Revue de presse. C’était la surprise du premier tour de la primaire de la droite et du centre. François Fillon est sorti vainqueur, avec 44,1% des voix. Il est ainsi qualifié pour le second jour, face à Alain Juppé. Nicolas Sarkozy est éliminé. Des résultats surprenants largement commentés par la presse américaine.
“Tout le monde pensait que les références véhémentes de Sarkozy à l’identité française et ses propos très durs sur les immigrés et le terrorisme islamique lui garantiraient une place au second tour”, note le New York Times. Mais François Fillon, ancien premier ministre sous Sarkozy, “a récupéré ces thèmes en utilisant un langage moins dur et a mis sur la touche son ancien patron”. Et face à un Parti socialiste largement décrédibilisé, le vainqueur de la primaire des Républicains sera considéré comme le favori pour l’élection présidentielle en 2017, poursuit le journal.
Toutefois, il note qu’à la sortie des urnes au premier tour, la plupart des électeurs ont affirmé que pour eux, les inquiétudes économiques restaient un thème de haute importance. Cela pourrait être un handicap pour l’ancien locataire de Matignon. “Il a promis des mesures fortes pour réduire le rôle de l’Etat dans l’économie du pays: supprimer de 500.000 à 600.000 postes de fonctionnaires, supprimer la semaine des 35 heures et la remplacer par une semaine de 39 heures dans les lieux de travail publics comme les hôpitaux. Ces types de mesures amènent généralement des dizaines de milliers de manifestants dans les rues et renversent les gouvernements”, met en garde le quotidien.
The Daily Beast partage l’étonnement du New York Times. “Les électeurs français ont défié tous les pronostics ce dimanche, en éliminant l’ancien président Nicolas Sarkozy de la course à la présidentielle des Républicains et en propulsant son ancien premier ministre François Fillon au sommet”, notent les correspondants à Paris Ingrid Melander et Michel Rose. Quant à Sarkozy, les journalistes observent que “la stratégie qu’il a adoptée, à savoir celle de surfer sur les craintes liées à l’immigration et la sécurité, a éloigné les électeurs centristes et de gauche qui ont participé à la primaire et ont massivement soutenu Alain Juppé. “
Le blog collaboratif PJ Media s’interroge sur ce que la défaite de Sarkozy pourrait changer pour Marine Le Pen. “Fillon peut bien gagner la primaire des Républicains, mais son ascension vers l’Elysée pourrait être bloquée par la candidate d’extrême-droite Marine le Pen, qui tente de surfer sur la même vague anti-establishment que celle qui a vu le Royaume-Uni sortir de l’Union européenne et Trump gâcher les fantasmes présidentiels d’Hillary Clinton, observe le journaliste Michael Walsh. Maintenant que Sarkozy est hors jeu, les intellectuels français se rendent compte qu’il y a une vraie possibilité que Le Pen batte le candidat conservateur, qu’il s’agisse de Fillon ou de Juppé, et écrase le socialiste actuellement en fonction François Hollande, s’il choisissait de se présenter à nouveau.”
Quant à Bloomberg, il n’hésite pas à qualifier l’élu de “thatchérite française”. “L’ancien premier ministre François Fillon offre aux électeurs français une révolution économique et politique inspirée de Margaret Thatcher”, écrivent Hélène Fouquet, Mark Deen et Gregory Viscusi. Et de s’empresser de citer un passage d’un livre signé de la main du député de Paris. “Thatcher a été élue après une longue et inquiétante période de déclin au Royaume-Uni. Lorsqu’elle a quitté le pouvoir, le Royaume-Uni n’était plus l’homme malade de l’Europe.”
François Fillon pourrait avoir certaines affinités avec le nouvel occupant de la Maison Blanche. “Fillon explique qu’il est prêt à travailler avec Donald Trump, et les deux hommes ont en commun une admiration pour le président russe Vladimir Poutine”, rappelle Bloomberg.
Pour les journalistes, une chose est certaine, le principal défi de Fillon sera de prouver aux électeurs français qu’il peut incarner le changement. “Il est entré au Parlement en 1981, a été ministre dans les années 1990 et premier ministre pendant cinq ans sous Sarkozy” .
La surprise Fillon vue par la presse américaine
Faites le plein de bonne charcuterie aux US avec Fabrique Délices
(Article partenaire) Les Français des Etats-Unis le savent: on rentre en France pour les fêtes autant pour voir ses proches que pour faire le plein de bons produits français. Notamment la charcuterie.
Que ceux qui ne rentrent pas au bercail cette année se rassurent: il est possible de déguster de la bonne charcuterie ici. Magret de canard, foie gras, pâté de faisan, saucisson sec, rillettes de canard, confit, boudin noir, merguez… Ils peuvent remercier Fabrique Délices, une équipe de charcutiers installés aux USA depuis 1985.
Marc Poinsignon et Antonio Pinheiro, les deux fondateurs, se sont installés en Californie il y a trente ans. Ils se sont rapidement aperçus qu’il était difficile de trouver de la bonne charcuterie française aux Etats-Unis, et c’est ainsi que leur aventure a commencé. Ils emploient maintenant une vingtaine de personnes.
L’entreprise met un point d’honneur à conserver ses recettes traditionnelles et ses méthodes de production artisanales, très manuelles. Cela ne l’empêche pas de mettre au point des recettes novatrices. Elle propose notamment un pâté de faisan aux figues et pistaches ou encore un pâté de lapin aux prunes et cognac. Les charcutiers ont aussi développé des recettes adaptées aux goûts des Américains. Le best-seller n’est autre qu’une mousse à la truffe. Plus récemment, elle a développé une mousse de volaille aux morceaux de bacon croustillants.
Fabrique Délices veille tout particulièrement à l’origine des viandes. Ils travaillent avec des faisans élevés en plein air, des poulets de Californie et porcs élevés sans antibiotiques… La quasi-totalité des produits proposés sont sans conservateurs, colorants ou ingrédients artificiels.
Education à la gastronomie française
Elle s’est également donnée pour mission de partager ses connaissances et son savoir-faire. Le mois dernier Antonio Pinheiro et Sébastien Espinasse, le VP Sales & Marketing, ont donné un cours de charcuterie à La Cheese School de San Francisco : 20 foodies ont mis la main à la pâte et cuisiné des pâtés de faisan et des rillettes de canard.
« Les Américains connaissent la charcuterie espagnole ou italienne, avec la Coppa, la Pancetta, Prosciutto mais sont moins familiers avec la charcuterie française et, en particulier, les pâtés. C’est un vrai travail d’éducation, très stimulant, et qui porte ses fruits », explique Sebastien Espinasse.
« Les Américains sont très curieux et s’intéressent beaucoup à la gastronomie, française notamment. Ils découvrent et aiment « l’apéro » à la française. On le voit en magasin mais également dans les bars, qui proposent souvent de belles planches de fromages et charcuterie. C’est ainsi que certains découvrent nos pâtés. Et pour ceux qui ont l’habitude de voyager, ils sont surpris de voir que nos produits sont de même qualité que ceux qu’ils ont goûtés en France. »
Où trouver les produits de Fabrique Délices ? Ils sont vendus dans des épiceries, fromageries et “specialty stores” à travers les Etats-Unis. Voici quelques adresses:
San Francisco: Cheese Plus, La Fromagerie, 24th Street Cheese, Gus’s Community Market, Canyon Market, Mollie Stone’s, Whole Foods, Marina Meats
Bay Area: marchés fermiers à San Rafael, Palo Alto, San Mateo, Sunnyvale, Mountain View et Campbell, France Délices food truck, Gourmet Corner, Le Comptoir, Driver’s Market, Dean & Deluca, Woodlands Market, Oakville Grocery, New Leaf Community Markets, Say Cheese, Petaluma Market, Sonoma Market, Sunshine Foods Market, Mollie Stone’s, Draeger’s Market, Lunardi’s Market, Oliver’s Market, Whole Foods.
New York : Murray’s Cheese, Malt and Mold, DeCicco & Sons, Le District, Inwood Gourmet, Fairway Market.
New Jersey: Rastelli’s Market Fresh, Cheese & Wine, Super Cellars, Fairway Market
Los Angeles: Gelson’s, Monsieur Marcel, Joan’s on Third, Moulin Bistro, The Cheese Store of Beverly Hills, Nicole’s Market, Whole Foods.
Miami: Milam’s Market (Coconut Grove, Sunny Isles Beach), Croissan’Time, Epicure Market, Lucky’s Market (Gainesville, Plantation, Coral springs, Naples, Orlando, Neptune beach, Tallahassee).
San Diego: Eurofood Depot, Major Market, Seaside Market, Gelson’s.
Texas: Central Market, Spec’s, Whole Foods.
Nationwide: Whole Foods.
En ligne: Joie de vivre, Frenchery, Saveur du jour, Frenchy Bee, Laurel Pine, Le Village, Eurofood Depot, Williams-Sonoma.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
À Bushwick, la galerie-cheminée de deux Françaises
À Bushwick, une cheminée industrielle désaffectée ayant appartenu à la compagnie pétrolière Morgan Oil accueille depuis deux ans des expositions indépendantes et pointues. Appelée The Chimney, en hommage à sa première vie, l’espace est tenu par deux Françaises, Jennifer Houdrouge et Clara Darrason.
Débarquée à New York en 2014, cette dernière étudie au Sotheby’s Institute of Art et organise sa première exposition new-yorkaise dans un espace de stockage à Chelsea. Stimulée par l’effervescence de la ville, les lieux d’exposition atypiques qu’elle découvre, et forte de ses expériences en maisons de vente (Hôtel Drouot, Christie’s) et en foires d’art contemporain, l’étudiante rêve d’ouvrir son propre espace. « Ici, ça ne me semblait plus être un parcours du combattant mais une réelle possibilité! Notamment grâce au soutien de ma communauté d’amis, artistes, professeurs et commissaires d’exposition » , se souvient-elle.
Juste en face de l’atelier de son conjoint, elle remarque un cube industriel abandonné. « Pendant les Bushwick Open Studio, je voulais montrer les sculptures en verre soufflé de l’Américain Andrew Erdos et cet espace vide et brut de décoffrage me semblait idéal. »
Le propriétaire du lieu, la compagnie Livestream Public, accepte de lui prêter la cheminée quelques jours. Face au succès du show, la programmation se prolonge. Ainsi nait la Chimney. À la grande surprise de la Française, son « landlord » se transforme en mécène : pendant un an, elle ne paye aucun loyer. Et Livestream Public propose même de diffuser en streaming des performances réalisées au sein de la galerie. Ce soutien inattendu permet à Clara Darrason de finir son master tout en faisant vivre ce jeune espace artistique.
« Ma seule peur était de ne pas trouver un public. Mais très rapidement un cercle d’habitués s’est constitué, le bouche-à-oreille a aussi contribué à la visibilité grandissante de l’espace » . Elle s’associe à la Monégasque Jennifer Houdrouge, 23 ans, qu’elle a rencontré sur les bancs de Sotheby’s. Le duo se donne alors pour mission de faire de la Chimney une destination, notamment en organisant des expositions innovantes, ce que permet l’espace.
Tant par ses sept mètres de hauteur sous plafond, ses briques ou son absence de fenêtres, The Chimney est un lieu d’expérimentation totalement affranchi des codes “white cube” d’une galerie d’art classique. C’est ce défi, mais aussi cette liberté, qui enthousiasment les deux associées.
« J’aime l’idée que la Chimney est un support sur lequel s’appuyer et créer. Son architecture est en mouvement perpétuel et se transforme d’une exposition à une autre» note Jennifer Houdrouge. Depuis le 18 novembre, la galerie accueille ainsi un cocon de bois et verre de 4 mètres de long, suspendu au plafond, créé par l’artiste Nathalie Rodach. Cette exposition poétique appelée “Call In” mêle vidéo, sculpture et installation. Elle aura d’ailleurs un pendant en Europe, puisque Nathalie Rodach présentera “Call Out” , ou l’éclosion du cocon, en janvier à la galerie Andata Ritorno de Genève.
7 choses à faire lors du week-end de Thanksgiving à LA
Thanksgiving est le seul jour de l’année où Los Angeles a des airs de dimanche en France. Si vous n’avez pas de repas prévu, ne paniquez pas. Voici quelques bons plans pour bien occuper votre temps durant ce long week-end.
7. Errer dans les musées désertés, plutôt que dans les supermarchés
Jeudi 24 novembre, le LACMA sera fermé. Mais profitez du week-end prolongé pour aller voir l’exposition de Guillermo Del Toro, “At home with Monsters”, qui se clôture le dimanche 27 novembre. Elle dévoile l’imaginaire de l’un des cinéastes les plus créatifs de sa génération, qui a réinventé les genres de l’horreur, de la fantaisie et de la science-fiction. Pour cette exposition, Guillermo Del Toro recrée les rêves qu’il a eu à Guadalajara, au Mexique, à travers sa collection de peintures, de dessins, de maquettes et d’artefacts cinématographiques.
6. Se mettre en jambe, plutôt que se mettre à table
Vous n’êtes pas obligés d’être invité pour voir la fameuse dinde de Thanksgiving. Ils seront nombreux à se déguiser en cet animal et à s’élancer lors du « Turkey trot » du centre ville. Deux courses (5 et 10K) sont organisées le jeudi 24 novembre, au petit matin. Vous traverserez, au pas ou au trot, les rues historiques de Downtown. D’autres courses vous proposent de vous dégourdir les jambes ce jour-là : le Burbank Community YMCA Turkey Trot et le Dana Point Turkey Trot.
5. Aller tâter les tendances automobiles, plutôt que les nouveautés culinaires
Jusqu’au dimanche 27 novembre, le L.A Auto Show met en valeur les dernières technologies de l’industrie automobile au Convention Center. Vous découvrirez les modèles hybrides, mais aussi les nouveautés comme le dernier SUV d’Alfa Romeo. Si vous êtes un “nerd” de voitures, vous pourrez même vous mettre derrière le volant pour sentir les vibrations des bolides. Pour les enfants, un espace loisir a été installé. Une chose est sûre, le mot “turkey” ne résonnera pas dans les allées.
4. Une balade enchantée, plutôt qu’une soirée gourmande
Amateurs de contes de fées, vous trouverez votre bonheur au Descanso Garden, qui se transforme en forêt enchantée cet hiver. Dès vendredi 25 novembre, il sera ouvert la nuit tombée (de 5 à 10 pm). Les visiteurs pourront explorer les lieux, le long d’un sentier, envahis par dix écrans lumineux interactifs.
3. Dénicher ses cadeaux de Noël, plutôt que des “sides”
Alors que certains Angelinos vont se lancer dans la course aux bonnes affaires pour le Black Friday, d’autres préféreront le marché hivernal du The Craft & Folk Art Museum, organisé le samedi 26 novembre de 11 am à 5 pm. Gratuit, il met en valeur leurs créateurs locaux favoris, proposant des bijoux contemporains, arts, textiles, articles ménagers, et d’autres objets faits à la main. Ce sera l’occasion de papoter artisanat et pas juste de ce que vous avez mangé.
2. Etre bénévole, plutôt qu’invité
Dans beaucoup de séries américaines, nos héros ont bon coeur à Thanksgiving et se portent bénévoles. Votre tour ? Jeudi, vous pourrez devenir volontaire pour offrir un dîner traditionnel à la dinde (roulements dès 6 am) aux plus défavorisés avec Westside Thanksgiving. Durant quelques heures, vous servirez les plats et distribuerez vêtements et couvertures au Veteran’s Association of Greater Los Angeles campus.
1. Patiner, plutôt que badigeonner
Même si le froid de l’hiver se fait attendre, c’est une tradition de faire du patin à glace en cette période. Profitez du calme de Thanksgiving pour aller enchaîner les pirouettes sur la piste, jeudi. Vous pourrez glisser sur la patinoire de Pershing Square (ouverte de 11:30 am à 9:30 pm), située au milieu des gratte-ciel du centre-ville; celle de Santa Monica, à deux pas de la mer (de 2 à 10 pm), ou encore celle du navire Queen Mary dédiée au conte Alice au pays des Merveilles (de 5 pm à 10 pm).
6 films français à voir au European Union Film Showcase
Pour sa 29ème edition, l’European Union Film Showcase continue d’apporter le meilleur du cinéma européen au public de Washington.
Cette année, la sélection de près de 50 films comprend 14 long-métrages sélectionnés par leur pays pour les representer aux Oscars dans la catégorie “meilleur film en langue étrangère” ainsi que des lauréats de grands festivals, des succès du box-office européen et 9 premières américaines. La sélection comprend un nombre de productions ou co-productions françaises, dont ces 6 films:
L’Avenir/Things to Come
Isabelle Huppert est Nathalie, une professeur de philosophie dans un lycée parisien. Mariée avec deux enfants, sa vie va complement changer quand son mari lui annonce qu’il part vivre avec une autre femme. Confrontée à une liberté nouvelle, elle va réinventer sa vie. (Bande annonce. Film en français et allemand. Projections le samedi 3 décembre à 2:00pm et le dimanche 4 décembre à 3:30pm.)
Les Ardennes
Un cambriolage tourne mal: Dave s’enfuit mais laisse son frère Kenneth derrière lui. Apres quatre ans en prison, Kenneth souhaite reprendre sa vie là où il l’avait laissée et veut reconquérir sa petite amie Sylvie. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’entre-temps, Dave et Sylvie sont tombés amoureux et mènent désormais une vie rangée ensemble… Ce film est la selection officielle de la Belgique pour les Oscars 2016 dans la catégorie meilleur film en langue étrangère. (Bande annonce. Film en français et flamand. Projections le mardi 6 décembre à 7:15pm et le mercredi 7 décembre à 9:45pm.)
Saint Amour
Tous les ans, Bruno (Benoit Poelvoorde) fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean (Gerard Depardieu), venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike (Vincent Lacoste), le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple… (Bande annonce. Projections le vendredi 9 décembre à 7:15pm et le jeudi 15 décembre à 7:00pm.)
L’Economie du Couple/After Love
Ce film réalisé par Joachim Lafosse raconte l’histoire de Marie (Bérénice Bejo) et Boris (Cédric Kahn), un couple qui se séparent après 15 ans de vie commune. Marie avait acheté la maison dans laquelle ils vivent avec leurs deux enfants, mais c’est Boris qui l’avait entièrement rénovée. Boris n’ayant pas les moyens de se reloger, ils sont obligés d’y cohabiter alors qu’ils règlent les details de leur separation. (Bande annonce. Projections le samedi 10 décembre à 3:15pm et le dimanche 11 décembre à 7:00pm.)
Frantz
Le dernier film de Francois Ozon raconte l’histoire d’Anna, une jeune allemande qui vient chaque jour fleurir la tombe de Frantz, son fiancé mort au front en France. Elle passe le reste de ses journées à consoler les parents de Frantz, qui la considèrent comme leur fille. Un jour, elle tombe sur Adrien, un soldat français tout juste démobilisé qui se présente comme un ami de Frantz. Sa présence va ramener de la joie au sein de la famille de Frantz, et dans la vie d’Anna, mais va aussi raviver une certaine haine anti-Français dans le voisinage. (Bande annonce. Film en français et allemand. Presentation spéciale le samedi 10 décembre à 7:30pm.)
En Amont du Fleuve/Upstream
Cette histoire d’aventure psychologique suit le périple de deux demi-frères étrangers l’un à l’autre, que le recent décès de leur père a réunis. A bord d’un petit rafiot, Homer, qui a vécu avec son père, et Joé, qui a été élevé par sa mère, loin de ce géniteur dont il ignore tout ou presque, remontent un fleuve à la recherche de ce père disparu. En route, leur chemin croise celui de Sean, un Irlandais qui a travaillé avec leur père, et qui pourra peut-être les guider dans leur quête. (Bande annonce. Projections le dimanche 11 décembre à 12:30pm et le mardi 13 décembre à 5:00pm.)
Tous les films sont sous-titrés en anglais et sont projetés au AFI Silver Theatre and Cultural Center à Silver Spring. Pour plus d’informations sur tous les films présentés pendant le festival et pour réservez vos billets ($14 la place), cliquez ici.
Avec Mangrove, les freelancers de San Francisco ne sont plus seuls
Portés par une vision innovante de l’entreprise, deux jeunes Français, Adrien Montcoudiol et Maxime Braud, débarquent à San Francisco pour présenter Mangrove. Un collectif de freelancers dans la tech (mais pas uniquement) où « bienveillance et entraide » sont les maîtres-mots.
Leur amitié commence à San Francisco. Adrien Montcoudiol et Maxime Braud se rencontrent il y a trois ans à Dolores Park. Étudiant à Sup de Co Paris, le premier profite de son année de césure pour expérimenter le nomadisme digital (un mode de vie qui consiste à travailler via internet tout en voyageant), tandis que le second est en échange à Stanford avec HEC.
L’an passé, alors qu’ils sont employés d’une plateforme de télévision à la demande basée à Paris, les deux Français démissionnent avec plusieurs autres collègues : « Le cadre de l’entreprise traditionnelle ne nous plaisait plus ».
L’émergence de Mangrove
En janvier 2016, Adrien Montcoudiol et Maxime Braud réunissent, avec trois autres cofondateurs, une quinzaine de freelancers, à Essaouira, au Maroc, pour tisser les lianes de l’écosystème Mangrove. « 89% des employés sont désengagés de leur travail, il y a une vraie déception de notre génération à l’égard des entreprises classiques, expose Adrien Montcoudiol. On a décidé de créer un collectif basé sur la transparence, la liberté, sans aucun niveau hiérarchique ».
Mangrove émerge d’un autre constat : celui de la solitude et de l’isolement des travailleurs indépendants. « Le souci en tant que freelance, c’est de ne plus avoir d’équipe et d’enchaîner les missions sans vision commune », déplore Maxime Braud.
Un écosystème sans contrainte
Pour donner une dimension collective au travail de freelancer, Mangrove « créé plein de liens entre les membres pour favoriser l’entraide et aider à structurer la vie de freelancer », poursuit Adrien Montcoudiol. Aujourd’hui, le collectif compte 90 « Mangrove friends », en France mais aussi dans le reste de l’Europe et aux Etats-Unis. Les freelancers les plus actifs gagnent leur vie en travaillant deux à trois jours par semaine sur leurs missions individuelles. « Le reste du temps, ils se consacrent à des projets collectifs au sein de Mangrove », détaille le développeur informatique.
Pour faire partie de l’équipe, « il faut remplir un formulaire en ligne, explique-t-il. Ensuite on discute par téléphone avec chaque membre potentiel pour s’assurer qu’il a le bon état d’esprit et partage les mêmes valeurs. »
Quand ils ne se retrouvent pas lors de séminaires de formation ou d’une retraite dans un lieu paisible pour travailler ensemble, les membres communiquent en temps réel sur la messagerie Slack, où un robot conversationnel nommé Rachid (mis au point par des développeurs de Mangrove) leur demande, chaque matin, s’ils vont bien.
En attendant d’avoir un bureau à partager dans la Fog City ( à Paris, les « Mangrove friends » peuvent se réunir à l’espace de coworking Liberté Living Lab), les deux Français comptent multiplier les aller-retour entre la capitale française et San Francisco. Car aux Etats-Unis, 34 % des travailleurs sont indépendants. Avant de partir « en retraite » à San Diego, début décembre, Mangrove organise le 30 novembre à San Francisco, une grande soirée de lancement baptisée : « La fin du travail tel que nous le connaissons ».
La danse militante de Radhouane El Meddeb à LA
Questionner le genre, la culture arabe, les normes… En lieu et place des mots, le chorégraphe franco-tunisien Radhouane El Meddeb aborde ces sujets via la danse. Il présente sa nouvelle performance Ô Solitude, My Sweetest Choice !, les vendredi 2 et samedi 3 décembre, au LACE à Los Angeles.
Interrogeant sa double-culture, son travail aborde les tabous et les normes dans la culture arabe. Pour cela, il transcrit les mouvements féminins avec son corps masculin, explore et interroge les conceptions culturelles sur la sexualité et le genre, la mythologie et les représentations contemporaines.
Radhouane El Meddeb a commencé dans l’art comme comédien, formé à l’Institut Tunisien d’Art Dramatique. Consacré «jeune espoir du théâtre tunisien», il est reconnu sur la scène tunisienne. Mais il repart à zéro et s’épanouit dans la danse contemporaine en France.
En 2005, il crée son premier solo autobiographique Pour en finir avec MOI, où il tue symboliquement l’homme qu’il était jusque-là. Depuis, il n’a eu de cesse d’explorer la déception tunisienne post-révolutionnaire, tout comme la notion de féminité.
À Houston, les Français de TILT font pousser un jardin lumineux
Chaque année, la “Holiday Season” s’accompagne d’un cortège de décorations lumineuses. À Houston, des Français feront plus fort que tout le monde.
À partir du 22 novembre, les promeneurs auront la possibilité de découvrir dans le parc de Discovery Green, le long de la Brown Promenade, une surprenante installation de dix pivoines géantes lumineuses et multicolores. Les fleurs viendront magnifier les célèbres chênes centenaires de la promenade pour créer un jardin de lumière.
De nuit, une séquence dynamique illumine les étamines des pivoines et diffuse par transparence une lumière chaleureuse. Les tiges de la plante sont subtilement mises en valeur par un éclairage diffus. Cette installation, nommée “Enchanted Promenade” , est une création du collectif français TILT qui rassemble des professionnels de la lumière. Entre sculptures et équipements urbains, inspirés par la nature ou par les objets de la vie courante, ils sont spécialisés dans la création d’oeuvres lumineuses de grande taille. Leur but : explorer la lumière et ses multiples facettes.
« C’est un endroit bucolique et paisible qui devient soudainement surréaliste. La présence des bancs permet aux passants de venir s’asseoir pour passer un moment à rêver » , résume François Fouilhé, directeur artistique de TILT, en parlant de la Brown Promenade.
TILT, société basée dans la Drôme, n’en est pas à son coup d’essai. Depuis 15 ans, le groupe a travaillé sur de nombreux évènements artistiques et culturels (la Fête des lumières, les Vieilles Charrues, Solidays, Printemps de Bourges) ou encore la mise en valeur d’espaces publics et de bâtiments en France et à l’étranger.
“Enchanted Promenade” est leur première expérience aux Etats-Unis. « Le projet s’est monté soudainement. Nous aimons travailler un an à l’avance mais, là, tout a commencé en août lorsque nous avons contacté Discovery Green, raconte François Fouilhé. Nous aimons tout particulièrement travailler dans un environnement naturel avec lequel nos structures forment un univers surréaliste et onirique. » L’installation se prolongera jusqu’au 19 février 2017.
Francis Lalanne, la tête dans les nuages, les pieds à Los Angeles
Avec ses bottes des sept lieues, il n’est jamais passé inaperçu. Francis Lalanne les a mises au placard, mais pas sa légendaire fougue artistique. Il sera sur la scène du Théâtre Raymond Kabbaz les vendredi 2 et samedi 3 décembre, pour présenter D’un commun accord (From a Common Agreement).
Ne vous attendez pas à un concert traditionnel. Bien sûr, il y aura des chansons. “Je vais interpréter un florilège de chansons françaises écrites par des artistes que j’ai eu la chance de côtoyer et avec qui j’ai partagé une amitié, comme Léo Ferré, Gilbert Bécaud, Claude Nougaro ou Serge Gainsbourg. Ils sont décédés et me manquent” , raconte l’artiste.
Mais plus qu’une anthologie, c’est un spectacle hors-norme que compte offrir Francis Lalanne à ses fans: “un mélange entre le théâtre, le récital et la conférence. Cela crée son propre genre, glisse-t-il. Mais il ne nous en dira pas plus ” pour conserver le suspense” .
Ecrit par Francis Lalanne, ce spectacle a été inspiré par sa partenaire Caroline Gaudfrin. “Je cherchais une pianiste et elle s’est imposée. De par ses qualités d’actrice et de chanteuse, Caroline a fait évoluer le spectacle” , confie celui qui se définit comme “un acteur qui chante” .
Los Angeles, le début d’une tournée US ?
Ce nouveau genre a séduit Pierre Leloup, le directeur du théâtre du Lycée français de Los Angeles. “Il a vu notre spectacle l’été dernier lorsque nous le présentions au festival d’Avignon. Il l’a aimé et nous a invités” , explique celui qui a vécu à Los Angeles quelques années “afin d’éviter à ses enfants de souffrir de sa notoriété” .
Francis Lalanne espère que cette invitation donnera lieu à une tournée américaine, et que leur performance à Los Angeles ne sera qu’un début.
En attendant, les projets se bousculent. Il a notamment créé une version d’Un tramway nommé désir qu’il souhaite jouer à la fondation Tennessee Williams à New York. Actuellement sur le tournage de l’adaptation d’une bande dessinée, l’acteur planche sur un projet de “Cyber Tour”. Il va sillonner un pays de chaque continent pour un “cyber concert” retransmis en direct sur internet et durant lequel il fera découvrir des artistes locaux et une langue en voie de disparition.
Pour chaque concert, un disque sera réalisé. “Je cherche d’ailleurs un territoire aux Etats-Unis pour enregistrer une chanson en langue indienne.” À bon entendeur.
Les casquettes "made in Brooklyn" de Raphael Faccarello
“Je souhaite ramener les casquettes de Brooklyn à Brooklyn”. Tel est le projet ambitieux de Raphael Faccarello, un jeune expatrié français basé à New York depuis 2009 qui a lancé sa marque de casquettes le 12 octobre.
Fondateur de la marque Papá Originals, le Français propose des casquettes haut de gamme. “J’ai voulu baser ma marque sur l’éthique, la qualité et le style” , explique-t-il. Il a passé quatre mois à écumer les producteurs et distributeurs de textile du Fashion District de Manhattan afin de trouver les composants parfaits pour ses casquettes.
Ses “strapbacks” (nom de la forme de ces casquettes) sont faites à la fois à la machine et à la main dans une usine à Bushwick. “J’ai eu du mal à trouver une bonne usine de casquettes, les autres étaient très chères et dans un style un peu hipster qui me déplaisait. J’ai trouvé cette usine qui fait de la qualité dans un bon timing” , raconte l’entrepreneur qui développe sa marque en marge de son activité principale – il travaille pour une marque de luxe française depuis son arrivée à New York il y a sept ans.
L’idée de lancer sa propre marque lui est venue cet été, alors qu’il est fan de casquettes depuis tout petit et en particulier des “strapbacks”. “C’était la marque de fabrique de l’équipe de baseball des Brooklyn Excelsior, explique-t-il. À l’époque (au XIXème siècle, ndr), chaque équipe avait sa propre coupe de casquette, les strapbacks sont donc nées à Brooklyn. Les Américains ont commencé à en porter en guise d’ornement à partir des années 50 avec l’arrivée de New Era en tant que fournisseur officiel de la Major League. Jusqu’en 90, c’était surtout pour les gangs un moyen de se reconnaitre” , développe le Français. Il faudra attendre la fin des années 90 pour que ces casquettes se démocratisent.
“Étant un inconditionnel de cette coupe de casquette, j’ai voulu m’en créer une, l’idée de base n’était absolument pas de créer une marque. Mes amis ont adoré celle que je me suis faite. J’en ai fait pour eux avec d’autres couleurs et c’est là que je me suis dit que ça pouvait plaire à d’autres !”
Le site est en ligne depuis le 12 octobre. D’après lui, “les commandes arrivent, on a très peu fait de promo mais mon produit intéresse les cap lovers, raconte-t-il. Durant la phase de pré-commande, je livrais Londres, Paris, Bordeaux et les US. Désormais, je livre juste aux US et je trouverai un distributeur en Europe. J’ai aussi été “harcelé” de messages de magasins et d’acheteurs mexicains qui voulaient savoir où s’en procurer !” Papá Originals participera au salon de mode MRKET à New York en janvier.
Virgil Boutellis-Taft présente son nouvel album au Carnegie Hall
Virgil Boutellis-Taft fait son retour au prestigieux Carnegie Hall. Mais, cette fois, il ne vient pas les mains vides.
Le talentueux violoniste présentera, le jeudi 1er décembre, son nouvel album intitulé “Entre Orient et Occident” (Evidence Classics/Harmonia Mundi), réalisé avec le pianiste français Guillaume Vincent. Ce dernier sera également sur scène.
Un invité très spécial sera aussi de la partie: le discret compositeur de musique de film Paul Cantelon (“Le scaphandre et le papillon” , “New York I Love You”…) se mettra au piano pour présenter un morceau composé pour le violoniste.
Ce n’est pas la première fois que Virgil Boutellis-Taft, lointain descendant du président américain Taft, se produit au Carnegie. Il avait fait ses débuts au Weill Recital Hall en novembre 2015, une belle récompense pour ce virtuose qui découvre le violon à l’âge de 6 ans. Formé dans les établissements d’élite de la musique (Premier Prix au Conservatoire de Paris, Royal College of London…), il partage sa vie de violoniste entre l’Europe, les Etats-Unis et l’Asie.