Breathe ou Respire en français, réalisé par Mélanie Laurent, il sort le 11 septembre à New York et le 18 à Los Angeles. L’histoire. Charlie est une belle et douce adolescente de 17 ans qui voit sa vie bouleversée par l’arrivée d’une nouvelle élève dans sa classe, la vénéneuse Sarah. Complices, leur amitié déborde d’amour. Charlie est subjuguée par le charme et la désinvolture de Sarah. Malheureusement cette amie se révèle être une terrible manipulatrice qui se joue d’elle. L’idylle amicale se transforme en drame. Charlie subit sans rien dire les méchancetés de son bourreau. Solitude, crises d’angoisse, tristesse… l’héroïne sombre peu à peu dans une profonde dépression jusqu’au bord de la folie. Un film très émouvant où les deux actrices Joséphine Japy etLou de Laâge nous emmènent loin. Des personnages qui semblent fait sur mesure tant l’interprétation est réussie. Après Les adoptés sorti en 2011, Respire, un pari gagné pour Mélanie Laurent.
C’est le lancements officiel de la “saison des arts” à Miami, qu nous mènera à Art Basel. Et la mise en bouche est plus qu’appétissante: plus de soixante expositions et évènements à découvrir downtown Miami de vendredi 11 à dimanche 13.
Tout comment au Miami Center for Architecture and Design. Le magnifiique bâtiment “Beaux-Arts” est le “hub” de l’opération. Vous pourrez y démarrer des visistes guidées par des artistes ou encore faire votre propre t-shrt “Art DAys”.
Selon les organisateurs de l’opération, “Downtown Miami compte aujourd’hui la plus grande concentration d’institutions culturelles de tout le Sud-Est américain”. Ce week-end est l’occasion idéale de l’explorer.
Au programme notamment:
Bleeding Palm Exhibition at the Intercontinental Miami – 100 Chopin Plaza : des extraits du film animé “A Sun Like A Big Dark Animal,” primé à de nombreux festivals.
Balcony to Basement Tour at Olympia Theater at Gusman Center, 174 E. Flagler St.: explore l’histore riche de l’Olympia Theater.
Capture: Miami Now : exposition des étudiants en photographie de Miami International University, 1501 Biscayne Blvd., Vendredi 11 septembre de 5 à pm.
Cultural Community Conversation: Your Vision of Miami at the Adrienne Arsht Center – 1300 Biscayne Blvd., samedi 12 septembre de 9:30 à 11 a.m.
SketchMIA at the Miami Center for Architecture & Design – 100 NE 1st Ave., samedi 12, de 10 am à midi. Apprenez à dessiner les monuments de downtown, tel que la Dade County Courthouse, l’église Church of Gesù ou le “Old US Post Office building” (maintenant MCAD). Classe de deux heures ouverte à tous.
FoodSpark Miami Pop-Up – NE 3rd Ave., entre 1st et 2nd Street, Dimanche 13 de 4 to 7 p.m.
Alison Bignon, plasticienne de 31 ans, expose à partir de jeudi 17 septembre à l’Alliance Française de Los Angeles une série d’œuvres d’art inspirées du célèbre roman de Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux. Une exposition qui portera, sans surprise, le nom “fragments”, et qui reflète une “délicate série d’émotions, de désillusions et d’amours”, selon l’Alliance Française. Alison Bignon a commencé sa carrière par le théâtre. Elle a suivi les cours de l’École de Chaillot avant de devenir metteuse en scène. Elle a poursuivi ensuite sa carrière d’artiste à l’École des Beaux-Arts de Versailles où elle découvre la gravure et différentes techniques plastiques. Elle a déjà exposé un peu partout en France et même en Corée du Sud.
L’entrée pour le vernissage est fixée à 20 $ si vous n’êtes pas membre de l’Alliance française. L’artiste sera présente le jour du vernissage de l’exposition. Une réception à la française aura lieu à cette occasion.
On préfère le préciser tout de suite: on adore manger au restaurant aux Etats-Unis. Pourquoi ? La diversité des cuisines, le sens de la clientèle, la disponibilité du personnel, la rapidité du service… Mais comme on est Français et qu’on aime râler, voici notre liste des choses qui nous rendent fous. 19. Le serveur/euse qui te demande “How’s everything” avant même le premier coup de fourchette
18. Et qui se sent obligé de revenir toutes les dix minutes alors que tu es en train de t’engueuler avec ta copine
17. Le serveur/euse qui te demande : “Are you still working? “ 16. Celui/celle qui vérifie toutes les 30 secondes si tu as réglé l’addition 15. Les glaçons partout (lire notre question bête sur pourquoi les Américains adorent les glaçons) 14. La clim’ à fond la caisse 13. Le groupe qui hurle à côté de toi (précision: le restaurant est presque vide) 12. Ton assiette retirée alors que tu n’as pas terminé 11. Ton verre retiré alors qu’il n’est pas vide 10. Quand on t’apporte l’addition alors que tu voulais commander un dessert ou un café 9. Le prix du vin (et on vous a expliqué pourquoi il est aussi cher) 8. Le tip 7. Le café pourri (le fameux “jus de chaussette”) 6. Les menus à rallonge dans les “diners” 5. Faire une heure de queue pour rentrer dans un truc à la mode 4. “We don’t seat uncompleted parties”: l’hôtesse qui ne veut pas laisser asseoir ton groupe car ton pote est en retard 3. Pas de carafe d’eau 2. Avec la taxe et le tip, l’addition est toujours beaucoup plus élevée 1. Le tip ajouté automatiquement, et tu suspectes que c’est parce que tu es Français
Jusqu’ici, le public de Gad Elmaleh aux Etats-Unis, c’était avant tout des expatriés français. L’humoriste, qualifié de “Ben Stiller français”, va tenter de séduire un public un peu plus américain avec un show entièrement en anglais.
A San Francisco, les places, mises en vente ce mercredi 9 septembre à 10 am PT, risquent de partir très vite. Le 17 novembre, Gad Elmaleh jouera certainement à guichet fermé au Bimbo’s 365 Club.
Lors de son dernier show en juin à New York, devant un public chauffé à blanc, Gad Elmaleh avait annoncé qu’il allait désormais faire ses spectacles aux Etats-Unis dans la langue du pays. Avant San Francisco, il se rodera pendant dix soirs à New York.
Les soirées Speak Easy de French Morning vous plaisent de plus en plus: nous en organisons désormais deux par mois. Pour la prochaine nous vous emmenons dans un nouvel endroit, chez nos amis de O’Cabanon.
Pour les nouveaux un rappel du principe des soirées Speak Easy: la moitié des participants est de langue maternelle française, l’autre moitié « English native speakers ».
Chaque francophone discute pour 14 minutes avec un anglophone: les sept premières minutes de conversation se passent en anglais, les sept suivantes en français. Puis on change de partenaire. Au total, cinq sessions de quatorze minutes se succèdent.
Et tout ça en buvant et mangeant (le prix du ticket inclut un cocktail et des hors d’oeuvre). Inscrivez-vous vite ici:
Investisseur en capital-risque et explorateur: le mélange est inédit, mais c’est la vie de Luc Hardy, français de New York. French Morning vous avait raconté son expédition l’an dernier, avec huit autres aventuriers, partis dans l’Antarctique.
L’aventure a donné lieu à un film documentaire, présenté en avant-première au siège des Nations Unies à New York, le 14 septembre à 6:30 pm. Il raconte l’histoire de ces neuf aventuriers venus d’horizons très différents et rassemblés par Luc Hardy: un réalisateur (l’auteur du film, Bertrand Delapierre), des scientifiques, une championne de snowboard et deux militaires anglais, choisi par Luc Hardy pour établir le lien avec Ernest Schackleton, militaire et explorateur anglais, dont le voyage mythique, il y a cent ans, avait tourné au drame.
En partant sur les traces de Schackleton, Luc Hardy et ses compères n’entendaient pas seulement lui rendre hommage. L’objet était aussi scientifique, avec le déploiement de bouées d’analyses qui permettront l’étude de ce bout du monde et les conséquences du changement climatique sur le milieu.
La projection sera suivie d’une discussion avec Luc Hardy et Pat Mitchell, membre fondatrice de Green Cross International, organisation.
La bande-annonce du film:
On connait la méthode. Un e-mail envoyé en douce par une connaissance lointaine. Un début de message sympa (“ça fait longtemps” ), quelques questions de rigueur (“Que deviens-tu? Tu t’éclates à NYC?” ). L’amorce: “Ca a l’air d’être une ville incroyable” . Puis, paf, la tuile: “Dis, je viens à New York pour une semaine et je voulais savoir si tu connaissais quelqu’un pour m’héberger” .
Toute personne normalement constituée ne le prendrait pas mal, mais nous sommes à New York, une ville magique où le moindre canapé-lit pourri acheté 50 dollars sur Craigslist fait subitement de vous un super ami. Pour repousser les tentatives d’incrust’ , plusieurs solutions existent: 1) emménager dans un studio sans sofa; 2) le “non” frontal; 2bis) le “non” agrémenté d’une excuse à la noix; 3) “faire la conne” comme Alice. “J’envoie des adresses Airbnb et je leur propose de prendre un café quand ils sont là” , explique cette Française bien rodée, qui a reçu bien des “radins, des ingrats” chez elle à son arrivée à New York. “Désolé, j’ai des bed bugs” et autres excuses bidons
Refuser des requêtes d’hébergement est un art à New York. Et si l’on en croit cet article du New York Times, Gandhi était un virtuose en la matière. Lorsqu’il habitait à Manhattan, il refusait les sollicitations en disant “mince, j’aurais bien aimé, mais mon cousin vient ce week-end” . Il n’était pas le théoricien de la non-violence pour rien.
L’auteure offre aussi quelques autres excuses bidons prisées des New-Yorkais (et approuvées par French Morning) comme “c’est la semaine où mon appartement doit être repeint/ nous pensons vendre et nous faisons une open house/ nous avons une infestation horrible de bed bugs” – la dernière marche aussi avec les cafards et les souris. Nous y ajouterons: “j’ai de la famille qui doit peut-être venir cette semaine” , “un condo est en construction à côté de chez moi” ou encore “j’ai piscine” . “C’est très français de profiter”
Alice, elle, a un argument de destruction massive: son mari américain. “Mon mari n’aime pas quand il y a des gens à la maison, j’ai trouvé cette excuse. Pour lui, on ne prend pas les choses gratuitement. C’est très français de profiter” .
Pour ceux qui ont du mal à dire “non”, comme Charlotte (dont le prénom a été changé comme tous les interviewés dans cet article), la sanction est immédiate. Des amis d’amis qu’elle n’avait jamais rencontrés, des anciens collègues “à peine croisés dans les couloirs” … tous l’ont contactée pour profiter de sa chambre d’amis. La jeune femme s’est sentie obligée de capituler face aux envahisseurs. “Lors de ma première année à New York, en cumulé, j’ai eu six mois de gens chez moi, et moins de la moitié était des amis, dit-elle. Souvent, ils jouaient sur les sentiments: un couple qui n’avait pas voyagé en quatre ans, un pote qui n’a jamais vu New York…”
Il aura fallu qu’elle emménage dans un studio pour qu’elle trouve enfin la force de résister. “Accueillir quelqu’un chez toi est un acte sado-maso. Tu t’imposes des contraintes. Mais si tu refuses, tu as l’impression d’être un gros naze, explique-t-elle. Ces situations me mettaient en face de mes propres faiblesses. C’était ça le plus énervant” . Le droit de dire “non”
Thibault acquiesce. Lui aussi a accueilli beaucoup d’amis d’amis à son arrivée à New York il y a cinq ans, et lui aussi a commencé à refuser du monde. “Le plus dur, c’est de se dire que tu as le droit de dire non. C’est difficile de passer outre le sentiment de culpabilité que tu peux ressentir quand tu refuses du monde” , explique ce courageux Français. Aujourd’hui, seuls ses amis proches et sa famille ont le droit à ses faveurs.
Heureusement, certains “squatteurs” font des erreurs et rendent le “non” plus facile. Un jour, Julie, qui habite l’Upper West Side, a reçu un coup de fil d’une “amie d’amie d’amie d’amie” venue à New York avec son père pour le marathon. “Elle m’a expliqué que son hôtel était bien, mais qu’elle voulait rester quelques jours de plus. Il lui fallait un lit. La moutarde m’est montée au nez. Je lui ai dit que je n’étais pas un hôtel. Ce jour-là, j’ai dit non, et j’étais contente de le faire car j’avais l’impression qu’on se foutait de ma gueule. Elle abusait. J’ai logé beaucoup de monde, mais il y a une manière de demander. Pour elle, j’étais intéressante parce que j’avais un lit” . Nouer des amitiés
Dire “non” ne va pas sans conséquence, surtout quand cela s’adresse à la famille. “Dès que j’ai eu mon deuxième enfant, j’ai dit à mon frère que je ne le recevrai plus. Je n’avais plus assez de place. Ils ont eu du mal à comprendre” , se souvient Alice.
Après tout cela, il serait facile d’oublier que les Français de New York ont un coeur et même des sentiments. Rappelons que New York est chère et certains visiteurs ne peuvent pas se l’offrir. Ouvrir votre porte, et votre clic-clac, peut apporter de belles surprises.
“J’ai eu de jolis cadeaux, des cigarettes en l’occurrence, et un lecteur mp3 externe, se souvient Charlotte. J’ai rencontré plein de gens cool” . Et encore plus cool, ils repartent un jour. “Ca m’est arrivé de nouer des amitiés comme ça. J’aime bien discuter, parler. Et puis, si je peux rendre service… souligne Julie. Ça marche aussi car ils ne restent jamais très longtemps. ”
Sirloin, brisket, tenderloin ou short ribs. Pour le Français expatrié aux Etats-Unis, le rayon boucherie s’apparente souvent à un véritable casse-tête.
Afin de vous aider à décoder les étiquettes et bien choisir votre viande, French Morning a demandé conseil au boucher français Jean-Claude Setin, qui vient d’ouvrir Le French Butcher à Los Angeles.
Ce qu’il faut savoir
Les morceaux de viande américains ne correspondent pas forcément à nos morceaux français car les systèmes de découpe en France et aux Etats-Unis sont très différents. “Les Américains n’utilisent que 65% de l’animal, contre 95%, chez les bouchers français” explique Jean-Claude Setin. “Ces derniers ont tendance à maximiser le produit, en travaillant l’animal dans sa totalité, de manière plus fine et plus détaillée, tandis que les Américains privilégient la rapidité et l’efficacité”.
Aux Etats-Unis, certains morceaux de viande sont souvent mis de côté ou transformés en viande hachée. “C’est le cas par exemple des basses entrecôtes, pourtant très appréciées en France”.
Par ailleurs, inutile de chercher des abats (appelés “offals”), comme la joue, la langue, les tripes ou la cervelle, en supermarché. “Vous ne pourrez les trouver qu’auprès des ranchers ou de certains bouchers spécialisés” prévient Jean-Claude Setin.
Petit lexique de survie au rayon boucherie
Voici quelques-uns des morceaux les plus répandus aux Etats-Unis, avec leurs équivalents français.
Flank steak= Labavette. Elle se mange en steak. Aux Etats-Unis, ce morceau est souvent coupé dans l’épaisseur, ce qui donne, à la cuisson, une viande beaucoup trop saignante. Il est recommandé de le couper à 45 degrés du grain de la viande.
Short ribs = Le-plat-de-côtes. On peut utiliser ce morceau de viande pour les soupes, les ragouts et autres pot-au-feu.
Brisket= La poitrine. Parfaite pour les ragouts, la viande hachée, les rôtis ou le pastrami. Il faut la cuire soit très longtemps (au barbecue, comme au Texas), soit rôtie à la cocotte à basse température, ou très rapidement (sur une plaque chauffante, comme dans la cuisine coréenne).
Shank=Le jarret (de boeuf ou de veau), avec son os à moelle. Idéal pour les ragouts, les daubes, les pot-au-feu voire même en soupe. Il peut aussi être utilisé pour réaliser le plat milanais “Osso Bucco”.
Chuck=Le collier. Un morceau pour fabriquer ses propres hamburgers et steaks hachés ou pour cuisinier un boeuf bourguignon. Il faut le dégraisser le plus possible: les Américains y laissent jusqu’à 20% de gras.
Flat iron ou blade steak=Le paleron. On l’utilise rôti, braisé ou en steak. Les Américains le coupent horizontalement pour se débarrasser d’un nerf qui le traverse dans la longueur. N’hésitez pas à demander à votre boucher de le couper à la française: verticalement, en conservant le nerf, ce qui rend la viande plus tendre.
Short loin: Ce morceau comprend à la fois le T-bone et le filet-mignon. On peut en faire des rôtis ou des steaks grillés.
Sirloin=Le faux-filet. Idéal pour les amateurs de steaks grillés ou cuits à la poêle.
Tenderloin=Le filet de boeuf. Il peut être cuisiné en rôti, sous forme de grillades ou de tournedos.
Top sirloin et bottom sirloin: Ce que les Français appellent Rumsteak. Ces morceaux peuvent être consommés en tartare, sous forme de steaks grillés ou cuits à la poêle.
Round=Le rond de gite. Un morceau juteux à consommer en steaks, steak-tartare, carpaccio (à faire découper par son boucher) ou en brochettes.
Enfin, les amateurs d’araignée (spider steak), de fausse araignée (oyster steak), de hampe (skirt steak) et d’onglet (hanger steak) trouveront leur bonheur dans les boucheries spécialisées, plutôt qu’au supermarché.
Vous connaissez le cinéma brésilien? C’est le moment de parfaire votre culture avec le festival annuel de Miami, du 12 au 19 septembre.
Le festival se tient dans 3 salles de Miami (liste ici). A l’affiche de l’ouverture, le 12 septembre, “Trinta”, un film consacré à Joãosinho Trinta, le plus célèbre des directeurs d’écoles de Samba, considéré comme celui qui a changé l’esthètique du carnaval de Rio dans les années 1980. Mais, loin des clichés, le cinéma brésilien n’est pas seulement celui de l’exotisme sexy sous le soleil tropical. C’est aussi un cinéma très réaliste, parfois ultra-violent (à l’image du célèbre “City of God” de 2002).
Regina Duarte, l’une des actrices les plus connues du pays, recevra un prix pour l’ensemble de sa carrière. Le programme complet
Le DJ nantais de 21 ans se paie une petite virée aux Etats-Unis et nous offre quatre dates au Texas.
Madeon de son vrai nom Hugo Leclerq commence à se faire connaitre en 2010, notamment via Soundcloud. Un an après il signe le remix du titre Que veux-tu de Yelle. La vidéo de son mashup Pop Culture rencontre un véritable succès, il mélange avec brio 39 chansons connues… un délice musical et coloré. Il tourne beaucoup tout en collaborant avec de nombreux artistes. C’est ainsi que Lady Gaga fait appel à ses talents de producteur sur Artpop, il fera aussi ses premières parties sur les dates américaines. Après un EP, plusieurs chansons, des remixes et autres mashup, Madeon a enfin sorti cette année son premier album, Adventure.
El Paso, Austin, Houston et Dallas du 22 au 26 septembre, maintenant vous n’avez plus aucune excuse pour le rater…
Pour des spectacles qu’on ne sait pas vraiment qualifier, la langue anglaise, bonne mère, a prêté “performance” au français. Un vrai anglicisme, mais on ne trouve pas d’autre mot pour décrire ce qu’a contocté Joris Lacoste, et qu’il présentera en avant-première américaine au festival crossing the Line du Fiaf, les 12 et 13 septembre.
Le projet s’appelle “l’Enclyclopédie de la Parole”: depuis 2007, un groupe pluri-disciplinaire, dirigé par Joris Lacoste, “collecte toute sorte d’enregistrement de voix, qui sont ensuite répertoriés en fonction de phénomènes particuliers de la parole : cadences, choralités, compressions, emphases, espacements, mélodies, répétitions, résidus, saturations, timbres, etc” explique le site internet du projet. De cette matière brute, Lacoste fait son miel pour écrire des spectacles qui ravissent la critique, des “objets non identifiés, où les acteurs sont des instruments jouant la musique des archives sonores. Le premier, interprété en solo par l’actrice Emmanuelle Lafon depuis 2009, est toujours montré en France. “Suite n°2” est le dernier né de la série. C’est lui qui est présenté au Fiaf (et à Philadelphie les 15 et 16 septembre). “L’idée est de créer une harmonie au sens musical, mettre ensemble des paroles qui peuvent créer une “musique”, mais aussi l’harmonie au sens métaphorique, comment ces textes qui se superposent peuvent créer du sens”, explique Joris Lacoste. Ils sont cinq sur scène, avec seulement un micro, un pupitre et une partition chacun, jouant en canon un puzzle sonore qui finit par créer un ensemble étonnant. Les extraits sonores se carambolent, les univers se fracassent les uns contre les autres, passant d’un discours du président syrien Bachar el-Assad à des ébats d’un site gay, d’un discours de George Bush à celui d’un entraîneur de rugby… “Est-ce la forme, est-ce le fond? C’est tout l’objet ce ce travail, confie Joris Lacoste. La manière de parler est souvent au moins aussi signifiante que les mots utilisés”. Les acteurs sont tous musiciens ou “doués d’une excellente oreille”: il le faut pour exécuter la mise en musique des textes. Mais le travail de Lacoste va bien au-delà de la “musicalité” des textes. La sélection est aussi faite en fonction du sens l’autorité “douce et technocratique” d’une discours du ministre portugais de l’économie répondant par exemple à celle brutale et triviale d’un coach de gymnastique croate. Le spectateur n’est pas laissé dans l’ignorance: le nom de l’auteur du discours lui sont donnés, les textes sont tous sous-titrés en anglais quand la langue originale n’est pas l’anglais. Le but n’est pas de perdre l’audience dans le dédale d’un zapping infernal: “on cherche le contraire du zapping, dit Joris Lacoste. Ce n’est pas une simple juxtaposition, mais une tentative de faire entendre des rapports entre les choses. De faire sortir une forme d’harmonie du chaos ambiant”.
Le résultat est un spectacle enthousiasmant, virevoltant, dérangeant aussi, une réflexion puissante sur la cacophonie du monde contemporain.
A voir au Florence Gould Hall les jeudi 12 septembre et vendredi 13 septembre à 7:30. Tickets