Venez redécouvrir le célébrissime conte d’Antoine de Saint Exupéry Le Petit Prince sous forme de pièce de théâtre en anglais à San Francisco, entre le samedi 12 décembre et le dimanche 20 décembre au Marin Theatre Company.
C’est l’un des contes français les plus connus dans le monde, plusieurs fois adapté au cinéma et sur les planches. L’histoire de ce jeune prince ne cesse d’inspirer, de générations en générations. Distrayant aussi bien pour les grands que les petits, le language est simple, épuré mais l’histoire est philosophique et profonde.
Le narrateur du conte est un aviateur qui s’est retrouvé au milieu du désert du Sahara à la suite d’une panne de moteur. En pleine tentative de réparation de son moteur, il aperçoit un garçon qui s’approche et lui demande : “S’il vous plaît… dessine-moi un mouton” . Jour après jour, le narrateur découvre l’histoire du Petit Prince. Il lui raconte qu’il vient d’une autre planète : « l’astéroïde B 612», une planète très petite à peine plus grande qu’une maison où il a laissé derrière lui trois volcans et une rose, une fleur unique dont il est amoureux.
Dans cette pièce adaptée par Rick Cummins et John Scoullar, le Petit Prince sera interprété par une femme, l’actrice Elissa Beth Stebbins.
"Le Petit Prince" sur les planches à Mill Valley
Coney Island s'expose au Brooklyn Museum
Il y a deux manières d’aller à Coney Island: prendre le métro ou visiter le Brooklyn Museum. Le musée organise une exposition sur ce quartier retro connu pour sa fête foraine et sa plage.
“Coney Island: Visions of an American Dreamland, 1861–2008” rassemble les travaux de nombreux artistes qui ont immortalisé les transformations de ce quartier mythique, passé d’enclave pour les riches new-yorkais à nouvelle destination touristique en passant par territoire en déclin, négligé. L’exposition présente des peintures de William Merritt Chase et John Henry Twachtman, des photos de Diane Arbus et Weegee et des objets (140 au total) issus du passé de Coney Island. A voir jusqu’au 13 mars.
Un après-midi de chants de Noël à la Légation française d'Austin
It’s that time of year! Le French Legation Museum (en particulier sa pelouse) accueille un nouvelle fois plusieurs écoles d’Austin pour son traditionnel Festival des Chants de Noël. La 4eme édition aura lieu le samedi 12 décembre à partir de midi.
Au total, neuf chorales d’école participeront au rendez-vous musical, dont celle de l’école française Jean-Jacques Rousseau. Une foire artisanale est également prévue, ainsi que des activités pour petits et grands. N’oubliez pas d’apporter votre chaise, votre couverture et un pique-nique.
Entrée gratuite mais certaines activités sont payantes.
7 choses à faire sans pass VIP pendant Art Basel
La Miami Art Week, c’est parti, Et c’est aussi “party”. Plus de 250 exposants attendus à l’événement-phare Art Basel Miami Beach, des foires satellites dans toute la ville et autour… Il est facile d’avoir le tournis en regardant le programme. Pour éviter de vous ruiner, voici une petite sélection de lieux et d’événements gratuits ou abordables, accessibles sans le convoité pass VIP d’Art Basel.
7. Foires gratuites
Il y a plusieurs foires gratuites pendant la Miami Art Week. C’est le cas de la NADA Art Fair, qui se spécialise dans les artistes “sous-exposés”, ou encore Ink Miami du 2 au 6 décembre, qui met en avant les travaux d’artistes internationaux sur le papier. Si vous aimez l’univers du papier, pensez à faire un tour à la nouvelle foire Art on Paper. Sculptures, dessins, peintures, photographies: la foire rassemble des artistes divers et variés qui ont le point commun d’avoir travaillé avec le medium papier.
6. Basel Miami Flea
Canvas organise, dimanche 6 décembre, un Basel Miami Flea dans le quartier d’Edgewater. Ce marché aux puces mettra un terme à la semaine folle de l’art et sonnera le début du shopping de Noël. Vous y trouverez des installations d’artistes locaux, de l’art, des bijoux, des vêtements; le tout accompagné de musique. Canvas Miami, 90 NE 17th Street.
5. Nouveauté: les soirées “Satellite”
C’est de notoriété publique, la Semaine de l’art mélange art et soirées privées. Evidemment sans invitation, aucune chance d’être parmi les happy few. Art Market Productions organise des soirées du 2 au 5 décembre avec bon nombre de DJ connus dont Dawn Richard, Collapsing Scenery ou encore Kingdom DJ Set. Les expositions et soirées sont organisées au Deauville Hotel, The Pharmacy, Ocean Terrace Hotel, North Beach Bandshell et à The Garage. Début des festivités, le 2 décembre à 4pm jusque tard … pour certains. Téléchargez gratuitement ce ticket pour avoir accès à toutes les soirées.
4. Performances gratuites à Collins Park
En attendant les ouvertures au public des foires d’art contemporain, foncez à Collins Park pour des performances déjantées (dont celle de Pope.L) ou athlétiques avec Xavier Cha pour ne citer qu’eux. Vous pourrez les découvrir gratuitement le 2 décembre de 7pm à 9pm lors de la soirée de lancement publique d’Art Basel. Collins Avenue entre 21st et 22nd St., Miami Beach.
3. Petit-dej artistique
Le Bakehouse Art Complex organise le jeudi 3 décembre de 9am à midi the Baker’s Breakfast. Tout en dégustant quelques viennoiseries, vous découvrirez le travail une soixantaine d’artistes locaux et internationaux en résidence au BAC. Les participants auront accès aux ateliers des artistes. Pour profiter de ce petit déjeuner gratuit, vous devez vous inscrire auprès des organisateurs. BAC – 561 NW 32nd St., Miami
2. Sortie à Gramps
Seuls quelques locaux connaissent Gramps situé au cœur du Wynwood Art District. Palmiers, lumières criardes sont le décor de ce bar à l’atmosphère détendue. Jeudi 3 décembre dès 10pm, programmation unique avec un lineup de Zoo Music. 176 NW 24th St., Miami
1. Brunch gratuit au Girls’ Club
Le Girls’ Club organise un brunch gratuit en présence d’artistes et de Micaela Giovannotti, commissaire invitée. L’ambiance se veut détendue. Les participants pourront découvrir les expositions du Girls’ Club et le premier mur peint de l’artiste floridienne Vickie Pierre. Pour éviter de vous ruiner en parking, les villes de Miami Beach et Miami ont mis en place un service gratuit de navettes entre les musées de Fort Lauderdale et Art Basel Miami Beach entre autres. Le samedi 5 décembre de 9h à 1pm au Girls’ Club, 117 NE 2nd Street, Fort Lauderdale
Miami Art Week 2015: les Français à la fête
Le grand rendez-vous des amateurs d’art moderne et contemporain se tiendra jusqu’au 6 décembre.
Pour l’édition 2015 de la Miami Art Week, les artistes français ne sont pas en reste, bien au contraire. Un quinzaine d’entre elles participeront à Art Basel Miami Beach, dont la fameuse galerie Perrotin. Elle montrera pour l’occasion le court-métrage de l’artiste de rue JR, “Ellis”, avec Robert De Niro, ainsi que des photos de l’installation inédite de l’artiste dans le complexe hospitalier abandonné de l’île d’Ellis Island, qui accueillait les immigrés arrivant aux Etats-Unis. Bande-annonce:
http://youtu.be/DKUab3OHMtg
Le collectif parisien Chalet Society posera lui ses valises au légendaire Free Spirits de Miami pour présenter “Spirit your Mind” jusqu’au 6 décembre. Pour l’occasion, les écrans de télévisions de ce dive bar retransmetteront les travaux vidéos de plusieurs artistes français, documentaires, films animés…
France Pavilion
France Pavilion s’est installé à quelques pas de la Villa Azur pour marquer la présence française lors de cette semaine de l’art. C’est une grande première. Sébastien Laboureau (en photo), son conservateur, a réuni sur plus de 400m2 les travaux d’une vingtaine d’artistes français issus aussi bien de la mode, de la sculpture que du design. L’exposition se poursuit jusqu’au dimanche 6 décembre avec une programmation spéciale – l’espace sera accessible jusqu’au 30 décembre L’agence du tourisme Atout France fait partie des exposants. Elle montre les photos parisiennes de Braden Summers pour la campagne “Fall for France”.
« L’objectif est d’illustrer la créativité dans sa diversité. Nous avons des artistes reconnus en Amérique tels que Richard Orlinski ou Maurice Renoma mais aussi d’autres qui peuvent avoir une belle renommée en France et exposer pour la première fois ici, à l’image de Raphaëlle Ricol, explique Sébastien Laboureau. Nous avons fait le choix d’éviter l’intellectualisme avec des références à l’art que peu de visiteurs saisiraient. Nous ne sommes pas dans cette démarche. Cette exposition est ouverte à tous. Elle transmet un message de partage via le rayonnement de la culture française. » L’entrée est gratuite. L’exposition court jusqu’au 31 decembre.
Chez les satellites aussi
Quatre galeries françaises seront présentes à Untitled Art Fair (Galerie de Roussan, Galerie Laurent Godin, Galerie Laurent Mueller, onestar press), une foire pluridisciplinaire qui met l’accent sur les liens entre art et architecture. Du 2 au 6 décembre. A NADA Art Fair, où l’on se targue de montrer l’art sous-exposé, trois Frenchies figureront parmi les 105 exposants: Galerie Bernard Ceysson, Galerie Parisa Kind et la Galerie Joseph Tang.
Le Scope installé sur la plage jusqu’à dimanche 6 décembre accueille aussi de nombreuses galeries françaises cette année. Les galeries Virginie Barrou Planquart, C.O.A, Eric et Valérie Galea, Frédéric Got, Mark Hachem, Nevers et Wolfsen seront de la partie. Entrée $35.
Caroline Herail et Martial Ricart, à la tête de la Ricart Gallery, sont installés dans le quartier de Wynwood. Pendant Art Basel, vous pourrez y découvrir les sculptures de David Hayes, qui a exposé au Guggenheim et au MoMA notamment. Vous pouvez aussi assister aux enchères de la maison Fine Art Auction Miami. Jeudi 3 décembre, une vente importante est prévue. Une belle occasion d’admirer “Les Baigneurs” d’André Derain ou un portrait de Marie Laurencin.
Hamac en cuir et chaises bizarres
Sur le même principe, Design Miami rassemble le monde du design à quelques pas du Convention Center, du 2 au 6 décembre. De nombreuses galeries françaises ont fait le voyage, notamment la galerie Franck Laigneau, Eric Philippe, Jacques Lacoste. La galerie Armel Soyer présentera par exemple son interprétation d’une salle “néo-classique”, un espace où les mobiliers traditionnels et futuristes se rencontrent… Comme cette chaise par Julian Mayor.
Pour afficher votre solidarité francophone, allez visiter le stand d’Yves Béhar. Ce Suisse est le concepteur des ordinateurs futuristes du programme “One Laptop per Child” qui vise à équiper en ordinateurs portables les enfants de pays en développement. Entrée: $25 par jour.
Enfin, les amoureux de design ne manqueront pas de se rendre à la boutique italienne Natuzzi Italia dans le Design District pour voir le travail de l’artiste français Adrien Missika qui doit y installer un hamac géant en cuir.
Washos, le "car-wash" à portée d'app
Comment laver sa voiture sans perdre de temps ? C’est la question que s’est posé Benjamin Guez, un Français de 26 ans arrivé à Los Angeles il y a quatre ans.
“J’avais pris une belle voiture qu’il fallait entretenir, mais je ne trouvais pas le temps d’aller faire la queue au car-wash (lavage automatique, ndlr), sougline-t-il. J’ai alors pensé que ce serait plus simple de le commander via internet.”
De là, il décide de lancer une application de car-wash à domicile, en avril 2013. Faute de moyens et d’une équipe solide, le projet sera abandonné… Mais, depuis, l’idée a germé et s’est concrétisée. Il en ressort un nouvelle app, Washos, née en mai 2015. Benjamin Guez s’est associé à Bertrand Patriarca, un entrepreneur chevronné, François Pradel, un ancien camarade de l’Epitech et Kevin Guez, son frère.
“Washos permet de commander un service de nettoyage de sa voiture et de l’obtenir n’importe où (domicile, bureau, plage…) dès 3 heures minimum après la demande” , affirme Bertrand Patriarca, qui a apporté les fonds pour développer cette idée qui l’a enthousiasmé. Tandis que Benjamin Guez et François Pradel, développeurs informatiques de formation, l’ont créée de A à Z.
Ville de la voiture reine
Pourquoi démarrer cette aventure à Los Angeles? Il y a bien sûr un aspect personnel, mais la ville s’imposait d’elle-même. “On comptabilise 20 millions de voitures sur la zone Los Angeles/Orange County. C’est la patrie de la voiture reine, et des plus beaux véhicules. Ici, le car-wash est dans les habitudes de consommation, cela fait partie de la routine des Américains”, explique Benjamin Guez.
La demande grandissante les a conforté dans leur projet. Ils se sont alors inspirés du modèle économique d’Uber pour offrir un service à forte valeur ajoutée, comme cela se fait dans le ménage ou le pressing à domicile.
En fonction de leur proximité géographique, c’est l’un des trente professionnels avec lesquels travaille Washos qui reçoit la demande, et l’accepte ou non. S’il répond positivement, il obtient des informations sur la date, le lieu et la formule commandée. “Nous sommes un intermédiaire avec un réseau solide de professionnels que nous avons sélectionnés. Ils ont tous un véritable savoir-faire et sont déjà implantés sur Los Angeles” , décrit Kevin Guez, qui s’occupe de la logistique de l’entreprise.
“Nettoyer une voiture de luxe, cela nécessite de réelles compétences” , précise François Pradel. Les lavages sont réalisés avec des produits principalement bio et sans eau, à l’aide d’un spray et des lingettes spéciales. “C’est devenu essentiel avec la sécheresse et les lois sur la restriction de l’usage de l’eau” , ajoutent les associés.
Washos à la conquête de l’Ouest
En cinq mois d’activité, Washos compte 1.000 clients, dont 40% sont déjà revenus une fois. Ces quatre entrepreneurs Français ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. “Nous voulons nous développer géographiquement. Washos devrait être opérationnelle à San Diego début 2016 et à San Francisco au printemps prochain.” La Floride et le Texas sont également en ligne de mire.
Jurassic World et autres en décembre au Miami Beach SoundScape
Le mois de décembre sera riche au Miami Beach SoundScape. La série de projections gratuites continue. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir quatre films : “Woman in Gold”, “Jurassic World”, “Minions” et “The Simpsons Movie”. Les films débutent chaque mercredi à 8pm.
“Woman in Gold” (“La femme au tableau”), le 9 décembre, retrace l’histoire vraie de Maria Altmann, une Autrichienne juive réfugiée aux États-Unis un peu avant la Seconde Guerre mondiale. Soixante-cinq ans plus tard, elle se bat devant les tribunaux pour récupérer auprès du gouvernement autrichien les tableaux de Gustav Klimt que sa famille possédait et qui avaient été volés par les nazis puis confiés au musée du Belvédère.
Le 16 décembre, vous pourrez voir “Jurassic World”. L’Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, pure création de la scientifique Claire Dearing, sème la terreur dans le fameux parc d’attraction. Les espoirs de mettre fin à cette menace reptilienne se portent alors sur le dresseur de raptors Owen Grady et sa cool attitude.
Les “Minions” ont fait le tour de la planète. Retrouvez ces petites créatures jaunes le mercredi 23 décembre. Ce film animé dérivé de la saga “Moi, moche et méchant” raconte leurs aventures rocambolesques en quête d’un maitre. Vous reconnaitrez les voix de Jon Hamm, Sandra Bullock et Michael Keaton notamment.
Enfin, pour clôturer l’année en beauté, ” The Simpsons Movie” sera projeté le 30 décembre . Le film est un complément de la série culte et suit les aventures de la famille loufoque.
Le Cirque du Soleil joue "Kurios" à Los Angeles
Le Cirque du Soleil pose ses valises pour neuf semaines à Los Angeles.
Du 10 décembre au 7 février, un monde féérique va investir le Dodger Stadium de Los Angeles. Le cirque le plus productif du monde y présente l’une de ses dernières créations : “Kurios – Cabinets des curiosités”. Un spectacle dans lequel un inventeur aux airs de professeur Nimbus crée une machine qui défie les lois du temps et de l’espace. De quoi offrir de beaux moments de grâce aux danseurs, acrobates, contorsionnistes et autre jongleurs de la compagnie. Un air d’ “Hugo Cabret” – le film de Martin Scorsese qui se passe dans la gare Montparnasse à Paris – plane sur ce spectacle.
Comme toujours, de nombreux artistes français y sont associés, dont le compositeur Raphaël Beau et le concepteur des costumes, Philippe Guillotel.
Et Casse-Noisette est de retour à Houston
Depuis le 27 novembre, Noël est vraiment arrivé à Houston. Cette date marque le coup d’envoi des représentations quotidiennes du légendaire Casse-Noisette du Houston Ballet au Wortham Theater Center.
C’est la dernière année que la compagnie jouera cette production, devenue une véritable tradition de Noël houstonite depuis le premier show en 1987. Trente-quatre représentations sont au programme. En 2016, le Houston jouera une nouvelle version de Casse-Noisette, avec de nouveaux costumes et décors, mais toujours la belle musique de Tchaikovsky.
Jusqu’au 27 décembre.
12 conseils pour ouvrir un restaurant à New York
New York suscite l’appétit des restaurateurs. Selon le Département de la Santé new-yorkais, la ville comptait en juillet quelque 23.000 bars, restaurants et cafés. Le nombre d’ouvertures de restaurants est revenu à des niveaux pré-crise (160 recensées par Zagat en 2014) malgré la hausse des loyers et la mise en place du système de notation draconien voulu par l’ancien maire Michael Bloomberg.
Pour lancer son restaurant, il y a ce que recommande le site de la Ville de New York. Et il y a la réalité, celle qu’a vécue notamment Christophe Garnier, propriétaire de Gloo, un nouveau restaurant français du West Village. “Ce n’est pas un article qu’il faut écrire, mais un livre!” lâche-t-il. Il fait partie des quatre restaurateurs français qui ont partagé avec nous leurs conseils pour ouvrir une tablée à New York.
12. Se rendre sur place
Cela semble évident, mais il ne faut pas négliger le temps à passer à New York pour comprendre le marché, la clientèle, trouver le bon local et parler avec d’autres restaurateurs. C’est ce qui a manqué à Alain Ducasse quand il ouvert Alain Ducasse at Essex House en juin 2000. Le New York Post et le New York Daily News n’ont pas manqué de railler les prix mirobolants de ses menus (jusqu’à $225 le prix fixe). Dans un article de juillet 2000, le critique culinaire du New York Times William Grimes a évoqué lui une addition de $1.500 pour quatre personnes. Les déclarations attribuées au chef n’ont pas aidé sa cause. Selon un autre article du quotidien paru en août 2000, M. Ducasse aurait dit des New- Yorkais: « s’ils ne veulent pas payer le prix, nous irons ailleurs». La remarque fut perçue comme le signe d’une arrogance toute française et d’un chef peu coutumier des habitudes new-yorkaises.
Christophe Garnier, qui a ouvert treize établissements en France avant de se lancer à New York, n’a pas ménagé sa peine. “Je suis venu pendant un an pour des séjours de dix-quinze jours pour chercher le bon emplacement, trouver un avocat, un comptable, parler à d’autres restaurateurs, raconte-t-il. Je ne sais pas comment j’aurais fait si je n’étais pas venu moi-même sur place” .
Florent Cohen, fondateur de la chaine de crêperies Crêpes & Délices, a mis un an pour préparer l’ouverture de son petit premier. “Les New-Yorkais n’ont pas faim. Il faut leur offrir plus que de la nourriture, une experience. Il faut un branding, un design qui soit compatible avec le concept, comprendre les clients, le quartier. Il faut réseauter pour trouver un bon architecte, des fournisseurs, une bonne compagnie de construction, conseille-t-il. J’ai vu des restaurateurs se lancer comme ça sans trop réfléchir. Ca a été un désastre. Se lancer la fleur au fusil, c’est s’ajouter des galères. Et les galères à New York coûte cher. ”
11. Avoir un budget de départ important
Partir la fleur au fusil était peut-être possible il y a vingt ans. Aujourd’hui, non. Notamment en raison de l’augmentation des loyers. “Pour tout local commercial, explique Christophe Caron-Soriano qui a ouvert l’an dernier la crêperie Délice et Sarrasin avec ses parents, on te demande le loyer et une caution de trois à six mois de loyer“. A titre indicatif, il estime que pour ouvrir un restaurant comme le sien, qui compte une petite trentaine de places assises, il faut compter un budget de “600.000 dollars”. “Il faut avoir de quoi tenir un an” estime pour sa part Christophe Garnier, pour qui il faut vraiment avoir “les reins solides” . D’autant que les propriétaires et les banques ferment souvent la porte à ceux qui n’ont pas de credit history. La solution pour contourner l’obstacle: “négocier” , conseille Christophe Caron-Soriano.
“Les propriétaires fonciers à New York sont très gros. Ils ne veulent pas de petits business. Ils préfèrent des chaines” , lance Florent Cohen, qui a ouvert récemment un deuxième Crêpes & Délices – il prévoit d’en ouvrir entre 5 et 10 sur trois ans à New York et autour. “Il faut leur montrer un design très avancé.”
10. Avoir conscience que “tout coûte cher “
“Tout coûte cher” . Certaines dépenses à intégrer dans le budget n’existent pas en France, comme le ramassage des poubelles qui est à la charge des commerçants. A cela s’ajoutent le loyer bien sûr, mais aussi les assurances qui coûtent “le double” de la France selon Christophe Garnier, la téléphonie et l’internet. “J’ai un resto sur le port de Marseille qui est beaucoup plus grand mais qui coûte trois fois moins cher!” s’exclame le restaurateur.
9. Commencer petit
Quand on démarre, un mal mystérieux peut guetter: la folie des grandeurs. Un petit menu est préférable pour mieux “prévoir ton inventaire” et éviter les dépenses superflues, explique Arnaud Lecamus. C’est ce que le restaurateur et ses partenaires ont fait quand ils ont lancé le Pif Wine Bar dans l’Upper West Side. Cette adresse intimiste, où l’on mange et on boit bien, ne compte que trente places. Ils travaillent à l’ouverture d’un deuxième Pif, plus grand, à Chelsea. “Tu commences petit, tu te fais la main et tu vises plus grand. Il faut le faire par étapes. ”
8. Faire appel à un comptable
Pour Georges Forgeois, qui a ouvert sept restaurants à New York, dont les populaires Cercle Rouge et Bar Tabac, le recours à un comptable est inévitable. “Il y a deux genres de personnes, résume-t-il. Les restaurateurs futés qui comprennent ce qu’est un comptable, et les autres qui ferment. La comptabilité, c’est un métier. Quand j’ai commencé, je ne savais pas quel était mon food cost, mon bar cost… On remplissait le restaurant facilement et les loyers n’étaient pas très chers. Même en faisant des bêtises, on faisait de l’argent, mais ça n’est plus possible aujourd’hui car les loyers sont plus élevés. Il faut se former à la comptabilité. C’est ennuyant mais il faut le faire. Et prendre un comptable. Car le jour où on capote, on ferme” .
7. Ne pas avoir peur des avocats
Les restaurants français préfèrent avoir de l’avocat au menu seulement. A New York, il faudra aussi lui faire une place dans le portefeuille, surtout au moment de signer le bail. “Créer ta société est facile mais la négociation du bail est difficile. On peut y mettre ce qu’on veut. Il y a beaucoup de petites clauses et il faut un type qui aille chercher la petite bête. C’est pointu” prévient Christophe Garnier. L’avocat est aussi nécessaire pour monter la demande de la sacro-sainte “liquor licence”, l’autorisation de vente d’alcool.
6. Faire appel à des experts en hygiène
Autre choc culturel: les règles d’hygiène. “Elles changent tout le temps” , souffle Georges Forgeois. Pour faire face, il conseille de faire appel à une société spécialisée dans la règlementation. Il faudra, là encore, mettre la main à la poche (350 dollars selon lui) mais cela vaut le coup. Ces sociétés scrutent les changements de réglementation et visitent les restaurants avant les inspections. Christophe Garnier, de Gloo, abonde. Pour lui, les règles ne sont pas nécessairement plus dures qu’en France, mais différentes, notamment sur la disposition de la viande et le poisson dans les frigos, le nettoyage des hottes et le placement des tasses et des cuillers sur les tables. “Ils comptent les mouches aussi. Il ne faut pas avoir plus de cinq mouches à la fois dans le champ de vision de l’inspecteur” . Lui aussi fait donc appel à une société spécialisée pour éviter de payer les pénalités. C’est d’autant plus important à l’ouverture. “Le Département de la Santé sera encore plus sévère à l’ouverture car ils savent qu’ils ne reviendront pas pour un an” , avance Arnaud Lecamus.
5. Ne pas avoir la phobie administrative
Thomas Thevenoud, l’ex-secrétaire d’Etat atteint de phobie administrative, ne pourrait pas ouvrir de restaurant à New York. A son arrivée, Christophe Garnier a été frappé par la “lourdeur administrative” des démarches. “C’est pire que la France!” L’obtention d’une autorisation est requise pour beaucoup de choses à New York même les plus inattendues, comme le placement de bougies sur les tables. La “liquor licence” peut mettre plusieurs mois à être acceptée car il faut qu’elle soit validée par un community board, sorte de conseil de quartier. Les restaurateurs travaillent en général avec des avocats pour monter leur dossier de demande.
4. S’attendre à des galères de chantier
En acquérant le local de leur futur restaurant, les Caron-Soriano ont fait appel à des “contractors” pour assurer sa rénovation. “C’était moins cher de tout refaire” , glisse Raphaël Caron-Soriano, le frère de Christophe, qui dirige la nouvelle antenne du restaurant dans l’East Village. Le chantier a duré trois mois au lieu d’un. Pendant cette période, la petite famille toulousaine a travaillé avec trois sociétés différentes et s’est arrachée les cheveux face à la qualité douteuse des travaux – “Ils ont fait le sol avant de faire la peinture!” A bout, les Caron-Soriano ont fini par remercier les ouvriers et terminer le travail eux-mêmes. Heureusement pour eux, Raphaël avait travaillé dans le bâtiment dans une autre vie.
Pour éviter les grosses déconvenues, Christophe Garnier conseille de visiter l’espace avec un architecte avant de signer le bail. “Nous avions vu par exemple un superbe local sur West Broadway et étions prêts à signer. Mon architecte est venu. Résultat: la cuisine était construite dans une cour qui avait été fermée illégalement. La ventilation n’était pas aux normes et devait être changée pour un coût de 70.000 dollars!” “Quand tu commences à casser les murs, tu ne sais jamais ce qu’il y aura derrière” , résume Arnaud Lecamus.
Florent Cohen abonde. Il a dû ajouter un simple lavabo dans son premier Crêpes & Délices. “Ca a tout repoussé de deux semaines, se souvient-il. Et ça coûte de l’argent, il faut demander un permis… On apprend sur le tas!” Son conseil: “s’entourer, appeler d’autres restaurateurs. Tout le monde a eu les mêmes problèmes. ”
3. Ne pas s’attendre à ouvrir en temps et en heure
Les problèmes de chantier retardent souvent les ouvertures. Le ciel aussi. “Quand il pleut ou qu’il neige, ça retarde le travail de l’électricien par exemple. Il ne faut pas le négliger” , poursuit Arnaud Lecamus. Dans certains cas, il vaut mieux ouvrir plus tard pour s’assurer que tout fonctionne et que le personnel est formé. “Tu peux perdre ton business du jour au lendemain ici. Mieux vaut ouvrir une semaine plus tard pour bien sélectionner le personnel et le former. C’est le visage du restaurant. Il faut travailler avec des pro.”
2. Penser à la vie privée
Ça parait évident, mais mieux vaut le rappeler. “Tu as tellement de pression. C’est un tel investissement physique que tu peux passer 17h par jour à travailler sur le restaurant. Il faut une coupure, explique Arnaud Lecamus. Ta femme ou ton mari sont des partenaires physiques, émotifs. Ils sont une partie de ton business même s’ils n’y sont pas liés directement. C’est ton partenaire qui va t’aider, te soutenir…”
1. Etre philosophe et humain
Trouver de la main d’œuvre à New York n’est pas compliqué. “Le défi, explique Georges Forgeois, c’est de la retenir. ” Cela passe par des gestes simples. “Taper ans le dos d’un gars en lui disant ‘bon boulot’ , ça change d’un patron qui n’en a rien à faire. Ils se sentent humainement respectés et ça peut faire la différence. ”
Il y aura peut-être beaucoup de galères, de sacrifices, de déconvenues, de plans révisés et de cheveux arrachés, mais Christophe Garnier rappelle aussi que le jeu en vaut la chandelle. “La clientèle est super agréable, les gens sont enthousiastes. Il y a plein de bonheur aussi. ”
C'est parti pour Casse-Noisette à Miami (et autour)
Chaque année, Casse-Noisette revient au galop. Le Miami City Ballet se produira tour à tour à Naples (les 5 et 6 décembre), au Broward Center de Fort Lauderdale (du 11 au 13), a l’Adrienne Arscht Center de Miami (du 17 au 24) et au Kravis Center for Performing Arts a West Palm Beach (du 27 au 29).
Pour les petits nouveaux, les aventures de Casse-Noisette et de Marie dans un monde magique ou les flocons prennent vie et ou les jouets se bagarrent sont une vraie tradition de Noel aux Etats-Unis. Le ballet de Georges Balanchine est joue tous les ans à travers le pays. Le Miami City Ballet le présentera parfois plusieurs fois par jour.
Intégration en France et aux USA: une conférence à New York
Réunir des experts pour partager leurs analyses sur des grandes questions internationales, tel est l’objectif des “Conférences 934”, organisées mensuellement par le consulat de France. Le prochain rendez-vous, ce mardi 8 décembre, portera sur les modèles d’intégration français et américain.
Assimilation française vs melting pot américain: comment ces différences d’approche impacte la place des immigrés et des minorités dans les deux pays? Observe-t-on des convergences ou plutôt un accroissement des différences entre ces deux modèles?
Trois chercheurs tenteront de répondre à ces questions: Richard Alba, professeur de sociologie au Graduate Center de la City University of New York (CUNY), Nancy Foner, professeure de sociologie à Hunter College et au Graduate Center de CUNY et Patrick Simon, directeur de recherche à l’INED (Institut National des Études Démographiques).
Gratuit. RSVP obligatoire.