Jérôme Bensimon, maître de la vinaigrette à New York

Jérôme Bensimon, maître de la vinaigrette à New York

Par FM / Le 15 février 2015 / Actualité

Depuis les confitures Bonne Maman, les yaourts Mamie Nova et le café Grand-Mère, on savait que l’aïeule francaise était un bon filon marketing.
La recette fait encore des émules aux Etats-Unis. Après les boissons Victoria’s Kitchen, lancées par un Français de Los Angeles en hommage à sa mamie de Paris, voilà donc les vinaigrettes Jacqueline & Jérôme.
C’est en avril dernier que Jérôme Bensimon –  le petit-fils de Jacqueline –  a créé à New York cette start-up qui vend des sauces salade à la française.
“Un week-end, j’étais dans les Hamptons, je faisais de la vinaigrette pour des amis américains, et ils m’ont dit: c’est super bon, pourquoi tu nous n’en mets pas dans des bouteilles pour en vendre ? Comme il n’existait pas de produit similaire, je me suis lancé”, explique Jérôme Bensimon, 46 ans, qui a basé sa petite société dans le New Jersey, où il embouteille ses sauces.
L’histoire nous dit que la recette originale s’inspire de celle de sa mamie Jacqueline, 94 ans, couturière à la retraite qui vit à Alfortville.
“Nos vinaigrettes sont sans colorants, sans sucres ajoutés, sans conservateurs. Et contrairement à la plupart des sauces, nous sommes vendus au rayon frais, et nous utilisons de l’huile d’olive première pression”, dit Jérôme Bensimon. Il rajoute à cela du sel, du poivre, du vinaigre, de la moutarde, éventuellement du citron et de l’ail “coupé à la main, on y tient”, et le tour est joué – les bouteilles (il en existe dix variétés) se conservent six mois au réfrigérateur.
“Cela n’a rien à voir avec les salad dressings industrielles que l’on trouve sur le marché américain, où il y a souvent du yaourt, du fromage, pleins d’additifs, et à la fin, des goûts pourris qui couvrent ceux des ingrédients de la salade. Notre cible, ce sont les gens qui font la vinaigrette eux-même.” 
Jérôme Bensimon, qui vit depuis dix ans à New York, avait le CV pour se lancer dans un tel business. Passé par un lycée hôtelier et une école de commerce, il a travaillé pendant 20 ans dans le domaine de la vente. Il a été directeur commercial pour la marque de produits de beauté Orlane, puis a occupé ce type de fonctions chez Revlon, à Paris et en Asie. A New York, il a repris des études au French Culinary Institute de New York, et travaillé comme consultant pour diverses entreprises, dont le site de vente de produits pour enfants Totsy – où il a fait la connaissance de Guillaume Gauthereau, son associé.
Pour lancer Jacqueline & Jérôme, Jérôme Bensimon a mis “toutes ses économies”. Au printemps dernier, au démarrage du projet, on pouvait le croiser sur le marché Smorgasburg, à Brooklyn, à un stand où il vendait aussi des pan bagnats. “J’ai arrêté au bout de deux mois, dès le moment où j’ai eu le feu fert de Whole Foods.”
Depuis, avec sa table pliante et ses petits verres en plastique, il part régulièrement à la rencontre des clients, pour leur faire goûter ses vinaigrettes au milieu des allées de ces supermarchés. Les retours positifs lui donnent le moral.
“Les gens adorent. On est maintenant dans 14 Whole Foods à New York et dans le New Jersey. On a vendu à peu près 10.000 bouteilles en six mois”, calcule Guillaume Gauthereau, qui aide Jérôme Bensimon à boucler sa première levée de fonds.
De l’argent qui devrait permettre à la petite start-up de développer les ventes en ligne et trouver quelques étagères supplémentaires dans d’autres supermarchés. “On a signé avec un distributeur. En avril-mai, on devrait être présents dans 150 supermarchés”, prédit Jérome Bensimon. Pas le genre à raconter des salades.

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