Avec la régularité d’une horloge, Marc Levy publie un livre par an depuis 17 ans. Et immanquablement, c’est un best-seller. Le dernier, L’horizon à l’envers, est paru en France cet hiver et comme tous les autres depuis neuf ans, c’est à New York que Marc Levy l’a écrit.
Pour PAR-NY & Co, la série de French Morning consacrée à ces nouveaux aventuriers de la mondialisation, qui vivent des deux côtés de l’Atlantique, Marc Levy évoque sa vie d’écrivain à New York et la “transhumance permanente” qu’est la vie au XXIème siècle.
Marc Levy: "Quand on vit à l'étranger, on aime profondément son pays"
Sexe, passion et Maurice Pialat à Austin en juillet
Un mois de juillet très Pialat. L’Austin Film Society projette quatre films réalisés par le Français Maurice Pialat lors d’une rétrospective: « Inexplicably Yours: Maurice Pialat ».
Parmi les films présentés, « We Won’t Grow Old Together », un film de 1972, portrait d’un homme malheureux dans son mariage et dans sa relation extra-conjugale. Avec Marlène Jobert et Jean Yanne, primé meilleur acteur à Cannes pour le rôle (jeudi 7 juillet à 7:30pm).
Le jeudi 14, « Loulou » avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert. Un scénario construit autour de la libération sexuelle de la femme, et d’une histoire passionnelle. Nominé pour la Palme d’Or à Cannes en 1980 et considéré par les critiques comme le meilleur film du réalisateur.
« A nos amours » (1983) sera montré le jeudi 21 juillet. Sandrine Bonnaire campe le rôle d’une jeune adolescente qui, une fois qu’elle découvre son pouvoir sexuel, cherche l’amour en multipliant les rencontres avec les hommes. C’est le film qui a fait de Maurice Pialat l’un des plus grands réalisateurs français.
Pour terminer en beauté, « Sous le soleil de Satan » (1987) sera projeté le 28 juillet. Adapté du roman de Georges Bernanos, le film raconte l’histoire d’une adolescente qui a tué son amant et confie son crime à l’abbé Donissan (Gérard Depardieu). Une relation malsaine se noue alors entre eux… Le film a remporté à l’unanimité la Palme d’Or du Jury à Cannes en 1987.
Joël Robuchon re-tente sa chance à New York
Après une tentative avortée d’ouvrir à Brookfield Place, Joël Robuchon jette son dévolu sur Midtown. Selon le New York Times, le chef étoilé doit lancer un nouveau restaurant “similaire à ceux qu’il possède à Singapour, Macao, Tokyo et Las Vegas” dans une tour au 100 East 53rd St.
Le restaurant occupera deux étages au sein de cette tour de 64 étages actuellement en construction. Le premier étage abritera à la fois un marché français supervisé par Robuchon et une pâtisserie. Le restaurant, quant à la lui, trouvera refuge au deuxième étage du complexe et sera conçu par l’architecte français Joseph Dirand.
Ce n’est pas la première fois que le chef, sans doute le Français le plus reconnu de la discipline aujourd’hui, ouvre un restaurant à New York. L’Atelier de Joël Robuchon était situé au Four Seasons, jusqu’à sa fermeture en 2012. En 2014, il avait créé la sensation dans le petit monde culinaire new-yorkais en annonçant qu’il ouvrirait un nouvel Atelier à Brookfield Place, le complexe qui abrite le marché français le District et d’autres commerces, mais le projet a été abandonné au motif que le bâtiment était “trop vieux” , a rapporté le New York Post citant un investisseur.
Euro 2016: où voir la demi-finale France-Allemagne à New York ?
Vous étiez environ 400 (selon les organisateurs et la police) au District pour voir, à l’invitation de French Morning, la France battre l’Islande 5-2. Voir nos photos ci-dessous si vous ne nous croyez pas.
Pour la demi-finale contre l’Allemagne, jeudi 7 juillet à 3pm EST, ça sera une autre paire de manches. Les hommes de Didier Deschamps auront besoin de tous leurs supporters pour arriver en finale. French Morning vous donne rendez-vous à Bagatelle (1 Little W 12th St) ou de nouveau au Bar du District (225 Brookfield Place).
Et pour vous échapper du boulot, on vous a fait une belle lettre d’excuses. C’est cadeau!
Autrement, vous pourrez toujours venir encourager Pogba & Co dans l’un des six bars et restaurants de notre « Club des Bleus »:
A Manhattan:
Opia: 130 E 57th St, New York. Tel: 212 688 3939.
O’Cabanon: 245 W 29th St, New York. Tel: 646 669 7879.
Felix: 340 W Broadway, New York. Tel: 212 431 0021.
A Brooklyn:
Provence en Boîte: 263 Smith St, Brooklyn Tel: 718 797 0707.
La Cigogne: 213-215 Union St, Brooklyn. Tel: 718 858 5641.
Bar-Tabac: 128 Smith St, Brooklyn. Tel: 718 923 0918.
A Glendale, la charter school quadrilingue ISLA ouvrira en 2017
A Los Angeles, permettre à son enfant d’étudier en français a bien souvent un prix salé. Pour offrir une alternative, des parents d’élèves de l’école Franklin de Glendale ont monté un projet de charter school quadrilingue.
A la rentrée 2017, l’International Studies Language Academy (ISLA) accueillera ses premiers élèves. Ils pourront suivre un enseignement en français, allemand, italien ou espagnol en immersion. Cette école publique, et donc gratuite, ira du primaire K au 8th grade.
Un parcours semé d’embûches
Pour que ce projet se concrétise, les parents ont oeuvré durant plus de deux ans, rassemblant les bonnes idées, construisant l’équipe et recueillant 250 signatures. Rédigée par Gillian Bonacci et Hilary Stern, cette pétition a été soumise au Glendale Unified School District, et au grand dam des parents, refusée. Mais ils n’avaient pas dit leur dernier mot. Ils ont décidé de faire appel auprès de l’Etat en mai et ont obtenu gain de cause. L’ISLA allait devenir une réalité.
Cependant, l’ouverture, prévue initialement en septembre 2016, a été reportée à l’automne 2017. “Nous sommes déçus”, lâche Guendalina Ajello Mahler, membre du noyau dur de ce projet. “L’autorisation étant arrivée tard, cela a retardé l’installation. Mais d’un autre côté, nous aurons plus de temps pour peaufiner le programme et adapter le bâtiment pour qu’il devienne plus fonctionnel.”
Dans les starting blocks pour l’an prochain, les responsables du projet voient cette charter school comme une prolongation de l’école Benjamin Franklin. “On fait ça pour nos enfants. A Franklin, ils commencent à devenir à l’aise dans une seconde langue. Il faut qu’ils poursuivent au niveau supérieur” , argue Guendalina Ajello Mahler.
“L’ISLA répond à trois problèmes”, complète Gillian Bonacci, très investie. “Franklin avait trop de demandes et pas assez de places. De plus, ils ne proposaient rien pour les enfants qui s’inscrivent en milieu de programme, et pas de middle school pour continuer l’immersion en français, allemand et italien.”
L’école élémentaire (du Kindergarten au 5th grade) sera basée sur un modèle d’immersion 90/10, soit 90% de l’apprentissage effectué dans la langue cible et les 10% restants en anglais. Au niveau du collège (du 6th au 8th grade), ce sera 25/75.
Une école ouverte à tous
Basé sur le modèle d’ISCHS à Miami, cet établissement est une première à Los Angeles. Deux voies seront créées pour chaque langue: une voie d’immersion continue pour les élèves déjà bilingues et une voie pour les nouveaux élèves intégrant le programme en cours de route. “Les plus aguerris dans leur deuxième langue pourront commencer en parallèle une immersion dans une troisième langue” , ajoutent-elles.
Fondé sur la philosophie du baccalauréat international, le programme inclura flexibilité et projets individuels. Les parents vont recruter des enseignants stagiaires étrangers, qui seront hébergés dans les familles.
Bien que le lieu reste à confirmer, l’école se situera à Glendale, et sera ouverte à tous les enfants, quelle que soit leur adresse. Elle pourra accepter jusqu’à 330 élèves au départ. “Nous espérons en accueillir jusqu’à 1.000 d’ici cinq ans” , s’enthousiasme Gillian Bonacci.
Pour en arriver là, chaque parent a apporté sa pierre à l’édifice. “Nous sommes des parents, mais aussi des professionnels, avec des compétences que l’on met à contribution” , ajoute Guendalina Ajello Mahler. Elle a notamment rédigé l’affiche publicitaire pour l’école. Tandis qu’un autre parent avocat a aidé à monter le dossier, un autre à créer le site web…
D’autres défis les attendent : attirer un maximum d’élèves afin de développer de nouvelles options et de proposer différents niveaux. Et les parents d’élèves ne comptent pas s’arrêter là. Ils ambitionnent d’ores-et-déjà de créer une high school d’ici deux ans.
Les rois de l'électro Kraftwerk en 3D à Los Angeles
Unique en son genre, le groupe avant-gardiste d’électro allemand Kraftwerk va faire vibrer Los Angeles avec son surprenant spectacle en 3D. Il sera à Hollywood Bowl le 18 septembre.
Fondé par Ralf Hütter et Florian Schneider, Kraftwerk est un projet multi-média à part entière. Le groupe acquiert une reconnaissance internationale au milieu des années 1970. Leur univers sonore, révolutionnaire pour l’époque, se construit autour d’un mélange de robotique et d’autres innovations techniques. Ils créent et produisent tous leurs albums depuis leur studio à Düsseldorf.
Après leur restrospective au MoMA de New York en 2012, le quatuor composé de Ralf Hütter, Henning Schmitz, Fritz Hilpert et Falk Grieffenhagen est revenu à ses origines : la scène artistique de Düsseldorf fin des années 1960. Conciliant musique et performance artistique, leurs concerts en 3D sont des oeuvres d’art à part entière. Après le MoMA, ils se sont produits notamment au Tate Modern Turbine Hall de Londres, à l’Opera House de Sydney ou encore à la Neue Nationalgalerie de Berlin. En 2014, Ralf Hütter et son ancien partenaire ont reçu un Grammy spécial pour l’ensemble de leur carrière.
Les hilarants Flight of the Conchords font rire Boca Raton
Vous vous souvenez de “Foux du FaFa” ? Ce 16 juillet, direction Boca Raton pour applaudir “Flight of the Conchords”. Le duo néo-zélandais hilarant se produit sur la scène du Mizner Park Amphitheater.
Jermaine Clement et Bret McKenzie ont été révélés au grand public par la série “Flight of the Conchords” diffusée sur BBC Radio puis HBO. Dans la série, les deux amis tentent de percer dans la musique à New York mais arrivent nulle part. Ils sont suivis par une seule et unique fan, qu’ils trainent comme un boulet. Alternant scènes comiques dans un accent néo-zélandais à couper au couteau et chansons loufoques, comme le fameux “Foux du FaFa”, cette série était un vrai délice. Flight of the Conchords est actuellement en tournée aux Etats-Unis.
Euro 2016: où voir la demi-finale France-Allemagne à Los Angeles ?
France-Allemagne, cela pourrait être une finale avant l’heure. Mais nous ne sommes qu’en demi-finale. Et les hommes de Didier Deschamps vont avoir besoin de vous. Voici quelques endroits où vous pourrez voir le match, dont le coup d’envoi sera donné jeudi 7 juillet à midi PDT.
Comme tous les matches des Bleus avant celui-ci, nos amis du PSG Club LA invitent tous les Français, francophones et francophiles de LA à les rejoindre au Britannia Club (Santa Monica) pour vivre le match dans une belle ambiance tricolore. Les organisateurs attendent du monde et vous prient donc d’arriver vers 11:30am. 318 Santa Monica Blvd. (310) 780-3053. Page facebook
Un nouveau groupe appelé France Fan Club invite les supporters à se retrouver à 11:30am aussi à Barney’s Beanery. Lancée il y a quelques semaines, cette association vise à rassembler tous les fans des équipes de France, quelque soit le sport, autour de différents évènements. Barney’s Beanery, 1351 3rd St, Santa Monica.
Et ailleurs ?
Fox and Hound: 11100 Ventura Blvd, Studio City
US 5 Soccer: 12000 Firestone Boulevard, Norwalk.
Lucky Baldwins: 17 South Raymond Avenue, Pasadena
1739 Public House: 1739 N Vermont Ave, Los Feliz
À Bar Omar, du couscous version Brooklyn
Il était une fois Bar Omar. Un restaurant né d’un concept simple: “le couscous à partager”, décrit Yasmina Guerda, patronne de l’établissement qui a ouvert à Williamsburg en février.
Ici, la cuisine est inspirée du père de la jeune femme, Omar Guerda. Les Parisiens le connaissent bien. Ils lui doivent le restaurant Chez Omar, ouvert dans les années 70 dans Le Marais. “C’est lui qui a introduit la nourriture nord-africaine aux Parisiens, des plats atypiques qui n’ont pas fait l’unanimité en partie à cause du racisme à l’époque, se souvient Yasmina Guerda. Au départ, il n’y avait que les ouvriers du quartier qui se rendaient à Chez Omar. Puis, grâce au bouche-à-oreille, des artistes de la Place des Vosges s’y sont rendu. Ils troquaient des toiles à mon papa en échange d’un repas”. Dans les années 1990, le restaurant tourne à plein régime et attire des personnalités de la mode et de l’art. Le restaurateur formé à La Coupole et arrivé en France d’Algérie en 1962 continue sur sa lancée. Il ouvre ensuite le Café Moderne à Bastille et le Pompon, un bar et speakeasy du Xème arrondissement.
Yasmine Guerda et son mari Aaron ont eu l’idée d’ouvrir Bar Omar lors d’une escapade à Paris. “Aaron est tombé amoureux du restaurant et de son concept. C‘était un super plan, d’autant plus que mon père a beaucoup de clients américains. Nous nous sommes dit que le public allait être réceptif”, souligne Yasmina Guerda, qui est aussi employée dans une agence de l’ONU.
Au menu: des classiques français (steak-poivre et salade d’endive) et algériens. La spécialité de Bar Omar, c’est bien sûr le couscous et le tajine. Les grains sont importés d’Afrique du Nord, de même que mélange d’épices ras-el-hanout.
“L’idée est de transposer l’ambiance que mon père a réussi à créer à Paris. Une ambiance ni huppée ni prétentieuse. Le couscous est servi dans de grosses assiettes posées sur la table, le tout à partager. C’est un festin, très copieux”. Ceux qui n’auraient pas été rassasiés peuvent toujours se rabattre sur le célèbre Baklava en dessert. “On ne voulait pas que notre enseigne devienne une chaîne. On veut que ça reste authentique. Cet endroit est très Brooklyn et on l’a laissé comme ça”.