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La Compagnie renonce à Londres et renforce son New York-Paris

Un peu plus d’un an après avoir lancé ses vols entre Londres et New York, La Compagnie jette l’éponge et se concentre sur sa liaison “historique” Paris-New York.
Dans un communiqué de presse, le fondateur de la compagnie “tout business”, Franz Yvelin pointe du doigt le Brexit et les incertitudes qu’il fait peser “sur tous les acteurs du secteur opérant en Grande-Bretagne”. La ligne affichait pourtant de bons résultats ces derniers mois, “avec un taux de remplissage de 77% ces trois derniers mois. Mais, ajoute le PDG, “la position de la compagnie reste encore fragile sur cet axe” et les incertitudes politiques en ont scellé le sort.
En se lançant sur Londres-New York moins d’un an après avoir débuté sur Paris-New York, la petite compagnie avait pris un risque. Une concurrence encore plus forte que sur Paris, et un choix d’aéroport discuté -Luton est éloigné de Londres et dispose de peu de correspondances internationales- ne lui auront donc pas permis de décoller. Le dernier vol aura lieu le 25 septembre.
La Compagnie retournera ensuite à ses fondamentaux et prévoit “dès octobre” d’affecter son deuxième avion à la ligne Paris-New York ce qui lui permettra donc de passer à deux liaisons certains jours. En proposant des vols “tout business” à prix cassés (ils sont offerts en ce moment à partir de $1300 aller-retour), la dernière née des compagnies françaises s’est fait un -petite- place sur cette ligne, où elle affiche un taux de remplissage moyen de 85%.
 

Quel type d'expat êtes-vous: les résultats de notre quiz

Bravo! Vous avez été près de 2.000 à avoir fait notre quiz “Quel type d’expatrié êtes-vous ?” (à faire ici, si vous ne l’avez pas encore livré à l’exercice).
Pour vous montrer quel profil se dégage de ce petit jeu, nous avons décidé d’en publier les résultats. Verdict: La majeure partie (53%) de ceux qui l’ont terminé sont des “bobos biculturels tiraillés” . La définition: “Vous tentez de vous intégrer et d’adopter les codes américains. Mais vos réflexes français vous rattrapent. Vous êtes tiraillé entre certaines valeurs françaises, que vous souhaitez garder, et la volonté de vous intégrer dans la culture de votre environnement, dont vous appréciez les codes” .
Dans un mouchoir de poche, on retrouve “l’expat red neck” – Vous êtes très américanisé. Vous ne jurez que par le life style et le modèle américain, que vous estimez, dans beaucoup d’aspects, supérieur à la France. Revenir en France ? Pour le moment, vous n’y pensez pas – et “l’expat professionnel” -Vous êtes encore très Français, et vous avez tendance à considérer que beaucoup de choses sont mieux en France. Vous n’avez pas perdu votre côté Français ronchon.
En fin de classement, on trouve “le touriste” (Vous n’habitez pas aux États-Unis, vous êtes touriste, ou un martien).
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Le matin, en vous réveillant, vous êtes plutôt du genre à écouter:
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Votre dernier café, il ressemble plutôt à…
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Parlez-vous franglais ?
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Votre dej, en semaine
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Votre frigo, un jeudi soir, c’est…
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Quel film incarne le mieux votre expérience américaine ?
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Le peanut-butter c’est…
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Début Février, chez vous, cela évoque…
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Le week-end, vous répondez à un e-mail professionnel…
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Le pourboire au resto…
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Combien avez-vous d’amis américains ?
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Le “Deflategate”, c’est…
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Si vous aviez des enfants, ou si vous en avez, ils iraient…
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Le cornhole, c’est…
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Vous trouvez que les petits Américains sont…
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Vous consommez une baguette
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La musique country et vous…
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Gagnez des places pour les Gipsy Kings à New York

French Morning et Bureau Export New York vous proposent de gagner une paire de tickets pour le prochain concert new-yorkais des Gipsy Kings. Il aura lieu au Beacon Theatre le samedi 10 septembre. Les gagnants seront tirés au sort. Il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
« Bamboléo », « Volare » ou la célèbre reprise « Hotel California » des Eagles en espagnol… Le groupe originaire du sud de la France est connu dans le monde entier. Après 25 ans, le groupe a sorti un neuvième album « Savor Flamenco », toujours dans un style pop fortement imbibé de sonorités sud- américaines. Au fil des années, Tonino Baliardo et Nicolas Reyes et les autres membres du groupe ont incorporé des éléments d’origines différentes (musique arabe, flamenco, jazz) pour créer un style unique.
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À Brooklyn, François-Xavier Terny construit la moto du futur

Si vous allez sur le site de FXE Industries vous ne verrez pas grand chose, sinon un message vous prévenant qu’on ne peut rien vous montrer pour l’instant. Il faudra attendre la fin d’année pour découvrir la moto, qui doit à la fois séduire les amateurs et symboliser le renouveau industriel de Brooklyn. Le tout sous l’impulsion d’un Français, co-fondateur de FXE Industries, François-Xavier Terny.

Mais cette moto existe bien, en un unique prototype pour le moment. French Morning l’a vue lors d’une visite exclusive dans les locaux de FXE Industries, un petit bâtiment industriel de deux étages au sein de l’énorme Brooklyn Navy Yard. C’est là que depuis deux ans François-Xavier Terny et son associé américain Edward Jacobs, peaufinent leur moto révolutionnaire.

Passionné de moto de longue date, François-Xavier Terny est pourtant un nouveau venu dans le business: après avoir débuté chez Bain& Company, il a créé la société de consulting Masai, revendue en 2006. Installé ensuite à New York, notamment pour y suivre sa femme américaine, il a rencontré Ed Jacobs, qui travaillait alors chez un petit constructeur de motos “sur mesure” du sud des Etats-Unis.

“Ed avait un talent incroyable pour créer des motos innovantes, mais il était sous-utilisé. Nous avons passé beaucoup de temps à parler moto et c’est lui qui est venu avec l’idée de créer une boîte ensemble”. Nous sommes alors en 2012, “et le marché de la moto était encore sous le choc de l’effondrement subi après 2008. On était passé de 500.000 unités vendues à 2007 à la moitié 3 ans plus tard”. Paradoxalement, c’est ce qui a rendu ce rêve fou de créer une nouvelle moto accessible: “le marché devait se rebâtir et nous avions le sentiment que le marché premium (motos à 20.000 dollars et plus) allait être un des axes de reconstruction”. L’intuition de l’entrepreneur: il y a une place aux Etats-Unis pour des motos différentes à côté du mastodonte Harley-Davidson, qui truste environ 50% du marché mais dont l’acheteur moyen a près de 50 ans.

Ed Jacobs, “designer de génie”, selon son associé, se met alors à sa planche à dessin et revient avec des idées “révolutionnaires” qui permettent d’envisager une moto à l’apparence radicalement nouvelle tout en pouvant être vendue à un prix raisonnable (aux alentours de 30.000 dollars) grâce à un design qui permet notamment de diminuer spectaculairement le nombre de pièces par rapport à une moto traditionnelle.

FXE Industries est né: les deux hommes lèvent un million de dollars, de quoi mener à bien la conception de la moto et faire un premier prototype. Ils en sont là aujourd’hui: quelques privilégiés ont pu découvrir la bête au début de l’été. Le public lui devra attendre le 9 décembre et la présentation officielle à l’occasion du salon de la moto à New York, en même temps que de son nom commercial (mais en attendant, les acheteurs ou investisseurs potentiels peuvent prendre rendez-vous pour la voir).

Parmi les innovations: l’absence de cadre (c’est le moteur lui-même qui est “porteur”) ou de pot d’échappement (remplacé par un caisson intégré au bloc moteur, totalement isolé, éliminant ainsi les risques de brûlures bien connus des motards et de leurs passagers). Pas de clef non plus: la moto est démarrée par un code entré sur la tablette tactile qui sert de tableau de bord. On trouve des rétroviseurs, exigés par la loi, mais ils sont suppléés par une caméra arrière qui projette sur la tablette une vue élargie de ce qui se passe derrière.

Mais l’innovation dont on parlera sans doute le plus dans les mois qui viennent, en tout cas à New York, est ailleurs: les motos seront fabriquées au sein du Brooklyn Navy Yard. Les politiques ne s’y sont pas trompés et le maire Bill de Blasio a fait de FXE Industries un des symboles de ses ambitions de renouveau industriel au coeur de la ville. Et François-Xavier Terny espère bien lui donner raison avec une première livraison des motos “assembled in Brooklyn” prévue pour fin 2017. Auparavant, il lui faudra boucler le tour de table de quelques 10 millions de dollars nécessaires au lancement de la production de masse. Le rêve n’a jamais été aussi proche…

Melissa Mars: "Je suis devenue chanteuse malgré moi"

Au début des années 2000, Melissa Mars a enthousiasmé le public français avec ses chansons pop. Aujourd’hui, elle revient dans un registre totalement différent: elle est l’actrice principale de “Curse of Mesopotamia”, sorti le 15 août.
Installée à Los Angeles depuis plus d’un an, la jolie brune à la voix candide a un parcours atypique. “J’ai commencé le théâtre à l’âge de 13 ans à Marseille. Mais à trois reprises, la musique est venue à moi. Je l’ai repoussé, mais elle s’est imposée.” Alors qu’elle croit avoir une opportunité avec le réalisateur André Téchiné, c’est son compositeur qui remarque sa voix et la lance dans la cour des grands.
La suite, vous la connaissez. Melissa Mars compose “Papa m’aime pas” qui devient un tube, puis sort 3 albums. “Finalement, écrire, jouer et chanter, c’est juste des moyens différents de raconter une histoire, commente-t-elle. J’étais devenue une chanteuse malgré moi. Mais les plateaux de tournage me manquaient.” Elle décide de “repartir à zéro” et multiplie les aller-retour entre Paris et New York où elle prend des cours de comédie avec la célèbre Suzanne Batson.
Mais un projet l’a tellement passionnée qu’elle a décidé de faire une exception: “Mozart l’opéra rock” . Elle y interprète le rôle de la chanteuse d’opéra jusqu’en 2011, puis poursuit jusqu’en 2014 avec l’adaptation en concert symphonique. “C’était un conte de fée.” Parallèlement, elle enchaîne les castings. Elle tourne dans cinq films, et fait une apparition dans “From Paris with love”, avec John Travolta. “J’ai une petite scène, qui est dans la bande annonce. Aux Etats-Unis, le plus important ce n’est pas le rôle mais de jouer avec une star” , atteste Melissa Mars.
Un tournage interrompu et déplacé
A l’été 2014, la Frenchy part au Kurdistan pour le tournage de “Curse of Mesopotamia”, de Lauand Omar. “C’est l’histoire de cinq personnes d’horizons différents qui sont habités par un même cauchemar. Ils ont en commun une psychothérapeute, qui va les réunir dans le lieu de leur rêve: la citadelle du Kurdistan. Lors de cette “thérapie commune”, les rêves vont s’ouvrir sur leurs vies antérieures en Mésopotamie” , raconte Melissa Mars. Elle y interprète le rôle “d’une ancienne porn-star reconvertie en Kardashian, un peu superficielle mais attachante” , mais aussi celui d’une reine diabolique. “Mon personnage passe par une phase de folie” , lâche-t-elle, conservant le mystère.


Le tournage ne fut pas de tout repos. En plus de la chaleur étouffante et des coupures d’électricité, les acteurs ont été interrompus au bout de trois semaines “en raison de l’avancée de Daech” . Six mois plus tard, le tournage a repris en Jordanie. Melissa Mars a profité des décors naturels pour tourner son clip “I will rise”, une des chansons de la Bande originale du film. Outre son rôle, elle se plaît à défendre ce film indépendant réalisé par un Syrien “car il associe le Proche-Orient à autre chose que le terrorisme et la guerre. On donne de la voix aux artistes.
Des rêves de série TV
Pour lancer sa carrière, et sur les conseils de son agent, elle a décidé de s’implanter à Los Angeles en 2014. Depuis, elle a joué dans plusieurs longs-métrages, tels que “Virtual Revolution” et “Texas Zombie Wars” . “J’aimerais décrocher un rôle dans une série“, avoue-t-elle. Mais la concurrence est rude dans la ville des aspirants acteurs. Melissa Mars mise alors sur ses atouts : un accent neutre qu’elle travaille avec sa coach et une “ambiguïté ethnique”, lui permettant de jouer aussi bien une Mexicaine qu’une Russe ou une Algérienne. “Ma chance est de ne pas être cantonnée aux rôles de Françaises” , assure cette bosseuse.
Courant les castings en bicyclette, Melissa Mars fait également de la photographie, et a animé l’émission radio “les coups de coeur de Melissa” pour la French radio, tout en continuant la musique. Après avoir surfé sur le succès avec ses chansons, elle tente sa chance dans le septième art. Peut-être qu’un jour, son nom sera davantage connu pour le cinéma que pour la musique…

Dans "La Volante", Nathalie Baye en "grande méchante"

Selon le dicton populaire, “la vengeance est un plat qui se mange froid”. Celui-ci prend tout son sens dans “La Volante” (“The Assistant”), le dernier film des réalisateurs français Christophe Ali et Nicolas Bonilauri. Sorti en 2015, ce thriller franco-belgo-luxembourgeois est disponible aux Etats-Unis sur iTunes depuis le 23 août.

L’histoire, pleine de tension, met en scène Thomas, joué par le brillant Malik Zidi. Un soir pluvieux, il emmène à l’hôpital sa femme Audrey (Sabrina Seyvecou) qui est sur le point d’accoucher. Mais sur leur chemin, leur vie se trouve bouleversée. Thomas renverse le jeune Sébastien, qui succombe à ses blessures. Pour Marie-France, la mère de la victime, jouée par la remarquable Nathalie Baye, cette perte est un chagrin sans fin. Nourrie de colère, elle refait surface dans la vie de Thomas, neuf ans après le drame en s’immisçant dans sa sphère professionnelle et personnelle pour venger son fils et se rapprocher dangereusement de Léo, le fils de Thomas. Prête à tout, elle emménage en face de chez lui, devient son assistante personnelle, jusqu’à devenir indispensable.

Amis de longue date et anciens camarades de classe, les deux réalisateurs ont puisé leur inspiration dans leur quotidien pour réaliser le  long-métrage. “On a observé les comportements et relations des uns et des autres, à la mairie, dans les administrations, notamment entre les secrétaires et les chefs de services. Mais également de personnes que l’on a côtoyées”. Le film est truffé de références hitchcockiennes. “On voulait des personnages énigmatiques et intemporels, faire un thriller à l’ancienne, explique Nicolas Bonilauri. On avait également des photogrammes de Hitchcock sur le tournage” en guise d’inspiration.


Nathalie Baye, nouvelle-venue dans l’univers du thriller, était un choix stratégique. “Je suis toujours intéressé de voir des acteurs jouer des rôles qui ne leur sont pas familiers. On avait envie de la voir dans ce registre de grande méchante. Et on était sûr qu’elle pouvait le faire, elle qui avait déjà joué beaucoup de personnages excentriques”. En plus, l’actrice “cherchait des projets différents”, raconte Nicolas Bonilauri.

Le récit s’inscrit dans une ellipse narrative de neuf ans. “On voulait que le spectateur participe au scénario et que les deux personnages aient assez de temps pour se reconstruire et vivre d’autres choses”. Le titre est quant à lui, “très énigmatique, tout comme Marie-France. Souvent dans l’administration, on appelle les secrétaires intérimaires des volantes. Car elles “volent” d’un poste à un autre. Ce mot évoque aussi les notions de “violence” et de “voleuse””.

“On nous a déjà demandé si ce n’était pas un fait divers, poursuit le cinéaste. L’histoire aurait tout à fait pu s’y prêter.”

"Rent", "tenant": ces mots "français" dans l'immobilier américain

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RENT fait son apparition en anglais en 1150, désignant une somme versée pour l’usage d’une propriété (un loyer). Peu – pour ne pas dire aucun – “landlord” se doute en réalité que le mot RENT vient du français RENTE. Celui-ci existe alors depuis une trentaine d’années (le mot est répertorié en France en 1120, du latin populaire “rendita”, du latin classique “reddere” qui signifie rendre).

Le mot français à cette époque avait en effet le sens de redevance versée en contrepartie de l’usage d’un bien. Progressivement, le mot prendra en France le sens de revenu régulier (et pas nécessairement un revenu immobilier). A la fin du XIVième siècle, apparaîtra en France l’expression ‘vivre de ses rentes’.

Les Anglais ont donc conservé au fil des siècles, et ce jusqu’à nos jours, le sens qu’avait le mot initialement en français lorsqu’il a intégré la langue anglaise au XIIème siècle. Ce phénomène linguistique s’applique aussi à d’autres mots et est à l’origine des nombreux faux-amis existant entre l’anglais et le français (comme DECEPTION, NOISE, SENSIBLE, TROUBLE ou TRUCULENT). RENT en tant que verbe intègrera l’anglais vers 1540.

On notera par ailleurs que le mot anglais TENANT (signifiant “locataire”), qui intègre l’anglais en 1320, vient de l’ancien français TENANT (qui existe en tant que nom depuis 1200 environ, du participe présent du verbe “tenir”). 

TENANT n’existe plus aujourd’hui en français en tant que tel mais on le retouve par exemple dans LIEU TENANT, qui désignait à l’origine une personne qui prenait la place d’une autre (celui qui tient le lieu). Les deux mots formeront ensuite LIEUTENANT en tant que rang militaire, correspondant à celui qui commande en l’absence d’un officier supérieur.

LIEUTENANT intègrera le vocabulaire anglais en 1380. Le fait que la quasi-intégralité des rangs militaires en langue anglaise vienne du français (admiral, captain, colonel, commandant, corporal, general, lieutenant, sergeant…) est du reste révélateur de l’influence considérable qu’a pu exercer la langue française sur la langue anglaise au Moyen-Âge.

Au Getty, la révolution photographique française s'expose

On est à l’avant-garde de Photoshop” , commente un visiteur, déambulant au milieu des photographies dans la galerie West du Getty Center. Un étage en dessous des peintures de Théodore Rousseau, le musée accueille l’exposition “Real/Ideal: photography in France, 1847-1860”, jusqu’au dimanche 27 novembre.
Elle retrace les premiers pas de la photographie en France, marqués par l’arrivée du film négatif en 1847, une révolution photographique sur fond de révolution politique. “Les artistes expérimentent l’appareil photo pour immortaliser, et utilisent les négatifs pour créer une forme d’art, commente Timothy Potts, le directeur du musée. Ils montrent le réel, mais aussi les possibilités de le rendre “parfait”, via des procédés” permis par les avancées techniques, comme les épreuves sur papier salé. Un débat sur l’aspect scientifique ou artistique de la photographie voit alors le jour.
Quatre peintres ratés devenus des avant-gardistes de la photographie
Pour évoquer ce sujet, le Getty Center met en lumière les oeuvres de quatre photographes prépondérants: Edouard Baldus, Gustave Le Gray, Henri Le Secq et Charles Nègre. “Ils étaient tous venus à Paris pour devenir peintres. Comme cela n’a pas fonctionné, ils se sont orientés vers la photographie et ont exploré l’aspect artistique” , détaille Karen Hellman, conservatrice-adjointe aux photographies du Getty Center.
Expo Real:Ideal Getty Center
L’exposition rassemble 140 clichés issus de musées, de collections privées et majoritairement de la collection du Getty Center. Les photographes de l’époque capturent le réalisme de leurs sujets, tout en essayant de les sublimer. Ainsi, quand le gouvernement demande aux photographes d’immortaliser l’architecture française avant la rénovation des monuments, ils font bien plus. Par exemple, Gustave Le Gray donne des tons sépia à l’église d’Aubeterre, qui revêt ainsi une dimension romantique et dramatique.
Leurs appareils immortalisent également des paysages évocateurs comme la forêt de Fontainebleau et des natures mortes. Et c’est à ce moment que les photographes décident de capturer les moments du quotidien, comme l’illustre une série sur les chemins de fer. Karen Hellman ne manque pas d’exemples, dévoilant deux tirages photographiques. “Photographiant des objets de sa maison, Henri Le Secq a créé une série autour d’un nouveau procédé: le cyanotype, un filtre bleu.”
Expo Real:Ideal Getty
Des clichés rarement, voire jamais, exposés
Certaines photos, sensibles à la lumière, sont recouvertes par un tissu noir. Mais le plus grand mystère se trouve dans une pièce plongée dans le noir, celle qui abrite les films négatifs, dont ceux acquis récemment par Jay McDonald, un résident de Santa Monica qui détient l’une des plus importantes collections privées de la photographie du XIXe siècle.
Afin d’observer les contrastes et les détails qu’offrent les photos, le visiteur doit appuyer sur un interrupteur, déclenchant une lumière spécifique. “Nous sommes chanceux d’accueillir des oeuvres très rarement exposées.” Ainsi, pour la première fois , “View of the Seine near the Pont Royal from the Pont Solferino” (1859) de Gustave Le Gray, quitte Paris.

Isabelle Huppert sur les planches avec "Phèdre(s)" à Brooklyn

Trois heures de vomi, de fellation et de menstruation” . C’est ainsi que la revue britannique The Spectactor a décrit Phaedra(s) quand Isabelle Huppert est venue jouer la pièce à Londres en juin. La légende du cinéma français la présentera à la Brooklyn Academy of Music (BAM) du 13 au 18 septembre.
Dans cette oeuvre décapante mise en scène par le Polonais Krzysztof Warlikowski, l’actrice interprète plusieurs visages de la reine Phèdre, personnage central de la tragédie de Jean Racine. Epouse de Thésée, roi d’Athènes, elle tombe amoureuse de son beau-fils Hippolyte. Face à son rejet, elle l’accuse de viol et se donne la mort. La pièce version Warlikowski, jouée en français avec sous-titrage anglais, est un montage de textes signés par trois auteurs: la britannique Sarah Kane (L’Amour de Phèdre), le Libano-Canadien Wajdi Mouawad et le romancier sud-africain J. M. Coetzee.
Jouée au théâtre de l’Odéon en mai, cette pièce crue, violente, n’a pas laissé la critique indifférente. Sur scène, gifles, coups, sexe et effusions de sang se succèdent dans un décor de carreaux, de miroirs et d’autres éléments qui évoquent des thermes romains. Télérama a décrit l’actrice comme “radieuse” et la pièce “incompréhensible” et “prétentieu(se)” . Pour Le Monde, Isabelle Huppert joue une “Phèdre d’aujourd’hui, plurielle et unique” .
Pour la star aux cinq Molière, c’est une manière de rappeler qu’elle sait aussi bien jouer sur scène que devant la caméra. On la retrouvera bientôt sur grand écran, dans le dernier film de Michael Haneke “Happy End”, qui doit sortir en 2017.

Christine and the Queens vient mélanger les genres à Los Angeles

Après avoir fait sensation lors de sa précédente tournée américaine et au festival Coachella, Heloïse Letissier alias Christine and The Queens revient à Los Angeles. Elle montera sur la scène de l’Ace Hotel, le samedi 15 octobre.
La compositrice-interprète electro-pop vient de sortir un nouvel EP sur la plateforme de streaming Spotify. “Live From Spotify Session” se compose de quatre pistes dont le titre « It » ou encore une version repensée du populaire « Saint Claude ».
Etonnante avec son style androgyne, Christine and the Queens a imposé sa musique minimaliste avec son album “Chaleur humaine”, sorti en 2014, pour lequel elle a été récompensée de deux Victoires de la musique. Après avoir conquis le public français, avec plus de 700.000 exemplaires vendus dans l’hexagone, elle continue de charmer le reste du monde (150.000 exemplaires vendus).
Sur la scène de cet hôtel de style gothique, elle chantera la version anglaise de “Christine”, intitulée “Titled” et la chanson “I Want To Be International”, ponctuée de chorégraphies originales.

En Emmanuel Macron, Bloomberg voit… Alain Madelin

Revue de presse. La presse américaine n’en fait pas des tonnes sur la démission d’Emmanuel Macron, mais elle lui consacre tout de même quelques articles. Pour le New York Timesqui le voit comme une “anomalie au sein du gouvernement socialiste” de Manuel Valls, Macron a “les yeux sur la présidence” . Le Wall Street Journal est encore plus direct: “Le ministre de l’économie démissionne pour se présenter à la présidentielle” .
Mais c’est, sans surprise, Bloomberg qui est le plus bavard sur le fondateur du mouvement En marche! Le site d’information économique consacre une longue analyse sur les chances de succès de celui qui est appellé “le Mozart de la politique ou qu’on a comparé à Kennedy” . “C’est plutôt un Tony Blair français. Tout comme Blair, Macron, 38 ans, fait l’apologie de la réforme des marchés tout en appelant à l’unité sociale. Mais la comparaison ne tient pas complètement: Blair était membre du Labour, tandis que Macron n’est pas un homme de parti” , corrige la journaliste Therese Raphael.
Selon cette dernière, la figure politique qui ressemble le plus à l’ancien ministre n’est autre… qu’Alain Madelin. “Avec son style non orthodoxe, Macron me rappelle davantage un autre réformiste mis en échec: Alain Madelin, un ministre sans langue de bois membre de gouvernements successifs de droite dans les années 80 et 90. Ses appels sans relâche pour affaiblir l’intervention de l’Etat dans l’économie ont été moqués, si bien que plus personne ne l’écoutait quand il s’est présenté à la présidentielle de 2002. Il a recueilli moins de 4% des votes” .
Cela veut-il dire que personne n’écoutera Macron s’il se présente ? Bloomberg pense que le moment n’est pas encore venu. “Alors que son message de réforme économique peut trouver un écho, c’est aussi un moment difficile pour incarner la voix de la raison. Les électeurs citent le terrorisme, l’immigration, les lois du travail et la stabilité sociale comme des sujets déterminants dans leur choix. Les candidats qui jouent sur les peurs ou qui protègent les avantages sociaux pourraient avoir de meilleurs résultats” . Mais, comme pour se protéger, il ajoute: “en France, mieux vaut parier contre le changement. Mais une fois de temps en temps, quelque chose d’inattendu se produit. 

Ars Lyrica amène "Les Plaisirs de Versailles" à Houston

Ars Lyrica Houston rendra hommage au compositeur français Marc-Antoine Charpentier en jouant sa pièce “Les Plaisirs de Versailles”. La représentation est prévue le 9 septembre à 7:30pm, au Hobby Center for the Performing Arts.
Au cours de sa carrière, le compositeur baroque français a écrit de nombreux psaumes, messes, quelques opéras et sonates. Parmi ses opéras de chambre, on retrouve “Les Plaisirs de Versailles”, de 1680.
Le palais et la Cour sont au centre de cette comédie, qui rassemble des personnages comme “La Musique”, “La Conversation”, “Le Jeu”, le dieu grec des festivités “Comus” et “Un plaisir”.