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Margot Sergent (New York) : de l’ombre à la lumière, ou comment ma carrière a décollé après 40 ans

Platon a dit “La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée”. Margot Sergent, la French expat de la semaine, est une virtuose française du jazz harpiste et elle incarne cette citation à travers chaque note qu’elle joue.

Dès l’âge de 5 ans, elle plonge dans le monde de la musique et des conservatoires, et devient assez rapidement une habituée des clubs de jazz parisiens.

Elle collabore avec des artistes comme la chanteuse Nolwenn Leroy, qu’elle accompagne à la harpe et décide de partir parfaire ses compétences au très prestigieux Berklee College of Music. Un choix courageux à la trentaine bien entamée !

Après Boston, c’est finalement vers ses premières amours que Margot penche et elle part s’installer à New York. Là-bas si la vie lui offre alors beaucoup d’opportunités professionnelles, ce nouveau quotidien est également rythmé par son lot de défis : difficultés financières, problèmes de santé et complexité administrative rythment le quotidien de la jeune Française. Mais malgré tout, Margaux persévère et trouve refuge et motivation dans sa musique.

Aujourd’hui, Margaux brille sur scène et partage son expertise en tant qu’artiste et coach en prise de parole. Son parcours inspire ceux qui la rencontre.

Mais son histoire n’est pas seulement celle d’une musicienne. C’est aussi l’histoire d’une femme qui redéfinit les limites de l’épanouissement professionnel après 40 ans. Et elle nous prouve qu’il n’est jamais trop tard pour poursuivre ses rêves.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Un long week-end à Greenport (Long Island) et dans ses environs

Entre le week-end de Memorial Day de fin mai et celui de Labor Day début septembre, les New-Yorkais sont nombreux à profiter de leurs Summer Fridays (certaines entreprises leur permettent de ne pas travailler le vendredi après-midi sur cette période) pour quitter la ville pendant quelques jours. Sur la péninsule de Long Island, vous connaissez sûrement déjà la côte chic des Hamptons et Montauk, mais peut-être moins sa partie nord, et en particulier la jolie ville de Greenport, un peu moins prise d’assaut en été et à seulement deux heures de route de Manhattan.

Nous avons testé pour vous trois jours à Greenport, et vous donnons les meilleures adresses pour y passer un séjour sans faute.

Soundview Hôtel. © Soundview

Hôtel Soundview Greenport

Cet hôtel installé tout en longueur et sur pilotis face à la mer, bâti en 1935, est une institution de la région. Il propose un large choix de chambres, des doubles classiques à des larges suites d’1 ou 2 chambres, avec jacuzzi. Son restaurant, The Halyard, sert des produits et des poissons provenant de la région, et sa terrasse permet de profiter de la superbe vue au coucher du soleil. En hiver, le piano bar est un agréable lieu de refuge et en saison, la cabane Jack’s Shack sert des lobster rolls et des cocktails pour profiter des longues soirées d’été. Plus d’informations ici.

Boutique de vinyles sur Main Street. © E. Guédel

Si vous arrivez tôt le vendredi, rien de tel que de déambuler dans la pittoresque petite ville de Greenport, ses boutiques de vintage et d’antiquités sur Main Street, son port et le marché fermier qui se tient face à la mer tous les vendredis après-midi, sur Mitchell Park. Ensuite, pour prendre un verre et des fruits de mer, le rendez-vous de tous les locaux n’est autre que Claudio’s, un empire de la région avec ses quatre restaurants et sa marina privée, et dont le restaurant Waterfront possède la meilleure terrasse face à Shelter Island. Pour les amateurs d’huîtres, ne manquez pas l’adresse locale Little Creek Oyster Farm & Market. Pour dîner, le restaurant japonais Stirling Sake est réputé des gourmets de la ville, et les amateurs de pizza à la bonne franquette se dirigeront plutôt vers 1943 Pizza Bar.

Mashomack Preserve. © The Nature Conservancy

Une balade à Shelter Island

Le lendemain, vous pourrez savourer un petit-déjeuner ou brunch généreux chez Love Lane Kitchen un peu plus à l’ouest à Mattituck, ou si vous préférez rester en ville, chez First & South Restaurant and Bar, une très bonne adresse au service attentionné. Vous pourrez alors vous diriger vers le ferry qui vous emmène en 10 minutes seulement sur Shelter Island, si possible en voiture pour pouvoir explorer l’île. Pour une pause café et de très bons muffins, nous vous recommandons le Stars Café ou encore chez Marie Eiffel Market, vous serez dans les meilleures dispositions pour vous aventurer sur les sentiers de randonnée de Mashomack Preserve.

Vignoble de Sparkling pointe. © sparklingpointe

Visite des vignobles de North Fork

Une fois de retour sur le continent, vous pouvez rendre visite à une des nombreux vignobles de la région de North Fork. Le domaine Sparkling Pointe se spécialise dans les vins pétillants faits à la méthode champenoise et réserve de belles surprises. Un peu plus loin, le vignoble familial Lenz, qui opère depuis la fin des années 80, offre une large sélection de vins blancs, rosés et rouges, tandis que la maison Macari, à Mattituck, s’étend sur plus de 200 hectares et offre des sessions variées de dégustation. Autres mentions spéciales pour McCall Wines, ou encore la très jolie tap room de Corey Creek pour déguster des productions locales.

Dimanche, nous vous recommandons d’aller vous rendre tout au bout de la pointe de Long Island, à la sauvage Orient Point. Vous pourrez y admirer une vue dégagée sur l’océan Atlantique et prendre le plein d’embruns. Le restaurant Duryea’s Orient Point bénéficie d’une vue à couper le souffle pour prendre un verre ou faire le plein de fruits de mer, en particulier sur son ponton face à la mer. Dépaysement garanti. Après toutes ces festivités, vous rentrerez repu et avec de magnifiques images dans les yeux vers New York.

Le couple Roelens-Pourrat ouvre sa Casita Basqueria à Malibu

Après Cocotte à New York, le couple franco-flamand Sofie Roelens et Sébastien Pourrat vient d’inaugurer à Malibu, au sein du « village » Surf Canyon, leur concept d’épicerie Casita Basqueria, une adresse « où l’esprit basque rencontre la Californie », doublée d’une sélection d’art de vivre.

Un nouveau cadre pour le couple installé à l’origine à West Hollywood depuis 2021, séduit par l’accueil et le cadre de Malibu. « Nous avons fait la rencontre avec les Adamson, la première famille de Malibu dont le fameux musée Adamson House est situé à quelques minutes de là, raconte Sofie Roelens. La nouvelle génération des Adamson a repris en main la propriété de Surf Canyon, un petit coin de paradis entièrement redessiné comme aux origines de Malibu et aujourd’hui dédié à une communauté d’esprits créatifs. »

Sebastien Pourrat et Sofie Roelens désormais à la tête de Casa Basqueria. DR

Derrière le Malibu Country Mart, Surf Canyon ouvre sur un village unique, composé de maisonnettes, de hangars et bâtiments pré-fabriqués, bordé par la ferme Weiser Family Farms, et où se concentre depuis quelques mois, une série de petits commerces allant de la marque de sacs faits à la main Temporay on Leave, à la marque de chapeaux Imago Hats, celle de prêt-à-porter éco-responsable Simone Fan, ou encore du fleuriste Kozan et depuis janvier, la Casita Basqueria.

« Casita Basqueria est un des ingrédients de notre concept Basqueria, explique Sebastien Pourrat. Après le succès de nos cheesecakes et de nos sels au piment d’espelette et leur petit goût de tomate, que nous vendons aujourd’hui un peu partout à Los Angeles, du Cheese Store Beverly Hills au Rustic Canon, l’idée d’organiser des dîners privés sur un concept casual mais pensé à partir de produits premium à l’instar de nos paellas sur le feu, nous ont fait connaître auprès de toute la communauté de Malibu ». Y compris auprès de célébrités, telles Jeff Bezos, Barbra Streisand et Maria Sharapova. « L’idée d’une épicerie s’est proposée et nous espérons ouvrir dans quelques mois un bar à tapas. »

La collection de bougies Sol y Dune par Sofie Roelens. © Alexis Chenu

Chez Casita Basqueria, les Français et connaisseurs de la cuisine basque retrouvent ici les bonnes saveurs des produits espagnols et basques importés. « Nos sandwichs sont devenus les best-sellers de la boutique grâce à un article posté sur l’application Next Door, ajoute l’entrepreneur. Je suis devenu, sans le vouloir, le « sandwich guy » de Malibu et le bouche à oreille à tout fait. Nous proposons aussi des planches de charcuterie, des eaux minérales, du bon vin, des baumes réalisés à partir de plantes issues de la ferme locale… et toute la sélection d’objets d’art de la table imaginée par Sofie. »

Ancien mannequin, puis General Manager au sein du restaurant Cocotte à New York, Sofie Roelens a créé sa propre marque de bougies et d’accessoires faits à la main Sol y Dune, sa collection de tasses à café et présentera prochainement une pièce de vêtement signée en collaboration avec la créatrice Simone Fan.

Les dîners privés organisés par Sébastien Pourrat. © Alexis Chenu

Désormais installés dans leur fermette de la Serra Retreat, un lieu paradisiaque entre rivières et montagnes, à quelques minutes seulement de Surf Canyon, le couple devrait faire reparler de lui dans quelques mois avec l’ouverture espérée de leur bar à tapas et la diffusion d’un documentaire sur leur travail et leur nouvelle vie à Malibu.

La Chambre de commerce franco-américaine de Los Angeles sur la voie (ardue) de la renaissance

C’est un très long feuilleton, qui dure depuis de nombreuses années : la FACC (French American Chamber of Commerce) de Los Angeles a connu bien des péripéties et jamais vraiment réussi à s’installer dans le paysage, à l’inverse de ses homologues de la plupart des grandes villes du pays, au point de disparaître totalement l’an dernier. Dernier épisode en date, la réouverture annoncée dans les prochains mois, sous l’égide de la FACC de San Francisco.

Exclusion

L’an dernier, la défunte FACC-LA a réalisé une première historique, dont tous les acteurs se seraient bien passés : elle a été le premier “chapitre” à être exclu du réseau national des FACC en novembre, après un vote par le Conseil National, qui regroupe l’ensemble des chambres locales. En cause, explique Marc Somnolet, président de National FACC (et par ailleurs du chapitre de New York) : « des manquements à l’éthique, et notamment des conflits d’intérêt, de l’ancienne équipe dirigeante ». Depuis, il n’y avait donc plus de FACC Los Angeles – l’ancienne équipe continuant sont activité sous un autre nom. « Les chapitres des FACC à travers le pays (17 désormais depuis l’exclusion de Los Angeles) sont tous autonomes et FACC National n’a pas d’autorité sur eux, explique Marc Somnolet, mais en tant que réseau, notre but à tous est de préserver l’intégrité de notre marque, et de faire en sorte qu’il y ait une couverture cohérente: il n’était pas possible de rester sans FACC à Los Angeles ».

Dans la foulée de l’exclusion, un plan de “renaissance” se met donc en place. Et plutôt que de relancer une chambre locale de zéro, « ce qui a échoué de multiples fois à Los Angeles ces dernières années, note Marc Somnolet, nous avons choisi de demander aux Chambres des environs de se positionner pour mettre en place un plan de relance ».

San Diego contre San Francisco

Pour redonner vie à Los Angeles, les deux autres chambres de Californie, San Diego et San Francisco, se positionnent et présentent chacune un plan de relance. Pendant plusieurs mois, elles mènent campagne. La FACC de San Diego prend même les devants, le mois dernier, en changeant de nom pour devenir la FACC SoCal, pour South California, avec pour objectif l’élargissement de son rayonnement à Orange County et Los Angeles. « Pour nous, c’était une extension naturelle, argumente la directrice de FACC SoCal, Sylvie Almeri. Notre chambre compte de plus en plus de membres qui sont actifs dans ces trois métropoles, très proches géographiquement et très imbriquées d’un point de vue économique, notamment dans l’aérospatial avec de grands groupes comme Safran, Véolia, Dassault ou Airbus, qui ont des sites dans toute la Californie du Sud, et qui travaillent les uns avec les autres ».

De son côté, la FACC de San Francisco présente elle un projet « qui vise à mettre en place une structure locale, avec son propre directeur exécutif, très autonome » explique Anne-Emmanuelle de Boysson, directrice exécutive. Elle met aussi en avant son plus grand nombre de membres et les liens déjà existants avec Los Angeles.

Finalement, le conseil national, composé des représentants de toutes les chambres, rend son verdict et vote par 76 voix contre 7 en faveur du projet de San Francisco.

Face à cette décision, Sylvie Almeri, directrice de l’ex Chambre de Commerce Franco-Américaine de San Diego, dit son « incompréhension ». « Ce projet a été voté par des Chambres de commerce de la Côte Est des États-Unis, sans connaître l’écosystème local de la Californie du Sud »regrette-elle, amère. Pour elle, la SoCal FACC, qui est « la troisième chambre aux US en termes de revenus, après New York et le Texas »avait la « pertinence » et la « crédibilité » pour porter la voix de la communauté française de Los Angeles. Mais « l’expérience et la taille du chapitre de San Francisco a sans doute joué, commente Marc Somnolet. Et l’idée que San Diego et Los Angeles puissent constituer une même entité n’a pas convaincu (…) Los Angeles a vocation à avoir une entité indépendante ».

Objectif septembre

Car, explique Anne-Emmanuelle de Boysson, si la FACC de San Francisco va assumer la responsabilité administrative et financière de cette relance, « nous n’allons pas diriger les choses depuis San Francisco ». Premier objectif : recruter un directeur ou une directrice pour Los Angeles, avec une mise en place espérée pour septembre. « C’est un plan sur lequel on travaille depuis longtemps, mais maintenant on va entrer dans la phase concrète, détaille Anne-Emmanuelle de Boysson. Outre le recrutement, notre objectif est de travailler dans les trois prochains mois sur le plan d’action et de lancer concrètement en septembre ».

À un horizon de quelques années, la nouvelle FACC LA devrait pouvoir voler de ses propres ailes et retrouver le plein statut de chapitre, indépendant de San Francisco. De son côté, Sylvie Almeri, de San Diego, dit ne pas vouloir s’opposer à la décision de la FACC de créer une FACC Los Angeles pilotée par San Francisco. « On va se focaliser sur le Comté d’Orange et San Diego et conserver le nom de SoCal. Mais c’est dommage. Ça ne reflète pas du tout l’esprit que l’on voulait insuffler, en créant une grande communauté interconnectée en Californie du Sud. » 

Par Emmanuel Saint-Martin et Agnès Chareton

8 brasseries artisanales incontournables à Miami

L’industrie brassicole a le vent en poupe en Floride. Le Sunshine State renferme pas moins de 396 brasseries artisanales, qui produisent près de 1,3 million de barils de bière par an selon la Brewers Association. Tour d’horizon des adresses incontournables de Miami et ses environs, où vous pourrez relâcher la pression ou au contraire la saisir. Avec modération, cela va de soi.

Cerveceria La Tropical

© Cerveceria La Tropical

Ayant pris ses quartiers en 2021 à Wynwood, cet endroit chic, tendance bâtiment industriel avec sol en béton ciré, est le type même d’établissement où vous apprécierez de vous installer au débotté. La Cerveceria La Tropical est gérée par Manny Portuondo qui a souhaité rendre hommage à sa famille qui avait ouvert, il y a plus d’un siècle, une brasserie éponyme à La Havane à Cuba. L’enseigne se mobilise par ailleurs pour mettre en lumière la scène musicale locale en organisant régulièrement des concerts. 42 NE 25th St, Miami – (305) 741-6991

J Wakefield Brewing

J Wakefield Brewing © Grégory Durieu

Le soir, histoire de profiter des derniers rayons du soleil, les locaux se rassemblent sur la terrasse de cette brasserie artisanale de Wynwood afin d’y relâcher la pression. La J Wakefield Brewing a été créée il y a près de dix ans grâce à une campagne de levée de fonds lancée par le maître brasseur, Johnathan Wakefield, qui est aux manettes d’une quinzaine de tireuses. L’enseigne propose une belle carte de breuvages houblonnés, dont des créations aux notes fruitées qui se marient parfaitement avec le climat floridien. Côté décoration, l’établissement reste dans l’ambiance street art du quartier avec ses murs recouverts de fresques sur le thème de Star Wars. 120 NW 24th St, Miami – (786) 254-7779

Biscayne Bay Brewing

© Biscayne Bay Brewing

Composées exclusivement de matières premières locales et d’eau de l’aquifère de Biscayne riche en minéraux, les bières de la Biscayne Bay Brewing offrent des saveurs épicées, fruitées ou encore à l’amertume subtile. Née en 2012 dans la ville voisine de Doral, l’enseigne a récemment ouvert une salle de dégustation en plein cœur de Downtown, pour le plus grand bonheur des locaux qui viennent régulièrement s’y désaltérer. Comme eux, prenez place au sein de cette bâtisse historique, un ancien bureau de poste de l’United States Postal Service, et commandez une blonde, une brune, une ambrée ou encore une India Pale Ale bien houblonnée. 8000 NW 25th St, Doral – (305) 381-5718 ; 100 NE 1st Ave, Miami – (305) 418-0179

Beat Culture Brewing

© Beat Culture Brewing

Implantée près de l’aéroport international de Miami, la brasserie artisanale Beat Culture Brewing a été fondée en 2018 par trois amis amateurs de bière qui ont tout quitté pour en faire leur métier. Depuis, ils ont mis au point une multitude de recettes et leur établissement brasse des dizaines de barils par semaine à partir de matières premières provenant exclusivement de la région. Il en résulte plus d’une vingtaine de bières en fûts. Les indécis pourront toujours prendre un « Beer Flight » permettant de découvrir des bières différentes servies dans de petits verres de dégustation. 7250 NW 11th St, Miami – (786) 360-3905

Spanish Marie Brewery

© Spanish Marie Brewery

Paradis des amateurs d’India Pale Ale et autres breuvages houblonnés, la Spanish Marie Brewery a vu le jour durant l’été 2020 près du parc animalier de la ville. Une adresse fondée par deux amis, Alby Cespedes et Jaime Medina, qui souhaitaient proposer des bières originales dans un lieu convivial afin de les partager. Le pari est réussi. Les murs blancs tapissés de fausse végétation, les tables en bois collées les unes aux autres, ainsi que les luminaires créent une ambiance chaleureuse où vous pourrez déguster une longue liste de créations brassées sur place. 14251 SW 120th St, Miami – (305) 456-5490

Veza Sur

© Veza Sur

Depuis la fermeture en février dernier de Wynwood Brewing Company, pionnière des brasseries artisanales de Miami, la bière blonde « La Rubia », qui a fait la renommée de l’établissement, continue d’être brassée par son enseigne sœur Veza Sur, située à quelques blocs. 55 NW 25th St, Miami – (786) 362-6300

Tripping Animals Brewing

© Tripping Animals Brewing

Cette enseigne familiale et indépendante de Doral est dirigée par des brasseurs qui ont développé leur passion au Vénézuela, leur pays d’origine. Mettant l’accent sur l’originalité de ses produits, la Tripping Animals Brewing dispose d’une cinquantaine de bières arborant des étiquettes colorées avec des images d’animaux représentant la faune originaire de Floride et d’Amérique latine. Et quitte à siroter quelques pintes, autant le faire accoudé au bar de la grande salle de dégustation ou tranquillement installé sur le patio. 2685 NW 105th Ave, Doral – (305) 646-1339

MIA BruHaus

© MIA BruHaus

L’ambiance est détendue et conviviale au sein de la MIA BruHaus, qui propose une vingtaines de mousses artisanales servies à la pression, de la traditionnelle blonde à la brune en passant par l’ambrée et la bière de saison. Ouvert il y a tout juste dix ans, cet établissement de Doral, qui se targue d’avoir ses bières distribuées dans une dizaine d’États américains, produit par ailleurs une gamme d’eaux pétillantes alcoolisées aux arômes naturels de fruits. 10400 NW 33rd St, Doral – (786) 801-1721

Publié le 31 janvier 2024. Mis à jour le 29 mai 2024.

[Vidéo] Acheter un bien immobilier à New York en 2024

Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 28 mai 2024 pour un webinaire dédié aux différentes étapes de l’acquisition d’un bien résidentiel à New York en 2024.

De l’état du marché immobilier actuel au “closing”, en passant par la négociation du contrat d’achat, ou encore l’aspect fiscal et comptable d’un achat immobilier aux États-Unis, vous aurez après avoir visionné ce webinaire toutes les cartes en main pour réaliser votre investissement dans la Big Apple.

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre chaîne YouTube

Avec:
Renaud de TILLY, Fondateur DE TILLY REAL ESTATE & Broker New York, et Marius COULON, Directeur International DE TILLY REAL ESTATE, Broker Paris & NYC
? [email protected]
? www.detillyrealestate.com
? +1 347 614 6070

Jean-Philippe SAURAT, expert-comptable associé du cabinet Massat Consulting Group
? Prendre rendez-vous: https://calendly.com/jean-philippe-s/consulting-30-min

Football : Le PSG sur la côte est des États-Unis pour la Coupe du monde des clubs

Avis aux amateurs : le PSG mettra les pieds aux États-Unis durant l’été 2025 ! Ce sera à l’occasion de la Coupe du monde des clubs, organisée du 15 juin au 13 juillet par la FIFA. L’institution vient de lancer la procédure de réservation des billets. Il sera bientôt possible d’en acheter ; en attendant, l’organisateur offre la possibilité de s’inscrire sur une liste permettant d’être informé en avant-première de la mise en vente (renseignements et inscription ici).

Il s’agira de la 21e édition de cette compétition, mais sa nouvelle formule en fait une nouvelle épreuve à part entière. Pour la première fois, 32 équipes y participeront. Jusque’à présent, l’événement se limitait à moins de 10 participants, en faisant un mini tournoi extrêmement court. Le passage à un format plus sérieux, sur le modèle des coupes du monde des nations, fait entrer cette épreuve dans une nouvelle dimension.

La côte Est pour le public européen

Signe de l’importance qu’acquiert le continent nord-américain sur le terrain des sports européens, ce sont donc les États-Unis qui ont été choisis pour accueillir cette édition qui marque un nouveau départ dans l’histoire de la Coupe du monde des clubs. La liste définitive des stades n’a pas encore été arrêtée mais la plupart des rencontres devrait avoir lieu côte Est. Une autre compétition aura en effet lieu au même moment dans le pays, la Gold Cup (qui met aux prises les nations du continent américain, du 14 juin au 6 juillet), et les organisateurs des deux épreuves se sont « partagé » le territoire : à l’ouest la Gold Cup, à l’est la Coupe du monde des clubs.

La FIFA veut se donner toutes les chances d’attirer le public européen devant sa télé, et la différence de 6 heures entre les États-Unis et la plupart des pays de l’Union Européenne est plus avantageuse que les 9 heures, par exemple, qui séparent la France de la Californie. Apple a acquis les droits de la compétition pour… un milliard de dollars. Un gros chèque qui met la pression sur les diffuseurs.

Les grands clubs européens au rendez-vous

L’audience risque d’être au rendez-vous. Car le PSG n’est pas le seul club à avoir d’ores et déjà assuré sa participation. D’autres grands clubs du foot européen ont en effet validé leur ticket. Parmi eux, on retrouvera ainsi le Real Madrid, Manchester City, le Bayern Munich ou encore l’Inter Milan. Des équipes d’un peu partout ailleurs dans le monde seront également présentes. Une vraie coupe du monde, qui s’annonce comme l’événement des mois de juin et juillet dans un an !

Parmi les stades qui devraient être retenus, on retrouve le MetLife Stadium du New Jersey : d’une capacité de 82 000 places, il accueille habituellement les rencontres de foot américain des New York Giants. Il doit aussi abriter la finale de la coupe du monde de foot, celle des nations, en 2026. Les stades de Philadelphie (69 000 places), de Miami (65 000 places), d’Atlanta (75 000 places) et peut-être de Boston (65 000 places) si les travaux sont terminés à temps, sont également en lice. Le nouveau stade de foot ultra moderne de New York, en projet dans Queens, sera quant à lui un peu juste : la fin des travaux n’est annoncée que pour 2027.

Pour ces enceintes de la côte Est, il s’agira d’une répétition grandeur nature, un an avant de recevoir la coupe du monde 2026 des nations. Le PSG en 2025, la France (si tout va bien) en 2026 : le foot devient roi aux États-Unis !

« Cocorico », une comédie bien française pour clore la première saison de French Premiere

Pour la dernière programmation de sa saison inaugurale, French Premiere a sélectionné « Cocorico », une comédie qui a rassemblé deux millions de spectateurs dans les salles françaises. Ce film de Julien Hervé met en scène les poids lourds de l’humour français que sont Christian Clavier et Didier Bourdon, à qui Sylvie Testud et Marianne Denicourt donnent la réplique.

L’intrigue de départ est plutôt classique : deux familles de milieux sociaux différents, les Martin, issues de la classe moyenne, et les aristocrates Bouvier-Sauvage, se rencontrent à l’occasion du prochain mariage de leurs enfants. Les futurs mariés offrent un cadeau pour le moins original à leurs parents : un test ADN pour découvrir leurs origines. Et bien évidemment, les certitudes vont vite voler en éclats, donnant lieu à toutes sortes de quiproquo.

« Cocorico » sera projeté le mercredi 12 juin à L’Aquarius Theater de Palo Alto, le mercredi 12 juin au Piedmont Theater d’Oakland, et le jeudi 13 juin au 4Star Theater de San Francisco.

Avec une sélection aussi diverse que le drame « Le procès Goldman », le film de cape et d’épée « Milady », le comique grinçant de « Second tour », l’épopée fantastique du « Règne animal », ou encore l’ode à l’art culinaire et à l’amour portée par « La passion de Dodin Bouffant », French Premiere montre bien la richesse du cinéma français, et a su conquérir chaque mois un public de cinéphiles francophiles. Après un passage au festival de Cannes, et des vacances d’été, une nouvelle sélection sera présentée à la rentrée.

Les mondes de Pierre Bonnard à la Philipps Collection

Souvent décrit comme « le peintre de la douceur et de l’optimisme » ou encore « le peintre de la couleur et de l’émotion », Pierre Bonnard était un artiste presque inclassable tant ses influences furent nombreuses. Et ce sont « Les Mondes » du peintre français que la Philipps Collection, en partenariat avec le Kimbell Art Museum à Fort Worth au Texas, accueille jusqu’au dimanche 2 juin, la première exposition consacrée à Pierre Bonnard depuis 20 ans dans la capitale américaine.

Parmi les faits marquants de la carrière du peintre, la création du mouvement Nabi dont il fut à l’origine avec d’autres artistes français. Ce courant, né en 1890, est caractérisé par l’éclat de couleurs, la simplification des formes et la sublimation du quotidien, autant de termes qui décrivent les œuvres de Pierre Bonnard.

La devise de l’artiste, « La vie est belle si vous prenez le temps de la regarder », agit comme un rappel nécessaire aujourd’hui, et l’exposition invite à regarder le monde sous un nouvel angle, le temps d’une pause. Entre Paris, la Normandie et la Côte d’Azur, le visiteur reconnaîtra dans ces toiles colorées, lumineuses et empreintes de joie de vivre, des paysages et scènes de la France du début du XXe siècle.

The Collective by BWB, pop-up de marques de beauté au FIAF

Si vous souhaitez repérer des marques de beauté émergentes aux États-Unis – dont neuf pépites françaises – cela se passera au FIAF mercredi 29 mai toute la journée. Dans la salle Skyroom fraîchement rénovée, aura lieu la sixième édition de l’événement pop-up The Collective, organisée par la plateforme de média et événements, Beauty and Well-Being.

Cet événement vise à promouvoir des marques de beauté encore peu connues du grand public de ce côté de l’Atlantique. Elles sont soigneusement sélectionnés par Clémence von Mueffling, fondatrice de Beauty and Well-Being, qui a commencé il y a 10 ans par du contenu en ligne avant d’évoluer vers des événements pop-up en physique. « Je fais venir un grand nombre de distributeurs et acheteurs, comme de chez Goop ou Detox Market. Les marques présentes peuvent rencontrer des experts qui les accompagneront dans leur développement US », explique l’entrepreneure.

La Rosée @BWB

Parmi les marques françaises qui seront présentes ce 29 mai, on retrouve La Rosée, une marque très accessible et éco-responsable, en plein essor en France et qui vient pour la première fois aux États-Unis. Mais aussi l’Infuseur, enseigne qui commercialise des thés et infusions haut de gamme et notamment un best-seller thé detox. Son produit unique: un bouillon en sachet. Kure Bazaar est quant à elle une marque de vernis naturels qui travaille déjà avec Stella Mc Cartney et est distribuée chez Saks, et propose aussi un baume pour les mains avec de l’acide hyaluronique. En avant-première pour ce pop-up, elle dévoilera une nouvelle ligne spéciale pour les ongles très abîmés, et proposera une pose de vernis pour les chanceux qui passeront la porte de la Skyroom entre 11am et 7pm.

Pour y participer, RSVP à [email protected].

De Paris à Arlington, la flamme de la Liberté est arrivée aux États-Unis

Pour marquer le 80e anniversaire du débarquement sur les côtes normandes et la libération de l’Europe par les forces alliées, deux associations – l’Association du Souvenir du Général Leclerc de Hauteclocque, Maréchal de France, et le Comité de la Voie de la Liberté – ont décidé d’apporter la flamme de la Nation française depuis la tombe du Soldat inconnu à Paris, jusqu’au cimetière militaire d’Arlington, en Virginie. « Il était important pour moi de marquer cet anniversaire par un geste symbolique fort, en remerciement du sacrifice fait pour libérer la France », explique Hervé Racat, à l’initiative de l’opération et coordinateur du comité de pilotage.

Faire vivre la mémoire du D-Day

Baptisée « Flamme de la Liberté – Operation Mirror », le projet aura mobilisé pas moins de 60 volontaires désirant perpétuer la mémoire des milliers de soldats américains et britanniques morts pour libérer l’Europe de la tyrannie nazie. Parmi eux, 34 jeunes, garçons et filles, âgés de 18 à 28 ans, sélectionnés sur candidature, pour accompagner la flamme sur son parcours.

À tout juste 18 ans, Lou Bordet-Guillou, l’une de ces jeunes ambassadrices de la flamme, est encore émerveillée d’avoir pu participer à cette aventure : « J’ai vécu des moments exceptionnels pendant ces deux semaines. Cette expérience m’a permis de prendre davantage conscience de l’importance de faire vivre la mémoire des soldats et des vétérans du débarquement ».

Parti de Paris, le 8 mai dernier, après avoir prélevé la flamme sous l’Arc de Triomphe, le cortège a ensuite emprunté les routes de la Libération. De Paris, à Chartres, en passant par Angers et Saint-Malo, le groupe, aura traversé le nord-ouest de la France, escorté par des véhicules d’époque, dormant sur des lits de camp et se nourrissant de rations militaires. Ils ont ensuite rejoint Cherbourg-en-Cotentin, pour embarquer vers le Royaume-Uni, et déposer à Portsmouth un premier exemplaire de la flamme, en hommage aux soldats britanniques.

Un symbole fort de l’amitié franco-américaine

C’est ensuite à bord du mythique Queen Mary II qu’ils ont rejoint les États-Unis et sont arrivés à New York jeudi 23 mai au matin. En effet, la flamme ne devant s’éteindre sous aucun prétexte, impossible de prendre l’avion, c’est donc un voyage par voie maritime qui s’est imposé aux organisateurs.

Arrivée du groupe le jeudi 23 mai 2024 à New York (de gauche à droite au premier rang: Jean-Louis Le Joly, Christian Delahaye, Hervé Racat et Dominique Langlet). © Hervé Racat

Le vendredi 24 mai à la veille du Memorial Day Weekend, ils ont enfin rejoint leur destination finale : le cimetière militaire d’Arlington en Virginie. Lors d’une cérémonie empreinte d’émotion, réunissant notamment Laurent Bili, ambassadeur de France aux États-Unis et Helen Patton, petite fille du célèbre Général, la Flamme de la Liberté a pu être déposée sur la tombe du Soldat inconnu américain au son d’une trompette jouant « Taps », musique des funérailles militaires aux États-Unis.

Dans son discours, Laurent Bili a rappelé que cette flamme était le symbole de « la gratitude de la France envers les États-Unis » et a comparé cette initiative à la Torch of Gratitude, un flambeau allumé à Paris et arrivé dans le port de New York le 3 février 1949.

Pour des raisons budgétaires, seulement 12 des jeunes ambassadeurs auront pu faire le voyage jusqu’aux États-Unis. L’opération, réalisée sous le haut patronage d’Emmanuel Macron, aura coûté au total 110 000 euros, financés par des subventions, des dons, mais aussi des partenariats comme avec Brittany Ferry et Cunard Cruise Line. « Si nous avons mis du temps à trouver les financements nécessaires, le projet est aujourd’hui une totale réussite » s’est réjoui Hervé Racat.

La Flamme de la Liberté illuminera le ciel américain et restera accessible au public jusqu’au jeudi 6 juin au cimetière militaire d’Arlington.

Discours d’Helen Patton/Cérémonie de remise de la Flamme de la Liberté le 24 mai 2024, cimetière militaire d’Arlington, Virginie/Crédit photo Mélanie Blakely

Alexandre Choueiri, nouveau patron de Kering Beauté Amériques : Les Américains se mettent au parfum !

Alexandre Choueiri, qui vient d’être nommé Président et CEO de Kering Beauté Amériques, connaît le marché de la beauté de luxe et des parfums sur le bout des doigts. Avant de rejoindre le groupe créé par François Pinault, il a fait ses armes pendant 23 ans chez L’Oréal, travaillant successivement à Paris, Milan, Sydney, Londres et finalement New York, pour toutes les marques du groupe : Armani, Yves Saint Laurent, Ralph Lauren, Maison Margiela et Lancôme entre autres.

Dans le monde de la beauté, les parfums sont longtemps restés le parent pauvre aux États-Unis, derrière le maquillage et le soin – à la différence de l’Europe où il se taille la part du roi. « Historiquement, le parfum n’était pas dans le ‘toolkit’ de l’Américain, raconte Alexandre Choueiri, New-Yorkais depuis 12 ans. Puis, dans la deuxième moitié du XXe siècle, quelques marques américaines comme Estée Lauder, Revlon avec les parfums Charlie, ou Ralph Lauren ont commencé à s’aventurer dans les parfums, avec des fragrances assez distinctes des fragrances européennes : moins de normes, des concentrations plus fortes et des senteurs très ‘propres’ ou rassurantes ».

Un marché plus homogène qu’il n’y paraît

Aujourd’hui, les nouvelles générations d’Américains consomment beaucoup plus de parfum que leurs parents et grands-parents. « On a vu le nombre de parfums détenus par chaque consommateur augmenter sensiblement, avec un essor du “wardrobing” (collections personnelles de plusieurs parfums), des coffrets découverte ainsi que les parfums de maison et bougies parfumées. Le consommateur américain veut s’affirmer, se différencier par des senteurs uniques. » Dans ce contexte, le Covid aurait pu avoir un effet dévastateur. Mais au contraire, non seulement la baisse du marché a été moins importante que prévu en 2020, mais la consommation a explosé en 2021 et 2022, aux États-Unis encore plus qu’ailleurs dans le monde, et la croissance est restée soutenue en 2023. « Nos consommateurs américains se sont rendu compte que le parfum n’apporte pas que de la séduction, il apporte aussi du bien-être et du réconfort. »

« Le marché américain a beaucoup moins de similarités qu’on ne l’imagine avec d’autres marchés, analyse le dirigeant franco-libanais. Les modes de consommation sont différents, la culture business est différente ». Mais c’est aussi un marché immense et finalement assez homogène : « à l’exception de New York et de la Californie, le marché de la beauté aux États-Unis est beaucoup plus uniforme que l’Europe. Un produit qui marche bien dans un État marchera bien dans les 49 autres. » C’est ainsi qu’une marque étrangère lancée aux États-Unis peut connaître en un temps record un succès immédiat dans tout le pays : « Ces effets d’échelle immenses, qui décuplent les succès comme les échecs, expliquent beaucoup de choses sur la culture business américaine ».

Pour manager efficacement, être clair et concis

Art de la nuance, management participatif : autant de concepts très européens qui s’expatrient mal aux États-Unis. De ce côté de l’Atlantique, on célèbre plutôt la concision et la clarté de management. « Les équipes américaines exigent de leurs patrons des décisions claires, sans hésitation ou marge d’interprétation, qu’elles pourront exécuter avec une énergie et une compétitivité exemplaires ».

Elles ont aussi la culture du renforcement positif : « on ne motive pas des équipes en analysant leurs erreurs ou leurs imperfections –on doit construire sur leurs forces, leur dire qu’on va gagner et pourquoi on va être les meilleurs ». Les patrons, appelés à donner moins de feedback négatifs, en reçoivent aussi moins : « Il faut pêcher le feedback pour savoir ce que les gens pensent, il ne vient pas spontanément. Il m’a parfois fallu challenger moi-même mon idée pour réussir à savoir ce qu’en pensaient vraiment les équipes ! C’est important de créer un environnement ou les gens sentent qu’ils peuvent s’exprimer en liberté et où le patron n’a pas toujours raison ».

« Aux États-Unis, on apprend à être optimiste »

Alexandre Choueiri n’a pas que les parfums et la beauté de luxe dans la vie : la veille de notre rendez-vous, il coorganisait une soirée de rencontres entre la communauté libanaise de New York et une nouvelle génération de politiciens libanais, laïcs et modernes, « un peu de sang nouveau dans ce système encore très féodal ».

Arrivé seul en France à 14 ans pour échapper à la guerre civile, Alexandre Choueiri ne garde pendant longtemps que des liens ténus avec sa patrie d’origine. Un peu par hasard, il participe en 2019 à une manifestation à Washington Square à New York contre la division sectaire et la corruption du régime libanais. « Pour la première fois, tous les Libanais, de toutes les religions, femmes voilées comme non voilées, étaient unis pour protester contre la corruption ». Se sentant à nouveau fier d’être libanais, il assiste impuissant à l’explosion du port de Beyrouth en 2020 et décide de s’impliquer, avec ses deux enfants. « Aux États-Unis, on apprend à être optimiste, à croire en sa bonne étoile, à oser. Je lance un appel de levée de fonds pour sauver des maisons anciennes de Beyrouth, et nous récoltons de quoi réparer quatre maisons en trois mois ! ».

À New York, Alexandre Choueiri n’a pas juste redécouvert sa patrie d’origine, il a aussi cultivé sa passion pour le chant, le dimanche matin. Il a été adopté par une chorale originaire d’Afrique de l’Ouest dans une église de Harlem. Pour des mélodies plus franchouillardes, les participants aux festivités du 14 juillet à Central Park pourront l’entendre au saxophone avec les Cadets Lafayette. Last but not least, lui qui, de son propre aveu, « ne savait pas donner un coup de pied correctement », a obtenu sa ceinture noire de karaté et vient de se mettre au Jiu Jitsu brésilien…. « C’est l’art d’être toujours un débutant, conclut-il, chacun s’invente son propre New York ! ».