arden, le nouveau restaurant-speakeasy du Français Jordane Andrieu à West Hollywood

Sur Santa Monica Boulevard, à West Hollywood, impossible de rater Arden et sa façade décorée de milliers de fleurs roses en tissu. Le café et restaurant ouverts au numéro 8289 du boulevard par Jordane Andrieu il y a quelques semaines, draine les foules, les Français en force, du petit-déjeuner jusqu’en soirée.

« Ce restaurant a été imaginé comme une maison de maître ou un petit manoir qui aurait été abandonné, et dans lequel la nature aurait repris ses droits » raconte le restaurateur. « Une sorte de jardin d’Eden inspiré par la pièce de Shakespeare, Comme il vous plaira, qui se déroule dans la forêt d’Arden et où se retrouvent tous ceux qui souhaitent échapper au monde et trouver un lieu de refuge. »

Le restaurant Arden à West Hollywood. © Arden

Bardé de fleurs et de grands lustres au plafond, Arden a d’abord été pensé comme « un lieu instagrammable » poursuit Jordane Andrieu, « parce que les réseaux sociaux sont le nouveau bouche à oreille qui fonctionne ». À la carte, une cuisine californienne aux inspirations française et italienne allant des pâtes aux pizzas à partager, du bon traditionnel filet mignon à la côte de bœuf à plusieurs, mais aussi des meatballs, du caviar, des huîtres… « des incontournables qui doivent plaire aux plus nombreux. »

Un speakeasy plein de magie

Derrière une porte dérobée et son photo-booth, Arden révèle aux plus curieux un tout nouvel espace speakeasy baptisé « Le Rideau » et mis en scène par Tamara Fox, la compagne de Jordane Andrieu. « Avec son background de photographe, Tamara fait voyager les gens dans le Paris des Années Folles, entre velours et ambiance sexy et feutrée. La musique française sonne aux oreilles, comme les standards d’Adèle ou Amy Winehouse. Un lieu où venir déguster des cocktails de pointe et assister plusieurs soirs par semaine à quelques tours de magie. »

À l’origine vigneron, au sein du domaine viticole familial, le Clos du Moulin aux Moines en Bourgogne, Jordane Andrieu poursuit depuis onze ans sa carrière aux États-Unis, où il a déjà monté plusieurs affaires. « J’ai grandi dans l’univers du vin et de l’hôtellerie (ndlr, son père était notamment le propriétaire de l’Hôtel Montalembert et de l’Hôtel Lancaster à Paris), j’ai évolué dans ce monde, jusqu’à mon envie d’ouvrir un nouveau chapitre de ma vie. »

Des bouteilles dans l’océan

Ouvert en 2013, Heritage Fine Wines, à l’origine un concept d’épicerie-bar-restaurant sera sa première affaire à Beverly Hills. Suivra Paris-Tokyo (aujourd’hui fermé), un établissement plus festif, avant l’ouverture de Jade Beverly Hills dédié à la cuisine japonaise contemporaine et plus récemment d’Arden. « Los Angeles est une aventure extraordinaire, ajoute le restaurateur. Croire qu’arriver avec sa mentalité française, et imaginer que tout ce que l’on va monter va cartonner, est un peu loin de la réalité. Aujourd’hui, j’ai trouvé mes parfaits associés. Toute la réussite d’un business est d’abord une histoire d’hommes et de rencontres. Nous solidifions aujourd’hui nos projets et pensons déjà à d’autres. »

Le Rideau Speakeasy, des cocktails et de la magie. © Arden

Entre ses différents établissements, Jordane Andrieu n’en a pas oublié son amour pour le vin et la Bourgogne. Autour de son concept « Ocean Fathoms », il vient d’engloutir 8000 bouteilles à 20 mètres de profondeur dans l’océan. « Une méthode qui réunit les meilleures conditions de vieillissement du vin – faible luminosité, température stable – et qui améliore la dégustation », résume le Français. Des bouteilles qui finiront prochainement sur les tables de ses restaurants.

Georgetown, la renaissance d’un quartier historique de DC

Des trottoirs bondés le week-end, de nouveaux restaurants et magasins qui fleurissent : pas de doute, le renouveau est là. Connu comme l’un des quartiers les plus tendance de Washington, Georgetown connaît un fort regain d’activité après avoir été très affecté par la pandémie de Covid. Le quartier, qui s’étend sur 35 blocks environ, recensait plus de 500 commerces et attirait près de 14 millions de visiteurs par an avant la crise sanitaire, selon le Georgetown Business Improvement District (BID), organisation chargé de l’attractivité du quartier. Une densité qui en faisait la plus grande zone commerciale à ciel ouvert de la capitale et de sa région.

L’une des multiples « streateries » de Georgetown. © Georgetown BID

Mais en 2020, 63 enseignes ont mis la clé sous la porte. C’était deux fois plus que lors d’une année normale. L’absence des étudiants, confinés à domicile et, bien sûr, celle des touristes, ont mis à rude épreuve l’économie de Georgetown. Des avenues et des magasins désespérément vides, du jour au lendemain, la fréquentation est passée de presque 300.000 visiteurs hebdomadaires à moins de 30.000 au plus fort de la pandémie.

« L’année 2020 a été une année particulièrement difficile pour de nombreuses zones commerciales à travers les États-Unis, et Georgetown n’a pas fait exception. Heureusement, l’unicité du quartier, et sa solide communauté de résidents ont permis de limiter les dégâts. Les touristes ont fait leur retour progressivement une fois que la pandémie a commencé à être maîtrisée », confirme Faith Broderick, Directrice du développement économique du BID.

120 magasins ouverts depuis la pandémie

Pour pallier cette situation et stopper l’hémorragie, le Georgetown BID a voté un plan d’urgence, en septembre 2020, permettant notamment l’extension des trottoirs et des terrasses (les streateries) pour satisfaire aux exigences de distanciation sociale et relancer l’activité. Un succès qui se poursuit quatre ans après. Depuis 2021, Le BID a enregistré un total de 120 ouvertures de magasins.

Barnes&Noble a rouvert ses portes à Georgetown, 13 ans après les avoir fermées. © Barnes&Noble

« Georgetown est une destination unique du DMV qui continue de séduire aussi bien les entrepreneurs que les consommateurs. Pour 2024, nous anticipons 45 ouvertures de nouveaux magasins » se réjouit Faith Broderick. Après Sézane, installé au printemps sur Wisconsin avenue, c’est Barnes & Nobles qui a fait son retour le 19 juin dernier sur M Street, dans le même immeuble où l’enseigne de livres avait fermé en 2011. La chaîne bostonienne Tatte Bakery ouvrira, ce mercredi 3 juillet, un nouvel espace sur Wisconsin Ave.; ou encore à l’ancien emplacement de Dean&Deluca, fermé depuis 2019, le restaurant italien Osterria Mozza ouvrira ses portes, sous la direction de la cheffe étoilée Nancy Silverton.

Pour la première fois, Georgetown a accueilli la Fête de la musique cette année. © Georgetown BID

« L’année dernière nous avons reçu 12,7 millions de visiteurs, soit un tout petit peu moins qu’avant la pandémie. Pour l’instant, en 2024, les chiffres sont à la hausse et nous revenons progressivement à ce que nous avons connu avant 2020 », se réjouit Faith Broderick.

Signe de ce renouveau, le 21 juin dernier, Georgetown a connu sa première fête de la musique -organisée en partenariat avec l’ambassade de France. Georgetown is back!

Portraits de campagne : Qui sont les candidates et candidats à la législative en Amérique du Nord ?

Dans le cadre de la campagne des législatives anticipées, French Morning interviewe les candidats (celles et ceux qui acceptent d’échanger de vive voix, pas par écrit) en Amérique du Nord. Nous publions leur portrait au fil des entretiens. Le premier tour du scrutin commencera dès le mardi 25 juin (midi, heure de Paris) pour le vote en ligne, et se tiendra le samedi 29 juin dans les bureaux de vote (le 30 juin en France).

Voici la liste des 9 candidats par ordre alphabétique :

Jennifer Adam, candidate Rassemblement National. Remplaçant Aurélien NambrideNotre article ici.

Jennifer Adam, candidat Rassemblement National en Amérique du Nord, législatives 2024. © Jennifer Adam

Véronique Jackson, candidate Divers (Majorité parlementaire avec Les Écologistes). Remplaçante Suzanne Andre

Elias Forneris, candidat Nouvelle Énergie. Remplaçant Cyril MoreauNotre article ici.

Oussama Laraichi, candidat (EELV) Nouveau Front Populaire. Remplaçante Morgane Rolland (PS). Notre article ici.

Grégoire Lacoste, candidat Divers. Remplaçant Jérôme Preus. Notre article ici.

Grégoire Lacoste, candidat en Amérique du Nord pour les législatives 2024. © Grégoire Lacoste

Paloma Ladam, candidate Divers gauche. Remplaçant Maxence Guillaud.

Roland Lescure, candidat de la majorité présidentielle Ensemble ! et député sortant. Ministre de l’Industrie et de l’Énergie. Remplaçant Christopher WeissbergNotre article ici.

Olivier Piton, candidat Les Républicains et Le Nouveau Centre. Élu de l’Assemblée des Français de l’étranger. Remplaçante Héloïse Brunier. Notre article ici.

Alexandra Pourchet, candidate Reconquête. Remplaçant François Betbeze.

Publié le 23 juin 2024. Mis à jour le 29 juin.

La folle soirée historique des Français à la Draft NBA à New York

Les costumes brillaient de mille feu sur le red carpet du Barclays Center, mercredi soir, la salle qui accueillait la Draft NBA à Brooklyn. Un défilé de mode avec trois Français pas vraiment habitués à cette exercice : Zaccharie Risacher, Alexandre Sarr et Tidjane Salaün. Les jeunes basketteurs tricolores étaient beaucoup plus à l’aise trois heures plus tard, vers 8pm, lorsque le grand patron de la Ligue Adam Silver a appelé leurs noms sur la scène. Ils se sont levés presque tour à tour, sélectionnés respectivement en premier choix par l’équipe d’Atlanta, en deuxième par Washington, et en sixième par Charlotte.

Le Français Alexandre Sarr (19 ans) à son arrivée au Barclays Center. © Maxime Aubin

Trois joueurs d’un même pays dans le top 10, une première

« C’est la France, frère », a réagi avec fierté Victor Wembanyama sur Twitter dans la soirée, lui-même recruté en première position l’année dernière par les San Antonio Spurs. C’est la première fois que trois joueurs d’un même pays (hors États-Unis) sont sélectionnés dans le top 10 de la Draft. Une prouesse qui en dit long sur les progrès du basket français, dont la formation nationale (INSEP) et le championnat professionnel (BetClic Élite) préparent de mieux en mieux aux joutes de la NBA, le tout meilleur niveau mondial.

« Pour moi, ce n’est pas une surprise. C’est quelque chose qui devait se produire », nous expliquait Tidjane Salaün après coup, 18 ans, ex-joueur de Cholet envoyé à Charlotte. « La France est un pays qui aime le sport et le basket y progresse. La NBA est également diffusée partout. Donc on apprend beaucoup de choses sur la Ligue. Moi, ça m’a permis d’y avoir des repères ». « Cela montre tout simplement la quantité de talent que nous avons dans l’Hexagone » poursuivait Alexandre Sarr, 19 ans, qui s’est engagé avec Washington après une saison professionnelle avec Perth dans le championnat australien. « Je pense que notre équipe nationale va vraiment être forte à l’avenir ».

Le Français Tidjane Salaün (18 ans) recruté par les Charlotte Hornets. Crédit photo : Charlotte Hornets.

Risacher, père et fils

La plus belle histoire de la soirée était sans doute celle de Zaccharie Risacher, sélectionné tout en faut de la Draft par les Atlanta Hawks. Ce jeune ailier de 19 ans a été élu meilleur jeune du championnat français et de l’Eurocoupe la saison passée avec la JL Bourg. Il a la particularité d’être le fils de Stéphane Risacher, 51 ans, ancien international français qui avait notamment remporté l’argent olympique avec les Bleus à Sydney en 2000. « Le basket est dans son disque dur, c’est son univers depuis toujours. Il a appris à marcher avec un ballon », confiait le papa après la cérémonie. « Entendre son nom, réagir à la bonne nouvelle avec ses proches, sa famille est quelque chose que je n’oublierai jamais », a ajouté le principal intéressé, avant de poser officiellement avec son nouveau maillot rouge.

La soirée était définitivement belle puisque un quatrième joueur français, Pacôme Dadiet (18 ans), a rejoint la NBA après avoir été sélectionné par les New York Knicks en 25e position. Être recruté dans la ligue américaine n’est pas forcément un gage de réussite automatique, bien au contraire. La saison passée, quatre Français ont vu leurs contrats résiliés par leur équipe (Killian Hayes, Frank Ntilikina, Malcolm Cazalon et Théo Maledon). Être drafté parmi les 30 premiers joueurs assure en tout cas de signer un contrat garanti pour au moins deux ans en NBA. Zaccharie Risacher touchera ainsi la bagatelle de 25,8 millions de dollars entre 2024 et 2026.

Zaccharie Risacher avec son nouveau maillot des Atlanta Hawks. © Maxime Aubin.

Législatives 2024 : Quel est votre bureau de vote dans la circonscription de SF ?

Si vous n’avez pas voté par internet au second tour des législatives, les 3 et 4 juillet, vous pouvez encore mettre votre bulletin dans l’urne ce samedi 6 juillet – date du second tour pour le continent nord-américain. Dans la circonscription consulaire de San Francisco, comme au premier tour, les bureaux de vote seront répartis sur cinq sites (cinq villes) et seront ouverts de 8am à 6pm.

  • San Francisco : au Consulat général de France, 44 Montgomery St #3400, San Francisco
  • Berkeley : à l’Ecole Bilingue, 1009 Heinz Ave, Berkeley
  • Palo Alto : à la Silicon Valley International School, 151 Laura Ln, Palo Alto
  • Seattle : à la FASPS, 3795 E Mercer Way, Mercer Island, WA
  • Portland : à l’Ecole l’Etoile, 5839 S Hood Ave, Portland OR

Publié le 27 juin 2024. Mis à jour (2nd tour) le 5 juillet 2024.

Anaïs Maquiné-Denecker, celle qui rêvait d’écrire la biographie de Jennifer Aniston

Chevelure bouclée, veste en jean et chemisier fleuri, Anaïs Maquiné-Denecker déboule dans le café de La Brea où nous avons rendez-vous, en plein cœur de Los Angeles, s’excusant pour son léger retard : un coup de fil avec une chaîne de télé française, avec qui la journaliste prépare une émission pour les 30 ans de la série « Friends. » Depuis la parution, le mois dernier, de sa biographie de Jennifer Aniston, « sa Jennifer », comme elle l’appelle affectueusement, sa vie tourbillonne, sous le soleil de la Cité des Anges. « Jennifer Aniston, l’impossible bonheur » (Hachette) est la première biographie de l’actrice américaine ultrapopulaire, 55 ans, révélée dans « Friends », qui cartonne aujourd’hui dans « The Morning Show » sur Apple TV+. Résultat de cinq ans et demi d’enquête entre Paris et LA, l’ouvrage brosse un portrait fouillé et sensible de cette star secrète, grâce à des témoignages inédits de ses proches.

Rencontre avec des proches de l’actrice

Car Anaïs Maquiné-Denecker, figure bien connue du PAF -entre autres rédactrice en chef de « Confessions Intimes », des « Rois du Système D », de « 10h le Mag » sur TF1 et d’« E=M6 » sur M6- cultive un lien particulier avec le monde du cinéma hollywoodien, où elle a débuté, durant sa jeunesse en Californie. « Pendant trois ans, j’ai été étudiante à Santa Barbara, stagiaire à son Festival du film international, avant de travailler pour « The Santa Barbara Independent », raconte-elle avec la vivacité qui la caractérise. J’ai rencontré énormément de gens du métier, ce qui m’a beaucoup aidée en France pour démarrer ma carrière de journaliste. »

C’est à cette époque qu’elle se lie d’amitié avec des proches de Jennifer Aniston. Dans ce livre, famille, collègues et amis d’enfance ont partagé des confidences de manière anonyme, car la star barricade sa vie privée. Si Jennifer Aniston n’a pas répondu aux sollicitations de la Française pour cette biographie, celle-ci a eu l’occasion, comme journaliste, de l’interviewer.

La Française a été bercée dans son enfance par la série “Friends” des années 1990-2000. Crédit : Anaïs Maquiné-Denecker

C’est lors d’une interview, à Paris en 2009, qu’Anaïs Maquiné-Denecker se passionne pour l’héroïne de « Friends » qui a bercé sa jeunesse. En pleine promotion de son dernier film, l’actrice, divorcée depuis 4 ans de Brad Pit, harcelée par les médias, se bat en secret pour devenir mère. Une photo du bébé de la journaliste provoque quelques confidences entre les deux femmes. « J’ai compris à demi-mots que ce n’était pas son choix de ne pas avoir d’enfant, et que c’était très douloureux pour elle que la presse se focalise dessus, se souvient la journaliste. Derrière la star très ‘control freak’, je découvrais quelqu’un de normal, sensible, avec des problématiques de femme de 40 ans, très ancrée dans sa génération. En sortant de cette interview, j’ai eu envie d’écrire son histoire. »

« Pas du people, une vraie enquête d’investigation »

Près de 10 ans plus tard, le projet se concrétise quand Laurence Pieau, ancienne directrice de Closer, lui propose d’inaugurer avec Jennifer Aniston sa collection « Meet the people », chez Hachette. Pour Anaïs Maquiné-Denecker, pas question de produire « un truc trop people », une « biographie édulcorée » ou « une revue de presse. » « Je voulais faire une vraie enquête d’investigation, où l’on recoupe les infos, d’un témoignage à l’autre, d’un proche à l’autre », insiste-elle. Je fais du journalisme à l’ancienne, je n’ai pas peur d’aller frapper aux portes ! » Résultat : 272 pages qui se dévorent comme un feuilleton, où elle ausculte la vie de Jennifer Aniston -son enfance solitaire, sa carrière au sommet, ses divorces sous l’œil cruel des médias, son deuil de la maternité, ses amitiés indéfectibles, sa quête de paix intérieure dans sa grande maison de Beverly Hills où elle vit entourée de ses chiens…- avec autant de finesse que d’empathie.

Venue vivre son rêve américain à LA il y a un an, à 50 ans, la Française passionnée de storytelling fourmille de projets des deux côtés de l’Atlantique. En juillet paraîtra « Friends Forever », co-écrit avec Hervé Tropéa chez Hachette, pour fêter les 30 ans de la série culte des années 1990-2000. Des podcasts sont aussi en projet sur ce sujet fétiche. Deux autres biographies de personnalités sont en préparation, dans la même collection. Elle travaille aussi sur trois documentaires, dont un consacré au célèbre producteur de musique français Eddie Barclay. « Je veux importer la culture française aux US et exporter la culture américaine en France », redit-elle, persuadée qu’il y a là une carte à jouer : « Nous, les Européens, nous avons une plume particulière, une approche sociétale des sujets, extrêmement appréciée aujourd’hui de l’industrie hollywoodienne.»

New York célèbre la semaine mondiale de la Gascogne

Portez un béret et festoyez ! Depuis le 22 juin, et jusqu’à ce samedi 29 juin, se déroule la semaine mondiale de la Gascogne. Une première édition lancée depuis la France par l’association Le Cercle Gascon de Negòcis et qui vise à promouvoir les produits et la culture de la terre du célèbre d’Artagnan (né à Lupiac, dans le Gers). Plusieurs évènements sont organisés dans l’Hexagone mais aussi à l’étranger, notamment à New York. 

Foie gras flambé à l’Armagnac et aux pruneaux d’Agen. © D’Artagnan/Todd Coleman

Quand on parle de Gascogne, Ariane Daguin n’est évidemment jamais loin. La fondatrice du groupe D’Artagnan et de la D’Artagnan Farms Foundation s’associe à Daniel Boulud chez Maison Barnes, le nouveau restaurant Midtown (100 East 63rd St) du chef français, dans la préparation d’un plat spécialement conçu pour cette semaine de fête : un foie gras aux pruneaux d’Agen, flambé à l’Armagnac. Ariane Daguin propose également de découvrir toutes les spécialités gasconnes à la ferme All For One One For All (AOOA), dans la vallée de l’Hudson.

Et puis à Brooklyn, l’artiste gascon-américaine Nicole Peyrafitte réalisera une œuvre, ce jeudi 27 juin, depuis l’Hudson face à Manhattan, en l’honneur de ses Pyrénées natales. Depuis des années installées à New York, Nicole Payrafitte n’a jamais oublié son pays d’origine : son travail multidisciplinaire – arts plastiques, écriture, cinéma et même l’art culinaire – est profondément inspiré de sa double culture.

Big Belly Breathing, le podcast en français qui nous veut du bien

Vanessa Hutchinson-Szekely est franco-américaine, ayant partagé sa vie entre San Francisco, sa ville de naissance, et la Haute-Savoie, la région de ses vacances. Enseignante en Californie, d’abord à East Hollywood à Los Angeles, elle rencontre son mari, s’installe dans le quartier de Outer Sunset et intègre l’école publique (SFUSD), jusqu’à l’arrivée de la pandémie en 2020.

« Une année de bascule, où je suis devenue professeur de sport et de yoga, avec l’envie de faire respirer les enfants, de les faire bouger, à un moment où ils avaient eux aussi souffert de la pandémie, explique Vanessa Hutchinson-Szekely. En cherchant les bons outils pour les aider à gérer leurs émotions, j’ai eu cette idée de podcast, Big Belly Breathing, dédié à leur bien-être et ai pris une année sabbatique pour développer l’idée. »

Des histoires pour les parents et les enfants

Adepte de la méditation depuis une quinzaine d’années, et parfaitement formée sur la question, Vanessa Hutchinson-Szekely a lancé son podcast l’année dernière. Une plateforme bilingue, en français et en anglais, qui propose des méditations guidées basées sur la respiration et emmenant, chacune, dans un quartier de San Francisco et du monde. « Des balades au commencement destinées aux enfants, pensées pour prendre le temps, pour augmenter la joie intérieure, pour apprendre les bons gestes, et que je dédie aujourd’hui aux adolescents et aux adultes. »

Vanessa Hutchinson-Szekely, la fondatrice de Big Belly Breathing. © Nicole Seguin Morris

Début juin, Vanessa Hutchinson-Szekely postait son 100e podcast. Parmi les épisodes les plus écoutés (et tous gratuits), ceux menant à travers North Beach, Outer Sunset, Mid Richmond, Noe Valley et même le Castro. « J’ajoute aujourd’hui des histoires à écouter, qui doivent intéresser les parents comme les enfants, des mini-leçons sur les vertus de la méditation, la meilleure gestion de l’anxiété, la libération de la créativité, l’importance des routines, des habitudes et des rituels… ». Des sujets qui semblent intéresser, plus de 3000 téléchargements ont été enregistrés à ce jour.

Coach en santé et en joie

« Coach en santé et en joie » comme elle se définit, Vanessa Hutchinson-Szekely intervient également dans les écoles, et notamment au Lycée Français de San Francisco, dans les classes de moyenne section jusqu’au CM2, où elle enseigne l’importance du bien-être, de la méditation et explique les bonnes pratiques de respiration. « Les jeunes élèves sont ouverts sur ces questions. L’étude de la « pleine conscience » (ou mindfulness en anglais) a aujourd’hui totalement intégré les écoles californiennes où l’on parle désormais d’« emotional learning ». Mon envie est de développer aujourd’hui un concept associant le mouvement à la respiration et en mettant en avant l’expression corporelle, le yoga, le Tai-chi, la danse… ».

Outre le lancement du podcast, Vanessa Hutchinson-Szekely a également lancé sa chaîne Youtube qui compte plus de 4000 abonnés, enseigne le yoga au sein de la structure Core Power Yoga à San Francisco, organise des ateliers sur la méditation en collaboration avec San Francisco Bay Accueil et achève l’écriture de son premier livre pour enfants. L’histoire d’un petit sachet de thé parcourant la ville à la recherche d’un meilleur ami. On la retrouve enfin sur TikTok dans une série de drôles d’épisodes intitulés « Dead or Meditating » où la spécialiste s’invite dans les endroits les plus insolites pour méditer, et sourire.

Elections: quand le Conseiller culturel français aux États-Unis sort de sa réserve avec fracas

Que faire si le Rassemblement National arrive au pouvoir ? La question taraude nombre de fonctionnaires français. À Paris, des cabinets de recrutement spécialisés racontent être assaillis de demandes de hauts fonctionnaires cherchant dans l’urgence une reconversion dans la privé, au cas où… Tout cela se fait dans l’ombre, devoir de réserve oblige. Mais l’un d’entre eux a décidé de s’exprimer publiquement. Conseiller culturel de l’Ambassade de France aux États-Unis, et directeur de la Villa Albertine à New York, en poste depuis février, Mohamed Bouabdallah rompt son devoir de réserve, avec fracas, en publiant une tribune signée de son nom dans Le Monde.

Le texte, titré « Je vis comme une grande souffrance le fait que la loyauté des binationaux puisse être ainsi questionnée », détaille pourquoi il a décidé de mettre de côté l’obligation de réserve du fonctionnaire pour exprimer son opposition de citoyen, en des termes peu amènes. « Pour ceux qui en doutaient encore, les déclarations de Jordan Bardella, pour qui les « postes sensibles » seraient interdits aux binationaux, confirment ce que l’on savait déjà : le RN s’inscrit dans la droite ligne du régime raciste de Vichy, cet « État dit “français” » que le général de Gaulle, l’honneur de la France, déclara nul et non avenu. »

Le diplomate (qui avait été nommé ambassadeur au Burkin Faso l’an dernier avant que la junte au pouvoir ne refuse sa nomination) esquisse même ce qui sera d’après lui la méthode employée par l’éventuel futur gouvernement Rassemblement National : « Ce sera sans doute une version très XXIe siècle : pas par une loi ou un décret, qui pourraient être censurés, mais par le biais, hors contrôle du juge, des habilitations au secret et des nominations à la discrétion du gouvernement. Il est tellement simple pour un pouvoir organisé et méthodique de freiner des carrières, d’écarter des gêneurs et de cultiver le soupçon : « Votre cousin est imam ? C’est embêtant. »

Fils de deux parents immigrés algériens, Mohamed Bouabdallah avait raconté à French Morning son parcours de pur produit de la méritocratie républicaine : des petits boulots pour payer ses études à Math Sup, Dauphine, Sciences Po et finalement l’ENA. Binational lui-même, puisqu’il a hérité de la nationalité algérienne de ses parents, il ajoute dans sa tribune du Monde vivre « comme une grande souffrance le fait que notre loyauté puisse être ainsi questionnée. Et je vis tout aussi mal, si ce n’est plus, qu’il n’y ait pas de réaction collective face au retour de l’ignoble et qu’on en soit à se demander si le programme du RN est économiquement viable ou pas. Peu importe la liberté, du moment qu’il y a la richesse ».

Tout en appelant à faire barrage au Rassemblement National (« y compris en votant pour le Nouveau Front populaire »), il annonce aussi ce qu’il fera « si un tel malheur doit arriver » : « je ne les laisserai pas me prendre. Je démissionnerai. Entre bourreau et résistant, j’ai choisi. »

Lire la tribune dans Le Monde.

Marianne Lenoir (Finlande) : Est-on vraiment plus heureux dans un des pays les plus heureux du monde ?


« Le bonheur n’est pas une destination à atteindre, mais une façon de voyager », écrivait l’auteure Margaret Lee Runbeck.

Marianne Lenoir, graphiste française expatriée en Finlande, incarne cette philosophie en cherchant l’équilibre et la joie dans son quotidien nordique. Habitant à Espoo, elle a laissé derrière elle une vie bien établie à Troyes, dans l’est de la France, une vie alliant son travail en freelance qu’elle affectionne tout particulièrement et son engagement communautaire.

Pour une raison qu’elle ignore, Marianne a toujours eu envie de partir vivre dans un pays nordique. Alors quand l’opportunité s’est présentée pour son mari Jean-Philippe, le couple s’est réjoui de ce changement de vie à venir. Une fois installés à Espoo, l’intégration n’est pas facile, mais Marianne persévère et suit des cours de langue et d’adaptation offerts par le gouvernement finlandais aux demandeurs d’emploi. Ces efforts lui permettent de tisser un réseau social et de mieux comprendre les subtilités de la vie locale. Une étape fondamentale pour se sentir enfin chez elle !

La luminosité fluctuante et les longs hivers finlandais ont également mis la résilience de Marianne à l’épreuve. Armée de sa lampe de luminothérapie et de vitamine D, elle est désormais équipée pour contrer la dépression saisonnière.

À travers ses anecdotes, Marianne nous fait découvrir le contraste entre la vie en France et en Finlande. Elle explore les clichés et les réalités des pays nordiques, des démarches administratives aux rituels quotidiens. Elle partage avec bienveillance ses succès et ses moments de doute, offrant un témoignage authentique sur la vie de Française immigrée dans un pays souvent perçu comme un paradis, l’un des meilleurs pour être heureux.

Dans ce nouvel épisode de French Expat, Marianne nous montre que le bonheur réside dans la simplicité, l’adaptabilité et la confiance en l’inconnu.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

[Vidéo] Donation, succession, fiscalité: ce qu’il faut savoir quand on est expatrié en pays anglo-saxon

Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 25 juin 2024 pour un webinaire gratuit d’une heure, lors duquel Maître Cécile Sainte-Cluque et Maître Olivier Lecomte, notaires, ont partagé leurs conseils.

Au programme notamment : régime civil des régimes matrimoniaux, contrat de mariage, testament, donation et succession, et fiscalité internationale.

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur YouTube

CONTACT
Maître Olivier Lecomte, notaire à Paris, expert en droit international: [email protected]
Maître Cécile Sainte-Cluque, notaire à Carcassonne, membre de la mission internationale des notaires de France: [email protected]

Vie d’Expat : Mes trois ans à New York, du rêve de départ à la réalité

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le témoignage d’Astrid, de retour en France cet été, qui nous parle de l’idée qu’elle se faisait d’une vie d’expat à New York confrontée à la réalité.

« Nous sommes arrivés à New York en septembre 21. Je venais d’accoucher de mon troisième enfant un mois auparavant. Autant vous dire que je n’avais pas vraiment eu le temps de me préparer à notre expatriation. La boite de mon mari s’occupait de (presque) tout. Je connaissais New York. J’y avais passé quelques mois pour un stage en me disant « J’y reviendrai un jour », mais sans enfants. La ville m’apparaissait comme particulièrement inadaptée pour eux, pas du tout kids friendly. J’étais de retour avec deux petites filles et un nourrisson. 

Je ne m’étais pas vraiment projetée. Quelqu’un m’avait prévenue que « la vie était intense et chère ». Mais ça, je le savais déjà. Rien d’insurmontable. Sans vraiment y avoir réfléchi, je pensais dupliquer ma vie parisienne en l’adaptant à New York. Évidemment, je me suis pris un mur. 

D’abord, mon mari a disparu pendant nos cinq premiers mois, absorbé par son nouveau job. Il quittait la maison quand les enfants se réveillaient et rentraient quand ils allaient au lit. Mes parents n’étaient plus là pour m’aider. Les siens non plus. 

Bien sûr, je savais que l’école finissait à 2h40. Mais je ne l’avais pas vécu. Je ne savais pas ce que signifiait une journée réduite au seul moment que j’avais de libre : 1h30 de sieste le matin. Et les after schools ? On s’y était pris trop tard. La nounou ? Euh… Vous voulez qu’on parle argent ? J’avais abandonné ma boite, non sans douleur, à mon associée. Mais j’allais retrouver du boulot, pour sûr ! On m’avait prévenu que ce serait difficile, mais on ne me connaissait pas ! 

Un bon paquet de CV plus tard, j’ai du me rendre à l’évidence : la petite frenchy n’avait pas grand-chose à apporter de différenciant à la grande Amérique. 

En fait, je m’étais complètement trompée : NY était définitivement kids friendly. Et même entièrement centrée sur les enfants. Les New-Yorkais dépensent tout leur argent dans l’éducation et les distractions de leurs enfants. C’est très généreux, mais comment fait-on quand on en a trois ? On donne de sa personne. 

Tout était compliqué. Je ne veux pas faire ma Parisienne, mais, où était mon Monoprix ? Je devais faire quatre magasins pour trouver ce que je cherchais – et m’habituer à acheter du coca en pharmacie. Je faisais venir le lait des biberons d’Europe – aucune confiance dans le lait américaine. J’ai découvert avec horreur que mes enfants se nourrissaient exclusivement à la cantine de burgers, de pizzas, et de nuggets. Tous les jours et en vingt minutes. L’école n’est-elle pas censée être le lieu où l’on oblige les enfants à manger des légumes ? En même temps, j’avais le droit de m’habiller comme je voulais, c’est-à-dire n’importe comment. C’était bien, mais ça ne m’a pas vraiment motivé pour retrouver ma taille de la guêpe – que j’ai quand même fini par récupérer, je vous rassure.

J’étais complètement déprimée. Je me sentais si seule et désemparée que le seul fait que l’on me dise systématiquement bonjour dans l’ascenseur me remplissait de joie. Au playground, une maman américaine que je ne connaissais pas m’a donné son numéro de téléphone. Les gens vous laissent passer en souriant dès que vous avez une poussette. Tout le monde est si sympa, si positif, que j’ai commencé à remonter la pente. J’ai pris ma place dans cette incroyable diversité de visages, de corps et d’apparences. J’ai créé ma vie. 

Je retourne à mon ancienne vie cet été avec la ferme intention de n’être plus (jamais) une Parisienne. Même si je suis si heureuse de retrouver ma famille, je sais que nous pouvons repartir, que nous repartirons un jour. Nous en avons déjà envie. Finalement, ce n’était pas si difficile.» 

La réponse de French Morning

Merci pour votre témoignage, Astrid. Nous sommes sûrs que beaucoup se reconnaîtront dans vos débuts, notamment dans ce sentiment de solitude que vous avez connu. Pour en parler, nous convions Michelle Larivey et son inépuisable La puissance des émotions.

Lorsque cet article sera publié, vous serez probablement à quelques jours de votre départ. Aussi, nous vous souhaitons un bon retour, Astrid !

Qu’est-ce que la solitude ?

« La solitude n’est pas une émotion, c’est un état de fait. Lorsque nous employons ce mot, c’est toutefois pour traduire autre chose qu’une situation de fait ; à savoir, un sentiment. Souvent, il s’agit de tristesse ou d’ennui. Mais cette signification ne se déduit pas auto-matiquement, car être seul peut s’avérer agréable. Cela dit, l’expression Je me sens seul a toujours une connotation de manque, de privation.

À quoi sert le sentiment de solitude ?

L’expression « se sentir seul » fait image. Cette image est une forme d’approximation de nos sentiments qui peut revêtir diverses significations. Ainsi, Je me sens seul aujourd’hui (exemple 1) peut être une façon de dire Je suis triste, car je n’ai d’importance pour personne, ou j’ai besoin de contact. Et Je me sens seule dans la vie (exemple 2) peut vouloir dire Je n’ai personne dans la vie sur qui m’appuyer ou Je n’ai pas de contact réellement nourrissant, Je n’ai pas d’ami intime, Je n’ai pas la relation amoureuse dont j’ai besoin… et cela m’attriste.

Le manque affectif engendre la tristesse. Se sentir seul peut être considéré comme l’antichambre de la tristesse ou comme une manière voilée de parler de sa tristesse. Mais la solitude n’est pas toujours empreinte de peine. Je me sens seule dans cette foule (exemple 3) peut avoir toutes sortes d’autres sens comme Je ne connais personne et j’ai peur, Je suis étrangère à tous ces gens et cela me déplaît, Je n’arrive pas à établir des contacts et cela me déçoit ou, au contraire, Personne ne fait attention à moi et cela fait bien mon affaire !

Le sentiment de solitude s’accompagne toujours d’émotions. Ce sont ces dernières qui permettent d’identifier ce que l’état de solitude traduit vraiment.

Que faire avec la solitude ?

Il est impératif d’identifier les émotions vécues dans cette solitude. Ce sont elles qui me permettront de cerner mes besoins et de voir à les combler.»

? Retrouvons-nous dans 15 jours.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].