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Comment les entreprises françaises aux États-Unis peuvent s’impliquer contre le changement climatique ?

[Article sponsorisé] Les questions concernant le réchauffement climatique sont de vrais sujets de société tant au niveau politique qu’industriel. Ainsi, ces dernières années, on a pu constater l’apparition de nouveaux indicateurs de performance, moins focalisés sur les résultats financiers des entreprises, mais plus sur leur implication environnementale ou encore sociétale. Rémi Forgeas – associé responsable du France Country Practice pour RSM US (cabinet d’audit, de conseil et de fiscalité) explique en quoi l’information non-financière permet aux entreprises françaises aux États-Unis de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

Des effets ressentis au quotidien

Pourquoi la question du changement climatique s’impose avec tant de force ?
Les effets des émissions de CO2 se font ressentir au quotidien, ne serait-ce que par l’augmentation tendancielle des températures et les violents évènements météorologiques dont nous sommes témoins. Certes, ce n’est pas la première fois que la Terre traverse une période de réchauffement. De même, la température moyenne de la Terre a été dans le passé supérieure à ce qu’elle est actuellement. Pourquoi s’en faire, donc ? Peut-être parce que ces phénomènes ont eu lieu bien avant l’apparition de l’humanité et se sont produits à des rythmes bien plus lents. Et surtout, les émissions actuelles excessives sont directement liées aux activités humaines.

Face à ces changements, comment réagir ?
Face à de tels changements et leurs implications à terme sur nos modes de vie, deux postures étaient possibles. Soit ne rien faire et subir les impacts quand et où ils se produiront. Soit agir de façon concertée pour limiter ce réchauffement au niveau mondial. La seconde option a été retenue et depuis une trentaine d’années, la collaboration mondiale progresse. Rien ne l’illustre mieux que les COP, réunions annuelles rassemblant la plupart des pays et arrêtant des objectifs et plans à mettre en œuvre. 

L’information non-financière pour augmenter la transparence des entreprises sur leurs actions en faveur du climat

En quoi les entreprises françaises aux États-Unis peuvent-elles contribuer à cette transparence ?
Au-delà des débats sur la pertinence ou l’efficacité des COP la nécessité d’agir de façon concertée et transparente devient une évidence pour tous les acteurs (Etats, entreprises, citoyens/consommateurs). Trois éléments sont nécessaires à une réelle transparence de l’information : la définition de critères communs, la clarté des engagements et obligations des participants et la confiance de la société dans les résultats présentés par les entreprises. C’est en ce sens que les entreprises françaises aux États-Unis peuvent contribuer à la qualité de l’information non-financière financières présentée au niveau consolidé de leur groupe.

Est-ce que cette information est répandue ?
Aujourd’hui, considérer qu’une information transparente existe partout serait excessif. Néanmoins, tant aux États-Unis qu’en Europe, un socle juridique et règlementaire se met en place. Ces cadres législatifs permettent aux différents acteurs d’établir leurs plans d’action tout en fournissant au public une information fiable et comparable permettant d’évaluer ces plans d’actions, de mesurer les progrès réalisés et estimer ce qu’il reste à accomplir.

Comment donner confiance dans l’information non-financière ?
Un aspect de ces législations est le renforcement de l’information non-financière à fournir par les entreprises sur ces sujets environnementaux. Tant le CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) en Europe que la SEC, avec sa récente adoption des règles sur l’information liée aux actions sur le climat, insistent sur l’importance de la qualité de l’information fournie et de pouvoir mener des comparaisons entre les différents participants. Ces objectifs sont très similaires à ce qui existe déjà pour l’information financière. Sans surprise, les cabinets d’audit, tels que RSM, déjà habitués à certifier l’information financière sont en première ligne pour effectuer ces travaux sur l’information non-financière. Si les données sont de différentes natures et plus diverses, les approches d’audit sont quant à elles similaires.

La structuration de la remontée d’informations

L’enjeu de la mise en place de process de remontée de l’informations non-financières pour entreprises françaises aux États-Unis ?
Pour illustrer ce que tout ceci signifie sur le terrain et notamment pour des groupes mondialisés, les filiales à l’étranger (par exemple aux États-Unis pour un groupe Français) vont devoir s’organiser pour collecter les données et les remonter au siège. Cette information est actuellement traitée principalement au niveau central avec des circuits de remontée plus ou moins structurés et harmonisés. Comme cela s’est passé pour les états financiers, on devrait voir dans les années à venir une décentralisation, standardisation, et automatisation de la collecte de données. L’expérience acquise par les entreprises sur les 50 dernières années pour rassembler l’information financière par les cabinets d’audit pour la validation de ces données va se révéler très utile pour organiser et structurer ce qui est encore en devenir concernant l’information non-financière.

RSM pour accompagner la mise en place de ces process ?
RSM dispose d’équipes spécialisées sur ces questions environnementales. Ces équipes peuvent assister les filiales localisées aux Etats-Unis ou Canada dans la mise en place des process permettant de collecter, traiter et remonter l’information non-financière afin d’avancer dans ce devoir de transparence et de devenir des réels acteurs contre le changement climatique. Pour en savoir plus sur ces questions, n’hésitez pas à contacter Rémi Forgeas par mail.

Les vues exprimées dans cet article sont personnelles à l’auteur et n’engagent pas RSM.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Le guide des restaurants français de chefs américains à DC

Depuis l’an dernier, une dizaine de restaurants français créés par des chefs américains ont vu le jour dans la capitale. Pour s’y retrouver, suivez le guide de French Morning pour découvrir ces nouveautés culinaires françaises préparées avec un American twist.

Centre-ville

La Grande Boucherie est située à quelques dizaines de mètres de la Maison Blanche, dans un bâtiment historique de DC. ©  La Grande Boucherie

Le hall doré d’une banque historique du centre-ville, près de la Maison Blanche, était vide depuis plus de 30 ans. Cet espace centenaire reprend vie sous le nom de La Grande Boucherie, qui a ouvert le 18 avril dernier au 699 14th Street NW. Le bistrot français, qui est une franchise new-yorkaise, propose un bar à huîtres, un bar à charcuterie et une belle liste de plats typiquement français. Le conseil de French Morning : parmi les dizaines de plats alléchants, on a aimé leur poulet sauté basquaise pour 42$ et leur sélection de fromages comme la tomme de Savoie ou le roquefort. 

À deux pas de la Maison Blanche également, un bistrot français a relancé son service en mars 2023 à l’hôtel Sofitel avec le retour de son chef Kevin Lalli. Opaline, qui vient du nom de différents types de verre en français, se situe au 806 15th Street NWLe conseil de French Morning : on aime leur steak-frites pour 51$ accompagné d’une bière Kronenbourg à 9$. 

Installé en face de Convention Center, Petite Cerise a ouvert ses portes en mars 2023 au 1027 7th Street NW. Le chef Jeremiah Langhorne et son partenaire Alex Zink, le duo derrière l’établissement étoilé The Dabney, ont opté pour l’ouverture d’un café-bistro français. De 8am à 11am, on peut aller y prendre un expresso au bar avec une viennoiserie. Pour le déjeuner et le dîner, le chef propose de nombreuses spécialités françaises et la possibilité de commander du vin au pichet. Le conseil de French Morning : on choisit le steak tartare à 18$ disponible pour le dîner et on n’oublie pas de commander du pain frais de la boulangerie Manifest Bread, très réputée dans la région. 

Georgetown 

Avec ses sandwichs à la française, La Bonne Vache est une option abordable dans le quartier de Georgetown. © La Bonne Vache

Une nouvelle brasserie française a débarqué fin janvier dans le quartier historique de la capitale, au 3265 Prospect St NW. La Bonne Vache est la création de deux couples : Rob et Rachel Aikens et Claire et Ari Wilder, des vétérans de l’industrie de la restauration. L’établissement a été nommé l’un des meilleurs restaurants à tester cette année pour le célèbre critique culinaire du Washington Post, Tom Sietsema. Le conseil de French Morning : essayez le LBV Classic pour 12$  (gruyère fondu, sauce LBV et cornichons à l’aneth) ou le burger au brie de Meaux et à la truffe pour 14$.

Union Market

Pastis DC est situé dans l’extension de Union Market. © Rey Lopez/Pastis

Le bistro français des restaurateurs Keith McNally et Stephen Starr est arrivé à Union Market début 2024 avec Pastis, une franchise new-yorkaise (encore une !). Dans ce restaurant situé au 1323 4th St NE, on peut commander des plats qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs, comme de la langue de veau ou de la linguine aux palourdes. Le conseil de French Morning : des escargots pour 20$ en entrée, le canard confit pour 38$ en plat chaud et une mousse au chocolat pour 12$ en dessert. 

Le chef étoilé Nicholas Stefanelli s’est installé à côté de l’hôtel Curio Collection by Hilton pour ouvrir Le Clou au 222 M Street NE, la version moderne d’une brasserie française parsemée de tables en marbre et de banquettes en cuir élégantes. Le conseil de French Morning : le midi, le restaurant propose un menu power lunch pour 28$. On a opté pour la soupe à l’oignon et le jambon-beurre.

H Street/Capitol Hill

Le restaurant suisse DC Stable est devenu Steak Frites DC. © Steak Frites DC

Stable DC a été remplacé par un nouveau restaurant depuis le 18 avril au 1324 H St NE : Steak Frites DC, fondé par David Fritsche et Silvan Kraemer. Leur menu fixe à 36,95$ par personne est composé d’une entrecôte et des frites servies dans des cornets au motif de journal français, d’une tranche de pain et du beurre et d’une salade. Le conseil de French Morning : pas la peine de regarder le menu à la carte et foncez sur le menu steak-frites.

Pour son dernier projet à Washington DC, Knead Hospitality + Design lance Bistro du Jour au 20 Massachusetts Ave NW, ouvrant dès 6:30am pour offrir des petits-déjeuners raffinés. Des repas sont servis tout au long de la journée, dîner compris. Le conseil de French Morning : réserver le dimanche pour un brunch bercé par un groupe de jazz de 12pm à 3pm. On commande un croque-madame pour 19,50$ et des gougères pour le plaisir à 8,25$.

French Expat: La couverture santé aux États-Unis, avec Eric Thoby d’Agora Expat

Que vous vous apprêtiez à faire le grand saut et à partir vivre a l’étranger, ou que vous soyez déjà installé hors de France, vous vous êtes forcément posé la question : il se passe quoi si j’ai un pépin de santé ?

Le système des assurances santé aux Etats-Unis est connu pour être cher, mais une fois qu’on a dit cela, il reste tout un tas de nuances importantes à prendre en compte pour bien comprendre et prendre des decisions éclairées afin de se protéger, ainsi que ses proches.

Ce mois-ci, c’est la société Agora Expat qui soutient French Expat. Pour l’occasion, le podcast reçoit son fondateur et CEO, Eric Thoby. Ensemble, nous allons parler de couverture santé hors de France et plus spécifiquement aux États-Unis, et nous allons répondre aux nombreuses questions que vous nous avez envoyées sur Instagram.

Pour contacter Eric Thoby et ses équipes :

? [email protected]
? 1-917-684-3599
Site web

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music.

Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Café Zouave, le nouveau bistro français sans chichis de Williamsburg

Au cœur de la très animée Grand Street à Williamsburg, une devanture noire et jaune attire l’œil. Nous sommes devant Café Zouave, une nouvelle adresse française dans un quartier en pleine gentrification. « Nous sommes un bistro français qui propose de la bonne nourriture simple, pas chère et dans un esprit détendu et fun », explique Jérémie Carrier, le propriétaire des lieux.

Ancien de chez Félix et copropriétaire du Miss Favela

L’homme n’en est pas à son coup d’essai dans la restauration à New York. Après avoir officié chez Félix, l’institution de West Broadway de 2000 à 2008, il a ouvert Miss Favela, le célèbre bar brésilien sous le pont de Williamsburg avec un associé français. Il y a 18 mois, Samuel Munoz, son acolyte de chez Félix qui a depuis ouvert Macondo, le recontacte pour lancer un restaurant Français. « Il avait déjà trouvé cette adresse, je n’ai pas hésité longtemps. Mais le plus long a été d’obtenir la liquor license, deux ans au total  ».

L’intérieur est celui d’un authentique bistro français. À l’entrée, un bar qui diffuse des matchs de foot et les événements sportifs importants du moment, et une salle de restaurant avec des tables en bois et des banquettes, des murs aux briques apparentes, des affiches d’époque et de vieux films (« elles sont authentiques, mon oncle est antiquaire »). Au fond, un espace baby-foot pour l’ambiance bistro et même un espace lounge avec un canapé, idéal pour de petites fêtes privées.

Steak tartare. © Café Zouave

Carte du chef Pierre Landet

La carte a quant à elle été concoctée par Pierre Landet, maître cuisinier de France et ancien chef du Cercle Rouge, devenu chef pour des particuliers. Les classiques répondent à l’appel : parmi les entrées, on retrouve la soupe à l’oignon (10$), les escargots (12$), ou encore le steak tartare (14$). Les plats font l’honneur à la tradition, le best-seller est sans grande surprise le steak frites au poivre (28$), mais aussi le beouf bourguignon (28$) ou encore le poulet basquaise (24$), sans oublier les incontournables moules marinières services avec des frites (24$). Au déjeuner, la maison propose des sandwiches baguette et le bon vieux Parisien (15$), le croque-monsieur et madame (15 et 16$), et au brunch, les œufs Bénédicte (16$) et les french toasts (14$) avec une offre de Bottomless brunch.

Carte des vins. © Café Zouave

Happy hour de 5 à 7pm, huîtres à 1$

Du côté des boissons, les cocktails maison ont des noms évocateurs comme le Last zouave, le grisbi, Mon amour ou encore le légionnaire (15$). Surtout, Café Zouave a mis en place des offres alléchantes avec un plat du jour quotidien servi avec un verre de vin pour un prix allant de 24 à 28$. Pour son happy hour, qui a lieu du mardi au vendredi de 5 à 7pm, avec des huîtres à 1$ pièce (par 6 ou 12) et deux verres pour le prix d’un. Jérémie Carrier fait aussi venir des groupes de musique live lors des brunchs du dimanche.

Avec l’été qui approche, le Français ne veut bien sûr pas rater la grand-messe du 14 juillet, et compte organiser une fête avec un groupe et un DJ en décalé, pour ne pas se télescoper avec d’autres festivités comme le Bastille Day. « Nous nous intégrons petit à petit dans la communauté Française et avons hâte de nous faire une place dans ce quartier, et devenir ensuite une destination ».

S’installer aux États-Unis : Comment ouvrir un compte en banque ?

Si vous vous installez aux États-Unis, l’ouverture d’un compte en banque devrait toujours être une priorité. Sans lui, il est quasiment impossible de louer un appartement et de régler ses factures. Rassurez-vous, la procédure est relativement simple, bien qu’elle puisse parfois prendre du temps si vous ne savez pas vers qui vous tourner. Selon l’endroit où vous vous trouvez, les banques auxquelles vous vous adresserez peuvent, par exemple, ne pas avoir l’habitude de traiter avec des expatriés. 

Tous les visas peuvent ouvrir un compte

Première chose à savoir, si vous détenez un visa permanent (autre que B1 et B2), vous êtes autorisés à ouvrir un compte en banque. Et, en plus d’un compte courant, il vous est possible, dans la plupart des banques, d’ouvrir un compte d’épargne.

Choisir sa banque

Désormais, il vous faut choisir votre banque. Premier obstacle, la quasi-totalité des établissements américains, vont vous demander un numéro de Sécurité sociale américain (SSN), ou un Individual Taxpayer Identification Number (ITIN), réservé aux non-citoyens qui ne peuvent avoir de SSN. C’est notamment le cas de:

SSN et ITIN sont peu compliqués à obtenir et vous devrez patienter au moins plusieurs semaines avant de les avoir. Si vous ne pouvez vraiment pas attendre, optez pour Bank of America, seule banque qui vous ouvrira un compte sans SSN ni ITIN. Vous devrez cependant fournir au moins un des deux plus tard, lors de leur obtention.

Les banques américaines vous demanderont également divers documents. En général, deux documents d’identification : un document dit « principal » (passeport valide) et un « secondaire » (permis de conduire, carte de crédit, carte d’étudiant), votre visa, une lettre de votre employeur aux États-Unis et un justificatif de domicile (bail, facture).

Autre option : les banques internationales. HSBC vous permet par exemple d’ouvrir, en ligne, un compte américain, sans SSN ni ITIN. Il vous suffit de leur fournir une photo de votre passeport, de votre visa, votre adresse permanente (américaine ou française) et un selfie vidéo. Vous pouvez aussi vous tourner vers Revolut qui, si vous êtes étudiant, ne vous demandera qu’une copie de votre passeport et de votre visa. À noter que, si vous avez déjà un compte Revolut européen, votre abonnement Standard (gratuit) vous permet de payer l’équivalent de 1000 euros en dollars aux États-Unis sans frais. De quoi dépanner, en attendant votre SSN.

Des frais, mais pas toujours

Ouvrir un compte courant se fait en général sans frais, mais la plupart des banques américaines requièrent un premier dépôt, dont le montant varie d’un établissement à l’autre. Attention cependant, certains contrats peuvent vous obliger à maintenir ou à verser, chaque mois, un certain minimum, faute de quoi vous paierez des pénalités. « C’est un peu comme en France : plus vous obtenez d’avantages, plus les frais peuvent être importants si vous ne remplissez pas les conditions d’exemption. De notre côté, nous nous arrangeons toujours pour encourager nos clients à se diriger vers des comptes sans aucun frais », détaille Jessie Casiulis, conseillère chez NYC Navigator, une entreprise spécialisée dans l’aide à l’installation des expatriés.

Dans certains cas, les credit unions, ou banques coopératives américaines, peuvent s’avérer être une excellente alternative. Si, par exemple, vous êtes en couple avec un(e) employé(e) de l’ONU, vous pouvez en deux clics ouvrir un compte à l’UNFCU, la banque onusienne. Pas besoins d’être mariés, votre partenaire aura simplement à certifier, en ligne, que vous habitez ensemble.

En résumé

  • Ouvrir un compte dans une banque américaine dès son arrivée, c’est possible ?
    • Oui, mais il vous faudra, tôt ou tard, un numéro de Sécurité sociale ou un Individual Taxpayer Identification.
  • Quelles sont les alternatives ?
    • Les banques internationales, comme HSBC ou Revolut, et les credit unions pour les cas particuliers, peuvent vous permettre d’ouvrir des comptes utilisables sans (ou à peu de) frais aux États-Unis.
  • Combien ça coûte ?
    • Rien en général, si ce n’est un dépôt à l’ouverture. Attention cependant à certains comptes ou livrets, qui peuvent vous obliger à maintenant un montant minimum.
  • Peut-on ouvrir un compte en banque sans adresse aux États-Unis ?
    • Avec une banque américaine, non. C’est cependant possible si vous vous tournez vers une banque internationale, comme HSBC ou Revolut.

Découvrir l’Ouest américain par ses sources chaudes

Si le Nevada et Las Vegas sont surtout connus pour les casinos et le désert environnant, cette partie du Southwest possède de tout autres joyaux : les sources chaudes. Il en existe de nombreuses à moins de deux heures en voiture de Las Vegas. French Morning vous dévoile ses coups de cœur, des lieux qui méritent de s’y arrêter pour mieux comprendre ce que sont les sources chaudes, et surtout, pour en profiter pleinement.

Comprendre ce phénomène naturel

Avant de goûter les bienfaits des eaux chaudes issues des sources, il est conseillé de se rendre à la Warm Springs Natural Area, un site magnifique situé à une heure de route au nord de Las Vegas, dans la vallée de Moapa. Cette oasis est l’endroit idéal pour comprendre l’origine des sources chaudes du Nevada. À travers l’exploration d’un sentier de 2,5 km, on découvre deux ruisseaux alimentés par des sources provenant de la pluie et de la neige de l’Est du Nevada. Depuis des milliers d’années, cette eau voyage sous terre avant d’arriver à la surface à une température d’environ 32ºC (90ºF). Exploité par la Southern Nevada Water Authority, ce lieu propose de nombreux panneaux d’information et offre une occasion privilégiée de découvrir la faune et la flore, avec notamment plus de 200 espèces d’oiseaux. Un véritable petit coin de paradis !

Tecopa, pour un bain de boue

Située aux portes de la Death Valley, la petite ville califorienne de Tecopa (200 habitants) abrite de nombreuses sources chaudes. À environ 80 miles (soit 1h30 en voiture) à l’ouest de Las Vegas, les établissements Tecopa Hot Springs Resort et Delight’s Hot Springs Resort proposent plusieurs types d’hébergements allant de la chambre avec piscine privative au bungalow, en passant par l’emplacement pour camping-car. L’accès aux sources se fait par de petits sentiers et la température de l’eau se situe généralement entre 35º et 38ºC (95º et 100ºF). Dans certains bassins, il est même possible de s’offrir un bain de boue… Au passage, la visite de Tecopa ne serait pas complète sans passer par le China Ranch Date Farm, une petite exploitation familiale de dattes au milieu du désert de Mojave, dont la boutique propose de nombreux produits dérivés. Non loin de là, plusieurs sentiers, dont l’Old Spanish Trail, offrent de belles randonnées plus ou moins longues.

Au bout de l’effort, le réconfort

Les sources de Gold Strike Canyon dans le Nevada. © GoldStrikeCanyon

Du côté de Boulder City, à trente minutes à l’est de Las Vegas, les plus sportifs et aguerris pourront apprécier une magnifique randonnée d’un peu plus de 7 km (4,5 miles) aller-retour. Cette sortie mène vers les sources d’eau chaude de Gold Strike Canyon. Attention, car pour profiter de ces sources bienfaitrices, il faudra faire un peu d’escalade avec un passage comprenant huit cordes fixes permettant de descendre le long de blocs rocheux. Cette randonnée conduit à trois sources d’eau chaude, sachant que la deuxième et la troisième valent vraiment le coup. Au bout de l’effort, c’est une vue magnifique sur les canyons environnants qui s’offre aux randonneurs. Dernier conseil : le National Park Service recommande d’éviter ce sentier pendant les mois d’été (mai à septembre) en raison de la chaleur extrême.

Publié le 3 mars 2024. Mis à jour le 30 mai 2024.

Manhattanhenge : Les conseils de pro pour réussir vos photos

« Que penseront les futures civilisations de l’île de Manhattan lorsqu’elles la déterreront et trouveront un réseau soigneusement aménagé de rues et d’avenues ? Elles penseront certainement que la grille a une signification astronomique, tout comme Stonehenge… », décrivait l’astrophysicien Neil deGrasse Tyson il y a 20 ans. C’est lui qui a nommé pour la première fois le phénomène du Manhattanhenge par analogie avec le sanctuaire préhistorique datant de l’Âge de bronze dans le Wiltshire, en Angleterre.

Pour Manhattan, le terme désigne les deux jours de l’année pendant lesquels le soleil se couche pile dans l’alignement des rues de New York, créant un rayon de lumière qui traverse la ville d’Ouest en Est. Un phénomène aussi exceptionnel que photogénique qui attire des milliers de professionnels et amateurs dans les rues de la Grosse Pomme à la recherche du cliché parfait.

Deux par an, en mai et en juillet

Le Manhattanhenge 2024 a déjà commencé – les mardi 28 mai et mercredi 29 mai – mais le phénomène reste spectaculaire durant plusieurs jours; Cet été, il aura lieu les vendredi 12 juillet et samedi 13 juillet. Si les 28 mai et 13 juillet, seule la moitié du soleil est au rendez-vous (half sun on the grid), les 30 mai et 12 juillet, l’astre s’aligne dans son intégralité (full sun on the grid).

Comment tirer le maximum de ces quelques minutes de pure magie ? Réponse avec Jean-Christophe Canonne, photographe français amateur et Gary Hershorn, photojournaliste rattaché à l’agence Getty et en charge du service photo de ABC News.

Où faire le meilleur cliché ?

Le Manhattanhenge en close-up. @ Jean-Christophe Canonne

Le mieux est de choisir l’une des rues à double sens comme la 14e, la 23e, la 34e, la 42e ou la 57e. Ne vous attendez pas à être les seuls à avoir cette idée lumineuse… « Depuis l’avènement des réseaux sociaux, le Manhattanhenge est devenu le cliché que tous les instagrammeurs veulent avoir », explique Gary Hershorn. Résultat, il faudra se lever tôt si vous optez pour LE spot : le pont qui surplombe la 42e, au niveau de Tudor City. « Il faut y être à 9h du matin surtout si vous comptez utiliser un trépied ».

Pas du matin ? « J’ai un faible pour la 34e, assez loin vers le croisement avec Madison pour intégrer l’Empire State Building dans mon cadre. Avec ce point de vue, cliché iconique garanti », nous confie Jean-Christophe Canonne.

Quels réglages pour quel effet?

« L’an dernier, je voulais l’astre orange bien au centre de la rue et en gros plan. Pour ce résultat, il faut un téléobjectif (entre 100 et 400mm) et une vitesse d’obturation élevée pour capturer le soleil sans reflets ni rayons », explique Jean-Christophe Canonne. Et cette année ? « J’aimerais obtenir l’effet Sunburst ou Starburst (soleil en étoile, ndlr). Le soleil apparaît comme un point lumineux entouré de ses rayons en forme d’étoile ».

Ici, le facteur à bien régler est l’ouverture (ou aperture). Plus l’ouverture est petite (grand nombre f) plus la forme d’étoile sera prononcée. Les ouvertures entre f/16 et f/22 sont parfaites pour créer de grandes étoiles bien nettes et avoir une belle profondeur de champ. « Et pour l’objectif, un grand angle type 24mm », précise le photographe.

Le Reverse Manhattanhenge avec effet Starburst. @ Gary Hershorn

 Et au smartphone?

« C’est ce que je conseille aux amateurs qui n’ont pas de téléobjectif, confie Gary Hershorn. Gérer l’exposition avec ce phénomène est très compliqué. On se retrouve avec un astre orange très lumineux et la rue complètement noire. Sans technique de base de photographie, avec un appareil classique, ce sera compliqué. Le smartphone va shooter automatiquement en mode HDR, ce qui signifie qu’il va gérer la différence de lumière en la rééquilibrant. Ensuite il suffit de jouer avec le curseur d’exposition et le descendre pour sous-exposer un peu. »

Quand faire la meilleure photo?

Le Reverse Manhattanhenge au dessus de la 42th Street depuis le New Jersey. @ Gary Hershorn

Gros scoop : pas forcément le jour du Manhattanhenge, selon Gary Hershorn. « Le mieux, c’est 3 jours plus tard. Chaque jour après le 29 mai, le soleil passe à travers le canyon formé par les buildings un peu plus haut, il va aller se coucher un tout petit plus au nord jusqu’au 21 juin. C’est le meilleur soir car le soleil est plus haut et va éclairer la rue. Ça ne va pas donner le même effet mais je vous garantis que le résultat est époustouflant. Et surtout il n’y a personne sur LE spot de la 42e et Tudor City. Encore mieux : shooter le Reverse Manhattanhenge en hiver quand le soleil s’aligne avec la grille de la ville en se levant et pas en se couchant. Depuis le New Jersey c’est magique. »

Les dernières secondes avant la disparition du soleil. @ Jean-Christophe Canonne

Publié dans une première version le 20 mai 2023. Mis à jour le 30 mai 2024.

Le Sacramento French Film Festival soutient le #Metoo du cinéma français

Un fond noir, des mains qui s’élèvent, une pancarte sur laquelle on peut lire « Merci Judith Godrèche », et l’actrice elle-même, qui pose fièrement. Pour sa 23e édition, qui se déroulera du vendredi 7 au dimanche 9 juin prochain, le Sacramento French Film Festival s’engage et donne le ton avec l’affiche créée tout spécialement par l’artiste Galine Tumasyan. Sur son site, on peut également lire que « Le SFFF n’a jamais présenté de films réalisés par Jacquot ou Doillon (NDLR : Judith Godrèche a porté plainte contre ces deux réalisateurs pour viols en février dernier), mais nous reconnaissons avoir programmé des films de réalisateurs ou mettant en scène des acteurs qui ont, depuis, été accusés de violences sexuelles. Le Sacramento French Film Festival s’engage désormais à prendre en compte ces accusations en considération lors de la sélection des films qui seront diffusés lors du festival. »

L’affiche réalisée par Galine Tumasyan

Pour Cécile Downs, co-fondatrice du festival, cet engagement est essentiel : « Pour la première fois, des réalisateurs très respectés par la critique sont mis en cause. Ils représentent le cinéma d’auteur des années 90, celui que connaissent bien les Américains qui viennent au festival de Sacramento. Cette affiche et notre engagement sont destinés à faire réagir les spectateurs, et montrer que nous avons conscience des changements qui s’imposent pour faire cesser ces violences faites aux femmes. »

Onze films sur trois jours

Créé en 2001, le Sacramento French Film Festival attire un public majoritairement américain et francophile de la région de la capitale de la Californie, curieux de découvrir la richesse du cinéma français actuel. « On essaie de montrer que le cinéma français n’est pas qu’un sombre drame qui met en scène une jeune fille sous l’emprise d’un homme plus âgé… J’ai souvent entendu cette remarque au début du festival, relève Cécile Downs. Notre programmation est très diverse, des comédies populaires, qui attirent en général beaucoup de spectateurs, aux beaux mélos… Les films français finissent souvent par des points de suspension, et c’est toujours intéressant d’entendre les différentes interprétations de ceux qui les ont vus à la fin de la séance. »

Cécile Downs suit de très près l’actualité du cinéma français, notamment en tant que fidèle auditrice de l’émission radiophonique « Le masque et la plume », et grâce aux recommandations de sa famille et de ses amis restés en France. La sélection du 23e SFFF a été dévoilée le vendredi 17 mai, avec onze films projetés sur trois jours. « Nous allons ouvrir le festival comme à Cannes, avec deux films de Quentin Dupieux, “Daaaaaali !” et “Yannick”, qui sont deux comédies que j’aime beaucoup. “Yannick” est même mon film préféré de 2023. Ces films vont sans doute surprendre nos spectateurs. On clôturera le festival avec un film très beau, très fort : il faudra sans doute sortir vos mouchoirs pour “Le temps d’aimer” de Katell Quillévéré, avec Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste. »

On pourra également voir « L’amour et les forêts », un thriller psychologique de Valérie Donzelli qui met en scène la relation amoureuse destructrice entre Virginie Efira et Melvil Poupaud, « Le tableau volé » de Pascal Bonitzer, inspiré d’une histoire vraie, avec Alex Lutz et Léa Drucker, ou encore « Le théorème de Marguerite », un premier film d’Anna Novion, qui raconte l’histoire d’une jeune normalienne dont les brillantes études s’arrêtent brusquement lorsque sa démonstration mathématique se voit invalidée. Les mathématiques vont toutefois la sauver de l’impasse dans laquelle elle se trouve.

Cécile Downs espère que le public répondra présent pour ces trois jours dédiés au cinéma français. Avant la pandémie, le SFFF attirait près de 5000 personnes sur deux week-ends. 2023 a marqué le retour du festival dans les salles, après deux années en streaming, et un festival 2022 hybride. « C’est important que les spectateurs sortent et reviennent dans les salles. Le Tower Theatre est situé dans un quartier en pleine renaissance, avec de nouveaux restaurants. L’an dernier, quatre séances de 216 places chacune se sont jouées à guichets fermés. Cette année, nous aurons la grande salle, qui nous permettra d’accueillir 450 spectateurs pour chaque film. » Le programme complet du Sacramento French Film Festival et les billets pour chaque film sont disponibles ici.

Margot Sergent (New York) : de l’ombre à la lumière, ou comment ma carrière a décollé après 40 ans

Platon a dit “La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée”. Margot Sergent, la French expat de la semaine, est une virtuose française du jazz harpiste et elle incarne cette citation à travers chaque note qu’elle joue.

Dès l’âge de 5 ans, elle plonge dans le monde de la musique et des conservatoires, et devient assez rapidement une habituée des clubs de jazz parisiens.

Elle collabore avec des artistes comme la chanteuse Nolwenn Leroy, qu’elle accompagne à la harpe et décide de partir parfaire ses compétences au très prestigieux Berklee College of Music. Un choix courageux à la trentaine bien entamée !

Après Boston, c’est finalement vers ses premières amours que Margot penche et elle part s’installer à New York. Là-bas si la vie lui offre alors beaucoup d’opportunités professionnelles, ce nouveau quotidien est également rythmé par son lot de défis : difficultés financières, problèmes de santé et complexité administrative rythment le quotidien de la jeune Française. Mais malgré tout, Margaux persévère et trouve refuge et motivation dans sa musique.

Aujourd’hui, Margaux brille sur scène et partage son expertise en tant qu’artiste et coach en prise de parole. Son parcours inspire ceux qui la rencontre.

Mais son histoire n’est pas seulement celle d’une musicienne. C’est aussi l’histoire d’une femme qui redéfinit les limites de l’épanouissement professionnel après 40 ans. Et elle nous prouve qu’il n’est jamais trop tard pour poursuivre ses rêves.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Un long week-end à Greenport (Long Island) et dans ses environs

Entre le week-end de Memorial Day de fin mai et celui de Labor Day début septembre, les New-Yorkais sont nombreux à profiter de leurs Summer Fridays (certaines entreprises leur permettent de ne pas travailler le vendredi après-midi sur cette période) pour quitter la ville pendant quelques jours. Sur la péninsule de Long Island, vous connaissez sûrement déjà la côte chic des Hamptons et Montauk, mais peut-être moins sa partie nord, et en particulier la jolie ville de Greenport, un peu moins prise d’assaut en été et à seulement deux heures de route de Manhattan.

Nous avons testé pour vous trois jours à Greenport, et vous donnons les meilleures adresses pour y passer un séjour sans faute.

Soundview Hôtel. © Soundview

Hôtel Soundview Greenport

Cet hôtel installé tout en longueur et sur pilotis face à la mer, bâti en 1935, est une institution de la région. Il propose un large choix de chambres, des doubles classiques à des larges suites d’1 ou 2 chambres, avec jacuzzi. Son restaurant, The Halyard, sert des produits et des poissons provenant de la région, et sa terrasse permet de profiter de la superbe vue au coucher du soleil. En hiver, le piano bar est un agréable lieu de refuge et en saison, la cabane Jack’s Shack sert des lobster rolls et des cocktails pour profiter des longues soirées d’été. Plus d’informations ici.

Boutique de vinyles sur Main Street. © E. Guédel

Si vous arrivez tôt le vendredi, rien de tel que de déambuler dans la pittoresque petite ville de Greenport, ses boutiques de vintage et d’antiquités sur Main Street, son port et le marché fermier qui se tient face à la mer tous les vendredis après-midi, sur Mitchell Park. Ensuite, pour prendre un verre et des fruits de mer, le rendez-vous de tous les locaux n’est autre que Claudio’s, un empire de la région avec ses quatre restaurants et sa marina privée, et dont le restaurant Waterfront possède la meilleure terrasse face à Shelter Island. Pour les amateurs d’huîtres, ne manquez pas l’adresse locale Little Creek Oyster Farm & Market. Pour dîner, le restaurant japonais Stirling Sake est réputé des gourmets de la ville, et les amateurs de pizza à la bonne franquette se dirigeront plutôt vers 1943 Pizza Bar.

Mashomack Preserve. © The Nature Conservancy

Une balade à Shelter Island

Le lendemain, vous pourrez savourer un petit-déjeuner ou brunch généreux chez Love Lane Kitchen un peu plus à l’ouest à Mattituck, ou si vous préférez rester en ville, chez First & South Restaurant and Bar, une très bonne adresse au service attentionné. Vous pourrez alors vous diriger vers le ferry qui vous emmène en 10 minutes seulement sur Shelter Island, si possible en voiture pour pouvoir explorer l’île. Pour une pause café et de très bons muffins, nous vous recommandons le Stars Café ou encore chez Marie Eiffel Market, vous serez dans les meilleures dispositions pour vous aventurer sur les sentiers de randonnée de Mashomack Preserve.

Vignoble de Sparkling pointe. © sparklingpointe

Visite des vignobles de North Fork

Une fois de retour sur le continent, vous pouvez rendre visite à une des nombreux vignobles de la région de North Fork. Le domaine Sparkling Pointe se spécialise dans les vins pétillants faits à la méthode champenoise et réserve de belles surprises. Un peu plus loin, le vignoble familial Lenz, qui opère depuis la fin des années 80, offre une large sélection de vins blancs, rosés et rouges, tandis que la maison Macari, à Mattituck, s’étend sur plus de 200 hectares et offre des sessions variées de dégustation. Autres mentions spéciales pour McCall Wines, ou encore la très jolie tap room de Corey Creek pour déguster des productions locales.

Dimanche, nous vous recommandons d’aller vous rendre tout au bout de la pointe de Long Island, à la sauvage Orient Point. Vous pourrez y admirer une vue dégagée sur l’océan Atlantique et prendre le plein d’embruns. Le restaurant Duryea’s Orient Point bénéficie d’une vue à couper le souffle pour prendre un verre ou faire le plein de fruits de mer, en particulier sur son ponton face à la mer. Dépaysement garanti. Après toutes ces festivités, vous rentrerez repu et avec de magnifiques images dans les yeux vers New York.

Le couple Roelens-Pourrat ouvre sa Casita Basqueria à Malibu

Après Cocotte à New York, le couple franco-flamand Sofie Roelens et Sébastien Pourrat vient d’inaugurer à Malibu, au sein du « village » Surf Canyon, leur concept d’épicerie Casita Basqueria, une adresse « où l’esprit basque rencontre la Californie », doublée d’une sélection d’art de vivre.

Un nouveau cadre pour le couple installé à l’origine à West Hollywood depuis 2021, séduit par l’accueil et le cadre de Malibu. « Nous avons fait la rencontre avec les Adamson, la première famille de Malibu dont le fameux musée Adamson House est situé à quelques minutes de là, raconte Sofie Roelens. La nouvelle génération des Adamson a repris en main la propriété de Surf Canyon, un petit coin de paradis entièrement redessiné comme aux origines de Malibu et aujourd’hui dédié à une communauté d’esprits créatifs. »

Sebastien Pourrat et Sofie Roelens désormais à la tête de Casa Basqueria. DR

Derrière le Malibu Country Mart, Surf Canyon ouvre sur un village unique, composé de maisonnettes, de hangars et bâtiments pré-fabriqués, bordé par la ferme Weiser Family Farms, et où se concentre depuis quelques mois, une série de petits commerces allant de la marque de sacs faits à la main Temporay on Leave, à la marque de chapeaux Imago Hats, celle de prêt-à-porter éco-responsable Simone Fan, ou encore du fleuriste Kozan et depuis janvier, la Casita Basqueria.

« Casita Basqueria est un des ingrédients de notre concept Basqueria, explique Sebastien Pourrat. Après le succès de nos cheesecakes et de nos sels au piment d’espelette et leur petit goût de tomate, que nous vendons aujourd’hui un peu partout à Los Angeles, du Cheese Store Beverly Hills au Rustic Canon, l’idée d’organiser des dîners privés sur un concept casual mais pensé à partir de produits premium à l’instar de nos paellas sur le feu, nous ont fait connaître auprès de toute la communauté de Malibu ». Y compris auprès de célébrités, telles Jeff Bezos, Barbra Streisand et Maria Sharapova. « L’idée d’une épicerie s’est proposée et nous espérons ouvrir dans quelques mois un bar à tapas. »

La collection de bougies Sol y Dune par Sofie Roelens. © Alexis Chenu

Chez Casita Basqueria, les Français et connaisseurs de la cuisine basque retrouvent ici les bonnes saveurs des produits espagnols et basques importés. « Nos sandwichs sont devenus les best-sellers de la boutique grâce à un article posté sur l’application Next Door, ajoute l’entrepreneur. Je suis devenu, sans le vouloir, le « sandwich guy » de Malibu et le bouche à oreille à tout fait. Nous proposons aussi des planches de charcuterie, des eaux minérales, du bon vin, des baumes réalisés à partir de plantes issues de la ferme locale… et toute la sélection d’objets d’art de la table imaginée par Sofie. »

Ancien mannequin, puis General Manager au sein du restaurant Cocotte à New York, Sofie Roelens a créé sa propre marque de bougies et d’accessoires faits à la main Sol y Dune, sa collection de tasses à café et présentera prochainement une pièce de vêtement signée en collaboration avec la créatrice Simone Fan.

Les dîners privés organisés par Sébastien Pourrat. © Alexis Chenu

Désormais installés dans leur fermette de la Serra Retreat, un lieu paradisiaque entre rivières et montagnes, à quelques minutes seulement de Surf Canyon, le couple devrait faire reparler de lui dans quelques mois avec l’ouverture espérée de leur bar à tapas et la diffusion d’un documentaire sur leur travail et leur nouvelle vie à Malibu.

La Chambre de commerce franco-américaine de Los Angeles sur la voie (ardue) de la renaissance

C’est un très long feuilleton, qui dure depuis de nombreuses années : la FACC (French American Chamber of Commerce) de Los Angeles a connu bien des péripéties et jamais vraiment réussi à s’installer dans le paysage, à l’inverse de ses homologues de la plupart des grandes villes du pays, au point de disparaître totalement l’an dernier. Dernier épisode en date, la réouverture annoncée dans les prochains mois, sous l’égide de la FACC de San Francisco.

Exclusion

L’an dernier, la défunte FACC-LA a réalisé une première historique, dont tous les acteurs se seraient bien passés : elle a été le premier “chapitre” à être exclu du réseau national des FACC en novembre, après un vote par le Conseil National, qui regroupe l’ensemble des chambres locales. En cause, explique Marc Somnolet, président de National FACC (et par ailleurs du chapitre de New York) : « des manquements à l’éthique, et notamment des conflits d’intérêt, de l’ancienne équipe dirigeante ». Depuis, il n’y avait donc plus de FACC Los Angeles – l’ancienne équipe continuant sont activité sous un autre nom. « Les chapitres des FACC à travers le pays (17 désormais depuis l’exclusion de Los Angeles) sont tous autonomes et FACC National n’a pas d’autorité sur eux, explique Marc Somnolet, mais en tant que réseau, notre but à tous est de préserver l’intégrité de notre marque, et de faire en sorte qu’il y ait une couverture cohérente: il n’était pas possible de rester sans FACC à Los Angeles ».

Dans la foulée de l’exclusion, un plan de “renaissance” se met donc en place. Et plutôt que de relancer une chambre locale de zéro, « ce qui a échoué de multiples fois à Los Angeles ces dernières années, note Marc Somnolet, nous avons choisi de demander aux Chambres des environs de se positionner pour mettre en place un plan de relance ».

San Diego contre San Francisco

Pour redonner vie à Los Angeles, les deux autres chambres de Californie, San Diego et San Francisco, se positionnent et présentent chacune un plan de relance. Pendant plusieurs mois, elles mènent campagne. La FACC de San Diego prend même les devants, le mois dernier, en changeant de nom pour devenir la FACC SoCal, pour South California, avec pour objectif l’élargissement de son rayonnement à Orange County et Los Angeles. « Pour nous, c’était une extension naturelle, argumente la directrice de FACC SoCal, Sylvie Almeri. Notre chambre compte de plus en plus de membres qui sont actifs dans ces trois métropoles, très proches géographiquement et très imbriquées d’un point de vue économique, notamment dans l’aérospatial avec de grands groupes comme Safran, Véolia, Dassault ou Airbus, qui ont des sites dans toute la Californie du Sud, et qui travaillent les uns avec les autres ».

De son côté, la FACC de San Francisco présente elle un projet « qui vise à mettre en place une structure locale, avec son propre directeur exécutif, très autonome » explique Anne-Emmanuelle de Boysson, directrice exécutive. Elle met aussi en avant son plus grand nombre de membres et les liens déjà existants avec Los Angeles.

Finalement, le conseil national, composé des représentants de toutes les chambres, rend son verdict et vote par 76 voix contre 7 en faveur du projet de San Francisco.

Face à cette décision, Sylvie Almeri, directrice de l’ex Chambre de Commerce Franco-Américaine de San Diego, dit son « incompréhension ». « Ce projet a été voté par des Chambres de commerce de la Côte Est des États-Unis, sans connaître l’écosystème local de la Californie du Sud »regrette-elle, amère. Pour elle, la SoCal FACC, qui est « la troisième chambre aux US en termes de revenus, après New York et le Texas »avait la « pertinence » et la « crédibilité » pour porter la voix de la communauté française de Los Angeles. Mais « l’expérience et la taille du chapitre de San Francisco a sans doute joué, commente Marc Somnolet. Et l’idée que San Diego et Los Angeles puissent constituer une même entité n’a pas convaincu (…) Los Angeles a vocation à avoir une entité indépendante ».

Objectif septembre

Car, explique Anne-Emmanuelle de Boysson, si la FACC de San Francisco va assumer la responsabilité administrative et financière de cette relance, « nous n’allons pas diriger les choses depuis San Francisco ». Premier objectif : recruter un directeur ou une directrice pour Los Angeles, avec une mise en place espérée pour septembre. « C’est un plan sur lequel on travaille depuis longtemps, mais maintenant on va entrer dans la phase concrète, détaille Anne-Emmanuelle de Boysson. Outre le recrutement, notre objectif est de travailler dans les trois prochains mois sur le plan d’action et de lancer concrètement en septembre ».

À un horizon de quelques années, la nouvelle FACC LA devrait pouvoir voler de ses propres ailes et retrouver le plein statut de chapitre, indépendant de San Francisco. De son côté, Sylvie Almeri, de San Diego, dit ne pas vouloir s’opposer à la décision de la FACC de créer une FACC Los Angeles pilotée par San Francisco. « On va se focaliser sur le Comté d’Orange et San Diego et conserver le nom de SoCal. Mais c’est dommage. Ça ne reflète pas du tout l’esprit que l’on voulait insuffler, en créant une grande communauté interconnectée en Californie du Sud. » 

Par Emmanuel Saint-Martin et Agnès Chareton