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Vie d’Expat : Je m’offre des parenthèses enchantées

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le récit de Séverine qui s’offre des parenthèses enchantées dans la ville qu’elle a quittée.

« Nous sommes arrivés il y a un peu moins d’un an et je n’ai pas réussi à couper le cordon avec mon pays, ma ville, mes amis, ma famille. Je vis à Houston, dans une ville sans quartier ni piéton ni trottoir. Une ville de malls, de voitures et de barbecues. Je suis belge. J’aurais pu écrire la chanson d’Angèle « Quand le ciel gris et la pluie me manquent, je vais mieux quand j’te vois / Les villes sont belles mais moi je ne pense qu’à toi / Quand mon pays et ma ville me manquent, moi, je ne t’oublie pas. » Bruxelles, mon amour. 

Je pensais que ce serait plus simple, plus facile. Je n’avais pas bien évalué mon attachement. Je me croyais plus forte, plus indépendante. J’imaginais que la nouveauté suffirait, que le soleil m’enchanterait. C’est idiot, n’est-ce pas ? Je culpabilise. Quelle cruche ! Est-ce qu’on n’est pas censés être ouverts au monde, nous autres, expatriés ?

Mais vous avez sans doute plus d’expérience que moi. Vous êtes probablement de vieux routards. Vous avec fait Singap, Hong Kong. Vous êtes passés par Tokyo et SF. Alors la petite Belge et sa ville pluvieuse… Pas très glorieux, n’est-ce pas ?

J’ai dû m’inventer des prétextes pour revenir. Je n’assumais pas. J’ai gardé une activité à Bruxelles qui réclamait ma présence. Pas sûre que mon mari ait été dupe. Il me voyait bien dépérir, genre une fleur dans un bocal sans eau. Il m’a dit « Bien sûr. C’est important. On ne peut pas tout résoudre par Zoom. Vas-y ! Je m’occupe de tout. »

Je suis partie une semaine. Quel bonheur ! (La vraie expression, ce serait plutôt « Quel pied ! ») J’ai écrit au début de mon histoire « couper le cordon » et là, on peut vraiment parler de régression. J’ai fumé – sans avoir à me cacher – clope sur clope. J’ai bu comme un trou (pardon à vous, amateurs de grands vins) mais j’ai aussi beaucoup marché. J’ai dîné à pas d’heure. Et je ne parle pas d’une dînette entre copines ni d’un truc commandé chez l’Indien. Mais de vrais repas, où l’on refait le monde, où tout le monde n’est pas rentré chez soi à 21h30. 

Je ne sais pas si c’était une bonne idée. Je suis revenue encore plus déprimée. Mon shoot n’a pas dépassé la douane. Le manque s’est réveillé dès l’avion posé sur le tarmac. Résultat : je culpabilise encore plus. Mon mari a été sympa. Depuis que je lui ai parlé de ma régression, il s’est mis en tête de reproduire à la maison « l’ambiance Bruxelles », comme il l’appelle. Et il y arrive très bien. Mais je ne vais pas pouvoir résister bien longtemps à l’appel de ma bonne vieille ville pluvieuse…»

La réponse de French Morning

Apparemment, vous vous sentez contrainte dans votre nouvelle vie et pas tout à fait prête pour les grands changements qu’implique l’expatriation. Voyons tout d’abord ce que dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions sur la notion « d’emprisonnement ».

Qu’est-ce que se sentir « emprisonné » ?

Il est impossible de ressentir « l’emprisonnement » comme on ressentirait une émotion telle que la tristesse ou la colère. Dire “Je me sens emprisonné” est une façon de parler : je me sers d’une image pour tenter de décrire mon expérience aussi exactement que possible.

C’est une métaphore.

À quoi sert de se sentir « emprisonné » ?

Nous avons constamment recours à des images pour décrire notre expérience. Ce n’est pas un hasard, car les images, qui nous donnent un aperçu détaillé et profond de ce que nous vivons, nous permettent de saisir notre expérience dans des aspects et des nuances qu’il est utile de connaître. Une image, même sans émotion, nous donne une information sur notre expérience.

L’idée d’emprisonnement évoque la liberté perdue.

Mais il reste indispensable de cerner la ou les émotions qui font partie de l’expérience représentée par cette image. “Je suis emprisonné dans cette relation et j’ai peur d’en sortir” exprime un vécu différent de “Je vis cette relation comme une véritable prison, mais j’y trouve tellement d’avantages que je ne me résous pas à rompre”. Ces deux expériences sont totalement différentes en nature et conduiront à des actions différentes. »

Dans son livre extraordinaire sur le changement, Qu’est-ce qui nous fait vivre? Vincent Deary nous parle de la difficulté de « rester en place », difficulté exacerbée par la situation de l’expatrié.

qu-est-ce-qui-nous-fait-vivre

« Chaque jour, chacun de nous est le siège d’un dialogue entre confort et malaise. À chaque instant de chaque jour, notre Automatique travaille dur à nous garder dans les très étroits paramètres où la vie humaine est vivable et confortable. Il y a une myriade de microajustements en train de s’effectuer à ce moment précis dans votre métabolisme et votre comportement, pour que vous restiez le même, au même endroit. Le spécialiste des neurosciences Antonio Damasio appelle ces mécanismes intriqués la « machine homéostatique ». Il en va de même pour nos émotions : nous ajustons notre activité pour garder nos sentiments, comme la bouillie de Boucle d’or, juste à la bonne température. (…)

Rester le même est un processus constant et dynamique. Nous sommes dans un dialogue actif et constant avec le changement, toujours en transition, toujours entre « a été » et « va être », cherchant sans cesse à être bien avec nous-mêmes. Étant des systèmes complexes, il nous faut toujours un temps d’adaptation pour satisfaire les demandes de nos situations toujours changeantes, pour moduler l’état où nous nous trouvons à ce moment précis. Si vous êtes parfaitement installé, il vous faudra travailler pour le rester : la lumière va baisser, la température aussi, vous allez ressentir la faim, la fatigue ou l’ennui; vous devrez procéder à des ajustements pour rester à votre aise, et changer pour rester le même.

Il y a toujours une période d’adaptation, de résistance au changement qui vient. Et pas seulement à celui qui vient : dans nos anticipations, nos craintes et nos désirs, dans nos histoires sur ce que nous devrions être, nous créons un écart entre l’endroit où nous sommes et celui où nous voudrions être. Nous nous mettons mal à l’aise. Notre désir d’être ailleurs produit de l’excitation ou de la fatigue à la pensée de tout le travail qu’il nous reste à accomplir pour y arriver. Notre aversion pour notre état présent conduit à un repli sur soi, à une fermeture ; une sorte d’excitation – qui cette fois nourrit le désir de la fuir ou de la combattre. Jamais entièrement tranquilles, nous vivons dans un état constant de flux entre ici et là-bas, entre ce qui est et ce qui pourrait être, toujours perturbés et en cours d’adaptation, toujours dans un petit Acte II, toujours en plein rattrapage.»

? Retrouvons-nous dans 15 jours.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

Le guide Michelin récompense désormais les hôtels aux États-Unis

C’est une petite révolution qui s’invite dans le monde du voyage. Longtemps cantonnée aux restaurants, le guide Michelin, aux mains de Gwendall Poulennec, présentait début avril en France son premier palmarès des hôtels, tous distingués par des clés, avec comme objectif affiché : « devenir la première plateforme mondiale indépendante de réservation de restaurants et d’hôtels d’exception ».

Après l’annonce de la sélection de 190 hôtels en France, le guide vient tout juste de présenter sa liste d’hôtels américains récompensés de clés, avec en villes phares, Chicago, Atlanta, New-York, Washington DC, et les régions de Californie, du Colorado, et de la Floride, des destinations où le guide Michelin recommande également des restaurants.

124 hôtels distingués aux États-Unis

Choisis sur la base de séjours ou de visites anonymes, les hôtels consacrés d’une clé devaient répondre aux critères suivants : l’excellence du design intérieur et de l’architecture, la qualité et la cohérence du service, du confort et de la maintenance, l’équilibre entre le degré d’expérience proposé et le prix payé, ou encore la personnalité de l’établissement et son caractère authentique.

Au total, 124 établissements ont ainsi été récompensés sur le territoire américain, 11 hôtels recevant le graal des 3 clés (« un séjour extraordinaire »), 33 autres les 2 clés (« un séjour exceptionnel »), et 80 distingués d’1 clé (« un séjour singulier »).

Parmi les 3 clés, la Californie arrive en force avec 7 établissements primés. Incontournable, l’hôtel Post Ranch Inn, petite merveille du littoral de Big Sur, vient saluer les talents de l’architecte Mickey Muenning et du propriétaire Michael Freed. À Los Angeles, le Beverly Hills Hotel et l’Hotel Bel Air, deux adresses du groupe Dorchester Collection, décrochent les 3 clés. Les autres élus sont situés dans la Nappa Valley avec, en adresse phare, l’Auberge du Soleil et le SingleThread Inn, une auberge de 5 chambres seulement mais un restaurant gastronomique 3 étoiles au Michelin qui fait courir tous les Californiens.

Le Post Ranch Inn à Big Sur, un hôtel entre mer et nuages, récompensé de 3 clés par le guide Michelin. © Post Ranch Inn

Deux clés pour le Fouquet’s à Tribeca

4 autres hôtels sont également consacrés à New-York avec Casa Cipriani, Crosby Street Hotel et The Whitby Hotel (tous deux membres du groupe Firmdale Hotels) et Aman New York ouvert en 2022 sur la 5e avenue. Rare hôtel français du palmarès américain, le Barrière Fouquet’s décroche lui deux clés pour son hôtel de Tribeca designé par Martin Brudnizki.

Ailleurs à Washington DC, le Jefferson et le Rosewood Washington D.C remportent deux clés, 5 autres hôtels sont distingués d’une clé. À Miami, le Setai Miami Beach, le Faena Hotel Miami Beach, le Mayfair House Hotel & Garden, le Four Seasons Hotel at The Surf Club décrochent deux clés. Et à San Francisco, l’hôtel Drisco, pépite de 43 chambres et suites datée de 1903 dans le quartier de Pacific Heights glane une clé au guide Michelin.

Outre les 124 établissements auréolés de clés, le guide Michelin propose 701 autres établissements référencés. Des adresses dont une large partie figuraient dans la sélection de Tablet Hotels, l’agence de voyages online rachetée par Michelin en 2021.  

French Expat: Se réinventer à l’étranger en soloprenariat, avec Jeremy Kohlmann

Dans cet épisode spécial de French Expat, nous avons le plaisir d’accueillir Jeremy Kohlmann, fondateur de Kohlmann Publishing, une entreprise dédiée à accompagner les acteurs de la “creator economy” dans leur développement professionnel. Jeremy y partage sa propre transition vers l’entrepreneuriat dans le domaine du coaching en ligne. Il évoque les défis et les opportunités rencontrés dans la “creator economy” et les clés du succès pour les solopreneurs.

L’accompagnement des solopreneurs est au cœur de la mission de Kohlmann Publishing. Jeremy partage ses conseils pour développer une offre de services efficace et fidéliser sa clientèle dans un environnement concurrentiel. La création de contenu de qualité et un marketing efficace sont essentiels pour réussir dans la “creator economy” et Jeremy explique comment captiver son audience et maximiser sa visibilité en ligne. Il nous donne également des conseils sur la gestion du temps et des priorités, et nous parle de l’importance d’investir dans sa propre formation et dans son développement personnel.

Pour entendre son témoignage et tous ses conseils, écoutez notre épisode ci-dessous.

Cet épisode est soutenu par Kohlmann Publishing.
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French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Baromètre Expat Communication: Qu’apprend-on en expatriation ?

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« Le tour de l’expatriation », voilà ce qu’ambitionne de faire le Baromètre Expat Communication en 2024 pour fêter ses 10 ans.

Comme l’année passée, quatre enquêtes vous seront proposées tout au long de l’année pour permettre de mieux comprendre les préoccupations et les différentes phases de la vie en expatriation.

La deuxième enquête de l’année explore le thème des apprentissages en expatriation.

Avec l’expatriation, comment change notre regard sur notre pays d’origine ?

Et notre perception sur des sujets tels que la santé, l’éducation, le rapport au travail ?

Comment se forme-t-on ? Dans quels domaines ? Que transmet-on ?

Racontez-nous votre expérience.
Chaque trajectoire est unique. Nous vous remercions de prendre quelques minutes pour répondre à ce questionnaire. Votre retour est précieux pour mieux comprendre la question des apprentissages en expatriation en 2024.

Je participe

Les réponses sont anonymes; les résultats sont publiés et disponibles sur le site dans le mois suivant la fin de l’enquête.

Cette enquête est disponible jusqu’au 6 mai 2024.

Galeries à New York : 5 expositions à voir en mai

Maurizio Cattelan à la Galerie Gagosian

C’est dans la majestueuse galerie de Chelsea que « Sunday », l’exposition personnelle de Maurizio Cattelan, ouvre ses portes, ce mardi 30 avril. Cattelan est l’une des figures les plus provocatrices du monde de l’art, artiste profondément politique dont le travail explore des questions qui nous concernent tous. Le nouveau projet de l’artiste italien confronte, une fois de plus, les contradictions de la société et de la culture américaines, et du monde dans son ensemble. La pratique de Maurizio Cattelan est guidée par un esprit irrévérencieux et une volonté provocatrice de réexaminer les personnalités et les institutions culturelles, y compris le monde de l’art lui-même. Galerie Gagosian, West 21 st Street. Du mardi 30 avril au samedi 15 juin.

Maurizio Cattelan © Gaggossian
Maurizio Cattelan © Gaggossian

Yves Klein and the Tangible World

Cette exposition est consacrée, comme son nom l’indique, à l’engagement du corps dans l’œuvre de l’artiste français visionnaire. Organisée en collaboration avec la Fondation Yves Klein, l’impressionnante exposition, dans ce lieu magnifique, présente plus d’une vingtaine d’œuvres. Certaines n’ont pas été vues aux États-Unis depuis des décennies, dont une, à la connaissance des marchands, est unique parmi l’œuvre de Klein. L’exposition rassemble près de 30 exemples des Anthropométries (1960-1962) et Peintures de feu d’Yves Klein, ainsi que de la Sculpture tactile (Tactile Sculpture, conçue en 1957), sculpture-performance qui vaut vraiment le coup d’œil. Lévy Gorvy Dayan présentera également une performance de la Symphonie Monotone-Silence de Klein à l’église St. James de New York (billets ici), le mercredi 1er mai à 6:30pm. Lévy Gorvy Dayan, 19 East 64th Street. Du jeudi 11 avril au samedi 25 mai.

Yves Klein © Lévy Gorvy Dayan
Yves Klein © Lévy Gorvy Dayan

Parme Marin : Au nom de la mère

C’est à l’occasion de la fête des mères le 12 mai prochain, que l’artiste Parme Marin (dont on vous avait déjà parlé sur French Morning ) réalise sa première exposition personnelle. Elle nous présente 11 nouvelles œuvres dans une galerie de Chinatown, dans lesquelles elle utilise la peinture, le bois, le textile et même des cheveux pour remettre en question les notions de beaux-arts canoniques, la féminité et le corps. « Mon intention pour cette série est d’inspirer une conversation et une analyse réfléchie des mères qui se sentent coincées dans leur “rôle de mère” » précise l’artiste.
Ses références sont ludiques tout en étant érudites, combinaison de doux et de rugueux avec l’utilisation de cuir, de latex et de cordes, véhiculant l’idée de dualité, de contrainte, de pouvoir et de domination. Vernissage le mercredi 15 mai de 6pm à 8pm. Chinatown Soup, 16 Orchard St. Du mardi 7 mai au dimanche 19 mai.

© Parme Marin
© Parme Marin

Enchanted Reverie : Klee and Calder

Cette exposition inédite rassemble plus de quarante peintures, sculptures et œuvres sur papier provenant de collections publiques et privées internationales. « Enchanted Reverie » présente Paul Klee (1879-1940) et Alexander Calder (1898-1976) en dialogue, éclairant leur compréhension métaphysique commune des forces invisibles de l’univers. Les deux artistes ont développé de nouveaux modes de production artistique pour créer un langage visuel pour l’abstraction, l’espace et un réseau d’énergie et de formes en constante expansion. L’interaction souvent oubliée entre ces deux titans de l’art moderne se dévoile dans cette exposition et encourage les visiteurs à considérer leurs expressions superposées de ce que Klee décrit comme des « réalités latentes ». Di Donna Galleries, 744 Madison Avenue. Du vendredi 19 avril au samedi 8 juin, sur réservation ici.

Klee and Calder © Di Donna Galleries
Klee and Calder © Di Donna Galleries

 Niki de Saint Phalle au Salon 94

Cette deuxième exposition personnelle de l’artiste franco-américaine Niki de Saint Phalle va vous donner l’occasion de pénétrer dans ce très bel hotel particulier de l’Upper East Side entièrement rénové avec beaucoup de goût. Elle nous présente cinq œuvres de ses Tableaux Éclatés (Burst Paintings) de fin de carrière, série exposée pour la première fois dans sa rétrospective au Musée d’Art Moderne de Paris en 1993. Les dynamiques de ces œuvres sont des images vibrantes et mécanisées représentant des paysages sur lesquels des animaux et des natures mortes, ainsi que ses Nanas, sa marque de fabrique, dansent sur les plages, dans les déserts et les mers. La composition de chaque tableau est animée par une armature motorisée complexe activée par un capteur photo : lorsque l’œuvre reconnaît un spectateur, des moteurs internes déclenchent le mouvement des éléments disparates de l’œuvre ou éclairent la scène avec de brillantes ampoules électriques. Vernissage le mardi 30 avril de 6pm à 8pm. Salon 94, 3 E 89th Str. Jusqu’au samedi 22 juin.

Niki de Saint Phalle © Salon 94
Niki de Saint Phalle © Salon 94

Mathilde Collin (Front) : « Mon motto, c’est la transparence avec mon équipe »

« If I can make it here, I’ll make it anywhere », dit la chanson. Pour les entrepreneurs de la tech française, on pourrait renverser l’adage : si tu veux réussir, tu dois réussir ton implantation américaine. Nombreux sont les fondateurs de start-up qui viennent s’installer aux Etats-Unis. Comment réussir son transfert ? Dans notre série « Les patrons expats », nous interrogeons des entrepreneurs et entrepreneuses venus conquérir l’Amérique. Cette semaine : Mathilde Collin, co-fondatrice de Front.

Dans le monde des présidents d’entreprise, Mathilde Colin détonne. Cette jeune Française de 34 ans est la cofondatrice de Front, belle licorne californienne qui aide les entreprises à mieux gérer leur service clients (l’entreprise a été valorisée à plus de 1.7 milliard de dollars en 2022). Elle fonde Front avec Laurent Perrin un an après la fin de ses études, et arrive un peu par hasard aux États-Unis après avoir été sélectionnée par le célèbre accélérateur Y Combinator. Après 10 ans à la tête de l’entreprise, Mathilde Collin vient d’annoncer qu’elle passait le bâton à un nouveau CEO, restant présidente exécutive de Front. Elle partage avec nous quelques leçons tirées de sa belle aventure américaine.

1/ L’équipe, priorité numéro 1

Business angel rodée, avec plus de 100 investissements à son actif dans des startups souvent très jeunes, Mathilde Collin se fie essentiellement à un critère : l’équipe. « Je recherche un mix de drive, de volonté d’apprendre, d’humilité et de confiance en soi ».

Elle-même a beaucoup misé sur l’équipe chez Front. Dès son entrée chez Y Combinator, elle mise sur un seul bureau, « pour aller plus vite et créer une équipe plus soudée », et relocalise les quatre premiers employés français à San Francisco. Comme beaucoup d’autres entrepreneurs aux États-Unis, elle voit dans l’alliance entre le réalisme français et l’ambition américaine une recette à succès. Elle fait venir des ingénieurs de France. « Nous avons beaucoup capitalisé sur les visas E2 pour recruter des ingénieurs français, raconte-t-elle. Cela nous a permis de recruter les meilleurs talents français, et in fine c’était plus facile et moins cher que de recruter des ingénieurs américains ».

2/ Impliquer ses salariés

Dans la Silicon Valley, la concurrence pour les talents est féroce. Pour s’assurer la loyauté de ses recrues, Mathilde Collin crée une culture d’entreprise forte : « Le marché du travail très concurrentiel m’a obligée à créer un environnement de travail excellent, à placer la barre encore plus haut ».

Pour l’entrepreneuse, un bon environnement de travail se caractérise tout d’abord par la confiance entre les employés et leur employeur. « Mon motto, c’est la transparence. Toutes les présentations importantes de Front sont disponibles en ligne, et je partage toutes les présentations au board avec l’ensemble de l’équipe. Cela permet aux employés de se sentir vraiment partie prenante dans l’aventure. C’est d’autant plus important que les employés font un pari risqué sur une jeune entreprise. »

3/ Savoir s’entourer

Au-delà des employés, Mathilde Collin insiste sur l’importance de l’entourage personnel. À l’instar de l’ancienne COO de Meta Sheryl Sandberg, qui avait déclaré que sa meilleure décision professionnelle avait été d’épouser son mari, elle recommande de « s’entourer de gens qui croient en toi ». « Je suis arrivée a 24 ans, fille, française, ne venant pas de Google, de Stanford ou de Berkeley… J’ai la chance d’avoir un compagnon formidable qui m’a soutenue depuis le début et qui m’a donné confiance en moi ». Elle conseille également de ne pas hésiter à faire appel à des professionnels : coachs, psychologues. « Il faut ne pas se mentir à soi-même, être clair sur ce qu’on ne sait pas faire. Il faut apprendre à accepter ses faiblesses et ne pas avoir peur de l’échec. »

4/ Venir aux États-Unis pour accélérer la croissance

L’écosystème startup en France a beaucoup changé depuis dix ans, et est beaucoup plus favorable aujourd’hui que lors des débuts de Front. « Aucune entreprise n’a besoin d’aller aux États-Unis pour réussir, mais aller aux États-Unis peut accélérer la réussite », assure Mathilde Colin, grâce notamment à des ventes B2B plus faciles, et des investisseurs moins frileux.

« Les entreprises américaines sont plus ouvertes au changement, moins réticentes au risque, ce qui rend les ventes B2B plus faciles ». Pour l’entrepreneure, cela tient à la nature même du tissu économique américain. « Les entreprises du CAC40 en France sont peu ou prou les mêmes qu’il y a 30 ou 40 ans. À l’inverse, leurs équivalents américains sont d’anciennes startups qui ont connu une croissance fulgurante. Pas surprenant dans ce contexte que les grandes entreprises soient plus disposées à essayer de nouveaux produits, de nouveaux fournisseurs. »

Côté investisseurs, « les VC français demandent comment ton entreprise va croître dans les 5 à 10 ans – ils investissent dans ce qui marche. Les VC américains ont une approche différente – ils se demandent si ton entreprise a une chance de devenir énorme un jour. Ils prennent plus de risques ».

Alors, quand faut-il faire le grand bond au-dessus de l’océan Atlantique ? « Je conseille de ne pas trop attendre. Chaque trimestre que l’on passe en France rend plus difficile l’arrivée aux États-Unis : plus on tarde à venir, plus le coût de la relocalisation est élevé. Il y a plus d’employés à relocaliser par exemple. »

La fête de la Bretagne avec les voiliers de la Transat CIC à NY

Binious et cornemuses résonneront bientôt sur les quais du sud de Manhattan ! Le dimanche 12 mai, le Wavertree, un immense voilier du XIXe siècle, accueillera l’annuelle fête de la Bretagne, organisée par l’association BZH New York.

Cette année, l’événement est un peu particulier. « Normalement, la fête tombe le 19 mai. Nous l’avons un peu avancée pour correspondre à l’arrivée de la Transat CIC », indique Sophie Raubiet, présidente de BZH New York. Dimanche 28 avril, une trentaine d’IMOCA, des monocoques de 60 pieds (environ 18 mètres), sont partis de Lorient. Ils doivent atteindre les côtes américaines vers le 6 mai, avec une remise des prix lors de la fête de la Bretagne à New York.

Deux fois plus de participants cette année

Plus de 200 personnes, dont le maire Fabrice Loher, viennent également de Lorient pour l’occasion. Au total, 450 personnes sont attendues. « C’est un événement important. En général, la fête de la Bretagne, c’est 200 participants, pas plus », détaille la dirigeante de l’association. 

Occasion spéciale oblige, un groupe de sonneurs, les instruments de musique typiques de la Bretagne, fait également le déplacement. Et cerise sur le Kouign-amann, l’historien Christophe Cérino, de l’université de Lorient, animera une conférence sur l’histoire de l’Isère, voilier à moteur qui a transporté la Statue de la Liberté de la France jusqu’à New York. Il ouvrira d’ailleurs les festivités de 3pm à 5pm dans la cale du Wavertree. Ensuite, les invités se retrouveront sur le pont pour un cocktail breton à base de galettes saucisses, d’huîtres, de bières et de cidres et pourront danser sur de la musique bretonne jusqu’à 9pm.

Une association active toute l’année

L’événement est financé grâce aux billets (disponibles ici), vendus entre 30 et 45 dollars, et aux cotisations des quelque 180 membres actifs que comptent BZH New York. Comptez 40$ par an et par personne et 60$ pour une famille. Un prix qui n’a pas changé depuis la création de l’association en 2007. « Nous avons aussi de nombreux partenaires bretons, notamment dans l’alimentation, qui nous font des dons. Et pour nos projets les plus ambitieux, nous obtenons généralement des subventions de la Région Bretagne et de la France », explique Stephan Brenot, administrateur de BZH New York.

Pique-niques, sorties en voile, week-ends de ski, Chandeleur et repas de Noël… l’association organise environ un événement par mois. Un moyen de continuer à faire vivre la communauté bretonne, présente à New York depuis les années 1950. « Un jour, des gens des communes voisines de Gourin et Roudouallec (Morbihan) ont commencé à émigrer. Ça a créé un tel appel d’air qu’une agence Air France à ouvert là-bas ! Une réplique de la Statue de la Liberté de 2,90 mètres trône d’ailleurs à Gourin », raconte Laurent Corbel, vice-président de l’association bretonne. 

Certains de ces premiers immigrés bretons sont toujours vivants et habitent dans Queens. Parce qu’ils ne peuvent pas tous se déplacer, un repas est prévu après le 12 mai, dans leur quartier, en présence des musiciens bretons. Une manière de leur apporter un peu de cette Bretagne natale qu’ils chérissent toujours. 

Brèves new-yorkaises : Les coyotes sont dans la ville

? Le péage pour entrer dans Manhattan sous la 60e devrait entrer en service le 30 juin à minuit, rapporter 15 milliards de dollars et réduire la fréquentation de 100 000 voitures par jour dans la zone, les automobilistes utilisant les transports en commun plutôt que leur véhicule. 

64% des New-Yorkais y sont opposés. Par ailleurs, la MTA, bénéficiaire des revenus générés par les péages, anticipe une augmentation de la pollution dans certains districts, les véhicules opérant des détours pour éviter les péages. 

? Les législateurs de l’État ont approuvé une série de nouvelles règles qui donneront à certains locataires de la ville de New York davantage de droits pour rester dans leurs appartements et limiteront la possibilité pour les propriétaires d’augmenter le loyer de certains appartements. Les loyers ont augmenté de 20% cette année et de 50% depuis le Covid. 

⛈️ Les autorités de la ville de New York n’étaient pas préparées aux pluies torrentielles du 29 septembre dernier qui ont inondé les routes, les maisons et les écoles, selon un nouveau rapport du bureau du contrôleur de la ville, qui révèle que les mauvaises communications, le manque de personnel et les équipements hors service ont entravé la réponse de la ville : la New York City Housing Authority a envoyé des appels automatisés à 4:45pm, soit 9 heures après le début des inondations.

? Apparemment, il faut s’attendre à croiser des coyotes en faisant son jogging dans Central Park. Un coureur en a rencontré un (et l’a filmé) au niveau de la 72e rue. Pour les responsables du parc, les coyotes ne constituent pas une menace pour les promeneurs – il suffit simplement de rester à distance. 

? Sans grande surprise, la 5e avenue est cette année encore la rue la plus chère au monde pour y ouvrir un commerce, et plus spécifiquement entre la 49e et la 60e où le prix au m2 est d’environ 20 000$. Une boutique de 100m2 vous coûtera donc à la location 2 millions de dollars… par mois. 

? Après la patinoire, place à nouveau au pickleball sur le Wollman Rink de Central Park. Comme l’an dernier, 14 terrains seront ouverts de 8am à 9pm. Ouverture ce mercredi 1er mai.

? Les lignes de bus gratuites qui avaient été mises en place en septembre redeviennent payantes. « C’était un mauvais message que nous envoyions au moment où la MTA lance un programme de lutte contre la fraude » a commenté le CEO de la MTA. 

? Vous vous demandez comment identifier un dispensaire de cannabis légal ? Il doit proposer une étiquette sur sa vitrine présentant un code QR à scanner pour accéder au site du Bureau de gestion du cannabis.  

✈️ Quatre avions ont bien failli se percuter sur la piste de JFK, mercredi dernier. Et aussi : un vol Delta à destination de Los Angeles a dû retourner à l’aéroport du Queens peu après le décollage à cause du toboggan d’urgence qui s’est ouvert en plein vol. 

? Selon les prévisions météorologiques, l’été sera particulièrement chaud cette année à New York. 

? Un New-Yorkais est tué sur la route toutes les 36h.

?‍⚖️ La Cour d’appel de New York a annulé la condamnation de Harvey Weinstein pour crime sexuel après qu’un des juges a présenté les témoignages « non vérifiés » de trois femmes utilisés pour affaiblir l’accusé. Il sera rejugé. Harvey Weinstein, déjà condamné en Californie à 16 ans de prison, reste cependant derrière les barreaux. Il a été toutefois hospitalisé à l’hôpital Bellevue, a indiqué son avocat.

?️ Un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale âgé de 101 ans et originaire de New York a reçu la Légion d’honneur. 

? Mise en vente prochaine d’une guitare ayant appartenu à John Lennon. Son prix attendu est compris entre 600 000$ et 800 000$. 

? Dans le cadre de son budget 2025, la gouverneure Kathy Hochul a annoncé consacrer plus de 33 millions de dollars à la prise en charge des New-Yorkais atteints de maladie mentale et ayant des antécédents judiciaires. 

? 1/3 des New-Yorkaises n’est pas marié. C’est le taux le plus élevé de tous les États-Unis. Si vous êtes une femme et que vous espérez très fort vous marier, mettez toutes les chances de votre côté et installez-vous dans le Wyoming ou l’Idaho. 

? Vous adorez aller au cinéma en mangeant un kebab ? Bientôt, vous pourrez également boire un cocktail pendant la séance puisque, c’est officiel : la vente d’alcool fort sera bientôt autorisée dans les cinémas. 

? Le nouveau budget de la ville présenté par le maire confirme les coupes des crédits dédiés aux bibliothèques qui ne seront plus ouvertes le dimanche… Comme en France !

Ⓜ️ MTA s’apprête à lancer un programme test de publicités audio, avec des annonces dans les trains et les gares. Hâte d’entendre cela !

✈️ Coiffeuse, elle prend l’avion pour rejoindre le salon dans lequel elle travaille à Manhattan et économise 2 000$ par mois depuis qu’elle n’habite plus à New York. 

? Une loi contraignant les fournisseurs Internet à proposer aux New-Yorkais à faibles revenus un accès au haut débit pour 15$/mois en passe d’être votée. 

? Elle filme un mystérieux objet volant au-dessus de NYC. 

? Un Paris/New York en 20 minutes grâce au nouveau moteur inventé dans des usines chinoises. 

La location meublée à Paris, solution privilégiée des expatriés

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[Article sponsorisé] Que ce soit pour des études ou une mutation professionnelle, de plus en plus de personnes arrivent en France pour s’y installer. Les raisons peuvent être multiples et chaque profil sera différent. Même si l’attrait de la culture française, de son mode de vie et de son patrimoine ne cesse d’attirer nombre de visiteurs, le fait de trouver un logement à Paris en freine pourtant certains. Et c’est là qu’intervient la location meublée à Paris avec Paris Attitude dont les avantages sont considérables.

La location meublée à Paris : un choix pratique avant tout

La location meublée à Paris s’est rapidement imposée comme la solution la plus pratique et confortable en termes de logement. Option privilégiée des expatriés, elle permet de profiter d’un logement tout confort, entièrement équipé pour une durée plus ou moins longue.

Les avantages de la location meublée à Paris pour expatriés

La location meublée comporte de nombreux avantages :

  • Rapidité : profiter d’une location meublée, c’est avant tout gagner du temps et ne pas avoir à acheter ni transporter des meubles, de l’électroménager ou du matériel audiovisuel. Le logement est prêt à accueillir immédiatement le locataire. Il lui suffit de déposer ses affaires personnelles.
  • Pratique : une location meublée inclut souvent une cuisine équipée permettant de préparer des plats chez soi. Ce qui représente une réelle économie et évite de devoir sortir au restaurant par exemple ou de commander des plats tout prêts.
  • Pas de déménagement : une location meublée permet de se libérer du poids et du coût qu’engendre un déménagement. Le futur locataire n’emporte avec lui que ses affaires personnelles. Il n’a pas à se soucier des démarches liées à un emménagement / déménagement.
  • Économique : la location meublée à Paris reste une solution nettement plus avantageuse qu’un séjour dans un hôtel qui va facturer à la nuitée. Pour la location d’un appartement, le locataire devra s’acquitter d’un loyer mensuel qui reviendra moins cher que le coût d’un hôtel.
  • Flexible : flexibilité et adaptation, tels sont les maîtres mots d’une location meublée à Paris pour expatriés, qui peut s’adapter à chaque profil, que vous ayez besoin d’un logement pour plusieurs mois, années ou seulement quelques semaines. Il suffit de consulter les offres adaptées.

 Pourquoi opter pour une location meublée à Paris en tant qu’expatrié ?

Les raisons qui poussent les futurs expatriés à choisir une location meublée dans la capitale sont nombreuses et dépendent de chacun : manque de repères, barrière de la langue, difficultés administratives, caution, etc. Voici les principales raisons qui pourraient donner envie de louer un logement meublé lorsque l’on arrive au sein de la capitale française.

  • Localisation idéale : bien souvent, les logements meublés se situent dans des quartiers stratégiques, proches des modes de transport et de la vie locale. Il est ainsi plus facile pour la personne expatriée de se fondre dans la vie parisienne et de s’adapter rapidement.
  • Avantages inclus : louer un bien meublé permet de disposer d’une connexion Internet, de linge de maison, ou encore de multiples rangements, le tout inclus dans le montant du loyer. Ces services apportent un confort supplémentaire.
  • Indépendance : mieux qu’une chambre d’hôtel, le logement meublé permet d’être rapidement indépendant et de se sentir chez soi. Cela facilite grandement l’expatriation en gagnant en confort. Certains logements sont également adaptés aux familles avec plusieurs chambres et des espaces pour les enfants.
  • Confort immédiat : la location meublée est devenue populaire pour les expatriés à Paris car elle permet de s’installer rapidement dans un nouveau pays, ou revenir dans son pays d’origine, avec nettement moins de contraintes financières et matérielles.

Comment trouver une location meublée à Paris en tant qu’expatrié ?

Experte du marché locatif parisien depuis plus de 20 ans, Paris Attitude tire son épingle du jeu en matière de location d’appartement meublé à Paris. Fondée en 2001, elle s’est rapidement imposée comme la 1ère agence immobilière indépendante de France en dépassant les 15 000 appartements loués et les 20 000 000 de nuits réservées.

Sa mission : accompagner les locataires dans leur quête de logement ainsi que les propriétaires dans leur recherche du locataire idéal.

Aussi, si la solution du logement meublé est un choix avantageux en tant qu’expatrié arrivant ou revenant en France, il est également possible, en tant que futur expatrié français à l’étranger, de placer son bien en gestion locative à Paris le temps de son séjour.

Cela permet de profiter d’un revenu régulier grâce aux loyers perçus, sans se soucier des tracas liés à l’administratif, et donc éviter de laisser son bien vacant ou de le vendre.

Pour réserver votre location meublée via Paris Attitude, rendez-vous sur le site internet.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Voyage à la Nouvelle-Orléans, bonnes adresses et pièges à éviter

Ville d’histoire, de fête, de cuisine et de musique, la Nouvelle-Orléans offre une expérience du Sud des États-Unis unique. Avec plus de 350 000 habitants et des touristes venus du monde entier, la ville star de la Louisiane réserve autant de surprises que de pièges à touristes à éviter.

Le French Quarter ou « Vieux Carré » 

C’est le quartier le plus emblématique de la Nouvelle-Orléans, construit par les colons français en 1718. Facile d’approche, grâce à son plan en damier, le French Quarter charme par son architecture coloniale typique de la Louisiane, ses nombreux bâtiments en briques et balcons en fer forgé, ses rues aux noms français (Chartres, Bourbon, Toulouse, Royal…), ses brasseries où goûter aux écrevisses à l’étouffée (Galatoire, Antoine’s…) et son lot de boutiques, librairies anciennes et galeries d’art. Un verre au Chart Room permet d’assister le samedi en début d’après-midi aux traditionnels défilés et fanfares de la ville, de recevoir un des multiples colliers multicolores envoyés par la foule, et d’écouter orchestres de jazz de rue à volonté.

À éviter : Bourbon Street est la rue de la fête et du vacarme. Tous les soirs se concentre ici toute la jeunesse alcoolisée de la Nouvelle-Orléans, quelques fast-food de mauvais goût et défilent des voitures customisées, aux enceintes hurlant de la musique bon marché. Pour sortir du chaos, descendre sur Chartres ou Royal Street où quelques artistes composent des poèmes à volonté, et s’observent les plus beaux bâtiments de la ville.

Le bar à vin et à jazz Bacchanal dans le quartier Bywater. © DR

Faubourg Marigny, le quartier du jazz

Quartier historique du jazz et du blues, le Faubourg Marigny est l’autre quartier de la fête de la Nouvelle-Orléans. Artère centrale, Frenchmen Street compile tous les bars et lieux de concerts où venir écouter les meilleurs groupes locaux. Le Balcony Music Club, Snug Harbor, d.b.a et le Bamboula’s sont des institutions. L’entrée est, pour la plupart, gratuite et le pourboire aux artistes – généralement de bonne qualité – vivement conseillé. Un passage pour un diner ou un verre au bar de l’hôtel Peter and Paul, vaut également le détour. Cette ancienne église, réfectoire et couvent du XIXe siècle est aujourd’hui l’adresse chic la plus courue de la Nouvelle-Orléans.  

À éviter : À moins d’aimer le tintamarre permanent et les décibels à tue-tête, les bars gays du quartier de Marigny donnent la nausée. À proscrire aussi, les soirées bachelor party réservées aux colonies de filles qui aiment hurler.

Pour aller plus loin : À l’est du Faubourg Marigny, le quartier de Bywater, bien moins fréquenté par les touristes, dévoile une image plus bohème de la Nouvelle-Orléans. En louant un vélo, on navigue entre les ruelles bordées de maisons colorées et de petits cafés avec terrasses. Les fresques murales sont davantage présentes à l’image de la galerie du Studio Be qui montre les talents de l’artiste Brandon Odums centré sur la culture noire, ses héros et leaders historiques. Par une promenade passant par le hangar à peintures de Dr Bob, on rejoint le pont de Crescent Park sur les rives du Mississipi, direction l’excellent bar à vin Bacchanal, sa grande terrasse sous les arbres et son orchestre de jazz.

Le tramway ou « street car » longe la Mississipi River. © DR

Jackson Square, touristes et beignets

Quartier touristique de la Nouvelle-Orléans, le parc de Jackson Square vaut pour sa cathédrale Saint-Louis, érigée en 1718. Vu l’afflux de touristes, de carrioles à cheval et de magasins de souvenirs, seul un bref passage est conseillé. Le marché aux puces « French Market », avec ses têtes d’alligator et son artisanat vaudou, n’est pas le plus mémorable mais vaut le coup d’œil. Plus singulier, le Café du Monde, sa large terrasse et sa spécialité de beignets au sucre rendent la pause sympathique.

À éviter : la croisière en bateau à vapeur sur le Mississipi. Une tradition de la Nouvelle-Orléans qui embarque des milliers de touristes, retraités en majorité, pour 2 heures de balade au son d’un orchestre jazz et d’un buffet de moyenne qualité. La balade autour du port permet de comprendre la physionomie du Mississipi et rappelle l’histoire de l’esclavagisme et de la traite humaine organisés là.

Voiture rétro dans le quartier de Garden District. © DR

Garden District, grandeur et shopping

Du French Quarter, on monte dans l’un des fabuleux street car de la Nouvelle-Orléans (1,25$ le trajet par personne), direction Charles Avenue, là où passe chaque année le traditionnel défilé de Mardi Gras. Autour du cimetière Lafayette, ses tombes richement décorées et sa végétation rampante, se découvrent les maisons, manoirs et demeures les plus cossues de la ville, toutes bordées d’arbres et de chênes verts tentaculaires. À voir, le manoir Buckner daté de 1856, et ancienne résidence du magnat du coton Henry Sullivan Buckner ou la Bradish Johnson House, un exemple du style Beaux-Arts de 1872. La galerie de photographies David Spielman révèle les plus beaux clichés en noir et blanc de la ville. En face, le restaurant culte Commander’s Palace réunit toutes les bonnes familles et touristes bien renseignés, autour d’un menu créole gourmet.

Pour aller plus loin : Magazine Street est l’artère commerciale de la Nouvelle-Orléans. 9,5 kilomètres de boutiques, bars, restaurants et galeries. Pour bien faire, démarrer à La Boulangerie, l’adresse la plus courue pour petit-déjeuner et déjeuner, demander le croissant aux amandes, légion, puis trouver une place à l’angle de Louisiana Avenue, où boutiques de mode vintage et d’antiquités et restaurants à po’ boys (les sandwichs typiques de la Louisiane) valent le passage.

Le parc City Park au nord de La Nouvelle-Orléans. © DR

City Park et Tremé

Au nord de la Nouvelle-Orléans, le quartier résidentiel de City Park vaut pour son parc historique de 1856 situé le long du bayou Saint-Jean. Un parc où a élu domicile le NOMA, le New Orleans Museum of Art, riche de nombreuses pièces d’art africain et d’un fonds photographique passionnant. Les expositions y sont généralement de grand intérêt, à l’instar de l’artiste americano-kenyane Wangechi Mutu (jusqu’au 14 juillet 2024) ou d’Afropolitan dédiée à l’art contemporain africain (jusqu’au 29 décembre 2024). La promenade au Besthoff Sculpture Garden est imparable, et permet de voir, entre rivières et chênes centenaires, l’ours de Frank Gehry, la tête de mort géante de Katharina Fritsch ou le labyrinthe des miroirs de Jeppe Hein. À quelques encablures, Parkway Bakery and Tavern est l’adresse phare pour avaler le sandwich Poor Boy, sa spécialité. Éviter la version Large, et préférer la demi-baguette roast beef, sauce gravy, frites, mayo, tomates et concombre, qui cale l’estomac à coup sûr.  

Pour aller plus loin : En Uber, rejoindre le quartier historique de Tremé, le plus vieux quartier afro-américain des États-Unis et guère fréquenté par les touristes. Petit bijou, le Backstreet Museum fait découvrir toute la culture afro-américaine de la Nouvelle Orléans via une collection d’objets, masques, costumes et vidéos relatifs aux Mardi Gras, aux processions funéraires de jazz et autres traditions. Un passage au Louis Armstrong Park, qui rend hommage au célèbre trompettiste né à la Nouvelle-Orléans, vaut la photographie sous le grand néon.

Les marais d’Henderson dans le Atchafalaya Basin. © DR

Une visite au bayou

À 2h30 de la Nouvelle-Orléans se trouve l’Atchafalaya Basin, la zone marécageuse la plus vaste des États-Unis (plus de 400 000 hectares). Des paysages exceptionnels et mystiques de bayou, peuplés de cyprès immenses, de rivières sinueuses, où font leurs nids plus de 250 espèces d’oiseaux et rodent reptiles et, dit-on, près d’un million d’alligators.

À éviter : les swamp tours proposant des virées en air-boat bruyants, les embarcations à plus de 8 personnes et celles attirant l’alligator en lui donnant directement à manger. En s’y prenant quelques jours à l’avance, le River of Swamps Tour fait monter en tout petit comité dans le bateau de Ronnie Briscoe, un amoureux du bayou. Photographes, journalistes et passionnés de nature réservent chez lui pour une eco-balade instructive et intime de 2h30 à travers les marais.

Nicolas Sarkozy de retour chez Albertine à New York

La dernière fois que Nicolas Sarkozy est passé chez Albertine, c’était en 2019 pour faire la promotion de son livre, Passions. L’ancien président sera de retour à la librairie française de Manhattan le mercredi 8 mai pour dédicacer son petit dernier, Le Temps des Combats, paru aux éditions Fayard.

Dans ce nouvel ouvrage, le tome 2 de ses mémoires entamées avec Le Temps des tempêtes (2020) sur son accession au pouvoir, il raconte les coulisses de la fin de son quinquennat (2009-2011). D’après la promo, il a tenu à « prendre le lecteur par la main, lui faire vivre ces années à l’Élysée comme s’il avait été à (s)es côtés tout au long de ces évènements ». Une période riche. Alternant entre vie privée et récit de son action politique, il revient notamment sur les guerres en Libye et en Afghanistan, le printemps arabe, la faillite de la banque américaine Lehman Brothers et la Grande Récession, ainsi que des sujets de politique intérieure, comme la réforme des retraites, l’immigration et les défis de la présidence.

La séance de dédicaces aura lieu de 11am à 12pm. L’entrée est gratuite. Il suffit de RSVP.

Tout savoir sur le programme et la venue du Vendée Globe à New York

Dans un mois, les bateaux laisseront la skyline de Manhattan et la Statue de la Liberté derrière eux pour s’élancer vers les côtes françaises. Le Vendée Globe vient en effet visiter New York durant le mois de mai. Au programme : une sortie « exhibition » dans la baie de la Grosse Pomme, puis une course, la New York – Vendée, organisée par le Vendée Globe et qualificative pour cette prestigieuse compétition à la voile, autour du monde, en solitaire et sans escale ni assistance qui s’élancera le 10 novembre des Sables d’Olonne (Vendée).

Les navigateurs arriveront pour la plupart à partir du 6 mai à New York. Une course a en effet lieu dans l’autre sens : la Transat CIC, qui s’est élancée de Lorient le 28 avril. Les bateaux sont attendus dans deux semaines environ de ce côté-ci de l’Atlantique. Ces bateaux, ce sont des IMOCA, une classe des voiliers monocoques de 60 pieds (18,28m). Une fois sur le continent américain, ils seront répartis dans quatre marinas : One 15 (159 Bridge Park Dr, à Brooklyn, dans le quartier de Brooklyn Heights); Pier 6 (juste à côté de One 15); Moonbeam (3260 Flatbush Ave, à Brooklyn, dans le quartier de Marine Park); et à Newport (Rhode Island).

Instagram et fête sur Governors Island

Le vendredi 24 mai sera le jour des appareils photos et des publications Instagram. La trentaine de bateaux va en effet effectuer des runs dans la baie de Manhattan, entre Governors Island et la Statue de la Liberté. La précédente venue de la course à New York en 2016 avait donné lieu à des images fantastiques et constitue encore aujourd’hui un souvenir à part pour les skippers. « Naviguer dans la baie de Manhattan est quelque chose d’unique, se souvient Laura Le Goff, la directrice de la course, présente sur un bateau en 2016. Voir tous ces buildings depuis l’eau, autour de nous : c’est encore aujourd’hui un de mes meilleurs souvenirs. C’est complètement à part, des images incroyables. »

Cette sortie, intitulée cette année le « Vendée Liberty Show », permettra de mettre en lumière les ponts entre la région française et la mégalopole américaine. Un voyage d’affaires est ainsi mis en place en lien avec la CCI de Vendée et Business France pour les entrepreneurs vendéens et les partenaires de la course.

Toute cette journée du vendredi 24 mai, de nombreuses animations auront ainsi lieu à Collective Retreats, le lieu de réception ultra chic situé sur Governors Island. Au programme : dégustations de chefs français, de produits vendéens, tables rondes avec les skippers, animations musicales, dont une du chef d’orchestre américano-français William Christie, fondateur de l’ensemble Les Arts florissants. « On veut que notre venue à New York soit une grande fête, nous a confié Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe et du Département de Vendée. On veut donner l’occasion à tous de rêver avec nous. Et nous voulons établir des vraies relations, notamment économiques, avec les États-Unis. » 

Quelques jours plus tard, le mercredi 29 mai, ce sera le départ de la course : il sera donné au large de Newport, lieu mythique des amateurs de voile. La New York Vendée constituera la dernière course de qualification et de sélection pour le Vendée Globe. Elle est particulièrement prisée des navigateurs pour deux raisons : traverser l’Atlantique et ses pièges représente une préparation idéale pour eux dans l’optique de la compétition hivernale; et la New York Vendée présente l’avantage de compter davantage que les autres en termes de critères de qualification.