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Eponym, un spectacle entre cirque et breakdance

Cela fait 20 ans que Jacob Lyons est danseur professionnel de hip-hop. Lorsqu’il ne danse pas, il donne des cours de danse ou sert de juge dans des compétitions. Il a déjà foulé les scènes de pas moins de 30 pays.
Le 30 octobre, il viendra présenter sa dernière création, Eponym, au Théâtre Raymond Kabbaz. Pour ce spectacle, dont ce sera la grande première à Los Angeles, il a choisi de mêler break dance, cirque et danse contemporaine.
La compagnie Lux Aeterna vous offrira 90 minutes d’évasion, avec un spectacle aérien.

Vente Privée arrête aux Etats-Unis

En septembre, Jacques-Antoine Granjon clamait les grandes ambitions de Vente Privée aux Etats-Unis… Moins d’un mois plus tard, la société annonce son retrait du marché américain d’ici à la fin de l’année et se refuse à tout autre commentaire sur ce qui est bel et bien un échec pour un entrepreneur qui en a connu bien peu jusqu’alors.
Pour attaquer le marché américain, Vente Privée s’était mariée à un géant, American Express, mais le mariage fut dès le début chaotique. Le magazine Fortune raconte l’énervement de certains employés américains face aux interventions des fondateurs français et à une certaine tendance à la mégalomanie: “le symbole le plus parlant de la culture de Vente-Privée est une peinture murale de l’artiste David Mach, commandée par Granjon. Elle le représente avec son Conseil d’administration comme Jésus et les apôtres…”
Plus sérieusement, Vente Privée USA n’a pas réussi à décoller. Gilt, un “clone” américain compte plus de 8 millions d’utilisateurs enregistrés aux Etats-Unis, contre un peu plus d’un million pour Vente Privée. Le chiffre d’affaires (50 millions de dollars en 2013) était également jugé très décevant par American Express. Lorsque le responsable des diversifications du géant des Cartes de Crédit, Dan Schulman -principal soutien de la joint venture au sein d’Amex- a quitté l’entreprise pour devenir PDG de Paypal, en septembre, American Express a décidé de jeter l’éponge.
Le revers ne changera rien à la santé financière de Vente Privée, qui réalise 80% de son chiffre d’affaires en France. Mais elle abîmera l’image d’un entrepreneur arrivé aux Etats-Unis avec l’ambition non dissimulée de donner une leçon à ses compétiteurs américains (Gilt ou MyHabit d’Amazon), qu’il considère -à raison- comme de vils copieurs.
 

La leçon de piano d'Hélène Tysman

La nuit tombe sur Central Park. Au cinquième étage d’un luxueux appartement de Fifth Avenue, seules résonnent les notes du piano d’Hélène Tysman et du violon de Virgil Boutellis-Taft. Devant un public de connaisseurs, les deux jeunes virtuoses français donnent un concert privé chez Charles Fisher, fils du pionnier de la radio et grand mécène des arts new-yorkais Avery Fisher. Ils brillent par leur interprétation exaltée d’oeuvres de Brahms, Poulenc ou Liszt, violentes et délicates à la fois. Ils n’avaient répété qu’une fois, quelques heures plus tôt.
Tout doit se faire très vite“, précise Hélène Tysman, qui ne ressent pas encore les effets du décalage horaire. Loin de l’appartement feutré du couple Fisher, un tout autre défi – et un tout autre public – attend la jeune Française le 1er novembre. Elle jouera au Lincoln Center en soliste, avec le Riverside Symphony Orchestra.
De Schubert à Chopin en passant par le compositeur contemporain Paul Lansky, Hélène Tysman présentera un répertoire varié dans ce spectacle, “Romance in the Air”, titre qui fait référence au “côté extrêmement lyrique” selon elle, des compositeurs choisis.
C’est la première fois que la musicienne, diplômée du Conservatoire de Paris, se produira en soliste sur la prestigieuse scène de l’Upper West Side, avec le chef d’orchestre George Rothman. Elle se dit “très heureuse” de jouer notamment un morceau de Gabriel Fauré, compositeur français de la fin du XIXe siècle “peu populaire en France et très rarement joué à l’étranger“. “Je trouve courageux d’avoir programmé Fauré aux Etats-Unis. C’est une oeuvre au langage à part, inaccessible. Il s’est inspiré de Chopin“, explique Hélène Tysman.
C’est d’ailleurs Chopin, “maître absolu de l’harmonie“, qui aura marqué la carrière de la jeune femme, lauréate du Concours Européen Chopin en Allemagne puis du Concours International Chopin à Varsovie, et l’aura amenée à côtoyer des grands noms comme le pianiste polonais Piotr Paleczny. Pour elle, l’oeuvre de Chopin regorge de “possibilités infinies” dans laquelle elle adore se replonger.
Après l’Europe et la Chine, l’enthousiasme d’Hélène Tysman touche les Etats-Unis. En 2012, la souplesse de son jeu séduit le jury de l’International Keyboard Institute and Festival à New York. Le prestigieux MacKenzie Price lui ouvre les portes de l’Alaska. Mais, pour des problèmes de visa, la pianiste doit renoncer à un concert là-bas.
Un épisode “violent” qui connaîtra malgré tout un “happy end”. En mai 2014, à l’occasion du lancement au Consulat de France de la French American Piano, une association fondée par Mathieu Petitjean qui promeut les échanges artistiques entre la France et les Etats-Unis, Hélène Tysman rencontre le directeur du Riverside Symphony Orchestra. “Sans ces difficultés, je ne l’aurais jamais rencontré et n’aurais jamais eu la chance de jouer au Lincoln Center“, ajoute-t-elle. Le reste, c’est de l’histoire…
 
 

Les écoles françaises homologuées à New York

“Lycées français”: on connait l’expression, mais elle ne doit pas tromper. Aux Etats-Unis tous les “lycées français” et établissements assimilés sont 100% privés, ils ne touchent aucune subvention directe du gouvernement français.
“Homologués” signifie qu’ils ont reçu l’estampille de l’Education Nationale française, qui atteste que l’enseignement qui y est dispensé  est conforme aux programmes, aux objectifs pédagogiques et aux règles d’organisation applicables en France aux établissements de l’enseignement public.
L’inspection générale du ministère de l’Éducation nationale visite régulièrement les établissements et sanctionne la conformité à ces critères pour les différents niveaux d’enseignement.
La région de New York compte désormais 9 établissements homologués. Certains le sont pour l’ensemble de leur cursus, d’autres pour une partie seulement, mais nous les avons réunis tous ici pour des raisons pratiques.
Les droits de scolarité paraîtront exhorbitants aux nouveaux arrivés habitués aux écoles privées françaises subventionnées par l’Etat: jusqu’à 30,000 $ par an, mais la note est pourtant inférieure aux écoles privées les plus prestigieuses de New York.
S’ils ne reçoivent pas de subventions directs de la France, ces établissements bénéficient néanmoins d’une aide indirecte grâce aux bourses scolaires sur conditions de ressources. Il faut déposer un dossier auprès du Consulat. Les conditions sont les suivantes:
-l’enfant doit posséder la nationalité française ;
-il doit résider avec sa famille dans le pays où est situé l’établissement fréquenté ;
-il doit être inscrit, ainsi que le parent demandeur de la bourse, au registre des Français établis hors de France tenu par le consulat de son lieu de résidence ;
-l’enfant doit être âgé d’au moins 3 ans au cours de l’année civile de la rentrée scolaire ;
-les ressources de la famille ne doivent pas dépasser certains seuils fixés chaque année.
 

Lire le Guide de l’Education Bilingue ici

 
La liste des établissements privés homologués par l’Education Nationale française à New York (et la région):
Lycée Français de New York (Upper East Side)
French American Academy (New Jersey)
Ecole Internationale de New York (Grammercy Park)
United Nations International School (Midtown East)
International School of Brooklyn (Carroll Gardens)
French American School of New York (Westchester)
Lyceum Kennedy Manhattan (Midtown East)
Lyceum Kennedy Ardsley (Westchester)
Ecole Franco-américaine de Princeton (New Jersey)

Les écoles publiques bilingues à New York

C’est le principal changement du paysage bilingue à New York ces dernières années: il existe désormais des solutions dans l’école publique pour qui veut donner une éducation en français à ses enfants.
Une dizaine de langues sont représentées parmi les “Dual Language Programs” publics à New York, mais le français est parmi les plus répandus, derrière l’espagnol et le chinois. Le fruit d’efforts des parents mais aussi d’une image encore flatteuse du français chez certains Américains ravis de voir leurs têtes blondes apprendre une langue “so chic”…
La plupart de ces programmes utilisent la méthode dite de l’immersion “two-way”: les classes sont composées pour moitié d’enfants de langue maternelle française et pour l’autre moitié d’anglophone. Au cours de la scolarité ils apprennent simultanément les deux langues, l’objectif étant que les petits américains non francophones parlent français parfaitement et que les petites francophones maîtrisent l’anglais sans oublier leur langue maternelle. Et ça marche! Les programmes les plus anciens (PS 58 à Brooklyn et PS 84 dans l’Upper West Side) sont assaillis de demande, aussi bien de familles francophones que de familles américaines qui veulent ouvrir leurs enfants aux langues étrangères en général et au français en particulier.
Il y a désormais dix écoles new-yorkaises publiques offrant un programme en français, pour environ un millier d’élèves. Mais le nombre ne doit pas tromper: le paysage est très contrasté. Entre PS 58, à Caroll Gardens (Brooklyn), la pionnière, à la réputation déjà très établie, et la petite dernière PS 3 à Bed-Stuy, il y a un monde.
Pour vous aider à choisir, nous avons visité toutes ces écoles, recueilli des témoignages de parents, des statitstiques…

Lire le Guide de l’Education Bilingue ici

La liste des écoles publiques à programme français à New York (Dual Language programs):
-P58 The Carroll School (Brooklyn)
-PS 84 The William Weber School of the Arts (Upper West Side)
-New York French American Charter School (Harlem)
-PS 133 William Butler (Park Slope, Brooklyn)
-PS 20 The Clinton Hill School (Brooklyn)
-PS 3 The Bedford Village (Bedford-Stuyvesand, Brooklyn)
-PS 110 The Monitor School (Greenpoint, Brooklyn)
-MS 51 William Alexander (Park Slope)
-PS/IS 76 A. Philip Randolph (Harlem)
-MS 256 Academic & Athletic Excellence (Harlem)

Les Etats-Unis attirent les cerveaux français, pas les riches

Les Etats-Unis figurent dans les destinations de tête des Français redevables de l’Impôt sur la Fortune (ISF) qui s’expatrient, mais restent beaucoup moins prisés que certains pays européens.
C’est l’un des enseignements de la commission d’enquête sur « l’exil des forces vives de France », présidée par les députés UMP Luc Châtel et socialiste Yann Galut, qui a publié son rapport à la mi-octobre. Selon les statistiques de la Direction Générale des Finances Publiques, citées dans le document de 653 pages (version électronique), 8% des Français payant l’ISF qui ont quitté le pays en 2012 se sont rendus aux Etats-Unis. Une proportion stable depuis 2009, en recul depuis 2007 quand le taux plafonnait à 12%.
Les Etats-Unis sont la quatrième destination la plus attractive pour ses grandes fortunes expatriées, loin derrière le Royaume-Uni (14% des départs en 2012), la Belgique (17%) et la Suisse (20%).
Le nombre total de départs d’individus redevable de l’ISF est par ailleurs resté stable en 2012 par rapport à 2011, respectivement 34.524 contre 35.077, année du plus grand nombre de départs depuis 2002. “À l’évidence, seule une part minime des départs des redevables de l’impôt sur le revenu dans leur ensemble est motivée par des raisons fiscales“, commentent les auteurs du rapport.
Fuite des cerveaux
En revanche, les Etats-Unis attirent les “cerveaux” français. L’Oncle Sam est la principale terre d’accueil des diplômés français du supérieur. Selon l’OCDE, elle a accueilli plus de 100.000 personnes avec ce niveau d’études en 2010-2011, loin devant le Royaume-Uni, le Canada et l’Espagne.
Mais un expert interrogé par la commission relativise l’idée selon laquelle il existerait une “fuite” des cerveaux français vers les Etats-Unis ou les autres pays de l’OCDE. En effet, bien qu’en augmentation, le taux d’émigration des diplômés du supérieur reste relativement bas en France, de 5% en 2010-2011, “nettement inférieur à celui du Royaume-Uni ou de l’Allemagne“, note le rapport.
La France reste par ailleurs importatrice nette de diplômés de l’enseignement supérieur, le nombre d’individus de ce niveau d’études quittant la France étant presque deux fois moins élevé que celui des étrangers avec ce profil venant s’installer dans l’Hexagone – environ 600.000 contre 1 million en 2010, selon l’OCDE.

"Sun Belt Express" sacré au Chelsea Film Festival 2014

On vous promet que French Morning ne faisait pas partie du jury du Chelsea Film Festival 2014. Sur les quatre films conseillés par la rédaction, trois font partie des vainqueurs de la deuxième édition de ce festival dédié aux questions sociales. En tout, dix films ont été récompensés.
La comédie sur fond d’immigration illégale “Sun Belt Express” d’Evan Wolf Buxbaum gagne le Grand Prix, après avoir fait forte impression au dernier Festival des Champs-Elysées. Le vainqueur du festival se voit attribuer un trophée en acier d’une valeur de 10.000$, un chèque de 50.000$ et un porte-document de luxe.
Egalement favori pour le Grand Prix, le drame américain “White Rabbit” de Tim Mc Cann remporte deux prix dans les catégories “Meilleure Photographie” et “Meilleur Second rôle”. Parmi près de cinquante films, c’est “Yemeniettes” de Shawn Thompson et Leon Shahabian qui est consacré “Meilleur documentaire”. Quant au film à cinq voix “A Quintet”, il a reçu le Prix Spécial du jury.
La sublime Toni Belafonte a été nommée dans la catégorie “Meilleure actrice” pour le film “Last Love Lost” de Jahmar Hill. Mais c’est l’actrice prometteuse de “Sun Belt Express”, la jeune India Ennenga, qui a obtenu la prestigieuse distinction.
La cérémonie de clôture a été présentée par la réalisatrice et fondatrice du festival Ingrid Jean-Baptiste, qui s’est félicitée d’une année “riche en succès“. Rendez-vous l’année prochaine pour connaître nos pronostics…
Palmarès complet ici
 
 
 

La France des démagos

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Revue de presse. Au menu de cette semaine, un Tour de France tout en dénivelés, et des Français sourds et dépassés. Miam.
Mercredi dernier, le parcours du Tour de France 2015 était enfin révélé. L’occasion pour nos chers amis américains de spéculer sur l’édition à venir… Cycling News résume le futur challenge : « une course faite pour les grimpeurs », étant donné les dénivelés annoncés et le nombre d’épreuves en montagne… Selon le magazine, cette configuration serait plutôt favorable à nos petits Frenchies: « Thibaut Pinot, Romain Bardet et Jean-Christophe Peraud [auraient] une chance de remporter le mythique maillot jaune ». Ces derniers devront en revanche se méfier dans le sud, entre Rodez, Mende et Valence, « où les sprinteurs pourraient enfin gagner, après avoir bien souffert dans les Pyrénées ».
Le Time, lui, se concentre sur l’aspect financier de la course. En jeu pour 2015, pas moins de « 2 millions d’euros » de prix. Le Time fait un petit retour en arrière, en 1934. Le constat semble au premier abord plutôt positif : « les gagnants de chaque étape gagnent deux fois plus qu’il y a 80 ans, et le prix final est trois fois plus important ». Mais si les sommes peuvent sembler considérables, le magazine rappelle que c’est « bien moins que les récompenses offertes au championnat international de jeux vidéos Dota 2 » (mais « assez pour en être tout excité », ouf).
Les Français auraient-ils des problèmes d’audition ?
Alors que certains se réjouissent du Tour De France, d’autres accusent la France de terribles méfaits. Vulture impute en effet à la France la responsabilité d’un véritable carnage auditif, à savoir d’avoir fait “fuiter” le dernier album de Taylor Swift. Les preuves sont formelles : sur le CD, il est noté noir sur blanc le mot « pistes ». «Ha, oui, très drôle, écrit la journaliste, mais ‘piste’ est la traduction française de ‘track’, donc ces chansons viennent forcément de France».
Pire encore, « quand on met les chansons sur iTunes, toutes les informations apparaissent en français ». Selon le magazine, bien qu’ils « ne [soient] pas Sherlock », la culpabilité de la France serait indéniable. Ce serait même un complot avec la chaîne de magasins Target, où les albums de la chanteuse s’arrachent comme des petits pains. Depuis quelques jours, Vulture a toutefois nuancé son accusation : le Canada pourrait après tout lui aussi être coupable. « Blamons donc tous les endroits où l’on parle français », déclare alors fièrement le magazine.
Un idéal français « noble mais dépassé »
Quartz, lui, nous reproche notre attitude face aux minorités ethniques. Le titre de l’article est plutôt évocateur : « en France, ne croyez  pas les personnes qui vous disent que la race est invisible». Pour le magazine, « l’absence de statistiques ethniques ou raciales prend des proportions dangereuses ». En témoigne le discours de certaines personnalités politiques et médiatiques.
Ses cibles ? « les démagogues comme Marine Le Pen du Front National ou Eric Zemmour qui pense que ‘peut-être le Maréchal Pétain n’était pas si mauvais’ ». Dans les médias français, parler des Noirs se résumerait à les montrer « sous le prisme du crime et de la pauvreté“, se lamente le Quartz. Preuve en est l’article d’Elise Vincent sorti dans M, le magazine du Monde, sur « la nouvelle élite noire ». Son reportage se basait sur des faits réels, démontrant l’émergence de cette élite organisée, issue de l’immigration. Il a été fortement critiqué, avec comme principal argument un prétendu manque de faits empiriques.
Pour Quartz, ce genre de comportements est typique de la France : lorsqu’une “bonne histoire sur des minorités sort”, les Français s’offusquent et démentent. Quartz pense que cet aveuglement français viendrait « de l’adhésion républicaine libérale, noble mais dépassée, à la notion de citoyenneté universelle », qui nous empêcherait d’accepter qu’on catégorise les gens selon leur « race ».

Pascal Lamy décortique le "grand marché transatlantique"

Vous aimeriez enfin comprendre l’obscur traité de libre-échange actuellement en négociation entre l’Union européenne et les Etats-Unis? Un professeur de choix viendra l’expliquer, le 4 novembre au consulat de France.
Ancien directeur-général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy est l’invité de la prochaine “Conferences@934”, un rendez-vous organisé par le consulat général de France. Interrogé par un journaliste business de Time Magazine, Bill Saporito, le Français reviendra sur les enjeux de cet accord pour la France, les Etats-Unis et l’Europe.
Le traité dit “TTIP” en anglais (pour Transatlantic Trade and Investment Partnership) vise à créer une zone de libre-échange, la plus importante de l’Histoire, entre l’UE et les Etats-Unis. Prévue pour 2015, elle suscite déjà de nombreuses inquiétudes en France et dans le reste de l’Europe.
La conférence est gratuite.

Trois dates pour voir Arno aux Etats-Unis

Le chanteur et acteur belge Arno, en plein tournée, est attendu de pied ferme à Los Angeles, Miami, puis New York en novembre.
Celui qu’on surnomme « le Higelin belge » a d’abord beaucoup chanté en anglais avant de se tourner vers la langue de Molière. En 1970, il forme son premier groupe “Tjens Couter”. Il débute parallèlement sa carrière solo en 1986. Arno a collaboré avec les plus grands, d’hier et d’aujourd’hui: Stephan Eicher, Stromae (avec lequel il a remixé son “Putain putain”) et Julien Doré.
De sa voix grave et tremblante, Arno a signé de nombreux albums. Son dernier en date, “Future Vintage”, parle (entre autres) de la nouvelle obsession des jeunes pour le vintage. Et pour parler du passé, il a aussi réutilisé des sons de TC Matic, groupe avec lequel il a joué dans les années 80. La tournée sera donc pleine de nostalgie…

Un directeur australien pour le LILA

«Je me sens déjà ici comme chez moi !». Deux jours seulement après sa prise de fonctions à la tête du Lycée International de Los Angeles (LILA), Michael Maniska est comme un poisson dans l’eau, sur le campus de Burbank.

Dans son bureau flambant neuf, le nouveau directeur fraîchement débarqué de Sydney, peaufine ses dossiers et enchaîne déjà les réunions. Parmi les chantiers  prioritaires sur lequel le nouveau directeur devra bûcher dans les prochains mois, celui de la mise en place de l’International Option Baccalaureate (OIB), en plus des deux autres cursus déjà existants (le baccalauréat français classique et le bac international).

« En 2015, nous comptons nous concentrer sur la construction d’un plan ambitieux pour consolider le cursus français, à travers la mise en place de l’OIB. Ce dernier débutera dès la rentrée 2016, à partir du niveau brevet, puis nous poursuivrons jusqu’au baccalauréat » explique Michael Maniska.

L’avantage de l’OIB, par rapport aux deux autres cursus ? « Sa flexibilité » estime le directeur. « Car il permet de préparer les élèves aussi bien au système américain que français. Par exemple, grâce à l’apprentissage d’une seconde langue vivante, enseignée en tant que discipline non-linguistique: en clair, l’OIB permet notamment de remplacer un cours de langue classique par un cours de littérature anglaise. Pour les élèves qui souhaitent intégrer une université américaine à la sortie du bac, ce nouveau cursus leur apporte donc une plus grande crédibilité».

« Third Culture Kid »

Né à Sydney de parents immigrés originaires de Grèce et de Chypre, Michael Maniska aime se qualifier de « Third Culture Kid ». «Comme beaucoup d’enfants et d’adolescents scolarisés ici au LILA, j’ai grandi dans un pays dont la culture était différente de celle de mes parents. Le Third Culture Kid doit parvenir à réconcilier ces deux mondes, à travers une voie médiane», estime-t-il.

En plus d’être parfaitement bilingue français-anglais, Michael Maniska maîtrise également l’italien et le grec. « Comme beaucoup d’enfants d’immigrés, j’étais prédisposé à l’amour des langues ! Mes parents m’ont notamment transmis leur amour de la francophonie».

Le nouveau directeur (qui remplace Elizabeth Chaponot, partie en 2013), se dit d’ailleurs « très heureux d’être de retour dans un environnement francophone et français ». Précédemment Directeur de l’International Grammar School de Sydney, Michael Maniska, a également dirigé le Lycée Franco-Australien de Canberra de 2007 à 2010, une institution de taille similaire à celle du LILA. Il est en outre titulaire d’un Masters de Français de l’Université de Sydney et d’un Bachelor’s degree de l’Université de Nouvelle Galles du Sud.

Depuis son arrivée dans la Cité des Anges, Michael Maniska assure n’être pas trop dépaysé. « Los Angeles et Sydney sont plutôt semblables. Ce sont des villes modernes, cosmopolites, ensoleillées toute l’année ! La transition devrait donc se faire en douceur !»

Arc en Ciel, une nouvelle maternelle bilingue Upper East Side

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Le Petit Paradis a laissé sa place à un Arc en Ciel. Début octobre, Vanessa Handal-Ghenania a repris le local de cette école privée de l’Upper East Side, qui a fermé ses portes à la suite de la disparition de la directrice pendant l’été.
Comme Le Petit Paradis, Arc en Ciel, qui ouvre début novembre, sera une maternelle bilingue français-anglais. Mais Vanessa Handal-Ghenania veut y développer un autre projet éducatif.
“Nous nous calerons sur les programmes de l’éducation nationale française. Nous ne serons pas Montessori, même si certains aspects de cette pédagogie m’intéressent, comme le développement de l’autonomie”, affirme la directrice, enseignante et formatrice au Teacher’s College de Columbia, spécialiste du bilinguisme. “Nous aurons un programme académique exigeant, qui prépare très bien à l’entrée dans les bonnes écoles du quartier, dont le Lycée Français”, ajoute-t-elle.
Pour la directrice, cette école se situe dans la continuité des Petits Poussins, la crèche bilingue qu’elle a ouvert l’année dernière à Harlem, et qui accueille des bébés à partir de trois mois. Forte de son succès, elle a d’ailleurs ouvert un local supplémentaire l’été dernier.
A Arc en Ciel, il faut compter 2.800 dollars par mois pour l’année scolaire 2015-2016, jusqu’à 15h30. Et encore un peu plus jusqu’à 17h. “Notre cible, ce sont les familles binationales, les expatriés, ou les Américains du quartier qui veulent que leur enfant soit bilingue dès l’enfance”, dit-elle.
En outre, lancer une école en novembre n’est pas chose facile, et pour cette année en cours, la directrice sera flexible : possibilité de venir un jour, deux jours, trois jours, le matin ou l’après-midi, pour des sessions d’afterschool… “On va s’adapter”.
A partir de l’année prochaine, Arc en Ciel fonctionnera comme une vraie petite école maternelle, organisée en deux classes : une pour les enfants de 2 ans et demi et trois ans, une autre pour ceux qui ont quatre ou cinq ans. Le tout avec un système bilingue classique : trois jours dédiés au français, deux jours à l’anglais, avec deux enseignantes qui parlent leur langue maternelle.
Les locaux sont relativement grands, bien équipés et accueillants. Il n’y a pas de fenêtres dans la deuxième classe et l’école ne dispose pas d’espace extérieur. Mais les enfants auront tout de même la possibilité d’aller jouer dehors, Vanessa Handal-Ghenania l’assure : “Nous emmenons tout le monde une à deux fois par jour au Ruppert Park, juste à côté”.
 
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