Le groupe de théâtre Thrillpeddlers présente, du jeudi 12 mars au jeudi 2 mai, le music hall “Jewels of Paris“, à la gloire du Paris de la Belle Epoque.
Inspirée par les pièces du “Boulevard du Crime” (le surnom du boulevard du Temple, à Paris, où les théâtre jouaient, à la fin du XIXème siècle, de nombreuses pièces noires), la pièce “Jewels of Paris” retrace le parcours d’artistes comme Pierrot, Picasso et Cocteau.
La représentation se veut burlesque, et combine des chants, de la danse et du spectacle. Un genre que les Ziegfield Follies ont importé aux Etats-Unis au début du XXème siècle.
Le Boulevard du Crime à San Francisco
San Francisco: une journée parfaite à Russian Hill
L’une des sept collines originales de San Francisco, Russian Hill est la destination idéale pour les bibliophiles, les amateurs de vues à couper le souffle, et les gourmands.
Si vous avez de la famille ou des amis de passage à San Francisco, une petite promenade sur cette colline s’impose, et permettra de rayer de la liste des expériences incontournables: prendre le cable-car (ligne Hyde-Powell), descendre les zig-zags de Lombard street, et peiner dans les côtes, en particulier la pente à 31,5% de Filbert street entre Hyde et Leavenworth.
Sur les traces de Kerouac et Armistead Maupin
En dehors des grands axes, la colline abrite de nombreuses contre-allées et ruelles où il fait bon se perdre. Dans cette petite maison bleu marine, au 29 Russell street, l’écrivain et poète beatnik Jack Kerouac séjourna au début des années 1950, chez son ami poète Neal Cassady. Il y écrivit « Visions de Cody », et retravailla le manuscrit de « Sur la route ».
Entre Jones et Taylor streets, parallèle à Union street, une petite allée nommée Macondray Lane serpente entre arbres centenaires, fleurs odorantes et fontaines au glouglou apaisant. L’écrivain Armistead Maupin s’en est inspiré dans ses « Chroniques de San Francisco », qui dépeignent de façon très réaliste la ville dans les années 70 et 80. Les protagonistes de ses romans vivent en communauté au 28 Barbary Lane, un havre de paix en pleine ville.
Pour (re)lire leurs aventures, direction le Russian Hill Bookstore, situé à quelques blocks de là, au 2234 Polk street : des livres, anciens ou neufs, des cartes, des jeux, et un rayon spécialement dédié à San Francisco. En passant, Smoke Signals, situé en face (2223 Polk), est le tabac-presse le mieux achalandé en publications françaises de la ville.
Prendre de la hauteur… et faire un tennis
Russian Hill offre de nombreux points de vue exceptionnels sur San Francisco et la baie. Le sommet de la colline se situe au bout d’un cul-de-sac, sur Vallejo street, entre Jones et Taylor. Une plaque commémorative rappelle que la colline doit son nom à la découverte d’un cimetière russe datant de la ruée vers l’or. Une petite pelouse invite a la méditation, avec une vue à 180 degrés sur Telegraph Hill et le Financial District.
Un des secrets les mieux gardés de Russian Hill est la terrasse du San Francisco Art Institute, première école d’art fondée à l’ouest du Mississippi en 1871. Située sur Chesnut Street, entre Leavenworth et Jones, le SFAI jouit d’une vue exceptionnelle sur le front de mer. Pour admirer le ballet aérien des Blue Angels ou assister au feu d’artifice du 4 juillet tout en évitant la foule des grands jours, la terrasse est imbattable. En semaine, on peut même profiter du petit café de l’école. Une des salles près de l’entrée abrite une fresque monumentale, que le Mexicain Diego Rivera a peint sur place en 1930.
Pour les sportifs, les Alice Marble courts, sur Greenwich street, entre Hyde et Larkin, offrent quatre courts de tennis et un terrain de basket sur l’un des sommets de Russian Hill. Les balles de tennis s’envolent parfois au dessus du grillage pour rebondir sur les rails du cable-car, prix à payer pour jouer avec le coucher de soleil sur le Golden Gate Bridge en toile de fond. Tout en bas de Hyde Street, la plage d’Aquatic Park qui offre une halte reposante, à admirer les vieux gréements et les nageurs intrépides.
Une glace pour finir sa promenade
Quelques heures à arpenter Russian Hill vous ouvriront sûrement l’appétit. Zarzuela, Gary Danko, La Folie sont parmi les restaurants les plus réputés de San Francisco. A l’image de la ville, Russian Hill offre une grande diversité de cuisines, des saveurs thai aux sushi, du bar à huîtres aux empanadas argentines.
Nos adresses préférées ? Za Pizza, une pizzeria minuscule (1919 Hyde) fréquentée par les habitués du coin, et qui sert de délicieuses pizzas à pâte fine accompagnées de bières locales à la pression. Aux Délices (2327 Polk), un restaurant vietnamien savoureux, qui propose une cuisine authentique et pas prétentieuse dans un cadre plutôt raffiné.
Pour finir, Swensen’s, au coin de Union et Hyde street, sert des glaces et sundaes depuis 1948, et ses cônes faits maisons embaument délicieusement la rue. Bonne promenade, bonne lecture et bonne dégustation !
Le Slip Français, une marque culottée aux Etats-Unis
C’est ce qu’on appelle une opération marketing bien rodée. Le Slip Français a lancé une campagne de levée de fonds pour financer l’ouverture d’un magasin éphémère à Los Angeles fin mars. Avec un storytelling dont lui seul a le secret.
La marque de sous-vêtements – spécialiste du buzz sur fond de second degré – met en scène son mannequin de vitrine, Léo, tombé amoureux de son double féminin lors de la Fashion Week. Mais alors que sa “Sherry” est repartie de l’autre côté de l’Atlantique, celui-ci espère la retrouver sur la Côte ouest, au terme d’un road trip à travers les Etats-Unis. Les internautes sont ainsi invités à financer le voyage du beau gosse en slip sur la plateforme de crowdfunding Kickstarter. L’argent récolté sera utilisé notamment pour couvrir les frais relatifs à l’ouverture de la boutique. “On voulait trouver une histoire rigolote pour lancer Le Slip aux Etats-Unis, avec nos moyens”, raconte Guillaume Guibault, 29 ans, président et fondateur de la marque de slips “100% made in France”.
Bien entendu, le mannequin ne se déplacera pas tout seul. C’est bien le jeune entrepreneur, rejoint sur la route par deux acolytes, qui mouillera la chemise et traversera les Etats-Unis avec Léo sous le bras. Des arrêts sont prévus à New York, Memphis, Austin (pour South By South West), Houston, la Nouvelle-Orléans, Las Vegas, pour finir à Los Angeles (dates en encadré) pour l’ouverture de la boutique pendant une durée de trois semaines.
Les USA sont la nouvelle cible du Slip Français, dont le nom est aujourd’hui aussi bien connu pour ses sous-vêtements fabriqués en France que ses campagnes virales sur les réseaux sociaux. On lui doit notamment le désormais célèbre “Le changement de slip, c’est maintenant” pendant la campagne présidentielle de 2012 et plus récemment le détournement d’une image de Neil Patrick Harris en slip aux Oscars, rhabillé par la marque en Slip français.
Visiblement, la méthode du Slip porte ses fruits. Depuis le lancement de la marque en 2011, après “un pari entre potes dans un bar“, le Slip Français a fait du chemin. L’enseigne au logo tricolore propose aujourd’hui 120 produits pour elle et pour lui – dont des espadrilles, des charentaises, ou encore des maillots de bain – et multiplie les partenariats avec certaines marques françaises de prêt à porter, dont Princesse Tam-Tam pour la Saint-Valentin. Notamment, son chiffre d’affaire s’est élevé à 1,5 million d’euros en 2014 et devrait atteindre les 3 millions en 2015. Et alors que Le Slip Français à fêté l’ouverture de sa première boutique dans le Marais, en octobre dernier, c’est aujourd’hui vers l’export que la marque française souhaite se tourner : une boutique ouvrira prochainement à Hong-Kong et “probablement une autre au Japon très bientôt”.
Pour ouvrir sa boutique éphémère à Los Angeles, et financer le voyage, le Slip Français espère récolter 30.000 dollars. Un objectif qu’il n’aura pas de mal à atteindre selon son fondateur.” Le ‘made in France’ a particulièrement la cote aux Etats-Unis, où pas mal de marques françaises marchent plutôt bien”, explique Guillaume Guilbaut, qui cite l’exemple de St James, avec laquelle Le Slip Français a réalisé plusieurs partenariats. Le jeune entrepreneur projette également d’ouvrir une boutique éphémère à New York pour Noël. On n’a pas fini d’entendre parler de slip aux Etats-Unis.
Saint Patrick: des musiciens bretons défileront à New York
Les Bretons se déplacent une nouvelle fois en force à New York. A l’occasion de la Saint Patrick, les musiciens du Bagad Bro Landerne et du Cercle Eskell an Elorn participeront au grand défilé de la Saint Patrick sur la 5eme Avenue, le mardi 17 mars (12pm-5pm). Allez les applaudir!
Comme cela ne suffit pas, un concert gratuit se tiendra au Central Park Bandshell (Central Park, Naumburg Bandshell) le mercredi 18 mars de 11am-1pm. Et, pour les amoureux de la danse, un traditionnel fest-noz est organisé au The Parlour (250 West 86th St.), le vendredi 20 mars, de 8pm à 1am. Les tickets sont disponibles sur place à $20 ($15 pour les membres de BZH).
Quarante musiciens de Bagad Bro Landern et les vingt danseurs de Cercle Eskell an Elorn donneront aussi un spectacle “éducatif” au Lycée français de New York le lundi 16 mars ainsi qu’au Hunter College High School le jeudi 19 mars.
Duel culinaire franco-italien à Houston
On le sait: les Français sont bien meilleurs que les Italiens dans tous les domaines, notamment en foot et en drague. Mais qu’en est-il de la cuisine?
Pour se faire un avis, la chambre de commerce franco-américaine de Houston et le restaurant Amalfi organisent le mercredi 25 mars un diner-dégustation de vins placés sous le signe des deux pays. Le menu sera riche en spécialités françaises et italiennes. Il y aura des raviolis, du foie gras tarte tatin, de la cuisse de caille… Le tout arrosé au Côtes du Rhône et au vin de Venise notamment. Les plats italiens sont concoctés par Amalfi et les français par Jacques Fox, chef et propriétaire du restaurant Artisans.
Un groupe de jazz accompagnera les coups de fourchettes.
The Inspector Cluzo, des fermiers rockeurs au Texas
“Attends deux secondes! Je suis au milieu des oies et ça fait du bruit.” Interviewer The Inspector Cluzo peut s’avérer acrobatique. Propriétaires d’une ferme en Gascogne, Laurent Lacrouts et Mathieu Jourdain sont éleveurs et producteurs. Ils élèvent des canards et des oies. Le samedi matin, au marché Mont-de-Marsan, ce ne sont pas des CDs qu’ils vendent, mais du foie gras, du confit et des rillettes. Celles de leurs ancêtres.
Le 13 mars, changement de décor. Le duo sera en concert au Texas pour ouvrir le French Cultures Festival à Houston et participer à South By South West à Austin notamment. “Pour nous, jouer aux Etats-Unis, c’est comme proposer à un rugbyman gascon d’aller jouer en Nouvelle-Zélande. C’est une reconnaissance” , confie Laurent Lacrouts, le chanteur du groupe.
Rockeurs au coeur gascon, Laurent Lacrouts et Mathieu Jourdain ont joué dans 44 pays depuis la création du groupe en 2008. Ils parlent gascon à la ferme, français pour philosopher, espagnol pour faire de la politique. Et anglais pour le rock. “Musicalement, les Etats-Unis représentent tout pour nous. Nous respectons les cultures donc c’est important de chanter en anglais sur du rock” .
Leur succès n’est pas le fruit du hasard. En live, le duo envoie du pâté. C’est leur marque de fabrique. Ils y mettent du coeur, comme dans leurs rillettes. “On essaie de travailler sur le goût, dans notre musique comme dans nos produits”, glisse Laurent Lacrouts.
Le groupe est son propre manager. Les deux amis organisent leurs concerts, leur communication et ont créé leur propre label. Un “Do it yourself” musical que leurs fans apprécient et soutiennent. “Pour la promo, on a très vite compris qu’il fallait que les fans soient vraiment impliqués.” Les blogs et les médias sociaux, tenus par leurs supporteurs, sont leurs relais à l’étranger du Japon à l’Afrique du Sud. Un Taïwanais assure ainsi le graphisme de leurs produits musicaux et agricoles.
Prévu pour novembre 2015, un documentaire, “Rock Farmers”, raconte leur vie. “On est debout à 6 heures du mat’ pour gaver les oies, puis on gère notre groupe le matin – avec la Corée, l’Inde, les Etats-Unis, etc. L’après-midi, on va à la ferme.”
Une indépendance qui ne gave pas que les oies. “Parfois, il y a des échecs, notamment en France.” Où les deux mousquetaires ne sont pas les bienvenus, selon eux, après avoir critiqué ouvertement l’organisation des grands festivals français. “Sur les gros festivals, les programmateurs sont des tourneurs qui font passer leurs propres groupes. Et ce, alors que les festivals sont subventionnés.”
Ils envisagent une nouvelle tournée chez l’Oncle Sam en avril 2016 après la sortie de “Rock Farmers”, leur prochain album, prévue en novembre 2015. “Pour nous, aller aux Etats-Unis, c’est retourner aux sources. Mais c’est aussi aller se confronter à une concurrence très forte. C’est comme si des Chinois venaient en France et nous disaient: ‘Mon foie gras, il est meilleur que le vôtre!’ “
Une pièce où l'argent ne fait pas le bonheur à Houston
La troupe francophone Et Voilà Théâtre présente “Comme s’il en pleuvait” (“Out of control”) du vendredi 13 au samedi 28 mars au Talento Bilingüe de Houston.
La pièce raconte l’histoire d’un couple perdu, Bruno et Isabelle, qui trouve comme par magie des liasses de billet dans leur appartement. Leur routine se transforme vite en cauchemar : que faire de cet argent? Le dépenser ou en faire don? Le rapporter à la police ou le dépenser?
Ecrite par Sébastien Thiéry, la pièce sera jouée en français avec sous-titres en anglais.
Comptez $15 pour les adultes et $10 pour les enfants, les étudiants et les seniors.
"Trois coeurs": triangle amoureux entre stars
On avait vu Charlotte Gainsbourg en jeune femme libre et torturée dans “Nymphomaniac” , on la découvre cette fois en sœur secrète et amante passionnée dans « Trois cœurs ».
C’est à New York, où elle est s’est installée avec sa famille, que l’actrice est venue présenter le dernier film de Benoît Jacquot, avec Benoît Poelvoorde, Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve. Le film sortira en salle ce vendredi 13 mars. Charlotte Gainsbourg y interprète le rôle de Sylvie, jeune femme déchirée entre sa relation fusionnelle avec sa sœur et sa passion amoureuse pour le mari de cette dernière.
Le dernier film de Benoît Jacquot est un mélodrame sombre, une analyse précise de la passion viscérale, et de la peur de manquer l’autre. Un peu à la manière d’Hitchcock qui filmait ses scènes de crime comme des scènes d’amour, Benoît Jacquot confie avoir ici voulu « filmer ses scènes d’amour comme des scènes de crime ». “Trois cœurs” tourne alors presque au « thriller sentimental » : un trio, celui formé par deux sœurs fusionnelles, et un homme, qui les aime toutes les deux, chacune d’une manière différente.
L’histoire se passe à Valence, petite ville calme de province. C’est là qu’un soir, Marc (Benoît Poelvoorde) rencontre Sylvie, après avoir manqué son train pour Paris. De cette nuit passée à errer dans les ruelles désertes, côte à côte et cigarette à la main, naît le début d’une histoire d’amour, et la promesse de se retrouver à Paris quelques jours tard. Le destin les fera se louper, puis se retrouver quelques temps plus tard, alors que Marc construit sa vie avec la sœur de Sylvie. Les plans sont précis, les gestes vifs, et Benoît Jacquot cerne subtilement doutes, angoisses, et regards en biais.
Toutefois, la “passion” vécue par les personnages semble parfois s’estomper derrière les quelques longueurs du film et les commentaires de la voix off dont la monotonie tranche avec la prétendue ardeur des sentiments. Mais le film reste agréablement porté par le jeu du quatuor : Charlotte Gainsbourg et Chiara Mastroianni en soeurs fusionnelles et torturées, Catherine Deneuve en mère bourgeoise, qui sait mais ne dit pas, et surtout Benoît Poelvoorde, en mari aussi impulsif qu’angoissé.
Le film, Benoît Jacquot confie l’avoir « presque écrit pour Charlotte ». « Je ne sais pas si je l’aurais tourné si Charlotte n’avait pas pu ou pas voulu le faire. C’est une actrice qui apporte tout un monde avec elle, parfois malgré elle », explique-t-il.
« Je ne me sentais pas forcément proche du personnage, mais je la comprenais, a raconté l’actrice lors d’une séance de questions-réponses avant la présentation du film en ouverture du festival Rendez-vous with French Cinema. Je comprenais cet état de demi-mort dans lequel elle est, notamment quand elle décide de partir. »
Table-ronde sur la prise en charge des enfants handicapés à New York
Le rendez-vous est à inscrire dans le calendrier des parents d’enfants handicapés. Le consulat de France rassemble le 8 avril plusieurs professionnels du handicap pour évoquer les possibilités de prise en charge à New York.
Pierre Fontaine, homéopathe et spécialiste de l’autisme, Michele Kule-Korgood, avocate experte des questions d’éducation spécialisée, et Alain Le Guillou, pédiatre, partageront leur expérience avec le public et répondra à vos questions.
Plusieres thèmes seront abordés pendant la table-ronde, qui aura lieu de 10h à 12h: les structures spécialisées et la prise en charge du handicap par le système scolaire; les aides financières et les recours possibles pour la prise en charge des enfants handicapés; l’accompagnement quotidien des familles.
"So chic": l'élite de Washington retrouve "sa" Résidence de France
Chaque année, la Résidence de France accueille 10 000 invités, conviés à ses multiples cocktails, diners et autres événements mondains huppés. En ce printemps, on peut parier que le sujet de conversation numéro un, autour du buffet de petits fours, sera le nouveau lifting que ce petit palais vient de subir.
Cela faisait deux ans que la Résidence de France à Washington (le lieu de vie et de réception de l’ambassadeur, à ne pas confondre avec l’ambassade) était en chantier. Les travaux sur Kalorama Road se sont achevés fin janvier. Le résultat ? Une magnifique demeure qui a tout du chic à la française, twisté d’une nouvelle modernité. Et qui porte la marque de son occupant, l’ambassadeur Gérard Araud, qui y emménagé en ce début d’année.
En grand amateur d’art, Gérard Araud a voulu apporter sa touche personnelle en matière de décoration aux travaux d’envergure lancés par son prédécesseur à Washington, François Delattre.
Pas seulement dans son bureau, où quelques objets rappellent sa passion pour Tintin. A son arrivée, il a fait ôter des meubles pour laisser respirer les lieux. La couleur des murs de la salle à manger a été modifiée – exit le doré et le vert sapin. De nouvelles oeuvres d’art moderne ont été installées dans la Résidence, presque toutes prêtées par le Mobilier National. Comme cette immense tapisserie inspirée du peintre américain James Brown et fabriquée à la manufacture de Beauvais.
4,5 millions de travaux
Les travaux ont coûté 4,5 millions de dollars. Le plus gros du chantier ne se voit pas. Plomberie, électricité, climatisation : tout était à refaire dans cette William Watson Lawrence House, du nom du magnat qui l’a fait construire en 1910. Le chauffage connaît d’ailleurs encore quelques ratés…
Pour installer le seul lustre dans l’escalier, il a fallu cinq personnes. Pour rénover fauteuils et commodes, des artisans sont spécialement venus de France pendant trois semaines. Des experts au savoir-faire « exceptionnel », n’hésite pas à dire Abderrahim Slassi, en charge du patrimoine immobilier de la France aux Etats-Unis.
Depuis la salle à manger, la large baie vitrée s’ouvre sur Rock Creek Park, le seul voisin de ce côté-ci de la propriété. La piscine est encore sous la neige. Et parce que le chantier à l’intérieur a englouti tout le budget, le jardin, lui, n’a pas été réhabilité.
C’est là que se déroulait, avant les travaux, « l’after party » du prestigieux dîner des correspondants à la Maison-Blanche. Une fête organisée par Bloomberg et Vanity Fair où l’on croisait des stars d’Hollywood, des présentateurs télé et des élus de Capitol Hill. Aura-t-elle de nouveau lieu ici cette année ? L’affaire n’est pas conclue.
La visite se poursuit au premier étage où se trouvent à gauche les appartements privés de l’ambassadeur et à droite les trois chambres pour les invités. La plus grande est la « ministry suite », précédée d’un « salon rouge » où peut loger par exemple l’officier de sécurité d’un ministre. Dans le sous-sol, est installée la cuisine professionnelle. Au total, une dizaine de personnes travaillent ici en permanence.
Quand Donald Rumsfeld vivait en face…
La Résidence de France n’est pas qu’un bel écrin pour servir des petits-fours. Elle est aussi un symbole, un attribut de la puissance française. Au moment de la guerre en Irak, Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense de George W. Bush, vivait juste en face et pestait contre ce drapeau français qui flottait devant ses fenêtres. Les diplomates de l’époque ont compris que la tension entre la France et les Etats-Unis était un peu retombée quand celui qui avait vilipendé la « vieille Europe » a accepté de traverser Kalorama Road pour se rendre à une soirée à la Résidence de France.
Fannie Rascle
Réservez vos places au 1er Salon de l'éducation bilingue de Los Angeles
L’éducation bilingue est en plein boom. Pour aider les familles à y voir clair, French Morning, avec le soutien de UCLA et l’Ambassade de France , lance le premier Salon de l’Education Bilingue de Los Angeles. Il aura lieu le dimanche 3 mai de 9 h à 17h.
L’évènement est organisé sur le modèle du premier salon qui s’est tenu à New York en octobre dernier et a accueilli plus de 70 exposants et 800 visiteurs. Pour cette édition californienne, vous pourrez aller à la rencontre de 50 exposants, représentant 8 langues: écoles, éditeurs, spécialistes du bilinguisme.
Opportunités professionnelles, communication familiale, avantages cognitifs…: chaque parent a sa raison pour se tourner vers le bilinguisme. Quelle que soit leur motivation, la “Bilingual Fair” a été conçue pour eux, pour répondre à leurs questions, leur permettre de rencontrer le maximum d’écoles et d’institutions, les aider à faire leurs choix.
Un évènement à découvrir en famille: animations autour des langues et de l’apprentissage tout au long de la journée, programme de conférences et de tables rondes avec le témoignage de psychologues, linguistes, éducateurs…
Le nombre de tickets est limité. Entrée à $5 seulement par famille jusqu’au 15 avril ($10 par personne ensuite):
Stromae (et bien d'autres) à SxSW
La star belge (enfin planétaire) Stromae participera à South By South West à la mi-mars. Il se produira a deux reprises: le 15 mars (8pm) au Spotify House (901 E 6th St) et le 18 (11pm) au NPR, Stubb’s BBQ (801 Red River St).
Stromae a commencé à faire parler de lui en 2009, avec son titre « Alors on danse ». Ses rythmes électro et ses textes forts ont fait de Paul Van Haver une véritable icône. Et ce, en seulement deux albums, « Cheese » et « Racine Carrée ». Il consacre une bonne partie de 2015 à une tournée aux Etats-Unis.
Il sera rejoint à Austin par un bon contingent d’artistes français et francophones, comme les rockeurs-fermiers d’Inspector Cluzot, les jumelles franco-cubaines Ibeyi ou encore Cleo T. Tous les artistes et les dates de leurs concerts sont ici.
Le programme complet:
3/20 @ Neiman Marcus/Atlantic Records Showcase – 78 Rainey St (4:30PM)
3/21 @ Neon Gold Showcase, Empire Control Room, 604 E 7th St (9PM)