Ils font leur grand retour aux Etats-Unis. Le “Maestro” franco-espagnol du flamenco Pedro Soler et son guitariste classique, le Français Philippe Mouratoglou, vous plongeront en Andalousie avec un concert de musique flamenco-classique au Carnegie Hall le mercredi 4 mars.
Les deux acolytes y revisiteront certaines créations du compositeur espagnol Isaac Albeniz, dont « Rumores de la caleta », morceau initialement composé pour piano.
La réputation du guitariste flamenco Pedro Soler, mondialement connu, n’est plus à refaire. Originaire de Narbonne dans le sud de la France, il débute sa carrière dans les années 1950 et puise son inspiration dans les morceaux de musiciens tels que Ramon Montoya. Il a notamment collaboré avec certains grands noms de la musique, dont le chanteur de flamenco Jacinto Almadén, ou le chanteur espagnol Pericon de Cadiz. De son côté, le guitariste, chanteur et compositeur français Philippe Mouratoglou, a consacré sa carrière à la musique classique et forme depuis plus de 10 ans un duo avec la soprano Ariane Wohlhuter.
Ensemble, les deux musiciens vous feront découvrir un flamenco original et enivrant.
Un duo français pour un flamenco au Carnegie Hall
Le français recule dans les universités américaines, mais…
Les jeunes Américains sèchent de plus en plus sur les langues européennes. Une étude de la Modern Language Association (MLA), qui vient d’être publiée, souligne la baisse d’intérêt notable des étudiants américains pour les langues autres que l’anglais.
L’association, qui comptabilise le nombre d’inscrits dans les cours de langues dans l’enseignement supérieur américain depuis 1958, note une chute de 100.000 inscrits de 2009 à 2013. Il s’agit du taux de décrochage le plus important depuis 1995, selon le rapport, avec un taux d’inscrits qui passe de 8,7 à 8,1%.
Un cas français « intéressant »
Même l’espagnol, qui semblait être de loin la langue préférée des étudiants ces dernières décennies en comptabilisant plus de la moitié des inscriptions totales, pâtit visiblement de cette tendance: le nombre d’inscriptions connaît sa chute la plus importante depuis 1958, avec une baisse de 70.000 étudiants de 2009 à 2013 alors que le nombre total d’étudiants a augmenté sur la même période.
Cependant, le français reste “un cas très intéressant” seront Rosemary G. Feal, directrice éxecutive du MLA. En effet, malgré cette tendance générale à la baisse, la langue de Molière se maintient au deuxième rang derrière l’espagnol, et connaît un recul moins fort par rapport aux autres langues européennes. Celui-ci atteint 8,1% entre 2009 et 2013, contre 9,3% pour l’allemand, 8,2% pour l’espagnol, et 11,3% pour l’italien .
“Dans les années 60 tout le monde étudiait cette langue au Lycée. La culture française, la littérature et la Constitution notamment ont beaucoup influé sur les Etats-Unis » explique-t-elle en analysant l’année 1968 comme un « pic » dans l’intérêt des étudiants pour le français, sans grande surprise. « C’est une langue qui a été et reste importante pour des raisons professionnelles et commerciales également » ajoute t-elle avant de rappeler que « de nombreux pays d’Afrique ont comme langue officielle le français, comme c’est le cas pour certaines organisations internationales, dont l’ONU” .
Un attrait les “expériences nouvelles”
La tendance s’explique notamment par la multiplication des options proposées aux étudiants à l’université. Alors que les langues étrangères faisaient partie des matières principales dans les années 60, elles sont aujourd’hui devancées par des cours d’art digital, de maîtrise de certains logiciels tels que Powerpoint ou Excel par exemple.
C’est sans compter l’engouement nouveau pour les langues plus “exotiques” telles que le chinois, l’arabe, ou le coréen, qui elles suivent la trajectoire opposée de celle des langues européennes. «Les étudiants américains ont aujourd’hui un choix beaucoup plus vaste dans les matières proposées, et on note un intérêt croissant de leur part pour les expériences nouvelles, comme l’apprentissage du coréen ou de la Langue des signes américaine (ASL), qui est passée devant l’allemand” confirme Rosemary G. Feal. Alors, simple tendance, où désintérêt grandissant envers les pays européens? Pour la directrice exécutive du MLA, “c’est encore trop tôt, mais les années nous le diront” .
Photos: A CURVExpo, la mode sexy réchauffe New York
Il ne faisait pas froid partout à New York lundi soir. Tout ce que la lingerie compte de professionnels s’est retrouvé dans les studios de Location 5 (Midtown Manhattan) pour le deuxième “Lingerie Fashion Show” de CURVExpo et Invista, propriétaire de Lycra.
Quarante-trois marques de lingerie et de sous-vêtements ont présenté leurs dernières créations pour hommes et femmes, dont Chantelle, Lejaby, Stella McCartney Lingerie, Heidi Klum Intimates, Wacoal et l’allemande Anita.
La soirée s’est déroulée en marge de CURVExpo New York, un salon qui se tient aussi tous les ans à Las Vegas pour les professionnels de la mode du balnéaire et de la lingerie. Ces salons, qui se présentent comme les leaders en Amérique du Nord sur le secteur, sont dirigées depuis 2013 par le Français Pierre-Nicolas Hurstel. “La lingerie a besoin d’être plus connue, et les marques ont besoin de nous pour les regrouper, créer de l’attention, explique-t-il. On les aide à montrer leur qualité, leur diversité, leur esthétique, et éduquer les consommateurs à la belle lingerie” .
CURVExpo vient de signer un partenariat avec le salon Magic Marketplace pour donner naissance au “plus grand salon de lingerie et de maillots de bain regroupés de la côte ouest” .
Photos: Billy Farrell Agency et Masato Onada
Louise Pitre, de "Mamma Mia!" à Brel
Avant de vivre de ses cordes vocales, la Canadienne Louise Pitre jouait au piano. Elle l’étudie d’ailleurs à l’université. “J’avais l’ambition d’enseigner la musique dans le secondaire” , dit-elle. Ce projet bascule lors de sa quatrième année d’études supérieures. Un peu par hasard, elle choisit l’option “comédie musicale” . “Ca a tout changé” . Louise Pitre se découvre une voix, une passion, elle qui ne chantait que de temps à autre pour accompagner son piano, “du Elton John parfois” . “Je pense vraiment que j’en rêvais, mais je ne connaissais pas encore la comédie musicale” .
Quel chemin parcouru pour cette gamine de l’Ontario, venue à Montreal avec sa famille, élevée en français. En 2000, une proposition de rôle va véritablement lancer sa carrière : on lui demande de jouer Donna Sheridan dans le spectacle “Mamma Mia!” . Alors que la plupart des chanteurs s’y seraient jetés tête baissée, Louise Pitre, elle, hésite. “Les chansons d’Abba, ce n’était pas vraiment ce qui m’excitait, je préfère les vieilles comédies musicales” .
La chanteuse a aussi peur de faire ses premiers pas à New York dans ce rôle, peur qu’il lui colle à la peau. “Mais en même temps, c’était New York, j’allais être la première à jouer ce rôle” . Alors elle accepte. Pendant trois ans et demi, elle se produit au Canada et dans tous les Etats-Unis. Son rôle lui vaut une nomination aux Tony. “Les gens adorent ce show, c’est touchant” .
Après la tournée de “Mamma Mia!”, elle se replonge dans les classiques qui la font vibrer. Des chansons en français, surtout. Pas un seul de ses concerts ne se fait sans cette petite touche bleu-blanc-rouge. “C’est moi, mon coeur, mon enfance, c’est ce que ma mère chantait” , dit-elle, nostalgique.
Paradoxalement, son public est souvent anglophone : “ils adorent les chansons en français” . Avec l’envie de leur faire découvrir la culture française (et européenne), elle leur explique les paroles avant chaque chanson.
En tournée en Floride (les 2 et 3 mars à Delray Beach, le 5 à Aventura, et le 7 à Sarasota), elle interprétera des musiques dans les deux langues, selon l’endroit : “certains veulent plus ou moins de français” explique-t-elle. Elle rechantera le mythique “The Winner Takes it All” tiré du show “Mamma Mia!”, mais aussi du Jacques Brel, de l’Edith Piaf, et des extraits de la comédie musicale “Les Misérables” dans la langue de Molière. Elle reviendra prochainement en Floride, au Théâtre Asolo de Sarasota, pour jouer un nouveau spectacle. Elle promet “de bonnes vieilles chansons, et de la comédie musicale française” .
The Provence Touch: un bout de Provence à Miami Beach
(Article partenaire) Bien-être et protection de l’environnement, telle est la philosophie de The Provence Touch, une boutique spécialisée dans les produits naturels et organiques pour le corps et la maison. Elle propose une remise de 10% aux lecteurs de French Morning.
Le magasin est le bébé de David Guez. Installé à Miami Beach depuis 1983, il était importateur et distributeur de parfums et produits pour le corps. Ses voyages en France et particulièrement dans la région Provence Côte dʼAzur, l’ont poussé vers l’univers des produits de Provence.
En 2014, il a pris la décision d’ouvrir The Provence Touch à Surfside. L’offre de produits naturels et organiques pour le corps et la maison manquait cruellement sur Miami Beach ainsi que dans d’autres villes de Floride et dans d’autres Etats à travers les USA. Il est entré en contact avec des entreprises “à taille humaine” qui se fournissent auprès de petits producteurs de lavande. Certains d’entre elles existent depuis la fin du XIXème siècle.
Aujourd’hui, il existe d’autres boutiques proposant des produits naturels et organiques. “Mais leur gamme est très limitée et leurs prix plutôt excessifs” , indique David Guez. Objectif de The Provence Touch: plonger les clients dans l’ambiance Provence dès qu’ils entrent en boutique. “Nous avons une multitude de produits qu’aucune boutique peut offrir. Un exemple de prix: 1 litre de Savon Liquide Marseille pour le corps se vend $27.90. Une savonnette 250 grammes à lʼhuile d’olive ou au beurre de Karité se vend $8.90. ”
“Nous proposons à nos clients des produits fabriqués artisanalement, origine Provence, dans le plus grand respect de la nature. Notre critère absolu, c’est la qualité des matières premières” , poursuit-il. L’ensemble des produits vendus est composé d’un minimum de 95% d’ingrédients naturels à partir d’huiles végétales (Huile d’olive, huile d’argan, beurre de karité).
The Provence Touch propose à ses clients une gamme vaste et variée de produits pour le corps (savon de Marseille, gel pour le bain et la douche, soin pour le corps, masques et scrubs, huiles sèches, huiles de massage, huiles essentielles, sels de bain) ainsi que des produits “Hamman” tel que le “Ghassoul”, les sels et boue de la Mer Morte, la Pierre d’Alun, le savon d’Alep ainsi que la ligne de bain au lait d’ânesse.
Des produits pour la maison sont aussi vendus, tels que le savon noir à l’huile d’olive “qui peut remplacer une douzaine de produits achetés dans les supermarchés” , selon David Guez, ainsi que des bougies à la cire végétale, des bouquets aromatiques, parfums d’ambiance, sachets de lavande, des herbes de Provence et bien d’autres produits à découvrir. ”
The Provence Touch
9455 Harding Avenue, Surfside, FL 33154
Tel. 305.864.8944
Ouvert 7 jours sur 7 de 10:00am a 6:00pm
Site internet (opérationnel fin février 2015)
E-mail: [email protected]
Remise de 10% pour les lecteurs de French Morning.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’unannonceur qui en détermine le contenu.
A Los Angeles, les mélodies tziganes des Yeux Noirs
Les amateurs de musique tzigane devraient trouver ici leur bonheur. Pour la prochaine étape de leur périple « tzigano-rock », le groupe de musiciens français Les Yeux Noirs s’arrêtera au théâtre Raymond Kabbaz du Lycée français de Los Angeles, samedi 7 mars à 7:30pm.
Accompagnés de leurs violons et de quatre musiciens, les frères Slabiack vous feront découvrir leur univers yiddish et tzigane, mêlant musique populaire d’Europe de l’est et influences inspirées du rock et du jazz.
Baignés depuis leur enfance dans cette ambiance festive et bohème, et récompensés du premier prix du Conservatoire Royal de Bruxelles, Eric et Olivier Slabiak créent le groupe Les Yeux noirs en 1992. Depuis, les six musiciens ont sorti plusieurs albums et fait de nombreuses tournées en France et à l’étranger avec plus de 1 300 concerts.
"Les pêcheurs de perles" de Bizet à Miami
Avant “Carmen”, on oublie souvent qu’il y a eu “Les pêcheurs de perles”. Cet opéra de 1863 composé par Georges Bizet alors qu’il n’avait que 26 ans, sera joué au Adrienne Arsht Center du 28 février au 7 mars.
Cet opéra, qui raconte l’amour de deux amis pour la même femme sur l’île de Ceylan (l’actuel Sri Lanka), surfait à l’époque sur la passion française pour l’Orient. Cependant, il fut accueilli fraichement par le public et la critique. Et ne fut pas rejoué avant la mort de Bizet, à 36 ans, lors des premières performances de “Carmen”. C’est le succès de ce dernier qui permit aux autres œuvres de Bizet de sortir des oubliettes.
Sous-titres en espagnol et en anglais.
Le 26 mai, les conjoints de H-1B pourront demander une autorisation de travail
Voilà de quoi donner de l’espoir à de nombreux conjoints d’expatriés. A partir du 26 mai 2015, certains conjoints de titulaires de H-1B (la principale catégorie de visa pour des travailleurs étrangers qualifiés) pourront demander une autorisation de travail sur le territoire américain.
C’est ce qu’a déclaré, mardi 24 février le Department of Homeland Security. Qui concrétise ainsi une mesure présentée par Barack Obama au mois de novembre, dans le cadre de toute une série d’actions exécutives concernant l’immigration. Actuellement, les époux ou épouses de H-1B sont dépourvus du droit de travailler sur le sol américain.
Toutefois, tous les conjoints ne sont pas concernés par cette réforme. Et il va falloir s’armer de patience. Pour être éligible, il est nécessaire que le ou la titulaire du visa H-1B cherche à obtenir un statut de résident permanent, c’est à dire une carte verte.
En bref : il faut que la personne ait déposé, avec son employeur, une demande du statut de résident permanent via le formulaire I-140. Ce formulaire nécessite, entre autres, qu’elle ait obtenu au préalable de son employeur une “certification de travail” prouvant que ses qualifications ne font pas concurrence à celles de potentiels travailleurs américains. La procédure peut prendre plusieurs mois.
“Etendre l’éligibilité à une autorisation de travail pour certains conjoints de H-1B sous visa H-4 est une des multiples initiatives en cours pour moderniser, améliorer et clarifier la politique des visas, afin de contribuer à la croissance de l’économie et à la création d’emplois”, indique le communiqué de du Department of Homeland Security, qui espère que ce changement “facilite l’intégration de ces familles dans la société américaine, et rende plus facile leur passage à un statut de résident permanent”.
Permettre aux conjoints de travailler légalement aux Etats-Unis “fait parfaitement sens”, a déclaré León Rodríguez, le directeur des services de l’immigration du DHS. “Cela aide les entreprises des Etats-Unis à retenir leurs travailleurs les plus qualifiés, en augmentant les chances que ces travailleurs choisissent de rester dans ce pays pendant cette période de transition” entre le visa et la carte verte. “Cela permet aussi plus de stabilité économique et une meilleure qualité de vie aux familles concernées”, a-t-il dit.
Les conjoints éligibles devront remplir le formulaire I-765, (application for employment authorization) avec les documents demandés, ainsi qu’un chèque de 380 dollars.
Les services commenceront à accepter les premières demandes à partir du 26 mai 2015, et il ne sert à rien de faire une demande avant cette date, précise le DHS. Qui estime que 179 600 individus pourraient faire une demande cette première année, et autour de 55 000 par an pour les années suivantes.
"Une nuit radieuse" avec Le Corbusier à Los Angeles
Charles-Édouard Jeanneret-Gris, plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier est l’un des plus célèbres architectes modernes du monde, et vous avez sans doute entendu parler de sa “Cité Radieuse”, à Marseille.
Si vous voulez en savoir davantage sur la vie de ce Franco-Suisse, rendez-vous au théâtre Raymond Kabbaz du Lycée français de Los Angeles. On y jouera, lundi 23 mars, la pièce « Une nuit radieuse » de Jean Winiger, d’après des textes de Le Corbusier.
Interprétée par Jean Winiger, la pièce s’inspire de la vie de Le Corbusier, et tente de cerner le personnage au travers de ses innombrables textes.
Designer, peintre, écrivain, philosophe, Le Corbusier est l’un des pionniers de l’architecture moderne. Né en Suisse en 1887, il a construit son œuvre durant 50 ans, et puisa son inspiration au cours de voyages en Europe, en Amérique et en Inde.
La pièce raconte l’une de ces nuits en Inde, où, sur son dernier chantier, le bâtisseur livre sa vie à un jeune étudiant venu à lui. Pour ce jeune en quête de sens, cette rencontre aboutira à une vision radieuse de son avenir, tandis que le vieux poète percevra la lumière de la fin.
Interprétée par Jean Winiger, Isaac Huerta, et Philippe Thonner, la pièce est jouée en français et sous-titrée en anglais.
Oscars: à l'after-party française, on trinque malgré tout
La nuit aura été courte mais l’occasion de refaire la fête était bien trop tentante. Au lendemain de la cérémonie des Oscars, une centaine de “happy few” triés sur le volet, étaient invités lundi, à l’after-party du consulat français, organisée en l’honneur des nominés, dans les jardins ensoleillés de la Résidence de France.
L’un des héros du jour, en costume bleu marine et lunettes noires, vient d’arriver. Il tente discrètement de se frayer un passage au milieu des convives. Il s’agit d’Alexandre Desplat, le compositeur de la musique du film “The Grand Budapest Hotel”, récompensé dimanche soir pour la meilleure bande originale.
“Je suis très heureux : c’est la première fois que je reçois un Oscar. C’est une récompense tellement rare et exceptionnelle, si difficile à obtenir ! Une vraie reconnaissance de vos pairs !” explique à French Morning le musicien, déjà nommé sept fois aux Academy Awards. Compositeur fétiche d’Audiard, également très demandé par Hollywood, c’est à lui que l’on doit, entre autre, les musiques de “Godzilla”, “The Tree of Life” ou encore “De battre mon cœur s’est arrêté”.
Mis à part Alexandre Desplat, la monteuse Mathilde Bonnefoy (récompensée pour le documentaire “Citizenfour” sur Edward Snowden) et le réalisateur américain d’origine française Damien Chazelle (dont le film “Whiplash” a remporté 3 Oscars), le cru 2015 des Academy Awards n’aura pas été très favorable aux français. La grande absente de l’après-midi, l’actrice Marion Cotillard est, elle aussi repartie bredouille, dimanche soir.
Ils étaient pourtant nombreux à être nominés cette année. Hu Wei, le réalisateur chinois de “La lampe au beurre de yak” (une co-production sino-française en compétition pour le meilleur court-métrage), fait patiemment la queue devant un buffet chargé de fromages français et de macarons colorés. “Je suis déçu” confie-t-il tristement, d’une voix timide.
Ce jeune trentenaire talentueux, pensionnaire de la Villa Médicis de Rome, ne compte pas pour autant se laisser abattre. “Je travaille déjà à un nouveau court-métrage, encore un film franco-chinois. Quelque chose d’assez expérimental, avec un seul personnage, que nous comptons tourner dans une forêt du Canada ou des Etats-Unis” explique-t-il, un brin mystérieux.
Derrière-lui, David Rosier, le producteur du documentaire franco-italo-brésilien, “Le sel de la terre” de Wim Wenders, discute, tout sourire, avec une actrice américaine. “Je jouais la jeune femme, Ika, dans La Guerre du Feu”, explique fièrement Rae Dawn Chong. “Pas possible ? C’était vous ? J’adore Jean-Jacques Annaud !”
On sent que pour certains, la nuit a été longue. “Allez, cette fête-là, je crois bien que c’est la dernière ! Après, j’entre en hibernation, jusqu’aux prochains Oscars”, s’esclaffe Jon Bloom, l’un des gouverneurs des Academy Awards, qui arbore fièrement son pin’s distinctif à la boutonnière.
“Parmi les français, j’aurais bien aimé voir gagner La lampe au beurre de yak ou Le chant de la mer, un très beau dessin animé ” , confie-t-il à voix basse, alors que le Consul de France à Los Angeles Axel Cruau, s’apprête à prendre la parole.
Une grande année pour le cinéma français
“L’année 2014 a été une grande année pour le cinéma français dans le monde ! 13 films ou co-productions ont été présentées pour l’Oscar du meilleur film étranger”, rappelle le Consul devant une foule de journalistes et de professionnels du cinéma, avant de saluer, un à un, les nominés, et de trinquer avec eux au champagne.
Le réalisateur du film franco-mauritanien “Timbuktu”, Abderrahmane Sissako, qui a triomphé vendredi aux Césars, est invité à s’exprimer.
“Nous avons été honorés il y a quelques jours par sept Césars. Nous étions déjà si heureux en arrivant ici, que nous ne pouvons que le rester ! ” explique le cinéaste, dont le film évoque la résistance des habitants du nord du Mali face à la violence des djihadistes.
“Il n’y a pas de chocs des civilisations”, ajoute Sissako en terminant sur une note plus politique. “Timbuktu le prouve. Le monde est magnifique. Croyons au monde et dressons-nous contre la peur.”
Programmes bilingues à New York: le Québec veut s'impliquer
Cookies, pommes et café de Dunkin Donuts étaient de rigueur, lundi matin, à PS 84 dans l’Upper West Side. L’école publique, qui fut parmi les premières à lancer un programme bilingue français-anglais, accueillait la ministre québécoise chargée des relations internationales et de la francophonie Christine St-Pierre.
Accompagnée de l’ambassadeur de l’OIF auprès de l’ONU, Paul Robert Tiendrebéogo, et du délégué général du Québec à New York, Jean-Claude Lauzon, elle est venue montrer l’intérêt du Québec pour ces programmes d’immersion français-anglais, au nombre de 12 cette année à New York (sans compter ceux qui sont dans les cartons). Et voir comment la province peut s’impliquer.
Lire aussi: où sont les projets de programmes bilingues à New York?
“Nous voulons faire valoir qu’en tant que société québécoise, nous avons des choses à dire. Nous avons de très bons auteurs, des artistes. On peut alimenter les programmes avec ce qu’on a. La maison-mère de la langue française, c’est la France. Mais le français se parle avec différentes perspectives, différentes cultures” , a confié la ministre.
Pendant près d’une heure, la directrice de l’école Robin Sundick, des parents et des enseignants du programme, ont vanté les mérites du programme, lancé par des parents d’élèves. “Nous avons des parents qui nous appellent du monde entier, de France, Belgique, des Caraïbes, de la Suisse…” , a souligné la directrice.
Mme St-Pierre indique que le Québec pourrait par exemple fournir aux programmes bilingues des émissions pour enfants produites par la chaine de télévision publique éducative et culturelle Télé-Québec, ainsi que des livres jeunesse. “Chez nous, nous avons réussi à sauvegarder le français, rappelle la ministre. On a de bonnes histoires à raconter sur l’immersion“. Le Département de l’Education new-yorkais veut lancer et renforcer 40 programmes bilingues (toutes langues confondues) en 2015.
La Miami International Art Fair fête sa 5ème édition
Miami met les avant-gardistes à l’honneur pour la 5ème édition de la Miami International Art Fair, du 26 février au 1er mars. La MIA présente chaque année une sélection de travaux innovants et originaux du XXIème siècle.
Avec la participation de galeries d’art et institutions culturelles du monde entier, la MIA célèbre les créations de 28 artistes internationaux précurseurs, explorant des idées et techniques particulièrement innovantes. L’exposition combine photographies de pointe, peintures, multimédia, sculptures et vidéos.
L’objectif : permettre au public et collecteurs de découvrir et encourager de nouveaux talents dans l’art visuel. Pour cette 5ème année, plusieurs grands évènements sont organisés, dont des conférences auxquelles le public peut assister pour se renseigner sur les artistes et travaux exposés. L’exposition à la particularité d’être “flottante”: elle a lieu sur le Seafair Yacht, à Bayfront Park, tout près du nouveau Perez Art Museum.