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6 endroits où patiner sous les palmiers à L.A

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Les températures ont beau avoisiner les 20 degrés en plein mois de décembre, cela n’empêche pas les Angelinos de s’adonner aux joies de la glisse. French Morning vous présente 6 patinoires en extérieur à Los Angeles.

6. En bikini, au pied des buildings 

En plein cœur historique de Downtown L.A, la patinoire de Pershing Square est l’une des plus populaires de la cité des anges. Entourée de buildings et de palmiers, c’est le rendez-vous préféré des jeunes et des hipsters. Parmi les grandes nouveautés de cette édition 2015: le Polar Bear Skate, le 1er janvier, où les patineurs sont invités à se lancer sur la glace … en maillot de bain. Histoire de bien commencer l’année. 9 $ (+3 $ pour la location de patins). 532 South Olive Street. Jusqu’au 19 janvier. Plus d’infos ici.

5. Autour d’un sapin, au L.A Live 

Les pros du patinage pourront s’en donner à cœur joie au Nokia Plaza L.A Live, où les attend une immense patinoire de 40 mètres sur 25, décorée d’un gigantesque sapin de Noël de 20 mètres de haut, au centre. Pendant ce temps, les plus frileux que la glace ne tente pas peuvent boire un chocolat chaud ou un cocktail de noël à l’Alberta Holiday Lodge, tout en admirant les patineurs. 15$ (10 pour les enfants de moins de 5 ans et les seniors). 800 West Olympic Boulevard. Jusqu’au 31 décembre. Plus d’infos ici.

 4. A deux pas du Pacifique, à Santa Monica

Situé à 10 minutes à pied de la plage, la patinoire de Santa Monica est idéale pour venir s’amuser en famille, avec des enfants : un espace spécial est notamment dédié aux moins de 6 ans. Des cours d’initiation au hockey dispensés par des professionnels des L.A Kings sont proposés aux 5-14 ans le dimanche (le 18 décembre, et les 4, 11 et 18 janvier). De simples cours de patinage sont aussi disponibles pour les petits et les grands. 15$. Au coin de 5th Street et Arizona Avenue. Jusqu’au 19 janvier. Tél : 310 260 1199. Plus d’infos ici

 3. Familial et coloré à Burbank

Ambiance toute aussi familiale à la patinoire de Burbank, où des phoques en plastique « Bobby the Seal » (sur lesquels s’appuyer ou s’asseoir) sont proposés aux enfants pour les aider à apprivoiser la glace. Ne manquez pas non plus les “Ugly Sweater Mondays” (une tradition américaine où l’on porte son vieux pull-over le plus kitsch possible) ou encore la “Skating Santa Night” le samedi 20 décembre (de 20h à 23h30), où vous pourrez patiner au milieu d’une nuée de Pères Noël et de petits elfes.10$ (+3$ pour les patins, 6$1 pour un phoque Bobby the Seal). Au coin de North 3rd Street et East Orange Grove Avenue à Burbank. Jusqu’au 19 janvier. Plus d’infos ici.

2. Un royaume de glace sur le site du Queen Mary 

Une patinoire avec le Queen Mary en arrière-plan. Un royaume féerique sculpté à partir de 9.000 tonnes de glace. Un labyrinthe de bonbons géants. Des toboggans en glace pour les enfants… Jusqu’au 11 janvier, le site du Queen Mary, à Long Beach, se transforme en un mini-village récréatif baptisé « Chill » à découvrir en famille. Le billet comprend aussi une visite à bord du célèbre paquebot. A partir de 39,99$ pour les adultes (29,99$ pour les 4-11 ans). 1126 Queens Highway, Long Beach. Plus d’infos ici.

1. Ambiance “Reine des Neiges” au Disney  Village

Pour les fêtes de fin d’année, le Disney Village a recréé l’ambiance scandinave de son dessin animé à succès, la “Reine des Neiges”, autour d’une patinoire baptisée “Olaf’s Frozen Ice Rink” (clin d’œil au bonhomme de neige du film). En plus du superbe sapin au centre de la patinoire, les visiteurs peuvent se promener parmi les chalets pour faire leurs courses de noël. Sur la glace, le port d’un casque (prêté par Disney) est obligatoire. 17$ (15$ pour les enfants de 3 à 9 ans). 1313 South Disneyland Drive, Anaheim. Jusqu’au 22 février. Plus d’infos ici.

Un millier de visiteurs au premier marché de Noël français de Dallas

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Essai transformé pour le premier marché de Noël à la française de Dallas : la première édition de cette manifestation orchestrée par l’Alliance française, en partenariat avec Dallas International School et Dallas Accueil, a attiré environ un millier de visiteurs, selon l’estimation des organisateurs.
Tout au long de la journée de dimanche, des représentations du Lone Star Circus, des cheerleaders de Dallas International School et des chants de Noël se sont enchaînés, tandis que les chalands se pressaient devant les stands de quelque trente exposants, dégustaient pâtisseries, chocolat et vin chaud, caressaient les animaux de la mini-ferme ou se faisaient prendre en photo avec le père Noël. Et « on nous réclame déjà une seconde édition », s’exclame Pascaline Thomas, l’assistante de direction de l’Alliance française.

Photos : Audrey Cho Photography.

Pas de prison pour le grimpeur français du Brooklyn Bridge

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Le Français Yonatan Souid, qui avait été arrêté pour avoir escaladé le pont de Brooklyn pour prendre une photo, a écopé de 240 heures de travaux d’intérêt général. Le verdict a été annoncé mardi au tribunal criminel de Brooklyn.
Une sanction que le jeune homme “accepte tout à fait”  même si son avocat la juge “excessive par rapport à ce que les autres (personnes ayant grimpé le Pont de Brooklyn, ndlr) ont eu” . Pour lui, son client a été victime du “climat politique actuel à New York” . En juillet et août, un touriste russe et deux artistes allemands ont également escaladé le pont. Le premier a été condamné à des travaux d’intérêt général également.
Yonatan Souid avait déjà effectué 40 heures de travaux dans le New Jersey. Mais le juge Gerstein n’a pas semblé être sensible à cet engagement, répétant que “cela [n’avait] rien à voir avec Brooklyn” . Yonatan Souid échappe à une peine de prison, demandée par le procureur de Brooklyn, mais réalisera tout de même sa peine en milieu carcéral puisqu’il sera chargé du nettoyage d’une prison.
“Reprendre une vie normale”
Yonatan Souid n’aspire désormais qu’à une chose : “reprendre une vie normale” au plus vite. Lui qui espérait “pouvoir passer [ses] examens au Consulat” devra finalement attendre une prochaine session. Si la photographie est une passion pour lui, ses études en agro-sciences PCA à l’université d’Aix-Marseille restent sa priorité. Il compte d’ailleurs “donner le maximum pour rattraper ça en septembre 2015” , durant la session de rattrapage.
Cette mauvaise expérience, Yonatan Souid en a finalement tiré quelque chose de “positif” , en grande partie grâce à un ami rencontré à New York, et son avocat “qui a été d’un immense soutien” .
Il veut revenir à New York, ou ailleurs aux Etats-Unis. Même si il pense qu’il aura “du mal à avoir un visa” , à cause de l’infraction. Son passeport lui sera rendu une fois la peine achevée.

Pourquoi l'eau de pluie s'écoule-t-elle mal dans les rues de New York?

Lors des jours de forte pluie, c’est la même histoire. Les métros marchent mal. Vous êtes en retard au travail. Et vous mettez allègrement le pied dans l’énorme flaque d’eau qui s’est formée aux abords du trottoir. Pourquoi l’eau met-elle autant de temps à s’écouler à New York? C’est notre question bête.
La faute à la bétonisation de New York. L’asphalte, qui recouvre 72% de la surface de la ville, est imperméable: il n’absorbe pas l’eau de pluie. Celle-ci se déverse donc dans les 12.000 km de canalisation que compte New York, acheminée vers des centres de traitement. Problème: 60% du système de traitement des eaux est dit “combiné” , ce qui signifie que l’eau de pluie transite par les mêmes conduits que l’eau issue des résidences et des commerces. Résultat: “En temps normal, New York traite 1,3 milliard de gallons d’eau. Par jour de pluie, lorsque l’eau du robinet, des toilettes et de la douche coule en plus de l’eau de pluie, le système se retrouve sous pression” , précise Mercedes Padilla, porte-parole au Environmental Protection Department, l’agence municipale qui gère l’immense réseau municipal de traitements des eaux.
La solution est donc toute trouvée: pour éviter de marcher dans une flaque d’eau avant d’arriver au bureau, ne prenez pas de douche! Alternativement, la Ville tente de développer des solutions d’absorption des eaux à travers la construction de “toits verts” , de trottoirs, de parcs et autres infrastructures capables de recueillir la pluie. Elle demande aussi à la population de lui signaler les accumulations de déchets qui ralentissent l’écoulement de l’eau dans les égouts.
Le système combiné est vieux de plus de 150 ans. Nous l’améliorons en permanence. Mais nous ne pourrons pas le changer en quelques mois ou quelques années.” En attendant, il faudra mettre des bottes!

À Art Basel, "moins d'artistes, de plus en plus de businessmen"

Art Basel Miami Beach se termine. La foire devrait attirer cette année encore des milliers de visiteurs. Le gotha de l’art contemporain, amateurs ou simples curieux viennent des quatre coins du monde pour scruter le marché de l’art et se rencontrer.
Les affaires s’annoncent bonnes. Marc Spiegler, le directeur d’Art Basel, a annoncé que 100% des galeries présentes en 2013 étaient revenues en 2014 et prévoit un record de ventes et de fréquentation pour cette édition.
Si plus de 20 foires parallèles sont installées dans toute la ville en plus d’Art Basel (Art Miami, Untitled, Design Miami etc), certaines attirent plus l’attention que d’autres, à l’image de NADA (New Art Dealer) consacrée à la promotion des jeunes artistes.
Les collectionneurs et leurs conseillers s’y bousculent pour repérer les talents émergents et acheter avant que les prix ne s’envolent. Mais qui dit jeunes ne dit pas forcément inconnus, certains artistes ayant déjà une certaine notoriété, à l’image de la française Lili Reynaud-Dewar, exposée dans la très branchée galerie new-yorkaise Clearing d’Olivier Babin, ou encore à Paris chez le célèbre Kamel Mennour.
La tendance est à la collaboration entre artistes, comme l’explique Isabelle Kowal, galeriste et collectionneuse installée entre New York et Miami : « Les jeunes artistes se rassemblent de plus en plus en collectifs et laboratoires d’idées. L’art n’est plus une œuvre individuelle mais le résultat d’un travail commun, où l’on partage bien plus qu’un espace ou des moyens de communication ».
Au Convention Center de Miami Beach, Art Basel se déroule dans une ambiance plus policée mais tout aussi frénétique. Les clients sont là, et achètent. Patrick Letovsky, conseiller chez Art Visory à New York, commente : « Les foires, c’est le moment de vendre et d’acheter. Pour les galeries c’est un moment clé car elles réalisent environ 80% de leurs ventes annuelles ».
“Plus en plus de businessmen”
Les galeries les plus célèbres sont présentes : White Cube, Zwirner, Hauser & Wirth, Gagosian, Metro Pictures, et bien entendu le Français Emmanuel Perrotin, qui a notamment fait de Takashi Murakami la star que l’on connaît aujourd’hui.  Installée pendant quelques années à Miami, la galerie Perrotin est désormais présente à New York, Hong-Kong et Paris. Lucien Terras, directeur de cette dernière à New-York, confie  qu’«Art Basel de Miami est un rendez-vous immanquable mais aussi une destination historique pour nous. Nous sommes présents depuis la première édition et travaillons de plus en plus en partenariat avec des institutions locales telles que le Bass Museum, qui présente cette année le travail d’un de nos artistes, Jean-Michel Othoniel ».
Ce dernier, célèbre pour ses sculptures de verre exposées à Beaubourg et dans le monde entier, a d’ailleurs fait le déplacement à Miami, où il a habité quelques années, et fait partie des habitués d’Art Basel. Il nous confie son attachement à la ville, tout en offrant un point de vue radical sur l’évolution de la foire : « J’aime beaucoup South Beach, son architecture, ses lumières et ses couleurs. Les mondes s’y mélangent et la venue d’Art Basel a permis à la ville d’exploser sur le plan international. Mais l’événement rassemble de moins en moins d’artistes et de plus en plus de businessmen. Les gens sont dans une bulle et l’hystérie collective les empêche de découvrir la ville ». Il conclue : « Je trouve dommage que Miami soit vécue comme un décor, alors qu’elle a été pour moi une vraie source d’inspiration ».

Au gala du FIAF, la culture française et la pomme à 5.500 dollars

Oubliez les fastidieux dossiers de demande de subventions, les campagnes de levée de fonds, les appels aux dons. Pour financer le rayonnement de la culture française, il suffit parfois d’un bon commissaire-priseur et… d’une pomme.
Démonstration vendredi soir, au gala du FIAF (French Institute Alliance Française) au Plaza Hotel. Dans le rôle du commissaire-priseur: le moustachu Nicholas Lowry, de Swann Auction Galleries. Tous les ans, il anime la traditionnelle vente aux enchères de la soirée, pendant laquelle la salle mise sur des lots (séjours en France, séance de spa, visite des coulisses de la Tour Eiffel…) au profit du FIAF.
Rappelez-vous, c’est le moment de montrer que vous avez plus d’argent que votre voisin” , lance Lowry, comme chaque année. Et de dégainer de sa poche le premier bien: une belle pomme verte. “Ce n’est pas n’importe quel fruit, glisse-t-il, devant le public amusé. Adam et Eve ont eu beaucoup de problèmes à cause de ce fruit“. A noter que le commissaire adore ce genre de coups: les années précédentes, il avait fait la même chose avec un bouquet de roses et une bouteille d’eau.
Le fruit défendu part finalement pour 5.500 dollars, soit pas beaucoup moins que le lot “café-gourmand avec Anne Hidalgo” d’une demi-heure, vendu pour 7.000 dollars. Taquin, Nicholas Lowry a offert une deuxième pomme à l’heureux gagnant, Stephan Haimo, le président du conseil d’administration du Lycée français de New York. “Deux pour une!
Cette année encore, le gala du FIAF était complet. Pendant la soirée, la présidente de l’organisme Marie-Monique Steckel a rendu hommage au designer Marc Gobé, décédé en janvier. M. Gobé était membre du conseil d’administration du  FIAF.
Le décorateur d’intérieur Jacques Grange et le serial entrepreneur Fabrice Grinda, co-fondateur du site de petites annonces OLX, ont respectivement reçu le Trophée des Arts et le Pilier d’Or, des distinctions qui récompensent des personnalités pour leur engagement dans les relations franco-américaines.
Fabrice Grinda a fait rire la salle en racontant qu’il s’était mis au défi, plus jeune, d’inviter “10 filles par jour pendant 100 jours” en “date“. “J’ai eu 955 refus. Mais on réalise qu’on survit à ce genre de choses. Que ça ne fait pas tant de mal que ça, a-t-il lancé lors d’un discours résolument optimiste sur l’avenir. Nous devrions être heureux de vivre dans un monde aussi beau“.

Camille Laurens parle de Marguerite Duras à NYU

Qui de mieux qu’un écrivain pour évoquer l’oeuvre de Marguerite Duras ? La romancière Camille Laurens clôturera une série de conférences dédiée à l’auteure à la Maison Française de NYU le 10 décembre, à l’occasion du centenaire de sa naissance.
Camille Laurens évoquera dans cette conférence l’écriture du désir de Marguerite Duras. L’auteure de L’Amant – Prix Goncourt 1984 – a en effet marqué son époque par son écriture singulière, poétique et politique.
Lauréate du prix Femina et du prix Renaudot des Lycéens en 2000 pour Dans ces bras-là, Camille Laurens est notamment connue pour son travail sur l’auto-fiction, un genre littéraire paradoxal où le récit, fondé sur la vie de l’auteur, emprunte à la fiction. Elle s’intéresse également à l’étude de la langue.

Courez avec votre pull le plus moche dans le Queens

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Vous ne savez que faire de ce vieux t-shirt ou pull délavés qui traîne dans votre placard depuis moultes années ? Arborez-le avec fierté, à l’occasion du 4ème “Ugly Sweater Run”, le 20 décembre au stade Citi Field, dans le Queens.
Ce marathon invite les participants de tout âge à courir (ou marcher) une distance de près de 5 kilomètres, muni de leur t-shirt ou pull le plus laid. Le point de départ se trouve à Citi Field, fief des New York Mets.
Pour 55$ et un look peu flatteur, vous aurez droit à une consommation illimitée de chocolat chaud. Tous les participants se verront remettre un chapeau vintage.

Pour le New York Times, Sarkozy rame

La presse américaine ne s’y était pas trompée: l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP n’était qu’une partie de plaisir. La suite serait beaucoup plus difficile.
Le New York Times revient, dans un article daté du 6 décembre, sur les “obstacles” qui se dressent sur le chemin du rassemblement politique voulu par l’ancien chef de l’Etat. Il met en avant le refus de trois anciens premiers ministres de droite sur cinq de rejoindre son “Comité des Anciens Premiers ministres” , voulu par Sarkozy pour le conseiller. Le Times juge cette situation “embarrassante” et y voit “l’un des signes qui montrent que le retour politique de Nicolas Sarkozy fait face à de nombreux défis” . Et de poursuivre: “Il n’est pas assuré d’émerger comme le candidat à la présidentielle de 2017” .
Le quotidien ironise aussi sur l’annulation de la visite de M. Sarkozy en Allemagne. “Il a annoncé qu’il se rendrait au Congrès de la CDU d’Angela Merkel, mais celle-ci n’a semble-t-il pas pu trouver le temps de le recevoir, et le voyage a été annulé”. Certes, poursuit le journal, M. Sarkozy reste un “bon stratège“, mais est en train de se rendre compte qu’ “on peut lui dire non” .
Nicolas Sarkozy se prend-il les pieds dans le tapis? Le New York Times nuance son article en précisant que “certains commentateurs ont trouvé qu’il avait l’air d’être le chef” depuis sa prise de pouvoir à l’UMP. Le quotidien juge notamment sa décision de rembourser au parti la pénalité de 500.000 euros, liée au dépassement de ses frais de campagne en 2012, comme une bonne chose. “Le remboursement ne va pas terminer l’enquête officielle, mais peut donner l’impression d’un acharnement en cas de jugement contre lui” .
M. Sarkozy avait promis de quitter la vie politique quand il a perdu en 2012, mais il était clair qu’aussitôt parti, il attendait l’occasion de revenir, conclut le New York TimesIl se retrouve, pourtant, dans un champ bien rempli ” .

Noël à New York avec: une fashionista

C’est votre meilleure copine. Elle est à la pointe de la mode et elle débarque à New York pour Noël! Pour le premier article de notre série “Noël à New York avec…”, on vous a concocté une journée de sorties pour faire plaisir à votre “fashion victim” favorite.

Le Brunch

La journée marathon d’une fashionista ne peut débuter sans un bon brunch ou petit-déjeuner. Pour cela, elle rejoint sa brochette de copines à Café Gitane, le restaurant du Jane Hotel situé dans le West Village. Dans cet établissement tendance aux saveurs marocaines, le classique pain au chocolat rivalise avec le croissant aux amandes et les gaufres à la fleur d’oranger pour accompagner les œufs bio à la merguez. Le smoothie banane-noix de muscade-sirop d’érable épicera votre matin d’hiver. Après ce festin, une petite marche le long des vitrines du West Village permettra une digestion express avant de rejoindre le spa de TriBeCa. Café Gitane at The Jane Hotel 113 Jane St

Le Spa

Avant d’entamer sa séance shopping, la fashionista se rend à Aire Ancient Bath où elle se fait dorloter pendant deux petites heures. Pour évacuer les tensions liées au froid, rien de tel qu’un labyrinthe de bains (eau salée, eau chaude, eau glacée, jacuzzi..) creusé dans le sous-sol en brique de ce spa éclairé à la bougie. Après 90 minutes de flottement et une demi-heure de massage relaxant, vous aurez le sentiment d’être partie en vacances. (136$) Aire Ancient Bath New York : 88 Frankin Street

Shopping

Rassasiée, relaxée, l’inconditionnelle de la mode commence ses emplettes à Begdorf Goodman (754 5th Ave), l’occasion pour elle de détailler ses somptueuses vitrines de Noël ainsi que ses voisines de la Cinquième Avenue (Tiffany, Harry Winston, Saks…)

Au cours de ce premier stop dans le temple du luxe, la modeuse pourra faire ses emplettes de Noël (pull en cachemire, écharpe, boutons de manchette) si son porte-feuille est suffisamment rempli pour du Lanvin, Valentino ou Dolce & Gabbana, et en cas de manque d’inspiration un styliste personnel pourra lui souffler quelques idées. Sinon, ce sera pour le seul plaisir des yeux ! Bloomingdale’s, sur Lexington et 59eme, peut être une alternative moins couteuse, notamment avec les accessoires de la marque de l’enseigne, C by Bloomingdale’s.

Le deuxième stop shopping se fera à SoHo au dépôt-vente Ina (101 Thompson Street) consacré aux créateurs. Les prix y restent élevés mais cette adresse constitue une bonne excuse pour s’auto-offrir un sac de designer pour Noël. Dans le même quartier, on file à Otte (37 North Moore Street) ou à Club Monaco (121 Prince St) dénicher une tenue pour le réveillon.

Pause glacée ou chauffée

Après une dizaine de boutiques, la pause s’impose. Si la shoppeuse est sportive, elle se rend au Standard Ice Rink pour quelques tours de patins sur la piste de glace installée au pied du Standard Hotel. La fashionista qui préfère les intérieurs “cosy” s’arrêtera elle à Gramercy Tavern pour un chocolat chaud-martini. Standard Ice Rink : 848 Washington St, Gramercy Tavern : 42 E 20th St

Encore du shopping

Jamais rassasiée de boutiques, la professionnelle du shopping poursuite sa journée à The Market (159 Bleeker) pour ses derniers cadeaux de Noël. Ce marché couvert de SoHo regroupe artisans et créateurs de bijoux, vêtements, peintures et objets en tous genres pour des cadeaux originaux. Il ne manque plus que les décorations du sapin et une couronne en feuilles d’argent que notre fashionista dégotera à Crate and Barrel (611 Broadway)

Détente nocturne

Après avoir déposé tous ses achats, notre New-Yorkaise finit sa journée à Washington Heights où elle assiste à « Hip Hop Nutcracker » ( 4140 Broadway at 175th St), un spectacle qui réinvente le célèbre ballet de Tchaïkovski à travers une chorégraphie de danse hip-hop. Le show sera suivi d’un dîner au restaurant italien Rosemary’s Enoteca & Trattoria (18 Greenwich Avenue) où sapin et lumières recréent l’atmosphère magique de fin d’année. Pour une fin de soirée festive, The Electric Room, club “select” à l’atmosphère “cosy”, sera la dernière destination de notre fashionista.

François-Xavier Schmit, de Renault à la librairie Albertine

Si vous avez parcouru les rayons de la nouvelle librairie française de New York, sans doute avez-vous aperçu la silhouette de François-Xavier Schmit, derrière la caisse ou devant les tables qui exposent, sous un plafond bleuté, des romans, des bandes dessinées ou des essais.
Deux mois après l’inauguration d’Albertine par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, François-Xavier Schmit est plutôt serein. Chaque semaine, environ 600 visiteurs poussent la porte de la librairie, et repartent avec des romans de Patrick Modiano, Emmanuel Carrère, Marcel Proust, Marguerite Duras – les auteurs les plus vendus. La librairie avait écoulé 3.500 ouvrages les trois premières semaines, selon l’AFP (Agence France-Presse). Un chiffre que les Services culturels n’ont pas souhaité confirmer.
“Outre la littérature, le rayon enfant marche très bien, les méthodes de langues, et chose plus étonnante, les dictionnaires, sans doute parce que c’est difficile d’en ramener de France. Question fréquentation, on est content, et les gens semblent heureux d’avoir une offre de livres en français actualisée. Pour le moment, notre public, c’est deux tiers de Français, et un tiers d’Américains”, raconte ce libraire de 42 ans, arrivé il y a un peu plus d’un an à New York avec pour mission de créer, constituer le stock et administrer au quotidien cet espace. Un projet qui avait été lancé par le Conseiller culturel de l’ambassade de France aux Etats-Unis et auteur de la BD Quai d’Orsay, Antonin Baudry.
Pour ce poste, François-Xavier Schmit a été choisi parmi plus de 150 candidats. Pourquoi lui ? Sans doute à cause de son parcours original. Fils d’architecte, Francois-Xavier Schmit a grandi à Rouillon, à côté du Mans. “J’avais toujours un livre dans ma poche. Ado, je dévorais Orwell, Zola, Vian.” Après des études de gestion à l’université du Maine, puis à Paris, il commence sa carrière comme cadre chez Renault, en région parisienne. De 1996 à 2006, il est “assistant du DRH monde”, puis responsable RH de la chaine de montage de l’usine de Flins – un poste où il apprend à “déminer les conflits”.
“Au bout de dix ans, j’ai fait le point. Tout me semblait trop linéaire. Je savais à quoi allait ressembler ma vie dans les 30 prochaines années, et j’avais envie d’autre chose.” Il démissionne et avec sa femme, originaire de Carcassonne, et sa fille, il s’installe à Toulouse, afin de lancer une librairie. Un rêve d’enfance.
Et c’est ainsi qu’à 34 ans, il reprend “tout de zéro”. “J’ai fait une formation, des stages. J’ai appris le métier sur le tas. En faisant une étude de marché, je me suis rendu compte que le quartier de Saint Cyprien n’avait pas de librairie, et je me suis installé là-bas.” L’Autre Rive ouvre en 2008 dans la Ville rose. “Cela a tout de suite marché. C’était génial. Tout le monde devrait oser ce genre de changement, et éviter de tomber dans le confort d’une trajectoire qui ne vous convient plus vraiment.” En 2012, sa librairie double sa surface, et passe à 130 m2 – à peu près la surface d’Albertine.
Lorsqu’il tombe sur internet sur l’offre de poste à New York, il n’y croit pas vraiment. “J’ai fait une lettre, deux jours avant la date limite”, se souvient-il. Son parcours de cadre RH devenu libraire retient l’attention du jury, et il décroche le ticket gagnant. “Là, c’était le vide intersidéral. Je me suis demandé dans quoi je m’embarquais, car j’étais heureux à Toulouse. Je prenais le café avec les clients, je venais de me faire construire une maison. Tout s’est fait en un mois”, se rappelle François-Xavier Schmit, qui n’était passé à New York “qu’une seule fois, en coup de vent, dix ans avant”. 
Ce père de deux filles de 6 et 11 ans est désormais bien installé à Manhattan, où il conseille les visiteurs d’Albertine (si vous lui demandez ses auteurs préférés, il vous répondra Mathias Enard, Laurent Mauvignier et Maylis de Kerangal). Outre la littérature française, il pourra aussi vous aider à trouver une bonne BD ou un chef d’oeuvre américain : “les 14.000 livres d’Albertine, je les ai choisis, je les connais presque tous.”

Pourquoi ces rats gonflables devant les "mauvais patrons"?

Vous avez déjà peut-être croisé sur le trottoir un rat géant de huit mètres de haut et ses quenottes menaçantes. Quelle est l’histoire derrière ce rongeur gonflable qui vise à signaler les mauvais patrons aux passants? C’est notre question bête de la semaine.
Il faut d’abord savoir que ce rat gonflable a un petit nom : Scabby The Rat, “scabby” signifiant “croûteux”, “galleux”. Il est né en 1990, à Chicago, comme l’explique Peggy O’Connor. C’est son mari, Mike, qui a donné naissance à ce petit animal qui alimente les pires cauchemars des patrons.
Mike O’Connor est alors à la tête de Big Sky Balloons, une petite entreprise spécialisée dans la fabrication de ballons. Un “syndicat de maçons” fait alors la grève dans la région de Chicago pour protester contre les conditions de travail des ouvriers du bâtiment, jugées “injustes“. Les esprits commencent à s’échauffer, et vient à ses organisateurs, Ken Lambert et Don Newton, l’idée de créer un “symbole géant” pour dénoncer les pratiques de leur employeur.
Ils demandent alors à Mike O’Connor un rat, qui est à l’époque déjà le surnom des entreprises qui ne possèdent pas de syndicats. “Mon mari, ingénieur, a alors dessiné ce gros rat, qu’il a appelé Scabby“, explique Peggy O’Connor. Si pour elle, cette bestiole était déjà suffisamment hideuse ainsi, les membres du syndicat, eux, en ont décidé autrement : “Ils le voulaient encore plus effrayant : ils nous demandaient de lui faire un ventre galleux, des griffes plus longues“. Naît alors le premier Scabby, haut de trois mètres.
Depuis son rat gonflable classique, l’entreprise a du se diversifier. Agrandir Scabby, d’abord, parce que “les gens en voulaient des plus grands“. Aujourd’hui, Big Sky Balloons propose ainsi “sept tailles différentes” de rats…
Pour des commandes spéciales, ils aussi ont créé des chiens à trois têtes, des douaniers, et bien d’autres formes pour le moins originales. Selon Peggy O’Connor, les syndicats restent malgré tout plutôt classiques, avec Scabby The Rat, Greedy Pig (un cochon en costume trois pièces avec des billets plein les poches), et Fat Cat (un gros chat gris qui étrangle un ouvrier).
Au moins deux” Scabby The Rat se vendent chaque mois aux Etats-Unis, “surtout à New-York, et dans le New Jersey“. Pour Peggy O’Connor, ces rats ne sont pas de simples objets. “C’est de l’art de rue qui permet de montrer au public que quelque chose se passe“, “d’attirer l’attention“. Un moyen d’autant plus efficace que son interdiction a été reconnue illégale (car contraire au premier amendement de la Constitution américaine) en 2011.