Pour ceux qui vivent dans une caverne, coupés du monde, petit rappel: la première Baguette Battle de French Morning a lieu ce jeudi 21 janvier au Sofitel et il reste des places. Lors de cette soirée, un jury de professionnels et de connaisseurs, ainsi que le public, éliront la meilleure baguette de New York parmi quinze boulangers sélectionnés par les lecteurs de French Morning.
Après avoir découvert sept des quinze concurrents la semaine dernière, voici les huit candidats restants. Ils apparaissent ici en ordre alphabétique:
Almondine Bakery
Cette boulangerie de DUMBO est la chouchoute du quartier, qui s’est mobilisé pour la soutenir après le passage de Sandy. Ici, tout est fait sur place. “Simple, frais et savoureux, telle est notre philosophie. Nous utilisons les meilleurs ingredients et nous ne faisons pas de raccourcis“, souligne la boulangerie, dirigée par Hervé Poussot. Site
Cannelle Patisserie
Cette boulangerie-pâtisserie du Queens est dirigée par deux Français, Jean-Claude Perennou et Jean-Philippe Rougié. Leurs pâtisseries ont été encensées par le New York Times, notamment le “red velvet cake”. Leur menu comprend aussi un Paris-Brest et d’autres petits délices. Lancée à Jackson Heights, Cannelle a ouvert ses portes à Long Island City l’an dernier, où elle vend des pains spéciaux au levain (Walnut Cranberry, Country, Olive) et au blé complet. Site
Choc-O-Pain
C’est l’unique représentant du New Jersey dans la compétition. La Française Clémence Danko a ouvert cette boulangerie en 2012 pour “combler un manque de bons croissants et pains à l’ouest de l’Hudson River“. A Choc-O-Pain, on se targue de respecter des méthodes de production traditionnelles et de veiller au choix des ingrédients. La petite entreprise dispose de deux points de vente, à Jersey City et Hoboken. Un troisième doit ouvrir, à Jersey City. En avril, Choc-O-Pain a reçu le Prix «Outstanding Alumni Award for Excellence in Bread Baking» de l’International Culinary Center. Site
Daniel Boulud
Derrière les pains de tout l’empire Boulud (restaurants et épiceries), il y a un Breton: François Brunet. Issu d’une longue lignée de boulangers, il a commencé comme apprenti chez Didier Chouet. Sa carrière l’a emmené en Australie, à Las Vegas (chez Joël Robuchon) avant de rejoindre Daniel Boulud en 2014. Le site Bloomberg a appelé son croissant-nutella le plus “beau et addictif” de New York. Site
La Boulangerie
Ouverte en 2011, la Boulangerie est la création d’un couple de Forest Hills (Queens) qui parie sur des produits classiques, “avec de bons ingrédients et produits de façon artisanale“. La baguette est produite en petite quantité. Page Facebook
Le Pain Quotidien
La chaîne belge s’est imposée dans le paysage boulanger new-yorkais avec ses pains, croissants et autres viennoiseries partagées autour de sa légendaire table communale. La baguette fait partie des multiples pains offerts par la marque – les flûtes valent aussi le détour – qui se targue de les fabriquer de manière “rustique“, “à l’européenne“. Site
L’Imprimerie
Cette boulangerie de Bushwick fait le bonheur des locaux tous les matins. Aux fourneaux: le barbu Gus Reckel, un Français qui produit tous ses pains et ses petits délices sucrés sur place, tous les jours. Il a même installe une ruche sur le toit de la boulangerie pour faire son propre miel (on est à Bushwick après tout). La boulangerie a ouvert en 2015 en lieu et place d’une ancienne imprimerie. Site ici
Runner and Stone
Runner and Stone a été fondé par le chef Chris Pizzulli et le boulanger Peter Endriss. Ce dernier a fait ses armes à Amy’s Bakery (un autre finaliste de Baguette Battle) et dans une boulangerie de la ville de son père en Allemagne. Il est ensuite passé par Per Se, L’Etoile du Berger à Paris et Hot Bread Kitchen à New York avant d’ouvrir Runner and Stone en 2012 dans le quartier de Gowanus en décembre 2012. Site
Meilleure baguette de New York: les finalistes (2/2)
Un aperçu du My French Film Festival sur TV5 Monde
Pendant tout le mois de janvier, la chaine francophone internationale TV5 Monde propose, via son service de cinéma sur demande, un aperçu du My French Film Festival. Ce festival en ligne propose tous les ans une sélection de films français pour les cinéphiles francophiles du monde entier – l’édition 2016 aura lieu du 18 janvier au 18 février.
Parmi les films retenus, on trouve “Un Peu, Beaucoup, Aveuglément” , le film de Clovis Cornillac qui raconte l’histoire d’amour improbable qui se noue entre deux voisins qu’un mur sépare. Le film a reçu le prix du public au festival Colcoa à Los Angeles et à In French With English Subtitles à New York.
Le reste de la sélection:
-“Caprice” d’Emmanuel Mouret
-“A Trois On Y Va” de Jérôme Bonnell
-“20 Ans D’Ecart” de David Moreau
-“Henri Henri” de Marc Talbot
– “Les Châteaux De Sable” d’Olivier Jahan
-“Un Français” de Diastème
Coeur de pirate revient enchanter LA, SF et New York
Si vous l’avez loupée à l’automne dernier, voilà une nouvelle occasion d’assister à un concert de Coeur de Pirate.
En tournée aux Etats-Unis, la chanteuse Coeur de pirate passera notamment par San Francisco, Los Angeles et New York à partir du mois de février et pendant le mois de mars.
Béatrice Martin, alias Coeur de pirate, est une jeune artiste québécoise dont la carrière décolle sur MySpace dès ses 19 ans.
Son premier album éponyme sorti en 2009 en France est certifié triple-platine, ainsi que platine au Canada et en Belgique.
En 2010, elle remporte une Victoire de la musique et, forte de son succès mondial, elle compose deux autres albums dont le dernier « Rose » est disponible depuis le mois d’août.
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David Serero, le Stakhanov du divertissement
Un sourire plein de dents blanches, un hug, quelques vannes bien senties. David Serero est en pleine forme en ce mercredi soir, quelques instants après être descendu de scène.
L’artiste inclassable – il est chanteur, producteur, acteur, metteur en scène – joue jusqu’au 21 janvier le rôle de Shylock dans un Marchand de Venise version séfarade qu’il a monté de A à Z, du casting à la mise en scène. Son adaptation de ce grand classique shakespearien mélange anachronismes (apparition de Jerry Springer, personnage en lunettes ray ban…) et chants judéo-espagnols. Autant de touches qui déconcerteraient les puristes, mais qui font “la marque de fabrique” du Français. “Je prends le classique et j’y ajoute une touche de champagne” .
David Serero aime jongler avec les étiquettes, et il l’assume. Crooner baryton auto-proclamé, charmeur naturel, serial blagueur et bête de scène infatigable, il a récemment sorti un clip où il chante la “Habanera” (“L’amour est un oiseau rebelle”) a cappella accompagné par un beat boxer dans les rues de New York. L’artiste, qui “travaille depuis le moment où j’ouvre l’oeil jusqu’à ce que je le ferme“, est sur tous les fronts. On l’a vu dans des pubs, des téléfilms, des pièces de théâtre, des comédies musicales et des séries. Récemment, il a joué un crooner italien dans “L’Echappée belle” avec Clothilde Courau et un espion iranien dans “Nous trois ou rien” avec Gérard Darmon et Zabou Breitman.
Il vient de sortir un album de ses propres chansons et doit figurer prochainement dans la série historique de Discovery “Blood Feuds”. “En une saison, je peux faire deux opéras, deux Shakespeare, une cinquantaine de concerts, écrire un livre… Je vais là où le travail me porte, lance-t-il. Si on te donne la même chose à manger tous les jours, tu deviens malade. C’est le problème des chanteurs d’opéra. Quand je chante du Broadway, je reviens à l’opéra avec plus de fraicheur. Et pour moi, chanter et être acteur, c’est le même métier: divertir“.
Elevé dans la banlieue de Paris, à Chelles, ce boulimique de scène a commencé par le piano. Envers et contre tous. Avec ses parents, “c’était la guerre, la guerre, la guerre. Pour eux, il fallait aller au boulot le matin et rapporter de l’argent. C’était dur, ça m’a motivé.”
La chanson est arrivée par “accident”. “Vraiment, par accident. J’ai chuté en roller, et j’avais une main dans le plâtre. J’ai commencé à chanter pour compenser. Je me suis lancé dans le jazz, le hard, rock, Broadway…On m’a dit que j’avais une voix pour l’opéra. Mais pour moi, être chanteur d’opéra, c’était peser 400 kilos, chanter en allemand…”
Curieusement, ça n’est ni plus ni moins que James Levine, directeur musical du Met, qu’il fera ses premiers pas dans l’opéra. Emu par Turandot de Puccini, qu’il avait vu la veille sur scène, il était revenu au Met pour demander “comment devenir chanteur d’opéra” quand il a croisé le légendaire chef d’orchestre:
Certains se souviendront peut-être de David Serero comme le Français qui a fait venir Jermaine Jackson, le frère ainé de Michael, en France. Ensemble, ils ont fait un clip, “les Feuilles mortes”, et monté une comédie musicale sur l’histoire de la famille Jackson, adapté du livre de Jermaine You are not alone. La pièce a été malmenée par la critique mais David Serero en garde “un souvenir extraordinaire“.
La presse a dit qu’ils s’étaient fâchés. “Pas du tout” répond l’artiste, qui affirme que la polémique a été montée en épingle par les journalistes après une annulation de date. Aujourd’hui, ils ne sont plus en contact “toutes les semaines“, mais Jermaine Jackson fait partie de son label, dit-il – David Serero a produit son album “I Wish You Love”. “J’ai aucun mal à le contacter mais je n’ai pas de raison de le faire“.
Aujourd’hui, l’infatigable artiste regorge de projets ecléctiques. Outre son Marchand de Venise revisité, il va jouer Nabucco et Othello au Center for Jewish History en avril et mai respectivement. Il veut également monter pour septembre une pièce de théatre sur Napoléon, qu’il admire, ainsi qu’une mini-série à mi-chemin entre “Sex and the City et Les Visiteurs“, où il jouerait un Napoléon débarquant à New York en 2016. David Serero n’est pas prêt de se laisser classer.
Pourquoi le dimanche est-il le premier jour de la semaine aux USA ?
C’est une petite différence qui peut faire perdre ses repères – ou agacer – en regardant un agenda.
Aux Etats-Unis, le premier jour de la semaine, sur les calendriers, est le dimanche. Tandis qu’en Europe, le lundi est considéré comme le premier jour – une conception fidèle à la “norme ISO 8601”, une nomenclature internationale de l’écriture des jours et des heures. Pourquoi cette différence ? C’est la question bête de la semaine.
Le dimanche a été longtemps considéré comme le premier jour de la semaine. Ce sont les Babyloniens, puis les Egyptiens, qui ont établi la semaine de sept jours, et ont ensuite déterminé que le premier jour de la semaine serait le “jour du soleil” ou “sun day” (étymologie de dimanche).
Ainsi, le deuxième jour est celui de la lune (moon day), le troisième celui de Mars (que l’on retrouve dans le nom “mardi”)… Cette conception a ensuite été transmise aux Romains, aux Germains et aux Anglo-saxons. Elle se retrouve dans certaines langues : en portugais, lundi se dit “segunda feira” (deuxième jour).
Autre explication, religieuse cette fois. Dans l’Ancien Testament, La Genèse raconte que Dieu a créé le monde en six jours, et qu’il se reposa le septième jour. Dans plusieurs textes de l’ancien testament, ce 7ème jour de repos béni, c’est le samedi. Ainsi, la nouvelle semaine commence le dimanche, tandis que le premier jour travaillé de la semaine est le lundi.
En revanche, dans toutes les langues et cultures slaves, le lundi a toujours été considéré comme le premier jour de la semaine. Et c’est cette conception qui a fini par l’emporter en Europe, sous l’effet des transformations sociales du XIXème siècle. L’avènement du salariat industriel, l’apparition du terme “week-end” et l’école pour tous ont contribué à structurer la semaine en deux temps : travail et repos. Le lundi est alors devenu le vrai premier jour de la semaine.
En revanche, “l’ancienne” conception, celle que les immigrés européens avaient amenée aux Etats-Unis à partir du XVIIIème siècle, a perduré de ce côté de l’Atlantique. Sur les calendriers, le dimanche est resté le jour numéro 1. Une explication possible : le concept de week-end et de dimanche chômé est moins marqué aux Etats-Unis qu’en Europe, alors que beaucoup de commerces sont ouverts ce jour là.
Il faudra donc vous habituer à ces calendriers. Tout comme vous vous êtes habitués à la date, écrite avec le mois en premier. Heureusement, beaucoup d’agendas électroniques permettent de sélectionner quel jour on souhaite voir en premier. Ouf, vous êtes sauvés.
Gagnez des places pour notre soirée Speak Easy à Los Angeles
Commencez l’année par une bonne action: aidez un(e) Américain(e) à améliorer son français.
Notre « speed speaking » franco-américain Speak Easy débarque pour sa première édition à Los Angeles, en partenariat avec l’Alliance Française, le jeudi 21 janvier à 6:30 pm. Un verre de vin et des hors d’œuvres seront servis.
Un groupe d’Américains désireux de progresser en français n’attend que vous. Nous faisons gagner cinq places à nos lecteurs francophones pour ce rendez-vous. Il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
Un petit rappel du principe des soirées Speak Easy: la moitié des participants est de langue maternelle française, l’autre moitié « English native speakers ».
Chaque francophone discute pour quatorze minutes avec un anglophone: les sept premières minutes de conversation se passent en anglais, les sept suivantes en français. Puis on change de partenaire. Au total, cinq sessions de quatorze minutes se succèdent.
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Aux Enfants de Bohème, des bises et de la blanquette
On passerait devant Les Enfants de Bohème sans s’en apercevoir, la faute aux échafaudages. “Plus qu’un mois”, grince Stefan Jonot, patron de ce nouveau bistrot français du Lower East Side, à New York.
Bistrot, et pas brasserie : Stefan Jonot y tient. Pas d’ambiance belle époque, pas d’affiches du Chat Noir ou de Toulouse Lautrec. On se croirait plutôt dans un de ces bistrots bobos qu’on trouve dans l’est parisien.
Le menu du jour est écrit sur l’ardoise, la carte des vins est bien fournie. Sur le mur, une fresque de Jeanne Verdoux, artiste française basée à New York, et son mari John. Les chaises en bois sont des reproductions de modèles design des années 50. En fond sonore, du jazz ou du funk.
Bref, l’ambiance est chaleureuse, et les habitués font la bise au patron avant de s’installer au comptoir.“C’est un endroit familial, où les gens reviennent, j’essaie de créer une vraie fidélité”, nous dit le patron.
Stefan Jonot, fils d’un fromager de l’île Saint-Louis et d’une gardienne d’école, ne vient pas à l’origine, du monde de la restauration. Photographe et réalisateur, il tourné plusieurs documentaires, en particulier sur des musiciens. “Je suis vu comme un ovni par les autres restaurateurs français”, affirme Stéfan Jonot, qui vit depuis 16 ans dans le Lower East Side, et qui est très actif dans la communauté.
Cela ne l’empêche pas de s’y connaître en cuisine. “Je ne suis pas le tolier sur sa chaise en train de donner des ordres. J’ai un chef en cuisine, mais c’est moi qui ai fait le menu, et je touche à tout. On fait un maximum de choses maison : toutes nos sauces, notre mousse de foie gras, nos terrines… Et je ne prends que des produits locaux, de saison.” Aux Enfants de Bohème, les huitres, c’est que les mois en “r”. Et pas de gazpacho en janvier.
Les plats (que nous n’avons pas goûtés) font dans le classique français. “On a du tartare, du petit-salé aux lentilles, du coq au vin, du magret de canard, des assortiments de charcuterie, de fromages… Ce week-end, on attaque la blanquette.” La carte fait aussi figurer un boeuf-carottes, et des moules.
Pour faire vivre le restaurant, Les Enfants de Bohème propose une série de rendez-vous : un “happy hour”, des “family supper” avec un menu fixe pour les enfants, des formules déjeuner pas chères, des concerts le dimanche soir, des DJ les vendredis et les samedis…
Pour ouvrir Les Enfants de Bohème, Stefan Jonot a repris le bail d’un “salon de coiffure chinois pourri”, qu’il a entièrement retapé et décoré. Il a utilisé pour cela l’argent qu’il avait récupéré suite à la vente, il y a quatre ans, de son précédent restaurant, Les Enfants Terribles, également dans ce quartier, mais qui s’était positionné sur un créneau brésiliano-africain. “Ca a duré dix ans, et puis à un moment, j’en ai eu marre, j’ai vendu. Mais ça marchait bien, c’était devenu le living room du quartier. Quand ça a fermé, les gens n’arrêtaient pas de me demander d’en ouvrir un autre.”
Pour les Enfants de Bohème, il a également trouvé quelques investisseurs, dont un acteur connu, Josh Lucas, un ami de longue date et qui passe souvent aux “Enfants”.
Quand il n’est pas au restaurant, Stefan Jonot continue de cultiver ses autres passions pour la vidéo et l’aménagement de l’espace public. Il s’investit dans Spontaneous Intervention, un organisme d’intervention urbaine et de “projets citoyens” créé avec sa femme Cathy Lang Ho, curatrice d’exposition et journaliste spécialisée en design et architecture.
Dans ce cadre, il va organiser des séances de visionage en plein air de la coupe d’Europe de foot sur Governor’s Island. Il l’avait déjà fait en 2014 pour la Coupe du Monde. “On avait ramené 30.000 personnes sur un mois”, se souvient-il. A voir s’il réussit à ramener autant de clients aux Enfants de Bohème.
Un dinosaure gigantesque s'invite à New York
Pas peu fier de sa nouvelle acquisition, le Musée d’Histoire Naturelle de New York nous emmène 100 millions d’années en arrière à la rencontre d’un dinosaure inédit, le plus grand de la collection. Et ce “petit” nouveau a de quoi faire frémir les autres résidents du musée.
Il n’a pas de nom, mais les paléontologues déclarent que le spécimen fait partie de la famille des Titanosauridae, les dinosaures les plus lourds ayant foulé le sol de la Terre. Ils estiment en effet sa taille d’origine à presque 40 mètres de long, pour environ 70 tonnes. A côté, le T-Rex fait pâle figure.
Rassurez-vous, la bébête n’était pas méchante. Il s’agissait d’un herbivore. Au musée d’Histoire Naturelle, qui l’a révélé jeudi lors d’une conférence de presse soigneusement mise en scène, aucune salle n’était assez grande pour accueillir le squelette dans son intégralité. Le géant est composé d’os moulés sur les originaux et reproduits en trois dimensions.
Il a été découvert en 2012 par un éleveur de Patagonie. L’équipe du musée paléontologique Egidio Feruglio a entamé les recherches avec une première surprise, la taille du fémur de l’animal équivalente à 2,5 mètres. Ce qui leur a permis de spéculer sur les proportions du géant. Durant 18 mois, l’équipe menée par José Luis Carballido et Diego Pol a entrepris la fouille du terrain pour finalement découvrir six jeunes spécimens morts sur trois périodes différentes probablement de faim ou de soif.
La réplique du dinosaure, vedette du musée, sera accessible au public dès le vendredi 15 janvier. Elle sera visible jusqu’en 2020.
Lancement de French Planète, une plateforme pour les expats
Rassembler des informations à destination des expats français, pays par pays, et fédérer une communauté : voilà la mission que s’est fixée le site French Planète, mis en ligne le 14 janvier.
Cette plateforme a été initiée par Jean-Pierre Bansard, président de l’Alliance Solidaire des Français de l’étranger. Homme d’affaires, patron d’un groupe hôtelier, Jean-Pierre Bransard est connu pour avoir racheté la marque de vélo-moteurs Solex. Il est membre de l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger), et basé à Paris.
“L’idée, c’est d’apporter un maximum d’informations pratiques. Et puis, chacun pourra mettre ses commentaires, ses recommandations, poster une annonce. Le site devrait permettre aux Français de l’étranger de dialoguer entre eux”, commente Jean-Pierre Bansard.
Concrètement, on trouve sur French Planète une série de “guide pays” compilant, pour chaque destination, des informations pratiques (démarches, visas, permis, banques, écoles francaises…). Vous pouvez par exemple consulter celui des Etats-Unis ici. Si vous êtes installé dans le pays depuis un moment, vous n’y apprendrez pas grand chose, mais les infos peuvent être utiles en prévision d’un départ ou les premiers mois suivant une installation.
Le site comprend aussi une carte des consulats, un répertoire, une section “petites annonces”, quelques interviews de Français qui vivent à l’étranger. S’il a été lancé avec l’argent de “donateurs”, Jean-Pierre Bansard espère ensuite le rendre rentable, “via la publicité”. Cinq personnes travaillent pour le site, à mi-temps.
Gala de la French Heritage Society à Palm Beach
C’est le rendez-vous de tout amoureux du patrimoine français. La French Heritage Society (FHS) organise son gala à Palm Beach le jeudi 18 février, au Club Colette. Les tickets sont en vente.
Cet organisme, qui assure la promotion du patrimoine tricolore aux Etats-Unis, a été fondé en 1982. Elle compte onze chapitres américains et un en France. L’argent récolté servira à financer des bourses pour soutenir des projets de préservation et de rénovation aux Etats-Unis et en France, ainsi que des programmes éducatifs. Aux Etats-Unis, elle a notamment financé une partie de la restauration de La Belle, un navire français qui faisait partie de la flotte de Louis XIV et qui est exposé à Austin, la venue aux Etats-Unis de l’Hermione en 2015, et les volets français de Monticello, la résidence de Thomas Jefferson.
"Mustang" et Charlotte Rampling nommés pour les Oscars
Charlotte Rampling n’avait jamais été nommée pour les Oscars. C’est désormais chose faite : l’actrice figure dans la short-list pour décrocher l’Oscar de la meilleure actrice dans un rôle principal, pour le film britannique “45 years”.
Charlotte Rampling aura pour concurrentes Saoirse Ronan (“Brooklyn”), Cate Blanchett (“Carol”), Brie Larson (“Room”), et Jennifer Lawrence (“Joy”).
“Mustang”, présenté par la France pour l’Oscar du film en langue étrangère, vient lui aussi d’être retenu en sélection finale. Le film ne se déroule pas en France – mais en Turquie, et tourné en turc. Sa réalisatrice, Deniz Gamze Ergüven, est Franco-Turque, formée à l’école de cinéma la Fémis, à Paris.
“Mustang”, sorti en France en juin 2015, a connu un vrai succès critique. Il raconte l’histoire de cinq soeurs orphelines qui se heurtent au poids des traditions turques. Il a remporté au Festival de Cannes un prix de la Quinzaine des Réalisateurs en 2015. Il était également nommé aux Golden Globes 2016 et a obtenu un prix aux European Film Awards en 2015.
C’est la 37ème fois qu’un film présenté par la France est retenu par l’Académie pour la catégorie du meilleur film en langue étrangère. La France n’a gagné cet Oscar qu’à neuf reprises : la dernière, c’était en 1992, avec “Indochine”. La dernière fois, en 2010, “Un Prophète” n’avait pas réussi à décrocher la statuette. “Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain” ou “Les Choristes” ont connu le même sort.
A noter que “Spectres of the Shoah”, sur le travail du réalisateur français Claude Lanzmann, est nommé dans la catégorie “meilleur court-métrage documentaire”.
La cérémonie des Oscars sera animée par Chris Rock le 28 février.