Il est le guitariste français qui a remporté le plus grand nombre de prix internationaux. A trente ans, Thibault Cauvin n’a toujours pas de chez lui. Embarqué dans une « tournée sans fin », il aime rappeler que cette aventure a commencé avec son père avec qui il sillonnait l’Europe lorsqu’il était adolescent pour voler de prix en prix.
Une vie de nomade qu’il n’a plus quittée. « Je change de ville tous les jours. Je n’ai pas de maison. C’est une vie qui me plaît. Je me laisse guider par les propositions de concert. » La semaine dernière, au Canada, il a donné cinq concerts en cinq soirs, 15 heures de master classes entre cinq avions. « C’est toujours comme cela. C’est mon quotidien. »
Souvent seul, il fait toujours salle pleine, parfois devant 300 personnes, parfois devant 2000. « J’apprécie avoir toutes sortes de public. Je fais de la guitare classique mais ce qui me plaît c’est pouvoir jouer devant un public dit cultivé dans des lieux prestigieux et puis, ensuite, être en Afrique ou en Asie du Sud. J’aime cette vie de contrastes. »
Un contraste qu’il a vécu jeune entre un père amoureux du rock et un apprentissage classique. « J’ai grandi dans deux mondes différents » résume-t-il. Son éducation scolaire musicale était « intellectuelle et technique » ; son entourage était davantage dans le « rock branché parisien ».
Son père lui a instillé la musique américaine. « J’aime beaucoup les Etats-Unis, j’y viens régulièrement. C’est un pays qui me suit. » Depuis 2007, il y a donné 27 concerts dont un dans le célèbre Carnegie Hall à New York. « L’avantage de la guitare, c’est que tout le monde la connaît. Tout le monde a un rapport particulier à elle. Aux Etats-Unis, comme ailleurs, il y a des gens spécialistes et des gens qui la côtoient avec distance. »
Les Etats-Unis ne sont pas le seul pays qu’affectionne Thibault Cauvin. Sorti récemment, son 7eme album « Le voyage d’Albéniz » est inspiré du pianiste compositeur espagnol Isaac Albéniz. Sur les treize prix internationaux que M. Cauvin a remportés avant ses vingt ans, quatre l’ont été en Espagne. Une forme d’hommage ? « C’est en effet un pays important pour tous les guitaristes. La guitare est née là-bas avec le flamenco. Mon père y vit une partie de l’année et c’est un pays dont je suis fier. »
Depuis 2013, Thibault Cauvin est sous contrat avec Sony Music, une décision qui n’a pas modifié son rythme de vie mais lui apporté plus de visibilité. « Je souhaite vouloir continuer cette vie de nomade jusqu’au bout. Mon souhait, c’est de pouvoir jouer pour un public toujours plus nombreux. »
Thibault Cauvin, un guitariste sans maison à Dallas
Guide de New York: les 300 passions de Marie-Joëlle Parent
Si, comme tout New-Yorkais qui se respecte, vous êtes obsédés par les tendances, les lieux à ne pas manquer, les nouveaux restos à essayer de toute urgence, rien de mieux que de prendre la roue de Marie-Joëlle Parent (qui d’ailleurs adore sillonner la Big Apple à bicylette).
Correspondante du groupe Quebecor Media, cela fait six ans qu’elle promène ses grands yeux clairs sur tout ce qui vaut d’être vu à New York. Au passage elle s’est construit une belle audience sur Twitter et Instagram. Dans 300 raisons d’aimer New York (Editions de l’Homme, vendu au Québec à partir du 18 mars et en France à partir du 16 avril), elle rassemble ses coups de coeur.
C’est un guide, vous y trouverez donc tout ce qu’il faut d’adresses pour être heureux à New York . Marie-Joëlle Parent se risque même à déclarer un N°1 dans les catégories “pizzas” et “hamburgers” (respectivement Co. à Chelsea et Minetta Tavern dans le West Village).
Mais l’ouvrage est surtout une belle balade au fil des quartiers et des rencontres, ponctuée par des portraits de personnages hauts en couleurs et typiquement new-yorkais. De Harry John Rolland, auto-proclamé historien du 11-Septembre, qui chaque jour est au coin du World Trade Center pour dispenser son savoir aux touristes, à Susan Blond, muse d’Andy Warhol devenue une des attachées de presse vedettes de la ville.
“Ce guide c’est un peu mon encyclopédie personnelle sur la ville, dit-elle. Ce sont des choix personnels, avec peu d’endroits chers par exemple. Et même beaucoup de recommendations gratuites: à New York, le spectacle est dans la rue!”. Bref, si en bon lecteur de French Morning c’est le New York des New-Yorkais qui vous intéresse plus que celui des touristes, c’est un guide que vous aimerez.
Plus d’info et acheter le guide ici.
La chorale franco-américaine de New York chante à Brooklyn
Elle va chanter (et sans doute enchanter). La chorale franco-américaine de New York, dont fait partie l’auteur de ces lignes, s’attaque à Brooklyn le dimanche 29 mars. La formation de chanteurs amateurs donnera un concert à l’église Saint Agnès de Carroll Gardens à 4pm.
Le groupe d’une vingtaine de chanteurs, essentiellement français et américains, est emmené par la cantatrice et actuelle présidente du Long Island Opera Company Anne-Julia Audray, fondatrice de la chorale en 2013. Rejoints par la talentueuse soprano « coloratura » Meghan Picerno et le jeune chanteur étoile Andrew Pulver (qu’on a vu dans “Two Boys” au Met Opera et dans « Le Petit Prince » au Washington National Opera), ils interprèteront des chants issus de l’œuvre de Mozart, Bach, Purcell ainsi que des extraits d’opéras. Au fil du programme, le public reconnaitra aussi l’Ave Maria dite de Caccini et la “Barcarolle” tirée des Contes d’Hoffmann.
SoKo, rockeuse à fleur de peau
SoKo est de retour. Son nouveau bébé “My dreams dictate my reality”, dans les bacs depuis le 1er mars, est à l’image de son nouveau look : moins sombre, plus rock et électrique. Même si sa mélancolie légendaire, palpable dans ses nouveaux textes, continue de lui coller aux baskets.
Dans son gilet jaune défraîchi, son jean large et sa casquette vissée sur des cheveux blonds peroxydés, la chanteuse aux multiples bagues et grigris, tutoie d’emblée. Stéphanie Sokolinski, alias SoKo, nous accueille dans les bureaux de son attachée de presse, sur Sunset Boulevard, avec un grand “hug” affectueux, à l’américaine.
L’ours en peluche géant qu’elle découvre quelques minutes plus tard dans la salle d’interview connaît immédiatement le même sort. “Je peux l’embarquer ?” demande-t-elle, d’une voix de petite fille.
Femme orchestre
Après trois albums et onze films (dont Bye Bye Blondie de Virginie Despentes), cette artiste précoce et ultra-douée de 28 ans, n’est pas prête à sacrifier son âme d’enfant. “Je souffre du syndrome de Peter Pan” explique-t-elle. “Mon père est décédé quand j’avais 5 ans (ndlr: thème qu’elle évoque dans sa chanson Ocean of Tears), ce qui fait que je suis devenue adulte trop tôt. Il n’y a pas beaucoup d’enfants qui sont confrontés à la réalité de la mort aussi jeune. Ca te donne tout de suite une autre vision du monde”.
A 16 ans, elle quitte sa famille bordelaise, pour une carrière artistique à Paris. “A 25 ans, ça a été la crise. J’ai réalisé que je ne voulais pas être enfermée dans un monde d’adultes. Maintenant, je veux être dans le fun tout le temps. Descendre une rivière en bouée, comme on l’a fait avec des amis lors de ma dernière tournée.”
En octobre dernier, lors d’un concert dans un centre de yoga de Brooklyn avec un rat sur l’épaule, elle n’avait pas hésité à jouer quelques chansons poitrine à l’air devant ses fans, qui avaient pour certains décidé de faire pareil.
Mais il ne faut pas se fier aux apparences. SoKo est capable aussi de “bosser comme une folle”. Emigrée à Los Angeles il y a quelques années, se décrit elle-même comme une “control-freak. Je n’aime pas déléguer. Du coup, je fais tout de A à Z : j’écris, je compose, je joue, je réalise les vidéos clips, je dessine mes pochettes d’album. Parfois, c’est trop. Et j’ai envie de tout arrêter” confie-t-elle. En janvier dernier, sans label américain pour financer son nouvel album, SoKo, prête à donner de sa personne, a lancé une campagne de crowdfunding, proposant en échange divers “services” à ses fans : les inviter à une soirée pyjama (449 euros), leur cuisiner un dîner (1795 euros), voire même jouer les fausses mariées, pour 45 000 euros.
Tout aussi culotté : la chanteuse a elle-même contacté son idole, Robert Smith, le chanteur culte des Cure, pour qu’il produise son album. Finalement, c’est le producteur de ce dernier Ross Robinson à qui elle avait demandé de faire passer sa lettre à Smith, qui est tombé sous son charme.
Crises d’angoisses en studio
“Ca a été une rencontre incroyable. Ross m’a poussé à aller jusqu’au bout de mes émotions. Avant de commencer à enregistrer, il me faisait analyser mes textes, pour faire tomber les barrières. Parfois pour les nerfs, c’était très éprouvant. J’ai même fait de véritables crises d’angoisse, mais il était là pour me rassurer. Le disque du coup à une tonalité très vraie, très vulnérable.
Même si SoKo continue d’y affronter ses démons,“My dreams dictate my reality” n’est pas pour autant un album ultra-sombre. “C’est un son plus proche de celui des années 80, des Cure, plus folk, rock, avec une sorte d’énergie punk. J’en avais assez du côté déprimant et triste des albums précédents”.
A Los Angeles, SoKo se sent mieux, plus libre. “A Paris, quand je reviens, je m’ennuie dans la journée. Tout le monde travaille de 9h à 17h. A L.A, je n’ai aucun ami qui a des horaires de bureau. Ici, ils ne s’enferment pas dans une routine. Les gens osent courir après leurs rêves”.
Le Goncourt Pierre Lemaître à NYU
Chaque mois, le journaliste Olivier Barrot reçoit un écrivain français pour une discussion agrémentée de lectures, dans le cadre de la série “French Literature in the Making”, à la Maison Française de NYU. Ce mois-ci, c’est au tour du prix Goncourt 2013, Pierre Lemaître, de révéler les dessous de ses nombreux romans. Discussion le lundi 23 mars à 7 pm.
Après s’être fait connaître dans le petit monde de la littérature par ses polars à la française, dont certains ont été récompensés (Cadres noirs, Alex), s’est avec un touchant roman sur l’amitié entre deux gueules cassées dans l’après-guerre, “Au revoir là-haut” (2013), que Pierre Lemaître entre dans le prestigieux cercle des Prix Goncourt. Certains de ses romans sont connus aux Etats-Unis, dont le thriller Alex (2012), traduit en anglais et récompensé du prix du meilleur roman par le CWA International Dagger.
Les "Variations" de l'art abstrait à Los Angeles
On peut y voir tout, ou rien, le glorifier ou y rester indifférent, l’art abstrait a cela de particulier qu’il est perçu de manière différente par chacun.
Venez tenter l’expérience au LACMA lors de l’exposition d’art abstrait “Variation”, qui présente du 16 au 22 mars les œuvres de différents artistes. En les présentant ensemble, dans une disposition particulière, l’exposition vise à mettre en valeur la singularité de chaque création, tout en faisant ressortir leurs ” variations”. Ces mouvements voulus “sous-contrôle” et “réfléchis” proviennent d’artistes qui se sont inspirés de nombreuses créations et images abstraites pour donner vie aux leurs.
Parmi les plus imposantes, figure la création de Mark Bradford, Shoot the Coin, faite de collages superposés, lissés et polis, donnant l’effet d’un graphisme savemment obscurci et ombré.
Ryanair annonce (encore) des vols transatlantiques à 15$
Ryanair sait faire parler d’elle. La compagnie aérienne low cost a fait savoir ce matin qu’elle allait se lancer sur le marché transatlantique et fait miroiter d’alléchants tickets à 15$.
Un conseil: ne comptez pas dessus si vous devez voyager dans les prochains mois. Ou les prochaines années… Cette annonce n’est pour l’instant qu’une annonce. La troisième au moins (nous vous avions parlé de la dernière en date en mars 2014).
La nouveauté cette fois: le Conseil d’administration de Ryanair a approuvé le plan d’expansion transatlantique, et lancé le processus d’acquisition des avions nécessaires. Le porte parole de la compagnie refuse de donner une date de lancement, se contentant d’assurer que des discussions sont déjà en cours pour l’acquisition des avions. Mais ce processus prend en général plusieurs années, particulièrement en ce moment où les carnets de commande de Boeing et d’Airbus sont pleins. L’annonce de Ryanair a d’ailleurs été faite dans le cadre d’un plan de croissance sur 5 ans.
Néanmoins la perspective -et la mauvaise nouvelle pour les compagnies traditionnelles pour lesquelles ces liaisons transatlantiques sont très rentables- se rapproche. Bien entendu, comme à son habitude, le prix d’appel de Ryanair n’inclut pas tout. A ces 15 $ il faudra ajouter les “frais” et autres “taxes”. Le Telegraph a calculé que cela porte l’aller-retour autour de 280 dollars, soit nettement moins que le coût des vols transatlantiques les moins chers actuellement.
A SxSW, la France vend son "story telling"
Web-documentaires, plateformes pour créer des contenus multimédias, applications de second écrans, mini-séries web participatives… Au festival South by Southwest, la création numérique à la française tentait de défendre sa patte à l’international.
Plusieurs start-ups ou agences spécialisées avaient fait le voyage au Texas. “Je crois que ce domaine peut être un énorme levier d’influence francaise à l’étranger”, affirme Guillaume Duchemin, directeur du numérique à l’Institut Francais, qui a commandité un rapport sur ce sujet. “Entre notre histoire du cinéma, nos auteurs, le rôle moteur que la France a joué dans le monde des CD-Roms dans les années 90, et nos ingénieurs que tout le monde s’arrache, la France a les ingrédients pour réussir”, juge Samuel Rousselier, fondateur de l’agence Cellules, qui a réalisé divers projets transmédias en France et à l’étranger.
Mais pour cela, la France fait face à plusieurs défis. Tout d’abord un sens de l’ergonomie et de “l’expérience utilisateur” moins poussé qu’aux Etats-Unis – même si ces start-ups entendent prouver le contraire. “Une des autres difficultés, c’est que les auteurs sont omniscients, et ne savent pas toujours travailler avec les développeurs et les graphistes. Alors qu’aux Etats-Unis, c’est le producteur qui a la main, et peut faire avancer plus facilement un projet dans la direction qu’il souhaite”, observe Samuel Rousselier.
Start-up montante de ce domaine, Racontr avait gagné son ticket pour figurer sur le pavillon francais de South by Southwest, financé par BusinessFrance (ex Ubifrance). Sa plateforme permet de créer des contenus digitaux interactifs, afin de raconter une histoire avec du texte, des vidéos, des extraits de réseaux sociaux, des photos… “Notre public, ce sont les journalistes, graphistes, artistes, architectes, photographes, blogueurs, ou toute personne qui a envie de se lancer dans la création web. Ce qu’on offre, c’est une nouvelle manière de raconter une histoire”, explique Grégoire Sierra, le fondateur, qui a grandi entre Mexico, Houston et la France.
Racontr, basé sur un modèle freemium, compte 3 000 utilisateurs, dont quelques gros poissons comme France Télévisions. Grégoire Sierra aimerait profiter de sa venue à Austin pour trouver de nouveaux investisseurs, afin de financer l’ouverture d’un bureau aux Etats-Unis – “un marché très réceptif à ce que l’on fait”. Mais où la concurrence est rude. “Il y a peu de plateformes qui permettent autant de créativité que Racontr, souvent, les plateformes offrent des modèles trop figés, et tous les projets se ressemblent un peu dans leur forme”, argue le patron de Racontr, qui souhaite aussi lever des fonds pour “développer de nouvelles fonctionnalités, en particulier autour de la réalité virtuelle, et du deuxième écran”.
Le deuxième écran, c’est ce qui est au coeur du projet de Slashe, une start-up également sélectionnée pour figurer sous le pavillon français. Mais qui s’est aussi payé le luxe d’avoir son propre stand à part – Slashe a levé un million d’euros il y a quelques semaines, et a signé des partenariats avec IBM ou BNP Paribas.
Cette agence prévoit de lancer le 30 juin sa plateforme de vidéos virales ciblant les “millenials”, la génération des 20-35 ans. Celles-ci (mini-séries, sketchs, clips, documentaires…) seront “enrichies” par des infos envoyées sur une application mobile, qui permettront par exemple, de localiser la scène sur une carte, acheter le produit, connaitre le titre de la musique utilisée, avoir des anecdotes ou des biographies des personnes évoquées, afin de prolonger l’expérience, explique Ambre Maillet, chargée de marketing chez Slashe. “On mise sur le fait que les millenials, qui ne sont plus réceptifs à la publicité traditionnelle, le seront avec ce type d’expériences de story-telling immersif et interactif.” Préparez-vous.
La réalité virtuelle au coeur de SxSW
L’immersion complète dans les mondes virtuels est déjà une réalité à South by Southwest (SxSW).
Les amateurs de jeux vidéos ont beau avoir été déprimés par l’annonce que l’arrivée du très attendu casque de réalité virtuelle Oculus a encore été retardée, la VR (pour virtual reality) est partout. Pendant que les joueurs s’agitent à la Gaming exposition, les réalisateurs du film Interstellar proposent aux festivaliers d’expérimenter la sensation d’évoluer en apesanteur dans le décor du vaisseau du film provisoirement installé au centre-ville d’Austin. Tandis que ceux du film Divergent proposent de se soumettre à une série de tests visant à mesurer son degré de divergence comme le fait un personnage du film capturé par une faction de la trilogie.
Et la réalité virtuelle ou “VR” fait aussi l’objet de toutes les attentions des professionnels d’internet, du cinéma et de la musique qui ne veulent pas manquer les prochains tournants que prendront les effets spéciaux dans les films ou les concerts à “South by”.
Dans l’effervescence actuelle, les Français ne sont pas en reste. « Notre société a mis au point une technologie unique permettant d’extraire un fichier vidéo unique de notre caméra à 360° haute définition 360cam qui peut instantanément être lu dans un lecteur vidéo dédié compatible avec YouTube et Google Views », annonce par exemple Marian Le Calvez, responsable de la filiale américaine de la société lilloise Giroptic sur le pavillon de la French Tech à South by Southwest.
Tout près de lui, le patron de Catopsys, Daniel Duhaubout (photo), propose une solution permettant de projeter une image sur l’ensemble des parois d’une pièce après sa modélisation 3D, y compris le sol et le plafond, sans oublier une sonorisation interactive résultant en une véritable “stéréovision”, selon l’expression de l’entreprise. « Contrairement aux casques de réalité virtuelle qui isolent, Immersis permet de partager une expérience de réalité virtuelle avec ses proches depuis son canapé, comme on le ferait pour un film. Et il suffit de porter un marqueur pour pouvoir se déplacer dans cette réalité virtuelle », que ce soit un jeu vidéo, un film ou un nouveau format de média qui émergera de ces innovations, déjà en prévente par internet aux prix de 499$ et 1800€ respectivement.
De la simulation des risques industriels à la photographie de biens immobiliers mis en vente en passant par la formation et l’imagerie médicale, ces technologies made in France ont d’abord intéressé les professionnels. Mais par l’intermédiaire des éditeurs de jeux vidéo et des studios des cinémas, ces solutions devraient bientôt toucher le grand public. Et « nous répondrons à tous les marchés », assure Marian Le Calvez pour Giroptic, qui a développé des accessoires pour les professionnels du spectacle comme pour les particuliers qui voudraient surveiller leur domicile en leur absence en remplaçant une des ampoules de leur maison par une 360cam (pouvant donc être fixée sur une douille).
Même son de cloche chez Catopsys : « Nous travaillons depuis le départ avec les éditeurs de jeux vidéo, car les entreprises ayant recours à la réalité virtuelle pour former leurs salariés utilisent leurs moteurs. Et nous sommes contactés tous les jours par des sociétés imaginant de nouveaux usages. »
Pardon My French enterre Casimir
Casimir avait fait son temps. Le bistrot français de l’East Village, bien connu des expatriés, a baissé le rideau il y a deux mois pour rouvrir le lundi 9 mars sous le nom de Pardon My French.
Nouvelle carte, nouveaux meubles, nouveau bar : les deux propriétaires, Mario Carta et Antonin Brune, ont voulu donner un coup de jeune à cette institution. “Les gens avaient un peu tendance à nous oublier”, reconnait Mario Carta, originaire de Metz, qui a repris Casimir il y a quatre ans. Le restaurant avait ouvert en 1999, pionnier du renouveau de l’East Village et de l’Avenue B.
Le lifting se voit tout d’abord dans le décor. Une grande table commune en carrelage – une “table d’hôte” – occupe une partie de la salle. On peut y manger de chaque côté, façon auberge. Derrière, les propriétaires ont changé quelques meubles, mais le décor reste de la même veine, dans un style de bistrot français. Une jolie terrasse, encore en chantier, permettra de prendre un brunch au soleil et au calme pendant les beaux jours.
Du côté de la carte, les escargots, le poulet rôti ou la soupe à l’oignon de Casimir ont disparu. Seule l’entrecôte, classique éternel, continue de figurer dans la liste. “L’idée, c’est de sortir du côté très classique français pour aller vers d’autres produits, d’autres plats plus exotique, plus modernes”, explique Antonin Brune, 25 ans, qui a commencé comme serveur chez Casimir avant de s’associer au patron.
L’essentiel est servi sous forme de petites assiettes de type tapas, à partager. Quelques exemples ? Canard à l’armagnac, chorizo et saucisse italienne sur polenta, acras de morue à la créole, os à moelle rôti au thym, tartare de boeuf. Nous n’avons pas encore pu goûter ces recettes signées par leur nouveau chef, un Brésilien qui travaillé plusieurs années dans divers restaurants français. Pardon My French propose aussi un “bottomless brunch” à 25 dollars, avec un Bloody-Mary maison infusé au raifort.
Enfin, l’ex salle annexe de Casimir a été dépoussiérée et transformée en joli bar à cocktail, où s’alignent les préparations et ingrédients colorés dans des bocaux de verre. Simon Sebbah, mixologiste de 24 ans, a composé la carte. Ce Français, qui travaillait lui aussi à Casimir, s’est formé aux cocktails à Londres, et vous servira ses spécialités.
L'angoisse du "pitch" à SxSW
French Morning est au festival South by Southwest (SxSW), à Austin pour y suivre les start ups françaises venues se faire une place dans l’un des plus grands rassemblements consacrés aux nouvelles technologies aux Etats-Unis.
Ce deuxième épisode de FM@SxSW s’intéresser au “pitch”, que toute startup qui se respecte doit maîtriser. Moins facile pour les Frenchies que pour les Américains…
Un gala pour l'Hermione à Palm Beach
Les Amis de l’Hermione en Floride remettent le couvert. Après deux évènements destinés à promouvoir le voyage de la réplique du navire de La Fayette mi-2015 aux Etats-Unis, le groupe organise un diner de gala à Palm Beach.
Le rendez-vous aura lieu le mardi 24 mars de 6pm à 10:30pm au Sailfish Club of Florida autour du thème de l’amour que Thomas Jefferson vouait à la France. Jefferson avait accueilli le Français lors de son retour aux Etats-Unis en 1824-1825. Les convives auront le droit à un diner au champagne préparé par le chef Rocco Patel, le chef du Sailfish Club. Des séjours en France et des objets de collectionneurs de vins seront mis aux enchères. Les donateurs pourront participer à une réception à bord du navire lors de son escale le 28 juin 2015 à Philadelphie.