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Mois de la francophonie: Tous les évènements au Texas

Ce mois-ci, on fait le plein d’évènements culturels en français à l’occasion du mois de la francophonie, qui célèbre la richesse et la diversité de la langue française aux quatre coins du monde. French Morning fait le point sur les dates à ne pas manquer au Texas.  

Dallas

L’écriture

Révélez vos talents d’écrivain en participant au concours de création littéraire « dis-moi dix mots », ouvert jusqu’au dimanche 31 mars. L’édition 2024 vous invite à explorer et à vous approprier le lexique du sport et de l’Olympisme à travers le thème « Sur le podium ».

La lecture 

L’Alliance met à l’honneur les livres de deux romanciers congolais, Alain Mabanckou et Fiston Mwanza Mujila. L’écrivain Alain Mabanckou fera halte à Dallas pour aller à la rencontre de ses lecteurs à l’occasion de 4 dates: le lundi 11 mars en ligne pour « lettre à un jeune romancier sénégalais », le jeudi 14 mars à l’Alliance pour « verre cassé », le mercredi 20 mars à la librairie the Wild Detectives, et le jeudi 21 mars à Dallas International School (réservé aux élèves de DIS) ainsi qu’à la Southern Methodist University. Le romancier Fiston Mwanza Mujila parlera quant à lui de son livre « la danse du vilain » à l’occasion d’une session en ligne le samedi 6 avril qui sera suivie d’un repas congolais à l’Alliance. Details ici.

Le cinéma

Deux projections de films inscrites au calendrier, celle du film « Animal » de Cyril Dion le vendredi 8 mars au Dallas Contemporary ainsi que celle du documentaire « Noirs en France » le jeudi 21 mars à la Southern Methodist University en présence d’Alain Mabanckou. Enfin, la réalisatrice Johanna Makabi se rendra au Texas Theatre le mardi 2 avril pour la projection de plusieurs courts métrages suivie d’une séance de questions réponses.  

Documentaire Noirs en France. © Alliance Française de Dallas

Houston

À Houston, ce sont plus de 40 évènements culturels et éducatifs qui auront lieu entre les mercredi 20 mars et le samedi 20 avril, regroupés sous le label French Cultures Festival. Cette initiative des services culturels du consulat français de Houston vise à attirer l’attention sur la diversité des cultures francophones tout en créant des synergies avec des partenaires locaux. Rendez-vous le vendredi 22 mars au Discovery Green pour la soirée d’inauguration avec au programme des matches de foot amicaux organisés par la PSG Academy, la diffusion du film « Le grand bain », et bien d’autres surprises.

L’Alliance française de Houston célèbrera le mois de la francophonie avec de nombreux évènements autour de la gastronomie, la lecture, la musique et l’art.

Les plus gourmands pourront se rendre à l’Alliance le mercredi 20 mars pour une dégustation à l’aveugle de chocolats confectionnés par les Ouvriers de France.

L’auteur Alain Mabanckou fera halte à l’Alliance quelques jours plus tard pour rencontrer ses lecteurs et partager des plats congolais avec eux le samedi 23 mars.

Côté musical, ce sont trois concerts aux styles variés qui seront organisés sur les mois de mars et avril : le pianiste français Raphael Gadot et son trio de jazz seront présents a l’Ovations Night club le samedi 23 mars, Martial Caillebotte jouera des mélodies françaises de la belle époque à l’Alliance le dimanche 7 avril, et enfin une soirée jazz Django se tiendra dans les locaux de l’Alliance le samedi 13 avril.

Enfin, l’exposition « un monde sans fin », inspirée de la bande dessinée de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain, clôturera le mois de la francophonie par une présentation dans les locaux de l’Alliance du vendredi 5 avril au samedi 25 mai.

À noter que l’ensemble de ces évènements est ouvert aux membres et non membres avec des prix spéciaux réservés aux membres.

Le monde sans fin. © Institut Français

Austin

Le musée Bullock célèbrera la francophonie le jeudi 21 mars dans le cadre du French Cultures Festiv

al. Au programme, un jeu sur la culture et l’histoire de la France organisé par Austin Accueil, une dégustation de vins avec French Connection Wines, et un atelier de confection d’une breloque pour verre à vin.

Public le 7 mars 2024. Mis à jour le 21 mars 2024.

Le concept-store français Please Do Not Enter inaugure une nouvelle boutique à Los Angeles

Connue pour sa sélection avant-gardiste autour de l’art, du design et de la mode, la paire française Nicolas Libert et Emmanuel Renoird vient d’inaugurer à Los Angeles, dans le quartier de l’Arts District, la seconde adresse Please Do Not Enter, après celle de Downtown.

C’est au sein du complexe commercial Signal, censé revitaliser un quartier de l’Arts District durement touché par la pandémie, et déjà occupé par les boutiques M5, Flamingo Estate, Periode Correct et Alchemy Works, et prochainement rejoint par le magasin de mode Departamento, que les Français s’invitent aujourd’hui.

« L’esprit du complexe Signal voulu par ses fondateurs Raan et Lindsay Parton, nous a tout de suite parlé, explique Nicolas Libert. Notre univers, qui joue à la fois sur l’art, le design et la mode correspondait bien à la philosophie souhaitée. Comme dans chacun de nos projets, nous présentons surtout des artistes et designers émergents, d’autres confirmés que nous aimons et suivons au fil de leurs projets. »

Créations inattendues, choix décalé

Passée l’installation ultra graphique tout en papier-carton accordéon du studio de design Molo, et qui sert de salon d’essayage, Please Do Not Enter présente, sur une série de cubes et consoles, sa sélection d’objets, d’accessoires et bijoux. S’y retrouvent quelques pièces vintage Dior, un sac vampire Moschino, une paire de lunette de soleil à chaîne signée Yvsim, la collection de bagues pour chaque doigt signée du label français Egonlab ou les bijoux pour nez du créateur brésilien Alan Crochetti.

La sélection bijoux et accessoires de Please Do Not Enter

Toujours inattendue, souvent décalée, la curation de Please Do Not Enter passe aussi des photographies de Grégoire Cheneau, une série de portraits d’acteurs et d’actrices réalisée dans l’un des derniers cinémas pornographiques au monde, aux appliques céramiques en forme de sein de l’artiste belge Hugo Meert. Et en vitrine, une collection de moules de masques reprenant les personnages de Hulk, des Gremlins ou de Scream rappelle l’histoire de la manufacture César, un fabricant français du XIXe siècle, d’abord spécialiste de la plume avant de se spécialiser dans la confection de masques en plastique à l’effigie de personnages et notamment des héros Disney.

Des créateurs confirmés aux marques émergentes

« Sur les portants, nous invitons les vestiaires créatifs et graphiques de jeunes marques à l’image des japonais Taakk et Facetasm, et les collections signées du label Very Rare qui s’amuse lui aussi des incursions dans le milieu de l’art et du design, poursuit Nicolas Libert. Un choix qui fait aussi la part belle aux créateurs confirmés, et réservant toujours des surprises à l’instar du designer belge Walter Van Beirendonck, des chapeaux du danois Henrik Vibskov ou de la marque coréenne Wooyoungmi. »

Ouverte en format pop-up, la boutique Please Do Not Enter devrait s’installer pour plusieurs mois. La maison-mère est, quant à elle, située à quelques blocs dans le quartier de Downtown au neuvième étage de l’immeuble Art déco The Oviatt Building, et reçoit sur rendez-vous. Nicolas Libert et Emmanuel Renoird sont également à l’origine de la boutique The Mind, un concept d’anti-boutique de musée situé au Orange County Museum of Art à Costa Meza.

FACCSF: 4e édition du French Gastronomy Festival

C’est un rendez-vous que les gourmands et les gourmets ne manqueraient pour rien au monde : le samedi 30 mars prochain, la French American Chamber of Commerce de San Francisco (FACCSF) organise son quatrième French Gastronomy Festival sur le campus du Lycée Français. Les gastronomes et amoureux du savoir-faire culinaire tricolore pourront découvrir de nombreuses spécialités.

Parmi les exposants déjà confirmés, on retrouvera Maison Porcella, My French Cuisine, La Cave, 1.2.3 Chocolat, les crêpes d’A la French, Beeopic, Petit Pot, Galaxy Desserts, Lamia Cuisine, Goudy’s, Boisset Collection, Fabrique Délices, The French Spot, la sélection de cafés de Lux Cafe Club, et les délicieuses babkas de Braid Bakery.

Une tombola et des activités pour toute la famille seront également organisées. Ce festival de la gastronomie se déroulera de 10:30am à 4pm.

[Vidéo] Investir sur les marchés financiers américains en tant qu’expatrié

Avec plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis, Alexandre Quantin fait partie de la liste Forbes des meilleurs professionnels de la finance en 2023. Il a notamment fait ses gammes en France chez BNP Paribas Private Banking et Credit Agricole CIB.

Alexandre était présent en ligne mardi 19 mars 2024 pour partager son expérience et répondre à vos questions en direct lors d’un webinaire dédié à l’investissement sur les marchés financiers américains.

Lors de cette conférence, nous nous sommes intéressés aux tendances du marché financier en 2024, ainsi qu’aux opportunités patrimoniales qui s’offrent à vous en tant que résident fiscal américain.

Alexandre a abordé les thèmes suivants :
– Comment mettre en place une stratégie d’investissement internationale ?
– Point sur les marchés boursiers en 2024
– Maximisation des rendements et diminution des risques

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre chaine YouTube

? À propos du speaker
Alexandre Quantin est Wealth Management Advisor & Partner chez USAFrance Financials. Avec plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis, Alexandre Quantin fait partie de la liste Forbes des meilleurs professionnels de la finance en 2023.
Réservez un rendez-vous gratuit avec Alexandre

5 campings où planter sa tente en Floride

Bénéficiant d’un taux d’ensoleillement insolent, la Floride, qui n’a pas usurpé son titre de « Sunshine State », fait le bonheur de ceux qui aiment dormir à la belle étoile sous une tente. Voici nos campings préférés où les amateurs d’aventure et de farniente pourront marteler les sardines afin d’installer leur logis éphémère.

John Pennekamp Coral Reef State Park

Christ des Abysses © John Pennekamp Coral Reef State Park

Que les Robinson Crusoë dans l’âme n’oublient pas leur masque, tuba et paire de palmes avant de se rendre au John Pennekamp Coral Reef State Park. Niché sur Key Largo, le premier parc sous-marin protégé des États-Unis est le lieu idéal pour la plongée. Après avoir planté votre tente sur l’un des quelque cinquante emplacements ombragés, vous pourrez entre autres aller contempler le Christ des Abysses, une statue monumentale en bronze du sculpteur italien Guido Galletti, qui repose à six mètres de profondeur. Et si vous n’êtes pas à l’aise sous l’eau, embarquez sur un bateau à fond de verre afin d’admirer les poissons et coraux colorés de l’archipel des Keys. 102601 Overseas Hwy, Key Largo – (305) 676-3777

Bahia Honda State Park

Cerf des Keys © Bahia Honda State Park

Sur Big Pine Key, à mi-chemin entre Marathon et Key West, la végétation est luxuriante au sein du Bahia Honda State Park, un parc d’État qui possède de magnifiques plages baignées autant par l’océan Atlantique que par le golfe du Mexique. Une fois le réchaud installé et le sac de couchage déroulé, les amoureux de la faune sauvage tenteront d’observer le cerf des Keys, qui s’épanouit dans les alentours. Cette espèce endémique n’est autre que le plus petit cervidé d’Amérique du Nord. Tortues, échassiers et quelques alligators complètent l’offre animalière. 36850 Overseas Hwy, Big Pine Key – (305) 872-2353

Dry Tortugas National Park

Fort Jefferson © Dry Tortugas National Park

Composé de sept petites îles perdues au large de Key West dans le golfe du Mexique, le Dry Tortugas National Park est l’un des parcs nationaux les plus isolés des États-Unis. Sur Garden Key, où se trouve l’unique terrain de camping de dix emplacements seulement, le Fort Jefferson occupe la quasi-totalité de ce bout de terre. Édifiée au milieu du XIXe siècle, cette imposante forteresse inachevée à la forme hexagonale a accueilli plus d’un millier de prisonniers militaires et quelques centaines de civils durant la guerre de Sécession. On apprécie une vue à couper le souffle sur les eaux turquoise entourant les lieux du haut des remparts en brique rouge de ce vestige de l’histoire. Les ferries de l’entreprise Yankee Freedom effectuent des rotations quotidiennes entre le port de Key West et Garden Key. 100 Grinnell St, Key West – (305) 242-7700

Cayo Costa State Park

Coucher de soleil sur Cayo Costa © Cayo Costa State Park

S’étirant sur l’île barrière du même nom, qui émerge du golfe du Mexique au large de Fort Myers, le Cayo Costa State Park dispose d’une trentaine d’emplacements où dresser sa toile de tente. Ourlée d’une longue étendue de sable blond, cette réserve naturelle est par ailleurs sillonnée de sentiers balisés. Un cadre idyllique pour s’oxygéner et se ressourcer loin du tumulte et de l’effervescence des grandes villes floridiennes. On pose le pied ici après une traversée d’environ une heure à bord de l’un des bateaux de la société Captiva Cruises, le seul partenaire officiel, qui assure des navettes tous les jours de l’année. 13921 Waterfront Dr, Bokeelia – (941) 964-0375

Florida Caverns State Park

Caverne de calcaire © Florida Caverns State Park

Toile de tente sous le bras, les spéléologues de tout poil se précipitent vers le Florida Caverns State Park, qui est doté d’un terrain de camping d’une quarantaine d’emplacements. Ce parc d’État offre en effet un véritable voyage dans les entrailles de la Terre. Situé près de Tallahassee, l’espace protégé renferme une multitude de cavernes de calcaire creusées il y a plusieurs millions d’années. Vous déambulerez dans ces cavités souterraines en compagnie d’un guide chevronné qui vous en apprendra davantage sur leur formation. 3345 Caverns Rd, Marianna – (850) 482-1228

Vie d’Expat: Le rêve américain ? Passer sa vie à travailler

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le récit d’Alexandre et ses dix années passées à travailler.

« J’ai été embauché par une start-up à San Francisco en 2015, à 25 ans. C’était mon rêve, mon rêve américain. Vous noterez qu’il y a quelque chose d’ambigu dans cette expression : le rêve n’est pas la réalité, non ? On devrait se méfier. Quoiqu’il en soit, je me donnais dix ans pour trouver ma place ici et, pourquoi pas, monter ma boîte. 

Dix ans ont passé et je n’ai pas monté ma boîte. Pas grave. J’ai collectionné un certain nombre de jobs intéressants en passant, évidemment, par la case Google. Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’être assez libre, de pouvoir faire ce que je veux. L’Asie me tente bien. 

Mais lorsque je me suis retrouvé au lit, un samedi soir, mon laptop brûlant sur les cuisses et, à côté de moi, mon compagnon dans la même attitude, je me suis dit que j’avais peut-être raté quelque chose. Nous avions d’abord été colocs. Il était diplômé de l’Indian Institute of Technology qu’il avait complété par un Ph.D. ici. Autant vous dire qu’il n’a eu aucun problème à trouver un job. Je crois que j’ai compris avec lui ce que c’était que vraiment bosser. 

Comme notre appartement était vraiment petit, je dormais dans un canapé-lit et lui dans la chambre. Il gagnait beaucoup plus que moi. Au bout de quelques semaines, on s’est dit que ce serait quand même plus pratique que je dorme avec lui, et nous voilà ensemble depuis presque dix ans. 

Il a toujours été ma locomotive. Je ne serais jamais arrivé là où j’en suis, sans lui, lui qui a toujours eu une longueur d’avance sur moi. Ça m’allait bien de viser toujours plus haut. Je n’étais pas dévoré par l’ambition, mais disons que j’avais des facilités. Avec lui à mes côtés, j’ai compris ce que voulait dire le mot « réussite ». 

Mais… Si je reviens à ma place dans ce lit, un samedi soir, en train de travailler, je me demande ce qu’il reste de mes dix années à SF, de mes dix années avec Deepak. J’ai l’impression d’avoir à peu près tout sacrifié de ce qui fait le sel de nos vies et même de notre relation, au nom du travail. 

Et si je retire le travail de ma vie, que reste-t-il ? Un grand vide ? Donc, si c’est ça, le rêve américain, bosser sans arrêt, je devrais peut-être m’en trouver un autre. »

La réponse de French Morning

Merci pour votre témoignage, Alexandre. Voici ce que Michelle Larivey dit du « vide » dans son ouvrage La puissance des émotions :

« Le vide est l’expérience que je fais quand j’ai réussi à repousser ma préoccupation ou mon émotion présente. Le vide peut être momentané ou durer quelque temps.

Le vide est ressenti au moment même où l’émotion est repoussée. Tenir à l’écart une émotion ou une préoccupation importante peut déclencher diverses expériences émotionnelles telles que l’anxiété, l’angoisse, la fébrilité et la gêne. Le vide a ceci de particulier que le contrôle a réussi : l’émotion a disparu de la conscience immédiate.

Le vide peut aussi résulter d’une médication pour problèmes d’ordre psychique, le but d’une telle médication étant généralement de diminuer l’intensité de ce qui est ressenti, sinon de le faire disparaître. La personne se sent alors dans le vide, incapable d’avoir accès à son expérience du moment.

À quoi sert le vide ?

Le vide m’indique que je repousse mon expérience immédiate. Par la même occasion, il me montre la direction à prendre pour en sortir.

Que faire avec le vide?

Si je désire retrouver l’expérience tenue à l’écart, je n’ai qu’à demeurer en contact avec le vide en étant ouvert à ce qui apparaîtra à ma conscience. Elle réapparaîtra. Je devrai alors me rendre disponible pour l’accueillir et la ressentir. »

Si vous décidez de lever un peu le pied, Alexandre, voici quelques conseils de Rick Hanson que l’on peut lire dans Les Pouvoirs des petits riens – 52 exercices simples pour changer sa vie. « Promettez-vous de vous accorder plus de pauses. La plupart seront brèves, y compris d’une minute, voire moins. Mais leur effet cumulé vous sera réellement bénéfique.

Le pouvoir des petits riens

Voici quelques suggestions pour y parvenir. Choisissez celle(s) qui vous convien(nen)t le mieux :

  • Autorisez-vous à prendre des pauses : dites-vous que vous avez travaillé dur et que vous méritez un peu de repos; que c’est important pour votre santé; que votre productivité n’en sera que meilleure; que même les hommes et les femmes des cavernes prenaient plus de pauses que vous!
  • Renoncez à tout le reste : quand le moment est venu de faire une pause, lâchez tout le reste. «Dépointez » réellement.
  • Accordez-vous beaucoup de micropauses : plusieurs fois par jour, écartez-vous pendant au moins quelques secondes du flux de l’agir. Fermez brièvement les yeux; respirez profondément à deux ou trois reprises; focalisez votre regard sur un point éloigné; répétez un dicton ou une prière; levez-vous et marchez.
  • Changez de vitesse : même si vous ne pouvez pas abandonner votre liste de choses à taire, marquez au moins une pause au milieu de la tâche A en effectuant une tâche B différente.
  • Sortez : regardez par la fenêtre; allez dehors et fixez le ciel des yeux; trouvez une raison de sortir pendant une réunion.
  • Débranchez-vous : ne serait-ce que pendant quelques minutes, ne répondez
  • Rendez votre corps heureux : lavez votre visage; mangez un cookie; sentez une bonne odeur; étirez. vous; allongez-vous; frottez-vous les yeux ou les oreilles.
  • Pour remonter aux causes sous-jacentes de votre affairement, songez à toutes les choses que vous estimez devoir faire. Pouvez-vous renoncer à certaines d’entre elles ou les confier à quelqu’un d’autre?

Dire non vous aidera à dire oui à votre bien-être, à des amis, à des activités qui vous nourrissent réellement, à un esprit purifié. Aux étoiles qui scintillent au-dessus de votre tête. »

? Retrouvons-nous dans 15 jours.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

Cherry Blossom 2024: Balades et festivités à Washington

Ça y est, en raison de la douceur des températures ces dernières semaines, le peak de la floraison des cerisiers a été atteint très tôt cette année dans la capitale américaine : ce dimanche 17 mars, le deuxième record de précocité selon Cherry Blossom Watch qui publie régulièrement l’état des bourgeons au Tidal Bassin. Le spectacle reste époustouflant et des événements sont organisés durant tout le printemps.

Les meilleurs endroits pour voir les cerisiers en fleur

Le Tidal Bassin est le lieu privilégié des amoureux des fleurs de cerisiers.
Les cerisiers en fleurs sur les bords du Tidal Basin.

Il ne faut pas avoir peur de la foule pour se rendre au Tidal Basin lors des journées de pic de la floraison. Le bassin, situé entre les mémoriaux de Jefferson et de Roosevelt, est bordé de cerisiers offerts par le Japon en 1912. D’autres lieux, éloignés des touristes, sont également idéaux pour faire de belles photos et profiter de l’ambiance printanière. L’Arboretum, le Stanton Park dans le quartier de Capitol Hill, Foxhall Village ou Kenwood Village sont des adresses connues des locaux. Anacostia Park abrite également de magnifiques cerisiers, tout comme Dumbarton Oaks à Georgetown.

Pour ceux qui tiennent absolument à aller sur le National Mall, mieux vaut s’y rendre de bonne heure, au lever du soleil, autour de 6am, sachant que la semaine est plus calme que le week-end. Pour s’y rendre, mieux vaut compter sur le métro (Smithsonian est la station la plus proche), le vélo ou encore une bonne marche à pied.

Le festival officiel du Cherry Blossom

Le festival aura lieu du 20 mars au 16 avril. © Cherry Blossom Festival
© 2024 National Cherry Blossom Festival Parade.

Le festival qui célèbre les cerisiers en fleur fait durer le plaisir avec un mois de festivités. Du mercredi 20 mars au dimanche 14 avril, une cinquantaine d’événements sont organisés un peu partout dans Washington, mettant la culture japonaise à l’honneur.

Parmi les moments-clés : l’ouverture du festival « Opening Ceremony », le samedi 23 mars à 5pm, est d’accès gratuit (mais des billets sont à réserver). Idéale également pour une sortie en famille avec de jeunes enfants, la Fête des cerfs-volants devant le Washington Monument près de 17th Street et de Constitution Avenue est programmée le samedi 30 mars de 10am à 4:30pm. Pour les sportifs, la course « Cherry Blossom 5K and 10 Mile Run » a lieu les samedi 6 et dimanche 7 avril, de 7:30am à 11am.

Pour s’en mettre plein les yeux, rendez-vous le samedi 6 avril au Wharf pour les feux d’artifice pendant le festival Petapalooza. Les festivités démarrent à 1pm et le feu d’artifice à 8:30pm. La grande parade du festival, gratuite pour ceux qui se rendront sur Constitution Avenue entre la 9e et la 15e rue, se déroule le samedi 13 avril de 10am à 12pm. Pour réserver une place dans les gradins, il est possible d’acheter des billets ici (entre 25 et 40 dollars par personne). En parallèle, le festival de rue Sakura Matsuri célèbre la culture japonaise entre 10:30am et 6pm le samedi 13 avril et entre 10:30 et 4pm le dimanche 14 avril.

Voir le Cherry Blossom autrement

© Artechouse

Comme chaque année, la galerie d’art interactive Artechouse propose une exposition autour de la floraison. Pour 2024, « Isekai: Blooming Parallel Worlds » entre 19 dollars pour les enfants âgés entre 4 ans et 15 ans et 27 dollars pour les plus de 16 ans. Pour voir la floraison en version digitale, il faudra réserver ses billets entre le vendredi 9 mars au lundi 3 juin. 

Publié le 4 février 2024. Mis à jour le 19 mars 2024.

Visiter Washington comme sur un plateau de cinéma

Tout aussi photogénique que New York, mais moins prisée en raison des nombreuses contraintes administratives (obtention d’un permis pour filmer ou survoler la ville avec un drone), la capitale américaine sert régulièrement de toile de fond pour le cinéma. De L’Exorciste à Wonder Woman 1984, faisons ensemble, le tour de la ville, en s’arrêtant dans les lieux qui ont marqué nos écrans. Moteur, ça tourne !

Lincoln Memorial

C’est sans aucun doute l’un des sites les plus iconiques de la ville, à tel point qu’on y recense facilement une cinquantaine d’apparitions cinématographiques. L’une des plus célèbres, dans Forrest Gump, au moment des retrouvailles entre le héros et Jenny. Plus récemment, dans la série Netflix Messiah lorsque le mystérieux « al-Masih » marche sur l’eau, devant une foule médusée. Pour éviter la foule, le tournage avait eu lieu à l’aube. Dans une version dystopique, La Servante écarlate montrait une statue de Lincoln décapitée et un Washington Monument transformé en croix géante dans sa saison 3. Une scène tournée en une seule journée mais qui aura nécessité des mois de préparation. Lincoln Memorial, 2 Lincoln Memorial Cir. NW Washington, DC.

À gauche, le Washington Monument © Shutterstock. À droite, Captures d’écran Netflix de la série Messiah (haut) et du film Wonder Woman 1984 (bas).

Smithsonian National Museum of Natural History

Super-héroïne la nuit, anthropologue le jour, c’est bien sûr au musée national d’histoire naturelle que travaille notre chère Diana Prince (jouée par Gal Gadot) dans Wonder Woman 1984. Le musée avait déjà servi de décor pour la comédie La nuit au musée 2 avec Ben Stiller et Owen Wilson en 2009. Les tournages de films ne devant jamais interférer avec les visites, ils ont lieu avant l’ouverture, et si possible, en une seule journée comme pour Wonder Woman 1984. Smithsonian National Museum of Natural History, 10th St. & Constitution Ave. NW, Washington, DC.

À gauche, le National Museum of Natural History © Shutterstock/Kamira. À droite, Captures d’écran Netflix Wonder Woman 1984.

John Edgar Hoover Building

Au cœur de la série Blacklist, la collaboration intrigante entre l’agente fédérale Elizabeth Keen et le criminel repenti Raymond « Red » Reddington. Si les tournages ont principalement eu lieu à New York, l’action est supposée se dérouler dans la capitale et, en particulier, au quartier général du Federal Bureau of Investigation. Si l’on comprend aisément pourquoi il n’est pas possible de tourner dans les véritables locaux, sachez qu’il est toutefois possible de les visiter, sous certaines conditions. J. Edgar Hoover Building 935 Pennsylvania Ave. NW, Washington, DC.

À gauche, le FBI building © Shutterstock/Richard Cavalleri. À droite, Captures d’écran Netflix de la série Blacklist.

Georgetown

Ce quartier de la ville est sans doute l’un des plus photogéniques. Venez monter l’escalier de L’Exorciste (3600 Prospect St. NW) ou retrouver la maison de Will Smith dans Ennemi d’État (sur 29th & O St. NW). Plus récemment, de nombreuses scènes de Wonder Woman 1984 y ont été tournées, notamment sur Wisconsin Avenue. Pour l’occasion, le magasin de vêtements Commander Salamander, emblématique des années 80, fermé depuis 2010, a été recréé.

Capture d’écran Netflix Wonder Woman 1984.

Le métro

Vous le prenez peut-être tous les jours, avez-vous remarqué que le métro de la ville crève lui aussi l’écran ? Le design si particulier des stations, œuvre de l’architecte Harry Weese, est facilement reconnaissable. Dans House of Cards, c’est là que Kevin Spacey (alias Frank Underwood) rencontre en secret la journaliste Zoe Barnes, jouée par Kate Mara. La station L’Enfant Plaza a aussi servi de décor à l’une des scènes de Wonder Woman 1984. Filmé en juin 2018, c’est durant la nuit que l’équipe de tournage a investi les lieux pour ne pas perturber la circulation des trains. Fun fact : on voit clairement la signalétique de la Green Line qui n’a été inaugurée qu’en 1991 !

À gauche, le métro de Washington © Shutterstock. À droite, Captures d’écran Netflix de la série House of Cards (haut) et du film Wonder Woman 1984 (bas).

Maison-Blanche, Capitole

Impossible de ne pas évoquer la Maison-Blanche et le Capitole, lieux emblématiques du pouvoir et au centre de l’action de nombreuses séries ces dernières années (The West Wing, House of Cards, Designated Survivor, The Night Agent). Des décors reproduits en studio pour le cinéma puisqu’il est totalement inenvisageable d’y tourner. 1600 Pennsylvania Avenue NW, Washington, DC.

À gauche, la Maison-Blanche © Andrea Izzotti pour Shutterstock. À droite, Captures d’écran Netflix des séries Designated Survivor (haut) et The Night Agent (bas).

Le « Top Chef » Kevin D’Andrea introduit la tartelette dans les desserts américains

L’été dernier, les habitants d’Austin découvraient avec surprise une pancarte « permanently closed » sur la porte du 13420 Galleria Circle, l’ancien QG de FoliePop’s. « C’était un plaisir d’avoir eu le shop pendant 3 ans, mais le sens du business est parti dans une autre direction ! » répondait alors Kevin D’Andrea sur un post Facebook. Le jeune chef a rebondi depuis. Il entame la 21e saison de « Top Chef » aux États-Unis (il avait débuté dans la version française de l’émission en 2015) et développe son entreprise de desserts dans les rayons des H-E-B et dans les assiettes des restaurants.

Proposer une nouvelle offre de desserts

Connu des professionnels de la restauration pour son travail auprès de grands noms de la cuisine française (Alain Llorca, Yannick Alleno et Alain Ducasse pour ne citer qu’eux), Kevin D’Andrea a décidé, en 2017, de traverser l’Atlantique pour poursuivre son rêve américain. « J’avais 25 ans, les États-Unis me faisaient rêver, alors j’ai décidé de vendre mes parts du resto (le Mensae, le bistrot qu’il avait fondé avec Thibault Sombardier à Paris) et je suis parti pour Vegas. » Puis ce sera le Texas, à la tête du restaurant La Villa à Houston, avant Austin en 2020 et le début de l’aventure FoliePop’s.

© FoliePop’s

Le concept part d’un constat que fait rapidement Kevin D’Andrea en fréquentant les restaurants de la ville : « Austin regorge de super restaurants, les clients sont plus réceptifs au concept du bien manger ici, mais le repas se solde souvent par un cheescake ou un red velvet ». Des desserts qui manquent d’originalité et de variété pour le Français qui y voit une opportunité de mettre son savoir-faire au service des hôtels et restaurants de la ville. La proposition de FoliePop’s séduit rapidement en pleine pandémie, « la plupart des chefs sont en sortie de Covid, ils n’ont ni pâtissiers, ni desserts de qualité », précise Kevin D’Andrea, et c’est le début de l’activité B to B.

Remplacer le macaron par la tartelette

Le produit phare de FoliePop’s, c’est la tartelette, qui incarne, selon le chef, les propriétés du dessert français : à la fois simple et sophistiqué, visuellement plaisant, et fait à partir d’ingrédients de base et de qualité. Au-delà de fournir restaurants et hôtels de la ville d’Austin, Kevin D’Andrea a une autre mission en tête : « mon rêve, c’est de remplacer le macaron par la tartelette et de prouver qu’on peut se faire plaisir tout en mangeant de la bonne bouffe ». Et pour ce faire, le Français est allé frapper à la porte de H-E-B, la chaîne d’hypermarchés made in Texas élue marque préférée des Texans. Il y a obtenu le référencement de sa tartelette en 2021.

© FoliePop’s

Le futur de FoliePop’s, Kevin D’Andrea l’envisage désormais au-delà d’Austin et du Texas – en se concentrant sur le business développement et l’augmentation des capacités de production. De quoi donner suffisamment de carburant pour alimenter l’ambition du « Top Chef » entrepreneur de changer les mœurs américaines en matière d’alimentation et de poursuivre sa conquête du territoire américain.

4 raisons de suivre la March Madness, le tournoi de basket qui affole les États-Unis

Le célèbre tournoi de basket universitaire revient du jeudi 21 mars au lundi 8 avril. Voici quatre raisons de suivre cet événement qui fascine les Américains.

Trois semaines aux audiences record

Oubliez la NBA et sa longue et ennuyeuse saison régulière (82 matches). Le tournoi de March Madness réunit les meilleures équipes universitaires du pays qui s’affrontent dans des matches à élimination directe pendant trois semaines. Salles pleines et audiences TV record, les Américains se passionnent pour ce tournoi qui touche à leur fierté et à leur identité, défendant les couleurs de leur école ou de leur région.

Dans un pays aussi vaste que les États-Unis, le basketball universitaire (NCAA) est divisé en une multitude de conférences. Seules les vainqueurs de ces conférences et quelques équipes repêchées se voient offrir un billet pour la March Madness. Le tournoi donne lieu à des résultats imprévisibles et des scénarios de matches fous. Chez les hommes, le first round débutera ce jeudi 21 mars avec 64 équipes en lisse, jusqu’à la finale prévue le lundi 8 avril. Les femmes débuteront le vendredi 22 mars et la finale aura lieu le dimanche 7 avril.

Le phénomène Caitlin Clark

Chez les hommes, le tournoi de cette année ne compte à priori aucun talent générationnel. C’est tout le contraire chez les femmes avec la sensation Caitlin Clark, joueuse des Hawkeyes de l’université d’Iowa. À 22 ans, cette meneuse de jeu vient de battre début mars le record du nombre de points inscrits dans toute l’histoire de la NCAA, hommes et femmes confondus (3771). Avec son 1,83 m, elle ne fait pas partie des plus grandes joueuses, mais compense par des qualités de tir et de passe impressionnantes. Victorieuses de la conférence Big Ten le 10 mars (Midwest américain), les Hawkeyes font partie des favorites de la March Madness, après avoir échoué en finale la saison passée face à Louisiana State (LSU).

Caitlin Clark sous le maillot des Hawkeyes. © Brian Ray, hawkeyesports.com

Plusieurs Français en lisse

Plusieurs Français participent au tournoi masculin cette année. Parmi eux, le natif de Seine-Saint-Denis Mohamed Diarra (2,08m, 23 ans) a créé la surprise avec North Carolina State en gagnant le titre régional dans l’Atlantic Coast Conference, validant leur billet pour la March Madness. Ils débuteront face à Texas Tech ce jeudi 21 mars. L’arrière mulhousien Kymany Houinsou (2m, 20 ans) et Washington State tenteront de passer le premier tour face à Drake (Iowa), tandis que l’ancien Choletais Alexander Doyle (2,02m, 20 ans) aura fort à faire avec Stenton (Floride) face à l’ogre UConn (Connecticut), vainqueur l’année dernière.

Évaluer ou découvrir les futurs stars du basket

La NCAA est un réservoir à talents qui alimenteront plus tard les équipes professionnelles de NBA (hommes) et WNBA (femmes). La March Madness revêt alors une importance considérable pour beaucoup d’athlètes qui espèrent se montrer et taper dans l’œil des recruteurs. C’est particulièrement vrai chez les hommes cette année, où peu de profils sortent du lot pour l’instant. Une belle performance à March Madness pourrait leur garantir une place dans la draft NBA, l’événement dédié au recrutement des jeunes joueurs qui aura lieu à Brooklyn le 27 juin prochain.

La loterie pour les visas H-1B ouverte jusqu’au 22 mars

Il est encore temps pour les employeurs de déposer leurs demandes de H-1B auprès de l’USCIS (U.S. Citizenship and Immigration Services) pour l’année fiscale 2025. La loterie qui permet de décrocher ce visa pour un futur employé est ouverte jusqu’au vendredi 22 mars à midi, heure de la côte Est (12pm EST) soit 9am sur la côte Ouest. Mieux vaut éviter d’attendre le dernier jour pour participer à la loterie afin d’éviter les ennuis de dernière minute comme les bugs informatiques, d’autant plus que ces trois dernières années, l’USCIS a reçu des demandes bien au-delà du plafond des 85.000 visas H-1B – plus de 780.000 rien que pour l’année fiscale 2024 !

Après cette date, entre les vendredi 22 et dimanche 31 mars, l’USCIS sélectionnera en effet 85.000 candidats et candidates au hasard : 65.000 dans le cadre du plafond H-1B normal (catégorie générale) et 20.000 autres titulaires d’une maîtrise ou d’un diplôme supérieur délivré par un établissement d’enseignement supérieur américain. Une fois cette procédure de sélection aléatoire terminée, l’USCIS informera individuellement tous les employeurs afin qu’ils puissent déposer, à partir du lundi 1er avril et jusqu’au dimanche 30 juin, les demandes complètes de visa (petition) pour celles et ceux qui ont été sélectionnés.

Le visa H-1B permet de travailler aux États-Unis pour une durée maximale de trois ans, avec la possibilité de prolonger leur séjour de trois années supplémentaires. Il est notamment utilisé dans le domaine de la tech pour faire venir des travailleurs étrangers qualifiés, mais pas seulement. Les frais d’inscription à la loterie sont de 10$ (il devrait passer à 250$ après le 1er avril).

Après 80 ans, France-Amérique tire sa révérence

Ce n’est qu’un « au revoir », pas un « adieu ». Le magazine franco-américain France-Amérique a annoncé, vendredi 15 mars, qu’il se mettait en pause le temps de se refondre, sans préciser quelle sera la nouvelle forme ni quand, si ce n’est qu’elle n’arriverait pas avant 2025. Mais une chose est sûre: cette institution de la communauté française des États-Unis et du monde de la presse a vécu ses dernières heures sous la forme d’une publication presse régulière.

La voix de la France libre aux États-Unis

Le premier numéro France-Amérique est sorti le 23 mai 1943 sous la forme d’un hebdomadaire engagé. À l’époque, la population tricolore à New York, qui avait gonflé pendant la guerre, était divisée entre partisans de Pétain, de Gaulle, Giraud et d’autres factions idéologiques. Fondé par des exilés français dans la Grosse Pomme, le journal avait alors pour objectif de porter la voix de la France libre, anti-Vichy, et de rallier les Américains à la cause de l’auteur de l’Appel du 18-Juin, vu d’un mauvais œil à Washington.

Sur son site, France-Amérique rappelle d’ailleurs qu’un télégramme Western Union du général de Gaulle figurait en « Une » de sa première édition. « Je souhaite bonne chance à France-Amérique. STOP. Je suis certain que votre journal contribuera à faire connaître à l’Amérique notre amie ce que peut et ce que veut la France. STOP. Il aidera ainsi à renforcer entre nos deux pays l’amitié qui est indispensable à la victoire et à la reconstruction du monde ».

Par la suite, le titre a accueilli de grandes signatures dans ses colonnes, comme Albert Camus, Simone de Beauvoir, Louis Aragon et Jean-Paul Sartre… Il a aussi effectué plusieurs mues. Dans les années 1950, il est devenu l’édition américaine du journal Le Figaro, avant de passer entre différentes mains à partir de 2005. Ces dernières années, sous la direction du groupe Chargeurs, un conglomérat industriel tricolore qui souhaitait se diversifier dans la philanthropie, le magazine s’est positionné comme un mensuel bilingue consacré à l’art de vivre français et aux relations transatlantiques dans des domaines variés. Il s’adressait à la fois à un public d’Américains francophiles et de Français liés aux États-Unis. Lu par plus de 120.000 personnes par mois, d’après les chiffres du média, il est la seule publication imprimée francophone disponible sur tout le territoire américain.

Reprise du titre par le groupe Chargeurs

Sa suspension a été annoncée dans la foulée d’une OPA (offre publique de rachat) réussie du PDG de Chargeurs, l’ambitieux Michaël Fribourg, pour prendre le contrôle de l’actionnariat de la société. Lui et ses partenaires détiennent désormais 65,56% du capital et 66,55% des droits de vote de l’entreprise, d’après une note de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) relayée, jeudi 14 mars, par plusieurs médias français. Un geste qui doit faciliter la mise en œuvre d’un « plan stratégique de développement » pour 2025-2030. Celui-ci sera dévoilé au premier trimestre de l’an prochain.

Comment France-Amérique s’insérera-t-il dedans ? Une source interne précise que le groupe souhaite officiellement poursuivre à long terme le soutien du titre, qui pourrait bénéficier de l’appui éditorial international de la maison d’édition Skira (livres d’art). Chargeurs en a fait l’acquisition en 2022 dans l’optique d’accroître sa présence dans l’univers des musées et du luxe. Reste à voir si les propriétaires tiendront promesse. En effet, le groupe a connu en 2023 une année financière difficile, marquée par un recul de 6,9% de son chiffre d’affaires.

À la suite de l’annonce de l’arrêt temporaire du magazine, les messages de soutien ont afflué sur les réseaux sociaux. De nombreux lecteurs et organisations actives dans les relations franco-américaines ont témoigné de leur affection pour le titre et lui ont donné rendez-vous en 2025. Pour sa part, Pascale Richard, conseillère des Français de l’étranger à New York et ancienne rédactrice-en-chef de la publication, s’est dite « très triste » d’apprendre la nouvelle. « France-Amérique est mort, vive le prochain ».