Patrick Timsit aux Etats-Unis: "On ne peut pas passer à côté de Trump"

Patrick Timsit aux Etats-Unis: "On ne peut pas passer à côté de Trump"

Par Sandra Cazenave / Le 26 janvier 2017 / Actualité

« J’ai un décalage horaire naturel« , lâche Patrick Timsit, de passage à Montréal. L’humoriste français multiplie les digressions lorsqu’il évoque cette ville du Québec où il passe quelques jours pour jouer son spectacle « On ne peut pas rire de tout ».
Entre deux anecdotes sur l’hôtel « colonie de vacances » où il séjourne et l’ascension fulgurante de Georges Marciano, qu’il vient de croiser, le comédien-humoriste véhicule une jovialité et un entrain communicatifs.
Après deux ans et demi de tournée en France et Belgique, il fait un dernier tour aux Etats-Unis pour présenter « On ne peut pas rire de tout », son spectacle co-écrit par François Halin et Bruno Gaccio, « de la grande époque des Guignols« . Ce stand-up sera joué en français à New York le vendredi 3 et samedi 4 février, à San Francisco le mercredi 8 février, et à Los Angeles les vendredi 10 et samedi 11 février. « Là, c’est juste pour le plaisir. Je vais jouer pour les Français expatriés, il y a un accueil particulier. »
« Donald Trump, un personnage inspirant »
Toujours corrosif, parfois grinçant, Patrick Timsit aime le comique de situation, les gaffes. Et pour lui, il n’y a pas de tabou qui tienne. Même s’il fera l’impasse sur certaines références franco-françaises pour ces représentations, il n’épargne personne et plaisante sur des thèmes aussi variés que les religions, les handicapés, les minorités. « Je prends le risque. On va voir si on peut rire de tout. » Il précise qu’il n’y a pas de moquerie, mais l’envie de rire ensemble, de divertir. « Je vais rentrer dans une sorte de canevas : si un sujet ne les anime pas, alors on change« , assure Patrick Timsit qui compare l’improvisation à « un dîner avec le public« .
Pour faire rire les expatriés aux éclats, il va tout de même adapter son spectacle. « En stand-up, je ne peux pas réciter le même texte d’une ville à l’autre. Je vais reprendre des extraits d’un sketch sur un homme qui arrive à New York et rejoint Los Angeles.«  Ainsi, il utilisera son humour caustique pour parler d’armes, de frontières, du système de santé. « L’actualité rejoint souvent mes spectacles, se rend-t-il compte, reconnaissant : cette fois, on ne peut pas passer à côté de Donald Trump, un personnage inspirant. »
Il n’est pas novice sur la scène américaine. Accompagné de son acolyte Thierry Lhermitte, il a joué « Inconnu à cette adresse » il y a quelques années, ainsi qu’un stand-up. Mais son attachement au continent américain dépasse la simple sphère professionnelle. « Je suis souvent à New York pour des raisons personnelles. Et mon fils vient d’être diplômé de USC (University of Southern California). »
De quoi lui donner envie de faire rire « in english »? « J’ai pensé à faire traduire mon show, avoue-t-il. Une amie s’amusait à transcrire les sketchs. Je pense que ça pourrait marcher, mais pas avec moi. Même si j’apprenais le texte par coeur, je ne pourrais pas communiquer avec le public« , se défend-t-il, admirant « le travail exceptionnel » accompli par Gad Elmaleh.
Du stand-up à la comédie, en passant par la lecture
D’ailleurs, les deux humoristes partagent leur coup de coeur pour les Etats-Unis. « New York -où il a un pied à terre-, c’est la ville américaine dans laquelle on pose pied, dans laquelle on ressent un melting-pot international, où il y a une solidarité extraordinaire« , déclare-t-il, considérant San Francisco comme « le sas avant d’arriver à Los Angeles« . « La dernière fois, j’avais pris le temps d’aller dans la Napa Valley« , se souvient-il, émerveillé. Quant à Los Angeles, où il clôturera sa mini-tournée US, elle représente « le rêve américain, avec son côté surdimensionné, urbain« .
A son retour en France, il sera encore en haut de l’affiche. « Je passerai du rire aux larmes avec un très joli projet, la lecture de l’oeuvre « Le livre de ma mère » d’Albert Cohen. » Et si vous n’en avez pas assez, vous pourrez le voir sur grand écran. Il est notamment au casting de « Dalida » où il interprète le patron de music-hall Bruno Coquatrix qui a repéré la diva –« j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer avec un faux ventre« . Quelque soit le registre, Patrick Timsit s’engage à nous faire sourire.

DERNIÈRES NEWS

French Morning

Rejoignez la communauté !

S’ABONNER À LA NEWSLETTER

CELA POURRAIT VOUS INTÉRESSER