L’écrivain français, Andreï Makine, nommé le jeudi 3 mars dernier à l’Académie française, sera présent à New York pour trois évènements dans le cadre du festival PEN World Voices.
Andreï Makine, auteur français d’origine russe, a été élu à l’Académie française le jeudi 3 mars dernier. Il a remporté à la fois le prix Goncourt et le prix Médicis en 1995 pour Testament français. En 2011, il lève les soupçons en confirmant qu’il a bel et bien publié quatre livres ces dix dernières années sous le pseudonyme « Gabriel Osmonde ».
Le jeudi 28 avril, les résidents de la Westbeth Center for the Arts ouvriront leurs portes pour un évènement exceptionnel. A l’aide d’une carte, les participants pourront parcourir les couloirs de la plus grande et la plus ancienne communauté d’artistes de New York. Ils pourront écouter des lectures et discuter avec les auteurs invités au festival, dont Andreï Makine.
Un dialogue littéraire entre l’écrivain et Jeannette Seaver est ensuite proposé le vendredi 29 avril à 4pm à la Maison française de New York. Jeannette Seaver a commencé sa carrière en tant que violoniste. Avec son mari américain, Richard Seaver, ils fondent Arcade Publishing, une maison d’édition qui a publié des auteurs comme Natalia Ginzburg, Ismail Kadare, les prix Nobel Octavio Paz et Mo Yan, et bien entendu, Andreï Makine.
Enfin, les festivaliers pourront participer à une discussion avec trois auteurs, également le vendredi 29 avril à 6:30pm. Les invités sont l’écrivaine israélienne Dalia Betolin-Sherman, l’auteur turc Burhan Sönmez et Andreï Makine.
Rencontrez l'écrivain Andreï Makine à New York
Conseils de patron: comment j'ai trouvé mon idée de start-up
A l’origine, Charles Gorra n’avait pas d’appétence particulière pour les sacs en cuir Yves Saint-Laurent. Ce qu’il voulait, à sa sortie du MBA d’Harvard, c’était créer sa start-up.
De fil en aiguille, ce Français de 32 ans a lancé Rebagg, un business de sacs de luxe d’occasion en ligne, qui a vu son chiffre d’affaires multiplié par sept en 12 mois. Un an et demi après le lancement, Charles Gorra emploie 18 personnes dans ses bureaux à New York.
1- Un stage d’observation dans une start-up
Au départ, il y a un réseau, et une rencontre : celle de Charles Gorra avec l’Américaine Jenny Fleiss, la cofondatrice de Rent the Runway, une start-up au succès phénoménal, qui propose des robes de luxe à la location en ligne. Un business en plein dans cette économie du partage et de la consommation collaborative, type Airbnb, qui intéressait beaucoup Charles Gorra.
Jenny Fleiss, issue comme Charles Gorra du MBA d’Harvard, lui propose de venir quelques semaines à Rent the Runway. C’était pendant l’été 2013, Charles Gorra venait de terminer son MBA. Pour lui, c’est une révélation. “J’ai mesuré à quel point il y avait, ici, un engouement exceptionnel pour la mode, et ce besoin de renouveau permanent.”
2- Observer les besoins
En septembre 2013, Charles Gorra commence à explorer ce monde. Il rencontre des copines d’Harvard, des femmes d’amis profil cadres new-yorkaises, et les fait parler de leur penderie.
“Ce qu’on nous apprend à Havard, c’est qu’avant toute idée de business, il faut observer. Ecouter les gens, les faire parler de leurs problèmes. Partir avant tout de l’expérience du consommateur, et de sa due diligence, avant de proposer une solution.”
Il observe la part de ce que ces femmes mettent, oublient, jettent, rachètent. “J’ai dû voir 100 armoires environ”, se souvient-il. “Mon observation, c’était que les gens ne portent qu’une faible part de leur penderie – environ un tiers – et que le volume d’achat de nouveaux vêtements est énorme”, affirme Charles Gorra.
Il constate qu’il existe déjà de multiples endroits, sites et marketplaces pour revendre ses habits ou accessoires, mais que peu de gens les connaissent ou les utilisent. “C’est qu’il y a une raison”, pense Charles Gorra.
“Les gens m’ont dit : si tu veux vraiment me rendre service, prends mes vêtements et vends les toi, parce que moi, j’ai pas envie de le faire et je n’ai pas le temps. Et tu me ramènes l’argent.” Un début de solution émerge.
3- Un premier pré-business
Charles Gorra se fixe alors sur les robes. Il commence à tester son concept avec trois bouts de ficelles. Il rachète des robes, les revend sur e-bay, Craig’s list, The Real Real, dans des boutiques de seconde main, pour “sentir” le marché.
“J’ai dû vendre 300 articles. J’entassais les trucs chez moi, je devais avoir 200 robes dans un coin. Un jour, j’ai même loué un espace pour tout liquider, j’ai fait une sorte de pop-up store. C’était très bien pour avoir le contact avec le client.”
Mais au bout de quelques mois, il se rend compte que ce business tient plus du sac de noeuds que de l’affaire du siècle.
4- Un pivot vers les sacs
L’investisseur Fabrice Grinda, son mentor et investisseur de la première heure, l’aide à y voir plus clair. “J’avais compris que dans ce business, notre plus, c’était le service. Et faisant les calculs avec Fabrice, on a vu que que c’était très difficile de dégager de la rentabilité avec des robes. En fait, il y a deux moyens de gagner de l’argent. Tu fais soit un modèle où les gens achètent beaucoup, mais à des prix bas. Soit ils achètent peu, mais à un ticket très élevé. On est parti là-dessus.”
Charles Gorra décide alors de pivoter vers les sacs à main de luxe. “C’était plus simple que les robes. Pas de problème de taille, d’essayage, moins de retour, et le montant des transactions est plus élevé. Surtout, j’ai constaté que l’enthousiasme des filles pour les sacs était beaucoup plus fort que pour les robes.”
5- Un business model
A l’été 2014, Charles Gorra accouche enfin son business model : l’achat et la revente de sacs de luxe en ligne, avec tout un service de conciergerie autour, afin que le vendeur ne s’occupe de rien, et des relations privilégiées avec des personnal shoppers, payés à la commission pour liquider la penderie de leurs riches clients. Et surtout, un paiement “upfront”, dès réception du sac – et non pas au moment de la vente – une autre manière de se différencier de ses concurrents, en particulier le puissant The Real Real.
Rebagg était né. Pour se lancer, il lève 800.000 dollars auprès de Fabrice Grinda et d’un autre business angel.
“Ca m’a pris un an pour me positionner”, calcule Charles Gorra, qui a pu rester aux Etats-Unis pendant cette période grâce à la prolongation de son visa étudiant (OPT). “C’était un des avantages d’avoir ce statut, car depuis la France, cela aurait été impossible de faire cette étude. Certes, cette année de positionnement m’a coûté cher, mais c’était crucial. Il faut bien ce temps-là pour tester, faire tous les petits pivots nécessaires.”
En ce début de printemps, Rebagg va déménager pour continuer à faire grossir son équipe. La start-up en a les moyens : elle a levé 4 millions de dollars l’été dernier, auprès de divers investisseurs américains. Une preuve de plus que Charles Gorra a plus d’un tour dans son sac.
Pourquoi les pressings américains se surnomment-ils "French cleaners" ?
L’avez-vous déjà remarqué ? Sur leurs devantures, les pressings américains utilisent souvent le nom “French Cleaners”. Un terme censé apporter un gage de qualité et de sérieux dans l’exécution du nettoyage. Mais d’où vient ce terme ? C’est la question bête de la semaine.
La technique moderne du nettoyage à sec a été mise au point par un Français, Jean-Baptiste Jolly, au milieu du XIXème siècle. C’est lui qui a inventé la méthode du nettoyage à sec utilisant de la térébenthine et l’alcool, et qui permet de laver sans eau.
Le procédé s’est ensuite répandu en France et en Europe, et le “French cleaning” a acquis une réputation internationale. La haute-société anglaise ne jurait que par cela. Aujourd’hui, les pressings utilisent une autre méthode (à base de perchloroéthylène, dit “perc”), mais le nom est resté.
La piste béarnaise
Une autre raison explique la permanence du terme “French cleaner” en Amérique. A la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, plusieurs dizaines d’immigrés français originaires du Béarn et du Pays Basque se sont installés en Californie.
“C’était le cas de mes parents, tous les deux originaires de cette région. Il n’y avait pas beaucoup d’opportunités dans leurs montagnes, et le climat de Californie était propice”, affirme Retta Etchegaray, une Américaine originaire du Béarn, qui vit à Los Angeles, et tient un blog sur ce sujet.
A la recherche de nouvelles opportunités en Amérique, beaucoup de ces immigrés basques et béarnais se sont spécialisés dans la blanchisserie – profitant de la bonne réputation de la technique française.
Un coup marketing a permis de les mettre sur orbite : Jane Stanford, l’épouse de Leland Stanford, le fondateur de l’université de Stanford, devait recevoir William McKinley, président des Etats-Unis. Mme Stanford voulait envoyer une nappe en dentelle à New York pour blanchissage. Mais la femme de menage avait par erreur envoyé la nappe à la maison Larrecou, des Béarnais qui tenaient une blanchisserie à la française à Menlo Park. “Mme Stanford a été très impressionnée par l’attention particulière accordée à la nappe. A partir de là, elle se servait uniquement des soins du Menlo French Laundry”, raconte Retta Etchegaray, qui organise des réunion de descendants de Béarnais en Californie.
Rapidement, les « french laundries » sont devenues la référence pour toutes les bonnes familles de Californie. C’est ainsi que foisonnent des blanchisseries qui ne laissent pas de doutes sur leur origine : elles se nomment French laundry, Parisian laundry, European hand laundry, Bright star French laundry, Elite French laundry ou encore Liberty French laundry.
“Dans le secteur de la blanchisserie, les Béarnais arriveront même à détenir le quasi-monopole à San Francisco entre 1880 et 1920 (102 sur 136 blanchisseries seront encore aux mains des Béarnais en 1925), y faisant travailler leurs compatriotes”, écrit l’historienne Arianne Bruneton dans son article sur les Béarnais émigrés en Amérique.
Aujourd’hui, le glorieux passé des “iron men” français est remémoré dans l’assiette : Thomas Keller, l’un des chefs les plus réputés aux Etats-Unis, a baptisé son restaurant étoilé de San Francisco The French Laundry.
Ludovic Morlot bâtit l'orchestre de ses rêves à Seattle
En ce moment, tout semble sourire à Ludovic Morlot. En février, le chef d’orchestre français aux commandes du Seattle Symphony Orchestra a mis un nouveau Grammy dans l’escarcelle de l’auguste formation de 1903. Les orchestres du monde entier se l’arrachent. Et la presse ne tarit pas d’éloges sur cette étoile montante de la baguette, l’un des plus jeunes chefs d’un grand orchestre américain.
“Je suis très heureux de voir la reconnaissance de tout ce qu’on l’on fait. Tout le travail qu’on a investi porte ses fruits. L’orchestre commence à ressembler à la manière dont je l’ai rêvé” , confie-t-il.
Le Lyonnais découvre la musique grâce à sa mère “passionnée d’opéra mais frustrée de ne pas avoir appris d’instrument.” Ses grands-parents “amoureux d’art, de photographie” l’emmènent à des concerts. “Ma première fois à l’opéra, j’étais juste derrière le chef. C’était pour Lohengrin de Wagner, un compositeur qui me passionne. Je suis devenu très actif par la suite. J’ai commencé à aller à beaucoup de concerts. Je me souviens de l’adrénaline que je ressentais.”
Jouer collectif
Enfant, il apprend le violon mais découvre la direction d’orchestre en 1995 lors d’études dans le Maine. Il poursuit sa formation à la prestigieuse Royal Academy of Music à Londres. Son objectif: toucher un répertoire plus large qu’en tant que violoniste, mais aussi assouvir une autre de ses passions, l’architecture. “Analyser une partition, c’est comme construire de petits immeubles. Il y a parfois de la musique sans forme. Il faut que je me complaise avec cette idée. Mais j’adore trouver tous les secrets d’une partition pour lui donner forme. J’aimais aussi l’idée de coaching. Je voyais la direction d’orchestre comme une exploration de groupe.”
Ce sculpteur de musique commence à tracer sa route. Orchestre national de Lyon, Tanglewood, le Boston Symphony Orchestra comme assistant chef d’orchestre aux côtés de Bob Levine, le New York Philharmonic et le Chicago Symphony… Il arrive à la tête de l’orchestre symphonique de Seattle en 2011 en remplacement de Gerard Schwarz, arrivé en 1985. Le Français, 36 ans à l’époque, avait déjà dirigé l’ensemble à plusieurs reprises comme chef invité avant d’être recruté pour de bon. Il peut remercier le tristement célèbre volcan islandais Eyjafjallajökull pour avoir fait pencher la balance en sa faveur. Il avait alors remplacé au pied levé un chef bloqué par l’irruption. “J’étais à Copenhague, mais j’ai pu trouver une manière d’aller aux Etats-Unis. Ca a été une semaine très intense pour l’orchestre et moi car il y a eu un changement de programme et nous n’avions pas beaucoup de temps pour les répétitions. On a même répété le jour du concert. Mais tout s’est bien terminé. C’était un grand soulagement.”
Depuis, les critiques positives s’enchainent pour le jeune chef d’orchestre. Ne voyez pas Ludovic Morlot comme un chef autoritaire, fermé. Sa recherche du son parfait passe par du team building, comprenez “un dialogue permanent” avec ses musiciens et “beaucoup d’encouragements, d’écoute entre les uns et les autres.” “Les meilleurs idées émergent de discussions de groupe. On est un meilleur leader quand on est à l’écoute des autres et qu’on n’a pas peur. On voit cette tendance dans d’autres milieux que la musique. Dans le monde de l’entreprise, le format de leadership devient collectif.”
Le chef d’orchestre planche actuellement sur “Tuning Up!“, une grande série de concerts consacrée à un siècle de créativité musicale américaine. Sur neuf concerts du 17 juin au 2 juillet, le Seattle Symphony passera en revue différents genres (jazz, avant-garde, Broadway, Hollywood). “C’est un projet qui me tient à coeur.” Nul doute que le public de Seattle sera au rendez-vous. “Seattle est une ville jeune, belle, en pleine croissance économique. Au niveau culturel, elle prend des risques. On peut essayer des choses qui marchent et on a le droit de tourner la page sur celles qui ne marchent pas. Il y a un esprit pionnier ici, raconte-t-il. J’ai quand même besoin de mon régime de Vieux continent. Je garde des activités en Europe. Ça me permet de revenir avec de nouvelles idées.”
Décès de Robert Leonhardt, ancien proviseur de la FASNY
Elèves et parents le connaissaient pour sa proximité, son élégance et ses légendaires noeuds de papillon. L’ancien proviseur de la FASNY (French American School of New York) Robert Leonhardt est décédé mercredi, a annoncé l’école le lendemain sans préciser les causes de sa disparition.
M. Leonhardt, un Américain bilingue qui avait suivi des cours à Normale Sup en auditeur libre, avait dirigé l’établissement franco-américain du Westchester de 2002 à 2012, transformant une école de 600 élèves en une institution scolaire d’excellence d’environ 1.200 enfants répartis sur trois campus. Sous sa direction, la FASNY s’est étendue au 11th et au 12th Grade – elle jouit de 100% de réussite au baccalauréat – et a lancé le campus de Scarsdale, où se trouve la maternelle.
C’est également “Bob” Leonhardt qui a initié l’ambitieux projet de campus de White Plains destiné à regrouper les trois sites de la FASNY en un seul et même lieu et à accueillir de nouveaux élèves. Dans un communiqué adressé à French Morning, l’école se souvient d’un “passionné de langues et cultures française et américaine” , “fervent promoteur du bilinguisme” et d’un “homme très cultivé, un grand orateur qui ne manquait jamais de citer la littérature française – et notamment La Fontaine dont il était féru – le jazz ou le baseball dans ses discours.”
“Après son départ et son déménagement dans la région de Washington, D.C. l’école était restée très proche de son cœur – un attachement réciproque, selon la FASNY. Il s’entretenait souvent téléphoniquement avec Joël Peinado (son successeur, ndlr) dont il était devenu l’ami, et lors de leur dernière conversation téléphonique, une semaine avant son décès, ils avaient longuement évoqué la FASNY.”
Une cérémonie d’hommage à Robert Leonhardt aura lieu le mardi 12 avril à 2pm à la Scarsdale Friends Meeting House (133 Popham Rd, Scarsdale).
Aurélie Dupont vient danser du Martha Graham à New York
Aurélie Dupont n’a pas encore pris la relève de Benjamin Millepied à la tête de l’Opéra de Paris – sa nomination, annoncée, sera effective cet été.
En attendant, la célèbre ballerine, qui a officiellement pris sa “retraite” de danseuse étoile l’année dernière, sera sur la scène du New York City Center le lundi 18 avril. Elle sera la vedette de deux chorégraphies de Marta Graham, “Appalachian Spring” et “Acts of Light lors d’une soirée de gala, organisée pour les 90 ans de la Martha Graham Dance Company.
Un spectacle conçu comme le point d’orgue du passage du passage de la troupe au New York City Center, et qui se produira du 14 au 18 avril. Pendant ces quatre soirées (le 14, le 15, le 16 et le 18), la compagnie new-yorkaise interprètera différentes oeuvres de Martha Graham, chorégraphe décédée en 1991 et qui a laissé une profonde empreinte sur l’histoire de la danse contemporaine américaine.
Le programme de cette saison prévoit aussi quelques oeuvres signées par d’autres chorégraphes influents, comme le Suédois Mats Ek ou la Canadienne Marie Chouinard. Une valeur sûre, pour les connaisseurs comme pour les néophytes.
Pourquoi les billets USA-Paris sont-ils plus chers que les billets Paris-USA ?
Vous vous demandez pourquoi vos amis qui viennent en vacances aux USA se félicitent d’avoir payé leur Paris-New York 550 euros (soit environ 620 dollars), quand vous, depuis New York, peinez à dégoter un aller-retour pour Paris à moins de 800 dollars ?
En réalité, vous n’y pouvez pas grand chose. En moyenne, les prix des billets aller-retour sont significativement plus chers dans le sens USA-Paris-USA que dans le sens Paris-USA-Paris.
“Cet écart existe depuis longtemps. Depuis que nous avons commencé nos recherches, il y a quatre ans, il a toujours existé”, pointe Patrick Surry, directeur de la recherche chez Hopper, un site de comparaison de vols.
Prix moyen des vols A/R au départ de Paris ou New York. Graphique réalisé à partir des données de Hopper.
Actuellement, la différence varie pratiquement du simple au double pour un voyage en mai ou en juin prochain (590 $ d’un sens, contre 1093$ aux mêmes dates), elle est moins importante mais tout de même présente au coeur de l’été (969 $ contre 914 $ début août).
Bizarre, car le produit est le même, pensez-vous ? Tout cela nous renvoie à la manière dont sont fixés les prix des billets. “Les compagnies fixent les prix des billets A/R internationaux comme des unités indivisibles, et non pas comme la somme de deux vols individuels”, décrypte Patrick Surry – c’est d’ailleurs pour cela que les aller simples ne sont pas moins chers que les aller-retour.
Elles font cela car les deux clientèles des vols transatlantiques, aux USA et en France, ne sont pas du tout les mêmes, n’ont pas le même pouvoir d’achat ni la même sensibilité aux changements de prix.
Pour grossir le trait : les Américains sont prêts à payer plus cher pour aller en France que les Français pour aller aux USA. Les Américains ont aussi moins de flexibilité sur leurs dates (notamment car ils ont moins de vacances), sont moins sensibles aux évolutions de prix (cette lune de miel à Paris, ils la feront de toute façon), tandis que les entreprises américaines sont prêtes à débourser davantage pour les vols d’affaires. Résultat : pour remplir, les compagnies peuvent faire flamber les prix côté clients américains, tout en mettant la pédale douce côté clients français.
Mais si vous n’avez remarqué l’écart que récemment, c’est sans doute parce qu’il s’est creusé cette année. “C’est un gap inhabituel, affirme Jean Tripier, CEO de la start-up Flyr, qui produit des données prédictives sur le prix des billets. Ce qui est frappant, c’est à quel point les vols originaires de Paris sont bon marché en ce moment, même pour un départ dans les semaines qui viennent. Par exemple, je viens de trouver un A/R Paris-Chicago pour 672$ non-stop. De cela, on peut déduire que les compagnies aériennes ont du mal à remplir leurs sièges au départ de l’Europe, et par conséquent, se rattrapent en augmentant les prix des billets au départ des US -tout en maintenant des prix bas pour leurs clients européens. Cela dit beaucoup de chose sur l’écart de croissance entre ces deux marchés en ce moment.”
En attendant, certains expatriés usent de ruses de sioux pour contourner le système, en particulier s’ils voyagent fréquemment. Ils achètent par exemple un billet New York-Paris avec un retour dans plusieurs mois, et à l’intérieur de cette fenêtre, achètent des billets A/R Paris-New York, en profitant de tarifs plus avantageux. C’est la stratégie des “nested return tickets”. Une bonne solution pour ceux qui savent anticiper.
A/R Paris-New York, évolution sur un an. Source : Hopper.
A/R New York-Paris, évolution sur un an. Source : Hopper.
Ibeyi et Air au Outside Lands Festival de San Francisco
Outside Lands est l’un des festivals de musique les plus importants de la côte ouest, et chaque année les places s’arrachent. Elles viennent d’être ouvertes à la vente ce jeudi 7 avril.
Cet été encore, les plus grands noms de la musique se produiront à San Francisco du vendredi 5 au dimanche 7 aout. Cette année, aux côtés de Radiohead, Lionel Richie ou encore Lana Del Rey, on retrouve quelques beaux noms français.
Le groupe Air, qui a sorti son dernier album en 2012, a déjà un succès international, plus particulièrement aux États-Unis. Le groupe, originaire de Versailles, a réussi à créer un genre à part, et un univers particulier. Air se produira le samedi 6 aout.
Les deux sœurs franco-cubaines du groupe Ibeyi seront elles aussi présentes le samedi 6 aout. Les filles d’Anga Diaz, percussionniste qui jouait au sein du mythique groupe Buena Vista Social Club, ont hérité du talent de leur père.
À un peu plus de 20 ans, les deux jeunes femmes maitrisent l’art de la scène avec une grande maturité. Elles mêlent les rythmes modernes aux instruments traditionnels. Une combinaison qui promet de grands moments lors du festival.
Les billets sont déjà en vente sur le site officiel du festival.
Matinée portes-ouvertes à l'Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley
(Article Partenaire) L’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley vous invite en famille à une matinée de découverte de sa maternelle samedi 7 mai, à partir de 9:30 am sur son campus de Sunnyvale.
Ce jour-là, les enfants âgés de 2 à 4 ans auront l’occasion de découvrir l’école, de s’amuser, d’explorer et d’apprendre au travers d’ateliers ludiques et artistiques. Ceux-ci seront proposés en français et en anglais.
Des activités interactives et adaptées au développement cognitif et moteur de votre enfant vous permettront d’observer l’importance du jeu et des comptines dans les apprentissages langagiers. Des ateliers créatifs lui offriront également la possibilité de laisser libre cours à son imagination.
Cette matinée sera ponctuée par un goûter offert, et une recréation pendant laquelle les enfants pourront participer à des activités de plein air. Ils profiteront aussi de nos jeux extérieurs pour s’amuser, rire et se faire des nouveaux amis.
Cette demi-journée sera encadrée par une équipe franco-américaine d’enseignants de maternelle. Experts dans l’enseignement bilingue, leur travail au quotidien permet d’ancrer les apprentissages et la structure des langues dès le plus jeune âge.
De nombreuses études démontrent les avantages de l’acquisition d’une seconde langue en maternelle. L’Ecole observe également chez ses élèves que le développement des compétences langagières et cognitives s’accompagne d’une remarquable capacité d’analyse, d’un esprit critique accru et d’une ouverture au monde.
L’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley est homologuée par le ministère de l’Education nationale et accréditée par l’Association des écoles indépendantes de Californie (CAIS).
De la petite section au CM2, son programme bilingue associe la rigueur et l’exigence des programmes français aux qualités et aux approches novatrices du système californien.
L’Ecole Franco-Américaine de la Silicon Valley a hâte de vous accueillir avec votre enfant lors de cette matinée de jeux et d’activité le 7 mai de 9:30 à 11:30 !
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
A East Bay, un Français fait fleurir un business de fromages sans lait
Blouse blanche, bottes et charlotte sont de rigueur dans l’usine de Kite Hill, à Hayward. Ici, on pasteurise, on caille, on égoutte, on affine… « Les étapes classiques de la fabrication traditionnelle des fromages », commente Jean Prevot, directeur industriel de la start-up.
A un « détail » près : dans cette usine d’East Bay, pas une seule goutte de lait n’est utilisée. Même si les produits finis pourraient, à première vue, être confondus avec du cream cheese, du camembert, du yaourt et de la ricotta, ils sont garantis ‘dairy-free’ et fabriqués à partir d’un lait d’amandes – également produit par Kite Hill.
Dans l’une salle d’affinage, on goûte l’un de ces ‘fromage’ frais, rond, blanc, humide. Première surprise, il n’a presque pas d’odeur. Très crémeux en bouche mais consistant, sa texture surprend, à mi-chemin entre un chèvre frais et du tofu soyeux. Quant au goût, c’est l’inconnu ; on peut y trouver, parmi d’autres, des notes qui rappellent le tofu, justement, mais aussi la pâte à pain et la peau des amandes.
Aux manettes de cette usine de fromages new-age, un Français, Jean Prevot. Il a rejoint l’équipe de Kite Hill en 2012 pour assurer leur passage à l’échelle industrielle, alors qu’un partenariat se dessinait avec Whole Foods.
L’entreprise avait été fondée un an plus tôt par Patrick Brown, un biochimiste, Tal Ronnen, chef réputé de la scène vegan de Los Angeles qui travaille avec des stars (Oprah ou Ellen DeGeneres), et Monte Casino, chef et enseignant.
Ingénieur diplômé des Arts et métiers en 2001, Jean Prevot confesse : « J’ai toujours eu une attirance pour la nourriture, celle qu’on mange, bien sûr, en tant que consommateur, mais aussi en tant que produit industriel ». Au point de presque regretter « de ne pas avoir fait l’Agro ».
Son penchant l’amène à travailler pour Danone, puis Bongrain, en passant, avec sa femme et leurs jeunes enfants, de la France à la Hongrie en 2006, puis à la Californie en 2010 où il rejoint l’entreprise Laura Chenel’s, à Sonoma.
Le projet de Kite Hill le convainc : « à l’époque, (ce fromage végétalien) était un produit jamais fait au monde ! Et on me donnait carte blanche pour la création de l’entreprise, la responsabilité de démarrer un site de production et de lancer ces produits, à un moment où on commençait à parler de ces start- ups qui faisaient de la ‘nouvelle food’. » L’opportunité « était trop belle ». Et sur le plan personnel « le moment n’était pas encore venu de me poser ».
Il n’en aura d’ailleurs pas vraiment l’occasion. Une fois opérationnelle, l’usine créée par ses soins distribue les produits Kite Hill dans neuf magasins de la Baie, puis 30, puis à Los Angeles et Portland, avant un lancement national, en septembre 2014. « En 2015, on a lancé 16 références et ce n’est qu’une étape vers la suite de l’aventure ! »
Kite Hill compte aujourd’hui 55 employés, travaille « sur quatre prochains produits » et entend convaincre d’autres distributeurs du segment ‘naturel’.
Malgré l’enthousiasme, point de militantisme chez Jean Prevot. Sa famille, constate-t-il, a réduit progressivement la plupart des produits animaux, d’abord « pour des raisons sanitaires et de qualité », puis pour des raisons de santé.
Pourtant, Jean Prevot en est convaincu : « quels que soient les motifs, le développement de la ‘food tech’ (et celui des produits végétaliens) n’est pas une vague de surface, mais vraiment une lame de fond. »
Vos achats en France, livrés aux US et exonérés de droit de douane
(Article partenaire) Connaissez vous the Trade Facilitation and Trade Enforcement Act of 2015 , signé par le Président Barack Obama, le 24 février 2016 ?
Et pourtant, ce texte comprend un article particulièrement intéressant pour les Français vivant aux Etats-Unis et désireux d’acheter sur des sites français.
En effet, à compter du 10 mars, la valeur de la marchandise exonérée de droit de douane passe de 200 USD à 800 USD, soit plus de 700 euros de marchandises en franchise douanière.
Quand on ajoute à cette bonne nouvelle, un euros toujours aussi bas et une réexpédition compétitive de vos achats par le service Easy-Delivery, on se dit qu’il serait vraiment dommage de se priver. Comment ça marche? Il suffit de créer un compte sur Easy Delivery. Vous recevrez une adresse en France à entrer au moment de l’achat. Easy Delivery réceptionne le colis dans son entrepôt en France et le réexpédie à votre adresse aux Etats-Unis. Il est possible de le suivre en ligne, jusqu’à la livraison.
Bon shopping !