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Tiffany Cooper présente son Karl Lagerfeld à LA

Qui se cache derrière ces lunettes noires, ce costume rigide et ce catogan emblématique ? Au travers d’anecdotes et de dessins acidulés, la Parisienne Tiffany Cooper nous dresse un portrait décalé de Karl Lagerfeld, alias le Kaiser de la mode, dans son livre Karl’s secrets (ed. Marabout).
Avec le soutien de l’Alliance française de Los Angeles, l’auteure-illustratrice vient le promouvoir aux Etats-Unis et le dédicacera le mardi 5 avril, à 7 pm, à la DE RE gallery. Cette rencontre sera arrosée de champagne et de cocktails signés par le chef Michele La Porta (à consommer avec modération).
Une ascension vers les hautes sphères de la mode
Formée aux Arts décoratifs de Strasbourg, Tiffany Cooper a travaillé comme directrice des ventes de grandes maisons, dont Sonia Rykiel et Isabel Marant, avant de se lancer dans l’illustration.
Tout a commencé par la création de son blog “Le meilleur des mondes possibles” en 2011, où elle raconte ses déboires de chômeuse, avec beaucoup d’humour. Remarquée, elle édite un livre éponyme en 2013, suivi d’une deuxième intitulé “Tout va pour le mieux” en 2014.
Au fil des publications, elle devient l’une des illustratrices préférées du monde de la mode, et collabore avec Karl Lagerfeld en 2015. En découlent une exposition, une collection capsule et un court-métrage.
Cette rencontre a également donné lieu à son dernier ouvrage, où Tiffany Cooper dresse un portrait décalé du célèbre couturier et de son illustre matou, Choupette.

Les Petits Chanteurs de Strasbourg à New York et Boston

Les Petits Chanteurs de Strasbourg se produiront pour la première fois aux Etats-Unis du mardi 12 au dimanche 17 avril.
Créé en 2001 par le chef de choeur Philippe Utard et la Maitrise de l’Opéra national du Rhin, les Petits Chanteurs de Strasbourg accueillent des jeunes de 7 à 18 ans d’horizons différents, sans formation de solfège. Au fil des années, le choeur est devenu l’un des ensembles alsaciens les plus appréciés. Il s’es produit à plusieurs reprises à l’étranger pour représenter Strasbourg et la culture française en général, chantant notamment au Portugal, en Angleterre, en Suisse, en Espagne, en Russie ou en Italie.
L’année 2016 est particulière pour Strasbourg: la ville fête ses 55 ans du jumelage avec Boston, un partenariat qui a commencé par la nomination du Strasbourgeois Charles Münch à la direction de l’Orchestre Symphonique de Boston. Les jeunes chanteurs auront l’occasion de se produire le 14 avril à l’Eglise St Paul à Harvard Square, le dimanche 17 avril, la veille du marathon de la ville, à la First Church Boston en présence du maire de Strasbourg Roland Ries. Le voyage les emmènera également à New York, où il se produiront à la cathédrale Saint Patrick le lundi 12 avril.
 
 

Ibeyi au Fonda Theatre de Los Angeles

On ne s’en cache pas. A French Morning, on adore les soeurs-chanteuses d’Ibeyi. Si vous ne les connaissez pas, rendez-vous le lundi 18 avril au Fonda Theatre de Los Angeles. Elle se produit en première partie d’un autre duo, Rhye. Ibeyi effectue plusieurs concerts aux Etats-Unis au printemps, dans la foulée de leur participation au célèbre festival Coachella.
Lisa-Kaindé et Naomi Diaz chantent en anglais, en français et en yoruba, une langue parlée par les esclaves africains venus à Cuba au XVIIe siècle. D’ailleurs, « Ibeyi » signifie « jumeaux » en yoruba.
Leur père, Anga Diaz, un percussionniste cubain de renom, jouait au sein du mythique groupe Buena Vista Social Club. Un héritage musical et culturel que les deux sœurs sont bien décidées à prolonger. A un peu plus de 20 ans, elles surprennent par leur maturité sur scène. Mêlant rythmes modernes et instruments traditionnels, les deux artistes sont promises à un bel avenir.

Les surprenantes soeurs d'Ibeyi à Miami Beach

On ne s’en cache pas. A French Morning, on adore les soeurs-chanteuses d’Ibeyi. Si vous ne les connaissez pas, rendez-vous le 8 mai au North Beach Bandshell à Miami Beach pour une belle soirée musicale. Le duo effectue plusieurs concerts aux Etats-Unis au printemps, dans la foulée de sa participation au célèbre festival Coachella.
Lisa-Kaindé et Naomi Diaz chantent en anglais, en français et en yoruba, une langue parlée par les esclaves africains venus à Cuba au XVIIe siècle. D’ailleurs, « Ibeyi » signifie « jumeaux » en yoruba.
Leur père, Anga Diaz, un percussionniste cubain de renom, jouait au sein du mythique groupe Buena Vista Social Club. Un héritage musical et culturel que les deux sœurs sont bien décidées à prolonger. A un peu plus de 20 ans, elles surprennent par leur maturité sur scène. Mêlant rythmes modernes et instruments traditionnels, les deux artistes sont promises à un bel avenir.

5 bars insolites à New York

Face à la profusion de bars qu’offre New York, il est parfois difficile de faire son choix. Pour vous aider à trancher, voici notre sélection des bars les plus insolites.

5. Blind Barber

5 bars insolites New York

Difficile d’imaginer que derrière cette minuscule boutique de barbier se cache un bar à cocktails qui vous transportera à l’époque de la Prohibition. Après un passage (ou non) sur l’un des fauteuils rétro de Blind Barber, vous pousserez la porte de son arrière-boutique où vous découvrirez un bar carrelé de damier à l’atmosphère feutrée. Perché sur un tabouret ou adossé contre une banquette capitonnée, on y déguste un blackjack (Jack Daniels, Grand Marnier, mûres et citron) ou un Batman (Damrak Gin, St.Germain, Peychauds Bitters, citron et menthe), offert aux hommes fraichement rasés. Manhattan: 339 E 10th St · (212) 228-2123. Brooklyn: 524 Lorimer St · (718) 599-2435

4. Sycamore bar & flowershop
sycamore

“Chérie, je vais passer chez le fleuriste avant de rentrer ce soir!” En se dissimulant derrière une boutique de fleurs, ce bar de Flatbush a trouvé l’alibi parfait pour ces messieurs adeptes des after works entre amis. Pour accéder au bar, il suffit de traverser cette petite échoppe toute en pétales ouverte en journée. Vendeur de fleurs et de spiritueux, Sycamore bar & flowershop vous offrira alors une bière et un bouquet pour 10$. Si vous préférez les alcools forts, vous piocherez dans l’une des 75 bouteilles de bourbon et whisky qui se dressent derrière le barman. L’établissement dispose aussi d’une arrière-cour particulièrement agréable en été, qui se transforme en chalet de montagne en hiver. Chaque jour, un cuisinier local vient vous faire goûter ses spécialités. N’oubliez pas votre bouquet en repartant! 1118 Cortelyou Rd, Brooklyn – (347) 240-5850

3. Sunshine Laundromat

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Exceptés les flippers multicolores et le distributeur de sucreries/ tests de grossesse qui vous accueillent à l’entrée, cette laverie de Greenpoint où s’entassent les machines pleines de linge semble tout à fait banale. Et pourtant, derrière une porte trompe-l’oeil située au fond de l’établissement se cache un bar de geeks, accros aux jeux d’arcade, qui vous propulsera trente ans en arrière. Sagement alignées contre les murs de l’établissement, ces antiquités des années 90 vous feront vivre une seconde jeunesse le temps d’un lancé. Les Brooklynites du quartier débarquent en fin de journée pour boire une bière entre deux parties de flipper clignotant ou de jeux de société sous son toit vitré. Yelp indique que l’établissement est fermé mais il n’en est rien. 860 Manhattan Ave, Brooklyn – (718) 475-2055

2. The Dressing Room

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Installée sur Orchard St, The Dressing Room est une boutique de vêtements mêlant jeunes créateurs new-yorkais dénichés par la styliste et propriétaire Nikki Fontanella, des pièces vintage et du déjà-porté à des prix tout à fait raisonnables. Rien qui se sirote, nous direz-vous. Eh bien si! Le magasin dispose également d’un bar en bois qui sert les habitants du quartier jusque tard dans la soirée. Cette originalité, couplée à une ambiance détendue, en a fait une adresse incontournable de la nuit du Lower East Side. 75a Orchard St, New York – (212) 966-7330

1. Black Bear Brooklyn

black bear
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Il suffit de passer devant l’établissement et de s’arrêter un instant devant sa baie vitrée pour saisir son originalité: Black Bear Brooklyn est une salle d’entraînement pour les skateurs du quartier. Dans cette vitrine qui exposait autrefois des motos, l’établissement a installé une rampe de skateboard pour offrir à ses clients un spectacle tout en acrobaties. On vient ainsi boire un Old Fashioned en admirant les prouesses des sportifs sur roulettes (deux années de pratique au minimum sont requises) qui, eux, ne peuvent siroter leur bière qu’à la fin de leur performance. Joliment décoré de murs en briques, le bar dispose également d’une salle de concert. 70 N 6th St, Brooklyn – (917) 538-8399

Des batailles d'oreillers partout aux Etats-Unis le 2 avril

C’est l’heure de sortir votre plus bel oreiller. Pour la 7eme édition du Pillow Fight Day, des grandes batailles d’oreillers et autres pelochons auront lieu à travers le monde – dont plusieurs villes américaines- ce samedi 2 avril.
Au cas où cela ne serait pas clair, le principe est simple: aplatir votre oreiller sur la tête d’un parfait inconnu. Quelques règles de bienséance sont toutefois à observer: ne prenez pas un oreiller trop dur et ne visez pas des personnes sans oreiller ou avec une caméra.
Aux Etats-Unis, les villes participantes sont:

Une machine à tatouer au prochain Apéro des sciences à San Francisco

Que signifie inventer un nouvel outil aujourd’hui ? C’est la question que posera le prochain Apéro des sciences, le jeudi 31 mars dans les locaux de Parisoma.
Les invités de ce rendez-vous, organisé par le service pour la Science et la Technologie du Consulat de France à San Francisco, sont Pierre-Emmanuel Meunier et Johan da Silveira, deux artistes designers et inventeurs actuellement en résidence chez Autodesk. Ils ont invité Tatoué, première machine à tatouer automatisée, basée sur une technologie d’impression 3D. Ils raconteront le développement de leur projet lors d’une séance de questions-réponses, suivie d’un apéro vin/fromage.
Présentation en français.
 

Foot: prenez vos places pour la Copa America

Entre l’Euro et la Copa America, les footeux seront heureux en juin. Alors que l’Euro se jouera en France, la Copa se fêtera son siècle d’existence en tenant sa première édition en dehors d’Amérique latine. Et heureusement pour nous, ce sont les Etats-Unis qui l’accueilleront, du 3 au 26 juin.
Le Brésil, l’Argentine, la Colombie, le Mexique, les Etats-Unis et onze autres équipes participeront au tournoi. Certaines affiches sont alléchantes (USA vs Colombie, Mexique vs Uruguay ou encore Argentine vs Chili…). Les matches auront lieu dans dix villes différentes. L’Euro 2016 se tiendra, lui, du 10 juin au 10 juillet.
Le programme par ville
Santa Clara (Levi’s Stadium):

  • 3 juin: USA vs Colombie
  • 6 juin: Argentine vs Chili
  • 13 juin: Uruguay vs Jamaïque
  • 18 juin: quart de finale

Boston (Gillette Stadium) :

  • 10 juin: Chili vs Bolivie
  • 12 juin: Brésil vs Pérou
  • 18 juin: quart de finale

Chicago (Soldier Field):

  • 5 juin: Jamaïque vs Vénézuela
  • 7 juin: Etats-Unis vs Costa Rica
  • 10 juin: Argentine vs Panama
  • 22 juin: demi-finale

Houston (NRG Park):

  • 11 juin: Colombie vs Costa Rica
  • 13 juin: Mexique vs Vénézuela
  • 21 juin: demi-finale

New York / New Jersey (Metlife Stadium):

  • 12 juin: Equateur vs Haïti
  • 17 juin: quart de finale
  • 26 juin: finale

Orlando (Orlando Citrus Bowl):

  • 4 juin: Paraguay vs Costa Rica
  • 6 juin: Panama vs Bolivia
  • 8 juin: Brésil vs Haiti

Pasadena (Rose Bowl):

  • 4 juin: Brésil vs Equateur
  • 7 juin: Colombie vs Paraguay
  • 9 juin: Mexique vs Jamaïque

Philadelphie (Lincoln Financial Field):

  • 9 juin: Uruguay vs Vénézuela
  • 11 juin: Etats-Unis vs Paraguay
  • 14 juin: Chili vs Panama

Phoenix (University of Phoenix Stadium):

  • 5 juin: Mexique vs Uruguay
  • 8 juin: Equateur vs Pérou
  • 25 juin: match pour la troisième place

Seattle (Centruy Link Field):

  • 4 juin: Haïti vs Pérou
  • 14 juin: Argentine vs Bolivie
  • 16 juin: quart de finale

 

Attentats: "Beaucoup de choses ont déjà changé en France"

Revue de presse. « Les images [diffusées dans les médias] incarnent le cauchemar actuel des Européens : vous êtes au supermarché, sur le chemin du travail ou à la porte d’embarquement d’un aéroport – et soudain, cela prend fin» . Ecrivaine et chroniqueuse à Paris pour le New York Times, Pamela Druckerman tente, dans un article publié le 25 mars et intitulé “Je suis sick of this”, de sonder le traumatisme causé par les différents attentats qui ont meurtri la France et la Belgique ces derniers mois.
Un médécin-urgentiste parisien lui a expliqué qu’au moment des attaques du 13 novembre, nombre de ses collègues n’avaient jamais – ou très rarement – vu de blessures par balles. Selon le Global Burden of Disease Study, il y aurait huit fois moins d’homicides par armes à feu en France et en Belgique par rapport aux États-Unis, pour le même nombre d’habitants. “Juste après les attaques, il est facile de dire que tout semble différent, explique l’écrivaine. Les gens sont horrifiés, les parents gardent leurs enfants à la maison…”
Face à la menace, Américains et Français ont des réactions différentes, note-t-elle. « Les Français semblent particulièrement déterminés à ne pas trop changer. Par exemple, l’année dernière, alarmée par les journaux qui disaient que les écoles pourraient être la cible d’attaques futures, j’ai envoyé un e-mail au comité des parents de l’école de mes enfants. En raison de la menace, j’ai suggéré que nous nous réunissions pour discuter de la stratégie pour augmenter la sécurité. Quand j’ai remarqué que quasiment personne ne me répondait, je me suis demandée si j’avais eu une réaction exagérée typiquement américaine. Le directeur de l’école m’a alors dit qu’il ne pensait pas que des changements étaient nécessaires. Quelques mois plus tard, un groupe de parents s’est réuni pour discuter d’une autre crise : les élèves de CE1 n’avaient pas appris à conjuguer le verbe “être”. “
A travers des observations et des témoignages de personnes qu’elle cotoie, elle brosse toutefois le portrait d’un pays sur ses gardes. Elle-même l’est davantage. “Je fais constamment des calculs : cela vaut-il la peine de prendre le risque pour aller voir un film ? Devrais-je laisser mes enfants prendre le métro pour aller à leur entrainement de football ?”
La chroniqueuse n’accueille plus beaucoup de visiteurs. Une amie venue lui rendre visite de New York lui a dit que son voyage à Paris était un acte de solidarité. Et sa mère lui a demandé de quitter la France. “Les Français apprennent à vivre avec plus de sécurité. Des agents de sécurité fouillent maintenant les sacs à l’entrée des cinémas et des supermarchés. Les lycéens sont autorisés à fumer dans la cour d’école pour ne pas créer d’attroupement devant les portes.”
Elle conclut avec la une du journal du Parisien, qui titrait “Ce qu’il faut changer maintenant.“La vérité est que beaucoup de choses ont déjà changé pour tout le monde ici. ” 

Des Corses chez Obama

Au delà du symbole, c’était un honneur. Ça a fait le buzz en Corse!”  Paul Rognoni s’enthousiasme quand il parle de sa visite, jeudi, chez Barack Obama.
Fondateur de la petite société de production d’Ajaccio Mareterraniu (“Méditerranée” en corse), il était invité “par la Maison blanche” à la présentation de l’une de ses co-productions, “The Seventh Fire” , dans l’Indian Treaty Room. Cette salle, où plusieurs traités historiques ont été signés, se trouve au Eisenhower Executive Building, un bâtiment voisin de la Maison blanche qui abrite les bureaux de l’administration. Paul Rognoni faisait partie d’une délégation corse composée d’entrepreneurs et du president du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni. “Le président Obama vient souvent à ces projections. Mais ce soir-là, il revenait de sa visite en Argentine.”
Réalisé par Jack Pettibone Riccobono et co-produit par l’actrice Natalie Portman, le film documentaire “The Seventh Fire” raconte, à travers le parcours d’un trafiquant de drogue, la dérive d’une tribu indienne du Minnesota confronté à la violence des gangs. La projection a eu lieu en présence de plusieurs membres de l’administration Obama dont “la personne chargée de la question indienne, de représentants de la communauté indienne et des protagonistes du film” .
C’était intéressant de voir le côté très direct de la discussion. Les questions étaient très frontales. Cela n’arrive pas en France dans les cadres institutionnels. Un membre de l’administration a, par exemple, demandé: c’est bien beau ce film, mais qu’est-ce qu’on fait?” raconte le producteur.

C’est la première fois que la société de production fondée il y a quinze ans par Paul Rognoni, plutôt spécialisée dans les films musicaux, se lance dans un projet de co-production à l’international. Elle s’est retrouvée impliquée par l’intermédiaire d’un certain Benjamin Millepied, le fameux danseur et chorégraphe français et mari de Natalie Portman. “Nous avions produit un film sur la création de sa compagnie pour France 2, Dancing is living. Il m’a dit: ‘tu sais, je crois qu’il y a un film qui peut t’intéresser.’ J’ai trouvé l’histoire magnifique. Ça a eu beaucoup d’écho pour moi. Il ramène à ce que sont les Corses et comment, dans un territoire, une culture dominante peut étouffer une culture minoritaire. Même si rien n’est comparable entre la situation des Corses aujourd’hui et des Indiens d’Amérique, il y a des points de convergence forts et étonnants.
Le documentaire n’est pas encore sorti en France, mais continue d’être montré dans différents festivals européens (dont la Berlinale en 2015). Un distributeur a été trouvé pour les Etats-Unis. Après un bref passage à New York où il a participé, vendredi, à une reception avec l’Association des Corses des Etats-Unis à l’hôtel Pierre, Paul Rognoni doit maintenant se concentrer sur des projets plus musicaux. “Maintenant que l’administration Obama et que le président Simeoni ont vu Seventh Fire, on va le proposer au président Hollande“, plaisante-t-il. A bon entendeur.
 

Jour noir pour le steak-frites à New York: Cercle Rouge et Les Halles ferment

Deux adresses bien connues des amoureux de cuisine française ont fermé leurs portes: Les Halles sur Park Avenue South, où a officié le chef Anthony Bourdain, et Cercle Rouge, le coquet bistrot français de George Forgeois à Tribeca.
Pour ce dernier, le site local Tribeca Citizen a relevé dès le 16 mars que le NYC Marshal avait pris possession des lieux “probablement à cause de loyers en retard” , une procédure enclenchée par le landlord pour forcer un locataire à partir. Joint par French Morning, George Forgeois confirme avoir “deux mois et demi de loyer en retard. Mon landlord a préféré arrêter le temps que je trouve l’argent. Ca a été généré par le fait qu’il peut louer l’espace pour beaucoup plus d’argent, regrette George Forgeois, dont l’avocat “m’a conseillé de nettoyer les lieux.”  “Plusieurs restaurants ont fermé dans le quartier. C’est une hécatombe“, avance-t-il, observant que le One World Trade Center, le gratte-ciel qui a remplacé les tours jumelles, a drainé de nombreux touristes qui se rendaient à Tribeca. “La tour a eu l’effet inverse de ce qu’on espérait.
Pour le moment, George Forgeois ne veut pas se battre pour rouvrir Cercle Rouge et préfère se concentrer sur ses autres restaurants (le Singe vert, Bar Tabac et Jules Bistro) et d’autres projets. “Le momentum est cassé. Le cash flow est interrompu. Tous les restaurants ici sont en baisse. Ouvrir pour rouvrir, cela ne m’intéresse pas.
Pour les Halles, c’est un “problème de loyer” , selon un manager interrogé par le site Eater, qui a causé sa fermeture, jeudi. Cela faisait près de 25 ans que le restaurant était dans le quartier. Son adresse dans le Financial District reste ouverte.
 

Gad Elmaleh: "Les Etats-Unis, c'est une renaissance"

Le rendez-vous est pris pour 10:30 am dans le lounge du Greenwich Hotel, à Tribeca. Gad Elmaleh n’est pas la seule star présente dans la salle feutrée. L’acteur Matthew McConaughey a pris place à une table voisine. A côté, un rasta est engagé dans une négociation animée avec des gens en costards, sous le regard amusé du comique. Kev Adams, de passage à New York pour travailler sur le show qu’il prépare avec Gad Elmaleh, ne tardera pas à arriver avec son ordinateur. Et la mannequin française Constance Jablonski, visage d’Estée Lauder et de Victoria’s Secret, viendra lui claquer la bise pendant l’interview. Petit aperçu de la vie new-yorkaise de Gad Elmaleh.
La dernière fois que nous l’avions vu, c’était en juin 2015 avec près de 3.000 autres personnes, essentiellement françaises et francophones, au Beacon Theater, pour son dernier show en français aux Etats-Unis. Aujourd’hui, il a troqué les grandes scènes pour des comedy clubs intimistes, comme Joe’s Pub à New York, où il joue son show anglais “Oh My Gad” presque tous les soirs. Là, il a dû s’habituer à faire rire un public qui mange des burgers pendant qu’il enchaîne les blagues sur l’Amérique, les Français et les Marocains, et à jouer avec un micro dans les mains – “Le micro-casque ici, c’est pour les magiciens ou les ventriloques” , dit-il.
Si les performances affichent complet, c’est grâce à ses nombreux fans français et marocains, qui viennent en force chaque soir pour l’applaudir et voir comment il se débrouille dans une langue qui n’est pas la sienne. N’est-ce pas frustrant de voir aussi peu d’Américains ? “J’inclus ma fan base dans mon projet. Si je réussis à faire quelque chose pour les Américains, c’est grâce à mon public français, francophone, étranger. Je lui suis reconnaissant, répond-il. C’est grâce à lui que je remplis Joe’s Pub. Un comique américain pas connu ne pourrait pas faire la même chose.
En six mois, Gad Elmaleh n’a pas chômé pour se faire connaître. On l’a vu dans des talk shows (Late Night with Seth Meyers, The Daily Show…), passage obligé pour toute promo qui se respecte aux Etats-Unis, dans le New York Times, le Wall Street Journal, The New Yorker et même sur les panneaux publicitaires qui coiffent les taxis jaunes new-yorkais.
https://youtu.be/zzARGm7jeDk
Plus discrètement, il peaufine ses shows en faisant des “spots” d’une quinzaine de minutes dans les comedy clubs comme le Comedy Cellar, au milieu d’anonymes ou de stars de la discipline comme Louis CK ou Chris Rock. Là, il teste ses vannes devant un public 100% américain. “Je fais l’inverse de ce que fait un comique américain: alors qu’il travaille ses lignes dans les clubs pour en faire un show plus long, moi je teste mes vannes dans mon show long à Joe’s Pub avant de les faire dans les clubs” . Il l’admet volontiers: ses blagues ne sont pas toutes passées. “Dans les clubs, personne ne me connait. Quand les blagues marchent, ça marche fort. Sinon, c’est le silenceAu début, je traduisais en anglais les vannes très fortes de mon show français et ça ne marchait pas, sauf pour une ou deux. Je me suis gouré. Le stand up pur, c’est un truc d’artisan. Tu le fais tous les jours, tu retravailles tes textes. Ici, contrairement à la France, personne n’écrit son spectacle une fois pour toutes”.
Première partie de Jerry Seinfeld le 8 juin
Ce qui a changé aujourd’hui? Gad Elmaleh a recruté un professeur d’anglais qu’il voit “quasiment pour les jours” pour l’aider à bien placer les accents toniques et à rendre ses textes plus percutants. Il est aussi aidé dans l’écriture par le comique américain Harrison Greenbaum, qui assure ses premières parties, et par son “ami” et mentor Jerry Seinfeld. Ce dernier l’a invité à faire la première partie de son show le 8 juin au Beacon Theater, un beau coup du pub. “A New York, c’est simple, je ne fais que travailler. Je travaille en permanence sur le show. Je n’ai pas fini de le roder. C’est un travail constant.
Et il n’a pas finit de travailler. A partir d’août, il part en tournée à travers l’Amérique du nord. Il est attendu à Boston, Washington, Toronto, Chicago, Vancouver, Los Angeles et Oakland. En février, il promet d’apparaitre “dans une grande salle à New York” , sans dire laquelle. “Je suis fasciné par sa capacité de travail, glisse Kev Adams. Et ça vient de quelqu’un qui travaille énormément” .
Ce n’est pas l’inspiration qui manque. Entre le subway new-yorkais et Donald Trump, les sujets sont nombreux. “C’est une renaissance, une nouvelle vie, ajoute Gad Elmaleh à propos de sa reconversion américaine. Quand je vais au théâtre, je suis excité. Quand je sors de chez moi et que je marche vers le théâtre, je me revois il y a vingt ans au Trévise. J’y vais tout seul. Je n’ai pas de sécurité, d’assistant, de chauffeur. Il n’y a pas de grosse équipe technique. C’est moi et mes vannes, et je suis heureux.”
Propos recueillis par Emmanuel Saint-Martin et Alexis Buisson