La salle est debout. Le crépitement des flashs se mêle au tonnerre d’applaudissements. Dimanche soir, sous les lustres et les dorures du luxueux Millenium Biltmore Hotel de Los Angeles, le journaliste Antonio Fischetti vient de recevoir, au nom de l’équipe de Charlie Hebdo, le Prix Daniel Pearl du courage et de l’intégrité en journalisme.
Décerné par Judea Pearl, père du journaliste décapité par Al Qaïda au Pakistan en 2002, le prix est remis chaque année, en partenariat avec le Los Angeles Press Club, l’association des journalistes de la cité des anges, qui organisait dimanche sa 57e soirée annuelle.
“C’est un honneur de recevoir ce prix. Merci de la part de toute l’équipe de Charlie Hebdo, les survivants tout comme ceux qui ont perdu la vie le 7 janvier dernier”, a lancé Antonio Fischetti, très emu.
Ce journaliste de 54 ans, auteur de chroniques scientifiques au sein de l’hebdomadaire, a expliqué qu’il avait “échappé à l’attentat” car il se trouvait au moment du drame “à l’enterrement de sa tante”. Lors d’un précédent voyage à Lima, au Pérou, il avait d’ailleurs affirmé à la presse “éprouver un sentiment de culpabilité”, à être encore en vie.
“Quelques clarifications”
“Je voudrais établir quelques clarifications” a-t-il déclaré devant la salle. “Charlie Hebdo a toujours fait la différence entre musulmans et terroristes, entre la critique de toutes les religions, un droit garanti par la loi française, et le racisme, que notre journal a toujours combattu”, a-t-il tenu à rappeler.
“J’ai voulu re-préciser les choses parce que l’idée que Charlie Hebdo est raciste est quelque chose que l’on entend fréquemment, y compris dans le monde journalistique, auprès de gens pourtant très instruits”, a raconté Antonio Fischetti à French Morning, après la cérémonie.
Une allusion au pataquès du PEN American Center de New York : au printemps dernier, des écrivains américains ont boycotté le gala littéraire du PEN, après que ce dernier avait annoncé la remise d’un prix à Charlie Hebdo. “Ce genre de propos nous met hors de nous, car cela porte atteinte à l’essence même de Charlie Hebdo qui s’est toujours battu contre le racisme”, poursuit Antonio Fischetti.
“Si tout s’arrêtait, ils seraient morts pour rien”
Interrogé sur le moral de l’équipe actuelle, Antonio Fischetti a confié à French Morning que Charlie Hebdo continuait, même si ce n’est pas facile tous les jours. “Nous réagissons tous de façons très différentes, en fonction de ce que nous avons vécu. Certains veulent prendre leurs distances. D’autres, au contraire, s’investissent encore plus. C’est mon cas”, explique le journaliste.
“Je travaillais auparavant à mi-temps à Charlie Hebdo pour pouvoir me consacrer à d’autres activités. Aujourd’hui, je suis à plein temps. Après ce qui s’est passé, j’ai envie de me donner au maximum pour ce journal. Car si tout s’arrêtait aujourd’hui, cela voudrait dire qu’ils sont finalement morts pour rien.”
En plus du ghota journalistique américain présent dimanche, plusieurs personnalités francophones avaient fait le déplacement, comme le dessinateur de presse suisse Patrick Chappatte. Une cérémonie pleine d’émotion, mais aussi sous très haute surveillance policière, afin d’empêcher toute nouvelle tentative d’attentat.
Charlie Hebdo reçoit le prestigieux Prix Daniel Pearl à Los Angeles
Immobilier: Elipsis veut être une référence pour les investisseurs francophones
(Article partenaire) Elipsis a des ambitions. L’agence immobilière de Miami, dirigée par le Français Yoann Dorat, veut conquérir les grands marchés américains (New York, San Francisco, Los Angeles ou Atlanta) et, d’ici cinq ans, l’international. Elle cherche des brokers francophones certifiés afin de développer de nouveaux bureaux.
Objectif: construire une structure unique pour servir d’interlocuteur privilégié aux investisseurs francophones, en réunissant les agents qui s’adressent à cette cible.
Elipsis Properties met à disposition de ses clients des expertises multiples mais réunies dans une offre de services articulée autour d’un interlocuteur unique. Elle dispose d’un réseau mondial de professionnels de l’immobilier qui lui permet de proposer aux clients une liste de biens immobiliers partout dans le monde.
La société est spécialisée dans:
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– L’investissement immobilier (A partir de 60k$, 8 à 12% de rentabilité);
– L’immobilier d’entreprises (Bureaux, locaux commerciaux, fonds de commerces);
– Les services aux expatriés (Business plan, recherche de fonds de commerces, montage de dossiers);
– La gestion locative (recherche de locataire, suivi administratif comptable et fiscal);
– Le suivi de travaux (consultation et suivi de travaux, uniquement pour les clients acquéreurs ou sous mandat de gestion)
Pour assurer une parfaite qualité de services, le groupe Elipsis s’est entouré d’une équipe de professionnels reconnus (avocats, comptables, banquiers, architectes, entreprises de travaux…), assurant la pérennité de votre investissement.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Nicki Minaj et son mec font danser Miami
Après avoir beaucoup fait parler d’elle – et de son “Twerk” désormais légendaire – avec la sortie du clip d’ “Anaconda” en novembre, la chanteuse monte sur la scène de Bayfront Park, où elle interprétera ses derniers titres, avec son fiancé et chanteur de hip-hop Meek Mill, le lundi 20 juillet à 7pm.
Reconnue comme l’une des “femmes noires les plus influentes” aux côtés de Michelle Obama par le New York Times en 2013, la rappeuse américaine a collaboré avec Lil Wayne, Mariah Carey, Christina Aguilera et plus récemment Rihanna, avec qui elle a enregistré “Duo Fly”. Son dernier album, “The Pinkprint”, est sorti en décembre, suivi du “Pinkprint Tour” en mars.
Alain Sinturel, le parrain du pâté
“On me pose souvent la question et je ne sais pas trop” . Quand on demande à Alain Sinturel comment son entreprise les Trois Petits Cochons est parvenue à atteindre 40 ans, il sèche.
Pourtant, beaucoup aimeraient savoir. La société qu’il a co-fondée avec le Français Jean-Pierre Pradié et l’Américain Harvey Millstein est un rare exemple de longévité dans un secteur difficile, très réglementé. A 40 ans, la petite entreprise qui fabrique et distribue du pâté et d’autres produits de charcuterie se porte bien. Etablie à Sunset Park (Booklyn), elle emploie une cinquantaine de personnes (parfois depuis des décennies) et est présente aux quatre coins des Etats-Unis. Elle s’apprête à dévoiler de nouveaux pâtés, organiques, au Fancy Food Show fin juin.
“On a fait partie des premières entreprises à proposer une couverture médicale, dentaire et des vacances. On voulait retenir les employés. C’est notre côté français! ” , se félicite le patron.
L’histoire des Trois Petits Cochons trouve racine dans des endroits très différents: Londres, New York et… un cargo voguant sur l’Océan indien.
Sur un cargo pour Madagascar
Londres, c’est là où se rencontrent Alain Sinturel et Jean-Pierre Pradié. Tous deux travaillent dans le même restaurant. “Un jour, on a voulu traverser l’Afrique, du nord au sud” , glisse Alain Sinturel, un ancien de l’école hôtelière de Lausanne passé par l’Intercontinental à Paris. “On a acheté une voiture à côté de Londres et on l’a revendue à Madagascar… 30.000 bornes! C’était génial! ”
Quelque part entre le continent et l’île, à bord d’un cargo où ils ont dormi à la belle étoile, ils font la connaissance d’un Américain, Harvey Millstein, qui sera important pour le reste de l’histoire.
La bonne idée mais pas d’argent
En 1975, les trois hommes se retrouvent “par hasard” dans les rues de New York – Alain Sinturel s’y était installé après avoir travaillé comme chef dans un restaurant grec de Milwaukee. Ensemble, ils décident de lancer un établissement: les Trois Petits Cochons (référence aux trois fondateurs) voit le jour sur la 13eme rue, à l’emplacement actuel de la Maison du Croque-Monsieur près d’Union Square.
“On a décidé de faire de la cuisine française à emporter. Ca n’existait pas à l’époque” , se souvient-il. Au menu: des pâtés bien sûr (pâté de campagne, pâté de foie, terrine normande), mais aussi des quiches, des salades et des desserts (la mousse au chocolat était à $0.85).
“On bossait comme des malades”
Ouvrir un business dans le New York des années 70 était “complètement rock’n’roll” , s’amuse Alain Sinturel. Lui qui vivait dans un appartement à “120 dollars le mois” à SoHo affirme avoir lancé les Trois Petits Cochons avec un investissement de “moins de 20.000 dollars” . “On a acheté tout le matos d’occasion, cabossé. L’argent était en grande partie emprunté. On n’avait pas un rond” .
Leur concept de charcutier-traiteur français, unique à New York, attire. Le New York Magazine, et sa légendaire critique Mimi Sheraton, leur consacre une page. “Ça a été incroyable. On a été obligé de faire tourner la cuisine 24h sur 24. Jean-Pierre et moi bossions comme des malades.”
“Ils nous ont ligotés”
Mais la presse n’attire pas que de bons clients. Un matin, les deux Français font l’objet d’un braquage – “comme tout le monde à l’époque” – qui fait sourire Alain Sinturel aujourd’hui:
Très vite, la marque se retrouve sur la côte Ouest. Ses produits (à l’exception des cornichons, des mini-toasts et de certains alcools importés de France) sont fabriqués aux Etats-Unis, dans son usine en Pennsylvanie. Elle commercialise des mousses, pâtés, terrines, saucissons et d’autres pièces de charcuterie.
Alain Sinturel, seul co-fondateur toujours en activité depuis le décès de Jean-Pierre Pradié et le départ de Harvey Millstein, reste muet sur son chiffre d’affaires, mais assure que ses ventes sont en croissance, portées par le nouvel engouement des Américains pour la cuisine. “Le nombre de restaurants a augmenté. Les Américains veulent faire la cuisine de plus en plus. Ils dépensent de l’argent dans du matériel de cuisine professionnel” .
“C’est vrai qu’on fait attention à la qualité. Nous goûtons tout, poursuit-il. Nous ne vendons pas quelque chose s’il n’est satisfaisant qu’à 95%” . Voilà peut-être pourquoi les Trois Petits Cochons vivra encore longtemps.
Le luxe français à la chasse aux millionnaires américains
Pour le luxe français, lorsque le soleil se couche en Asie, il se lève en Amérique. Le marché américain connait un vrai regain d’intérêt pour les marques hexagonales, qui y ouvrent des boutiques à tour de bras depuis deux ans.
Dans le Design District, nouvelle Mecque du luxe à Miami, Louboutin et Cartier, Berlutti, Hermès et Céline ont ouvert ces deux dernières années. Givenchy, Vuitton, Zadig et Voltaire y ont levé le rideau en mars ou avril 2015. Dior est aussi annoncé pour cette année.
Miami n’est pas la seule ville américaine à voir déferler, depuis deux ans, les marques de luxe françaises. Des boutiques ouvrent à Dallas, Phoenix, Aspen, Las Vegas… A Atlanta, le nouveau quartier Buckhead, ouvert en septembre 2014 et dédié au luxe, héberge déjà des boutiques Hermès, Diptyque, Louboutin. Un projet similaire, porté par les même développeurs, est en cours à Houston, au Texas.
A New York, Hudson Yards, un méga centre commercial prévu pour 2018, à Chelsea, promet d’être un nouvel épicentre du shopping haut-de-gamme, avec l’ouverture d’un Neiman Marcus et de nombreux magasins de luxe. Hermès et la marque de maillots Villebrequin font ouvrir prochainement à Brookfield Place, nouveau centre commercial de luxe proche du World Trade Center.
Les Etats-Unis ont toujours été un marché important pour le luxe français. Mais le pays l’est encore plus depuis deux ans, alors que les performances en Chine, à Hong-Kong, en Russie ou au Brésil sont bien moins spectaculaires qu’il y a dix ans, voire négatives. Et que le marché japonais approcherait la saturation.
Quand le marché américain va, tout va
Ainsi, si le marché mondial du luxe continue son essor (+ 5% en 2015, selon une étude de référence du secteur, signée Bain et AltaGamma), c’est en grande partie à cause des grandes fortunes américaines. Les Etats-Unis « portent » à eux seuls un quart du marché mondial du luxe, c’est à dire la somme des ventes de Chine, du Japon et de la France réunis.
“Les Etats-Unis ont un gros potentiel de croissance, beaucoup de marques sont aujourd’hui à l’affût d’opportunités pour développer leurs implantations“, affirme Elizabeth Ponsolle Des Portes, déléguée générale du Comité Colbert, qui rassemble des maisons de luxe françaises.
Illustration ? Chez LVMH, le chiffre d’affaires aux Etats-Unis (environ un quart des ventes du groupe) s’est accru de 8% en 2014, quand il n’a augmenté que de 3% en Europe, et a même reculé de 1% en Asie, indique le dernier rapport annuel. Avec quelques nuances : ainsi, le marché du champagne et des spiritueux est en recul (-3%), contrairement à la mode ou la maroquinerie. Globalement, le secteur homme sur-performe par rapport aux autres secteurs, portés, selon l’étude de Bain, par de nouveaux modèles dans le mode et la musique.
Chez Hermès, la croissance des ventes sur le continent américain était de 14% en 2014 (contre 9% en Asie et -2% en France). La tendance est la même au Comité Colbert : les USA représentent en moyenne 20% des exportations des maisons de luxe membres, avec une croissance moyenne de 6 à 8 % par an.
De plus en plus de millionaires
Si le luxe cartonne aux Etats-Unis, c’est d’abord à cause de la croissance du nombre de gens très riches. Le nombre de millionnaires aux Etats-Unis n’a jamais été aussi élevé. Une étude du cabinet Spectrem Group, rapportée par CNBC, affirme que 10,1 millions de foyers américains peuvent être qualifiés de millionnaires (le calcul ne prend pas en compte la résidence principale), soit 500.000 de plus qu’il y a un an. Une croissance record. Toujours d’après cette étude, il y aurait ainsi deux fois plus de millionnaires aujourd’hui qu’en 1996.
Et ces millionnaires consomment du luxe. Contrairement à la France, le marché du luxe américain n’est pas complètement dépendant des flux touristiques, mais est principalement alimenté par la consommation locale. « Aux US, on a des consommateurs de 2e ou 3e génération, il y a une vraie maturité, et ce qui se passe aux US est scruté dans le monde entier. Quand on réussit à New York, on réussit presque partout », affirme Laurent Guerrier, fondateur du cabinet de recrutement Luxe Avenue, basé à New York.
Les villes secondaires prennent le relais
Et la tendance devrait continuer ainsi dans les années à venir, notamment en raison des réserves de croissance dans les villes secondaires – hors du trio New York, Miami, Los Angeles. « Les Etats-Unis apparaissent comme le marché le plus prometteur pour le secteur du luxe au cours de la décennie à venir. Les marques européennes restent pour l’instant sous-représentées et concentrées dans quelques grandes villes », peut-on lire dans le dernier rapport annuel de Kering, qui a augmenté son chiffre d’affaires de 5% aux Etats-Unis en 2014 (la meilleure performance mondiale, hors Japon).
Laurent Claquin, patron de Kering Americas, a expliqué à French Morning la place des Etats-Unis dans la stratégie de la société (suite de l’article sous la vidéo):
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=Gw1Z9oNEIAE]
« On conseille à nos clients qui débutent sur le marché américain d’aller à Houston ou à Chicago, où il y a une vraie demande, et il est souvent plus facile de s’y installer. Et même Phoenix. Les sociétés françaises ont tendance à sous-estimer le pouvoir d’achat dans ces villes », remarque Isabelle Raux, qui aide, chez Business France, des entreprises françaises du luxe à s’implanter aux Etats-Unis.
Le marché américain du luxe est aussi dopé par la croissance du nombre de touristes chinois, gros consommateurs de luxe aux Etats-Unis. Les touristes chinois étaient 1,8 million en 2013, ayant dépensé 21 milliards de dollars. L’année dernière, Barack Obama a annoncé un assouplissement des règles de visas touristiques pour les Chinois. Leur nombre devrait s’accroitre de 15 et 25%, avec une projection de 4,9 millions de touristes chinois par an en 2019 aux USA (au détriment de destinations européennes), selon l’organisme China Luxury Advisor.
Contexte monétaire
Si les Etats-Unis ont le vent en poupe, c’est aussi à cause de la situation monétaire. La baisse de l’euro face au dollar est un coup de pouce pour ces marques, qui accélèrent leurs plans de développement. « La baisse de l’euro a vraiment changé les choses. On a de plus en plus de demandes spontanées d’entreprises qui veulent s’installer aux Etats-Unis. Avant, il fallait aller les chercher », reconnaît Elizabeth Hirshon, spécialisée dans le luxe chez Business France. Le futur accord de libre-échange entre l’Amérique et l’Europe accélèrera aussi le secteur.
Quand le glamour tourne au vinaigre
Mais dans ce marché en bonne santé, tous ne réussissent pas. Certaines marques viennent, puis repartent, fermant boutique puis tarissant leurs relations avec leurs distributeurs. A New York, les loyers de Madison Avenue atteignent des sommets, et certaines se font étrangler par des loyers de plus en plus délirants. La marque de prêt-à-porter Catimini a ainsi dû fermer ses portes après que le propriétaire a décidé de tripler son loyer. Le groupe Zannier, qui la possède, cherche un nouvel emplacement au loyer plus raisonnable.
A se promener sur Madison Avenue, les boutiques sont souvent vides de clients. Mais pas de vendeurs, qui sont parfois trois ou quatre à assurer la garde – souvent pour des questions liées aux assurances. Certaines de ces boutiques tiennent plus lieu du show-room, ou servent à organiser des événements. Mieux vaut donc avoir les reins solides si les ventes ne suivent pas.
« Au vu des prix de l’immobilier à SoHo ou sur Madison, ouvrir une boutique à Manhattan, c’est un gros pari. Sans business wholesale, une marque qui n’est pas appuyée par un gros groupe peut rapidement être dans le rouge », constate Laurent Guerrier, consultant spécialisé dans le secteur du luxe.
« C’est pour cela que sur Madison, il y a pas mal d’espaces à louer. Certaines marques de luxe ne peuvent pas se payer Madison, alors elles se mettent à côté, mais c’est très risqué, car elles passent inaperçues. Il y a un gros turnover de petites marques qui se cassent les dents, ainsi que de managers, qui se font remercier à cause de leurs mauvaises performances ».
Deux start-ups distinguées à la French Touch Conference
La French Touch Conference s’est refermée sur des sourires, jeudi à New York. Ceux de l’équipe organisatrice, emmenée par l’entrepreneur Gaël Duval, qui promet d’être de retour l’an prochain.
Et ceux des fondateurs de deux start-ups qui ont remporté le concours de pitches organisé jeudi après-midi dans l’auditorium de l’Axa Center.
Ambitions aux US
Le trophée “French Touch” pour “une start up basée à New York avec au moins un fondateur français” a été attribué par le jury unanime à ReBagg, une plateforme qui permet à chacune de revendre son sac à main haut-de-gamme. La start-up, fondée par un ancien de la Harvard Business School, Charles-Albert Gorra, et Erwan Delacroix, a déjà fait parler d’elle sur les sites de tech et de mode. Elle compte le millionnaire Fabrice Grinda parmi ses investisseurs.
Autre jeune pousse distinguée, basée à Paris cette fois-ci: Evercontact, une start-up qui a développé une technologie qui met à jour automatiquement vos listes de contact. Fondée en 2009 par Philippe Laval, Fred Meunier et Gaëlle Recourcé, elle vient de finir un séjour au sein de l’accélérateur ubi i/o à San Francisco où elle vient d’ouvrir un bureau pour se développer aux Etats-Unis.
Le Dîner en Blanc à New York, c'est le 28 juillet
On ne connait bien sûr pas le lieu, mais on a désormais la date. Le prochain Dîner en Blanc new-yorkais, 5eme du nom, aura lieu le 28 juillet quelque part dans New York.
Cinq mille personnes sont attendues pour ce diner éphémère, dont le lieu est tenu secret jusqu’à la dernière minute. L’an dernier, il avait eu lieu dans un parc de Battery Park City, au bord de l’Hudson. Pour cette nouvelle édition, le chef Todd English a été recruté pour proposer un menu aux convives qui, pour rappel, doivent être habillés en blanc avec si possible un accoutrement extravagant.
Les inscriptions pour les membres de l’an dernier seront ouvertes le 30 juin. L’inscription comporte plusieurs phases. Pour voir à quel moment vous inscrire, consulter le calendrier.
Aux Etats-Unis, de plus en plus VC français veulent leur part du gâteau
« On veut cracker les US. » Jean-David Chamboredon, président du fonds d’investissement parisien Isai, vient d’ouvrir un bureau à New York, et veut y aller à fond. « Il y a pas mal de boites créées aux Etats-Unis qui ont un ADN français. Notre but, c’est de faire partie de leurs investisseurs. Tant qu’il n’y aura pas d’angle français, on n’investira pas, car c’est là dessus qu’on va baser notre légitimité », raconte-t-il.
Isai n’est pas le seul fonds à vouloir traverser l’Atlantique. A la French Touch Conférence de New York, on pouvait rencontrer des tas d’investisseurs français intéressés par ces start-ups franco-américaines, ou qui souhaitent, avec une implantation américaine, mieux aider des start-ups françaises à s’implanter ici.
Nicolas Celier, l’un des VC de Alven Capital, à Paris, va monter prochainement son propre fonds dans cette optique. Jean-Pierre Chessé, un business angel français, a emménagé il y a neuf mois à New York, et est en train de monter sa structure. Marie Ekeland, VC française du fonds Daphni, songe sérieusement à s’implanter à New York.
Pourquoi veulent-ils tous venir aux Etats-Unis maintenant ? Pour ces VC, c’est le sens de l’histoire. « Il faut savoir que 70% de l’argent du capital-risque est ici, de même que les places boursières les plus intéressantes, ainsi que tous les acquéreurs stratégiques », répond Marie Ekeland.
« Il y a deux ans, quand ont voyait des start-ups, ont leur disait de commencer leur internationalisation par le marché européen, l’Allemagne, l’Angleterre Maintenant, on leur dit d’aller directement aux US, car les habitudes de consommation de la tech sont énormes », affirme Nicolas Celier.
Bref, pour eux, la question semble claire : une start-up francaise qui veut réussir doit faire le saut vers les Etats-Unis. « C’est là que les standards se font, que les nouvelles technologies sont adoptées et validées. Et il y a eu de vrais succès ces dernières années, comme Criteo, ou Neolane, racheté par Adobe », pointe Jean-David Chamboredon.
Mais attention à la casse. « Pour les start-up B to C, c’est beaucoup plus difficile de réussir une implantation aux US. Imposer une marque, cela coûte bien plus cher qu’en France. Et il y a de vrais gaps culturels. La consommatrice du Minessota ne se comporte pas pareil que l’Européenne. En revanche, dans les boites, les pratiques s’uniformisent », estime-t-il.
Dans tous les cas, pour les entrepreneurs français basés aux Etats-Unis, l’arrivée de ce type d’investisseurs avec un pied de chaque côté de l’Atlantique est une bonne nouvelle. Aymeric Vigneras, fondateur, à Boston, de la start-up de partages de photos Sharalike, y voit la possibilité de combler l’écart entre ses investisseurs parisiens et américains, et atténuer les différences entre des Américains très preneurs de risques, et des Français plus prudents. « Il y a un certain choc culturel. Par exemple, à ce stade, nos investisseurs américains se fichent complètement de la monétisation ou du business plan, alors qu’en France, c’est une question importante. Des investisseurs français basés aux Etats-Unis permettraient de faire le lien entre les deux cultures », souligne-t-il.
« Surtout, cela nous permettrait de nous ouvrir les portes d’autres VC américains. Les VC sont très liés et se recommandent entre eux, et j’imagine qu’un VC français basé à New York serait un très bon relais pour rencontrer des fonds américains », renchérit son associé Etienne Leroy.
En revanche, même avec un bureau à New York, ces VC français ne souhaitent pas investir dans des start-ups purement américaines. En tout cas pour le moment. « Pourquoi s’intéresseraient-elles à un fond français ? De l’argent, il y en a beaucoup ici, alors nous n’aurions que des seconds choix », balaie d’un revers Marie Ekeland.
Toutefois, le but de ces investisseurs n’est pas de rester entre Français à la table du conseil d’administration, mais bien d’amener à leurs côtés d’autres fonds américains. Un défi – surtout si la société a été créée en France, avec une structure administrative ou fiscale qui peut rebuter certains. D’ailleurs, beaucoup de ces investisseurs américains demandent de domicilier la société aux Etats-Unis, et à au moins d’un des fondateurs de venir sur place.
Autant de points qui font remonter des différences culturelles, et peuvent créer des « frictions », reconnait Jean-David Chamboredon. « Mais les boites françaises ont beaucoup à offrir aux investisseurs américains. Elles ont des valorisations bien moins élevées et dépensent beaucoup moins d’argent que les start-ups américaines pour le même résultat, donc leur croissance coûte moins cher. » La voilà, la french touch.
Le 10 juillet, Angélique Kidjo portée par le San Francisco Symphony
On a du mal à trouver des défauts à Angélique Kidjo. De sa voix magnifique à ses engagements humanitaires en passant par son classement dans The Guardian parmi les 100 femmes les plus influentes au monde, la chanteuse porte bien son prénom.
Originaire du Bénin, la chanteuse que nous avions interviewée en octobre, chantera le 10 juillet avec l’orchestre symphonique de San Francisco sous la direction d’Edwin Outwater.
Surnommée “Africa’s premier diva” par le “Time Magazine”, la chanteuse est surtout connue pour ses instrumentations uniques mixant Afropop, gospel, jazz et chants traditionnels africains.
Le vendredi 10 juillet à 7:30pm, elle chantera accompagnée de l’orchestre symphonique de San Francisco, donnant même à entendre des extraits de son nouvel album “Angélique Kidjo Sings”.
Coeur de Pirate chante à San Francisco en septembre
Prenez vos tickets pour voir Coeur de Pirate le 24 septembre au Bimbo’s 365 Club.
Fille de pianiste, Béatrice Martin a connu la célébrité immédiate, presque par hasard, après avoir mis en ligne quelques titres sur MySpace en 2008. Face à l’engouement, elle compose un album éponyme qui sera distribué en 2009 par le label Disques Barclay en France. Elle a alors 19 ans et sort à peine de l’adolescence, période chargée émotionnellement qui lui sert d’inspiration pour ses textes. Elle remporte une Victoire de la Musique en 2010.
Depuis, elle en a fait du chemin. Son album Cœur de Pirate est certifié «platine» au Canada et en Belgique, disque d’or en Suisse et triple-platine en France, ce qui représente plus de 600.000 copies vendues dans le monde. En avril, elle a sorti un nouveau single, “Oublie-moi”.
A l'école bilingue de Berkeley, une éducation bilingue de qualité
(Article Partenaire) Fondée en 1977, l’Ecole Bilingue de Berkeley offre une éducation bilingue de grande qualité, des niveaux petite section de maternelle au collège (niveau 4è), en intégrant le meilleur des deux systèmes scolaires, français et américains.
Le français est la langue d’instruction à 80% dans les petits niveaux (maternelle, CP et CE1), puis à 50% du CE2 jusqu’en quatrième. L’effectif des classes est de 16 à 18 élèves par classe en maternelle et primaire, 20 à 22 élèves par classe en secondaire. Toutes les salles de classe aux niveaux maternelle on un(e) enseignant(e) et un(e) assistant(e). L’école offre un soutien supplémentaire dans chaque langue,si nécessaire.
EB (L’Ecole Bilingue de Berkeley) est homologuée par le ministère de l’Education Nationale de France, la WASC (Western Association of Schools and Colleges) et la CAIS (California Association of Independent Schools).
A chaque niveau, les programmes sont harmonisés de telle sorte que les enseignements prodigués en francais et en anglais se complètent. Un large choix d’activités enrichit l’expérience scolaire des élèves. Voyages, sorties et service communautaire leur permettent une ouverture sur le monde et les préparent à devenir des adultes confiants et responsables dans leur environment naturel et social.
La communauté d’EB est chaleureuse, dynamique et très diverse. Plus de cinquante nationalités sont représentées parmi les familles et le personnel de l’école. EB est fière du succès de ses collégiens qui, chaque année, sont acceptés dans les meilleurs lycées de la baie.
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Nos cinq plages préférées à New York
Ambiance île abandonnée, plages des Landes ou station balnéaire russe, il y a une plage pour tout le monde, ou presque, à New York. Voici nos recommandations.
5. Long Beach (Long Island)
C’est l’une des nombreuses plages du Long Island. Située à une heure de Penn Station en Long Island Railroad, on vous conseille de prendre la voiture si vous le pouvez. S’il n’est pas bondé à l’aller, le train peut se remplir vite au retour et il n’est pas rare de voir des passagers debout, l’ombrelle sous le bras. Lors de notre visite, fin mai, il faisait encore un peu frisquet pour faire trempette, et le vent soufflait fort. Il n’y avait pas grand monde sur le sable. C’est aussi la conséquence des prix: l’accès à Long Beach est payant (12 dollars pour les +13 ans). La plage est propre. Les chiens ne sont pas acceptés. Après la plage, laissez-vous tenter par l’un des bars-restaurants du centre-ville, près de la gare. Nous nous sommes allés à Fresco Crêperie & Café. A la différence du décor, les crêpes servies dans ce petit établissement était réussies.
Y aller: Long Island Railroad jusqu’à Long Beach
4. Coney Island
Coney Island, c’est LA plage new-yorkaise par excellence. On l’a vue des centaines de fois dans les films, on en a lu des descriptions dans les livres et pourtant, quand on y arrive, elle surprend encore. Ses vastes bandes de sable, sa promenade, son gigantesque parc d’attraction juste dans notre dos… Investie par les immigrants russes après la Seconde Guerre mondiale, la plage de Coney Island doit beaucoup de sa popularité à ce “nouveau Luna Park”, rouvert en 2010, et au fait qu’elle est accessible en subway. Un paysage d’artifice qui contraste avec le calme de l’océan qui lui fait face. En vous fondant dans la masse de cette plage populaire, ne manquez pas de faire un tour chez Nathan’s, le mythique vendeur de hot-dogs. La plage (et l’eau) n’est pas réputée très propre et elle se remplit vite le week-end. Mais ce lieu hors du temps vaut le détour.
Y aller : en métro (lignes D, F, N, Q, Coney Island).
3. Sandy Hook (New Jersey)
Nous l’avions déjà consacrée “coup de cœur de French Morning” en 2013 et cela n’a pas changé. Sandy Hook est une presqu’île dans le New Jersey qui offre trois plages aux baigneurs, dont une nudiste (Gunnison Beach). Mais la principale et la plus fréquentée s’appelle poétiquement « Lot E ». Pourquoi on l’aime? Tout simplement car elle est grande, propre et sauvage. C’est en bateau que l’on rejoint “Sandy”. Le trajet depuis Manhattan est magnifique : embarquez à bord d’un ferry (45 dollars l’aller-retour pour les adultes) à Wall Street ou au bout de la 35ème rue, et admirez la vue sur la skyline. Vous passerez sous les ponts de Brooklyn, Manhattan et du Verrazzano. Il faudra payer 5 dollars de plus pour embarquer votre bicyclette. Une fois sur l’île, un bus vous emmène aux plages mais vous pouvez aussi y aller à vélo ou à pied. Il y a quelques snacks et food-trucks sur place mais on vous conseille de prendre votre pique-nique.
Y aller : ferry Seastreak à prendre au sud de Wall Street ou au niveau de la 35th Street et de l’East River. 45$ A/R pour les adultes.
2.Beach 98 (New York, Queens)
Il y a beaucoup de plages dans les Rockaways. Nous sommes allés à Beach 98. Accessible en train, la plage est complètement gratuite. Et c’est son grand avantage. On vous conseille de vous y rendre tôt. Lors de notre visite un dimanche après-midi, elle s’est remplie à partir de 1pm et on s’est rapidement retrouvés cernés. La plage, plutôt propre d’après ce que nous avons vu, est encadrée par plusieurs sauveteurs. Elle est bordée par plusieurs snacks qui se partagent une grande terrasse. Le seul et unique distributeur d’argent ne marchait pas le jour de notre visite. Nous vous conseillons donc de venir avec du liquide si vous ne souhaitez pas marcher quelques blocs pour refaire le plein. Sur le chemin du retour vers le métro, on vous conseille de vous rendre à Playland Motel, dont le backyard spacieux et le menu appétissant (et pas cher) vous permettront de finir la journée en beauté.
Y aller : Ligne A jusqu’au terminus Rockaway Park Beach – 116th St. Puis shuttle jusqu’à B 98. On peut aussi y aller en bus avec OvRride.
1. Fire Island
Fire Island est réputée pour être un paradis de sportifs (balade à vélos, randonnée, surf, beach-volley, kayak, tennis ou encore bateau à voile) et un repaire de la communauté LGBT. Les voitures sont interdites. Des restaurants, des bars et des boutiques se mêlent aux habitations coquettes, cachées derrière les dunes. Certains coins sont très beaux, très sauvages. On vous conseille de prendre vos victuailles car tout est cher. Pour une bonne bière et faire des rencontres, direction le Casino Cafe Fire Island. Lors de notre visite, nous avions eu la chance de croiser un excellent groupe de rock, qui a repris les tubes des Seventies. Face à l’océan, on en oublierait presque qu’il faut rentrer.
Y aller : prendre le Long Island Railroad jusqu’à Bayshore, Patchogue ou Sayville puis prendre un ferry.
Autres plages:
– Fort Tilden (Queens)
– Jacob Riis Park Beach (Queens)
– Jones Beach (Long Island)
– Montauk (Long Island)
Avec Jessica Gourdon et Clawdia Prolongeau