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On refait l'actu franco-américaine de 2014 en douze mots

Douze mois, douze mots… De la visite d’Etat de François Hollande aux Etats-Unis à la Coupe du Monde de foot en passant par la mort du francophile Robin Williams, French Morning regarde dans le rétro.
12. Chanteurs
La tournée américaine devient un passage obligé des chanteurs français, qui viennent faire coucou à leurs fans expatriés. En 2014, vous avez eu droit (entre autres) à Charles Aznavour (qui lui a beaucoup de fans américains), Patrick Bruel et, bien sûr, Johnny Hallyday. French Morning y était…
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11. Gayet
Julie Gayet est vraiment forte. Alors que François Hollande effectuait, en février, une visite d’Etat aux Etats-Unis, la presse américaine ne parlait que d’elleStephen Colbert et Jon Stewart aussi y sont allés de leur bon mot. Pour notre plus grand plaisir.
L’actrice s’est rendue en mars à New York pour participer à un débat sur les femmes dans le cinéma français, où elle s’est exprimée publiquement pour la première fois depuis la révélation de “l’affaire” par le magasine Closer« My private life is my private life » , a-t-elle répondu aux journalistes. Notre vidéo:
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10. Fromage
French Morning a lancé en 2014 une nouvelle rubrique: le “qu’est-ce que je risque”. Pour notre premier article, on s’est penché sur les pénalités encourues par celles et ceux qui commettraient le sacrilège de rapporter du fromage ou de la charcuterie de France. Heureusement, personne ne le fait, n’est-ce pas?
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9. Sarkozy
Avant de retrouver l’UMP, Nicolas Sarkozy avait retrouvé les Etats-Unis en 2014, accompagnant son épouse Carla Bruni-Sarkozy dans sa tournée nord-américaine. A New York, la chanteuse a chanté tandis que son mari a signé les autographes. Le couple s’est également offert deux tours en calèche très commentés de Central Park avec leur fille (et un garde du corps).

Credit: Abaca USA
Credit: Abaca USA

8. Williams
Au beau milieu du mois d’août, l’info est tombée: Robin Williams s’est suicidé. Nous sommes revenus sur les nombreux liens que l’humoriste entretenait avec la France.
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7. Soccer
2014, année de foot. L’équipe de France n’a pas gagné la Coupe du monde, mais cela n’a pas empêché les Français des Etats-Unis, et notamment les plus connus d’entre eux comme Youri Djorkaeff, de la soutenir. Au fait, pourquoi le foot s’appelle-t-il soccer aux Etats-Unis? Souvenez-vous. On vous a donné la réponse en avril.
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6. Débarquement
Les 70 ans du Débarquement en Normandie ont été commemorés partout aux Etats-Unis. Une spectaculaire pluie de pétales de roses s’est abattue sur la Statue de la Liberté le 6 juin. Nous y étions.
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5. Stromae
Stromae est venu, Stromae a vu, Stromae a mis le feu. Nous étions à son second concert new-yorkais en septembre. Et on a rencontré beaucoup de fans américains qui n’ont pas compris ce qu’il a dit mais qui l’ont trouvé “formidaaaaaable”. Voir notre vidéo
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4. Krugman
La crise se prolonge en Europe, mais la France n’en pas la responsable. C’est l’avis de l’économiste Paul Krugman, qui a, à plusieurs reprises en 2014, pris la défense de notre bon vieux pays dans le New York Times. Nous avons traduit sa dernière chronique. Il pense même que la France va mieux que les Etats-Unis.
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3. Bilinguisme
En 2014, un projet de programme bilingue français-anglais a été lancé à Houston. A Miami, l‘Ecole franco-américaine a poursuivi son expansion. A New York, French Morning a organisé son premier salon de l’éducation bilingue en octobre. Huit cent personnes ont assisté à cette grande première, qui a rassemblé 70 exposants (écoles bilingues, organisations, éditeurs…).
Nous avons également publié notre premier guide de l’éducation bilingue, qui recense 43 établissements et organisations qui proposent un enseignement en français-anglais dans le Tri-State Area.
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2. Reno
L’acteur est aussi oléiculteur. Il a lancé son huile d’olive aux Etats-Unis. Et nous en a parlé en janvier autour d’un verre… d’huile.
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1. Immigration
Barack Obama a annoncé fin novembre une série des mesures exécutives pour assouplir les règles de l’immigration et régulariser certaines personnes sans documents officiels aux Etats-Unis. Etes vous concernés? Réponse ici.
US President Barack Obama signs an Executive Order requiring federal contractors to pay their federally funded employees on new contracts a fair wage of at least $10.10 an hour during a ceremony in the East Room of the White House in Washington, DC, on February 12, 2014. Photo by Olivier Douliery/ABACAUSA.com

Fêtez le Nouvel An avec Pink Martini à Los Angeles

Le célèbre groupe de musique, inoubliable interprète de « Je ne veux pas travailler », passe le Nouvel An à Los Angeles. Et il ne vient pas roupiller. Les joyeux lurons feront deux concerts le 31 decembre, à 19h et 22h30, au Walt Disney Concert Hall.
Les Pink Martini mélangent samba, jazz et cabaret et musique parisienne de l’Entre-deux-guerres. Fondé en 1994 par le pianiste Thomas Lauderdale, le groupe a l’habitude de chanter des textes en anglais, espagnol, italien et français. Il seront rejoints pour ces deux performances par les von Trapps, un quatuor issu de la famille de musiciens Trapp. Les deux groupes ont uni leurs voix et leurs styles pour donner naissance à leur album “Dream a little dream”, sorti en mars 2014.

"Diplomacy", le face-à-face choc à Houston

“Diplomacy” sera projeté au Museum of Fine Arts de Houston du 4 au 10 janvier 2015. Inspiré par une pièce de Cyril Gely, le film sera en français et allemand, et sous-titré en anglais. Un film historique, mais pas seulement…
A la fin de la seconde guerre mondiale, alors que Paris est progressivement libérée du joug allemand, Hitler a l’idée de détruire tous le monuments emblématiques de la capitale. La Tour Eiffel, le Louvre, Notre-Dame sont à deux doigts de disparaitre. C’est le général Dietrich von Choltitz qui supervise les opérations depuis l’hôtel Meurice. Mais avant qu’il ne puisse donner l’ordre, un diplomate suédois, Raoul Nordling, va se faufiler dans l’hôtel par un passage secret, pour convaincre le général allemand de désobéir, ou du moins, retarder l’échéance, le temps que les Alliés n’entrent dans Paris.
André Dussollier et Niels Arestrup nous offrent dans “Diplomacy” un face-à-face élégant, qui laisse le spectateur suspendu jusqu’à la dernière minute.

Les coulisses du "Monde" au Lycée Français de New York

Tous les matins, parce que vous êtes sérieux, vous buvez votre café en lisant French Morning et… Le Monde. Pour découvrir ceux qui se cachent derrière les articles du grand quotidien du soir, rendez-vous le 7 janvier au centre culturel du Lycée Français de New York.

Le documentaire “Les gens du Monde” (“Inside The News”), réalisé par Yves Jeuland, y sera projeté. Durant 81 minutes, la caméra vous emporte dans les coulisses de la rédaction du Monde. Cette intrusion, le réalisateur a choisi de la faire au service politique, en plein dans la campagne présidentielle de 2012.
A leurs bureaux, sur le terrain, notre petit oeil curieux et privilégié suit les journalistes pas à pas, y compris dans leurs doutes et leurs désaccords. Le documentaire revient aussi sur les changements induits par la révolution numérique dans le traitement de l’information, à coups de blogs, tweets et guerres de “like“.
Le film sera projeté à New York à l’occasion du 70ème anniversaire du quotidien. Après la projection, vous pourrez poser toutes vos questions à Stéphane Lauer, correspondant du Monde à New York. L’événement est gratuit et ouvert à tous.

Le plus long festival du théâtre court revient à Miami

Le “One-minute Play Festival” est le plus grand grand (et le plus long) festival dédié au théâtre court des Etats-Unis. Il sera les 17 et 18 janvier à Miami.
Au total, le festival parcourt une dizaine de villes américaines. La règle est simple : les acteurs ont 60 secondes, et pas une de plus, pour séduire le public.
Pour fêter son troisième anniversaire, le festival regroupera une trentaine d’artistes du sud de la Floride, certains déjà reconnus, d’autres qui commencent tout juste à trouver leurs marques dans le doux monde du “théâtre court”. Le but ? Rendre compte de toute la diversité culturelle de la région, tant par les thèmes traités, que les acteurs, de tout âge et toutes cultures confondues.
Les bénéfices sont reversés à la résidence d’artistes de The Deering Estate, et serviront à financer des programmes éducatifs.
La liste des artistes présents :
Andie Arthur, Brad Beckman, Mark Braswell, Bob Bowersox, David Jay Bernstein, Brian Cohen, Cynthia Clay, Rachel Chapnik, Steven Chambers, David Caudle, Jessica Farr, Barbara Fox, Vanessa Garcia, Glenn Hutchinson, Ivan Lopez, Ricky J Martinez, Michael McKeever, Marsha Myers, Marj O’Neill-Butler, Hector Pino, Kimberly Patterson, Kayley Rose, Michael Rutenberg, Theo Reyna, Juan C. Sanchez, David Sirois, Marla Schwartz, Delores “Lola” Sendler, Karen Stephens, Matt Staible, Nicole Stodard, Catherine Tully, Philip Williams, Patricia Wolf, Wendy White, Kent Wilson, Michael Yawney, et Tanya Bravo

Dix films de Jean-Luc Godard à Berkeley

Pour commencer la nouvelle année sous le signe de la culture, Berkeley organise une rétrospective des films de Jean-Luc Godard, du 16 janvier au 13 février.
Jean-Luc Godard n’était pas seulement un grand réalisateur. C’est aussi lui qui écrivait le scénario et les dialogues de ses films. Il lui est même arrivé d’y faire quelques apparitions. Cet artiste aux multiples facettes a commencé comme critique de cinéma, et de courts-métrages. C’est en 1959 qu’il réalise son premier film long, “A Bout de souffle”. Suivra une carrière bien remplie, pendant laquelle Jean-Luc Godard réalisera souvent plusieurs films dans la même année.
Au total, ce sont 10 films du franco-suisse qui seront projetés au Pacific Film Archive Theater de Berkeley.
Programme complet:
Le 16 janvier à 19h30, ce sera “Film Socialisme”, l’un des “films-essais” réalisés par Jean-Luc Godard vers la fin de sa carrière. Pendant 101 minutes, le réalisateur nous offre un voyage sur les rives de la Méditérannée, analysant la civilisation européenne, mais aussi les pays côtiers comme l’Egypte et la Palestine.
Le 18 à 17h, ce sera au tour de “Hélas pour moi”. Avec Gérard Depardieu en tête d’affiche, le film actualise un mythe ancien, celui d’un dieu qui voudrait se faire humain pour ressentir des sentiments réels.
Le 23 dès 19h, avec “Germany Year 90 Nine Zero”, plongée dans l’Allemagne de l’est au lendemain de la chute du mur.
Le 25 à 18h30, “In Praise of Love” risque de vous en faire voir de toutes les couleurs… Si la moitié du film est en noir et blanc, s’en suit une série de flash-back aux teintes saturées, autour du récit de trois histoires d’amour.
Le 31 à 19h45, sera projetée la première partie (chapitres 1 et 2) d’“Histoire(s) du cinéma”, témoignages de la contribution de Jean-Luc Godard au 7e Art. Le seconde partie sera présentée le lendemain à 17h.
Le 6 février, changement de registre à 19h, avec “For Ever Mozart”, et en version restaurée s’il-vous-plaît ! Le réalisateur y revient sur le pouvoir de l’art et des intellectuels dans le combat contre les horreurs de la guerre.
Le 8 février à 15h, vous attendent les 6 premières parties du méconnu “France/tour/détour/deux/enfants“, une série de programmes télévisés réalisés avec Anne-Marie Miéville, qui rend compte de la France contemporaine à travers les dires de deux enfants. Les parties 7 à 12 seront projetées le 10 février dès 19h.
Enfin, le 13 à 19h, “Notre musique”, à mi-chemin entre la fiction et l’essai, mêle art et réflexions sur la multiplication et la constance des conflits armés.

Deux mois de comédies françaises au FIAF

Des films français, c’est bien. Mais si ils sont expliqués par des professionnels, c’est encore mieux ! En janvier et février, le FIAF a convié des critiques, professeurs, auteurs qui ont le point commun d’adorer les comédies françaises. Ils les aiment tellement qu’ils viendront les présenter!

Le 6 janvier d’abord, sera projeté le film “Antoine et Antoinette”. Cette comédie romantique en noir et blanc, datant de 1947, raconte l’histoire de deux amoureux qui n’ont rien à perdre sauf… ce ticket gagnant à la loterie, qu’ils ont justement égaré. Le film sera présenté par Delphine Selles-Alvarez, en charge de la programmation des films au FIAF.

Le 13 janvier, ce sera au tour de “La poison”, présenté par Charles Affron, professeur à la NYU, de faire son grand retour. Réalisé par Sacha Guitry, cette comédie noire s’immisce dans le quotidien de Paul et Blandine, mariés depuis 30 ans, qui cherchent tous deux comment se débarrasser de l’autre, définitivement.

Viendra ensuite le 20 “L’amour c’est gai, l’amour c’est triste”, avec Bernadette Lafont et Chantal Goya en tête d’affiche. Léon découvre un jour que ces hommes qui viennent souvent voir sa soeur, ne sont que les clients de cette dernière, qui se prostitue. Cette nouvelle va vite lui passer au dessus de la tête, trop préoccupé à faire en sorte que le patron de Marie ne recrute pas la jolie Arlette, dont il est tombé amoureux… Le nom invité spécial, son nom n’a pas été encore dévoilé.
Le 27, l’auteur Phillip Lopate viendra présenter “Les favoris de la lune”, un portrait surréaliste des XVIII et XIXème siècles, qui a remporté en 1984 le Prix Spécial du Jury au Festival de Films de Venise.
Prochain film, “Les beaux gosses”, qui décrypte l’adolescence mouvementée d’Hervé et ses meilleurs amis, qui ne sont pas franchement les rois à l’école… Jusqu’au jour où Hervé raconte qu’il sort avec Aurore, qui est belle et “populaire”. C’est Jean-Philippe Tessé, rédacteur en chef adjoint des Cahiers du Cinéma, qui sera chargé de vous expliquer les subtilités de cette comédie.
Le 10 février, “Du côté d’Orouët” sera introduit par la journaliste Annie Bergen. Le film met à l’honneur l’amitié féminine, avec les héroïnes Joëlle, Karen et Caroline, qui s’amusent de tout et de rien…
Le 17 février, Arielle Dombasle et Fabrice Luchini se donneront la réplique dans “L’arbre, le maire et la médiathèque”. Derrière ce titre énigmatique se cache Julien, qui rêve d’ouvrir un centre culturel et sportif, un projet que ses proches trouvent à la limite de l’absurdité… Nicholas Elliott, critique cinéma, viendra parler du film.
Enfin, le petit dernier sera “La terre de la folie”, projeté le 24 février. Si on ne connaît pas encore l’invité qui présentera le documentaire, on sait tout de même que ce dernier, réalisé par Luc Moullet, tente de perçer à jour les mystères de la vie à la montagne, entre “meurtres, suicides et folie”.

Le festival de jazz "French Quarter" de retour à New York

A New York du 12 au 14 janvier, on célèbre le jazz français… Au total, ce sont pas moins de 40 artistes qui se produiront sur différentes scènes (Smalls Jazz Club, Joe’s Pub, Dizzy’s Club) lors du festival “French Quarter”.

Le Paris Jazz Club a créé ce rendez-vous jazzy en janvier dernier. Fort de ce précédent succès, le festival a décidé de s’offrir une deuxième édition. Parmi les artistes présents, il y aura René Urtreger, qui clôturera ces trois jours. Agé de tout juste 80 ans, ce pianiste a un palmarès à faire pâlir d’envie plus d’un apprenti jazzman. Il a notamment joué avec Miles Davis, en 1956 et 1957 durant sa tournée européenne. C’est d’ailleurs avec lui qu’il a joué la musique du film “Ascenseur pour l’échafaud”. Après un prestigieux Prix Django Reinhardt, il travaille, entre autres, pour Claude François, Serge Gainsbourg et Sacha Distel…
Mais avant de voir René Urtreger, d’autres artistes vous attendent. Au programme: le saxophoniste Olivier Bogé et son quartet, dont l’album “The World Begins Today” a été qualifié de “l’un des plus beaux disques de l’année” par la critique. Ou encore le trio Yonathan Avishai, dont le pianiste est souvent considéré comme l’une des figures émergentes de la scène jazz israélienne.
Programme (horaires non disponibles):
Le 12 janvier dès 20h au Smalls Jazz Club, 183 West 10th street, NYC ( Pierrick Pedron, Marian Badoi, Julien Alour, Olivier Bogé, Yonathan Avishai Trio)
Le 13 janvier dès 18h30 au Joe’s Pub at the Public Theater, 425 Lafayette St, NYC (Airelle Besson et Nelson Veras, Cédric Hanriot Quintet, Grégory Privat et Sonny Troupé, Jean-Michel Pilc Trio)
Le mercredi 14 janvier à 19h30 et 21h30 au Dizzy’s Club Coca Cola, 10 Columbus Circle (Jean-Michel Pilc et René Urtreger)

Une "French night" avec les Clippers et Tony Parker

Le coeur des Français de Los Angeles va balancer… D’un côté la très francophile équipe des San Antonio Spurs (avec Tony Parker et Boris Diaw); de l’autre les locaux de l’étape, les LA Clippers.
Mais ce sera surtout une soirée pour célébrer le basket, et la communauté française de Californie du Sud. C’est la jeune French American Chamber of Commerce qui est à l’initiative de cette “French Heritage Night”, au cours de laquelle les Clippers célèbreront la communauté française, comme ils le font régulièrement avec d’autres communautés.
Avant le match, la FACC organise sur place un évènement de networking, ouvert à quelque 200 personnes.
Prix des billets pour le match seul: de $25 à $127.
Prix des billets pour le match + l’évènement d’avant match: de $50 à $140.
Acheter les billets ici
 

Keith Haring en colère à San Francisco

La rétrospective “Keith Haring: The political line” (jusqu’au 15 février 2015 au De Young Museum) rassemble plus de 130 oeuvres qui soulignent l’engagement politique de l’artiste.
De Keith Haring, on connait l’esthétique colorée et le coup de crayon presque enfantin: un bébé qui rampe, un chien qui aboie, des bonhommes qui dansent. L’apparente simplicité du trait et le dynamisme qui s’en dégage révèlent pourtant un artiste très ancré dans son époque, et qui n’a jamais cessé d’en dénoncer les injustices et les abus.
A l’entrée de l’exposition, une statue de la Liberté aux couleurs fluorescentes, recouverte de graffiti donne le ton.  D’autres icônes et références sont détournées par Haring: des amphores grecques décorées de soucoupes  volantes et de silhouettes dansantes, un sarcophage égyptien graffité, des masques africains, des totems.
La rétrospective est à la fois chronologique et thématique. Né en 1962, il traverse les années 80 en météorite artistique, consacré de son vivant.  Ses dessins, souvent explicites, se moquent ouvertement du puritanisme ambiant. Très inspiré par la culture de la rue, Haring fait du métro son musée permanent; il  y dessine à la craie sur les panneaux publicitaires vides. Il y distribue aussi des posters, qui dénoncent l’apartheid et réclament la libération de Mandela.
Il a peu d’illusions quant à la politique du républicain Reagan: des collages de journaux mettent en exergue le climat de violence et d’oppression de l’époque. Les chevaux de bataille d’Haring sont la prolifération des armes nucléaires, le capitalisme représenté sous les traits d’un cochon dévorant l’humain, les médias de masse qui abrutissent, et les ordinateurs qui remplaceront bientôt le cerveau.
Chaque salle aborde un de ces thèmes,  et on est saisi par la véhémence de l’engagement de l’artiste qui s’exprime sur des toiles parfois gigantesques, dont les couleurs vives interpellent le visiteur. La plupart des œuvres sont sans titre: le message qu’elles véhiculent est suffisamment clair.
Homosexuel affirmé, Haring aborde la sexualité masculine sans fard: les séropositifs, marqués d’une croix, brûlent dans un enfer dantesque. Sur le mur d’en face, un autoportrait d’Haring en plein réflexion semble contempler la situation avec désolation.  On termine cette plongée dans l’engagement de Keith Haring par “Silence=Death” (1988), le célèbre triangle rose inversé, symbole de la défense de la cause homosexuelle, comme un dernier témoignage de l’héritage politique de l’artiste, emporté par le Sida en 1990.
“Keith Haring: the political line” ne peut laisser indifférent, et les thèmes que cette exposition aborde sont toujours d’actualité. Seul petit bémol: le silence trop feutré dans lequel on parcourt l’exposition…Keith Haring créait très souvent en musique, en particulier avec du hip-hop, issue de la culture de la rue qu’il affectionnait tant. Heureusement, l’audio-guide (en anglais uniquement, $7) est très bien fait, avec notamment des témoignages de Kristen, la sœur d’Haring, et du photographe David LaChapelle, et des mises en perspective historiques très éclairantes sur les années 80.
 

Le DJ Steve Aoki en concert chez lui à Miami

Né à Miami, le DJ Steve Aoki s’offre un retour aux sources, le 30 décembre, au Story Nightclub.

A 37 ans, Steve Aoki est la preuve vivante qu’on peut être un DJ de plus de 20 ans et ne pas être complètement has-been. Ce jeune DJ aux doigts d’or, qui compte 6 millions de fans sur facebook, n’était pas franchement prédestiné à la musique électro: il a fait des études de sociologie et de “Women Studies”. C’est malgré tout à l’université qu’il lance ses premiers concerts, à petite échelle d’abord. Il devient très vite producteur, et lance Dim Mak Records, son propre label.

Ce n’est qu’en 2008, après des débuts avec Blake Miller, qu’il se lance dans une carrière solo. Quatre albums plus tard, le DJ a su se faire un nom dans le monde de la nuit. Il a collaboré avec de grands artistes, comme le groupe de rock Linkin Park, Will.I.Am, les Bloody Beetroots, Afrojack, et bien d’autres encore.