Accueil Blog Page 89

Le violoniste Virgil Boutellis-Taft au Carnegie Hall le 12 juin

Ce seront des retrouvailles particulières pour Virgil Boutellis-Taft ce mercredi 12 juin à New York. Le violoniste jouera à nouveau au Carnegie Hall avec toute sa dextérité et sa pleine liberté de mouvement. Car pendant trois ans, suite à une mauvaise chute lors d’un cours de Krav Maga, il a alterné les périodes de travail et de repos forcé, entre opérations à l’épaule et séances de rééducation. « J’ai retrouvé toutes mes sensations, assure l’artiste avec enthousiasme, de retour d’un concert à la Philharmonie de Berlin, et je savoure chaque instant de pouvoir jouer de nouveau ».

Ne plus pouvoir pratiquer l’instrument qui l’accompagne depuis son plus jeune âge, et apprendre à le maîtriser à nouveau, fut éprouvant reconnaît le musicien, mais de cette séparation est né un plaisir de jouer encore plus intense. « J’ai l’impression d’avoir ajouté des couleurs à ma palette, le spectre sonore est plus large, confesse-t-il. Toutes les émotions sont à vif : ce que je n’ai pas pu dire musicalement pendant cet arrêt du violon, je peux enfin l’exprimer. »

La salle du Zankel Hall. © Carnegie Hall

Le violoniste retrouvera le pianiste JuYoung Park, son partenaire de concert et ami depuis leur rencontre à New York fin 2015, juste après les attentats du Bataclan, lors d’un concert en hommage aux victimes au Carnegie Hall. En près d’une décennie, les deux artistes ont noué une complicité musicale très forte. « Nous pourrions jouer dans le noir, nous nous comprendrions », assure Virgil Boutellis-Taft. Le duo interprètera la Danse macabre de Saint-Saëns, Nigun de Bloch, Kol Nidrei de Brunch, Sérénade mélancolique de Tchaikovsky, ainsi que deux sonates – l’une des dernières composées par Schumann (sonate pour violon n° 1 en la mineur), et, la seconde, de Janáček.

Plusieurs pièces seront extraites d’« Incantation », le dernier album de Virgil Boutellis-Taft enregistré avec le Royal Philharmonic Orchestra à Londres. Après avoir fait ses débuts au Weill Recital Hall il y a près de dix ans, le violoniste jouera cette fois au Zankel Hall. Le concert commencera à 7:30pm.

Le ferry à New York, mode d’emploi

De l’East River à la Hudson River en passant par différentes baies et criques, les voies navigables sont nombreuses à New York. Alors, autant se jeter à l’eau et essayer le ferry, le moyen de transport le plus méconnu de la ville.

En plus d’être utile car il permet dans certains cas un gain de temps non-négligeable, c’est une option très agréable, surtout pendant l’été. Il n’y a rien de tel que de se mettre sur le pont supérieur, les cheveux au vent, et se laisser enlacer par l’air chaud des beaux jours. C’est aussi une belle manière de redécouvrir la ville sous un angle nouveau : depuis les « autoroutes bleues » qui l’entourent. Quand New York s’illumine à la nuit tombée et que vous filez à vive allure sur l’East River, cela fait son petit effet. Promis !

Le réseau

Le réseau de ferries n’est pas encore très étendu, mais il s’est étoffé depuis son lancement en 2017. Les lignes existantes relient surtout les deux rives de l’East River (Williamsburg, Greenpoint, Long Island City, Midtown Manhattan et Lower Manhattan) mais il y en a d’autres. La « Saint George Route » s’étend ainsi de Midtown West jusqu’au nord de Staten Island. La « Rockaway Route » connecte, elle, Wall Street aux plages des Rockaways dans le sud de Queens. Les bateaux sont relativement confortables et propres et équipés de points de vente de boissons et de snacks. En terme d’animaux de compagnie, seuls les chiens d’assistance sont autorisés à bord.

Si vous souhaitez organiser un « day trip » en ferry, le blog de NYC Ferry donne régulièrement des idées d’activités à faire près des docks ainsi que de commerces à visiter (foires de rue, festivals de films, marchés, magasins…).

Le prix

À 4 dollars, le prix du ticket est plus élevé que de celui du subway (2,90 dollars), à moins d’en acheter dix, ce qui fait descendre le coût unitaire à 2,75. Il est gratuit pour les enfants de moins 1,10 mètre. Chaque arrêt est équipé de bornes d’achat, mais on vous recommande de télécharger l’application « NYC Ferry » car on s’est retrouvé plus d’une fois face à des points de vente défectueux ou très lents. L’app est gratuite et très facile d’utilisation. Une fois acheté, le billet devra être activé avant l’embarquement. Il sera valable 90 jours et pourra être utilisé pour les transferts vers d’autres ferries dans les 120 minutes suivant son entrée en service.

Les vélos sont autorisés à bord, mais gardez à l’esprit que l’espace dédié est restreint. Il se peut que le personnel vous refuse l’embarquement s’il n’y a plus de place.

Les horaires

L’app a aussi l’avantage de vous donner des horaires mis à jour et de montrer la localisation des ferries en temps réel. C’est particulièrement utile quand on sait que les retards sont fréquents et qu’il peut s’écouler une bonne heure avant de revoir le prochain bateau. Hornblower, le gestionnaire du ferry, a trouvé que les retards étaient plus fréquents pendant la période estivale du fait de la hausse de la fréquentation. En plus, il n’y a pas toujours de toilettes publiques près des quais. Autant éviter d’attendre quand c’est possible.

Aller à la plage

Entre Memorial Day et Labor Day (du 25 mai au 2 septembre), les passagers qui veulent se rendre aux plages des Rockaways peuvent réserver leur place à travers le programme « Rockaway Reserve ». Celui-ci vous garantit une place sur le ferry et un accès prioritaire pendant les heures de pointe au départ de Wall Street ou du Brooklyn Army Terminal (Sunset Park) et au retour. Le coût : 10 dollars. Il n’est proposé que sur l’application. 

En juillet et août, NYC Ferry proposera aussi son « Rockaway Rocket », une liaison directe jusqu’aux Rockaways en partance de Greenpoint et de Long Island City. Les billets seront mis en vente prochainement.

Les rooftops les plus inattendus de NYC

On aime bien prendre de la hauteur à New York, dénicher de nouveaux rooftops pour boire un verre, pour dîner, et même après de nombreuses années de vie ici, on reste impressionné par la beauté des vues à couper le souffle. Il y a de nombreux toits-terrasses dans la ville, chacun a sa spécificité et son charme. On vous en a sélectionné quelques-uns.

Vue sur la skyline de Manhattan

À Williamsburg, la vue sur la skyline de Manhattan est imprenable, encore plus en haut d’un rooftop. Il y en a plusieurs dans le quartier, mais celui de l’Hoxton Hotel vaut vraiment le coup avec son délicieux restaurant le Laser Wolf, ouvert il y a tout juste deux ans. Le célèbre chef israélo-américain Michael Solomonov propose ici des petits plats à grignoter à base de salades, houmous, pitas… mais surtout des brochettes délicieuses cuites sur des braises. On aimait déjà beaucoup la cuisine méditeranéenne mais en version BBQ israélien c’est encore mieux. Notre conseil : demandez un accompagnement de ranch tehina avec des frites, elles sont à tomber. Attention ce n’est pas facile de réserver, connectez-vous sur Resy à 10am pile, 21 jours avant, ou tenter le walk-in, vous aurez peut-être une chance de vous asseoir sur l’un de leurs douze tabourets de bar. Laser Wolf, The Hoxton Hotel, 97 Wythe Ave.

Laser wolf. ©The Hoxton Hotel

Hamptons vibe

Situé au cinquième étage du gigantesque magasin RH New York, ce magnifique rooftop en plein cœur de Meatpacking District va vous donner l’illusion d’être parti dans les Hamptons le temps d’un déjeuner ou d’un dîner tellement la végétation est présente et la décoration léchée. Ce mini-parc paysager offre certainement l’une des plus belles vues du centre-ville de Manhattan, au milieu de platanes de Londres et de magnifiques buissons de jasmin. RH NY,  9 9th Ave.

Restauration Hardware Rooftop. © RHNY

Ambiance chic et décontractée

C’est vraiment ça l’ambiance au Harriet’s, sur le toit du 1 Hotel à Brooklyn, dans le quartier de Dumbo, au bord de l’eau. Ce rooftop offre une vue imprenable sur le quartier de Financial district, le Brooklyn Bridge, le Manhattan bridge et l’East River, et devient carrément magique le soir, surtout pendant l’heure dorée du coucher de soleil. Avec sa décoration bohème chic, on a comme une impression de vacances au bord de la mer tout en apercevant au loin la statue de la liberté. Harriet’s, 1 Hotel Brooklyn Bridge, 60 Furman St

Harriet’s Rooftop. © Olivia Garcin

Vue à 360° sur la ville

Il n’est pas nouveau, mais on doit avouer qu’il fait partie de nos préférés. The Roof au Public Hotel nous surprend à chaque fois tellement la vue est folle. On aime le contraste entre l’hôtel moderne et sophistiqué, et le toit très vert et réconfortant. C’est un endroit où l’on pourrait facilement passer la journée, confortablement installé dans l’un des fauteuils blancs si moelleux. The Roof, Public Hotel,  215 Chrystie St

The Roof ©Public Hotel

Le plus récent

L’opening vient tout juste d’avoir lieu. The Flower Shop Rooftop, sur le toit du Walker à Tribeca, vient de lancer sa saison d’été, en mode très relax et bien fleurie. Accoudé au bar ou confortablement attablé, vous allez aimer l’ambiance intime de cette terrasse qui surplombe le quartier de Soho. The Flower Shop Rooftop, Walker Tribeca, 77 Walker St.

The Flower Shop Rooftop. © Olivia Garcin

Deux Français ouvrent un restaurant à tacos en plein désert

Sur la route menant à Las Vegas, à 1h30 de Los Angeles, deux anciens Parisiens, Magali et Romain Azria, inauguraient il y a quelques mois leur premier restaurant GourmeTacos. Installé à Pearblossom, le long de la Highway 138, le couple a quitté le quartier de West Hollywood pour tenter l’aventure dans le désert de Mojave.

« Un peu fatigués par le rythme de Los Angeles, nous avons souhaité il y a deux ans prendre de la distance avec la ville, raconte Magali Azria. Nous avons d’abord trouvé une première maison à 1h30 de LA, qu’occupa longtemps l’acteur de James Bond, Georges Lazenby, mais qui fut touchée par les incendies de 2020. Alors nous avons atterri à Pearblossom, une ville de 2000 habitants avec les plus beaux paysages de western aux montagnes ocres et à la lumière exceptionnelle. »

Esprit bistro en plein désert

Free-lance un temps, l’ancienne designer de mode pour l’industrie du luxe (elle a notamment travaillé pour le couturier Emanuel Ungaro et BCBG Max Azria) s’associe alors à son mari, neveu du fondateur du groupe de mode BCBG Max Azria, un temps restaurateur reconverti dans l’immobilier, pour lancer un concept de restaurant original, et qui revisite les traditionnels tacos.

« L’idée est venue au cours d’un déjeuner chez Langer’s, le spécialiste du sandwich pastrami à LA, poursuit Magali Azria. Une recette super roborative que j’ai eu envie de tester sur une tortilla, bien plus légère que les tranches de pain habituelles. Le résultat a été convaincant. L’idée de décliner la tortilla à toutes les sauces, et même en version Poké, s’est imposée et nous nous sommes lancés. »

Magali et Romain Azria, les fondateurs de Gourmetacos Crédit DR
Magali et Romain Azria, les fondateurs de GourmeTacos. @ Magali Azria

D’abord proposée en extérieur, sur l’emplacement d’un parking longeant la highway, leur restaurant en plein air s’installe finalement entre quatre murs. Pas d’ambiance mexicaine dans le décor, mais quelques tableaux d’artistes locaux accrochés aux murs, et un goût de France et d’esprit bistro avec ces tables nappées carreaux rouge et blanc. « Les premiers clients ont vite débarqué, ajoute l’entrepreneure, des locaux principalement, suivis des premiers touristes et nos formules bon marché ont tout de suite plu. » 

Des recettes « secrets de grand-mère » 

Numéro un des ventes, le cheeseburger taco – où la tortilla de farine de blé remplace le taco -, se cuisine maison, à partir de viandes bio, de poivrons et « quelques secrets de grand-mère » explique Magali Azria. Suit la version taco et pastrami qui coiffe la recette orientale en troisième position, au poulet et à la sauce harissa made in France. Prétendant au podium, la nouvelle adaptation du taco façon « Korean BBQ » vient d’être lancée.

« Nous fêterons cet été le premier anniversaire de GourmeTacos, et je vous confirme que ce changement de vie total est ultra gratifiant, résume Magali Azria. L’amour peut nous faire faire des choses étonnantes ! Et si le voisinage a été un peu surpris de voir deux Français débarquer ici avec leurs tacos au cheeseburger, les gens reviennent manger chez nous avec plaisir. »

Investis à temps plein sur leur projet, les anciens Parisiens convertis à la vie désertique réfléchissent déjà à dupliquer leur concept et à imaginer une franchise.

Tenue de diva ou pyjama : Pourquoi peut-on porter n’importe quoi à New York ?

C’est ce qui nous a le plus frappé en arrivant à New York, en se baladant dans les rues de Downtown : cette totale liberté de l’outfit, ce large éventail de styles urbains qui souligne avant tout l’individualité, l’expression de soi, l’audace, la sophistication parfois. Ici, pas question de suivre une tendance, les gens sont encouragés à adopter leurs propres goûts, à expérimenter différents looks, trouver leur style, sous l’influence de la diversité démographique et culturelle qu’offre cette ville hors normes.

SoHo. © Olivia Garcin

À New York tout est permis

« L’allure de New York n’a pas d’âge, de sexe, de couleur, ou plutôt si et elle les a tous, en vrac », confie Nadège Winter, l’ancienne directrice de communication du iconique concept store parisien Colette, qui aujourd’hui poursuit une activité dans le luxe et le lifestyle. « Je suis passionnément amoureuse du style new-yorkais parce qu’il se contrefiche des conventions. Parce qu’il a donné naissance à la street culture, parce qu’il mixe l’ordinaire et l’extravagance. Parce qu’on se sent totalement libre d’être qui l’on veut, comme on veut ».

Cette liberté de porter des tenues parfois inappropriées dans leur contexte, par leur excentricité ou leur ultra simplicité, peut même devenir contagieuse. Vous vous êtes certainement déjà retrouvé en leggings toute la journée, avec votre mug de café à la main, sans même avoir fait le moindre cours de yoga ou de Pilates. Ou encore sortir votre chien le matin en pyjama et pantoufles alors que vous demandez à vos amis d’enlever leurs chaussures quand ils viennent dîner chez vous. Ce genre de comportement vous montre bien que vous n’êtes plus en France, mais bel et bien à New York.

SoHo. © Olivia Garcin

On adore se retrouver au coin de la rue, nez à nez avec des silhouettes aux allures tout droit sortie d’un club de punk rock, d’un film de Spike Lee, d’un skate-park, ou d’une série photo de Jamel Shabazz. Le rap, le rock et le preppy se croisent sans se juger. C’est ça, la liberté de cette ville. Une inconnue peut vous arrêter dans la rue pour vous dire « I love your outfit » ou encore « Where did you get your amazing coat? » Spontané et sympathique. 

SoHo. © Olivia Garcin
SoHo. © Olivia Garcin

Dernièrement, on a remarqué quelques tendances sur les pavés de SoHo, comme lors de la dernière Fashion Week : du rose partout. Pink sera t-il le new black de la prochaine saison ?

Porter un blazer directement sur un soutien-gorge, opter pour les bijoux de dents, surtout s’il ne reste plus de place sur le corps tatoué, assortir sa tenue avec celle de son chien, porter des lunettes XXL et pourquoi pas un masque de ski, oser des imprimés improbables… toutes les excuses sont bonnes pour faire preuve de créativité et d’un redoutable sens du style.

« La ville a toujours été un endroit où la mode, les tendances et le style remontent des sous-cultures, des mouvements de jeunesse, de l’art, de la musique et de la culture de la rue, inspirant les designers du monde entier, analyse Andrew Bevan, journaliste américain et ancien rédacteur de mode au Vogue US et au Teen Vogue. Les New-Yorkais n’ont pas peur d’expérimenter, d’être audacieux dans leur expression de soi et de tirer le meilleur parti de ce qu’ils ont. Le résultat implique généralement un élément inattendu. Il y a aussi une culture du jour au soir qui exige des tenues qui peuvent s’adapter à diverses circonstances tout au long de la journée, sans effort. »

SoHo. © Olivia Garcin

On se sent donc très libre à New York de porter ce qu’on veut, et si vous n’avez encore rien remarqué de tout ça, on vous conseille de suivre le compte du photographe de street look de Johnny Cirillo, watchingnewyork sur Instagram. Vous verrez, vous ne serez pas déçu !

Magnol va ouvrir une deuxième boulangerie à Houston

C’est une bonne nouvelle pour la communauté française de Houston. Après une première boulangerie ouverte dans le quartier de Spring Branch East en 2019, Magnol French Baking va ouvrir un deuxième établissement plus grand à Houston Heights, un quartier chic situé au Nord de la ville. « Notre premier établissement était surtout focalisé sur la vente en gros et à emporter. Là-bas, on aura plus de place pour accueillir nos clients et proposer des formules déjeuner », explique Otto Sanchez, le cofondateur de Magnol. « On a encore quelques mois de travaux. On espère ouvrir avant la fin de l’année 2024 ».

Un chef pâtissier formé chez Ducasse et Robuchon

Magnol French Baking est le projet entrepreneurial d’un globe-trotteur amoureux de la pâtisserie française. Originaire de San Salvador, Otto Sanchez a travaillé pour les plus grands chefs français aux États-Unis, d’Alain Ducasse au restaurant Mix à Las Vegas, à Joël Robuchon chez The Mansion dans la même ville. Il a également été le chef pâtissier du Bardessono Hotel à Yountville en Californie, et celui de l’hôtel le plus luxueux du monde, le Burj Al Arab, à Dubaï aux Émirats arabes unis, avant un retour aux États-Unis à Houston comme chef pâtissier du restaurant La Table. « J’ai eu beaucoup de chance avec tous ces voyages et expériences qui m’ont tant appris. Il fallait un peu de temps pour récolter assez d’argent pour lancer ma propre affaire. C’est ce que j’ai fait en 2019 avec l’aide de deux associés qui ne sont plus avec moi aujourd’hui », développe Otto Sanchez.

© Magnol French Baking

Magnol French Baking se présente comme « la seule vraie boulangerie traditionnelle française de Houston ». On y trouve des baguettes artisanales (3$), du pain de campagne en boule (8,5$), des croissants au beurre (4,25$) mais aussi des pâtisseries typiquement françaises comme la religieuse au chocolat et le Paris-Brest (7,25$ tous les deux). « Notre beurre vient de France, nos farines sont biologiques… On ne fait pas dans le bas de gamme », assure le boulanger pâtissier, qui revisite également certaines recettes comme le « briskepi », une baguette en épi fourrée au brisket et à la moutarde.

« Les opportunités sont nombreuses à Houston »

Très largement tourné vers la vente en gros auprès des professionnels, Magnol French Baking se félicite de l’ouverture de son nouvel établissement où l’objectif sera avant tout d’accueillir les habitants du quartier sur place. « Nous aurons 230 m2. Ça nous permettra à la fois de proposer le petit déjeuner, de servir de lieu de déjeuner la semaine et aussi de coffee-shop », commente Otto Sanchez, qui a récupéré les locaux d’un ancien restaurant de style Tex-Mex, Andy’s Home Cafe.

L’entrepreneur salvadorien s’est récemment associé à un chef pâtissier français pour ce nouveau projet, Nicolas Berrais, un ami de longue date et ancien collègue chez Ducasse et Robuchon. Le choix de Houston Heights s’est fait naturellement puisque le quartier est à la fois chic, tendance et très orienté vers la restauration. « Globalement, de plus en plus de gens emménagent à Houston en provenance des côtes Est et Ouest des États-Unis, poursuit le chef. Les opportunités y sont nombreuses car la cuisine et la boulangerie françaises sont encore peu développées ».

© Magnol French Baking

À terme, Otto Sanchez rêve d’ouvrir une troisième adresse dans les Woodlands, une ville nouvelle et luxueuse située à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Houston, qui accueille des entreprises à la pointe de la technologie et des énergies. « On espère que ça puisse se faire en 2025, et pourquoi pas en profiter pour y habiter également », achève Otto Sanchez dans un sourire, déterminé à s’enraciner au Texas après des années de voyage.

Everyone.AI ou comment protéger les enfants face à la montée de l’Intelligence Artificielle

« Aujourd’hui, le développement des applications de l’IA va très vite et il n’existe pas de barrières de sécurité, de guide d’utilisation, ni de moyens de contrôle dans l’usage qu’en font les enfants ». Voilà le constat qui, en janvier 2024, pousse Anne-Sophie Seret, multi-entrepreneure dans le domaine éducatif, à co-fonder everyone.AI. À ses côtés, Grégory Renard, expert en Intelligence Artificielle, Céline Malvoisin, orthophoniste, et Mathilde Cerioli, expert en neurodéveloppement (cf. photo de Une), tous de la baie de San Francisco.

Partageant les mêmes valeurs et les mêmes inquiétudes, les quatre co-fondateurs français de cette organisation à but non lucratif ont associé leurs expertises afin d’anticiper et d’éduquer sur les risques et les opportunités de l’IA pour les enfants. Leur idée ? Défendre une intelligence artificielle responsable et éthique. La cheffe de projet de préciser que l’IA désigne la generative AI, c’est-à-dire la création de contenu à partir de données existantes (textes, images, sons….), et le machine learning qui permet aux machines de s’améliorer grâce aux données récoltées (algorithmes, etc.).

Cerveau en développement

 « Nous sommes convaincus que l’IA va s’accompagner de progrès si elle est utilisée à bon escient, explique Anne-Sophie Seret. C’est un peu comme l’arrivée des calculatrices à l’époque, elles ont augmenté les possibilités, mais il a fallu encadrer leur utilisation… ». Parmi les avancées potentielles, elle évoque le fait de pouvoir aller plus loin dans la réflexion, la diminution de certaines inégalités éducatives (« à condition de ne pas faire le travail à la place des enfants »), la possibilité de tester vraiment les connaissances en remplaçant les questionnaires à choix multiples par des conversations approfondies ou encore celle de repérer un enfant qui va mal.

Ces évolutions s’accompagnent également de risques. Le problème soulevé par everyone.AI étant que « les applications ne sont pas conçues par des spécialistes de l’éducation ni par des experts du développement. » Or, comme le souligne l’experte, le cerveau d’un enfant comprend des phases critiques de développement sur les plans cognitif, affectif et émotionnel.

« Vers 5-6 ans, un enfant acquiert par exemple la distinction entre la réalité et l’imagination grâce aux répétitions de son quotidien. S’il passe du temps sur des jeux de réalité virtuelle, il peut confondre et penser que le dragon qu’il voit dans son jeu appartient à sa réalité… Il y a un véritable impact de l’imaginaire importé dans le réel ». Et c’est précisément pour protéger ces phases majeures du développement cérébral qu’everyone.AI souhaite intervenir.

Photo réalisée avec l’outil d’IA Midjourney

La ceinture de sécurité de l’IA

Ce que prône l’équipe ? Une approche multi-disciplinaire et multi-expertise. Cela permettrait aux développeurs ainsi qu’aux ingénieurs d’intégrer les notions essentielles du développement neurologique des enfants dans leurs idées. Everyone.AI comme trait d’union entre les différents mondes. « La protection des enfants fait l’unanimité, mais il faut dialoguer et collaborer ensemble pour avancer », assure Anne-Sophie Seret. Afin de soutenir leur démarche, l’équipe a d’ailleurs recensé 400 études cliniques et rassemblé une vingtaine d’interviews d’experts à la pointe de ces questions dans un rapport de recherche disponible ici.

Du côté régulatoire, l’équipe travaille à instaurer des barrières légales, comme des degrés de dangerosité ou des âges limites pour encadrer l’usage de certains outils. « Les films s’accompagnent bien de mentions indiquant qu’ils ne sont pas recommandés pour telle ou telle tranche d’âge. On voudrait appliquer ce genre de précaution à l’IA. On voudrait apporter la ceinture de sécurité inexistante à l’heure actuelle… » affirme la Française. 

Autre grand volet d’actions : l’éducation auprès des parents, des entreprises et des structures éducatives pour lesquelles everyone.AI fournit des points de repères et des consignes. L’organisation vend ainsi des conférences et des webinaires, de la NASA à l’Université de Californie à Berkeley en passant par les écoles. Soutenue par le consulat général de France à San Francisco, la non-profit déploie aujourd’hui ses actions à l’international et a déjà engagé des discussions avec l’UNICEF comme avec la Commission Européenne. En parallèle de ce travail de terrain, elle cherche à lever des fonds pour renforcer son impact et consolider la suite. Objectif : poursuivre ses missions de sensibilisation, d’éducation et de prévention.

Brooklyn International Film Festival: « Dans la peau » de Pascal Tessaud en compétition

C’est le seul long-métrage français sur les 159 films en compétition au Brooklyn international film festival qui se tient en ce moment, en présentiel et en ligne, et sa présentation constituera une première mondiale. « Dans la peau » ( « Under my Skin ») de Pascal Tessaud, sera projeté ce samedi 8 juin à 7pm au Windmill Studios (300 Kingsland Ave.) à Greenpoint, en présence du réalisateur.

Entièrement tourné à Marseille, le film raconte la relation amoureuse de Kaleem, un passionné de danse Krump des quartiers Nord, et Marie, une mystérieuse architecte d’origine grecque. À travers les fluctuations de leur rencontre inattendue se dessine un portrait choral de la ville multiculturelle, socialement divisée. Les jeunes comédiens et les danseurs qui complètent le casting ont été formés par le réalisateur dans un atelier « Quartiers d’été » de direction d’acteur à l’Académie Moovida de Marseille qui enseigne la technique d’acteur de cinéma et de théâtre toute l’année.

Le réalisateur Pascal Tessaud assistera à la projection de son film « Dans la peau » au Brooklyn International Film Festival. © Pascal Tessaud

Il s’agit du deuxième long-métrage pour Pascal Tessaud après « Brooklyn », en 2014, sélectionné au Festival de Cannes à l’Acid et récompensé du prix du meilleur film étranger et celui de la meilleure comédienne pour Kt Gorique au Hip Hop Film Festival de New York. Il avait également reçu le prix du meilleur film étranger à l’Urban film festival de Miami. Pascal Tessaud a tourné des documentaires tels que « Slam, ce qui nous brûle » sur le mouvement slam en France ou encore « Beatbox, Boombap autour du monde », en partie tourné à New York, avec la légende Rahzel dans le Bronx et programmé au Urban World HBO film festival de NYC.

Pour sa 27e édition, le Brooklyn international film festival a sélectionné 159 film, des longs et courts métrage de fiction, des documentaires, des films expérimentaux et d’animation. Ils sont projetés en ligne et en salle à Brooklyn.

WeWard remporte la 15e édition du French American Entrepreneurship Award

Pour sa 15e édition au consulat général de France à New York mardi soir, le French American Entrepreneurship Award (FAEA), organisé par le Club600, a insisté sur la victoire des trois start-up sélectionnées qui venaient de présenter leur projet respectif. Tour à tour, elles ont pitché devant un jury composé de Caroline Faucher-Winter, co-Présidente de la French Tech New York, Thany Brunner-Vinh, responsable du réseau French Founders à New York, Frédéric Rossi, Directeur Amérique du Nord de Business France et Polina Bogdanovitch, Managing Director de la Chambre de commerce franco-américaine de New York.

Yves Benchimol, fondateur de WeWard, entouré de l’ancien lauréat Guillaume Bouvard, co-fondateur d’Extend et membre du comité FAEA, et de Thany Brunner-Vinh, responsable du réseau French Founders à NY. © FAEA/Elisa Astorg

WeWard, des challenges, jeux et récompenses pour marcher davantage

Il a tout de même fallu décerner un premier prix et celui-ci a été attribué à WeWard, une application qui incite à marcher davantage au quotidien. Partant du constat que 81 % des adolescents n’ont pas le niveau d’activité physique recommandé par l’OMS, son fondateur Yves Benchimol a conçu une application pour inciter ses utilisateurs à compter leurs pas, jouer avec leurs pairs et relever des challenges, et leur permet de remporter des cartes cadeaux et même de l’argent grâce à des partenariats. WeWard compte déjà 2,6 millions d’utilisateurs actifs, qui ont augmenté leurs pas de 24% et génère 20 millions de dollars de revenus annuels. « C’est une superbe récompense pour nous. Je suis arrivé à New York il y a un an et avais candidaté sans succès, ce prix montre qu’on a bien avancé », raconte Yves Benchimol, qui se réjouit aussi de tous les contacts que ce concours en plusieurs étapes lui a apportés.  

Ikram Guerd, Managing Director d’Aspivix. © FAEA/Elisa Astorg

Aspivix, rendre moins barbare la pose du stérilet

La startup qui a remporté la deuxième place est aussi celle qui a gagné le Prix du Public présent mardi soir : Aspivix, un appareil qui est amené à remplacer le tenaculum utilisé pour poser le stérilet en cuir contraceptif chez les femmes. « Un outil antique et barbare, qui était déjà utilisé pour sortir les balles des soldats pendant la Guerre Civile. 120 millions de femmes souffrent de cette procédure traumatique dans le monde », explique Ikram Guerd, Managing Director US d’Aspivix, basée à Los Angeles. L’appareil développé par Aspivix permet, en un seul bouton déclenchant une légère succion sur le col de l’utérus, une pose beaucoup moins douloureuse du stérilet. Approuvé par la FDA aux États-Unis, il est commercialisé en Suisse (siège de la société) depuis quelques mois et sera bientôt en phase de test dans des cliniques pour femmes et centres de contraception américains. « C’est une fierté en tant que Française de recevoir ce prix, une reconnaissance. Notre objectif est d’éduquer et de gagner en visibilité aux États-Unis, où les droits reproductifs des femmes sont remis en cause », explique Ikram Guerd.

Julie Chapon, cofondatrice de Yuka. © FAEA/Elisa Astorg

Yuka, l’application pour consommer mieux

Enfin, la troisième place du prix du Jury a été décernée à Yuka et sa cofondatrice Julie Chapon. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore l’application en forme de carotte, elle permet de scanner des produits alimentaires et cosmétiques et d’avoir une note sur 100, de façon à ce que les consommateurs fassent des choix plus éclairés, mais aussi pour inciter les fabricants à améliorer la composition de leurs produits. Entreprise à mission et totalement indépendante, Yuka recommande aussi des produits mieux notés par sa plateforme à ses utilisateurs. Après un grand succès en France et en Europe, les trois fondateurs se sont installés à New York pendant un an pour développer le marché américain. Yuka affiche aujourd’hui 13 millions d’utilisateurs américains et 20.000 nouveaux utilisateurs par jour. « 21 % de nos utilisateurs ont perdu du poids, dans un pays où un tiers de la population adulte est obèse », s’enthousiasme Julie Chapon. « Nous sommes ravis d’être là, tout prix qui renforce notre visibilité ici est bon à prendre », ajoute-t-elle. Elle compte encore sur la force du bouche-à-oreille et des réseaux sociaux, mais aussi une couverture médiatique américaine pour accélérer dans le pays, tout en restant 100% autonome.

Codi, la start-up de location de bureaux privés, s’agrandit à Los Angeles

0

Après San Francisco et New York, Codi, qui révolutionne l’immobilier commercial avec son concept de location d’espaces de bureaux privés, vient d’annoncer le déploiement de son réseau à Los Angeles. La start-up californienne ouvre 45 nouveaux espaces dans les quartiers de Culver City, Santa Monica, Westwood et West Hollywood.

Co-fondée par la Française Christelle Rohaut, diplômée de l’Université de Berkeley, et Dave Shuman, spécialiste des technologies, la plateforme Codi, d’abord lancée sur la location d’espaces sous-utilisés de particuliers, avait choisi, avec la crise sanitaire de 2020, d’axer son développement sur la location d’espaces de bureaux privés. « Dans beaucoup de villes, des immeubles et lieux de bureaux se sont littéralement vidés de leurs employés, explique Christelle Rohaut. Les gens se sont mis à travailler depuis leur domicile (ndlr, aujourd’hui, 20% du parc immobilier américain est disponible). Un constat qui nous a convaincu de collaborer avec propriétaires et agents immobiliers pour optimiser leurs espaces sous utilisés. »

Deuxième marché après New York

Dédiée aux espaces professionnels privés et non au co-working – « un dernier système qui, pour les entreprises, montre ses limites et ses risques à l’image des difficultés rencontrées par WeWork » explique-t-elle -, Codi souhaite s’imposer aujourd’hui comme un service simple et flexible. « Nous sommes une marketplace. Comme Airbnb, nous partons à la recherche d’espaces à offrir à nos entreprises clientes que nous aménageons en lieux de bureaux. Nous lançons ensuite des campagnes marketing pour satisfaire la demande. Chaque client remplit un formulaire détaillant ses besoins – de la taille au budget jusqu’aux marques de snacks proposées -, et notre plateforme fait le match ! Nos contrats de bail sont généralement d’une année. Notre objectif est de minimiser les risques pour les sociétés. »

Exemple de bureaux proposés par Codi à Santa Monica. © Codi

En s’invitant il y a quelques jours sur le marché de Los Angeles, Codi s’ouvre aujourd’hui au deuxième marché des États-Unis. « Cette expansion fait suite à la croissance de la société à San Francisco et à New York avec plus de 96 espaces – environ 15.000 m2 et plus de 100.000 m2 en cours de négociation – gérés par la plateforme Codi, poursuit l’entrepreneure. À New York, Codi a même enregistré, en une année, une augmentation de 87% du nombre d’immeubles occupés par ses clients et triplé son chiffre d’affaires. » S’il reste de moitié inférieur à New York, le marché de la location d’espaces privés dans le « Greater Los Angeles » est estimé selon elle, à 1 milliard de dollars. Une incursion à Los Angeles qui devrait permettre à la start-up de prendre 5 à 10% de parts de marché dans les deux prochaines années.

Du sur-mesure, du bureau au frigo

Si les sociétés à la recherche d’espaces de bureaux sont majoritairement issues du monde de la tech à San Francisco, de la finance et des médias à New York, Codi capitalise sur des profils différents en Californie. « Chaque marché a son vivier de professionnels et de spécialités, continue Christelle Rohaut. Los Angeles est un véritable hub où se rencontrent les entreprises issues des médias, de l’entertainment, de la publicité ou de la tech. Nous leur offrons aujourd’hui la flexibilité qu’elles attendent, personnalisons les aménagements, jusqu’à l’offre des réfrigérateurs. L’achat local est important dans l’esprit des Angelenos, et nous nous adaptons, jusqu’au choix des boissons. »

Codi réunit aujourd’hui 32 employés au sein de sa structure basée à San Francisco, dont plusieurs commerciaux détachés à New York et Los Angeles. L’entreprise souhaite rapidement se déployer aux États-Unis et vise une présence dans les dix plus grandes villes américaines, ainsi qu’au Canada, dans les deux à trois années à venir.

Sabrina Patot (Montréal) : Partir faire un bébé seule

« La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie. » a dit Sénèque. La French Expat de la semaine, Sabrina Patot, expatriée française et mère célibataire à Montréal, incarne parfaitement cette maxime. En France, Sabrina jonglait entre son travail et sa passion pour le basket, tout en profitant des dimanches en famille. Pourtant, une intuition que sa vie est ailleurs la pousse à tenter sa chance au Québec, et son déménagement au Canada a bouleversé cette routine.

Cette nouvelle vie, si elle n’est pas sans défi, apporte beaucoup de sérénité à Sabrina. Déterminée à devenir mère malgré son célibat, la jeune femme choisi l’insémination artificielle pour avoir un enfant. Un petit garçon qui arrivera prématurément, et qui plongera Sabrina dans cette nouvelle vie solitaire de manière brutale.

L’immigration a offert à Sabrina une liberté nouvelle. Loin des jugements sociaux, elle a pu se redéfinir et s’intégrer dans une nouvelle culture. La parentalité solo a exigé d’elle une résilience exceptionnelle. Choisir minutieusement le donneur de son fils, gérer sa naissance prématurée, chercher un soutien adéquat et créer son « village » ont été des étapes fondamentales de son parcours. Si aujourd’hui elle est heureuse et entourée, Sabrina s’interroge tout de même sur son futur au Canada.

Son histoire est un témoignage poignant de la force d’une mère célibataire expatriée, et de sa capacité à trouver du réconfort et de la joie dans les moments les plus difficiles. Son parcours est une invitation à embrasser chaque défi avec une résilience inébranlable.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Européennes 2024 : Scrutin samedi aux États-Unis, 38 listes

L’élection des représentants français au Parlement européen aura lieu le samedi 8 ou le dimanche 9 juin, selon le lieu d’où vous voter. 81 parlementaires français sur les 720 eurodéputés (contre 705 actuellement) seront élus pour un mandat de cinq ans. Les Français installés aux États-Unis peuvent, eux aussi, participer au scrutin. Ils devront départager cette année… 38 listes, un record !

Quand voter ?

Dans la circonscription d’Amérique du Nord, les élections européennes se dérouleront le samedi 8 juin, soit un jour plus tôt qu’en France (dimanche 9 juin). 

Comment voter ?

Pour voter, vous devez être inscrit sur la liste électorale consulaire. Pour vérifier votre inscription sur la liste, consulter le site Service-Public.fr. La date limite d’inscription sur les listes électorales pour ces élections européennes était fixée au vendredi 3 mai.

Deux modalités de vote sont proposées aux électeurs français : le vote à l’urne ou le vote par procuration si vous ne pouvez pas vous rendre en personne au bureau de vote. Il n’est pas possible de voter par internet ou par correspondance pour cette élection.

À l’urne

Si vous êtes inscrit sur la liste électorale consulaire, vous recevrez par e-mail et ou par courrier des informations sur votre bureau de vote, quelques semaines avant le samedi 8 juin. Il suffira de vous y présenter avec un document d’identité (carte d’identité française, passeport français… liste complète ici). Les horaires d’ouverture des bureaux de vote sont normalement indiqués sur le site du consulat français de votre circonscription.

Par procuration

Pour effectuer une demande de procuration, vous devez avoir votre numéro national d’électeur (NNE) et celui de l’électeur chargé de voter à votre place ainsi que sa date de naissance. Vous pouvez retrouver les NNE ici. Cette personne, le ou la mandataire, peut être inscrite sur une autre liste électorale que la vôtre mais devra voter pour vous dans le bureau de vote qui vous est assigné.

Une fois ces informations obtenues, il suffit de remplir en ligne le formulaire CERFA puis de l’imprimer en deux feuillets (pas de recto-verso). Ou bien vous pouvez imprimer le formulaire vierge et le remplir à la main. Dans les deux cas, il faut l’apporter pour le signer en personne, au consulat, dans une ambassade pourvue d’une circonscription consulaire, ou auprès d’un consul honoraire de nationalité française, afin de le faire valider.

Situation des Franco-européens

C’est une question que l’on peut se poser quand on possède la double nationalité (franco-belge, franco-espagnole…) : en tant que Franco-européen, peut-on voter pour les représentants des deux pays ? Non, on ne peut voter qu’une seule fois au scrutin européen. Le double vote est interdit et est même passible de peines de prison de 6 mois à 2 ans et de 15 000 euros d’amende.

Voici les 38 têtes de liste, par ordre alphabétique :

  • Camille Adoue, Parti des Travailleurs
  • Audric Alexandre, Parti des citoyens européens
  • Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière
  • François Asselineau, Union populaire républicaine
  • Manon Aubry, La France insoumise
  • Nagib Azergui, Union des démocrates musulmans français
  • Jordan Bardella, Rassemblement national
  • François-Xavier Bellamy, Les Républicains
  • Pierre-Marie Bonneau, Les Nationalistes
  • Marine Cholley, Equinoxe
  • Gaël Coste-Meunier, Défendre les enfants
  • Léon Deffontaines, Parti communiste français
  • Léopold-Edouard Deher-Lesaint, Changement Citoyen
  • Lors Elmayan, La ruche citoyenne
  • Jean-Marc Fortané, Pour une autre Europe
  • Raphaël Glucksmann, Parti socialiste – Place publique
  • Jean-Marc Governatori, Ecologie au centre
  • Patrice Grudé, Liberté démocratique française
  • Valérie Hayer, Renaissance – MoDem – Horizons
  • Charles Hoareau, Association nationale des communistes
  • Edouard Husson, Rester Libre
  • Selma Labib, NPA – Révolutionnaires
  • Guillaume Lacroix, Parti radical de gauche
  • Francis Lalanne, France Libre
  • Pierre Larrouturou, Nouvelle Donne
  • Jean Lassalle, L’Alliance rurale
  • Marion Maréchal, Reconquête
  • Laure Patas d’Illiers, Europe Démocratie Esperanto
  • Florian Philippot, Les Patriotes
  • Philippe Ponge, Décidons nous-mêmes
  • Georges Renard-Kuzmanovic, République souveraine
  • Michel Simonin, Paix et Décroissance
  • Olivier Terrien, Parti révolutionnaire Communistes
  • Hélène Thouy, Parti animaliste
  • Hadama Traoré, Démocratie représentative
  • Marie Toussaint, Europe Ecologie – Les Verts
  • Yann Wehrling, Ecologie positive & Territoires
  • Caroline Zorn, Parti pirate