Ce week-end, votre rêve le plus fou devient réalité: New York sera vide. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura rien à faire. Petite guide pour survivre à New York pendant Memorial Day Weekend.
1- Pique-niquer sur Governors Island
C’est reparti : Governors Island ouvre pour la saison ce week-end. Pour s’y rendre, on prend le bateau à Wall Street ou à Brooklyn (Pier 6), et quelques minutes plus tard, on débarque sur cet îlot de verdure sans voitures d’une soixantaine d’hectares, avec d’immenses pelouses, des jeux pour enfants, une ferme, et une vue imprenable sur Manhattan et la Statue de la Liberté. On peut louer des vélos sur place, ou batifoler dans des hamacs. Pour déjeuner, plusieurs food-trucks sont regroupés dans une petite allée. Chaque week-end, différents évènements sont organisés : dimanche 29 mai, il y aura des concerts de musique classique ainsi que des animations pour les enfants (magie, art, lectures). Pour la programmation 2016, lire notre article. Governors Island, Plus d’infos ici.
2- Voir l’exposition Moholy-Nagy au Guggenheim
Peintre, photographe, réalisateur de films avant-gardistes, Laszlo Moholy-Nagy fut l’un des éléments moteur du Bahaus. Et l’un des représentants les plus célèbres de l’art moderne des années 30. Hongrois naturalisé américain, cet artiste décédé en 1946 a également fondé le Chicago Institute of Design. L’exposition du Guggenheim, première rétrospective consacrée à cet artiste depuis 50 ans, débute le 27 mai, et se termine le 7 septembre. Moholy-Nagy : Future Present, Guggenheim Museum, 1071 5th Ave, New York. Plus d’infos ici.
3- Se laisser emporter par de la danse africaine au BAM
Le festival DanceAfrica est, au BAM, une vraie tradition, organisé cette année pour la 39ème édition. Pendant quatre jours (du 27 au 30 mai), vous pourrez assister à des spectacles de danse afro (dont celui du fameux Ballet African Renaissance), des concerts, des performances. Un grand marché africain est aussi organisé du 28 au 30 mai, avec de l’artisanat et de la nourriture. DanceAfrica, BAM, 30 Lafayette Ave, Brooklyn. Plus d’infos ici.
4- Tenter le marché aux puces de Bushwick
Un petit marché aux puces (50 vendeurs environ) sympathique, qui vous donnera l’occasion de visiter de jour le quartier de Bushwick, à Brooklyn. Après avoir fait un tour parmi les marchands de robes et bijoux vintage, allez jeter un oeil aux diverses fresques murales éparpillées autour du métro Morgan. Avant de bruncher dans l’un des restaurants branchés du coin, autour du métro Jefferson St. Bushwick Flea Market, au coin de Wyckoff Ave. et Willoughby Ave. Samedi et dimanche, à partir de 10am. Plus d’infos ici.
5- Admirer de belles robes au Met
Depuis début mai, le Metropolitan Museum accueille une exposition consacrée à la mode et la technologie. Ou comment de nouvelles techniques ou matériaux, combinés au génie de créateurs de mode, ont donné naissance à de folles créations depuis un demi-siècle. Parmi les clous de l’exposition, une somptueuse robe conçue par Karl Lagerfeld pour Chanel, une robe en plumes aérienne réalisée par Saint-Laurent en 1969, une robe Dior en nylon… Manus X Machina, Metropolitan Museum, jusqu’au 14 août. 1000 5th avenue. Plus d’infos ici.
6- S’échapper une journée à Dia:Beacon
Pour sortir de la ville, prenez le train à Grand Central ou Harlem 125th et descendez à Beacon, une petite ville au nord de New York. De là, vous pourrez visiter Dia:Beacon, l’un des musées d’art contemporain les plus intéressants de la région. On peut y voir des oeuvres et installations de maîtres de l’art contemporain comme Louise Bourgeois, Walter De Maria, Donald Judd, Sol LeWitt, Bruce Nauman… Le trajet en train lui-même vaut la peine : on longe pendant une heure les rives de l’Hudson, à quelques mètres de l’eau. Dia:Beacon. Plus d’infos ici.
7- Voir le dimanche soir tomber à Mister Sunday
Mister Sunday a quitté Industry City pour s’installer chez Nowadays, à Ridgewood (un quartier de Queens, à la frontière de Bushwick). Au programme : DJ et danse pour tout le monde, bières, tacos, burgers et plats végétariens, le tout à l’extérieur et en plein après-midi, jusqu’à la tombée de la nuit. Mieux vaut prendre son ticket à l’avance. Mister Sunday, 56-06 Cooper Avenue, Dimanche de 3pm à 9pm. Plus d’infos ici.
8- Ressortir son maillot
Le week-end de Memorial Day lance officiellement la saison des plages. Maintenant que vous pouvez porter shorts, espadrilles et pantalons blancs, aller donc tâter la température de l’eau sur l’une des plages de New York ou des environs. Coney Island, les Rockaways et Sandy Hook sont facilement accessibles pour une journée, en métro ou en bateau. Et oui, vous pourrez vous baigner !
9- Acheter un objet bizarre à Gowanus
Le Morbid Anatomy Museum, un musée consacré aux choses bizarres et glauques (pensez animaux empaillés, monstres, vieux instruments de médecine, momies, squelettes et grimoires) organise un marché aux puces dimanche 29 mai dans l’après-midi, avec des vendeurs et collectionneurs d’objets morbides. Pour qui cette collection de dents ? Ce flea market aura lieu à The Bell House, de 12pm à 6pm. Morbid Anatomy Flea Market, 149 7th St, Brooklyn. Plus d’infos ici.
10- Décortiquer des pattes de crabe à Red Hook
Pour prendre l’air tout en restant en ville, une balade à Red Hook, à Brooklyn, est une bouffée d’oxygène. Le meilleur moyen de s’y rendre, depuis Manhattan (Pier 11), est de prendre le bateau Ikea (gratuit), et de descendre en face du Fairway. De là, on gagne les petites rues de Red Hook, et on commande des calamars, des crabes et des frites chez Brooklyn Crab, dans une ambiance de cabane de pêcheurs. Les carnivores invétérés opteront pour Hometown, l’excellent barbecue au feu de bois situé juste à côté, qui accueille familles et groupes d’amis sur des tables communes. Brooklyn Crab, 24 Reed St, Brooklyn. Hometown, 454 Van Brunt St, Brooklyn.
10 choses à faire à New York si vous restez pour Memorial Day
Mathilde Piton, la Française qui veut vous donner les clés de Boston
« Beaucoup de gens me demandaient : quand est-ce que tu fais ton guide ? J’avais envie d’un nouveau défi, et je me suis lancée » , explique la blogueuse Mathilde Piton, 33 ans, qui vient de publier son premier e-book, Boston, le nez en l’air.
Un guide de Boston qui s’adresse particulièrement aux expatriés qui arrivent ou vivent à Boston, ou aux touristes qui vont y passer quelques jours. Il est découpé en 50 fiches de promenades, idées de sorties ou d’activités, avec des bonnes adresses, des infos, des petits encadrés avec des anecdotes… Et de jolies illustrations, à base de photos, cartes ou de dessins, donnant à l’ensemble un petit côté scrapbook. Un peu plus de trois semaines après sa sortie, Mathilde Piton en a vendu 120.
Une pierre de plus dans le jardin de cette Française, qui s’est installée à Boston en janvier 2012 avec son mari chercheur en neurosciences (“on s’est mariés un mois avant”). Elle avait alors 28 ans, venait de démissionner de son poste dans l’édition de manuels pratiques, à Paris. Elle lance alors Le Blog de Mathilde, tourné vers l’exploration de Boston, de la côte est, et plus généralement des Etats-Unis.
Un site au design de qualité avec de belles photos, des conseils de voyages, des observations rigolotes sur la société américaine, un ton agréable : il n’en fallait pas plus pour que le blog s’envole. Le Blog de Mathilde compte aujourd’hui 68.000 visiteurs uniques par mois, dit-elle.
Les photos, ce sont souvent son mari qui les fait – son compagnon de voyage avec qui elle a parcouru le Colorado, le Texas, le Montana, l’Arizona ou la Floride. Et qui est aussi mordu de voyages qu’elle.
Forte du succès de son blog, Mathilde Piton a réussi à en tirer parti pour gagner sa vie. Elle a monté une entreprise parrallèle qui organise des visites guidées thématiques de Boston en français – elle vient d’embaucher une personnes pour l’aider sur ce front. « J’aime beaucoup cela, cela me permet de rencontrer du monde. Les gens se parlent aussi entre eux, je leur fais vivre une vraie expérience », observe-t-elle.
Mathilde Piton se passionne également pour le yoga (au point de dédier à cette pratique un blog spécial), et travaille en free-lance pour des éditeurs français. Ces derniers temps, elle a rédigé des quizz pour les éditions Larousse, une actualisation du Guide Vert de la Nouvelle Angleterre, des manuels…
Vous pourrez la croiser le nez derrière son MacBook dans divers cafés de Boston, en particulier à Fenway, où elle habite. “Cette nouvelle vie, je trouve cela très cool. Même si des fois je me dis, c’est pas possible, c’est trop cool ! Je fais du yoga, je voyage, j’écris, je rencontre plein de gens… Les clients sont là et ça roule. Mais comme tout travailleur indépendant, je dois travailler beaucoup, et un peu tout le temps…” Mathilde Piton a d’autres projets en tête. A commencer par une version papier du guide, si le succès est au rendez-vous.
Brasserie Séoul, un Coréen à l'accent français à Brooklyn
Un restaurant qui propose à la fois un croque-madame et du bibimbap coréen, ça ne court pas les rues. Pourtant, c’est le pari de Brasserie Séoul, une tablée franco-coréenne qui a ouvert mi-mai à Boerum Hill (Brooklyn).
“Nous avons décidé de nous baser sur le concept de la brasserie car notre menu propose une offre large et élaborée avec un service clientèle haut-de-gamme. Tout le monde est très enthousiaste et trouve l’idée intéressante” , explique Yura Cho, sa co-fondatrice.
Originaire de Séoul, elle a vécu plusieurs années au Canada avant de s’installer définitivement dans la Grande Pomme pour des raisons professionnelles. Diplômée de l’université américaine NYU en Liberal Arts, elle a passé une année d’échange sur le campus de l’université à Paris. “C’est une très belle ville. J’ai eu quelques connaissances de français par le passé, mais il est malheureusement difficile de le pratiquer ici.”
La jeune femme, avec un agenda digne d’une ministre, jongle entre deux établissements. En effet, Yura Cho dirige aussi le restaurant coréen Kristalbelli ouvert en 2012 à Manhattan. Avec son associé Joon Kim, ils espèrent créer leur propre chaîne de restauration. “Brasserie Séoul n’est donc que la deuxième étape de notre projet.”
Même si le lieu se présente comme “un restaurant de cuisine française avec un twist coréen”, la carte concoctée par le chef issu du French Culinary Institute est essentiellement coréenne voire asiatique. On y trouve un tartare de boeuf wagyu, des plats à base de canard et de nouilles servis avec de la salade kimchi. En plat principal, laissez vous tenter par le “Duck Gujeolpan” , un plat de canard servi en tranches accompagné de légumes et d’oeufs. En dessert, on vous recommande les succulentes madeleines dans leur bocal. La carte des vins est, elle, essentiellement française. Mais les amateurs de liqueur y trouveront aussi la fameux soju coréen, à base de riz.
Un déjeuner sur l'histoire des oeuvres d'art volées avec la FACC Houston
La chambre de commerce franco-américaine de Houston (FACC) organise le 7 juin un luncheon intitulé “The Art of Business” qui reviendra sur l’histoire des oeuvres d’art volées, pillées ou perdues.
Avocat spécialiste d’art chez Norton Rose Fulbright et membre du conseil d’administration du Museum of Fine Arts, Andrius Kontrimas est l’invité de cette conférence-déjeuner qui aura lieu à l’Hotel Granduca à partir de midi. Son expertise porte notamment sur les poursuites judiciaires relatives aux oeuvres pillées ou volées pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Rencontrez l'inventeur de l' "Uber de la psychothérapie"
Fondée il y a quatre ans par Oren Frank et son épouse, Talkspace propose la psychothérapie en ligne. Les patients s’abonnent (pour 25$ par semaine) et peuvent échanger par text à toute heure du jour et de la nuit avec un psycho-thérapeute.
Pour certains, “l’Uber des psys” et ses concurrents sont en train de révolutionner la psychothérapie. Un Américain sur cinq souffrirait de problèmes de santé mentale qui restent pour la majorité non traités. C’est le marché de Talkspace, qui a déjà levé 13 millions de dollars pour financer son développement et revendique plus de 200.000 utilisateurs et quelque 500 thérapeutes.
Mercredi 1er juin, Oren Frank viendra nous parler des défis d’une start-up dans cet univers très traditionnel plus habitué aux divans qu’aux smart phones.
Expos, drones, jazz: que faire sur Governors Island cet été ?
Voici venu le temps des rires et des chants sur l’île…des gouverneurs. Comme chaque année à l’occasion du week-end de Memorial Day, Governors Island rouvre ses portes au public – le samedi 28 mai cette année. L’île est accessible en ferry depuis Battery Park ou Brooklyn (Pier 6).
Au-delà des activités et installations permanentes (mini-golf, visite guidée de la partie historique de l’île, vélos, hamacs), l’endroit offre un éventail d’évènements et de divertissements. La programmation n’a jamais été aussi riche qu’en 2016.
En 2016, on retrouvera la désormais traditionnelle Jazz Age Lawn Party. Ce spectacle de jazz et de danse des années 20 et 30 reprend ses droits les 11-12 juin et le 13-14 août. La musique sera très présente sur l’île tout au long de l’été avec différents rendez-vous organisés par Make Music New York. Des groupes de blue grass, folk, Americana prendront place sur les marches de certaines petites maisons de l’île l’après-midi du 18 juin. La communauté punk a rendez-vous le lendemain pour Punk Island.
Côté expos et installations, venez découvrir “Sky Cannon”. L’artiste Brad Farwell a placé des miroirs dans les becs de cinq canons utilisés pendant la Guerre Civile. Chacun est positionné de façon à ce que la personne qui regarde au travers voit le ciel. Du 7 juillet au 25 septembre, la New-York Historical Society présente une exposition sur les magnifiques aquarelles de John James Audubon, l’ornithologue et peintre qui signa The Birds of America. Et tous les jours jusqu’au 25 septembre, découvrez à Nolan Park une exposition sur les découvertes archéologiques faites sur l’île. Elles racontent l’histoire de ce petit morceau de terre et ses occupants, des “Native Americans” à l’armée britannique.
Insolite aussi: du 5 au 7 août, un championnat de course de drones aura lieu dans les airs de Governors Island. Plusieurs pilotes américains (et leurs engins volants) tenteront de franchir la ligne d’arrivée aussi rapidement que possible pour décrocher une place pour les championnats du monde. C’est du sérieux.
Les sportifs ne seront pas en reste. Les amateurs de badminton pourront venir faire virevolter leurs volants lors d’un grand tournoi par équipes (samedi 18 juin) et les fans de baseball pourront assister le 30 juillet à un match joué dans les conditions de 1864, sans gants.
Cette année, la grande nouveauté sur l’île, c’est « The Hills »: quatre collines artificielles offrant une vue panoramique de la Baie et la Statue de la Liberté. Armez vous de votre selfie stick. Il sera possible de visiter le site en avant-première les trois jours du long week-end de Memorial Day. Autrement, il faudra patienter jusqu’à l’ouverture officielle le 19 juillet.
Si vous êtes un aficionado du rosé, impossible de passer à côté de Pinknic, un pique-nique géant et festival de musique dédiés à la boisson de l’été (samedi 9 et dimanche 10 juillet). Pensez à reserver votre place au préalable.
En plus de venir vous faire dorer la pilule sur la pelouse, vous pourrez aussi pour la première fois, venir faire griller vos ribs. Aux tables de pique-nique déjà en place s’ajoutent six nouveaux barbecues à disposition des visiteurs. Anniversaire, réunion de famille, fiesta entre amis, vous pouvez réserver un coin de l’île rien que pour vous.
Vous avez jusqu’au dimanche 25 septembre pour venir découvrir ce petit coin de paradis vert aux abords de la ville.
Maison Crêpes, une crêperie française au milieu des musées de Houston
Vous avez une raison supplémentaire de faire un tour au Museum District : une crêperie française, tenue par une cuisinière aguerrie, Delphine Montandon, vient d’y ouvrir ses portes.
Située sur Main Street, à quelques encablures du Museum of Fine Arts notamment, Maison Crêpes comblera les nostalgiques de la crêpe (surtout dans sa version blé noir, trop rare).
Delphine Montandon, une Savoyarde qui vit aux Etats-Unis depuis dix ans. Elle est passée auparavant par l’Australie, à la suite d’études de CAP cuisine et restauration. En ouvrant son établissement, elle réalise un vieux rêve : “J’avais depuis longtemps le projet d’ouvrir ma crêperie, ou quelque chose d’approchant comme une “boutique” de snacks à emporter de qualité. Je me disais: ‘après que mon enfant entre en primaire…’ J’ai commencé par des ateliers de cuisine française qui ont beaucoup plu. Je dévoilais les mystères de recettes françaises, comme le coq au vin, le boeuf bourguignon ou le gratin dauphinois. Des choses un peu élaborées. Seulement, ce qui intéressait le plus mes clients américains, c’étaient les crêpes. La demande revenait constamment. Alors j’ai débuté un service de crêpes façon traiteur à domicile.”
Si elle a fait du domicile pour des soirées privées – et pour le Consul notamment – elle décide sauter le pas en septembre et de se lancer dans l’ouverture d’un restaurant, encouragée par plusieurs chefs français connus de Houston. “C’était formidable de recevoir le soutien de Jacques Fox (propriétaire d’Artisans, ndr) ou du chef de l’Olivier. Ils m’ont donné plein de tuyaux, en toute simplicité. Alors un changement de vie plus tard, je me lançais avec l’aide financière de mes parents. Bien sûr au début, c’était difficile, mais je vis mon rêve.”
“Pourquoi le quartier des musées ?” lui demande-t-on souvent. “Je fréquente beaucoup cet endroit avec mes enfants et il n’y avait rien sur Main Street, pas de café ni aucun point de restauration rapide pour une collation après une sortie en famille. Cela m’a donc semblé le bon endroit pour m’installer.”
Le décor sobre de café parisien branché, aux chaises et tabourets métalliques, invite à un micro-voyage en France.
“J’ai fait exprès de faire un décor minimaliste pour se concentrer sur ce qu’il y a dans l’assiette, précise-t-elle. Je ne travaille qu’avec des produits frais, et propose une fois par mois une “spéciale” selon mon inspiration.” Venez choisir votre galette salée et crêpe sucrée, comme en Bretagne, tous les jours de la semaine, de 9am à 4pm.
À Atelier Emmanuel, les cheveux sont dans le vent
(Article partenaire) Créé par le coiffeur français Emmanuel Noel, Atelier Emmanuel est l’un des salons de beauté les plus populaires de San Francisco. Fondée il y a plus de 13 ans, cette petite entreprise a su constamment se réinventer pour rester compétitive et être “plus qu’un salon de beauté” .
Leur coeur de métier est (bien sûr) d’offrir à leurs clients tout un éventail de services de qualité : de la coiffure aux manucures, en passant par les soins du visage et l’épilation. Le tout dans une atmosphère professionnelle et en assurant une expérience client impeccable. Un maître-mot : savoir-faire (‘craftsmanship’ en anglais). Mais cela ne suffit pas pour se différencier parmi les nombreuses options disponibles à San Francisco (plus d’une centaine de salons rien que dans le quartier d’Union Square!). Atelier Emmanuel s’est aussi développé grâce à la diversité de ses activités ‘extra curriculum’, telles que l’éducation continue de ses employés et son implication au sein de la communauté mode et beauté de San Francisco. En voici quelques exemples :
AE Academy : tous les lundis, Emmanuel dédie son temps à de jeunes diplômés d’écoles de cosmétologie pour approfondir leurs compétences sur les différents aspects du métier. Pour faire une analogie rapide, c’est comme si des diplômés Bachelor intégraient une Graduate School. Ainsi, Emmanuel leur transmet les standards exigeants de la coiffure française. Côté spa, l’éducatrice Shelley Costantini fait de même pour les jeunes esthéticien(ne)s. Former les cosmétologistes de demain, Emmanuel compte sur cela pour rester un salon jeune, trendy mais toujours “quali” .
Never stop learning : pour les coiffeurs et esthéticiennes expérimentés aussi, Atelier Emmanuel propose régulièrement des cours afin de les former sur les dernières techniques et les nouveaux produits. Et ces classes peuvent être animées par des employés qui ont ainsi l’opportunité d’ajouter une corde à leur arc. Investir dans l’éducation, et apporter de la valeur ajoutée à ses équipes: un deuxième pilier pour renforcer son business.
Les évènements : Atelier Emmanuel encourage ses employés à sortir de leur zone de confort et aller aiguiser leurs compétences hors du salon. Défilés de mode, séances photos, mariages, évènements d’entreprises permettent de stimuler la créativité et la rapidité d’exécution. L’objectif : sortir de la norme et repousser ses limites. Comme la transition Haute Couture – Prêt-à-porter, ce passage des évènements à ‘la chaise’ permet de proposer à la clientèle des variantes toujours fraîches de la coiffure traditionnelle.
Au-delà des évènements hors salon, Atelier Emmanuel met aussi régulièrement son bel espace à disposition de ses partenaires. D’une pierre deux coups, cela permet de rendre service à la communauté et d’accroître la visibilité du salon auprès de clients potentiels.
Ces évènements sont aussi l’occasion de créer des synergies avec d’autres entreprises locales. À terme, cela engendre de jolies collaborations et nourrit le cercle vertueux en créant de nouveaux évènements, de nouveaux concepts.
En conclusion: créer un environnement qui empêche de se reposer sur ses lauriers, s’impliquer dans sa communauté, rester en avant des tendances, et favoriser l’éducation pour surprendre ses clients et valoriser ses employés. Voilà quelques secrets d’un Small Business pérenne à San Francisco.
Pour en savoir plus:
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
French American Business Awards: Bluefox et Calso sacrées
Ils développent leurs business dans les logiciels, le social, le mobile, l’alimentation, l’agriculture, en mode B-to-B, le B-to-C, voire les deux… Les 18 entreprises franco-américaines récompensées dans 10 catégories, lors de la troisième édition des French-American Business Awards, sont un kaléidoscope de vocations et de projets.
La cérémonie, organisée mercredi 25 mai par la French American Chamber of Commerce de San Francisco, a attiré quelque 300 personnes : nouveaux arrivants de la Baie, visiteurs de passage dans la Silicon Valley et habitants de longue date s’y sont retrouvés. On parle projets, carrières, visas, le tout dans un esprit de franche camaraderie.
En anglais, depuis la tribune, les entrepreneurs s’adressent aux entrepreneurs. Et certains conseils viennent du coeur. « Il faut travailler sans relâche et toujours garder espoir », estime Guillaume de la Tour, fondateur de la start-up Bluefox, née en Bretagne et qu’il développe aux Etats-Unis. Elle a été désignée “Start-up de l’année” (prix du public). “On ne peut pas tenir sans le soutien d’un conjoint, d’une famille”, confie également Guillaume de la Tour. Le succès d’une entreprise, “c’est un travail d’équipe”, avec ses proches.
Le pitch de Bluefox : détecter des smartphones en temps réel. Une option qui doit séduire les marques (pour mieux comprendre et interagir avec leurs consommateurs), mais aussi les assurances (savoir combien il y a personnes dans une pièce), les banques…
Toujours dans la catégorie start-up de l’année, le prix du jury est revenu mercredi soir à la start-up à but non lucratif Calso, qui crée des programmes de réinsertion. Un exemple ? Son programme Drone and Good, qui offre à ceux qui sont loin du marché du travail une formation au pilotage de drones et une aide à la recherche d’emploi. Créé en 2014 par le multi-entrepreneur social Nicolas Hazard, Calso a aussi lancé deux accélérateurs : Tarmac TX et Tarmac SF.
La bonne idée, seule, ne suffit pas. « Il faut avoir de la ressource… mais aussi de la chance », lance pour sa part Frédéric Stemmelin, de Symphony, récompensée dans la catégorie « High Tech, plus de 30 millions de dollars en revenus ou financement ». Frédéric Stemmelin, qui est aussi président de la French American Chamber of Commerce de San Francisco, relevait : « L’une des difficultés en tant que créateur d’une entreprise, c est que vous êtes seul ». Pour autant, il ne faut pas hésiter « à parler de ses doutes, de ses peurs et de ses rêves ; cela m’a aidé à prendre les bonnes décisions »
Symphony, dont le CEO David Gurlé a lui-même reçu une mention spéciale dans la catégorie “personnalité de l’année”, propose un système de communication et de gestion des tâches en équipe, via le cloud, qui veut concurrencer Bloomberg.
Le fondateur de La Boulange, l’incontournable Pascal Rigo, nommé « personnalité de l’année » propose un conseil d’un autre genre : « il ne s’agit pas de vendre très cher votre compagnie. Non, le truc, c’est de la racheter pour vraiment très peu ! », ironise-t-il, pour le plus grand plaisir de l’audience, complice, qui applaudit ce clin d’oeil au rachat par Starbucks puis à la revente de ses boulangeries.
Le jury des FABA avait enfin choisi cette année de distinguer, sous le titre “lifetime achievement”, Philippe Kahn. Inventeur, innovateur, créateur de quatre entreprises de la tech, musicien, Philippe Kahn est notamment connu pour une photo de la naissance de sa fille, que l’on estime être la première photo prise par un téléphone et partagée instantanément et publiquement. C’était en 1997. Il baigne aujourd’hui dans l’Internet des objets et les wearables, en tant que CEO de Fullpower.
Vendée Globe: Nathalie Renoux sur le pont pour Initiatives-Coeur à New York
“Je vais finir par croire que j’ai le pied marin” s’exclame Nathalie Renoux. On connaissait l’intérêt de la présentatrice du JT de M6 pour le foot, moins pour la voile.
La journaliste a fait un passage éclair à New York pour soutenir Tanguy de Lamotte, à la barre du bateau Initiatives-Coeur dont elle est la marraine. Mercredi matin, elle s’est offert une sortie dans la Baie de l’Hudson à bord du monocoque que le skipper de 36 ans utilisera dès dimanche 29 mai pour effectuer la Transat New York- Les Sables-d’Olonne. Cette traversée – première du genre – est le dernier tour de chauffe avant le départ du dantesque Vendée Globe, le 6 novembre. “C’est une course qui est tellement dure qu’il faut vraiment le vouloir. Il y a des marins qui resteront à quai. Je mesure ma chance d’y participer” , glisse le Versaillais devenus Lorientais.
Depuis 2003, le skipper vogue aux couleurs rouges et blanches de Mécénat Chirurgie Cardiaque, une association qui permet à des enfants atteints de malformations cardiaques de se faire opérer en France. Il est l’un des premiers navigateurs à “courir” pour une association. Un “projet fort” qui a séduit Nathalie Renoux, que le navigateur avait rencontré lors d’une convention annuelle de M6. “Le Vendée Globe, ce sont des grands souvenirs, confie-t-elle. Les départs sont très émouvants. Dans mon entourage, tout le monde les suivaient. C’est plus qu’un challenge sportif car quand on voit les marins partir, on se dit pourvu qu’ils reviennent entiers, vivants, en bonne santé, avec un bateau pas cassé. Ce sont des gars qui vont dans des endroits de la terre où personne ne va.”
“Il y a plus de personnes qui ont fait l’Everest que le Vendée Globe” , ajoute Tanguy de Lamotte. Pourtant, le mythique tour du monde en solitaire “n’était pas un objectif de carrière” pour ce Versaillais qui, enfant, préférait le judo à la voile. Une blessure l’oriente vers la mer, puis l’architecture navale. Il part faire ses études à Southampton (Angleterre) où il travaille sur la préparation du Vendée Globe de la légendaire navigatrice Ellen MacArthur. Une expérience déterminante qui lui donne envie de se jeter dans le grand bain. 2009: il remporte la Solidaire du Chocolat. 2010: première Route du Rhum. 2011: première Transat Jacques Vabre… Il fait son premier Vendée Globe en 2013 et termine en dixième place après 104 jours de tour du monde. “Mon but au départ était de faire mon propre bateau et de faire une Transat. De fil en aiguille, j’ai fait des bateaux plus grands et le Vendée Globe est devenu une réalité. Il y a plein de skippers qui en rêvent depuis leur première course en optimiste. Moi, c’est venu progressivement. ”
Alors que Nathalie Renoux retrouvera à Paris le JT et la préparation de l’Euro 2016 de foot, ce papa d’un garçon d’un an-et-demi sera à pied d’oeuvre avec six autres personnes pour préparer le départ du New York-Les Sables-d’Olonne, le 29 mai à 11am sous le Pont Verrazano. Le public pourra voir les quatorze skippers en lice quitter North Cove à 9am et les suivre depuis Battery Park ou le littoral de Brooklyn. “Je vais m’élancer de New York pour rentrer à la maison, sourit Tanguy de Lamotte. C’est sympa comme sensation.“
Ceci-Cela quitte Nolita pour le Lower East Side
Nolita il y a 20 ans, c’était un quartier sulfureux, nous dit Laurent Dupal. “Ah, c’était chaud, très italien… Un type s’est fait tirer dessus devant un kiosque à journaux juste à côté de la pâtisserie, sur Spring Street.”
C’est dans cette rue, aujourd’hui pleine de boutiques branchées, que Laurent Dupal a ouvert sa pâtisserie française en juillet 1992, à une époque celles-ci ne courraient pas les rues de New York. Il avait alors 25 ans.
Depuis, Ceci-Cela n’a pas bougé de Spring Street. Mais le propriétaire a décidé de tirer le rideau à la fin de son bail – d’ici un an. “Je paie un loyer en dessous du marché, et je ne peux pas aller au-delà. Il fallait partir”, affirme le pâtissier originaire de Nancy, qui, avant d’arriver aux Etats-Unis, officiait dans les cuisines du Club Med en Guadeloupe et en Tunisie.
Que les fans se rassurent : une nouvelle pâtisserie Ceci-Cela va prendre le relais. Laurent Dupal vient de l’ouvrir dans le Lower East Side, sur Delancey, à un block de son appartement. “J’aime beaucoup ce quartier, ça me fait d’ailleurs un peu penser à Nolita il y a 20 ans”, raconte Laurent Dupal, avec ses airs de bon vivant farceur.
La nouvelle version de Ceci-Cela reste dans le même esprit que sa première enseigne. Les croissants – qu’on a testés et qui sont très bons – sont fabriqués directement dans la pâtisserie. La femme de Laurent Dupal, une Texane, prend votre commande derrière le comptoir. On peut aussi déguster des brioches, des pains au chocolat, siroter un cappuccino ou grignoter des salades et sandwichs sur des tables, à côté de touristes japonais.
Car si Laurent Dupal est bien connu dans la communauté française de New York, il est aussi une petite célébrité en Asie. “J’ai énormément de touristes asiatiques qui viennent à la pâtisserie. Des Chinois, des Coréens, des Japonais… Il y a plein de guides asiatiques qui parlent de Ceci-Cela, et surtout, il y a un groupe de pop coréen qui s’appelle Ceci-Cela.”
Le nom de sa pâtisserie, c’est toute une histoire. C’est son associé, Hervé Grall, qui l’a proposé, après en avoir demandé l’autorisation au chanteur Renaud, son ami d’enfance. “Sur le répondeur de Renaud, sa fille Lolita avait enregistré un message où elle disait ‘vous pouvez laisser un message ceci-cela’. C’est resté… Et c’était aussi le nom de la maison de disques du frère de Renaud.”
Renaud a aussi laissé sa trace dans la déco de Ceci-Cela, au travers d’un incongru arrêt de bus parisien vintage (“Rennes – Littré”), planté dans la pâtisserie de Spring Street. Laurent Dupal promet qu’il le déménagera bientôt dans le nouveau local de Delancey. “C’était Renaud et Hervé qui l’avaient piqué il y a très longtemps, Hervé l’a gardé comme objet de déco dans son appartement avant de l’amener ici.”
Outre sa pâtisserie, ce père de trois enfants gagne son beurre en fournissant en croissants et pains au chocolat 450 clients – principalement des hôtels, coffee-shops, boutiques et restaurants de la ville, comme Dean & DeLuca ou l’hôtel Marriott Marquis. Il possède une grande cuisine à Brooklyn, et emploie au total 40 personnes. “Je pourrais ouvrir d’autres pâtisseries, mais c’est pas mon truc. C’est comme les femmes, je suis très bien avec une”, rigole Laurent Dupal.
Quant à son associé Hervé Grall, il a pris la clé des champs. Il s’occupe de la grande ferme qu’il possède avec Laurent Dupal dans les Catskills, où il invite régulièrement ses amis. “On élève des volailles, des pintades, on fournit des copains qui ont des restaurants à New York, explique Laurent Dupal. On a aussi des chevaux, des plantations, et une truffière qu’on a mise en route il y a quatre ans.” Un coin de tranquillité, bien loin des touristes japonais et des grandes avenues du Lower East Side.
Du saxophone et des cordes au Carnegie Hall
Pour clore sa saison en beauté, le Classical Saxophone Project (CSP) est de retour au Carnegie Hall.
Fondé par le chef d’orchestre français Jean-Pierre Schmitt et le saxophoniste Javier Oviedo, CSP est une association qui promeut les morceaux de classique qui utilisent le saxophone. Un répertoire peu connu, mais vaste.
La quinzaine de musiciens de l’orchestre jouera sur la scène du Weill Recital Hall, mercredi 8 juin à 8pm. Au programme: morceaux de Bach, Berlioz, Mozart, Glazunov et une première américaine du compositeur, chef d’orchestre et bassiste américain Kellach Waddle, trois fois nommé au Prix Pulitzer.