Nous sommes des Français aux Etats-Unis, certes, mais nous sommes avant tout français. Et comme tout Français, nous avons tendance à oublier qu’il y a des règles.
En pensant à cela, French Morning a décidé d’inaugurer une nouvelle rubrique: le “Qu’est-ce que je risque”? Pour notre premier article, nous nous demandons ce que nous risquons à rapporter de la charcuterie ou du fromage de France. Bien entendu, aucun de vous n’a été tenté de le faire.
1. Faut-il déclarer tous les aliments que l’on transporte dans sa valise ?
En principe oui, que ces aliments soient autorisés ou non.
2. Peut-on me confisquer un fromage ?
Les fromages à pâte dure et cuite sont autorisés : vous pouvez faire le plein de comté, raclette, beaufort, cantal, emmental… (mais faites-les voyager en soute, s’il-vous-plait).
Les fromages à pâte molle (camembert, brie, pont l’évêque, chèvre, feta…) pasteurisés sont aussi autorisés, comme nous l’a confirmé le service de presse de l’US Customs and Border Protection, qui se base sur ce document de l’USDA. En revanche, les fromages à pâte molle non pasteurisés sont interdits.
3. Peut-on me confisquer ma charcuterie ou mon foie gras ?
Les saucissons, jambons, ou tout type de viande fraiche, fumée ou séchée sont interdits. En revanche, les conserves de viande – pâtés, terrines – passeront la douane… dans la plupart des cas. En effet, les conserves à base de volaille ou de porc sont autorisées, mais ce n’est pas le cas pour celles qui contiennent du boeuf ou du mouton. Pour le foie gras, il n’y a pas de problème, à partir du moment où il est en conserve ou en bocal hermétique sous vide.
4. Puis-je avoir une amende ?
Si vous l’avez déclaré, on vous demandera juste de laisser votre Bleu d’Auvergne non pasteurisé aux douaniers (qui le détruiront). Mais si, à la suite d’une fouille, le service des douanes trouve un aliment non autorisé et non déclaré, il peut vous attribuer une amende. Et pas une petite : les pénalités sont comprises entre 1.100 et 60.000 dollars par violation.
Qu'est-ce que je risque: rapporter du fromage ou de la charcuterie de France
Lending Club se prépare à une introduction historique en bourse
Lending Club, la plateforme en ligne de prêts entre particuliers lancée par le Français Renaud Laplanche, va passer à la vitesse supérieure.
L’entreprise, basée en Californie, a déposé le 1er décembre auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission) le document préalable à une introduction à la bourse de New York (NYSE), qui devrait intervenir dans les prochaines semaines.
D’après ce document, Lending Club anticipe que son prix d’introduction sera compris entre 10 et 12 dollars par action. Elle en offrira 57,7 millions, ce qui pourrait générer, pour l’entreprise, une levée de fonds potentielle de 692 millions de dollars. La valorisation de l’entreprise devrait atteindre 4 milliards de dollars.
Il s’agira de la plus grosse introduction de l’année pour une société internet à la bourse de New York, derrière Alibaba.
Depuis sa création en 2007, Lending Club a généré plus de six milliards de dollars de prêts, pour des particuliers et ou des petites entreprises. Le volume double chaque année. Son ambition : rendre le crédit plus accessible et moins cher, en économisant les coûts traditionnels des banques, et en facilitant la mise en relation entre les investisseurs et les particuliers.
Dirigé par Renaud Laplanche, ancien avocat de 44 ans issu de l’université de Montpellier, Lending Club emploie 500 personnes. Cette société est devenue un pilier de ce jeune secteur, s’attirant les grâces de puissants fonds d’investissements, dont celui de Google (qui y a investi 125 millions). En mai, l’entreprise a annoncé une levée de fonds de 115 millions de dollars, et l’achat pour 140 millions de dollars de Springstone, une société de crédit spécialisée dans les dépenses médicales et éducatives.
Capitalisme et communisme avec Etienne Balibar à Berkeley
Le philosophe Etienne Balibar sera à UC Berkeley pour deux conférences, les 9 et 10 décembre. Au programme: des discussions sur la lutte des classes, le communisme, la financiarisation et le capitalisme néolibéral…
Après un petit passage à l’Ecole Normale Supérieure, ce philosophe français a commencé à enseigner. En Algérie et en France d’abord, puis en Angleterre, et enfin, aux Etats-Unis. En plus de la philosophie, il donna des cours de français, d’anglais et de littérature comparée. Cet intellectuel aux multiples facettes fut aussi affilié au département d’anthropologie de l’Université de Californie. En parallèle, il rédigea des ouvrages sur de grands philosophes, comme Marx, Spinoza ou encore Locke.
Le 9 décembre, il parlera de Foucault et Marx. Il analysera la lutte des classes et la question de la reproduction sociale à la lumière de l’ouvrage La société punitive de Michel Foucault. Il reviendra aussi sur le communisme d’aujourd’hui. Il discutera avec Judith Butler, professeure de littérature comparée à UC Berkeley et figure de proue des études sur le féminisme.
Le 10 décembre, il parlera de la dette économique et la financiarisation de l’économie. Etienne Balibar et Wendy Brown, professeure de sciences politiques à UC Berkeley, parleront de la citoyenneté dans l’ère du capitalisme.
Alain Badiou raconte le monde d'aujourd'hui à Columbia
L’auteur de Eloge de l’amour (2009) Alain Badiou donnera une conférence gratuite à Columbia University, le 15 décembre.
Le philosophe, dramaturge et romancier français présentera, pendant une heure et demie, rien de moins que les “contradictions fondamentales du monde contemporain“. Professeur émérite de l’Ecole Normale supérieure de Paris, Alain Badiou donne des cours au Collège International de Philosophie et à l’European Graduate School, en Suisse.
En plus de ses nombreux romans, pièces de théâtre et essais politiques, il a publié des oeuvres de philosophie contemporaine majeures comme L’Etre et l’Evénement (1988), suivi Logique des Mondes, L’Etre et l’Evénement 2 (2006).
La conférence est ouverte à tous et gratuite.
Un documentaire sur le chef étoilé Michel Bras à LA
Si vous vous êtes déjà demandé, en regardant les menus de grands restaurants, où les chefs pouvaient puiser de telles associations de saveurs, filez voir “Entre Les Bras”.
Ce documentaire, qui sera projeté le 17 décembre à l’Alliance Française de Los Angeles, raconte le quotidien d’un grand chef cuisinier : Michel Bras. Né dans l’Aveyron, c’est aussi dans cette belle région, à Laguiole, qu’il a ouvert son premier restaurant. Celui-ci est classé trois étoiles au Guide Michelin, et référencé dans le guide Relais et Châteaux.
Après cet établissement dont tant l’architecture que la cuisine sont à couper le souffle, il a choisi d’ouvrir un second établissement, au Japon cette fois. Sébastien, son fils, l’a largement aidé dans cette entreprise. C’est d’ailleurs à ce dernier que Michel Bras a décidé de léguer son restaurant étoilé. Tous deux sont les figures principales du documentaire “Entre Les Bras”. Véritable intrusion dans les cuisines du chef, il dévoile les dessous des deux restaurants.
Paris et Los Angeles vus par Diane Ratican
Entre le soleil de Los Angeles et le chic parisien, le cœur de Diane Ratican a toujours balancé… Au lieu de choisir, elle a donc préféré écrire un livre sur les deux villes en même temps: “Why LA ? Pourquoi Paris ?”
Ayant résidé dans chacune de ces villes, Diane Ratican a su capter les similitudes, différences, et l’excentricité de Paris et de Los Angeles. De l’architecture des monuments cultes au style vestimentaire, en passant par l’histoire et la culture, l’auteure a dressé un fidèle portrait de ces villes iconiques.
A cette description, elle a ajouté un soupçon d’anecdotes historiques, mais aussi quelques bonnes adresses. Grâce aux illustrateurs Eric Giriat et Nick Lu, elle a aussi pu enrichir l’œuvre écrite d’une série de peintures.
Tous trois seront au Please Do Not Enter de Los Angeles le 11 décembre, pour présenter le livre, répondre à vos questions et, bien sûr, signer des autographes.
Non, la France n'est pas responsable du "désastre" européen
Qui est le mouton noir de l’économie ? Certainement pas la France, pour Paul Krugman. Dans un édito du New York Times paru le 30 novembre, l’économiste américain prend de nouveau la défense de la France et désigne l’Allemagne comme l’un des responsables du “désastre” qu’est l’Europe.
Les Etats-Unis sortent de la crise financière, selon Paul Krugman. On ne peut pas en dire autant du Vieux continent, “qui s’écroule lentement” et fait face à une “situation désespérée.” Le chômage y est presque deux fois plus élevé qu’aux Etats-Unis, et les marchés s’attendent à ce que l’Europe subisse la déflation qu’a connue le Japon entre 1997 et 2006.
Après ce constat, Paul Krugman se tourne vers les responsables, qui ne s’avèrent pas être ceux qu’on croit. “Les décideurs politiques européens croient que cette situation est la conséquence de comportements irresponsables: certains gouvernements européens n’ont pas agi avec la prudence requise par une monnaie commune, choisissant de céder à un électorat mal informé et s’accrochant à des doctrines économiques dépassées ” . Une analyse que Paul Krugman juge exacte, à l’exception que le responsable, le “bad actor“, n’est autre que l’Allemagne.
Il met alors de côté le gouvernement grec, dont le “pétrin fiscal est unique en son genre“, et les “problèmes à long terme” de l’Italie qui, selon lui, n’expliquent pas la politique déflationniste de l’Europe. “Si vous cherchez à identifier les pays dont les régulations divergeaient avant la crise et ont affecté l’Europe pendant la crise, et qui refusent d’apprendre de leurs erreurs, tout désigne l’Allemagne comme le pire acteur.” Pour l’économiste, c’est le pays de tous les superlatifs.
Paul Krugman défend ensuite le modèle économique français et détruit, au passage, nombre de clichés. “La France a mauvaise presse (…), écrit-il, mais ces discours sont une exagération de la réalité : vous n’apprendrez jamais des médias que la France ne connait qu’un léger déficit commercial.”
“Depuis l’apparition de l’euro en 1999, le déflateur du PIB en France s’est accru de 1,7% par an, alors que les coûts unitaires du travail ont augmenté de 1,9% par an. Ces deux chiffres sont dans la ligne droite de la Banque européenne centrale, dont l’objectif est de moins de 2% d’inflation, et proche de ce qui s’est passé aux Etats-Unis. L’Allemagne, en revanche, sort du lot, avec une croissance des prix de 1% et un coût de la main-d’oeuvre de 0,5%”, explique l’économiste.
Mais il semble que ces mêmes acteurs de la régulation financière soient “déterminés à faire porter le chapeau aux mauvais pays.” Pour Paul Krugman, la France, qui “a le coût d’emprunt le plus bas de son histoire“, ne “fait pas face à une crise fiscale“, quand bien même la Commission Européenne menace le pays de payer des amendes s’il ne réduit pas son déficit budgétaire.
Dallas aura son marché de Noël à la française
Faire vivre un vrai marché de Noël à la française en plein Dallas, tel est le défi que l’Alliance française de Dallas a proposé, voici près de six mois, à la section française de Dallas International School et l’accueil francophone de la ville, Dallas Accueil.
« J’adore les marchés de Noël », confie Béatrice Recoussine. Avec l’appui de toute une équipe de bénévoles, la directrice de l’Alliance souhaitait donc offrir aux habitants de l’agglomération le plaisir de cette balade hivernale autour de stands artisanaux et gastronomiques, un verre de vin chaud à la main. « De la peinture sur verre et la poterie jusqu’aux bijoux et articles de décoration, une trentaine d’exposants français et américains ont répondu ‘présent’ » pour cet évènement programmé dimanche 7 décembre à partir de 10h à Dallas International School (campus de Waterview).
Des restaurateurs de Dallas assureront l’approvisionnement en mets français, tandis que le Lone Star Circus et des musiciens feront l’animation. Il n’y aura pas de chalets en bois pour cette première édition, mais le bar à vins Mercy permettra d’offrir le vin chaud (l’alcool ne pouvant être vendu dans l’enceinte d’un établissement scolaire). Et on pourra se faire prendre en photo avec le père Noël et un des lutins travaillant dans son atelier. Tandis que Dallas Accueil animera une activité mosaïque pour enfants autour de viennoiseries, de 15h à 17h.
Pour ce qui est du nombre de personned attendues, “c‘est une grande première. On ne peut pas dire avec certitude que la foule sera au rendez-vous, mais beaucoup de personnes ont déjà confirmé leur présence“, indique Béatrice Recoussine.
Si la pluie devait être de la partie, le marché de Noël pourrait s’abriter dans les locaux de Dallas International School.
Charles Baudelaire en musique à New York
De Charles Baudelaire, vous connaissez surement sa poésie. Mais le 4 décembre, c’est en musique qu’il vous sera conté !
Le spectacle sera donné dans le cadre d’un festival de chant organisé par la Juilliard School. Ce sera la première fois que le programme s’intéressera à un poète. Les années précédentes, les personnalités choisies étaient de grands compositeurs, comme Brahms ou Wolf.
Pour rendre hommage à Charles Baudelaire, au Alice Tully Hall, le directeur artistique et pianiste Brian Zeger accompagnera les élèves de l’école Ellen and James S.Marcus Institute for Vocal Arts. Ensemble, ils interprèteront des morceaux de huit compositeurs différents, qui furent inspirés par le poète.
Après le chant des sopranos et ténors, Austin Smith, acteur et ancien élève de la Juilliard School, lira des poèmes de Baudelaire… en anglais.
Le marché de Noël du LILA est de retour
Vivre sous le soleil et les palmiers n’empêche pas de célébrer les jolies traditions de Noël venues du froid. Pour la seconde année consécutive, le Lycée International de Los Angeles (LILA) accueille vendredi 5 décembre son marché de Noël européen sur le campus de la West Valley à Tarzana.
Une coutume populaire dans l’Est de la France et en Allemagne, depuis le Moyen-Age. Comme beaucoup de Californiens, «je rêve de voyager en Europe pendant la période des fêtes rien que pour pouvoir me rendre sur les marchés de Noël !» explique Melissa Young, présidente de l’association de parents d’élèves du campus, à l’origine du projet.
C’est pour combler ce manque à Los Angeles que le marché de Noël du LILA a été créé l’an dernier. « C’est aussi l’occasion pour l’école de lever des fonds. Certains élèves viendront vendre leurs propres créations artisanales : l’intégralité des bénéfices ira au financement de voyages scolaires et d’autres projets ».
Cette année, 27 stands et 3 camionnettes participeront à cet événement festif dans la cour de récréation du West Valley Campus, de 14h à 18h. Parmi les produits proposés : crêpes, viennoiseries, chocolat chaud, arrangements floraux, produits français importés, foulards teints à la main ou encore bijoux artisanaux. Nouveauté cette année: les élèves du LILA donneront un concert en langue française de 16h30 à 17h30.
« Pour les enfants, même ceux qui ont des racines françaises, c’est un peu la seule occasion pour eux de participer à un marché de Noël » conclut Melissa Young. L’événement est ouvert à tous. Plus d’une centaine de familles sont déjà attendues.
Delta reprend son Nice-New York en mars 2015
La compagnie Delta Air Lines reprend ses vols directs entre New York et Nice à partir du 29 mars 2015.
Dans un premier temps, cinq vols par semaine sont planifiés. Il faudra attendre le 2 mai 2015 pour que les vols deviennent quotidiens. De quoi ravir les Niçois, qui pourront se rendre plus facilement à New York, mais aussi vers “plus de 60 destinations, dont San Francisco, Miami, Las Vegas et Seattle“, selon Delta.
Les vols partiront de Nice à 13h05 et arriveront à JFK à 16h16 heure locale. Ils quitteront New York à 21h05 pour arriver le lendemain à 11h20.
La French Touch Conference revient à New York en 2015
La French Touch Conférence remet le couvert. Les organisateurs de cet événement dédié aux start-ups françaises aux Etats-Unis, qui s’est déroulé pour la première fois au mois de juin dernier à New York, vont monter une seconde édition, le 24 et 25 juin 2015.
“Cette première conférence a été un gros succès, au-delà de nos espérances. Nous avons eu 600 visiteurs dont un tiers d’Américains”, affirme Gael Duval, patron de Jechange.fr et initiateur de cette conférence. La seconde édition se déroulera à nouveau dans les locaux d’Axa, à Midtown Manhattan.
L’événement, soutenu par le label du gouvernement “La French Tech”, aura le même fomat que l’année dernière. Pas de stands, mais une série de conférences avec des entrepreneurs français et américains. “Par rapport à l’an passé, nous souhaitons prévoir davantage d’espaces dédiés au networking, et sans doute un peu plus de speechs d’entrepreneurs seuls – un peu moins de tables-rondes”, explique Gael Duval. “Il y aura aussi plus d’événements hors conférence, des petits-déjeuners, des fêtes. On va essayer de mettre un peu plus de folie et de créativité autour de tout cela.”