Accueil Blog Page 109

Brèves new-yorkaises: Le désastre du cannabis légal et de la lessive en dosettes

Comme tous les lundis, les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.

? Seule la moitié des New-Yorkais prévoient de continuer à vivre à NYC dans les années à venir. Par ailleurs, 39 % sont satisfaits des écoles publiques, 37 % du niveau de sécurité de leur quartier et 34 % de la propreté. 

? La gouverneure Kathy Hochul a qualifié de « désastre » le déploiement des boutiques légales de vente de cannabis à New York au profit de la vente illégale. Sur les 500 licences délivrées par les autorités, depuis novembre 2022, seuls 85 magasins légaux ont ouvert leurs portes dans tout l’État. Cette lenteur profite aux commerces non autorisés que l’on estime à 2.000. 

? En tenant compte des impôts et du coût de la vie, 100.000$ à New York ne représentent en réalité que 35.791$ (sur la base de chiffres datant de mars 2023).

? Quelques jours avant l’éclipse solaire totale, General Electric Company (GE) célébrera sa propre histoire en lançant un millier de drones depuis le front de mer du New Jersey, formant un spectacle de lumières visible depuis le côté ouest de Manhattan. Rendez-vous lundi prochain 1er avril. 

?Selon de nouvelles études, la popularité de la lessive en dosettes auprès des New-Yorkais serait à l’origine d’une hausse des polluants observés dans l’Hudson. Un conseiller municipal propose d’en interdire la vente. 

? Menaces de coupures pour les 2.400 compteurs d’eau dont les propriétaires n’ont pas payé leurs factures, représentant un total de 102 millions de dollars. The Hotel Hayden doit à lui seul 372.000$. 

? À partir de mardi prochain, toute femme entrant dans une pharmacie de l’État de New York pourra acheter un moyen contraceptif sans ordonnance. 

‍? La coupe initiale de 170 millions de dollars dans les budgets alloués à la petite enfance pourrait être considérablement réduite. Par ailleurs, une subvention de l’État à hauteur de 77 millions de dollars pourrait servir à financer la production de 180 bus scolaires électriques. 

? Un accord a finalement été conclu pour maintenir les hôpitaux et les médecins de Mount Sinai dans le réseau de UnitedHealthcare.

? L’âge médian du New-Yorkais est de 38 ans. 

? L’entrée en bourse du réseau social Truth Social détenu en grande partie par Donald Trump pourrait rapporter à ce dernier environ 3 milliards de dollars. 

? Dark Vador et d’autres personnages de Star Wars étaient projetés sur l’Empire State Building ce week-end. 

? Il est toujours illégal de tromper son conjoint dans l’État de New York et ce, depuis 1907. Mais la loi devrait être abrogée dans les prochains mois. 


Le weekly cartoon

Illustration : NCA

L’impératif de l’expertise professionnelle dans les transactions immobilières à Los Angeles

[Article sponsorisé] Los Angeles, la ville des étoiles et des opportunités infinies, est également un territoire complexe dans le vaste univers de l’immobilier. S’aventurer dans ce marché exige bien plus qu’une simple connaissance des prix des propriétés; cela requiert une expertise nuancée, une compréhension approfondie de la législation locale et une appréciation de la dynamique rapide du marché. Marc de Longeville vous propose un point sur cette réalité.

Dans le contexte complexe du marché immobilier de Los Angeles, où chaque quartier a sa propre dynamique et chaque propriété ses particularités, il est crucial de reconnaître que l’expertise d’un professionnel n’est pas un luxe, mais une nécessité absolue. Les agents immobiliers chevronnés ne se contentent pas d’agir en tant qu’intermédiaires, ils apportent une connaissance pointue du marché, une expertise en négociation et une capacité à anticiper les évolutions futures. Ils servent de guides à travers les dédales administratifs et légaux, garantissant ainsi que chaque transaction est non seulement conforme à la loi, mais optimisée pour les besoins spécifiques des acheteurs ou des vendeurs. Marc de Longeville vous accompagne dans ce processus.

La réalité implacable des taux d’intérêt et l’illusion de l’attente

Beaucoup espèrent qu’en attendant, les taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires diminueront, rendant l’achat immobilier plus abordable. Cependant, cette attente est souvent une illusion, surtout dans un marché aussi dynamique que celui de Los Angeles. Pendant que l’on tergiverse, la valeur des propriétés continue souvent d’augmenter, annihilant ainsi les économies potentielles d’une baisse des taux. L’histoire économique nous enseigne que le marché immobilier est cyclique, mais à Los Angeles, la tendance générale est à la hausse, rendant l’attente non seulement coûteuse, mais potentiellement préjudiciable.

L’intégration cruciale de la qualité de vie dans l’équation d’achat

Lorsque l’on envisage l’achat d’un bien immobilier, il est impératif de considérer non seulement le coût financier, mais aussi la valeur de la qualité de vie améliorée qu’il apporte. Ce n’est pas simplement une transaction financière, c’est un investissement dans votre avenir, votre sécurité et votre bien-être. Un logement qui répond à vos besoins et aspirations peut transformer votre quotidien, offrant un refuge contre le stress, un espace pour se développer personnellement et professionnellement, ainsi qu’un environnement propice au bonheur et à l’épanouissement.

Faire appel à un professionnel tel que Marc de Longeville pour une transaction immobilière à Los Angeles n’est pas seulement une décision prudente, c’est une garantie que votre investissement sera judicieux, sécurisé et adapté à vos aspirations de vie. Attendre une hypothétique baisse des taux d’intérêt peut se révéler être une stratégie contre-productive face à la hausse constante des valeurs immobilières. Enfin, considérer l’achat d’un bien immobilier à travers le prisme de la qualité de vie améliorée offre une perspective holistique, reconnaissant l’importance de votre bien-être dans l’équation financière.

À Los Angeles, l’avenir appartient à ceux qui saisissent les opportunités avec perspicacité, s’entourent des meilleurs experts et placent le bien-être au cœur de leurs décisions immobilières.

Pour contacter Marc de Longeville rendez-vous sur son site web.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Domaine le Mezo, votre parenthèse nature en Bretagne

[Article sponsorisé] Le Domaine Le Mezo incarne le nouveau luxe : une expérience de déconnexion totale en pleine nature. C’est avec cette idée en tête que Marie et Sébastien, deux entrepreneurs, ont pris le pari fou de rénover entièrement, en Bretagne, un ancien Domaine privé du XVIIIème siècle et son parc de 25 hectares pour l’ouvrir au grand public.

Varier les expériences au cœur du Morbihan

Tel un lieu de vie pensé dans l’esprit d’une maison de famille accueillante, authentique et conviviale, le Domaine Le Mezo offre une diversité d’expériences allant des séjours bien-être aux weekends gastronomiques, en passant par des soirées concerts, des évènements business et des célébrations privées (mariages, anniversaires…). 

Une expérience haut de gamme hors norme

Niché en pleine nature, au cœur du Golfe du Morbihan, l’une des plus belles baies de France réputée pour son microclimat et ses îles pittoresques, le Domaine vous accueille pour une expérience ressourçante, haut de gamme et responsable

Une expérience ressourçante, par son cadre naturel reposant et son large éventail d’activités : cours de yoga aérien dans les combles du château ou sur tapis dans le studio de yoga ; salle fitness, piscine intérieure de 18 mètres donnant sur le parc, vélos électriques, itinéraires de randonnées, terrain de tennis, badminton, football, beach volley, pétanque, massage et bain sonore…

Une expérience haut de gamme, par la qualité d’hébergement au standard maison d’hôtes 5 et 4 étoiles proposée dans toutes les suites du Château et dans les 6 Farm Houses indépendantes. 

Mais également par son offre de restauration gastronomique proposée par sa brigade de chefs et sommeliers issus de restaurants étoilés. La Table du Mezo, une carte crée par les chefs, propose des produits locaux, bio et de saison, travaillés avec passion. Savourez des moments gastronomiques uniques dans un environnement hors norme, tels qu’un dîner en 3 temps dans la grande salle du Domaine, d’un thé gourmand dans un salon du château ou un brunch dans la Serre Bombée du 19ème siècle avec vue sur le parc.

Une expérience responsable, avec ce projet qui s’inscrit dans une démarche engagée – Domaine et piscine chauffés par biomasse et panneaux solaires, stations de recharge pour véhicules électriques, zones naturelles de protection de la biodiversité, produits d’hygiène écologiques, réduction du plastique et restauration raisonnée, chaque détail est pensé dans le respect de la nature.

Le lieu idéal pour vos événements

Envie de célébrer ? C’est possible, le domaine est en effet entièrement privatisable pour une soirée, un weekend ou une semaine.  L’équipe évènementielle bilingue du Mezo vous accompagnera étape par étape dans la construction de votre évènement. De l’écriture du déroulé, à la mise en place de votre événement en partenariat avec les acteurs locaux, le Mezo vous promet des moments inoubliables alliant confort, nature, gastronomie et fête.

Alors, que ce soit pour votre prochain séjour en France, pour faire découvrir l’art de vivre à la française à vos proches ou pour vos petits et grands évènements, Le Mezo vous accueillera avec authenticité et générosité.

Pour accéder au Domaine : 

  • Situé à Ploeren, seulement à 10 minutes de Vannes, en Bretagne Sud, France
  • En train : 2h30 de TGV depuis Paris Montparnasse – Vannes, puis 10 minutes de taxi ou navette électrique proposée par Le Mezo

Pour en savoir plus et réserver votre prochain séjour : www.domainelemezo.fr

Crédits photo : ©Gaelle Le Boulicaut

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Ouverture du premier Café Joyeux sur Lexington Avenue à New York

L’histoire est belle : alors qu’il avait emmené sur un voilier toute une équipe de jeunes gens en situation d’handicap mental, Yann Bucaille-Lanrezac, entrepreneur, est pris de court. Il ne sait pas quoi répondre à Théo, un grand jeune homme qui lui demande avec un large sourire désarmant : « Comme tu fais travailler plein de monde dans ton entreprise, fais-moi travailler, moi ! » Que lui répondre ? En France, seul 0,5% des personnes en situation de handicap mental travaillent en milieu ordinaire. 

Crédit French Morning
© French Morning/Nicolas Cauchy

De retour sur la terre ferme, Yann Bucaille-Lanrezac forge cette certitude : l’inclusion de la fragilité passe par le travail. Les Cafés Joyeux sont nés avec, comme logo, la représentation du visage de Théo. Un premier établissement est inauguré à Rennes en 2017, puis deux à trois par an en France et en Europe. Le nouveau Café qui ouvre sur Lexington Avenue à New York en ce 21 mars, journée mondiale de la trisomie 21 est aussi le premier établissement aux États-Unis.

Crédit French Morning
© French Morning/Nicolas Cauchy

Pousser la porte d’un Café Joyeux, c’est d’abord pour y passer un moment… joyeux ! Du bois sur le comptoir, de la lumière qui entre par de grandes baies vitrées, murs jaunes et sols pavés et à la carte, des French croque-monsieur, des salades, quiches, soupes et des pâtisseries dont les recettes ont été élaborées par Thierry Marx, le chef trois étoiles Michelin.  

Derrière le comptoir et les cuisines attenantes, autour de la dizaine de tables de la salle, les quatorze crew members s’activent pour rendre cette matinée d’inauguration exceptionnelle. On remarque Malik, toujours souriant, Nick, Troy, grandes lunettes noires et boucles de cheveux dans le cou, mais aussi Peter et Rachel avec laquelle nous échangeons. « Je suis atteinte d’autisme et j’ai postulé à un nombre impressionnant de jobs sans jamais être prise. À chaque fois c’était la même réponse : on ne prend pas de gens porteurs de handicaps. Et puis, comme j’ai des amis et de la famille en France, ils m’ont parlé du Café Joyeux, alors quand j’ai su qu’un établissement ouvrait ici, j’ai immédiatement postulé. Et j’ai été prise ! Je fais plein de choses différentes, le service, les livraisons. Je m’occupe de la caisse et puis j’écris. J’adore écrire. Je voudrais écrire un scénario ou un roman. »

Crédit French Morning
© French Morning/Nicolas Cauchy

Nous profitons de la prise de parole de Sylvie Giret, la toute nouvelle CEO du Café Joyeux US accompagnée de Yann Bucaille-Lanrezac pour goûter aux croissants, pains au chocolat, carot cakes et autres granolas… « Nous avons voulu que notre Café soit implanté au milieu de la finance et de l’argent, explique Yann Bucaille-Lanrezac. Un endroits où la performance et le « toujours plus » sont des moteurs. Les Cafés Joyeux sont là pour montrer que la fragilité a sa place dans l’économie ». Aux États-Unis, 90% des 7 millions de personnes en situation de handicap mental n’ont pas d’activité. « C’est notre mission et la raison pour laquelle les Américains sont venus nous chercher. Nous avons beaucoup à apprendre d’eux, de leur générosité, de la philanthropie et nous, nous essayons de leur apporter notre expérience et notre talent pour les détails. »

Crédit French Morning
© French Morning/Nicolas Cauchy

À une table, une journaliste américaine s’inquiète : « Mais comment être sûre que je prononce bien ‘Joyeux’ ». « Aucun problème ! , répond Yann Bucaille-Lanrezac, vous pouvez dire ‘Café jo-you’. On ne se formalisera pas… »

Les meilleurs «board game» cafés où jouer à New York

La chaleur est loin d’être arrivée avec le printemps à New York et vous avez peut-être envie de sortir tout en restant au chaud et jouer à vos jeux de société préférés. New York compte quelques adresses de choix où vous pourrez vous retrouver en famille ou entre amis, pour des parties de Cluedo, Risk ou Monopoly enflammées. French Morning vous a sélectionné quelques adresses de board games cafés.

Café et jeux d’échecs

The Uncommons, Greenwich Village 

L’un des pionniers des cafés et jeux de société à New York, à deux pas du Washington Square Park. Vous pouvez jouer aux jeux classiques pour 10$ tout en sirotant un café ou une bière, avec un maximum de 3 heures en heure de pointe. Ou encore vous inscrire à Magic The Gathering, le rendez-vous du jeudi soir. Trois dates pour le jeu Murders at Karlov Manor sont programmées début mars (40$).

Hex & Company 

Cette institution des jeux de société a essaimé sur trois adresses à Manhattan : Upper West Side (76th et 1st Ave), Harlem (Broadway et 114th) et Union Square (Broadway et 11th). Il se couple d’un café où vous pourrez siroter un Americano, une bière ou un verre de vin en affrontant vos amis devant vos jeux préférés. Entrée à 10$, 8$ pour les enfants et étudiants du lundi au jeudi.

Last Place on Earth, Greenpoint 

Cette salle de jeux qui fait aussi office de café, tenue par la dynamique Whitney Wolfe, a ouvert en plein cœur de la pandémie et est devenue une institution de Greenpoint. Vous pouvez avoir accès aux jeux de société sur place, ou vous inscrire à une des nombreuses soirées thématiques qu’elle propose (35$). Parmi elles, l’incontournable Dungeons and Dragons qui a lieu presque tous les jours, mais aussi Good Society, Avatar ou encore Witch is Dead, et des soirées de jeux pour célibataires ou queer. Des after schools d’échecs, d’improvisation et d’escape rooms pour les enfants ont aussi lieu tous les semestres.

© Last Place on Earth

Sip’n’Play, Park Slope 

Né aussi pendant la pandémie, cette adresse de Park Slope a une collection de plus de 300 jeux de société, vous pouvez réserver des sessions de 3 heures pour 15$ par personne. Le fondateur Jonathan Li programme aussi des soirées Magic The Gathering, Murders at Karlov Manor, Lorcana le samedi matin ou encore le poétique Flesh and Blood le jeudi soir.

© Sip’n’Play

The Brooklyn Strategist, Cobble Hill

Ce café de quartier a été fondé par Jon Freeman, un ancien chercheur en neurosciences et professeur, qui a combiné ses différentes passions dans ce lieu. Pour 10$, vous pourrez avoir accès à 500 jeux de société pour une durée de 4 heures. Des soirées Warhammer, Magic the Gathering, Pokemon et d’échecs sont proposées, ainsi que des cours privés. Les after schools initient les enfants aux jeux dès 5 ans, progressant vers des jeux de rôle à partir de 8 ans.

Squarrel Café, Boerum Hill

Ce café propose, outre des entrées et soirées jeux de société, une membership incluant un café par jour (Squarrel Taster, 35$ par mois) et même un accès illimité au lieu (80$ par mois). Choix éclectique de boissons : bubble tea, taro latte etc.

New York-Vendée et Transat CIC: Le navigateur Yoann Richomme retrouve les côtes américaines

Quand la skyline de New York s’offrira à son regard, après une grosse semaine de traversée, Yoann Richomme ne sera pas tout à fait dépaysé. Le navigateur français de la Team Paprec Arkéa a en effet passé son adolescence aux États-Unis. Il y fera son retour, comme plusieurs autres navigateurs, à l’occasion de deux courses dont l’enchaînement va offrir aux passionnés de voile l’opportunité d’admirer de près les bateaux parmi les plus puissants de la planète.

La Transat CIC, qui s’élancera de Lorient le dimanche 28 avril, arrivera à New York autour du vendredi 10 mai. Trois semaines plus tard, le mercredi 29 mai, la New York – Vendée permettra aux navigateurs de faire le chemin inverse, des États-Unis vers la France. Entre temps, les bateaux seront disséminés dans plusieurs marinas de la Grosse Pomme, accessibles aux regards des plus curieux (programme et localisations bientôt disponibles sur French Morning).

Yoann Richomme et la vie à bord de son bateau. Crédit Anne Beaugé

Ces deux courses n’offriront pas seulement l’arrivée ou le départ dans le cadre prestigieux et spectaculaire de New York. Elles possèdent également un intérêt sportif : elles sont qualificatives pour le Vendée Globe 2024 (départ le 10 novembre). La New York – Vendée est même une émanation de la prestigieuse course autour du monde en solitaire, portée par les mêmes organisateurs.

Yoann Richomme, lui, est déjà qualifié. Il doit juste prendre le départ d’une Transat pour valider son ticket. Cette traversée aller-retour va lui permettre de se roder dans l’optique du Vendée Globe, une des rares courses qui manque encore à son palmarès (vainqueur de la Solitaire du Figaro 2016 et 2019 et de la Route du Rhum 2018 et 2022). « Chaque instant passé sur l’eau nous permet d’apprendre et de progresser, confie-t-il en Zoom depuis sa Bretagne. Les Transats nous permettent de nous comparer aux autres sur de grandes distances, de s’habituer au bateau, d’en voir les qualités et les défauts et de trouver les améliorations. »

Le but : se rapprocher de la fiabilité maximum, pour éviter la casse le jour de la course. « Le Vendée Globe est une grosse course à la fiabilité, appuie le navigateur. Les bateaux sont des monstres de vitesse et si on doit s’arrêter pour réparer, on perd beaucoup trop de terrain et ça nous met immédiatement hors jeu. » Pour cela, la traversée de l’Atlantique constitue la préparation rêvée : des courants très forts, des eaux difficiles à apprivoiser, et des éléments imprévus.

“Les bateaux sont des monstres de vitesse”, indique Yoann Richomme. Photo Yann Riou / Polaryse

« L’aller est potentiellement plus difficile, estime Yoann Richomme. On va face aux tempêtes et à l’encontre des vents. C’est plus violent. Historiquement, c’est une course où il y a eu beaucoup de casse. Le retour est dynamique mais comporte moins de risques. » L’arrivée près des côtes américaines mettra sur la route des bateaux d’autres écueils : les nombreux cétacés qui peuplent ces eaux. « Il y a beaucoup de baleines ou de Mola Mola, un poisson-lune pesant 3 tonnes de cartilage et détruit tous nos bateaux dès qu’on le tape », précise le skippeur.

Yoann Richomme n’a jamais trop navigué près de New York mais il connaît bien les eaux plus au sud : il a vécu avec sa famille de ses 15 à ses 19 ans aux Etats-Unis, près de Philadelphie. « On avait un bateau dans la Chesapeake Bay (estuaire entre les Etats de la Virginie et du Maryland), raconte-t-il. Quand on est revenu en France, en 2000, on a fait la traversée de l’Atlantique en bateau, avec mon père et ses deux frères. J’ai fêté mon anniversaire le 12 juillet au beau milieu de l’Atlantique. » C’était sa première Transat. Près d’un quart de siècle plus tard, sur des IMOCA un peu plus puissants (des monocoques de 18 mètres de long), Yoann Richomme reviendra un peu sur les traces de son passé.

Cinéma : « Vermines » va terroriser San Francisco

Un immeuble de banlieue voit soudain son quotidien bouleversé par une invasion effrayante : des milliers d’heteropoda maxima, araignées dont l’envergure peut atteindre trente centimètres, infestent les étages et terrorisent les habitants qui se retrouvent confinés face aux arachnides.

Tourné avec de vraies araignées par souci de réalisme, « Vermines » est le premier long métrage de Sébastien Veniček. Le film a trouvé son public en France, avec plus de 275.000 spectateurs, et a été nommé dans deux catégories à la dernière cérémonie des Césars, celles du meilleur premier film et des meilleurs effets visuels.

Plus qu’un film de genre, « Vermines » dépasse le cadre du film d’horreur par le message qu’il entend délivrer. En effet, originaire de Noisy-le-Grand, Sébastien Vaniček n’a pas choisi de situer l’action de son film dans une cité. La peur des araignées, c’est la peur des banlieusards, une peur irrationnelle qui se nourrit plus de l’ignorance de ceux qui la ressentent que d’un réel danger. Le réalisateur a d’ailleurs été repéré par Sam Raimi qui lui a confié la réalisation du prochain « Evil Dead ».

Arachnophiles, venez vous faire peur le jeudi 4 avril au Balboa Theatre de San Francisco, à 8pm. Ce sera la seule projection de ce film, qui sera ensuite uniquement disponible sur les plateformes de streaming.

«Alter Ego: Clonage, l’âge de raison?» de Luc Hardy, le 27 mars au Consulat de New York

Tout le monde se souvient de la brebis Dolly. Premier mammifère cloné au monde par une équipe de scientifiques écossais, son existence avait été révélée en février 1997. Son nom faisait référence à Dolly Parton et à sa sa poitrine généreuse, le clonage ayant été réalisé à partir de cellules de glande mammaire. Une avancée considérée alors comme porteuse d’espoirs, dans le domaine médical mais aussi agro-alimentaire. Il y a eu depuis des taureaux, des veaux, des lapins, des chevaux… et même des singes clonés. On n’en a pourtant pas ou peu entendu parlé dans les médias. Ces clones ne vieillissaient pas bien et l’Europe a fini par adopter un moratoire sur le clonage pour des raisons éthiques.

Mais qu’en est-il dans le monde ? C’est à cette question que Luc Hardy, explorateur, réalisateur et producteur français, propose de répondre avec son dernier documentaire « Alter Ego: Cloning, the Age of Reason ? » (« Alter Ego : Clonage, l’âge de raison ? ») réalisé avec Bertrand Delapierre et qui sera projeté le mercredi 27 mars au Consulat général de France à New York.

Passionné de polo, Luc Hardy a (re)découvert le clonage lors de la Coupe du monde de 2013 en Argentine : parmi les chevaux vainqueurs du championnat, plusieurs étaient des clones. Pour en savoir plus sur les dernières avancées scientifiques, l’explorateur a voyagé dans le monde entier et rencontré les plus grands spécialistes. Le film dresse un état des lieux du clonage 27 ans après Dolly, des chevaux de compétition aux cerfs de chasse en passant par les chameaux vendus des millions de dollars au Moyen-Orient. Les États-Unis sont l’un des rares pays à encore autoriser le clonage.

Un film à voir donc mercredi 27 mars au Consulat de 6pm à 9pm. La projection du documentaire sera suivie d’une séance de Q&A avec Luc Hardy puis d’un cocktail permettant d’échanger avec l’explorateur. Places à réserver ici (gratuit).

Le chorégraphe français Noé Soulier invité par une prestigieuse compagnie new-yorkaise

C’est l’histoire d’une rencontre artistique longtemps désirée. Le chorégraphe français Noé Soulier, Directeur du Centre national de danse contemporaine à Angers, a été sollicité par la prestigieuse Trisha Brown Company de New York pour élaborer une pièce. « In the Fall » sera montrée au Joyce Theater (175 8th Avenue) du mardi 26 au dimanche 31 mars pour sa première américaine.

Depuis le décès de Trisha Brown en 2017, Noé Soulier n’est que la deuxième personne invitée à créer une nouvelle œuvre pour la très réputée troupe de huit danseurs et danseuses. « Quand ils m’ont sollicité, j’ai été très impressionné », confie ce trentenaire qui avait déjà travaillé aux États-Unis, il y a quelques années, en élaborant une pièce pour la LA Dance Project de Benjamin Millepied. « J’ai toujours été un admirateur du travail de Trisha Brown, poursuit-il. Elle a réellement inventé sa propre manière de bouger, de se mouvoir. »

Un livre bientôt traduit pour les Etats-Unis

Le chorégraphe français, lui aussi, a su inventer petit à petit son propre langage des corps. Il le développe dans son livre Actions, Mouvements et Gestes, bientôt traduit en anglais et qui va paraître aux États-Unis. L’ouvrage débute justement par sa découverte de Trisha Brown, et par la difficulté à reproduire les mouvements de l’artiste américaine. Face à cette difficulté, Noé Soulier en tire le besoin de se détacher de sa formation classique pour faire naître une nouvelle approche. 

Le chorégraphe français Noé Soulier, directeur du CNDC d’Angers, a été invité par la Trisha Brown Dance Company pour créer une nouvelle pièce. © Wilfried Thierry

« Ce que j’ai développé depuis est né de ma rencontre avec le travail de Trisha Brown, explique Noé Soulier. Mais il y a des différences entre nos approches : dans le travail de Trisha, tout est très fluide. Chez moi, on trouve quelque chose de plus rugueux, plus haché. » Ce qui lui a évité de tomber dans le piège de la copie ou du pastiche quand il s’est agi d’imaginer une œuvre pour la compagnie de la chorégraphe qui l’a tant marqué.

La pièce, qui joue sur le double-sens du mot « Fall », puisqu’elle met en scène une chute, a été imaginée l’automne dernier lors de la résidence du danseur français à Albertine. Pendant un bon mois, il a travaillé avec la troupe dans un studio de l’East Village. Le loft était auparavant occupé par le Boy’s Club of New York et en gardé les vestiges (douches, vestiaires, etc.) qui lui donnent un charme un peu désuet. Noé Soulier, lui, n’a pas boudé son bonheur de faire partie un temps de la Grosse Pomme.

Entre Brooklyn et Manhattan

« Être un mois à New York à l’automne est quelque chose de génial, reconnaît-il. En y passant quelques jours, on a juste le temps de visiter quelques lieux. En y restant plusieurs semaines, on peut vivre un peu dans la ville, éprouver son rythme, sentir son énergie. Je logeais à Brooklyn et je traversais tous les jours le pont à vélo. Je me régalais de voir devant moi ce paysage moderniste qui ne ressemble à aucun autre. »

La pièce a déjà commencé à être rodée à travers diverses dates en France fin 2023. À New York, elle a été présentée en studio auprès, notamment, d’anciens danseurs de la compagnie. « La réception a été très chaleureuse, ils ont tous été très touchés par ma proposition et y ont vu une résonance avec le travail de Trisha Brown », exprime Noé Soulier. L’histoire donc d’une rencontre entre des artistes du corps qui se sont longtemps tournés autour. Quoi de plus naturel, finalement, pour des danseurs.

Où voir le Cherry Blossom à San Francisco et ses environs ?

Avec l’arrivée du printemps, les cerisiers sont en fleur dans la Bay Area. Et si on est loin des floraisons spectaculaires que l’on peut voir à Washington, nous avons trouvé plusieurs parcs où admirer ces cerisiers et des festivals pour les célébrer.

Dans le Golden Gate Park, à San Francisco

Quoi de plus zen que d’amirer les cerisiers en fleurs dans le Japanese Tea Garden ? Jusqu’au lundi 15 avril, les cerisiers sont à leur pic de floraison dans ce jardin japonais créé en 1894 dans le Golden Gate Park. Il offre un havre de paix zen en plein cœur de la ville : on s’y promène entre plan d’eau peuplé de poissons koi, petit pont de bois et pagode où l’on peut prendre le thé. En même temps que les cerisiers, on peut admirer les azalées et la glycine qui sont également en fleurs à cette saison. 75 Hagiwara Tea Garden Drive, San Francisco, 94118. Entrée gratuite pour les habitants de San Francisco, ainsi que de 9 à 10am les lundi, mercredi et vendredi ; le tarif pour les non résidents est de 15 dollars. Réservations recommandées, même pour les San Franciscains. 

A deux pas du Japanese Tea Garden, le Botanical Garden possède également quelques cerisiers, situés dans le Temperate Asia Garden. 1199 9th Ave, San Francisco, CA 94122. Entrée gratuite pour les habitants de San Francisco, et de 7:30 à 9am. 17$ pour les non-résidents. Billets

Dans Japantown, à San Francisco

Incontournable, surtout à la saison du cherry blossom, le quartier de Japantown offre un dépaysement garanti en plein cœur de la ville. Les cerisiers se situent sur la Peace Plaza, facilement reconnaissable à son monument en forme de pagode. Les San Franciscains ont un attachement particulier à ces cerisiers : plantés en 1994 en l’honneur de la visite de l’empereur du Japon, ils ont été sauvagement élagués par un vandale en janvier 2021. Une levée de fonds populaire a permis de les remplacer la même année, et ils fleurissent depuis chaque année. 

Le point culminant du cherry blossom à San Francisco est le festival du même nom. Chaque année, il attire près de 220 000 personnes qui se rassemblent pour célébrer l’arrivée du printemps et la culture nippone. Musique, spécialités culinaires japonaises et élection de la reine du festival, c’est l’un des festivals annuels les plus importants qui se déroulent sur deux week-ends dans l’un des trois derniers Japantown américains. Une grande parade du Civic Center à Japantown se déroulera le dimanche 21 avril à 1pm. 13, 14 et 20, 21 avril. Japantown, Post et Buchanan, San Francisco. Site.

Hakone Estate and Gardens, à Saratoga

En 1917, inspirée par l’exposition internationale Panama Pacific qui s’était tenue deux ans plus tôt à San Francisco, Isabel Stine fait construire une maison de vacances d’inspiration japonaise qu’elle baptise Hakone. Les matériaux et les plantes sont importées du Japon, recréant un jardin à la japonaise typique, avec l’indispensable bassin rempli de poissons koi, la cérémonie du thé et celle du kimono. L’endroit est désormais un parc municipal. Du lundi au vendredi, entre le 20 mars et le 18 avril, le parc ouvre jusqu’à 9:30pm afin d’admirer les cerisiers en fleurs de nuit. 21000 Big Basin Way, Saratoga, CA 95070. Site.

Le Cherry Blossom Festival de Cupertino

© cupertinocherryblossomfestival.org

Jumelée avec la ville japonaise de Toyokawa, Cupertino célèbre chaque année ses liens avec la culture nippone pendant le Cherry Blossom Festival. Au programme: démonstration de Taiko, calligraphie, ikebana, origami ou du maniement de l’épée, stands de sushis et de sake, sous les auspices des cerisiers du parc. Les 27 et 28 avril, Memorial Park, 10185 N. Stelling Road, Cupertino, California 95014. Site.

Cécile Largeau & Fanny Mezeau (Miami): Une histoire d’expatriation, d’amitié et d’entrepreneuriat

Si vous écoutez French Expat depuis un moment, vous connaissez peut-être mon affection particulière pour les témoignages croisés. Je trouve que ce type de récit, dans lequel chaque partie prenante me raconte son histoire séparément, offre une saveur unique aux histoires : des nuances, des émotions, des vérités. On l’a fait pour des amoureux, pour des familles, et aujourd’hui, je vous propose de découvrir l’histoire de Cécile Largeau et Fanny Mezeau, les cofondatrices de La Petite Crème basées à Miami, que rien ne prédestinait à se rencontrer.

Pour Cécile Largeau, c’est en terminant son école d’ingénieurs et en décrochant son premier CDI que le déclic a eu lieu. Il était hors de question de rester vivre en France toute sa vie. Elle a toujours rêvé de vivre à l’étranger, et ce fut d’ailleurs un critère de sélection lorsqu’elle a rencontré son mari. De son côté, Fanny Mezeau était une puéricultrice épanouie dans le milieu hospitalier en France, et elle n’avait jamais envisagé la vie à l’étranger. Alors comment le destin s’est-il amusé à faire se rencontrer ces deux entrepreneures en Floride, il y a un peu plus de dix ans ?

Fanny Mezeau en fait va devenir la nanny des enfants de Cécile Largeau dès leur naissance. Et rapidement, c’est l’évidence : Cécile et Fanny se rapprochent au point même de devenir les meilleures amies du monde. Aujourd’hui, elles sont les cofondatrices d’une entreprise de liniment, La Petite Crème. Le liniment est une solution oléo-calcaire que l’on applique sur les fesses des bébés pour éviter les rougeurs et les fameux diaper rash (ou érythème fessier). Il s’agit d’une crème communément utilisée en France, mais encore assez peu aux États-Unis.

Dans French Expat, cette semaine on célèbre donc l’amitié en compagnie de Fanny Mezeau et de Cécile Largeau.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Crispy Heaven Bakery remporte le Prix Best Baguette de New York 2024

Dix-sept boulangeries représentées, près d’un millier de visiteurs au Market Line, dans Lower East Side, pour plus de 300 kilos de baguettes distribuées et grignotées tout au long de la soirée… Cette édition 2024 du concours de la meilleure baguette de New York a encore multiplié les superlatifs, ce mardi 19 mars, et réjoui les aficionados de boulange traditionnelle ! Ceux qui étaient dans le pétrin cette année ? Les membres du jury évidemment ! Apparence, arôme, originalité, saveur… Ils ont dû attribuer une note entre 1 et 5 pour chacun de ces critères et ont finalement élu à l’aveugle celle de Crispy Heaven Bakery. 

Le jury avait la lourde tâche de départager baguettes et pains spéciaux de 17 boulangeries. © Geraldine Bordère

« On n’a pas débattu énormément, il y avait trois baguettes qui se détachaient du lot. On a choisi celle-ci pour son côté artisanal. L’extérieur croquant, le son quand on la manipule, ce crissement caractéristique d’une croûte parfaite, des alvéoles larges et une mie avec juste assez d’humidité pour rester moelleuse, fondante. C’est une baguette réalisée dans les règles de l’art, pas trop travaillée, assez salée contrairement à d’autres moins savoureuses et fades » a commenté Gabriel Kreuther, membre du jury, et chef du restaurant éponyme doublement étoilé.

Jury Best Baguette NY 2024, de gauche à droite : Natasha Pickowicz, Cécilia Jourdan, Gabriel Kreuther, Thierry Atlan, Jonathan Pereira, Scott Cioe et Dorie Greenspan. © E. Guédel

De mannequin à boulangère

La Best Baguette de New York a en outre le bon goût d’avoir une belle histoire à raconter. La primée, Fel Cassieli, est arrivée à New York il y a 8 ans. D’origine tchèque, la jeune femme a quitté son métier de mannequin pour se consacrer à la boulangerie, poussée par ses proches. Et c’est émue aux larmes qu’elle est venue récupérer sur scène son prestigieux prix ! « Je savais que je faisais du bon boulot. J’ai tellement travaillé pour en arriver là ! Cette récompense, c’est aussi pour mon équipe qui fait un travail formidable tous les jours pour rendre les gens heureux. Le pain, c’est la vie et c’est la joie » nous a confié l’heureuse gagnante qui délivre son bonheur en barre chaque jour dans sa boutique de Soho. 

La joie de Fel Cassieli, fondatrice de Crispy Heaven Bakery, en recevant le prix Best Baguette New York 2024. © LiAnn Grahm/French Morning

Le podium du Grand Prix de la Meilleure Baguette

1-Crispy Heaven Bakery 

2-Breads Bakery, vainqueur de l’édition 2022

3-Ole & Steen US

Une nouvelle récompense pour Breads Bakery, lauréat de la Best Baguette de New York en 2022. © LiAnn Grahm/French Morning

Dans les bras de la lauréate, ce n’est pas un mais deux prix puisque Fel Cassieli repart également avec la troisième place du Meilleur Pain Spécial, qui récompense le savoir-faire et la créativité des boulangers. Dans cette catégorie, c’est Frenchette Bakery qui remporte la mise… enfin la miche. Peter Edris, le chef boulanger de l’établissement qui vient de s’installer au Whitney Museum, avait décidé de présenter sa fougasse olives-poivron doux-thym. Une spécialité italienne qui n’a pas laissé indifférent notre jury gourmet. 

Le podium du Grand Prix du Meilleur Pain Spécial

1-Frenchette Bakery pour la Fougasse

2-Pistache pour son Pain de Printemps tomate séchée, graines de pavot et basilic

3-Crispy Heaven Bakery pour son pain multi-graines sur poolish (une méthode de fermentation)

Le chef exécutif de Pistache Nicolas Buchot et le propriétaire de l’entreprise traiteur Yvan Bedouet reçoivent des mains d’Emmanuel Saint-Martin, CEO et fondateur de French Morning, le 2e Prix du Meilleur Pain Spécial. © LiAnn Grahm/French Morning

Un tonnerre d’applaudissements pour La Bicyclette

Quant au Prix du public de la meilleure baguette, il y a des signes annonciateurs qui ne trompent pas… Toute la soirée, le stand de Florent Andreytchenko n’a pas désempli autour de la star de ses boulangeries de Brooklyn, cette fameuse baguette qu’il revendique être la moins chère de New York (2$). La moins chère et la meilleure donc maintenant. On prédit que l’artisan va avoir du pain sur la planche pour répondre à la demande ! 

Prix du Publix pour la Bicyclette de Florent Andreytchenko. © LiAnn Grahm/French Morning

Au moment de l’annonce du résultat, La Bicyclette a en tout cas explosé tous les scores à l’applaudimètre ! Le secret de son pain : « Du levain liquide, 48h de fermentation pour un arrière goût lactique et beaucoup de passion ». Dans le public, Laurent, gourmand averti, est ravi. « C’était ma préférée. Avec la croûte bien craquante et un vrai goût de levain. Sans vraiment pouvoir vous expliquer, elle m’a directement replongée en enfance. Comme une Madeleine de Proust ! »

Le Consul général de France par intérim, Damien Laban, est venu remettre le prix du Public Best baguette 2024. © Consulat général de France à New York

Mais au fait, c’est quoi une bonne baguette ? Au-delà de la subjectivité propre aux goûts de chacun, il y a des marqueurs forts qui doivent être respectés. « Une croûte croustillante, bien cuite, une mie aérée mais surtout pas élastique », explique Thierry Atlan, chocolatier et Meilleur Ouvrier de France. Et d’ajouter « Mais pour moi, une bonne baguette, c’est une bouchée qui me rappelle des souvenirs liés à la France. C’est en acheter deux et en grignoter une sur le chemin de la maison et manger la deuxième avec un bon beurre salé et un comté 18 mois ». 

Dégustation de baguette pendant la soirée Le jury avait la lourde tâche de départager baguettes et pains spéciaux de 17 boulangeries. © Geraldine Bordère

Classée en novembre 2023 au patrimoine immatériel de l’Unesco, la baguette fait depuis le début du XXe siècle la fierté des Français et elle est aujourd’hui le premier pain consommé dans l’Hexagone. Et qui sait, peut-être bientôt aussi dans la Grosse Pomme…