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Une galère d'expat en moins: envoyer de l'argent en France

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(Article Partenaire) Le foot qui se joue avec les mains, le credit history que vous n’avez  pas, les entrées qui sont des plats de resistance… Ce qui est chouette avec la vie d’expat c’est qu’on a plein d’occasions de râler.
Une autre bonne raison de râler: envoyer de l’argent en France (ou en recevoir) est hors de prix. Mais là, nous avons une solution: un nouveau service de transfert entre particuliers (peer-to-peer) qui rend les échanges moins chers pour tout le monde.
TransferWise utilise le taux de change de marché, sans frais cachés, qui permet d’envoyer de l’argent à l’étranger pour jusqu’à huit fois moins cher (par rapport à une banque classique). Plus de 1,3 milliards d’euros ont été transféré à travers la planète grâce à la plateforme Transferwise, économisant au consommateur 185 millions d’euros de frais cachés.
TransferWise fonctionne comme intermédiaire, faisant en sorte de garder assez d’argent de chaque monnaie dans tous les pays de manière à ce que l’argent n’ait plus besoin de traverser les frontières. Un système qui permet à Transferwise de ne prendre que 1 dollar pour des transferts de moins de 300 $ et 0,5% au-delà.
Fondé par un ancien de skype, Taavet Hinrikus et Kristo Kaarman, TransferWise est déjà utilisé par des milliers de personnes à travers le monde qui envoient 750 millions de dollars par mois.
Parmi eux, Carl Selya-Hammer, un Newyorkais qui utilise TransferWise pour envoyer de l’argent chaque fois qu’il rend visite à sa petite amie en France. ‘Vous êtes beaucoup plus libre de voyager et il est beaucoup plus facile de payer vos factures, à partir du moment où vous avez un compte dans chaque pays. Votre argent bouge comme vous bougez!’

Transférez votre argent sans frontière! Voyez combien vous pouvez économiser avec ce simulateur:

Un after school en français voit le jour dans le Queens

Les enfants du Queens qui voulaient apprendre le français n’avaient pas beaucoup d’options jusqu’à présent. Cela va changer.
Madelia Bergeroo, une enseignante française qui habite à Astoria, va lancer, le 28 septembre, un after school français dans les locaux de la Queens Paideia School à Long Island City. Les inscriptions sont ouvertes. “Je voulais proposer quelque chose d’abordable. C’est mon métier!” , souligne cette maman d’un garçon de trois ans.
Deux classes de huit élèves maximum seront proposées. Celle du lundi est réservée “aux enfants qui comprennent le français” et l’autre, le jeudi, à ceux qui veulent l’apprendre. Ages concernés: 5-10 ans. Au progamme: activités ludiques, projets d’écriture et d’expression, lectures, grammaire, arts plastiques… Tout en francais. L’after school s’étend sur onze semaines pour un coût de 275$ pour couvrir la location de l’espace, l’achat de matériel et la rémunération des deux enseignantes.
Vers un programme bilingue?
Mme Bergeroo présentera l’after school le lundi 21 septembre, entre 4 et 6pm, à Murray Playground.
Le lancement de cet after school intervient après plusieurs années d’efforts de parents du quartiers pour mettre en place un programme bilingue français-anglais dans une école publique locale. Une pétition lancée début 2015 pour prouver l’intérêt des familles s’est heurtée à une fin de non-recevoir de la part du district scolaire.
Face à ce vide, Madelia Bergeroo a cofondé l’an dernier la Caravane francoFun, une initiative pour développer des programmes en français abordables dans le Queens. Un premier camp a eu lieu à l’été 2014 sur Steinway Street. “Beaucoup de parents m’ont demandé: pourquoi ne pas lancer un after school?” raconte-t-elle.
Selon la Française, qui veut également proposer à partir du 12 octobre un groupe pour toddlers (2-5 ans) chez elle, l’ambition première de l’after school n’est pas servir de tremplin vers un éventuel programme bilingue. “Après, à terme, si cela peut provoquer quelque chose, tant mieux. Mais dans l’immédiat, nous voulons offrir quelque chose aux enfants du Queens car pour le moment, ils n’ont rien.
 

The Cut, avec Tahar Rahim, sort à New York et Los Angeles

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A l’occasion du 100ème anniversaire du génocide arménien, le réalisateur Fatih Akin nous offre un film terrifiant de réalisme : The Cut.
Le film sort le 18 septembre à Los Angeles et à New York.
Anatolie, 1915. The Cut raconte l’épopée saisissante d’un jeune forgeron arménien, Nazaret Manoogian, séparé de force de sa femme et ses deux filles par l’armée turque. Il vit durant plusieurs années un véritable enfer. Par chance, il survit au génocide, ce qui n’est pas le cas de presque toute sa famille.
Alors qu’il a perdu tout espoir et au bout de six longues années, il apprend que ses filles sont toujours en vie. Le voyage ne fait que commencer. Turquie, Liban, Cuba. USA… Le périple de cet Arménien est interminable. Nazaret perd sa foie en la religion chrétienne, mais sera guidé tout au long de ses péripéties par l’amour. Un parcours du combattant très émouvant. Tahar Rahim interprète à merveille le personnage principal qui, malgré les épreuves, reste d’une incroyable beauté. Un film saisissant où il faut avoir le cœur bien accroché et l’estomac solide. Âmes sensibles s’abstenir.

Tic-tac-tic-tac… les montres Breguet exposées à San Francisco

Et si on remontait le temps ? Abraham-Louis Breguet, considéré comme le père de l’horlogerie moderne, est à l’origine de la montre dite automatique. Vous savez, ces anciennes montres qui fonctionnent sans piles, mais que l’on doit remonter.
L’exposition Breguet: art and innovation in watchmaking vous plonge dans l’histoire de la célèbre marque Breguet. De leur création en 1775 jusqu’à aujourd’hui, cette exposition retrace l’évolution de ces prestigieuses montres.
Breguet est aussi célèbre pour avoir eu l’idée d’associer un bracelet à ses montres. Une idée vraiment pas mauvaise puisque les montres bracelets sont aujourd’hui encore largement utilisées.
Parmi ses clients les plus légendaires figurent la reine Marie-Antoinette. Pour la petite histoire, sa majesté aurait demandé à obtenir une « simple montre Breguet », alors qu’elle était emprisonnée au Temple.
L’horloger termina le modèle longtemps après la Révolution – la reine n’en vit donc jamais la couleur. Cette montre, Breguet l’a conservée précieusement, comme s’il s’agissait d’une relique et pour témoigner de sa fidélité à la reine.

J'ai testé: le yoga paddle

On connaissait le yoga et le paddle board. Découvrez à présent le yoga paddle.
Comme son nom ne le laisse pas du tout présager, le yoga paddle consiste en des positions de yoga pratiquées sur une planche de paddle. Vous essayez de visualiser la position du “chien tête en bas” sur l’eau, et vous vous dites que ce ne doit pas être pour vous? Faux. Non seulement, ce nouveau sport est accessible à tout le monde – il faut juste savoir nager – mais en plus, il n’y a que de bonnes raisons de vouloir l’essayer: tour d’abord, il corse l’activité physique et vous oblige à compenser les mouvements de la planche pour garder votre équilibre.
Ensuite, craindre de tomber à l’eau et remonter d’une chute surprise procure juste ce qu’il faut d’adrénaline et de satisfaction pour vous sentir encore plus en forme. Enfin, une fois sur l’eau, plus près des dauphins que de votre smartphone, vous écoutez le clapotis des vagues et vous oubliez tout pour rester concentré sur vos postures.
Appelé aussi “Yoga on SUP” ou “Paddleboard Yoga, “cest une excellente activité pour du team building en entreprise ou des événements à célébrer en famille” commente Christelle Chopard, une Française qui propose cette activité dans les eaux claires de Key Biscayne. Paddle and Pose à Saint-Petersburg et Kite Farm à Miami offrent aussi des séances.
Un cours de yoga paddle démarre par une petite balade en paddle board pour aller de la plage aux bouées auxquelles les participants s’amarrent. Oui, tout le monde réussit à naviguer sur un paddle board et la planche, très stable, rend l’activité gratifiante dès le premier essai. Vous restez là où vous avez pied, toujours mieux en cas de chute rafraîchissante. Avant de vous lancer, pensez à manger léger, et prenez les protections solaires qui s’imposent.
Côté négatif: l’activité est dépendante de la météo. Dès qu’il y a des vagues, la séance est reportée, souvent la veille pour le lendemain. Et, bien sûr, il faut que la température de l’eau soit suffisante (si les participants n’ont pas de combinaison) et qu’aucun orage ne pointe à l’horizon.

David Gurlé, le Français qui fait trembler Bloomberg

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Symphony sera-t-il le “Bloomberg killer” ? David Gurlé ne souhaite pas s’étendre sur le fameux terminal de Bloomberg, incontournable dans le monde de la finance.
“Les gens, s’ils le veulent, peuvent avoir les deux… L’une des différences, c’est que nous nous adressons à un public plus large, et que nous sommes infiniment moins chers”, commente-t-il, dans un francais mâtiné d’un léger accent américain. Installé depuis 1999 aux Etats-Unis, David Gurlé, 48 ans, n’a plus beaucoup d’occasions de parler en français. “Mais il suffit que je repasse quelques jours en France pour que cet accent disparaisse”, dit-il avec un grand sourire, avant d’attraper son micro et de prendre la parole devant une trentaine de journalistes.
Ce mardi 15 septembre était le jour du démarrage officiel de Symphony, sa plateforme conçue pour les professionnels du monde de la finance. Lancée en beta il y a quelques mois, Symphony compte déjà parmi ses 30 000 utilisateurs quotidiens les plus gros acteurs du secteur, parties prenantes de ce projet. L’été dernier, un consortium de quinze banques (Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Bank of America, Wells Fargo…) a en effet investi 66 millions de dollars dans la start-up de David Gurlé.
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Qu’a donc de particulier cette interface, qui ambitionne de devenir l’outil de travail principal des traders ou analystes financiers ? Elle permet d’échanger des informations, communiquer avec des collègues via des “chat rooms” privées ou publiques, partager des documents, publier sur un “mur”, “suivre” certaines personnes à la manière de Twitter… Le tout dans un environnement encrypté et sécurisé. Symphony permet aussi de recevoir des informations en temps réel, ciblées selon ses intérêts : la plateforme intègre le fil des dépêches de Dow Jones, les informations financières de McGrawHill, et, via l’agrégateur Selerity, les articles finance et business issus de différents médias.
Des services similaires à ceux offerts par les terminaux Bloomberg. Sauf que Symphony est proposé à un prix bien inférieur (180 dollars par utilisateur par an, au lieu de 20 000 dollars par utilisateur et par an pour chaque machine Bloomberg), avec une technologie plus souple et ouverte, utilisable aussi bien sur un mobile que sur un ordinateur.
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Symphony ambitionne ainsi devenir l’outil de travail de Wall Street ou de La City, adapté au travail d’équipes et sans failles. “Nous voulons en finir avec la tyrannie des multiples services de messageries instantanées, et intégrer tout dans une même interface interactive et universelle”, déclare le CEO de Symphony. Si Symphony est lancé pour le monde de la finance, “nous souhaitons nous étendre au domaine juridique, au monde de l’expertise comptable, de l’audit, de la santé… Ce sont des prochaines étapes pour nous”, poursuit David Gurlé, fort de ses vingt ans de carrière dans le monde des technologies.
Son parcours, néanmoins, n’est pas banal. Fils d’un diplomate français, il a passé son enfance entre la Turquie, la Syrie et le Liban. Sa mère, journaliste pour la BBC, travaillait aussi pour les services secrets britanniques (“J’ai appris le rôle de ma mère après son décès”, précise David Gurlé). Il revient en France pendant son adolescence, suit des études d’ingénieurs à l’Esigetel, à côté de Paris, puis entre chez France Télécom.
Il est embauché en 1999 chez Microsoft, aux Etats-Unis. Quelques années plus tard, il bascule chez Thomson Reuters, l’un des concurrents de Bloomberg. Spécialiste de la technologie de “voix sur IP” (transport de la voix sur les réseaux et sur internet), il entre chez Skype en 2010, quelques mois avant son acquisition par Microsoft. Avant de monter sa start-up en 2012, il était responsable, chez Microsoft, des services “business” de Skype. Aujourd’hui, ce père de deux enfants dirige les 130 salariés de Symphony depuis Palo Alto, et garde un pied à Wall Street. A ses heures perdues, il pilote aussi des avions, son autre passion.

Conférence avec le député Frédéric Lefebvre à New York

Le député Les Républicains des Français d’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) tiendra une conférence sur l’actualité politique et les relations franco-américaines, mardi 29 septembre au Crédit Agricole. L’inscription est gratuite mais obligatoire.
Frédéric Lefebvre a été élu en 2013 au Palais Bourbon. Il fut auparavant conseiller de Nicolas Sarkozy quand celui-ci fut ministre de l’Intérieur puis de l’Economie. Il servit aussi dans le gouvernement de François Fillon comme Secrétaire d’Etat chargé des PME, du Commerce, de l’Artisanat, des Professions libérales, des Services et de la Consommation.
Le rendez-vous est organisé par l’association des anciens élèves de Sciences po aux Etats-Unis.

Les Franco-cubaines d'Ibeyi ce vendredi à Los Angeles

Ce vendredi 18 septembre, vous pourrez assister au concert des jumelles du duo franco-cubain Ibeyi à Los Angeles, au Mayan Theater. Ce sera le début de leur nouvelle tournée américaine : le duo fera ensuite escale à Chicago, New York, Washington, Boston…
Lisa-Kaindé et Naomi Diaz chantent en anglais, en français et en yoruba, une langue parlée par les esclaves africains venus à Cuba au XVIIe siècle. D’ailleurs, « Ibeyi » signifie « jumeaux » en yoruba.
Leur père, Anga Diaz, un percussionniste cubain de renom, jouait au sein du mythique groupe Buena Vista Social Club. Un héritage musical et culturel que les deux sœurs sont bien décidées à prolonger. A un peu plus de 20 ans, elles surprennent par leur maturité sur scène. Mêlant rythmes modernes et instruments traditionnels, les deux artistes sont promises à un bel avenir. A découvrir avant le reste du monde.
Voici « River » (2014), leur morceau le plus connu :
http://www.youtube.com/watch?v=cnjPc4WocNU

François Hollande à Best of France

Info French Morning. Le président de la République profitera de sa présence à New York pour l’Assemblée Générale des Nations-Unies, du 26 au 29 septembre, pour venir visiter Best of France, a appris French Morning.
L’évènement, organisé sur Times Square et le long de Broadway sur 4 blocks, les 26 et 27 septembre, accueillera plusieurs centaines de milliers de visiteurs autour de stands présentant le meilleur de ce que la France a à offrir. Le tout sera inauguré par Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, le samedi matin. Le président français viendra lui le dimanche après-midi 27 septembre.
Arrivé à New York le samedi soir, François Hollande aura, le dimanche matin, participé au sommet “climat” préparant la réunion COP21 de Paris en décembre. Il participera notamment au déjeuner organisé par Ban Ki-moon avec les présidents américain et chinois, le premier ministre indien et bien d’autres, toujours sur le thème du climat. Initié par la France, cette réunion est “une tentative d’accélérer les discussions et d’élever les ambitions à l’approche de Paris” confie un diplomate onusien sous condition d’anonymat.
Après la haute diplomatie, le président viendra donc à Times Square donner un coup de pouce à la grande opération de promotion de la France sous toutes ses coutures (de la mode à la technologie en passant pas le tourisme et la gastronomie).

Miami dans votre assiette à Taste Miami

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Taste of America, le festival culinaire, s’installe à Miami sous le nom de Taste Miami. Evénement caritatif au profit de la James Beard Fondation, le festival commencera par un gala à La Forge avec une réception ce vendredi 18 septembre, qui réunira la fine fleur des chefs de Miami et ses alentours. S’en suivra un dîner préparé par les chefs Rocco DiSpirito, Christopher Lee, et Sergio Navarro, gagnants du prestigieux James Beard Award.
Si vous avez encore faim, le festival se prolonge le lendemain à Mizner Park à Boca Raton. Démonstrations culinaires, dégustations, séance de dédicaces… Taste of America ne va pas vous laisser le ventre vide.
 

Partez à la découverte de papillons rarissimes à Miami

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Le Deering Estate at Cutler organise le samedi 26 septembre une promenade pour explorer ses jardins et les espèces de papillons qui y habitent.
Le groupe sera accompagné d’un guide spécialisé dans l’étude de la faune et la flore pour partir à la recherche de papillons rarissimes tels que les Eurema dina, papillons jaunes aux ailes bordées de marron, mais aussi les Eumaeus atlas (en photo ci-dessus), magnifiques papillons noirs parsemés de petites tâches bleu-turquoise brillantes avec le bas des ailes rouge.
Le site du Deering Estate at Cutler compte près de quarante espèces exceptionnelles de papillons que vous pourrez découvrir dans leurs habitats naturels. Alors ouvrez bien les yeux !

Aux Etats-Unis, l'été de tous les records pour les rosés français

En cette fin d’été, les producteurs, exportateurs ou distributeurs de rosés français trinquent à la saison qui s’est écoulée. Jamais les Américains n’en ont consommé autant.
“C’est simple, il y a quatre ans, on ne vendait pas grand chose. Et depuis trois ans, chaque année, on fait +80% d’exportations de rosés vers les Etats-Unis. Cet été, on a écoulé 50 000 caisses. Il y a eu une explosion de la demande”, raconte Antonin Bonnet, responsable export pour les vins Chapoutier à New York.
L’engouement autour des rosés suit une tendance globale : la production française, et les exportations partout dans le monde augmentent depuis dix ans. Aux Etats-Unis, les ventes au détail de rosés importés ont bondi de 41% en 2014 par rapport à l’année précédente, selon un rapport Nielsen de 2015. Un chiffre à comparer avec une croissance de 1% de l’ensemble du marché des vins sur la même période.
Cette hausse profite particulièrement aux rosés de Provence, leaders du marché, qui, chaque année depuis trois ans, ont augmenté leurs volumes d’exportation aux Etats-Unis d’environ 40%, selon les statistiques du Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence. Les Etats-Unis sont devenus le premier marché hors de France pour ces vins, avec 34% des volumes exportés, selon leur dernier rapport annuel.
Aux Etats-Unis, la mode est partie de New York, plus précisément dans les Hamptons. “Le rosé a été amené là-bas par des gens qui voyagent sur la Côte d’Azur, et qui ont vu que ce vin se combinait bien avec une ambiance de plage. Puis, il s’est répandu dans l’Upper East Side, et partout à Manhattan, et aujourd’hui en Floride et en Californie”, raconte Antonin Bonnet.
Cet été, sur les terrasses de New York, on buvait du rosé partout. “C’est un vin qui se marrie bien avec le climat de New York l’été. Il fait chaud, humide, les gens n’ont pas envie de boire du vin rouge. Quand il fait beau, je pense qu’un quart de mes tables commandent du rosé”, raconte un sommelier français d’un wine bar de Manhattan.
Pour Jean-Luc Le Du, un caviste de New York (LeDu’s Wine), cet engouement s’explique aussi par l’offre. “Les producteurs ont fait beaucoup d’efforts pour produire de plus en plus de rosés de qualité. Avant, c’était un vin qu’on ne prenait pas très sérieusement dans le monde de la restauration, mais les choses ont changé”, affirme-t-il.
Antonin Bonnet, lui, y voit une évolution des goûts des Américains. “Les Américains consomment maintenant du vin depuis plus de 40 ans, et leur palais évolue. Souvent, dans les marché peu matures, les consommateurs se tournent d’abord vers des vins rouges très tannés, type Cabernet Sauvignon. Puis ils évoluent vers des choses plus fines, plus cristallines et légères comme le Pinot Noir. Le rosé suit cette tendance.”
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Mais si la percée du rosé a réussi, c’est aussi une affaire de marketing.
Le rosé a su embrasser un côté “bling-bling”, s’associer à la fête et à la détente – un peu comme le champagne et le Prosecco. Des producteurs se sont mis à faire des bouteilles de rosé qui ressemblent à du champagne, comme le Chateau Miraval, le domaine de Provence racheté par Brad Pitt et Angelina Jolie. “C’est un vin avec des qualité psychologiques. Quand on boit du rosé, on se sent bien, car c’est associé à l’été et la joie de vivre. C’est un vin life-style”, analyse Pierrick Bouquet, co-fondateur de Able, une agence de marketing spécialisée dans les vins.
Une image relayée par des soirées et opération de com’ dédiées, comme la Nuit en Rosé, organisée à deux reprises à New York par Pierrick Bouquet. Pas une banale soirée dégustation dans un lounge-bar, mais une croisière autour de Manhattan. “En 2014, on avait 2 000 personnes, et cette année, on est passé à 5 000, et c’était sold-out. On en a aussi organisé à L.A et à Miami”, raconte-t-il.
Surtout, La Nuit en Rosé réussit à toucher des femmes, et des jeunes. C’est sans doute l’une des explications du succès du rosé. “Cette année, 77% des personnes qui ont acheté des tickets pour la soirée étaient des femmes, et 68% avaient moins de 35 ans. La cible du rosé, ce sont clairement les 25-40 ans, qui ne veulent pas trop dépenser, mais veulent quelque chose de qualité.”
La difficulté, pour les rosés français, a été de surpasser une image de vin pour filles, à cause de sa couleur, et car il existe aux Etats-Unis un marché de vins rosés sucrés (“blush wines”) consommés surtout par des femmes (comme le très cheap White Zinfandel). Mais de l’avis de tous, les Américains établissent maintenant bien la différence entre ces vins et les rosés “secs” de Provence ou du Roussillon. Un mot a même été créé pour désigner les hommes qui en boivent entre-eux : le “Brosé”. “Les hommes ne se cachent plus pour commander du rosé. Il y a quelques années, c’était presque impossible de voir des hommes en consommer ensemble”, remarque Pierrick Bouquet.
Pour ces Français qui travaillent dans le rosé aux Etats-Unis, le défi est de prolonger l’engouement au-delà des quatre mois d’été. “Il y a encore deux ans, à partir d’octobre, les rosés disparaissaient des cartes des restaurants. Là, maintenant, ils en laissent un ou deux. D’ailleurs, on va organiser pour la première fois une Nuit en rosé en plein hiver, à New York. On va reproduire l’été dans une salle”, affirme Pierrick Bouquet, qui mise aussi sur le climat de Floride et de Californie pour prolonger l’envie de rosé.
Dans un pays qui s’embarrasse moins du poids de l’histoire et des traditions, Antonin Bonnet espère même faire consommer du rosé aux Américains pendant les fêtes. “On commence à avoir des Américains qui commandent des caisses de rosés pour Thanksgiving. Pourquoi pas ? Ca peut aller avec la dinde.”