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A Pasadena, un débat bilingue dans l'orbite de Mars

Les planètes telluriques vous passionnent (ou pas) ? Cela tombe bien, c’est le sujet du prochain Café des Sciences organisé par l’Alliance Française de Pasadena.
Deux conférenciers sont conviés ce 25 février au California Institute of Technology. Le premier est le professeur Philippe Lognonné, qui partage son temps entre l’Université Paris-Diderot, l’Institut universitaire de France et l’Institut de Physique du Globe de Paris. Le docteur W. Bruce Banerdt discutera avec lui. Ce dernier est membre du Jet Propulsion Laboratory, rattaché au California Institute of Technology.
Deux heures durant, ils parleront planètes, plus précisemment de Mars et de la Terre. Ils vous présenteront notamment la InSight mission organisée par la NASA, qui devrait être lancée début 2016 et a pour but d’envoyer un géophysicien sur Mars. Ce dernier pourra alors étudier la planète rouge pour savoir comment les planètes telluriques naissent.
La conférence débutera à 6:30pm, et elle est entièrement gratuite. La présentation en français sera suivie par une discussion bilingue, avant d’attaquer un cocktail cosmique.

Maroon 5 en concert à Sunrise

Dépêchez-vous si vous voulez voir (et écouter accessoirement)  Maroon 5. Le jour-J approche : le groupe sera en concert le 24 février au BB&T Center de Sunrise.
Maroon 5, qui est actuellement en tournée pour promouvoir son dernier album “V”, affole les charts depuis le début des années 2000. Même les non-connaisseurs ont sans doute entendu “She will be loved” , “Moves like Jagger” et “Love Somebody” .
Depuis sa formation en 1994 en Californie, la bande du beau gosse Adam Levine a gagné tous les grands prix de la musique d’aujourd’hui, dont trois petits Grammy, et a même été sacré “meilleur nouveau groupe au monde” en 2004 lors des World Music Awards.
 
 

Bagatelle à la conquête de Miami

Etablissement bien connu de la jet-set mondiale, Bagatelle débarque  à Miami Beach, à la place de l’hôtel Boulan au coin de Collins Avenue et de la 21ème rue.
L’histoire de Bagatelle, c’est d’abord celle de compétences qui s’allient. Rémi Laba est Franco-Américain et a fait ses armes dans le monde du marketing. Aymeric Clemente vient de Marseille où il a grandi dans une famille de restaurateurs. Ils collaborent initialement dans le cadre d’un projet de discothèque. C’est de cet univers de la nuit, festif et plein d’happenings, qu’ils décident de s’inspirer pour lancer le concept de Bagatelle, trouvant “le monde de la restauration triste”.
Le  premier Bagatelle voit le jour à New York en 2007. Art sur les murs, DJ venu tout droit de Saint-Tropez pour l’authenticité, Bagatelle se veut une plateforme d’artistes et de saveurs. “Tout le monde avait le mot “lifestyle” à la bouche, on a décidé de l’appliquer”, raconte Rémi Laba, son fondateur. L’enseigne a ouvert depuis à Los Angeles, Saint-Barth, São Paolo et Saint-Tropez.
L’implantation à Miami Beach est apparue comme une prolongation des destinations favorites de la clientèle actuelle de Bagatelle. Miami est, en effet, le lieu de villégiature privilégié des New-Yorkais en vacances et des Brésiliens habitués au Bagatelle de São-Paulo.
A Miami, Bagatelle verra grand: il sera hôtel-restaurant-pool club à partir d’Art Basel 2015.  Ça sera un endroit “où l’on mange très bien et où l’on s’amuse”.  Et bien entendu un lieu de flirt, conformément au sens premier du terme “bagatelle” .
Côté menu, les fondateurs font confiance à Mathieu Godard, ancien de chez Boulud. Près de 40% du menu est constitué d’incontournables, le reste est adapté à Miami. Attendez-vous donc à une carte “plus légère, plus diététique, plus exotique et aux saveurs plus locales” de la part du chef. Rendez-vous le 1er mars pour l’ouverture du restaurant.

Où célébrer le Texas Independence Day?

Le Texas s’est libéré de la tutelle du Mexique le 1er mars 1836. Depuis, à chaque début d’année, l’Etat fête son indépendance. Et il a bien raison!
Austin 
A Austin, les célébrations s’étaleront du 28 février au 2 mars. Elles débuteront le 28 par une course de cinq kilomètres, suivie par une parade, sur Congress Avenue. Il faudra être matinal pour y assister, et chausser ses baskets dès 8am. Le 1er mars, à 14h, une cérémonie vous attendra au South Capitol Grounds, donnée en l’honneur des combattants morts durant le siège de l’Alamo. Le 2, ne manquez pas l’hommage aux Vétérans de la révolution texane au Texas State Cemetery. Des passionnés d’histoire vous y attendront en costumes d’époque, dès 9am. A midi, rendez-vous sous la rotonde du Capitole de l’Etat pour clôturer les festivités. Plus d’informations ici.

San Antonio

Au musée et Fort The Alamo, qui subit durant les batailles pour l’indépendance un siège de 13 jours, des événements sont prévus début mars. Le 6 sera consacré à une commémoration de 9am à 5:30pm. Des conférences, présentations, et conversations ponctueront la journée (programme complet ici). Le 7 mars, de 10am à 4pm, aura lieu le second Alamo Crockett Fiddler’s Festival de l’histoire de San Antonio. Toute la journée, vous pourrez écouter sans débourser un centime des groupes de country, des ensembles à corde, et autres styles de musique (programme complet ici). The Alamo, 300 Alamo Plaza, San Antonio, (210)-225-1391, plus d’informations ici.

Jacksboro

Le 7 mars de 10am à 3pm, des reconstitutions historiques auront lieu au parc Fort Richardson. L’idéal pour montrer aux petits et grands enfants à quoi ressemblait le Texas d’antan, sans les ennuyer. Fort Richardson State Park, 228 State Park Road 61, Jacksboro, plus d’informations ici.

Houston

Rendez-vous au Sam Houston Park le 2 mars pour célébrer l’indépendance du Texas. De 10am à 1pm, la cabane The Old Place, qui se situe dans le parc, accueille des festivités. Sam Houston Park in Houston at The Old Place, 1000 Bagby St, Houston, plus d’informations ici.

Fabien Desgroux, le self-made crêpier

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Fabien Desgroux est tout sourire à son stand du Gansevoort Market. Son fidèle chapeau bleu nuit vissé sur la tête, il use de son charme de Frenchy pour vendre ses crêpes, de “vraies” crêpes. Un petit “merci, bon appétit” dans la langue de Molière ne fait jamais de mal aux clients.
Son petit business, Crêpe Sucre, marche bien. Il vend jusqu’à 250 crêpes par jour le week-end au marché du West Village. Un bon chiffre pour ce Français qui s’est lancé dans la gastronomie un peu par hasard… Fabien Desgroux ne dirigeait jusqu’à il y a peu “que” deux sociétés. L’une dans les relations publiques, l’autre dans le domaine de la conciergerie de luxe.
L’idée de créer sa crêperie est venue d’un simple constat : “Ca fait neuf ans que je suis à New York, et j’étais dans l’incapacité de trouver de bonnes crêpes, surtout à Manhattan“. Comme “on n’est jamais mieux servi que par soi-même” , il se lance et apprend “comme un grand” . La seule fois où il s’était servi d’une crêpière avant Crêpe Sucre, c’était dans le Var, lorsqu’il était plagiste.
Le jeune homme réfléchit à ses recettes, fait des tastings, mais n’est toujours pas satisfait du résultat. Grâce à la mère d’une amie, propriétaire de deux boulangeries, il trouve son pâtissier. Ce jeune Breton avait prévu de partir pour Londres bientôt, mais Fabien Desgroux lui met le grapin dessus.
Ensemble, ils mettent au point la pâte à crêpes et les garnitures. Chez Crêpe Sucre, les sucres aromatisés (lavande, noix de coco, orange, citron, vanille ou cannelle), les confitures comme le caramel au beurre salé sont faits “maison” . Selon les “recettes de [sa] grand-mère” . Les crêpes ne sont pas des “pancakes français“.
Pour Fabien Desgroux, c’est aussi une manière de “rééduquer le palais des Américains” . Ces derniers continuent au plus grand désespoir du businessman de commander des crêpes au Nutella. “Deux gamins sur trois m’en demandent, mais souvent, j’essaye de les conseiller, je les invite à goûter le caramel plutôt, ou la crêpe tarte tatin, mon best-seller” . S’il concède que la crêpe est au départ “un produit très simple” , chez Crêpe Sucre, on n’hésite pas pour autant à y mélanger estragon frais, ricotta et crème de truffe.
C’est mon premier Crêpe Sucre, mais pas le dernier, c’est vraiment un projet d’avenir“, confie-t-il après avoir avalé le “shooter du vendredi” , une tradition qu’il partage avec le vendeur de homards d’en face. Le jeune homme arrivé aux Etats-Unis avec un sac à dos, quelques dollars et des rêves plein la tête, songe en effet à ouvrir des franchises. Dans l’Etat de New York, notamment dans les Hamptons où il a eu une proposition, mais aussi à Miami, et peut-être Los Angeles. Qui sait…
 
 

Un concours de Chopin à Miami

La National Chopin Piano Competition existe depuis 1975 déjà. Le nom du grand gagnant de la cuvée 2015 sera annoncé le 1er mars. Mais avant cela, vient le temps des sélections, qui auront lieu au Miami Dade County Auditorium.
Le concours débutera par un gala d’ouverture, que vous passerez en compagnie des neufs membres du jury de la compétition. Il aura lieu le 20 février. Dès le lendemain, et pendant six jours, sont organisées les épreuves préliminaires. Toutes, y compris les premières auditions, sont ouvertes au public, et entièrement gratuites.
Le 28 février aura lieu la première partie de la grande finale, dès 19h. Vous pourrez là aussi venir écouter les musiciens, moyennant une petite participation financière. La finale se clôturera le 1er mars avec la remise des prix. Durant les finales, les pianistes seront accompagnés par un orchestre. Chaque artiste se produira environ une heure.
 
 

Pourquoi la carte verte est verte?

Beaucoup la convoitent, certains l’affichent fièrement, mais qui saurait dire pourquoi la green card, ou carte verte, est verte. C’est la question bête de la semaine.

La “green card” doit son nom à la couleur verte de son ancêtre, the Alien Registration Receipt Card ou formulaire I-151. “A cause du nom officiel peu commode de la carte – Alien Registration Receipt Card – les étrangers, les avocats spécialistes de l’immigration et les forces de l’ordre utilisaient sa couleur pour y faire référence, l’appelant la « green card »” , explique l’American Immigration Lawyers Association. Les raisons de la couleur de l’I-151 ne sont pas claires. L’USCIS, l’agence de l’immigration, nous a répondu qu’elle en ignorait l’origine après avoir regardé dans ses archives.

Mais si la carte verte est de nouveau verte aujourd’hui, cela n’a pas toujours été le cas. « Elle est restée verte jusqu’au milieu des années 1960 quand l’agence à commencé à changer la couleur fréquemment », raconte Crystal Williams, la directrice de l’American Immigration Lawyers Association. Le graal a notamment été bleu pâle, bleu foncé, rose ou encore blanc cassé pendant de nombreuses années.

Au début des années 50, la carte verte est devenue si convoitée que les fraudes se sont multipliées. Alors, l’INS (Immigration and Naturalization Service) a changé 17 fois l’habillage du formulaire I-151 entre 1952 et 1977, selon l’association. Crystal Williams raconte que « pendant de nombreuses années il y avait une blague dans le milieu de l’immigration disant que le meilleur moyen de savoir si une carte verte était une fausse, c’était de regarder si elle était verte. »

Ces nombreuses transformations n’ayant pas dissuadé les fraudeurs, l’INS a fait appel à une technologie de pointe (Integrated Card Production System) pour créer une nouvelle carte. Celle-ci contient des systèmes de sécurité dernier cri qui peuvent être améliorés en continu, faisant de la carte verte l’un des documents les plus sécurisés du gouvernement américain. « C’est à ce moment là, en 2010, que la carte est redevenue verte, note Crystal Williams. J’ai entendu dire qu’elle était redevenue verte parce qu’ils voulaient que celle-ci colle à nouveau à son nom informel, mais je ne sais pas si c’est vrai. »

Cette nouvelle carte s’est également parée d’un nouveau nom, abandonnant « Alien Registration Receipt Card » pour « Permanent Resident Card ».

 

Aux Etats-Unis, Yann Arthus-Bertrand redescend sur terre

On peut faire ça rapidement ou pas?” Yann Arthus-Bertrand est pressé en ce lundi.  Le journaliste-photographe-réalisateur est en train de monter son prochain film, “Human” , une ambitieuse fresque vidéo de l’humanité qui sera dévoilée en septembre aux Nations-Unies et qui bénéficie du soutien de Google.
Et dans quelques jours, il sera dans l’avion pour San Diego où il viendra donner le coup d’envoi d’un autre bébé: l’exposition “7 milliards d’Autres” ( du 21 février au 13 septembre au Musée des Arts Photographiques).
C’est la première fois que “7 milliards d’Autres” est montrée aux Etats-Unis, étape importante d’un tour du monde commencé en fanfare en 2009 au Grand Palais. Cette année-là, l’exposition s’est hissée à la 29eme place des expositions les plus visitées dans le monde. En six ans, elle a été vue dans 16 villes par plus de 5 millions de personnes. “Ça commence toujours mollo, mais il y avait la queue jusqu’à 7h du soir hier à Lisbonne, où l’exposition était montrée. Je suis vraiment content. On ne sort jamais indemne d’une telle exposition. Elle dit tellement de choses importantes sur nous-même, le vivre-ensemble, la famille…” estime l’auteur du documentaire “Home” et La Terre vue du Ciel. S’attend-t-il au même carton aux Etats-Unis? “Il n’y a pas un endroit où l’exposition n’a pas marché. Pas un endroit” .
“7 milliards d’Autres”, c’est une mosaïque de 6.000 témoignages, “du pêcheur brésilien à la boutiquière chinoise, de l’artiste allemande à l’agriculteur afghan” , rencontrés dans 84 pays différents. Des reporters leur ont posé les 45 mêmes questions, dont “Qu’avez-vous appris de vos parents?” ou “Quel est le sens de la vie selon vous ?” Le résultat est saisissant: un portrait touchant de l’humanité destiné à ouvrir les esprits. “Il n’y a pas plus belle œuvre d’art que l’homme” , glisse Yann Arthus-Bertrand.
Les Etats-Unis ne sont pas un terrain facile pour le Français, qui reste peu connu de ce côté-ci de l’Atlantique. Un article du New York Times le décrivait en 2011  comme “le parfait inconnu aux Etats-Unis” malgré son succès retentissant en Europe, racontant les difficultés rencontrées par le photographe pour faire projeter gratuitement son documentaire “Home” dans les cinémas américains. “Je m’en fous complètement (de ma célébrité aux Etats-Unis)” , lance celui que le Times a décrit comme l’Al Gore français. On a fait beaucoup d’expositions dans le monde mais qu’une seule aux Etats-Unis, à Chicago. On a un côté très activiste, et on n’a jamais réussi à monter une grande expo aux Etats-Unis” .
C’est le musée des Arts Photographiques de San Diego qui a contacté l’équipe de Yann Arthus-Bertrand pour faire venir “7 milliards d’Autres”. “C’est de plus en plus comme ça que ça se passe, note-t-il. J’aurais rêvé de le montrer à New York mais cela n’a pas pu se faire faute de financements”.
Le film, initialement intitulé “6 milliards d’Autres” est un projet de GoodPlanet, la fondation lancée par Yann-Arthus-Bertrand pour sensibiliser le grand public aux conséquences du changement climatique. Il est né en 2003, dans la foulée de La Terre vue du ciel, et a été réalisé par Sybille d’Orgeval et Baptiste Rouget-Luchaire avec l’aide de dizaines de reporters sur le terrain pendant sept ans.
Yann Arthus-Bertrand espère que l’exposition encouragera les curieux à s’engager dans le combat pour la préservation de la planète alors que 195 Etats prévoient de se réunir, en décembre à Paris dans le cadre de la conférence COP21, pour adopter des mesures visant à limiter le réchauffement climatique. “Il ne faut pas attendre grand-chose de ces grandes réunions, juge le militant. Ce sont des réunions consanguines. On est dans une civilisation où la consommation est la clef de la réussite des gouvernements: plus on consomme, plus la croissance est là, plus on peut payer les services publics… Il faut dans ce monde une révolution plus spirituelle que technique, scientifique ou économique.
Pour lui, la solution viendra d’en bas. “J‘ai défilé à New York avec 400.000 personnes pour la grande marche du climat, il y en avait 20.000 à Paris. Assez étonnamment, le mouvement populaire est un peu plus fort aux Etats-Unis” , observe-t-il.
Il est beaucoup trop tard pour être pessimiste, on a besoin d’action, il n’y a que les gens qui agissent qui m’intéressent, pas ceux qui parlent. Aujourd’hui, on ne peut pas regarder le monde sans s’engager. C’est ça qui donne du sens à la vie. J’ai découvert ça tard. L’engagement rend heureux” .

San Francisco, la tête dans les nuages

Contempler Fog City et ses environs depuis les nuages vous laissera des souvenirs mémorables. Tour d’horizon des expériences aériennes à faire au moins une fois dans sa vie…
En hélicoptère
A bord d’un hélicoptère Bell rouge et blanc, on survole la ville, en particulier le front de mer, le Bay Bridge et Alcatraz. Avec commentaire audio (anglais uniquement) et musique en prime. Le clou du survol, pour ceux qui ont le coeur bien accroché: un piqué vertigineux sous le Golden Gate Bridge, suivi d’un passage au dessus du pont, à condition bien sûr que le brouillard ne soit pas de la partie. Dans ce cas, un passage sous le Bay Bridge est également possible.
Départs de Sausalito ou de l’aéroport de San Francisco, avec navettes depuis le Pier 39, Nob Hill et Union Square. Tarifs: 185$/pers. pour un vol de 20mn. 235$ pour 30 minutes. Site ici.
En hydravion
Si vous avez l’âme d’un aventurier, le survol de San Francisco en hydravion vous ravira. A bord d’un de Havilland DHC-2 Beaver à six places, ou d’un Cessna 172 Skyhawk à quatre places, on décolle près de Sausalito, pour se diriger ensuite vers les Marin Headlands, le phare de Point Bonita, le Golden Gate, puis Crissy Field, Telegraph Hill, le stade de baseball des Giants. Puis retour vers Alcatraz, Angel Island. Passage au dessus du Golden Gate, et atterrissage dans la baie de Richardson au pied des maisons huppées de Tiburon. Les pilotes, très chevronnés, ne sont pas avares d’anecdotes tout au long du vol. Si le temps est couvert, l’hydravion peut voler juste sous les nuages. Le mieux est de confirmer le jour-même si le vol peut avoir lieu.
Départs de Sausalito, avec navettes depuis le Pier 39. Tarifs: 179$ par personne pour un vol de 30mn. 225$ pour 45 mn. Vol au coucher du soleil avec champagne pour 239$. Site ici
Et si vous pilotiez ?
Pas besoin d’avoir suivi des heures de cours ou d’être l’As des As pour prendre les commandes d’un avion. Un peu de témérité, une rapide introduction aux instruments de bord, quelques zigzags sur la piste de l’aéroport de San Carlos, et on s’envole aux commandes d’un Cessna ou d’un Piper. En 20 minutes, vous survolerez la “Peninsula”, de San Carlos à Sunnyvale. En 30 minutes, vous pourrez aller jusqu’à Half Moon Bay et la côte. Le vol de 50 minutes permet de pousser jusqu’à San Francisco, et de voler au dessus du Golden Gate. Grâce à un double jeu de commandes, similaire à une auto-école, le pilote-instructeur peut, à tout moment, reprendre la main ou corriger une trajectoire un peu hasardeuse. C’est lui qui effectue le décollage et l’atterrissage, et le reste du vol, vous tenez le manche, mettez les gaz, surveillez l’assiette, et actionnez les gouvernes des ailes pour diriger l’avion. L’expérience est assez intense et demande beaucoup de concentration. Si vous n’embarquez pas de passager pour prendre des photos pour vous, vous pourrez acheter une vidéo ou des photos immortalisant votre vol.
Tarifs: de 159$ pour 20 mn à 349$ pour le vol au dessus du Golden Gate. Possibilité d’embarquer des passagers, ou de faire un vol en tandem pour un supplément. Site ici.

A New York, deux débats sur l' "après-Charlie"

Le massacre de Charlie Hebdo en janvier dernier a ravivé la question – déjà controversée – de la place de  l’autocensure dans l’art et la satire en particulier.
Le French Institute Alliance Française (FIAF), le PEN American Center, et la National Coalition Against Censorship organisent une table ronde le jeudi 19 février, à 6:30pm sur le thème « L’après-Charlie, quel avenir pour l’art, la satire, et l’autocensure ? » au Florence Gould Hall du FIAF. Des invités de choix seront présents: le dessinateur et prix Pulitzer Art Spiegelman, la journaliste, artiste et écrivaine Molly Crabapple , le dessinateur Emmanuel Letouzé et la directrice artistique du New Yorker Françoise Mouly. Leonard Lopate, du Leonard Lopate Show sur WNYC, animera la discussion
Une autre table ronde sera organisée par le New York University Institute of French Studies, la Maison Française et le Center for European and Mediterranean Studies, le 18 février à 6:30 pm au Meyer Hall de New York University. Plusieurs historiens et professeurs en sciences sociales des universités de Columbia et NYU sont invités à aborder le thème de l’islamisme radical et les problèmes qu’il pose dans en France et en dehors.
Interviendront  Zvi Ben-Dor, historien et spécialiste du Moyen-Orient (NYU),  Edward Berenson, spécialiste de l’Histoire de France (NYU), M’hamed Oualdi (Princeton), Thomas Philippon (NYU), Emmanuelle Saada, spécialiste de l’Histoire de France (Columbia), Frédéric Viguier , historien (NYU) et Larry Wolff, historien spécialiste de l’Europe (NYU).

Jérôme Bensimon, maître de la vinaigrette à New York

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Depuis les confitures Bonne Maman, les yaourts Mamie Nova et le café Grand-Mère, on savait que l’aïeule francaise était un bon filon marketing.
La recette fait encore des émules aux Etats-Unis. Après les boissons Victoria’s Kitchen, lancées par un Français de Los Angeles en hommage à sa mamie de Paris, voilà donc les vinaigrettes Jacqueline & Jérôme.
C’est en avril dernier que Jérôme Bensimon –  le petit-fils de Jacqueline –  a créé à New York cette start-up qui vend des sauces salade à la française.
“Un week-end, j’étais dans les Hamptons, je faisais de la vinaigrette pour des amis américains, et ils m’ont dit: c’est super bon, pourquoi tu nous n’en mets pas dans des bouteilles pour en vendre ? Comme il n’existait pas de produit similaire, je me suis lancé”, explique Jérôme Bensimon, 46 ans, qui a basé sa petite société dans le New Jersey, où il embouteille ses sauces.
L’histoire nous dit que la recette originale s’inspire de celle de sa mamie Jacqueline, 94 ans, couturière à la retraite qui vit à Alfortville.
“Nos vinaigrettes sont sans colorants, sans sucres ajoutés, sans conservateurs. Et contrairement à la plupart des sauces, nous sommes vendus au rayon frais, et nous utilisons de l’huile d’olive première pression”, dit Jérôme Bensimon. Il rajoute à cela du sel, du poivre, du vinaigre, de la moutarde, éventuellement du citron et de l’ail “coupé à la main, on y tient”, et le tour est joué – les bouteilles (il en existe dix variétés) se conservent six mois au réfrigérateur.
“Cela n’a rien à voir avec les salad dressings industrielles que l’on trouve sur le marché américain, où il y a souvent du yaourt, du fromage, pleins d’additifs, et à la fin, des goûts pourris qui couvrent ceux des ingrédients de la salade. Notre cible, ce sont les gens qui font la vinaigrette eux-même.” 
Jérôme Bensimon, qui vit depuis dix ans à New York, avait le CV pour se lancer dans un tel business. Passé par un lycée hôtelier et une école de commerce, il a travaillé pendant 20 ans dans le domaine de la vente. Il a été directeur commercial pour la marque de produits de beauté Orlane, puis a occupé ce type de fonctions chez Revlon, à Paris et en Asie. A New York, il a repris des études au French Culinary Institute de New York, et travaillé comme consultant pour diverses entreprises, dont le site de vente de produits pour enfants Totsy – où il a fait la connaissance de Guillaume Gauthereau, son associé.
Pour lancer Jacqueline & Jérôme, Jérôme Bensimon a mis “toutes ses économies”. Au printemps dernier, au démarrage du projet, on pouvait le croiser sur le marché Smorgasburg, à Brooklyn, à un stand où il vendait aussi des pan bagnats. “J’ai arrêté au bout de deux mois, dès le moment où j’ai eu le feu fert de Whole Foods.”
Depuis, avec sa table pliante et ses petits verres en plastique, il part régulièrement à la rencontre des clients, pour leur faire goûter ses vinaigrettes au milieu des allées de ces supermarchés. Les retours positifs lui donnent le moral.
“Les gens adorent. On est maintenant dans 14 Whole Foods à New York et dans le New Jersey. On a vendu à peu près 10.000 bouteilles en six mois”, calcule Guillaume Gauthereau, qui aide Jérôme Bensimon à boucler sa première levée de fonds.
De l’argent qui devrait permettre à la petite start-up de développer les ventes en ligne et trouver quelques étagères supplémentaires dans d’autres supermarchés. “On a signé avec un distributeur. En avril-mai, on devrait être présents dans 150 supermarchés”, prédit Jérome Bensimon. Pas le genre à raconter des salades.

L'auteur Mathias Enard à la Maison Française de NYU

La prochaine conférence “French Literature in the Making”, animée par  le journaliste Olivier Barrot, aura pour invité l’écrivain Mathias Enard, le 23 février.
Ce dernier a longtemps vécu au Moyen-Orient, avant de poser ses valises en Espagne. Il publie son premier roman en 2003, La Perfection du tir . Il est connu pour son ouvrage, Zone, qui consiste en une seule phrase qui coule sur 500 pages. Ce livre atypique fut récompensé par de nombreux prix, dont le Prix du Livre Inter et le prix Candide.
Depuis, il a écrit d’autres romans, sur la vie de Michel-Ange ou celle d’un jeune marocain en Espagne pendant les Printemps Arabes et le mouvement des Indignés. L’auteur a aussi en 2013 sorti son tout premier livre illustré.
Conversation en français.