« Je préfère de beaucoup la notion d’origines à la notion de racines, parce que les racines, c’est pour les végétaux. » a dit l'écrivain franco-libanais, Amin Maalouf. Ce qu’il reste quand on s’arrache à un sol familier, ce n’est pas seulement un pays ou une langue. Ce sont des regards, des silences, les appels du dimanche et les bras qui ne s’ouvrent plus.
Dans cet épisode du podcast French Expat, Sandrine Marteau, installée en Caroline du Nord depuis quatre ans, revient sur ce que l’expatriation lui a coûté. Elle parle d’exil, au sens intime du terme. De cette distance qui n’est pas tant géographique qu’affective. Car si elle a embarqué sa famille vers une nouvelle vie, elle a laissé en France un père… et une porte close.
Avec une sincérité bouleversante, elle raconte les débuts, les doutes, les larmes et cette fracture qu’elle ne parvient pas à panser : l’interruption brutale du lien avec son père le jour où elle lui a annoncé leur départ. Un « ça sera sans moi » jeté au téléphone, suivi de quatre ans de silence.
Entre maternité, loyauté filiale, renoncements et résilience, Sandrine interroge sans le dire ce que c’est que « réussir » une expatriation. Et ce qu’on laisse derrière...