Washington, Los Angeles, Memphis, Portland aujourd'hui. Et demain, New York ou Chicago ? Ces villes ont vu ou verront peut-être débarquer les soldats de la Garde nationale, une force de réserve généralement mobilisée en cas de catastrophe naturelle ou de troubles majeurs à l’ordre public. Depuis le début de son second mandat, Donald Trump a fait de cette présence militaire un outil central de sa politique sécuritaire, affirmant vouloir enrayer la montée de la criminalité dans les grandes métropoles américaines.
Mais cette démonstration de force ne fait pas l’unanimité. De nombreux élus locaux et militants dénoncent une militarisation excessive des espaces urbains, en particulier dans les villes gouvernées par des démocrates. Pour eux, Donald Trump cherche à stigmatiser des cités cosmopolites et multiculturelles, en les présentant comme des zones de non-droit, alors que les chiffres de la criminalité ne justifient pas toujours une telle réponse.
Pour mieux comprendre les enjeux de cette stratégie, Alexis Buisson, correspondant de La Croix et de French Morning à New York, s’est entretenu avec Ariane Chebel d’Appollonia, politologue à l’université Rutgers (New Jersey). Spécialiste des...