Accueil Blog Page 1095

Au MoMA, Björk pieds nus dans une grotte islandaise

Préparez-vous à faire la queue: si l’on en juge par le nombre de journalistes – plus d’une centaine – qui se pressaient à l’avant-première, l’exposition Björk, qui se tiendra du dimanche 8 mars au 7 juin au MoMA, devrait attirer du monde.
Il s’agit de la première exposition consacrée à la star islandaise de 49 ans, qui chante depuis qu’elle en a 11. Björk, qui donnera ce printemps une série de concerts à New York, est activement intervenue dans sa conception. “Björk nous a demandé de faire des choses qui repoussaient les limites de ce que l’on avait fait. Encore ce matin, nous avons du faire des aménagements !”, a lancé Glenn D. Lowry, le directeur du MoMA, lors de la conférence de presse.
Cette exposition s’ouvre quelques semaines après la sortie précipitée (suite à une fuite sur internet) de “Vulnicura”, son dernier album. Un disque sombre, qui relate sa séparation avec l’artiste Matthew Barney, avec qui elle est restée pendant 13 ans.
La première partie de l’exposition, “Songlines”, est une plongée dans la discographie de Björk. Un (petit) labyrinthe mène le visiteur d’albums en albums, avec sur les oreilles un casque, relié à un Iphone que l’on pend autour de son cou. Le son est de très bonne qualité, et la musique est au centre du dispositif : il s’agit moins d’une rétrospective que d’une expérience musicale. Il n’y a quasiment aucun texte explicatif.
Dans les vitrines, quelques cahiers que Björk a utilisés pour composer ses chansons, des partitions, de rares objets. Et surtout, des mannequins représentant la chanteuse vêtue de ces incroyables costumes, ainsi que des photos ou des masques, remémorant les personnages fantastiques incarnés par la musicienne pour chacun de ses albums.
Le clou de l’exposition, c’est une vidéo inédite commissionnée par le MoMA, dans laquelle Björk chante la chanson Black Lake, issue de son dernier album. Une beau film de 11 minutes, projeté sur deux grands écrans, où l’on voit la chanteuse évoluer pieds nus dans une grotte volcanique noire, vêtue d’une mini-robe argentée. Puis marcher sur la mousse vert fluo d’une spectaculaire prairie islandaise.
“Nous avons tourné trois jours dans cette grotte en Islande”, affirme Klaus Biesenbach, le commissaire de l’exposition. La grotte est envisagée comme une métaphore du coeur de Björk. “Il faisait très froid, elle était pieds nus, et tenait à chanter pour chaque prise. Elle était fatiguée, mais cela faisait partie du processus.”
Enfin, le MoMA expose des instruments de musique inventés pour l’album “Biophilia”, ainsi que des clips vidéos de Björk, réalisés par Michel Gondry (“Bachelorette”, “Army of Me”…), Alexander McQueen (“Alarm Call”) ou Spike Jonze (“It’s oh so Quiet”) ou encore Stephane Sednaoui (“Big Time Sensuality”). De petites pépites, que l’on regarde sans se lasser.

Jean-Baptiste Michel, l'artiste du data

Si vous vous baladez à Spring/Break, cette jeune foire d’art contemporain qui aura lieu du 4 au 8 mars à l’Armory, à New York, vous pourrez observer les curieuses sculptures de Jean-Baptiste Michel. Un polytechnicien de 32 ans, chercheur en “data science”, et devenu artiste presque par accident.
C’est en tout cas sa version de l’histoire. “Marc Azoulay, un ami qui est aussi le manager de JR à New York, est venu un jour chez moi à Brooklyn, et il a vu ce truc que j’avais construit. Il m’a dit que cela pourrait se vendre, et l’a exposé l’année dernière à Spring/Break. Là, sortie de nulle part, une des responsables du Whitney l’a acheté”, raconte-t-il, attablé à un restaurant japonais de West Village, situé à quelques mètres de Palantir, la start-up spécialisée dans les big datas qui l’embauche.
Il y a un an tout juste, sa sculpture I wish I could be exactly what you’re looking for est ainsi entrée dans la collection de ce prestigieux musée new-yorkais. L’objet ressemble à rectangle rose bonbon de la taille d’une petite télé, avec un écran LCD inséré dans un coin. Relié au wi-fi, celui-ci a la particularité de diffuser des tweets en temps réel d’inconnus, qui commencent tous par “I Wish”.
En me baladant sur Twitter, j’était fasciné par tous les messages d’inconnus qui commencent par les termes “I Wish” ou “I Want”. C’est captivant, car ces tweets sont souvent violents, passionnés. Il y en a des centaines par minute” , raconte Jean-Baptiste Michel. Qui a ensuite l’idée d’en faire un fil, diffusé sur un objet physique.
Il achète un Raspberry Pi (sorte d’ordinateur low-cost ultra-simplifié, de la taille d’une carte à puce), qu’il programme pour piocher des tweets et les envoyer sur un écran. Il a ensuite inséré cet écran dans un bloc rose. Et voilà.
Fort du succès de sa première oeuvre, Jean-Baptiste Michel en a réalisé, en un an, une vingtaine d’autres. L’une d’elles, I need to go away for a while, montre des tweets commençant par “I need” sur un écran inséré dans un bloc de bois. Une autre, It’s time to try defying gravity, diffuse des tweets débutant par “It’s Time” à l’intérieur d’un vieux radio-réveil.
Quinze pièces ont déjà été vendues à des collectionneurs – “je ne peux pas dire pour combien, c’est ultra-secret”. Pas de quoi faire fortune, mais de bien arrondir ses fins de mois, laisse entendre ce papa d’un bébé de huit mois, qui vit à Brooklyn Heights avec sa femme avocate.
Tout cela n’est pas arrivé totalement par hasard. Ses oeuvres se trouvent au croisement de ce qui passionne cet ingénieur depuis quelques années : le monde des données, Internet, l’utilisation du langage.
Jean-Baptiste Michel, qui a grandi entre Avignon, la région parisienne et Indianapolis, s’est véritablement plongé dans le monde du data à Harvard. Là-bas, tout en terminant son cursus à Polytechnique, il réalise un master de maths appliquées en 2005, puis enchaine sur un doctorat en biologie. Il mène des recherches en génétique, ayant abouti à la publication de trois articles dans de bonnes revues scientifiques.
Mais l’hameçon mord encore mieux ailleurs, dans un projet parallèle qu’il menait avec son camarade Erez Aiden Lieberman. Les deux étudiants planchaient sur une manière de mathématiser l’évolution du langage, à partir de la fréquence d’utilisation de certains termes en fonction des époques, en utilisant quelques livres représentatifs.
Ils publient un article en 2007, propulsé en couverture de la prestigieuse revue scientifique Nature. La consécration, surtout pour des étudiants aussi jeunes. “C’était assez cool ! Cela légitimait notre approche, on a eu pas mal de médias qui se sont intéressés à nous”, se souvient Jean-Baptiste Michel.
Ces résultats ont surtout permis au duo d’approcher Google, et de continuer à développer leurs recherches à l’intersection des sciences humaines et des datas avec les ressources de la firme. Ils mettent en place un outil en utilisant la base de cinq millions de livres numérisés par Google, permettant de connaitre la fréquence d’utilisation de n’importe quel mot selon l’époque (“Dieu” , “justice” , “cocaine” , “Clinton” ). Le résultat est présenté sur Google, sous le nom de Ngram, et c’est assez amusant (et donne matière à des expérimentations étonnantes).
“On a passé beaucoup de temps à nettoyer les données, mais à la fin, on a réussi à mettre en place notre outil, avec un viewer. On en a fait un article scientifique, et on a fait la couverture de Science Magazine”, poursuit Jean-Baptiste Michel. Ainsi que du New York Times et du Boston Globe. C’était en décembre 2010.
Dans la foulée, Jean-Bapstiste Michel et Erez Lieberman ont donné des dizaines de conférences sur “Culturomics”, le nom de leur recherche. Jean-Baptiste Michel a été sélectionné pour devenir un TED Fellow, et présenté ses recherches lors d’une conférence TED à Boston.
En 2013, les deux chercheurs ont sorti un livre, Uncharted, chroniqué dans le New York Times. Le livre doit d’ailleurs sortir en France le 2 avril 2015, aux éditions Robert Laffont, sous le nom de Culturama.
Depuis, Jean-Baptiste Michel a monté, à New York, une start-up spécialisée dans les big data, quittant le monde académique et ses “rigidités” pour ce projet plus personnel. Avant, en ce début 2015, de basculer chez Palantir, la start-up qui l’emploie actuellement. Et de devenir artiste contemporain, énième dimension de sa vie bien remplie.

10 choses à faire lors du French Cultures Festival au Texas

Parler, manger, boire et danser français… A l’occasion du French Cultures Festival 2015, les Texans sont conviés à des conférences, des expositions, des concerts et des dégustations en lien avec le monde francophone. Notre sélection.
10. Salon du livre à Houston 
Les jeudi 5 au vendredi 6 mars, l’école internationale d’Awty organise une vente de plus de 4.000 livres, dont des titres en français, de 7:45 am à 6:00 pm. Elle permettra de recueillir des fonds pour financer des visites d’écrivains et de motiver les élèves de la section bilingue française à lire. Awty international school, 7455 Awty School Ln. Infos ici
9. Boire belge à Houston
The Tasting Room de Houston sera le point de rendez-vous de nos voisins belges vendredi 6 mars de 6pm à 8pm. Tout le monde est le bienvenu, mais attention de bien prévenir les organisateurs en s’inscrivant sur ce groupeThe Tasting Room, 1101-18 Uptown Park Blvd.
8. Concert de lancement gratuit à Houston
Trois groupes français et un texan se partagent la scène de ce concert gratuit au Discovery Green de Houston le vendredi 13 mars. Faux cuir et regard méchant, le groupe indie rock Air Bag One commence sa première tournée aux Etats-Unis et accompagnera sur scène The Inspector Cluzo (photo), groupe funk en vogue dans l’Hexagone. Les Deep Cuts rappelleront le public à l’ambiance locale. Le couple français de The Dove and The Wolf jouera quant à lui des morceaux inspirés de Crosby, Stills and Nash. Un jazz de macarons, crêpes, madeleines et autres finesses françaises a été prévue par l’organisation. Discovery Green, 1500 McKinney. Infos ici
7. Boire français à San Antonio… 
Dès le jeudi 5 mars, la Villa finale de San Antonio propose une dégustation de vins et une visite du domaine de 5pm à 7pm. Les collections du musée, pour la plupart françaises, seront accessibles pour 25 dollars, la dégustation de vin comprise. Villa finale, 401 King William Street
6. … et  manger à Houston!
La fête ne s’arrête pas là puisque les restaurants français de Houston proposeront jusqu’au 31 mars des menus et des repas spéciaux. Coordonné par le Consulat de France à Houston, ce “French Cultures Festival Treasure Map” proposera entre autres du foie gras, de la carbonnade de boeuf et de la sole meunière. La liste des restaurants est ici.
5. S’inspirer à Austin
A l’université Huston-Tillotson, lieu de la culture noire, la francophonie sera mise à l’honneur le vendredi 27 mars dans le bâtiment AL 318 à 12 AM.  Des lectures de poèmes en français ainsi qu’en espagnol précéderont une présentation sur la République Démocratique du Congo par Patrick Agenonga, étudiant de Kinshasa. Huston-Tillotson University, 900 Chicon St
4. Rodin à San Antonio
Jusqu’au 7 mai, le McNay Art Museum de San Antonio accueille des sculptures de Rodin ainsi que des dessins américains et européens des  XIXème et XXème siècles. McNay Art Museum, 6000 N New Braunfels Ave
3. Des classiques du cinéma français à Dallas et Lubbock
Dans le cadre de son 19ème Festival annuel du film, l’université Southern Methodist de Dallas ( 6425 Boaz Lane) propose, le 25 mars, une projection du classique de Jean Renoir “La Grande illusion”. Le jour suivant, l’université de Texas Tech à Lubbock ( 2500 Broadway) présente un autre classique du cinéma: “A bout de souffle” de Jean Godard.
2. Thibault Cauvin à Dallas
Le 19 mars, l’Alliance française de Dallas a convié le guitariste français Thibault Cauvin, acclamé par la critique. L’entrée est à 20 dollars pour les membres et 30 pour les invités. Un cocktail avec l’artiste fera suite au concert. Alliance française de Dallas, 10830 N Central Expy #152, Dallas, TX 75231. Infos ici
1. Danser avec David Guetta
Dans un genre différent, le disc jockey David Guetta figure aussi au programme du French Cultures Festival. L’artiste est attendu au Festival UME Spring Break à South Padre Island du 19 au 21 mars.

Emmanuelle Devos fait "La loi" sur TV5 Monde

(Article partenaire) “La loi”, c’est le titre du film qui fait référence au texte de 1975 légalisant l’avortement. Il revient sur les débats qui ont précédé le vote de cette loi historique à l’Assemblée nationale en novembre 1974, et bien entendu sur celle qui l’a portée, la ministre de la santé Simone Veijl. Un rendez-vous ciné-politique à ne pas manquer ce vendredi 6 mars (8:30pm EST).
C’est Emmanuelle Devos qui incarne Simone Veil dans ce film de 2014, réalisé par Christian Faure et co-écrit par Mazarine Pingeot. On retrouve aussi dans le casting: Lorànt Deutsch (Dominique Le Vert), Laure Killing (Françoise Giroud), Émilie Caen (Marie-France Garaud), Michaël Cohen (Jacques Chirac), et Lionel Abelanski (Antoine Veil) notamment

Consulter le site de TV5 Monde ici
—————-
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’unannonceur qui en détermine le contenu.

Los Angeles: que voir à la French Language Cinema Week ?

Le théâtre Raymond Kabbaz, au sein du Lycée Français de Los Angeles, mettra le cinéma francophone à l’honneur lors de sa sixième Week of French Language Cinema, du lundi 16 au samedi 21 mars.
Au programme de ce festival gratuit : du cinema belge, ivoirien, canadien, suisse et français. Tous les films sont sous-titrés en anglais. L’événement est organisé dans le cadre de la semaine de la francophonie. Deux réceptions seront données pour les soirées d’ouverture et fermeture, le lundi et samedi. Les projections ont lieu à partir de 7:30pm.
Lundi 16 mars – Les films belges
La soirée, sponsorisée par le Consulat général de Belgique à Los Angeles et TV5 Monde, s’ouvrira par une réception avec dégustation de bières à 7:00 pm.
“Bowling Killers” – 10 min
Avec  Steve Driesen, Gérald Wauthia et David Leclercq. Dans cette courte comédie, Tony et Simon sont deux champions passionnés de bowling, et tueurs à gage par nécessité. Mais avant un match décisif, ils ont un contrat à effectuer…
“Les âmes de papier”– 90 min
Avec Julie Gayet et Stéphane Guillon. Paul est un homme seul qui occupe ses jours en écrivant des discours funéraires. Mais sa vie retrouve un nouveau souffle lorsqu’Emma, jeune veuve, lui demande de raconter son mari décédé à son fils de huit ans. Le film a été récompensé du prix du Jury pour le meilleur scénario au Stony Brook Film Festival (2014).
Mardi 17 mars – Les films ivoiriens
“Aya de Yopougon” – 84 min
Avec Marguerite Abouet et Clément OubrerieCe long-métrage sous forme de dessin animé s’inspire de la bande dessinée Aya of Yop City, et suit la jeune Aya, 19 ans, qui tente d’aider son amie enceinte. Le film a été nominé dans la catégorie des meilleurs films d’animation aux Césars (2014).
Mercredi 18 mars – Les films canadiens
“Félix & Meira”– 105 min.
Avec Hadas Yaron, Martin Dubreuil, et Luzer Twersky. Meira est une jeune femme de la communauté juive Orthodox de Montréal, mariée et mère d’un enfant. Un jour, elle fait la rencontre de Felix, indépendant et sans attaches. Lui est en deuil, elle s’ennuie. Ensemble, ils retrouveront un goût de liberté. Le film a été récompensé du prix du meilleur film canadien au Toronto International Film Festival (2014).

Jeudi 19 mars – Les films suisses
“Le Doigt d’honneur”– 15 min
Avec Viviana Aliberti, Julien George et Michel Rossy. Deux frères et leur soeur assistent aux funérailles de leur père. Alors qu’ils tentent de retirer la chevalière du défunt, en vain, ceux-ci en profitent pour règler leurs comptes. Le film a été récompensé du prix international du public au Brussels Short Film Festival (2014). Malika Pellicioli sera par ailleurs présente lors de la projection.
“Left Foot Right Foot”– 105 min.
Avec Agathe Schlenker, Nahuel Pérez Biscayart et Dimitri Stapfer. Marie, 19 ans, vit un passage à l’âge adulte complexe, et sombre lentement dans la prostitution. Le film a reçu la mention spéciale du Jury au Palm Springs International Film Festival (2014). Pour les 18 ans et plus.
Vendredi 20 mars – Les films québécois 
“Les maîtres du suspense”– 90 min
Avec Michel Côté, Romain Aubert et Antoine Bertrand. Hubert Wolfe, auteur à succès, est victime du syndrome de la page blanche et a recours, depuis plusieurs années, aux services d’un écrivain de l’ombre. Cet écrivain fantôme se voit lui aussi touché par le manque d’inspiration et il faut faire appel à une troisième plume. C’est là que le jeu se complique…
Samedi 21 mars – Les films français
Une réception de clôture de l’événement avec dégustation de vins aura lieu à 7:00 pm
“Sweet Cocoon” – 6 min
Ce court dessin animé met en scène deux insectes et une chenille qui peine à effectuer sa métamorphose.
“Respire” –  91 min
Avec Joséphine Lapy et Lou de Laâge. Le dernier long-métrage de l’actrice-réalisatrice Mélanie Laurent s’inspire du roman d’Anne-Sophie Brasme, et met en scène la relation amicale qui lie deux jeunes filles, jusqu’à l’obsession.

Un après-midi "Ma maman est en Amérique" à Los Angeles

Voilà qui aura certainement de quoi occuper les enfants de trois ans et plus, le temps d’un après-midi.
L’Alliance Française de Los Angeles organise dans sa bibliothèque la projection du dessin animé “Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill”, le samedi 21 mars à 3 pm. La séance sera suivie d’activités manuelles pour les enfants.
Ce film d’animation français, sorti en salles en 2013 et dirigé par Marc Boreal et Thibault Chatel, est une adaptation du roman de Jean Regnaud et Stéphane Bernasconi.
Dans les années 1970, Jean, 6 ans, s’apprête à faire sa rentrée dans une petite école de province. Lorsque la maîtresse lui demande la profession de ses parents, il préfère dire que sa maman est “secrétaire” pour ne pas révéler l’absence de sa mère, partie “en Amérique”. Le petit garçon va chercher des explications aux cartes postales qu’il reçoit de sa part.

Diane Ratican, le coeur à Paris, la tête à Los Angeles

Diane Ratican a deux amours : Los Angeles et Paris. Avec une tendresse un plus prononcée pour la Ville Lumière, en particulier depuis les attentats de Charlie Hebdo. “Mon livre a pris une résonance particulière après les événements” raconte cette Américaine, auteur de “Why Paris ? Pourquoi L.A ?”.
Un superbe ouvrage illustré, tout en couleurs, qui rend hommage aux deux villes de son coeur. Et fait écho aux livres Paris versus New York de Vahram Muratyan.
Revenue il y a quelques semaines de la capitale française, Diane Ratican est encore secouée. “C’était étrange d’être sur les Champs Elysées illuminés pendant les fêtes, puis d’assister quelques jours plus tard à ce climat de peur, aux rues désertées” raconte-t-elle. “C’est la culture, la liberté d’expression, l’art qu’on a cherché à assassiner”. Bref, tout ce qui a séduit Diane Ratican lorsqu’elle a découvert Paris, il y a plus de 30 ans.
J’ai tout de suite senti que j’étais un peu chez moi là-bas. A L.A, il y a la liberté d’entreprendre. L’échec est mieux accepté. Mais à Paris, il règne une liberté intellectuelle: un esprit critique, un humour, une profondeur, un goût pour l’art, le beau. Je ne serais pas qui je suis aujourd’hui sans cette liberté que m’a donné Paris.”
1502816_755172581185297_5693455952200579546_o-2
L’histoire de cette Californienne, qui a grandi à West Hollywood et qui partage aujourd’hui sa vie entre Paris et Pasadena, n’est pas banale. Après des études à Berkeley et UCLA, puis une carrière d’enseignante pour enfants surdoués, elle décide en 1985 de se lancer dans l’importation de vêtements français pour enfants.
“Les gens m’arrêtaient dans la rue pour me demander où j’avais trouvé les robes que portait ma fille, ramenées de mes voyages en France. Je ne connaissais rien à l’entreprenariat, mais je me suis lancée.” Son entreprise, DDLA, connaît un beau succès. En 2000, elle investit dans un appartement à Paris, dans le 16ème arrondissement. Elle commence à vivre à cheval entre la Californie et la France, effectuant plusieurs allers-retours chaque année.
“Autour de moi, mon mode de vie intriguait. Je me suis moi aussi mise à réfléchir et ai eu envie de faire quelque chose de tout cela. C’est ainsi que l’idée du livre est née.” L’ouvrage, illustré par deux dessinateurs, l’un français, Eric Giriat, l’autre américain, Nick Lu, compare sur une double page une même thématique. A gauche L.A, à droite Paris.
La librairie Barnes & Noble (où Diane Ratican dédicacera d’ailleurs son livre le 7 mars à Manhattan Beach), côtoie les bouquinistes des bords de Seine. La roue du Santa Monica Pier est comparée à celle de la place de la Concorde, le Whisky a Go Go au Moulin Rouge et les Watts Towers à la Tour Eiffel !
“Ces images évoquent quelque chose de différent pour chacun d’entre nous. J’ai voulu inviter les gens à la réflexion, avec humour, en mettant en évidence ce qui différencie L.A de Paris, et ce qui les rapproche aussi.”
Diane Ratican apprécie la complémentarité de ces deux villes. “C’est grâce à cela que j’arrive à trouver un équilibre. Paris, c’est l’enracinement dans l’histoire, la culture, l’art, les traditions. Los Angeles c’est tout le contraire : c’est la nouveauté, l’esprit d’entreprise, le regard tourné vers le futur en permanence”.
Ces différences tendent tout de même à s’estomper. “Avec Internet et l’abolition des distances, je remarque de plus en plus d’influences réciproques entre Paris et Los Angeles. Au niveau de la mode notamment ! Surtout que L.A connaît un vrai boom créatif depuis l’après 11 septembre.”
Diane Ratican rêve à présent de faire traduire son livre auprès d’un éditeur français. En attendant, elle vient d’être sélectionnée pour le prix de l’American Library in Paris, qui sera remis en novembre prochain à Paris.

Le galeriste français de Moby

Des expositions d’art contemporain, Emmanuel Frémin en fait beaucoup. “Près d’une par mois, partout dans le monde”. Cela n’a rien de surprenant lorsque l’on connait la devise de cet ancien Parisien, devenu galeriste d’art à New York après plusieurs années passées dans la mode : “donner leur chance à de jeunes artistes et les suivre tout au long de leur carrière.”
Depuis la création de sa galerie Emmanuel Frémin en 2007 à Chelsea, ce passionné de photographie a exposé une douzaine d’artistes, en début de carrière pour la plupart. La galerie présente principalement des photographies, parfois quelques sculptures. Le style est souvent épuré, minimaliste, “avec quelque chose d’unique”, selon son fondateur.
Toutefois, les jours qui viennent auront un goût d’inédit pour cet habitué des foires d’art contemporain. Emmanuel Frémin s’apprête en effet à exposer l’un de ses talents du moment lors de la Pulse Contemporary Art Fair, qui se tiendra du 5 au 8 mars à New York. L’artiste en question n’est autre que le chanteur américain Moby, “devenu un ami” et “déjà photographe bien avant d’avoir été connu comme chanteur”.
C’est la première fois, après plusieurs demandes déclinées, que le galeriste français se voit accorder le droit d’exposer à l’événement annuel, particulièrement notoire. Il y présentera sept des travaux du chanteur dans une série aux résonnances apocalyptiques, intitulée « Innocents ». L’artiste s’est inspiré des figures masquées du « Culte des innocents » pour exprimer sa vision d’un monde post-apocalypse. Une conception de notre époque actuelle qui trouve un écho particulier chez Emmanuel Frémin. “Je ne connais aucun autre artiste qui ait fait quelque chose sur le thème d’un monde en déclin, qui s’autodétruit. Le message est superbe, et ce côté un peu dark, très minimaliste, correspond exactement à ce que nous recherchons pour la galerie.”
Le galeriste français présentera notamment deux photographies du chanteur lors de la Scope Art Fair, du 6 au 8 mars à New York. Mais cette fois-ci, lors de l’événement, il exposera quatre autres artistes “particulièrement novateurs” : le belge Antoine Rose et ses photos de paysages pris d’un hélicoptère à la verticale, l’israélien Eitan Vitkon avec ses travaux à partir d’épines sculptées, l’américain Nathan Vincent, dont les créations ont été exposées aux Mad Museum de New York, ainsi que l’israélien Drew Tal et sa série “World apart” avec qui Emmanuel Frémin s’est lancé à New York il y a plusieurs années. L’artiste en question a centré une grande partie de ses travaux sur le visage voilé de femmes musulmanes. “C’est notre artiste numéro 1, explique-t-il, j’ai commencé en lui cherchant des galeries pour exposer ses photographies, et nous avons très vite rencontré un grand succès. Puis j’ai ensuite pu créer ma propre galerie.”
Une réussite que ce dernier attribue avant tout à la “mentalité américaine”. “Ce que j’ai fait à New York en cinq ans prendrait dix ans à Paris, car les jeunes artistes n’y trouvent pas de relais. En France, l’acheteur s’intéresse davantage au pedigree de l’artiste, alors qu’aux Etats-Unis, on cherche le jeune qui fera le succès de demain” explique-t-il.
Aujourd’hui, le Français espère pouvoir obtenir son droit d’entrée à la Foire Internationale d’Art Contemporain (FIAC) à Paris, tout en sachant qu’“il faut faire de nombreuses demandes avant de pouvoir exposer”. Mais en attendant, Emmanuel Frémin poursuit son chemin. Prochaines étapes : “Dubaï en avril, Hong-Kong en mai, Lille en juin et les Hamptons en juillet!”
Credit photo: Emmanuel Fremin

Ultra, Winter Music Conference: une fin mars electro à Miami

La population de DJs et de clubbers va exploser fin mars à Miami. Et pour cause: la Winter Music Conference (24 au 28 mars) et l’Ultra Music Festival (du 27 au 29 mars), deux rendez-vous incontournables de l’electro, plantent leurs tentes et leurs ampli’ en ville. Voici cinq choses à ne pas louper.
5. David Guetta et les autres
L’Ultra Music Festival fait une nouvelle fois le plein de stars. Parmi les pontes de l’EDM (Electronic Dance Music) attendus Downtown, on trouve bien entendu le Français David Guetta, mais aussi le Suédois Avicii, Armin Van Buuren, Boys noize, Cedric Gervais, le jeune prodige hollandais Martin Garrix et Steve Aoki. Il n’est pas trop tard pour s’inscrire. Les heures exactes des concerts n’ont pas été annoncées pour le moment. Seules les dates des différents “sets” et les scènes l’ont été. Programme complet ici
4. Les petits nouveaux 
En 2015, plusieurs artistes vont faire leurs débuts à Ultra, un festival auquel on reproche parfois d’inviter toujours les mêmes têtes. Parmi les petits nouveaux: Kygo, Trippy Turtle, Gorgon City et le Hollandais Oliver Heldens, qui ont tous le point commun d’avoir cartonné en 2014. Le premier, natif de Norvège, viendra présenter son nouveau show.
3. Plongée dans l’underground
Les connaisseurs de musique électro auront noté que le festival se tourne cette année vers la techno “underground”, en lui consacrant deux scènes: “Resistance” et “Carl Cox and friends”. Le concept de la première: “l’envie d’aller à contre-courant, de sortir de la boite” . Dixon, Guti et Mano le Tough feront partie des nombreux artistes invités.
2. Drogue et networking à la Winter Music Conference
Du 24 au 28 mars, cette grand-messe rassemblera tout ce que l’electro compte de professionnels, du DJ au fabriquant de tables de mixage. Au programme, comme chaque année: des conférences, des ateliers, des séances de networking, des compétitions de DJs et de VJs, la remise des très attendus International Dance Music Awards et beaucoup beaucoup de soirées. A ne pas manquer: le 26 mars, à 3:30pm, une séance de questions-réponses avec Martin Garrix, la star de l’électro de 18 ans. Le programme des conférences est riche: elles portent sur des thèmes aussi divers que le marketing du “cool”, les app’ musicales, la promo sur les réseaux sociaux et la prévention de la consommation de drogue lors des évènements. Il n’est pas trop tard pour s’inscrire. L’évènement aura lieu cette année au Deauville Beach Resort. Les Français ne seront pas trop dépaysés.
1. Des soirées à n’en plus finir…
Plus de 400 évènements sont organisés en marge de ce rendez-vous annuel, qui fête ses trente printemps cette année. On trouve pêle-mêle des concerts en plein air, des “pool parties”, des fêtes sur la plage… L’occasion d’aller découvrir le nouveau Steam Miami et son “Lot 14” , décrit comme un “petit amphithéâtre pour DJs”), qui accueilleront plus de 50 DJs du 23 au 27 mars. En outre, le 7eme Miami Massive, vitrine d’artistes émergents, aura lieu le 24 mars de 12pm à 5am à Nikki Beach. Côté évènements officiels, on recommande la compétition de scratching, qui aura lieu au Deauville Beach Club le 25 mars de midi à 12pm. Voir la liste de tous les évènements officiels WMC ou rattachés. Les prix sont variables pour les non-inscrits à WMC, mais souvent peu élevés.
 
 

Au festival du film de drones de New York, quelques ovnis français

Vertigineuses, précises, aériennes, presque artificielles : les images filmées par des drones offrent un certain regard sur le monde. Ce nouveau genre filmique a désormais son festival, et c’est à New York que cela se passe.
Samedi 7 mars, se tiendra le premier Festival du film de drones – et la soirée, samedi soir, affiche déjà complet.
Parmi les 35 films sélectionnés (sur 152 reçus par le jury), plusieurs ont été réalisés par des Français, en particulier par Michaël Gisselère. Trois films de ce réalisateur, dont la boite de production, Freeway Prod, est installée dans les environs de Tours, ont été retenus. Deux autres Français figurent aussi dans la sélection.
Voici ce qui est censé refléter “le meilleur des films de drone”, côté France :
–  “Mont Saint Michel”, de Michaël Gisselère (catégorie architecture)
Très réussie, cette vidéo de trois minutes (300.000 vues sur YouTube) offre un panorama magnifique du monument normand.
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=-z_efL-iK24]
Adriatic”, de Michaël Gisselère (catégorie voyages)
Des images de l’Adriatique, à l’origine commandées par une compagnie de croisières.
[vimeo 105884693 w=500 h=281]
– La démo 2014 de Michaël Gisselère (catégorie showreel)
Un grand mix spectaculaire, avec des prises de vues du Tour de France, de monuments historiques, de l’opéra Garnier et de l’Antarctique.
[vimeo 107821454 w=500 h=281]
– “Porsuit”, de Capitaine Citron (catégorie dronie)
Course poursuite potache entre un drône et un cycliste, dans la campagne française.
[vimeo 98904452 w=500 h=281]
– “Jinxi Welcomes Yo”, de Pierre Haberer (catégorie voyages)
Vidéo non disponible en ligne.

La Fête du Cuvée enivre San Antonio

Si la ville de San Antonio est réputée pour être la « petite Venise du Texas », elle l’est probablement aussi pour sa fameuse Fête du Cuvée, qui tient cette année sa 4eme édition. L’évènement annuel réunira le samedi 7 mars les plus grand chefs et sommeliers de la ville, pour un banquet culinaire de choix.
Rendez-vous est ainsi donné aux oenophiles du monde entier au Bright Shawl. L’évènement, réputé dans le monde de la gastronomie, est organisé par la Junior League of San Antonio et vise notamment à lever des fonds via une grande vente aux enchères, pour financer des organisations locales à but non lucratif. La soirée est limitée à 350 invités. Alors prenez votre place et santé!

Avec Epic, Alexandre Mars se met au big data caritatif

0

“Je me suis toujours demandé comment quelqu’un pouvait savoir si son don à une association avait un véritable impact, raconte Alexandre Mars, en savourant un macaron à la rose chez Ladurée, à New York. “Mon ambition, c’est d’établir une passerelle entre le monde des donateurs et celui des ONG”.
Cette passerelle s’appelle Epic, une fondation qui récoltera des dons pour des associations humanitaires agissant sur le terrain, et fournira aux donateurs des informations sur la manière dont leurs fonds sont utilisés. Ils auront par exemple accès à des graphiques, applications, tableaux, afin de savoir en temps réel combien de livres ont été achetés avec leur argent, où en est ce projet de construction d’école, quel est le niveau d’eau dans le puits qu’ils ont contribué à payer. Un système qui devrait booster la générosité: “Beaucoup de gens ne donnent pas car ils ne savent pas à qui donner, ni ce qu’on fait vraiment avec leur argent”, analyse-t-il.
Epic, dont le financement vient de la poche d’Alexandre Mars et de celles de son conseil d’administration, est un changement de cap pour ce multi-entrepreneur de 40 ans, qui a construit sa fortune dans l’univers sans pitié du mobile et de la publicité.
Alexandre Mars a monté sa première entreprise à 17 ans, puis construit sa carrière autour de PhoneValley, une agence de marketing mobile qu’il a vendue à Publicis en 2007. Pour Publicis, il a travaillé plusieurs années à Paris et New York comme chef du “mobile”, tout en pilotant son autre société, Scroon, un logiciel de gestion des réseaux sociaux, racheté par Blackberry en 2013.
De quoi lui donner les moyens, fin 2013, de quitter Publicis et de se lancer dans le secteur non-lucratif, qui l’intéresse depuis le début. Sa fondation – qui emploie 10 personnes – occupe un petit espace dans les locaux administratifs de Ladurée, au-dessus de la boutique, dans un immeuble vert amande de trois étages. Et si vous vous trompez de palier, vous atterrirez dans les bureaux de la marque pour enfants Bonpoint, dirigée, aux Etats-Unis, par la femme d’Alexandre Mars.
La fondation ne prend aucune commission sur les dons qu’elle gère. Tout l’argent va aux ONG, et Epic Foundation, n’a “pas de business model”. “Je sais que cela surprend”, raconte Alexandre Mars, qui assure : “je n’ai pas d’agenda caché”.

Avant de se lancer, il avait préparé le terrain. “Pendant trois ans, parallèlement à mon travail, j’ai rencontré des centaines de personnes de ce monde, afin de savoir comment ce système fonctionnait. J’ai effectué ma propre étude de marché comme avant de lancer n’importe quelle startup.” L’année dernière, il a effectué un voyage autour du monde avec sa femme et ses trois enfants, et interviewé des entrepreneurs de l’économie sociale en Mongolie, Russie, Nouvelle-Zélande… 

L’une des originalités d’Epic Foundation est de réaliser une forme de “benchmark” des meilleures associations humanitaires. “On va passer six mois à sélectionner 20 ONG, selon toute une série de critères et en se rendant sur place”, explique-t-il. Pour la première année de fonctionnement d’Epic, il a choisi de se concentrer sur six zones (Brésil, Asie du Sud-Est, Afrique, Europe, Etats-Unis, Afrique de l’Est), et un domaine : la lutte contre les inégalités touchant l’enfance. 

“On veut aider les donateurs à se rendre sur place, voir les choses qu’ils contribuent à financer. Cela peut être dans le Bronx, ou en Asie du Sud-Est”, illustre-t-il. Ceux qui ne peuvent participer à ces déplacements pourront regarder des vidéos. “On va envoyer des journalistes filmer les actions des ONG, avec des formats courts et bien montés.” 
“En utilisant des GPS, des webcams, des capteurs, on peut trouver plein de manières de rendre visuel un don, et de comprendre tout de suite son impactTous nos outils seront en open-source”, poursuit-il.
Reste une question : les ONG vont-elles accepter ce genre de suivi rapproché ? “Il n’est plus possible, pour une ONG, de ne pas s’adapter aux demandes des donateurs. Et le but n’est pas de mettre de la technologie partout, mais d’en mettre là où cela est pertinent”, répond Alexandre Mars.
Mais le vrai défi, pour Epic Foundation, sera de trouver suffisamment de donateurs. “Je vais m’appuyer sur mon réseau”, affirme le patron, qui compte toquer à la porte des entreprises, des grands donateurs, de banques privées et de “family offices” à Londres, Paris, New York, Hong Kong, San Francisco ou Sao Paulo. “Les outils et les donateurs de 2015 sont différents de ceux d’il y a 20 ans”, conclut-il. Le marriage entre les ONG et le monde des données est sur le point d’être scellé.