Le conseil municipal de White Plains a décidé de ne pas décider. Sommé fin janvier par un juge de trancher une fois pour toute le dossier sensible du futur campus de la FASNY à White Plains, le conseil municipal de la ville du Westchester a préféré ne pas se prononcer, lundi, renvoyant la balle dans le camp du juge.
“Nous quittons la salle du conseil pour aller à la salle du juge. Nous sommes confiants que nous avons respecté la loi à la lettre. Ce soir, c’est un report, pas un déni” , commente John Botti, un des soutiens de la FASNY présents à la sortie de la réunion du “common council”. C’est donc un juge qui décidera de l’issue de ce combat.”
Le bras-de-fer oppose depuis cinq ans la French American School of New York, qui veut construire un nouveau campus écologique sur les terres d’un club de golf désaffecté, à un groupe bien organisé de riverains inquiets des nuisances apportées par le projet dans le voisinage tranquille de Gedney Farms.
Mi-août, la FASNY a poursuivi le “common council” en justice après que le conseil ait mis le projet en péril au motif que la fermeture partielle d’une route par l’école allait accroitre de quelques secondes le temps d’intervention des pompiers dans le voisinage.
Le 21 janvier, le juge Lefkowitz a estimé que le conseil ne pouvait pas rejeter en bloc l’ensemble du projet du fait de cette fermeture partielle de route et lui a demandé de se prononcer à nouveau ce lundi 1er février. Une date qu’attendaient de pied ferme les opposants au projet de campus qui doit regrouper à l’horizon 2019 les trois sites actuels de l’école franco-américaine. La Gedney Association, qui regroupe les riverains frondeurs, avait multiplié les appels à la mobilisation ces derniers jours, demandant à ses membres de se rendre à la salle du conseil dès 6pm (la réunion n’avait lieu qu’à 7:30pm) pour faire valoir leur opposition.
Lors de la réunion, le maire démocrate de White Plains Tom Roach a souligné que le conseil n’avait pas changé d’avis depuis la décision négative d’août dernier, et que la fermeture partielle de la route, Hathaway Lane, était indissociable du reste du projet.
Les deux parties – Ville de White Plains et FASNY – ont rendez-vous le 11 février devant le juge Lefkowitz.
Futur campus de la FASNY à White Plains: le juge tranchera
Miami Beach s’habille en rosé
Amateurs de vin et de chic, préparez vos coupes. Le festival « la Nuit en Rosé » prendra place pour la deuxième fois à Miami Beach du vendredi 4 au dimanche 6 mars 2016. Les réservations sont ouvertes.
Comme l’année dernière, les convives auront le choix entre plusieurs formules en fonction de leurs envies et de leurs budgets. Dans tous les cas, les invités auront la possibilité de déguster, à volonté, une sélection de plus de 50 vins. Le tout se déroulera au bord de la piscine du Mondrian South Beach Hotel.
Un diner gastronomique est proposé le vendredi soir (quatre services pour 250$ par personne). Les bourses un peu plus légères pourront déguster leurs coupes devant un beau coucher de soleil le samedi soir pour 75$. Les amateurs de brunch, quant à eux, trouveront probablement leur bonheur le dimanche au prix de 85$.
Si vous êtes tentés, il ne vous reste plus qu’à revêtir vos plus beaux costumes. Dress code: blanc et/ou le rose.
La Nuit en rosé à New York, c'est même l'hiver
Rosé rime plus avec été qu’hiver, mais cela ne veut pas dire qu’il faut s’en priver en février. Les organisateurs des populaires “Nuit en rosé” feront sauter les bouchons vendredi 5 février et samedi 6 lors de l’édition hivernale du fameux festival de rosé.
Trois sessions de dégustations sont prévues lors de cet événement, qui prendra place dans un entrepôt à Chelsea (l’adresse exacte n’a pas été rendue publique): vendredi de 6-9pm, samedi midi-3pm et 6-9pm (cette session est déjà complète). Chaque ticket donne accès à la dégustation de rosés (qui comprend cinquante bouteilles tout de même), de la nourriture préparée par des chefs new-yorkais et une place autour d’une des tables communales dressées pour l’occasion. Le dress code: blanc et/ou rose.
5 étapes à suivre avant d’investir dans l’immobilier
(Article partenaire) Réaliser un investissement locatif n’est pas une décision à prendre à la légère. C’est un projet qui demande du temps et de la réflexion. Bien réalisé, c’est aussi la garantie d’un retour gagnant sur investissement. Voici cinq règles à suivre pour réussir votre projet:
5. Définissez votre objectif
C’est le critère indispensable à la réussite de votre investissement locatif. Souhaitez-vous acquérir un bien pour qu’il devienne un jour votre résidence principale ? Souhaitez-vous que vos enfants puissent l’occuper quand ils vivront en France pour leurs études ? Voulez-vous investir pour profiter d’avantages fiscaux ou pour bénéficier d’un revenu complémentaire lorsque vous serez à la retraite ? De votre objectif à long terme découlera l’ensemble de la stratégie à adopter pour trouver l’appartement à acheter qui convient à votre situation.
4. Entourez-vous de professionnels compétents
La première démarche à effectuer pour être certain de réussir votre investissement locatif en France est de vous entourer des meilleurs spécialistes. L’achat d’un appartement n’est pas une mince affaire et vous aurez besoin d’être accompagné et conseillé tout au long de votre projet. De plus, en vivant loin de la France, vous avez besoin de quelqu’un de confiance pour réaliser les visites et vous représenter auprès des agents immobiliers, des propriétaires vendeurs, des banques, de votre notaire et des artisans si vous souhaitez effectuer des travaux. C’est l’expertise de My Expat à votre service !
3. Elaborez votre projet immobilier
Vous avez pris la décision de réaliser un investissement locatif ? Il vous faut maintenant définir les bases de votre projet immobilier. Souhaitez-vous louer vide ou meublé ? Une petite surface pour des locataires au profil étudiant ou un appartement à rénover pour de la location corporate ? Connaissez-vous les avantages à devenir loueur en meublé non-professionnel ou à profiter du déficit foncier ? My Expat vous aide à définir le projet le mieux adapté pour vous en fonction de votre situation personnelle, fiscale et patrimoniale.
2. Evaluez votre capacité de financement
Dans le même temps, il est important que vous fassiez un point sur votre capacité d’emprunt immobilier. En tant qu’expatrié, votre contrat de travail est un critère important pour convaincre ou non une banque de vous prêter de l’argent. Gardez en tête que si vous êtes chef d’entreprise ou travailleur indépendant à l’étranger, il vous sera très difficile d’emprunter. Calculez ensuite rapidement votre ratio charges / rémunération nette. Si celui-ci ne dépasse pas 30 à 35%, vous pouvez être confiant. Réfléchissez également au montant de l’apport que vous êtes en mesure de constituer et à la durée sur laquelle vous souhaitez emprunter. Enfin, n’hésitez pas à faire le tour des banques et à faire jouer la concurrence !
1. Choisissez le lieu de votre investissement avec attention
Maintenant que vous avez un objectif clair en tête, que vous avez défini les contours de votre projet immobilier, que vous connaissez votre budget et que vous êtes bien accompagné, vous pouvez cibler les zones géographiques qui réunissent toutes les conditions. En France, Paris est une valeur sûre. Mais pour être efficace il vous faudra réduire les recherches en sélectionnant des arrondissements souhaités et en vous imposant des critères d’ordre pratique : proximité avec les transports en commun, avec les universités ou avec les centres d’affaires par exemple. Investir à Lyon peut aussi présenter de nombreux avantages grâce à un marché de l’immobilier solide et un fort développement. Avant d’acheter, sur place ou sur Internet, prenez le temps de bien vous renseigner sur le quartier, les aménagements prévus, les prix du marché immobilier, etc.
Vous avez respecté ces 5 étapes ? Félicitations, vous êtes prêt à investir !
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Le gouverneur du Kentucky veut moins d'étudiants en littérature française
Pour lutter contre la pénurie de main d’oeuvre dans son Etat, le gouverneur du Kentucky a la solution: inciter les universités publiques à former leurs étudiants à des “choses que les gens veulent” , comprenez plus d’ingénieurs et moins de spécialistes de littérature française.
“Il y aura plus d’incitations pour les ingénieurs électriques que les programmes de littérature française” le républicain Matt Bevin a-t-il dit à un groupe de journaliste, vendredi, selon l’agence de presse Associated Press. Le gouverneur détaillait son budget pour les deux ans qui viennent. “Tous les gens au monde qui veulent étudier la littérature française le peuvent, mais ils ne seront pas subventionnés par le contribuable.”
Selon l’AP, Bevin entend faire passer le système des “state colleges” du Kentucky dans un modèle basé sur la performance, où chaque établissement recevrait des subventions publiques en fonction des taux de réussite aux examens au sein de certains programmes.
Dans le Kentucky, qui manque de main d’oeuvre qualifiée depuis plusieurs années en raison de la crise économique de 2008 et de sa démographie, plusieurs voix se sont élevées pour accuser le gouverneur de vouloir forcer la main des étudiants en les obligeant à étudier certaines disciplines et pas d’autres.
Jeffrey Peters, professeur de littérature française à l’Université du Kentucky a signé une tribune dans le Lexington Herald Leader pour rappeler que Bevin a un diplôme d’études asiatiques qui “n’a pas fait de mal à sa carrière.” “En ces temps de globalisation rapide, les étudiants dans nos départements apprennent à devenir des citoyens complets, en étudiant à l’étranger ou en étudiant les grands penseurs et artistes du monde, anciens et modernes, occidentaux et orientaux” , écrit-il.
Christiane Taubira parmi ses fans à la NYU
Quand elle pénètre dans l’amphithéâtre Tishman de la New York University, c’est une standing ovation qui accueille l’ancienne Garde des sceaux française, deux jours tout juste après sa démission.
La conférence était prévue bien avant la démission fracassante, étape d’un voyage officiel qui aurait dû l’amener à Washington et New York. Christiane Taubira n’est plus ministre, mais la NYU a maintenu son invitation, “et payé pour les frais” tient à préciser l’université.
L’intitulé de la conférence -“la liberté et l’égalité pour tous”- est suffisamment vague pour autoriser un large tour d’horizon. Et rester soigneusement éloignée de la politique française, sous les yeux d’une bonne vingtaine de journalistes français venus pourtant pour cela.
Le public est principalement composé de Français de New York, au côté d’étudiants et d’enseignants de l’université. Conquis d’avance, ils sont enchantés par le discours de l’ex ministre, ponctué comme à son habitude de citations de poètes et écrivains. Baptiste, 20 ans, étudiant en économie à Columbia, est venu parce que« Christiane Taubira est une personnalité forte, elle a une carrière atypique, c’est toujours intéressant de voir ça surtout à New York ».
Thibaut, 22 ans, étudiant en droit, a lui décidé de venir à la conférence après l’annonce de la démission de Christiane Taubira: « on se devait d’y être. C’est une icône du gouvernement, qui a marqué l’histoire par ses réformes, je pense qu’elle porte un message très humain et inspirant”.
Au cœur de son intervention, on retrouve son éternel combat pour la fraternité des peuples : « on peut avoir une vie paisible en ignorant l’écrasement des autres » raille-t-elle. Elle n’évoquera sa démission qu’avec quelques allusions et termine par un sujet au cœur de la tourmente : les frontières, la crise migratoire européenne et la remise en question sous-jacente de l’espace Schengen.
Christiane Taubira se prête ensuite aux jeu des questions-réponses avec le public, durant lequel plusieurs Français l’interpellent sur son avenir politique notamment l’élection présidentielle de 2017. “Je continuerai à me créer des espaces d’expression publique et de combat” répond-elle. Quelques minutes plus tard, durant un point de presse qu’elle tient devant une vingtaine de journalistes agglutinés, les questions se font plus insistantes. Et les réponses moins aimables: “je ne répondrai pas à cette question parce qu’elle est nulle et non avenue”, répond-elle à une question directe sur son intention de se présenter à la primaire de 2017.
Une autre question sur sa fidélité à François Hollande a le don de l’énerver tout autant: “je soutiendrai le président de la République parce que lorsque notre pays est en difficulté comme il l’est, comme le monde l’est, nous avons besoin d’institutions fortes; et parce que le président de la République est une personne qui mérite de l’estime et pour qui j’ai de l’estime”, martèle-t-elle.
A Di Fara, la pizza vaut plus d'une heure d'attente
On nous avait parlé de Di Fara il y a deux ans lors d’une soirée arrosée. “C’est la meilleure pizzeria de New York. La meilleure” , nous avait lancé notre interlocuteur, un New-Yorkais pur jus. Dans une ville où l’on trouve la “meilleure pizza de New York” à tous les coins de rue, on serait tenté de mettre cette affirmation sur le compte du mojito de trop. Mais quand on arrive devant ce petit établissement sans prétention, au milieu des devantures en hébreu d’Avenue J à Brooklyn, on se dit qu’on aurait dû le prendre au sérieux.
Les portes de Di Fara Pizza sont tapissées des vignettes autocollantes de Yelp, Trip Advisor et de Zagat (tous les ans depuis 2011) et de plein d’autres sites qui louent son extraordinaire pizza.
A l’intérieur, Domenico DeMarco est occupé à enfourner les pizzas et faire la pâte. Cet octogénaire parfaitement coiffé, qui a ouvert cette pizzeria en 1965, est toujours fidèle au poste, même si les années l’ont ralenti. Il a été rejoint par trois de ses enfants, dont sa fille, Margaret, occupée à jongler avec les commandes et les boites à pizza. Dans l’entrée, une cliente semble un peu perdue. “Savez-vous s’il y a un restaurant ou une autre salle ici?” demande-t-elle en regardant trois pauvres tables contre les murs jaunes délavés. Non, c’est tout.
Dans une ville où les restaurateurs se plient en quatre par peur de voir le client aller chez le voisin, Di Fara est une anomalie. Ici, le client n’est pas roi. Le restaurant est fermé le lundi et le mardi, et ouvert de midi à 8pm les autres jours (1pm-8pm le dimanche). Le menu est limité et cher (5 dollars la tranche et 30 dollars la pizza entière). L’attente est longue. Très longue. Parfois plus de deux heures, selon le blog de Di Fara, qui comporte aussi quelques conseils pour réussir votre expédition au fin fond de Brooklyn.
Lors de notre visite un dimanche soir, il fallait attendre une bonne heure et demie pour se faire servir. “C’est le temps d’attente normal” , a rétorqué Margaret, la fille de Domenico DeMarco à un client qui avait laissé son cerveau en 2016. “Ca vaut le coup d’attendre” , lui a lancé un couple, qui avait décidé de prendre son mal en patience autour d’une petite table ronde.
Certains clients, comme nous, ont de la chance et récupèrent une pizza qui n’a pas été collectée par un pauvre inconscient. Quand on demande à Margaret le secret de la pizza de Di Fara, elle répond: “l’expérience, cela fait longtemps qu’on fait ça. Mais aussi les ingrédients. Certaines herbes viennent d’Israël et tous nos fromages sont importés directement d’Italie” .
La pizza justement, on serait tenté de lui trouver des défauts, mais elle est excellente. La croûte est épaisse et croustillante. Les tomates sont savoureuses, mais laissent la place au parmesan de s’exprimer. Et si vous oubliez que vous êtes dans un endroit spécial en regardant la déco un tantinet glauque, levez les yeux pour voir les articles et récompenses accrochés dans des cadres au-dessus des tables. Le New York Times par-ci, Zagat par-là, Bon Appétit Magazine à droite, Time Out à gauche. On aime celui de Zagat, qui liste la pizzeria dans la catégorie “extraordinaire“ . La bonne nouvelle: la pizza est tellement riche qu’elle vous comblera pour 24 heures. Après, il faudra revenir. Et attendre une heure et demie.
Metrograph, nouveau ciné indé et francophile du Lower East Side
Des cinémas indépendants à New York, il ne s’en ouvre pas tous les jours. Voilà une bonne raison de saluer l’arrivée de Metrograph, qui, à l’heure de Netflix et du cinéma à la demande, fait toujours le pari de la toile.
Mais de la toile de qualité : pas de blockbusters, mais des rétrospectives, des classiques, des films indépendants. Et dans le lot, de nombreux films français. Metrograph, qui ouvrira en mars ses deux salles dans le Lower East Side, accueillera aussi un restaurant, une petite librairie et un café.
La première semaine, à partir du 4 mars, sera consacrée aux films qui plongent le spectateur dans une expérience particulière. Au programme, “Vivre sa Vie” de Godard, “Taxi Driver”, de Scorcese ou encore “Variety” de Bettte Gordon.
“L’une des joies les plus essentielles du cinéma, c’est ce rituel : les lumières qui s’éteignent, le premier rayon sur l’écran, la fanfare familière des logos, le tout assis dans le noir dans une salle pleine d’inconnus qui attendent d’être transportés”, s’enthousiasme le cinéma dans son communiqué.
Du 9 au 17 mars, Métrograph proposera des soirées Jean Eustache, et diffusera l’inévitable “La Maman et la Putain”, film culte de la Nouvelle Vague, ainsi que “Mes petites amoureuses”, et “Les mauvaises fréquentations”.
En mars et en avril, Métrograph passera des classiques de l’histoire du cinéma : “Le temps de l’innocence” de Scorsese, “Barry Lindon”, de Kubrick, “Le sang d’un poète” de Cocteau, “Chelsea Girls” de Warhol, “Le diable probablement” de Bresson…
Le cinéma prévoit aussi de diffuser trois films de Frederick Wieseman entre le 25 mars et le 14 avril (“High School”, “Hospital”, “Titicut Follies”) : des documentaires formidables sur la société américaine, où le cinéaste s’est immergé dans un microcosme, façon sociologue.
Figurent aussi dans le programme de Metrograph une rétrospective Vincent Lindon (15-21 avril), avec “La Loi du Marché” (film pour lequel il a obtenu la palme du meilleur acteur à Cannes en 2015), “Le septième ciel” et “Les salauds” (en français, sous-titré en anglais).
Enfin, les cinéphiles pourront marquer dans leurs tablettes une semaine spéciale Fassbinder (29 avril – 5 mai), avec un documentaire de 2015 consacré au cinéaste (“Fassbinder – To Love Without Demands”), ainsi que des oeuvres qui l’ont influencé.
Le Los Angeles magique de Laure Prouvost au Fahrenheit
Après avoir exposé à New York et Londres à plusieurs reprises, Laure Prouvost présente sa première exposition solo à Los Angeles. “A way to leak, lick, leek” sera visible au Fahrenheit du dimanche 31 janvier au samedi 9 avril 2016, et inaugurée ce samedi 30 janvier, dès 7 pm.
Créée lors de sa résidence d’artiste au Fahrenheit au printemps dernier, cette exposition mêle vidéos, sculptures et installations. Elle est le résultat de ce que cette artiste originaire de Croix (Nord-Pas-de-Calais-Picardie) a trouvé dans Los Angeles: faune, flore, bruits, odeurs et la lumière si particulière de l’East side.
Dans ses oeuvres pleines d’humour et de poésie, Laure Prouvost joue avec les faits, les fictions, l’histoire de l’art et la technologie moderne. Au travers d’un flux d’images et de textes, cette exposition côtoie les limites de l’évasion fantastique et urbaine, abordant une approche approximative des principes de traduction.
L’une des pièces maîtresses est une vidéo réalisée à Downtown, qui immortalise l’improvisation d’une bande d’adolescents sur un son hip-hop spécialement composé par l’artiste WYNN (ci-dessus). Cette exposition est soutenue par l’Institut français.
Ingrid Betancourt et Diane von Fürstenberg, une amitié romanesque
Plus que l’histoire d’un roman, c’est celle d’une amitié qu’Ingrid Betancourt et Diane von Fürstenberg sont venues raconter, mercredi 27 janvier, à la libraire new-yorkaise McNally Jackson.
“Diane est comme une soeur spirituelle, dès que l’on s’est rencontrées on a su que l’on pensait de la même façon, que l’on avait les mêmes instincts.” C’est sur cette déclaration d’amitié à Diane von Fürstenberg qu’Ingrid Betancourt a ouvert la soirée consacrée au lancement de son roman en anglais The Blue Line (La ligne bleue en français). Un ouvrage que la créatrice de mode belgo-américaine a qualifié de “grand roman de la littérature d’Amérique latine” et qui, elle l’espère, sera adapté au cinéma.
“Force de survivante”
La connexion entre les deux femmes s’est établie dès la libération d’Ingrid Betancourt. “Quand je l’ai vue à la télévision, sa force de survivante m’a fait penser à ma mère qui a échappé aux camps de la mort. Je me suis dit qu’il fallait que je la rencontre, se souvient Diane von Fürstenberg. Le lendemain, une amie qui venait de retrouver Ingrid m’a appelée pour me demander d’aller voir sa fille, qui habitait à New York à l’époque, se souvient la créatrice. Quelques jours plus tard, j’ai vu sur la couverture d’un magazine qu’Ingrid portait l’une de mes robes, alors qu’elle ne me connaissait pas. Puis nous nous sommes rencontrées et dès ce jour nous sommes devenues très proches.” L’attention et le regard portés l’une à l’autre au cours de la soirée disent beaucoup de cette complicité.
Sorti en juin 2014 en France, La ligne bleue est roman d’aventure et d’amour qui se déroule dans une Argentine des années 70 à feu et à sang. L’ouvrage raconte l’histoire d’un couple de jeunes révolutionnaires faits prisonniers qui parviennent à s’échapper, et qui vont faire le choix lui de la vengeance, elle du pardon. A travers ce personnage féminin, c’est son propre processus de pardon que l’ancienne otage des FARC raconte. “Qu’importe ce qui nous arrive, même quand il s’agit de choses difficiles, on a toujours le choix dans notre façon de réagir : être la lumière ou rester coincé dans la colère.” Une déclaration qui ne va pas sans rappeler qu’Ingrid Betancourt a eu recours à la religion pour se reconstruire.
“La naissance du roman est aussi magique que la naissance de notre amitié”, sourit Ingrid Betancourt qui explique qu’après la libération, elle était à la plage quand une femme l’a reconnue et a commencé à lui raconter sa propre histoire. “Elle aussi avait été enlevée et torturée, c’était en Argentine sous la dictature de Perón. C’est ainsi qu’est né mon roman.”
Tout en finissant sa thèse de théologie à l’université d’Oxford, Ingrid Betancourt travaille à l’écriture d’un deuxième roman.
Après Vieira, un autre Français rejoint le New York City FC
Après Patrick Vieira recruté comme coach, le New York City FC s’offre les services d’un autre Français: le défenseur central Frédéric Brillant. Le club l’a annoncé, jeudi, dans un communiqué de presse. Le montant du transfert n’a pas été révélé.
Brillant évoluait jusqu’à présent au sein du club belge d’Ostende. A 30 ans, il a fait 79 apparitions au sein de la Première division belge ses trois dernières saisons, selon le club new-yorkais dirigé par Claudio Reyna. Au total, il est entré sur le terrain quelque 185 fois depuis 2005, si l’on compte ses apparitions avec ses anciens clubs (RE Bertrix, Beerschot AC).
Le New York City FC, qui compte déjà dans ses rangs quelques internationaux comme David Villa, Andrea Pirlo et Frank Lampard, espère au moins se qualifier pour les playoffs lors de la saison à venir, qui débutera le 6 mars. Une phase du championnat de la MLS qu’elle n’avait pas atteint la saison dernière, terminant 8eme de la conférence Est.
Caroline de Ville, l'entrepreneuse de l'allaitement à Houston
Quand Caroline de Ville a débarqué aux Etats-Unis, à Houston, au mois d’octobre 2014, pour sa première expatriation, elle reconnaît que « ça a été un peu le choc ! »
Alors enceinte de son deuxième enfant, cette femme médecin belge travaillant dans une maison médicale prés de Bruxelles jusqu’à son départ pour les Etats-Unis, mais aussi dans un planning familial et l’équivalent belge francophone des services de Protection maternelle et infantile français, a tout de suite été confrontée à système médical aux antipodes des structures de santé publique dans lesquelles elle avait travaillé jusque là. Même si « on en entend beaucoup parler, avant même le départ » et qu’« on s’était préparés », « j’ai été effarée par le coût total de mon accouchement » (y compris la part prise en charge par l’assurance), confie Caroline de Ville.
Par ailleurs, professionnellement, « les Etats-Unis étaient sur la liste noire des pays dans lesquels je ne voulais pas m’expatrier, car je savais que mes diplômes ne seraient pas reconnus et l’équivalence très difficile à obtenir », témoigne la doctoresse. Mais Caroline de Ville et son conjoint souhaitaient vivement avoir une expérience à l’étranger, et la seule proposition de travail sérieuse qu’on a faite à son mari travaillant dans la chimie était pour Houston. Et comme, à l’époque, déjà maman d’une petite fille de deux ans et enceinte du deuxième, tout en travaillant à temps plus que complet sur trois lieux, elle avait été arrêtée par son obstétricien, elle s’est dit que ce départ pour les Etats-Unis pourrait être l’occasion d’une pause bienvenue. « Je me suis aussi dit qu’au cours des cinq mois de grossesse qu’il me restait, je trouverais bien quelque chose », se souvient Caroline de Ville.
Au hasard des rencontres
Au fil de rencontres dans le cadre de Houston Accueil et dans son nouveau quartier, le médecin belge a eu l’idée de se reconvertir en consultante en allaitement. « C’est une voisine qui m’a parlé du diplôme validé par l’International Board of Lactation Consultants Examiners. Je me suis renseignée, et j’ai vu que je devrais m’inscrire une dizaine de jours après la date prévue pour mon accouchement, ce qui m’a permis de retirer plein d’informations utiles à l’allaitement de mon bébé. Ma première expérience d’allaitement, en Belgique, s’étant très mal passée du fait du manque de soutien à l’allaitement. »
Et là, nouveau choc culturel : « J’ai été impressionnée qu’on puisse tirer son lait dans les grands magasins, qu’il y ait des cours de préparation à l’allaitement et même des congrès de consultantes en allaitement. Même si mes consœurs américaines trouvent que l’allaitement doit encore être mieux reconnu, et qu’il est vrai qu’on doive souvent faire preuve de plus de discrétion pour allaiter qu’en Europe, la place réservée ici à l’allaitement est sans commune mesure avec le peu d’importance qu’on y accorde de l’autre côté de l’Atlantique, en Belgique en tout cas. »
Caroline de Ville n’a pas tout a fait eu de révélation, même si, a posteriori, elle s’est « rendu compte qu’elle avait dit des bêtises à certaines de ses anciennes patientes » en Belgique. Mais elle a trouvé sa nouvelle vocation. Et depuis qu’elle a officiellement lancé son activité à l’automne dernier, elle a déjà accompagné quatre jeunes mamans, deux francophones et deux anglophones.
Un investissement conséquent
Entre temps, la créatrice d’entreprise a aussi réalisé l’investissement que demandait une activité indépendante. « Je ne me rendais pas compte de l’énergie que ça prendrait » de mettre en place son offre tout en se faisant connaître par tous les moyens (réseautage tous azimuts, site web, réseaux sociaux, démarchage de professionnels de la médecine, participation aux rencontres des professionnels de l’allaitement…). Résultat : « parfois, je me sens plus entrepreneuse que consultante en allaitement ».
La consultante n’a néanmoins pas hésité à accepter de témoigner de son expérience dans le cadre du prochain Atelier Expat Pro « Réalisez votre projet de small business » organisé en anglais par Houston Expat Pro, ce vendredi 29 janvier dans les locaux de la Chambre de commerce Franco-Américaine de Houston. Tout en continuant de redoubler d’efforts pour développer son activité en lançant, la semaine dernière, les consultations par Skype. Car ça y est, un an et demi à peine après le départ, « mon travail à plein temps me manque ».