L’Hermione est arrivée aux Etats-Unis. La réplique du navire de La Fayette s’est arrimée au port embrumé de Yorktown, vendredi, marquant sa première escale américaine (avant beaucoup d’autres) au terme d’une traversée entamée le 18 avril à l’île d’Aix.
Le navire et son équipage ont eu le droit à un beau comité d’accueil avec coups de canons, fleurs, drapeaux français et breton, et quelques officiels (le gouverneur de Virginie Terry McAuliffe, la ministre de l’écologie Ségolène Royal et le député des Français d’Amérique du Nord Frédéric Lefebvre notamment).
Prochaine escale: Mount Vernon, le 9 juin. Voir toutes les escales ici
(crédit photo: York County, Virginia)
Photos: l'arrivée de l'Hermione à Yorktown
Michel Boujenah aux Etats-Unis en décembre
L’humoriste français Michel Boujenah annonce une tournée américaine pour décembre. Il passera dans les villes de San Francisco, Los Angeles, Miami et New York pour présenter son spectacle “Ma vie rêvée”.
Une autobiographie ? Pas vraiment. “C’est d’un narcissisme absolu ! Une autobiographie mensongère, ça, c’est rigolo !” raconte-t-il au Télégramme. Réalité ou imagination, le one-man-show du Français connait déjà un beau succès dans l’Hexagone depuis 2013. Remarqué dans le film de Coline Serreau en 1984, “Trois hommes et un Couffin”, il jongle depuis lors entre théâtre, grand écran et one-man-show.
Il sera à San Francisco le 1er décembre, Los Angeles le 2, à Miami le 8 et New York le 9.
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Un dîner pour ne pas "laisser les artistes mourir" à New York
Le troisième – et sans doute dernier – “Dinner for a cause” new-yorkais aura lieu à la Galerie Mourlot le 15 juin autour de la vie et de l’œuvre du peintre-émailleur-sculpteur Robert Barriot. Le repas servira plus largement d’hommage aux travaux d’artistes oubliés ou en passe de l’être.
Considéré par ses pairs comme l’un des artistes les plus doués de sa génération, les œuvres de Robert Barriot restent méconnues du grand public. Aleth Mandula, l’organisatrice de ces dîners intimistes qui lèvent des fonds pour soutenir des causes, est aussi l’auteure d’une biographie sur l’artiste. Elle racontera la carrière Robert Barriot, 45 ans après sa disparition.
De la nourriture de l’esprit à la nourriture tout court, il n’y a qu’un pas. Les convives pourront apprécier les plats d’Yllan Laloum, le chef du restaurant “Pardon my French” , et assister à une performance musicale des chanteuses et compositrices Juana Aquerreta et Kelsey Pyro.
Fantômas à Austin
Jean Marais et Louis de Funès ont rendez-vous à Austin. Café Crème, le café d’East Oltorf Street, projettera “Fantômas” le vendredi 12 juin à 8pm pour sa 3eme soirée de cinéma français.
Les deux monstres sacrés se partagent l’affiche de ce film de 1964 signé Michel Magne. Jean Marais joue le rôle de criminel-caméléon tandis que Louis de Funès campe le rôle du commissaire Paul Juve. Ils sont rejoints par l’actrice Mylène Demongeot, la compagne d’un journaliste, Fandor, enlevé et menacé de mort par Fantômas qui lui reproche d’avoir fait une fausse interview de lui. Un classique du cinéma français à découvrir et redécouvrir, même si l’on est loin de France!
Femme Fatale, un show inspiré de l'affaire Gayet à SF
Besoin de conseils en séduction ? L’experte en amour Fanny Chantilly vous reçoit dans Femme Fatale, le dernier spectacle de Carte Blanche, présenté du vendredi 5 au dimanche 7 juin dans le cadre du San Francisco International Arts Festival.
Inspiré de l’affaire Julie Gayet, Femme Fatale met en scène la comédienne Marie Walburg Plouviez dans un spectacle qui allie cabaret, humour, danse et théâtre.
Sur le ton de la comédie, le spectacle de la compagnie franco-américaine Carte Blanche parle des femmes d’aujourd’hui. L’experte en séduction interprétée par la comédienne parle de sa vie et des grandes figures féminines qui l’ont inspirée au travers de sketches, vidéos et chorégraphies. Le spectacle est joué en anglais.
Petites reines, baguettes et bérets ce dimanche à SF
Le cliché du Français à la baguette et au béret ne nous a jamais vraiment quitté. Ce dimanche, c’est dans les rues de San Francisco qu’il va se matérialiser… pour de vrai !
Bicyclettes, bouteilles de vin et baguettes de pain : dimanche 7 juin, les rues de Fog City prendront des airs du Paris de la Belle Époque, à l’occasion de l’événement Beret & Baguette Ride and Picnic, organisé pour la première fois dans la ville.
Cette grande promenade à vélo déguisée est calquée sur un événement similaire instauré en 2010 à Paris.
Le lieu de rendez-vous est au Parc Dolores à 11 am, pour une balade à vélo d’une heure environ, à l’issue de laquelle chacun pourra installer sa nappe et manger son pique-nique (amenez le vôtre), à Hellman Hollow au centre du Golden gate Park.
L’occasion de retomber le temps d’une journée dans les fromages et les vins. Et de gagner un vélo ou d’autres prix en portant la plus belle tenue, en amenant le meilleur pique-nique, ou en roulant sur la plus jolie bicyclette.
L'enseignement religieux aurait-il pu éviter Charlie Hebdo?
Des cours de religion en France auraient-ils pu éviter les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hypercacher? C’est la question que pose cette semaine Arthur Keefer, doctorant à l’Université de Cambridge, dans les colonnes du Washington Post.
Tandis que les dessinateurs français de Charlie Hedbo peuvent, selon lui, “se moquer de Mahomet, parfois habillé, parfois nu” en invoquant la liberté d’expression, la France manque cependant d’ “un aspect culturel présent dans la plupart des pays: l’enseignement religieux” .
De l’école laïque aux “églises vides”, la France “n’éduque pas ses citoyens à la religion”. Un fait qu’Arthur Keefer explique par l’origine du système éducatif français quand Jules Ferry, en 1882, a établi l’école “publique et non-religieuse”. Un principe réaffirmé maintes fois dans les décennies qui ont suivi.
Les Français “les plus incultes en matière d’éducation religieuse”
Cette absence d’enseignement religieux serait même une exception française, selon l’auteur. “L’examen du GCSE (ndlr, l’équivalent du baccalauréat en France) en Angleterre contient une partie sur les religions du monde”, fait-il remarquer. C’est aussi le cas en Finlande ou en Hongrie par exemple. La France détient, selon l’auteur, l’un des taux les plus bas au monde de fréquentation de ses églises. Les Français sont sans doute, d’après lui, “les plus incultes en matière d’éducation religieuse”.
“L’enseignement religieux aurait-il influé sur les caricatures dans Charlie Hebdo? Est-ce qu’elle aurait évité aux frères Kouachi de passer à l’acte ?” s’interroge Arthur Keefer.
Aider la société
L’éducation religieuse est souvent vue par les professeurs, dans d’autres pays, comme “une aubaine”. En un sens, ajoute le journal américain, supprimer le sujet religieux du programme scolaire nourrit “l’ignorance religieuse”. Mais d’un autre côté, c’est aussi “prendre le risque de transformer l’enseignement en exercice de prière”.
“Mais cela n’est pas obligé d’être le cas, tranche Arthur Keefer. L’enseignement religieux peut aider une société à comprendre les motivations de ses membres religieux, les bonnes et les mauvaises manières de communiquer avec eux et les reponses appropriées aux problèmes sociétaux” .
Arsicault, croissants en famille de l'Essonne à San Francisco
Une petite dame trottine jusqu’à la porte close, jette un oeil à la vitrine vide, et repart l’air résigné. Les derniers croissants et galettes à la pomme de la journée ont fait le bonheur d’une cliente toute heureuse de goûter les viennoiseries de cette enseigne installée dans le Richmond District, à San Francisco.
Depuis son ouverture en mars, Arsicault Bakery ne désemplit pas, à la grande satisfaction de son propriétaire, Armando Lacayo, un Français installé depuis vingt-cinq ans aux Etats-Unis. Ce jour-là, il multiplie les allers-retours entre le comptoir et le fournil, pour surveiller une nouvelle fournée de croissants. Il accueille les habitués, renseigne les curieux, court vérifier la cuisson.
Fort de son succès, le boulanger a considérablement augmenté sa production: des 80 viennoiseries des premiers jours, il est rapidement passé à 300, voire 400 le week-end. Et cela ne suffit pas: toute la production est vendue bien avant la fermeture.
Armando cherche donc à embaucher plus de mains pour l’aider au fournil, d’autant qu’il a prévu de diversifier ses produits. “J’ai appris a faire du pain au San Francisco Baking Institute, et je compte bientôt proposer baguettes, pains de campagne et aux noix”, dit-il. Des pâtisseries viendront compléter cette variété de gourmandises: éclairs, mille-feuilles, opéras, tartes au citron…On en salive déjà!
Sur le mur, au-dessus des quelques tables où l’on peut déguster sa viennoiserie et un café, trône une grande photo en noir et blanc, datant de 1907 : elle représente la boulangerie Arsicault, tenue par les arrières-grands-parents puis grands-parents maternels d’Armando, à Corbeil-Essonnes, et qui a fermé à la fin des années 1930.
Un chariot d’époque, autrefois destiné aux livraisons, arbore fièrement le nom de la boulangerie familiale. “J’ai été élevé avec mes grands-parents, et j’ai toujours entendu ma famille commenter la qualité des croissants et du pain”, explique Armando Lacayo. “Il y a vingt ans, j’ai décidé de faire mon propre croissant. Je vivais alors à New York, dans un petit appartement sans climatisation, où il faisait trop chaud… Cette première tentative n’a pas été une réussite !”
Pendant vingt ans, Armando Lacayo travaille comme “portfolio manager” pour une société d’investissement, mais sa passion du croissant ne le lâche pas. “Pour mes collègues de bureau, je fabriquais des croissants qui me valaient toujours des compliments.” Après des années passées à perfectionner sa recette de croissant, Armando Lacayo ne peut résister à l’envie de la partager avec un plus large public, et se décide à ouvrir Arsicault Bakery. “A San Francisco, on aime la bonne nourriture, et je pense proposer de très bons produits, qui satisfont cette exigence de qualité.”
Quand il évoque le croissant idéal, Armando Lacayo se fait presque poète: “Un bon croissant fait appel aux cinq sens. D’abord, on le regarde: il faut qu’il ait une belle forme régulière, que le feuilletage soit bien défini. Ensuite, on le sent: une bonne odeur de beurre et de “bien cuit” grâce à la caramélisation de la farine. Au toucher, le croissant doit avoir une certaine souplesse; pressez-le pour entendre le craquement délicat de la pâte feuilletée. Il ne reste plus qu’à le goûter, tout chaud sorti du four”.
Pour atteindre cette perfection, Armando Lacayo choisit avec soin ses matières premières: de la farine Giusto’s produite à South San Francisco, du lait entier, de la levure, et surtout un beurre dont le taux de matière grasse (83%) est similaire à celui du beurre couramment utilisé en France.
Et pour les pains au chocolat et les cookies, Armando Lacayo utilise du chocolat Valrhona, qui ne se solidifie qu’une heure et demie après la sortie du four, assurant une texture délicieuse, qui fond dans la bouche.
Rick MacArthur, l'influent ami du livre français
Du côté paternel, “Rick” MacArthur a un arbre généalogique bien fourni. Son père John Roderick était un philanthrope célèbre, son grand-père John un homme d’affaires milliardaire qui a donné son nom à la prestigieuse fondation MacArthur, et son grand-oncle un metteur en scène à succès.
Mais lorsqu’il nous reçoit à Book Culture Upper West Side, la librairie dont il est l’investisseur, l’influent publisher du magazine Harper’s nous parle… de sa mère. Cette mère française, Christiane L’Entendart, qui lui a fait découvrir la littérature. “Si nous sommes ici aujourd’hui entourés par tout ça, dit-il en montrant les tables et les étagères débordant de livres, c’est grâce à elle” .
C’est aussi parce que Rick MacArthur est un ardent défenseur des “vrais livres imprimés” , fier de montrer au New York Times en 2014 qu’il utilisait des disquettes au travail. Il est, après tout, l’homme qui “hait l’internet” selon New York Magazine et qui a claqué la porte du conseil d’administration du journal de Columbia quand celui-ci a décidé de s’orienter vers le web. D’ailleurs, on ne peut pas s’abonner au site de son magazine Harper’s sans s’abonner à la version papier.
“Le gratuit nous détruit”
Il a investi dans Book Culture (fondée sous un nom diffèrent en 1997 par les Américains Chris Doeblin et Cliff Simms) fin 2014 pour répondre à la “soif” de l’Upper West Side pour les librairies indépendantes. “C’est le gratuit qui nous détruit, pas l’écran, déplore-t-il. C’est l’idée que l’écriture ne vaut rien et que tout le monde peut devenir écrivain. Je ne suis pas d’accord. Pour mener une vie d’écrivain, il faut être payé. Avec un vrai livre, l’auteur et l’éditeur reçoivent plus d’argent, plus de bénéfices, et je continue à penser qu’un livre physique a plus de force qu’un livre sur un écran” .
Cet amour du livre, Rick MacArthur le tient de sa mère, arrivée dans l’Upper West Side en 1952. “Ma mère a raté ses études à cause de la guerre. Mais mon grand-père, en bon bourgeois, avait une grande bibliothèque avec des livres partout. Il a permis à ses filles de lire tout, ce qui n’était pas fréquent. Elle a beaucoup beaucoup lu” .
“Je me suis précipité pour devenir français”
La famille MacArthur part vivre dans la banlieue de Chicago, où Rick grandit autour de “war brides” françaises, comme sa mère. “Je me suis immergé dans une culture d’exil” se souvient-il. Sa mère lui fait découvrir la mythologie grecque et, à 13 ans, le comte de Monte-Cristo qui “m’a submergé”.
Pendant tout sa carrière de journaliste, puis d’éditeur, la France était restée “au second plan” pour l’Américain. Jusqu’en 2003, quand il a entendu le discours de Dominique de Villepin contre la guerre en Irak à l’ONU. “Je me suis dit que ma citoyenneté française comptait pour quelque chose. J’étais anti-Bush, anti-guerre et voilà quelqu’un qui osait affronter l’Amérique, mon pays paternel, pour de bonnes raisons, déclare ce “liberal” convaincu. Je me suis précipité pour obtenir la nationalité française pour toute ma famille. ”
“Pas une nouvelle librairie française”
Rick MacArthur ne cache pas son admiration pour le livre français. “Lors d’un séjour à Bordeaux, j’ai vu un Virgin fermé pour cause de banqueroute. En France, la grande librairie indépendante a gagné contre la chaine!” s’exclame-t-il. Il dit lire en même temps un livre en anglais et un autre en français. Et pas uniquement de la fiction: Zemmour et Emmanuel Todd sont passés sur sa table de chevet.
Aujourd’hui, il espère apporter un peu plus de littérature française à Manhattan en organisant des “soirées françaises” autour d’auteurs à Book Culture Upper West Side (une deuxième librairie se trouve à Morningside Heights). Le mercredi 10 juin, il recevra la journaliste Françoise Noiville pour son livre Attachment sur la relation obsessive entre une mère et sa fille.
Il recherche aussi un(e) francophone pour assurer régulièrement des lectures en français aux enfants. “Nous ne voulons pas devenir une librairie française, assure-t-il. On voudrait encourager et promouvoir la littérature française et que les Français du quartier se sentent accueillis” . A bon entendeur.
La fine fleur de la cuisine française a rendez-vous à Houston
On ne pense pas forcement à Houston comme destination culinaire. Le chef Philippe Schmit (ci-dessus) va tenter de changer cela.
Il organise du 6 au 9 juin le 33ème Congrès des associations de chefs français les Maitres Cuisiniers de France (fondée en 1949) et l’Académie Culinaire de France (fondée en 1879). Des chefs réputés sont donc attendus dans la ville pour une série d’événements culinaires (dont certains sont ouverts au public) destinés à promouvoir la gastronomie locale.
C’est la première fois que ce grand rassemblement de la fine fleur de la cuisine française en Amérique du nord a lieu à Houston. “Porter et défendre ce projet a réellement été pour moi un “labor of love” . Je suis très fier d’être houstonien et j’ai imaginé que ce Congrès soit tenu à Houston depuis mes premiers jours au Bistro Moderne. Il y a tant de choses formidables qui vont se passer que je suis extrêmement heureux de pouvoir les partager en avant première” , souligne-t-il.
Seul Maitre cuisinier de France à Houston où il habite depuis 10 ans, Philippe Schmit a été choisi il y a deux ans pour organiser ce Congrès, dont le point culminant est le gala. Réservé aux chefs uniquement, il se tiendra au restaurant Le Mistral et est orchestré par Christian Têtedoie, chef étoilé au Guide Michelin et président de l’association des Maîtres Cuisiniers de France.
Deux chefs français de Houston rejoindront officiellement l’association lors du rendez-vous: Philippe Verpiand de l’Etoile et Fréderic Perrier de Aura. Le trophée de la Toque d’Argent sera remis au chef Claude Godard, du Madison Bistro à New York.
Tous les profits du gala seront reversés à l’association de Houston Recipe for Success, qui lutte contre l’obesité des enfants par des programmes de sensibilisation dans les écoles notamment.
Moha Orchid, le self made pâtissier d'Harlem
3:30pm. Une fillette d’une dizaine d’années pousse la porte de Jolie Patisserie. Si le gros de la journée est passé, il reste encore des clients à satisfaire.
Moha Orchid a 52 ans. Et dans sa pâtisserie qui a ouvert en mai à Harlem, il semble déjà y avoir des habitués. Le gérant de cette nouvelle enseigne mise sur le relationnel : “On me dit d’embaucher du monde et de me reposer. Mais c’est moi qui charme la clientèle, avec mes six langues et mes douze accents! “
Pour lui, l’aventure new-yorkaise a commencé il y a trente ans. Son bac marocain en poche et après une année d’études en littérature anglaise à l’Université de Caen, Moha Orchid est embauché deux années de suite pour encadrer des jeunes dans un camps de vacances en Pennsylvanie. C’est entre “activités extérieures” et “temps calmes” que la révélation se produit. “Un jour, je me suis rendu compte que je voulais rester ici. Alors j’ai tout plaqué et je suis allé à New York. L’été, il ne fait pas froid et je n’avais rien. Je pouvais dormir dehors” .
De petits boulots en petits boulots et de canapés en canapés, Moha Orchid apprend la débrouille. Un “esprit de jeunesse” qu’il évoque les yeux brillants.
Ancien vendangeur, il revendique sa bonne connaissance des vins et fait ses débuts au désormais célèbre Union Square Cafe. Multipliant les expériences dans la restauration, il finit par ouvrir son propre restaurant en 1999. Mais malgré son succès, Cookies and Couscous n’arrive pas à assumer l’augmentation des loyers dans Greenwich Village. Cinq ans après l’inauguration, Moha Orchid met la clé sous la porte.
Exilé dans l’Ohio un temps, c’est en tant que cuisinier privé dans des familles fortunées que Moha Orchid revient à New York. Il faudra attendre encore dix ans et quelques rendez-vous à la banque pour que Jolie Patisserie voit le jour.
Pains au chocolat, croissants et donuts aux étonnants parfums thé vert et sauce piquante thaï, il propose désormais des produits “beaucoup moins sucrés et moins gras que ce qu’on peut trouver, ici, aux États-Unis” . Mais il pense pouvoir aller encore plus loin. “Il ne faut pas se vendre à moins que ce qu’on vaut. Ici les prix sont bas, mais avant la fin de l’année je compte ouvrir un autre magasin downtown et ce ne sera pas la même chose” .
Mais avant d’en arriver là, il faut s’assurer que la Jolie Patisserie marche. “Je sais que ça va marcher. Quand je suis arrivé aux États-Unis, j’avais 100 francs. Aujourd’hui, j’ai pu emprunter ici pour monter mon projet. Les rêves se réalisent” . Il est d’ailleurs en train d’écrire un livre intitulé Comment ouvrir une pâtisserie avec moins de $50.000.
Bardot-Gainsbourg au Baron
De la musique, de la sensualité et des mots doux. Jeudi 4 juin, un spectacle remet au goût du jour notre Gainsbarre national et son intérêt tout particulier pour le jazz américain et… les femmes!
Créé d’abord sous le nom de “Paris Loves L.A” par l’actrice française Adele Jacques (qui prend ici le rôle de Brigitte Bardot), le spectacle mêle culture française et jazz américain.
Le pianiste Russell Rinker (Blue Man Group), la chanteuse écossaise Angela McCluskey (son titre “My Funny Valentine” est passé dans Grey’s Anatomy et elle a collaboré notamment avec Kendrick Lamar) et d’autres musiciens de jazz joueront sur scène.
L’évènement, qui aura lieu au Baron, est gratuit.