La tradition de la chasse aux œufs n’épargne pas Miami. Plusieurs évènements sont organisés du vendredi 25 au dimanche 27 mars. French Morning vous en propose six à découvrir en famille.
6. Eggstreme Egg Hunt de Coral Gables
La ville de Coral Gables organise cinq chasses le dimanche 26 mars à 10am dans Jaycee Park, Phillips Park, Salvadore Park, Sunrise Harbor Park et au Youth Center où un hélicoptère lâchera les œufs. Une chasse spéciale pour les enfants de “0 à 3 ans” aura lieu dans l’enceinte de la salle de basket du Youth Center. Youth Center, 405 University Dr, Coral Gables.
5. Egg Safari au zoo
Les enfants de 12 ans et moins peuvent chasser les œufs à travers le zoo de Miami et poser en photo avec le lapin de Pâques, samedi et dimanche de 11am à 4pm. Entrée: 19,95$ (adulte) et 15,95$ plus taxes (enfant). Zoo, 12400 SW 152nd St., Miami.
4. Mega Egga Hunt à Jungle Island
L’évènement phare de Jungle Island se tient du vendredi 25 au dimanche 27 mars de 10:30am à 4pm. Au programme: chasses aux œufs, musique, châteaux gonflables… Entrée adulte 39,95$ et enfant 32,95$ plus taxes. Vous pouvez récupérer des coupons de reduction de 7$ chez Publix. Jungle Island, 1111 Parrot Jungle Trail, Miami.
3. Penguin Palooza au Seaquarium
Le Seaquarium propose “la plus grande parade de Pâques du Sud de la Floride” du vendredi 25 au dimanche 27 mars ainsi que des chasses aux œufs, des châteaux gonflables et toboggans disséminés sur place. Plusieurs défilés sont programmés dans la journée. Entrée: 44,99$ (adultes) et 34,99$ plus taxes (enfants). Bénéficiez de 6$ de réduction sur leur site avec le code SAVE6. Seaquarium, 4400 Rickenbacker Cswy., Miami.
2. Easter at Pinto’s Farm
Du vendredi 25 au dimanche 27 mars, la ferme Pinto vous attend le matin (11am-2pm) ou l’après-midi (2-5:30pm) pour des chasses aux œufs, tours de poneys et pédalos ainsi qu’un accès au petit zoo. Entrée: 13$ au lieu de 16$ sur leur site. Pinto’s Farm, 14890 SW 216th St., Miami.
1. Marshmallow Drop à Miami Shore
La ville de Miami Shore fête son vingtième lâché de marshmallows le samedi 26 mars à 9:30am précises sur le Recreation Fields (9825 Park Drive). Vous n’êtes pas censés les manger. Il faut les ramener un à un sous une grande tente pour obtenir un prix. Pour les enfants de 9 ans et moins.
Vous trouverez d’autres chasses dans les comtés de Broward et Palm Beach.
6 chasses aux œufs pour fêter Pâques à Miami
Cartier-Bresson s'expose à Houston
La Menil Collection de Houston célèbre le travail d’Henri Cartier-Bresson lors d’une exposition à découvrir jusqu’au dimanche 24 juillet.
Considéré comme le père de la photographie urbaine contemporaine, ce Français a parcouru le monde avec son appareil. D’abord dans les rues de Paris des années 30, puis au Mexique, en Espagne et en Afrique du Nord.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il parcourt l’Europe pour témoigner des ravages de la guerre à travers ses photographies et ses films. En 1947, il fonde, avec ses pairs, la célèbre agence Magnum pour promouvoir une nouvelle forme de photo-journalisme. Il continue ensuite son tour du monde à travers la Chine, Cuba ou encore l’Indonésie jusque dans les années 70.
Avec l’exposition, “Life Is Once, Forever : Henri Cartier-Bresson Photographs“, la Menil Collection montre cinquante photographies représentatives de la carrière et de la vision de ce maitre de l’instantané.
Une conférence sur les Canadiens francophones de Floride à Miami
A l’occasion du mois de la francophonie (mars), le Centre de la Francophonie de Floride et des Caraïbes organise une conférence sur l’histoire des migrations franco-canadiennes. Cela se passe le samedi 26 mars au restaurant Les Créateurs. Entrée gratuite.
Serge Dupuis, auteur de Plus peur de l’hiver que du Diable, viendra parler d’un siècle d’émigration francophone en Floride, de la colonisation agricole du XIXe siècle aux vagues d’émigration économique des années 1930, en passant bien entendu par l’avénement du tourisme de masse après la guerre et les “snowbirds”. L’ouvrage du Canadien, qui effectue actuellement un stage post-doctoral à l’Université de Laval, évoque aussi l’histoire des autres francophones du Sunshine State. La rencontre sera suivie d’un verre de l’amitié.
San Antonio accueille son deuxième Diner en Blanc
Le 1er avril, San Antonio sort la nappe blanche pour la 2ème année consécutive. Pour ce nouveau Diner en blanc, la San Antonio Parks Foundation ne cherche pas à garder le lieu secret, comme il est de coutume lors de ces flash mobs festifs inventés à Paris. Rendez-vous est donné à Travis Park à 6pm.
Venez avec votre panier de victuailles ou profitez de l’offre des divers food trucks qui seront sur place. Nul besoin de venir avec des tables et des chaises: tout sera en place à votre arrivée. La participation est gratuite et ouverte à tous. Seule condition pour pouvoir participer à ce diner en blanc: venir habillé en blanc de la tête au pied. Les pré-réservations sont ouvertes pour les groupes de quatre personnes et plus. Pour les flémards, il est possible de réserver votre panier pique-nique auprès de Nectar Wine Bar & Ale House.
Le directeur du BNP Paribas Open dans la tourmente
(MAJ le 22 mars après la démission de R. Moore) “Des vues regrettables” . BNP Paribas a réagi, lundi, aux propos controversés de Raymond Moore, directeur du BNP Paribas Tennis Open d’Indian Wells (Californie).
Dimanche, le Sud-Africain a tenu des déclarations jugées sexistes contre les joueuses de tennis lors d’un petit-déjeuner de presse sur le tournoi, dont la banque française est le sponsor principal, disant qu’elles “profitaient de la position des hommes” et que s’il était un “lady player“, “je m’agenouillerais tous les soirs pour remercier Dieu que Roger Federer et Rafa Nadal sont nés, car ils ont porté ce sport.“
“BNP Paribas ne partage pas les vues regrettables exprimées par Raymond Moore sur la WTA. Raymond Moore, CEO de l’Indian Wells Tennis Garden s’est déjà excusé auprès de tous les joueurs et de la WTA dans son ensemble, pour ces commentaires, a commenté la banque dans un communiqué envoyé à French Morning. BNP Paribas soutient tous les types de tennis, de l’amateur au professionnel, est dédiée à la diversité en tant qu’organisation, et est fière d’être le sponsor-titre des “WTA Finals” de Singapour, l’un des évènements de tennis féminin les plus prestigieux au monde.”
Quelques heures plus tard, Raymond Moore n’avait plus de travail: un communiqué de Larry Ellison, le milliardaire, propriétaire du tournoi, annonçait la démission du directeur. “Il y a près de 50 ans, Billie Jean King commençait sa campagne historique pour le traitement égal des joueuses de tennis, note Larry Ellison. Je suis fier de la tradition désormais établie depuis dix ans, à Indian Wells et tous les principaux tournois, de payer les mêmes prix aux femmes et aux hommes “
Les propos de Raymond Moore ont indigné les réseaux sociaux et plusieurs joueuses professionnelles comme Serena Williams. Quelques minutes après avoir reçu des mains de Moore le trophée pour la deuxième place de l’Open, elle a qualifié ses commentaires de “très, très, très inexacts“. “Je pense qu’il y a beaucoup de femmes dont le jeu est très enthousiasmant à regarder. Il y aussi beaucoup d’hommes qui sont enthousiasmants à voir aussi. Cela va dans les deux sens. Je pense que ces commentaires sont erronés et très, très, très inexacts (…) S’agenouiller, ce qui est déjà offensant, et remercier un homme n’est pas… Nous, les femmes, avons fait du chemin. Nous ne devrions pas avoir à nous agenouiller. ”
Plus tard dimanche, dans un communiqué, Raymond Moore est revenu sur la controverse. “Lors de mon petit-déjeuner avec la presse, j’ai fait des commentaires sur la WTA qui étaient d’extrêmement mauvais goût et erronés. Je suis vraiment désolé pour ces commentaires, et je m’excuse auprès des joueuses et de la WTA dans son ensemble. Nous avons eu aujourd’hui une finale qui reflète la force de ces joueuses, notamment Serena et Victoria (Azarenka, ndlr, qui a remporté le tournoi), et toute la WTA. Encore une fois, je suis vraiment désolé pour ces commentaires. ”
La banque française est le sponsor principal du tournoi depuis 2009. C’est l’un des 550 tournois de tennis que soutient BNP Paribas dans le monde. Jean-Yves Fillion, PDG de BNP Paribas Amérique du Nord déclarait en 2015 au Desert Sun que l’opération permettait à la banque d’accroître sa visibilité aux Etats-Unis. “Nous sommes très ambitieux aux Etats-Unis. Renforcer le nom et la marque est critique, et le tennis est un excellent medium pour faire cela.” Le sponsoring du tournoi californien court jusqu’en 2018.
François-Xavier Demaison fait ses débuts américains au FIAF
“Les vacances du Petit Nicolas”, “Tellement proches”, “Coluche, l’histoire d’un mec”: si vous avez vu ces films (et même si vous ne les avez pas vus), vous connaissez François-Xavier Demaison.
L’acteur fera ses débuts américains sur les planches du FIAF les 13 et 14 mai avec un “one man show” plein d’humour, où il donnera vie à une belle galerie de caricatures, de la Carcassonnaise au prof d’EPS du lycée. Ce n’est pas la première fois que l’humoriste met les pieds à New York. La ville est indirectement à l’origine de sa vocation d’acteur. Le 11-Septembre 2001, il est en effet en stage au sein du cabinet de consulting PricewaterhouseCoopers quand il assiste aux attentats. Il décide alors de changer de vie et de revenir à ses premiers amours: le théâtre. Un pari gagnant pour cet ancien du Cours Florent, qui enchaine les succès dans les grandes salles parisiennes et les collaborations avec des acteurs et réalisateurs de renom. Il décroche une nomination pour le césar du meilleur acteur en 2009 pour “Coluche, l’histoire d’un mec”.
Soirée "tour du monde des desserts" avec des chefs français
Et ne croyez pas que cela arrive souvent : cet évènement baptisé “Around The World in 80 Sweets” se tient une fois tout les cinq ans. Cette année, pour la première fois, il est organisé à New York. Attendez-vous à un déluge de desserts sucrés en tout genre : macarons, mousses, sorbets, choux, éclairs, gâteaux, cannelés, crèmes, tartelettes…
Plusieurs dizaines de chefs ou chocolatiers membres de l’association Relais Desserts viendront cuisiner pour l’occasion. Parmi eux : Pierre Hermé, grand-maître des macarons, ou Xavier Berger (Meilleur Cholocatier de France en 2010). François Payard, bien connu de Français de New York et aussi membre de Relais Dessert, sera présent.
En plus de cela, l’évènement accueillera des chefs new-yorkais invités, comme Marcus Samuelsson, Anita Lo, Geoffrey Zakarian ou Bill Telepan, qui proposeront aussi au public de goûter leurs créations sucrées.
Les bénéfices de la soirée seront reversés à l’association City Harvest.
Les programmes bilingues à la recherche de leur Bill Gates
Mark Zuckerberg a donné 100 millions de dollars pour revitaliser les écoles publiques défaillantes de Newark. Bill Gates 2 milliards depuis 2008 pour réformer le système scolaire américain. Qui sera le bienfaiteur des programmes bilingues français-anglais ?
La “philanthropie éducative” est un secteur très dynamique aux Etats-Unis. En 2014, les Américains ont donné plus de 54 milliards de dollars au secteur éducatif selon le rapport annuel Giving USA 2015 (voir ci-dessous). C’est le deuxième poste de dons après les causes religieuses. Une tradition solidement ancrée: les premières grandes fondations pour l’éducation remontent au début du XXème siècle avec la création notamment du Rosenwald Fund, qui a financé la création d’écoles pour la communauté afro-américaine dans le Sud.
Alors que le nombre de programmes français-anglais ne cesse de croitre dans les écoles publiques (de New York à Atlanta en passant par l’Utah et Houston), les militants du bilinguisme entendent bien obtenir leur part du gateau. Entre l’achat et le renouvellement de livres, la certification des enseignants et le recrutement d’assistants spécialisés, la gestion d’un programme bilingue coûte plus cher que les programmes monolingues classiques et “200 à 700 dollars de plus par élève que les approches alternatives pour les ELL (English language learners)“, selon Christine Rossell, spécialiste de l’éducation bilingue à Boston University. La France a signalé qu’il ne fallait pas s’en remettre à l’Etat pour un coup de pouce. En 2013, sur fond de coupes budgétaires, la ministre déléguée des Français de l’étranger de l’époque Hélène Conway-Mouret est venue à New York pour parler de la nécessité d’impliquer le secteur privé dans le développement des programmes. Aux Etats-Unis, cela se fait déjà par l’intermédiaire des PTA (parent teachers association). Ces clubs présents dans presque toutes les écoles publiques sollicitent souvent les parents pour financer les activités de l’établissement.
Une “priorité”
Aux services culturels de l’Ambassade de France, le dossier est désormais une “priorité” . La conseillère culturelle Bénédicte de Montlaur travaille à la mise en place d’un fonds dont les recettes seront ventilées entre différents établissements scolaires en fonction de leurs besoins. Le fonds a déjà été doté de 100.000 euros par le gouvernement, le reste viendra de donations privées. Une première allocation de bourses aura lieu d’ici l’été en guise de test. “Idéalement, il nous faudrait trois millions de dollars sur cinq ans pour que le fonds ait un effet optimal, explique Bénédicte de Montlaur. On espère que ce genre d’initiative permettra d’aider les écoles qui veulent ouvrir un programme bilingue à franchir le pas.”
Au niveau local aussi, des initiatives se mettent en place. A New York, épicentre de la “révolution bilingue”, l’attaché éducatif à l’Ambassade Fabrice Jaumont a lancé en 2013 une campagne de fundraising sur la plateforme de crowdfunding indiegogo pour recueillir des fonds. L’initiative a permis de recueillir un peu plus de 11.600 dollars (sur un objectif de 50.000). “On a créé un grand cercle d’amis, mais c’est un gros travail de promotion. Il faut avoir beaucoup de contacts et une stratégie agressive pour convaincre les gens. En l’occurence, le projet – soutenir les programmes bilingues – était trop large. Il faut faire des levées de fonds ciblées pour des iPads ou des tableaux interactifs par exemple, avec des objectifs mesurables et atteignables” , analyse-t-il.
Et les entreprises?
Pour le moment, sa quête auprès d’entreprises et de grands donateurs est restée infructueuse. Il a approché Vartan Gregorian, président de la Carnegie Corporation of New York et pape du philanthropisme new-yorkais, qui a envoyé des lettres à ses contacts. En vain. Côté entreprise, seul Natixis a mis la main à la poche et sorti 10.000 dollars, selon l’attaché, pour le programme de l’école publique PS 58 et celui de la middle school School for International Studies (SIS) à Brooklyn. “Au Crédit agricole, par exemple, il y a onze familles dont les enfants bénéficient d’un programme bilingue. Dans la communauté des start-upeurs aussi, il peut y avoir de l’intérêt. J’ai fait des présentations, mais je n’ai pas encore vraiment de résultats pour le moment, concède-t-il. On a besoin des entreprises. Le système public est déficitaire. Les fonds pour les écoles publiques sont coupés. C’est en faisant appel aux dons privés de la part d’entreprises, de grands donateurs et de fondations que ça marchera.”
En attendant les grandes entreprises, on peut compter sur des valeurs sûres: les parents et autres acteurs locaux. A Miami, l’association de parents FIPA lève chaque année autour de 30.000 dollars nets (données issues de ses rapports annuels) lors de ses galas, par exemple. On est loin des millions récoltés par le Lycée français de New York, mais les soirées de levées de fonds sont une source de financement majeure pour le gestionnaire des programmes français-anglais publics de la ville. A New York, M. Jaumont a lancé une campagne “Adopt a school” dans lequel les donateurs peuvent donner pour des missions précises (certification d’un enseignant, renouvellement de livres, suivi d’une classe…). Il encourage aussi les parents à se constituer en association 501(c)3 pour pouvoir organiser des fundraisers et accorder des exemptions fiscales. “Les parents sont le lien évident quand il s’agit de donner pour les enfants” , poursuit Fabrice Jaumont.
“Les langues ne sont pas ciblées par les philanthropes”
Ce n’est pas Rob Hansen qui dira le contraire. Ce papa de PS 58, membre du PTA et fundraiser professionnel, a recueilli 50.000 dollars pour la School of International Studies (SIS) lors d’une soirée de gala en décembre. Quelque 100.000 dollars de dons supplémentaires et 50.000 dollars en financements publics sont venus s’ajouter par la suite à cette coquette somme. “La levée de fonds commence toujours près de chez soi. On commence par notre réseau proche à travers un marché par exemple, ou une cocktail party à la maison. Il faut se demander quel réseau utiliser et surtout pourquoi un donateur se préoccuperait de la cause. Pour les langues, il y a certainement beaucoup d’arguments favorables. A l’heure actuelle, les langues ne sont pas ciblées par les philanthropes. Mais il y a un terreau fertile si l’on regarde toutes les études très sérieuses sur les bienfaits du bilinguisme et l’essor du mouvement de réforme du système éducatif.”
Fabrice Jaumont note que d’autres communautés sont confrontées au même questionnement. “Il y a des communautés très organisées. Les programmes japonais sont soutenus par la Japan Foundation, les Arabes par la Qatar Foundation International, les Italiens ont IACE (Italian American Committee on Education). Chez les Français, il y a FACE (French American Cultural Exchange). Et les Allemands veulent lever de l’argent auprès d’entreprises, énumère-t-il. Il faut s’organiser, il n’y a pas de recette magique.”
Catherine Barba, la gourou de la tech se mesure à New York
En 2015, la Française Catherine Barba est intervenue dans 200 conférences – “parfois trois par jour !”. A répondu à des dizaines d’interviews, rencontré des ministres, des grands patrons, des dirigeants de fonds d’investissements pour discuter avec eux de ses domaines de prédilection : le e-commerce, l’innovation, la place des femmes dans la tech.
“Du coup, tu as vite fait de te prendre pour un gourou. Venir à New York, c’est une belle leçon d’humilité”, lance la pétillante quadra Catherine Barba, qui a créé en France la start-up Cashstore, puis le cabinet de conseil Malinea, et écrit divers livres et rapports sur le e-commerce.
Catherine Barba a emménagé à Manhattan en septembre avec mari et fille, et recommence ici ce qu’elle faisait à Paris. Elle organise le jeudi 21 avril une conférence sur les femmes et l’innovation, le Win Forum New York – la version américaine d’un évènement qu’elle monte tous les ans depuis 2013 à Paris.
Au cours de cette édition new-yorkaise, vous pourrez entendre des speakers comme Rachel Weiss (VP Innovation chez L’Oréal US), Reshma Saujani (la fondatrice de Girls Who Code), Sree Sreenivasan (Chief Digital Officer au Metropolitan Museum), les fondateurs de la marque Rebecca Minkoff, des VP ou présidentes de fonds d’investissements, ou encore Laetitia Garriott de Cayeux (co-fondatrice d’ “Entrepreneurs for Hillary”).
Pendant cette matinée, on parlera du gender gap, de la nécessité de former davantage de filles à la technologie, de la vision que les investisseurs ont des femmes. Ou encore de la manière de changer le monde à son échelle, de développer sa confiance en soi, de créer des réseaux de solidarité entre femmes… Bref, de l’empowerment pour inviter les femmes à “think big”.
Il y aura aussi quelques petits trucs en plus : un photo-booth pour “pimper” son profil Linkedin, des fortune cookies avec des mantras pour prendre confiance en soi, des sessions de networking… Et un buffet très français.
Avec tout cela, Catherine Barba espère bien remplir les 487 places de la salle de conférence d’Axa. Les bénéfices seront reversés à Girls Who Code.
“C’est ouvert aux hommes et aux femmes, c’est pas un girl’s club”, précise Catherine Barba, qui espère prolonger l’évènement avec des rencontres et petits-déjeuners pendant l’année, et organiser sa conférence sur une journée complète en 2017.
Pour monter cette conférence, Catherine Barba a du prendre son baton de pellerin. “Je suis repartie de presque zéro ici. Alors qu’en France je peux parler à Emmanuel Macron ou Stéphane Richard en deux coups de fils, là on me dit : vous êtes qui ? J’ai l’impression de passer un entretien d’embauche à chaque fois”, explique Catherine Barba, qui a tout de même bien capitalisé sur son réseau français pour dégotter quelques beaux sponsors (Chandon, Marie-Claire, Bonpoint…).
En dehors du Win Forum, Catherine Barba continue d’investir dans des start-ups (elle a des parts dans Sojeans ou French Web), et de travailler comme consultante en e-commerce. Ces temps-ci, elle s’intéresse à la manière dont l’innovation dans le retail passe par le renouveau de la boutique physique. “Je suis un peu le judas du e-commerce”, dit-elle en riant. “Et c’est ici que ca se passe, parce que c’est un cliché de le dire, mais l’Amérique, c’est le pays de l’innovation.”
Rencontres, vins et bonnes conversations au prochain Speak Easy
Si vous en avez marre que le chauffeur de taxi vous demande de répéter quatre fois votre destination car il ne comprend pas votre accent à couper au couteau, on vous conseille de marquer le 28 mars dans votre calendrier.
C’est le jour de notre prochain Speak Easy, nos très populaires sessions de “speed-speaking” franco-américain.
Pour les nouveaux, un rappel du principe des soirées Speak Easy: la moitié des participants est de langue maternelle française, l’autre moitié« English native speakers ».
Chaque francophone discute pour 14 minutes avec un anglophone: les sept premières minutes de conversation se passent en anglais, les sept suivantes en français. Puis on change de partenaire. Au total, cinq sessions de quatorze minutes se succèdent.
Et tout ça en buvant et en mangeant (le prix du ticket inclut un cocktail et des hors d’oeuvre). Inscrivez-vous vite ici:
Albertine met en vente des livres numériques en français
Près de 28.000 titres français sont désormais disponibles sur le site de la librairie Albertine. Gallimard, Flammarion, Minuit ou Actes Sud: la librairie française lancée en septembre 2014 par les Services culturels de l’Ambassade de France à New York met en vente des ouvrages issus des collections de pas moins de 88 éditeurs.
En rendant ces livres accessibles sur l’ensemble du territoire américain, la librairie veut élargir la promotion et la diffusion des oeuvres littéraires françaises. Cette première sélection, qui devrait s’agrandir dans les mois qui viennent, comprend des classiques comme L’Etranger d’Albert Camus, des incontournables (Pour ne pas se perdre dans le quartier de Patrick Modiano ou le dernier Prix Goncourt Boussole de Matthias Enard), de la poésie (Les fleurs du mal de Charles Baudelaire), des essais (Surveiller et punir de Michel Foucault), de la bande-dessinée (Corto Maltese d’Hugo Pratt) ou encore de la littérature jeunesse.
Les soutiens d'Alain Juppé à New York s'organisent
A New York aussi, on se mobilise pour Alain Juppé. Alors que les candidatures pour les primaires chez les Républicains font florès, un groupe de Juppéistes convaincus, emmenés par la présidente du French Institute Alliance Française (FIAF) Marie-Monique Steckel, vient de se former.
Objectif: encourager les Français de la Grosse Pomme à voter pour l’ancien premier ministre à la primaire de novembre. Le groupe a tenu un premier rassemblement, jeudi, dans une townhouse chic de Midtown en présence d’une soixantaine de personnes, dont Antoine Treuille, ancien candidat à la législative et oncle d’une autre candidate à la primaire, Nathalie Kosciusko-Morizet.
“Je ne suis pas en train de fomenter un mouvement complexe avec de grandes réunions, explique Mme Steckel, présidente du comité dont Sophie Pradère, employée chez Google à New York, est la vice-présidente. Nous ferons deux ou trois réunions. Les membres du comité sont chargés de parler d’Alain Juppé au sein de leur réseau, de rappeler qu’il faut être inscrit au consulat afin de voter et qu’il ne faut pas disperser les votes.”
Marie-Monique Steckel a rencontré Alain Juppé “fin 1977” quand elle était chargée de la communication au sein du RPR nouvellement créé. “C’est un homme qui a des qualités d’analyse, qui structure admirablement ses pensées, doté d’une grande sagesse, commente cette fidèle. J’ai une grande admiration pour lui. Je pense qu’en France, on a besoin d’un réveil, de quelqu’un pour aller jusqu’au bout.”
Le premier tour du scrutin aura lieu le 20 novembre. Les Français établis hors de France devraient pouvoir voter par internet, bien que les modalités restent à préciser.
Alain Juppé était venu à New York en avril 2015 pour participer au lancement des Amis américains de la Cité du Vin aux Nations-Unies. Il en avait profité pour participer à deux discrets repas de fundraising et à une rencontre avec la communauté française.
Selon Marie-Monique Steckel, le candidat ne prévoit pas de se déplacer à New York avant les primaires et le comité n’organisera pas d’opération de levée de fonds. “La question n’est pas de trouver des fonds à New York, mais de voter utile, dit-elle. J’admire l’énergie et le dynamisme de Sarkozy. Comme beaucoup de Français, j’ai voté pour lui, explique Marie-Monique Steckel. Mais il faut une dynamique de rassemblement aujourd’hui.” Le comité veut également monter un événement autour des start-ups pour toucher les entrepreneurs locaux “car il y a nombre incroyable de start ups à New York, souligne Pierre Betelaud, diplômé de la Paris Business School et chargé des Jeunes au sein du comité. On veut comprendre ce qu’il se passe, pourquoi ils ont quitté la France… Est-ce à cause des impôts? On voudrait également faire un événement autour de l’économie” qui coïnciderait avec la sortie en mai de l’ouvrage de Juppé sur le sujet.