Accueil Blog Page 124

Serge Daney présenté au Lincoln Center: Pourquoi ce critique français fascine les Américains?

L’Amérique n’en a décidément pas fini avec son admiration pour la Nouvelle Vague, qui a réinventé le cinéma à défaut de réinventer la vie dans les années 60. Parti de France, ce mouvement a essaimé un peu partout dans le monde, mais c’est aux États-Unis qu’il s’est peut-être le plus ancré. Les rétrospectives des réalisateurs ou acteurs se multiplient, encore aujourd’hui, plus d’un demi-siècle plus tard, et Film at Lincoln Center a décidé d’aborder cette montagne par un versant plutôt original : celui d’un critique de cinéma, Serge Daney, qui a fait autorité aux « Cahiers Du Cinéma » pendant de longues années, jusqu’à sa mort du sida en 1992.

« Never Look Away : Serge Daney’s Radical 1970s » présente une sélection très éclectique de films chroniqués par le critique français, dans une collection d’essais qui vient d’être traduite en anglais. Connue en France sous le nom de « La Rampe », cette sélection d’articles s’intitule « Footlights » dans sa version américaine. L’équipe de Film at Lincoln Center y a puisé un certain nombre de long-métrages qui seront montrés du vendredi 26 janvier au dimanche 4 février.

«On n’allait pas voir un film, on allait au cinéma»

On replonge dans une époque : « D’abord, bien sûr, la peur, écrit Serge Daney dans La Rampe / Footlights. Paris, au début des années cinquante. (…) Un enfant qui n’avait qu’à descendre un escalier et rencontrer une rue pour se retrouver au cinéma, planqué. J’étais cet enfant peureux. On n’allait pas ”voir un film”, on ”allait au cinéma”. » C’est dans ses jeunes années d’enfant timide qu’il tire son amour des films. Plus loin, il écrit : « La honte d’avoir vu et de n’avoir rien dit entraîne avec elle le défi de tout voir, de tout soutenir du regard, l’acquiescement aux aventures les plus aberrantes du Cinéma. »

Ce sont ces aventures là qu’on retrouve dans le décor majestueux du Walter Reade Theater du Lincoln Center. La rétrospective est organisée par deux conservateurs, Nicholas Elliott et Madeline Whittle, qui décrivent leur intérêt pour Daney : « Il a créé une sorte d’autoportrait collectif d’une génération de cinéphiles qui ont utilisé le cinéma comme moyen non seulement de comprendre le monde, mais aussi de le changer », expliquent-ils, en développant leur propos : « Que ce soit en définissant la distinction morale entre cinéma et propagande à travers les films de Jean-Luc Godard, de réfléchir à l’héritage d’étrangers d’Hollywood comme Nicholas Ray et Samuel Fuller, ou de considérer le droit à l’avortement et les luttes des travailleurs immigrés tels qu’ils sont vus dans des non-fictions historiques, « Histoires d’A » and « Nationality: Immigrant », Daney a toujours placé les films sur un plan éthique et intellectuel. »

Des classiques et des trouvailles

C’est peut-être cela qui plaît tant au monde du cinéma américain. En plus des réalisateurs déjà cités, on pourra retrouver lors de la rétrospective des titres classiques de Jacques Tati, Ousmane Sembène, Akira Kurosawa et Robert Bresson, des œuvres d’époque telles que « Milestones » de Robert Kramer et John Douglas, ainsi que « Salò ou les 120 Journées de Sodome » de Pier Paolo Pasolini, et une rare projection de l’épopée « Hitler, a Film From Germany », de Hans-Jürgen Syberberg.

Chaque film donnera lieu à une séance d’introduction à laquelle participera notamment la critique et réalisatrice française Axelle Ropert. « Nous voulons placer la pensée de Daney dans le présent et demander ce qu’elle signifie pour ceux qui travaillent et pensent le cinéma aujourd’hui », soulignent les deux organisateurs. Plus de 30 ans après sa mort, Serge Daney et la Nouvelle Vague continuent de fasciner l’Amérique pour avoir renouvelé comme peut-être jamais auparavant la façon de faire des films, à une époque où le critique de film était presque aussi important que ceux qui les réalisaient.

Gilles Marini (Los Angeles): Des Pompiers de Paris à Hollywood

0

Mère Teresa a sagement déclaré : « La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter. » Cette citation trouve un écho particulier cette semaine, alors que le podcast French Expat revient sur le parcours de l’acteur franco-américain Gilles Marini.

Né et ayant grandi dans le sud de la France au sein d’une famille multiculturelle, Gilles Marini incarne la diversité et la richesse des expériences de vie. Bien que vous l’ayez peut-être découvert dans le film Sex and The City en 2008 ou dans la série Switched quelques années plus tard, cet acteur français n’a pas immédiatement embrassé le monde du cinéma. Après avoir maîtrisé l’art familial et délicat des croissants, Gilles Marini jongle entre son rôle de sapeur-pompier à Paris le jour et de mannequin. C’est finalement ce dernier métier qui conquiert son cœur, le poussant à s’envoler pour les États-Unis quelques années plus tard afin d’y poursuivre sa carrière.

Outre son parcours plein de rebondissements, au cœur de la discussion avec Gilles Marini, on découvre aussi la réalité émotionnelle de la vie en tant qu’expatrié dans le monde du divertissement américain. Avec une honnêteté touchante et une grande humilité, Gilles Marini raconte comment il est devenu acteur et le French lover d’Hollywood. Il partage les défis et les doutes surgis dans son métier, notamment ceux apparus pendant et suite à la pandémie du Coronavirus.

En transcendant le glamour d’Hollywood, Gilles Marini offre un aperçu authentique de la vie d’un expatrié et nous rappelle les enseignements universels que chacun peut appliquer pour surmonter les défis avec bonheur et détermination.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Paris-Phoenix: Air France inaugure une 17e destination aux États-Unis

Le jeudi 23 mai, Air France inaugurera pour cet été une toute nouvelle liaison entre l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle et la ville de Phoenix, en Arizona. Trois vols directs par semaine seront assurés, les mardis, jeudis et samedis, et embarqueront les voyageurs à bord de Boeing 787-9 équipés de 30 sièges en cabine Business, 21 en Premium Economy et 228 en Economy.

Cette nouvelle liaison ouvre un tout nouveau territoire de voyage aux clients d’Air France qui, depuis l’aéroport – parmi les plus pratiques, les plus modernes et friendly du pays – permettra l’accès à la ville de Phoenix, au désert de Sonora, aux merveilles de canyons, dont les plus visités Antelope Canyon et Grand Canyon, jusqu’au spectaculaire Monument Valley et à la vallée de Sedona.

Un vol direct de 11h

La durée du vol direct sera de 11 heures et les horaires de départ (en heure locale) feront partir de Paris-Charles de Gaulle à 10h10 avec une arrivée à Phoenix à 12h10. Le retour se fera, lui, depuis Phoenix à 14h10 et fera débarquer à Paris à 9h15 le lendemain matin.

Côté tarifs, un vol aller-retour en classe Economy du jeudi 23 mai au jeudi 30 mai est actuellement proposé à un peu plus de 721 euros et près de 4.445 euros en Business. Un autre du jeudi 23 mai au samedi 1er juin coûtera un peu plus de 616 euros en classe Economy et près de 4.350 euros en Business.

Phoenix est la 17e destination ouverte par Air France sur le territoire américain. Récemment, la compagnie annonçait la reprise des vols vers Minneapolis (Minnesota) à partir du lundi 13 mai prochain et l’extension sur l’été de la desserte de Raleigh-Durham (Caroline du Nord).

[Vidéo] Immobilier locatif en 2024: Lois énergétiques, hausse des taux, rentabilité

Alors que les taux et les lois changent, une seule règle ne change pas : l’effet de levier sur l’immobilier locatif reste l’un des meilleurs moyens de se constituer un patrimoine rentable à distance, par exemple depuis les États-Unis si vous y êtes expatrié·e.

Un immeuble à Mulhouse ou un appartement à Paris ? Avec quel apport ? William, expert de l’immobilier locatif en France, vous a donné lors de ce webinaire des clés pour comprendre le marché, profiter des opportunités en 2024 et éviter quelques pièges.

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre chaîne YouTube

 

 

Contactez William
? [email protected]
? +33 7 86 53 96 96

«On est au tout début»: L’Appartement 4F s’installe à Manhattan

L’Appartement 4F pousse les murs. Après le succès de leur première boulangerie à Brooklyn Heights, Gautier et Ashley Coiffard entendent en ouvrir une deuxième, à Manhattan cette fois.

Après six mois de négociations, le couple franco-américain a signé en décembre dernier le bail d’un local dans le West Village, au plus grand plaisir des nombreux fans de la petite entreprise sur les réseaux sociaux.

Situé dans une maison de ville au 119 West 10th Street, l’espace a abrité une boulangerie dans le passé et servi de domicile entre 1959 et 1973 au chef légendaire James Beard, qui donna son nom aux fameux prix récompensant les talents de la profession. Auteur de livres de recettes et pionnier des émissions culinaires à la télévision américaine, il y a même ouvert une école de cuisine ! « La construction n’a pas encore commencé. On est en train de finaliser les plans pour les soumettre au propriétaire, indique Gautier Coiffard. On est au tout début ».

 «On veut toujours tout cuire sur place»

Avec ce projet, le Français et son épouse poursuivent donc leur aventure dans le monde de la boulangerie, une marmite dans laquelle ils sont tombés par accident. En effet, leur business est né dans leur appartement de Brooklyn pendant la pandémie, quand le Français, alors ingénieur dans l’informatique, a voulu comme beaucoup se perfectionner dans la confection de pains et de viennoiseries. Face à leur succès, ils ont été invités par une association locale à investir un local à Brooklyn Heights. Leur commerce a rapidement fait un tabac grâce notamment à ses créations originales, comme ses « mini-croissants ».

« Quand on faisait des livraisons depuis notre appartement, nous avions beaucoup de commandes de Brooklyn mais aussi du West Village. Depuis le départ, on a donc pensé que ça serait une bonne idée d’ouvrir une boutique dans le quartier. Quand on s’est aperçu que notre boulangerie marchait bien, on s’est dit que c’était le moment de regarder », reprend Gautier Coiffard.

Le futur établissement n’aura pas de places assises comme celui de Brooklyn. Il ne proposera que des produits à emporter. L’avantage : une cuisine plus spacieuse qu’à Brooklyn. « On veut toujours tout cuire sur place. C’est important pour nous d’avoir beaucoup d’espace pour mettre notre grand four et tout le reste ». 

Le Français ne se risque pas à donner une date d’ouverture précise. « On aimerait bien le faire avant la fin de l’année, mais comme tout projet de chantier à New York, on ne sait jamais… Heureusement, on a beaucoup appris de nos erreurs lors de l’ouverture de la première boutique ». Quant à d’autres projets d’expansion ? « On n’a pas d’autres options, précise le boulanger. On va ouvrir et on verra après ».

«Anatomie d’une chute» en orbite pour les Oscars avec 5 nominations

« Fou de joie », « une satisfaction absolue », « un événement assez historique ».  C’est par ces mots que François Truffart, Directeur de l’American French Film Festival de Los Angeles, partageait sa fierté, ce mardi 23 janvier, après l’annonce des 5 nominations d’« Anatomie d’une chute » aux Oscars. Tôt ce matin, l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences a dévoilé, depuis LA, le nom des films short-listés dans les 23 catégories en lice pour la 96e cérémonie des Oscars, qui aura lieu le dimanche 10 mars prochain dans la Cité des Anges.

5 nominations dont meilleur film

Aux côtés des succès américains très attendus comme « Oppenheimer » (13 nominations), «Poor things » (11), ou « Killers of the Flower Moon » (10), le film de Justine Triet et Arthur Harari décroche 5 nominations dans les plus importantes catégories : meilleur film, meilleure réalisatrice, meilleure actrice pour Sandra Hüller, meilleur scénario original et meilleur montage… Le Graal, pour la Palme d’Or du dernier festival de Cannes, qui parachève sa moisson des plus belles récompenses, dont deux statuettes aux Golden Globes, le 8 janvier (French Morning en parlait ici).

2e film français autant nominé aux Oscars

« Dans l’histoire des Oscars, c’est la seconde fois qu’un film français obtient autant de nominations après “The Artist”, de Michel Hazanavicius, s’enthousiasme François Truffart. “The artist” était un film à part, vendu aux US comme une production hollywoodienne. Là, pour le coup, on a affaire à un vrai film français d’auteur, produit par des producteurs indépendants en France. C’est une reconnaissance par Hollywood de la qualité d’un certain cinéma français et de nouveaux talents. »

Pré-nominé dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, « La Passion de Dodin Bouffant » de Trần Anh Hùng, avec Juliette Binoche, ne poursuit pas la course aux Oscars. En septembre, le choix des membres du Centre National du Cinéma (CNC) d’envoyer ce film, Prix de la mise en scène à Cannes, en compétition pour la France au lieu d’« Anatomie d’une chute », avait créé la polémique. 

Les autres Français en compétition

Si le pari ne s’est pas avéré gagnant, la France n’en est pas moins « ultra-représentée », assure François Truffart. Aux 5 nominations de Justine Triet, s’ajoute celle de la coproduction française « Les filles d’Olfa », de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, pour le meilleur documentaire. Deux courts-métrages d’animation français brillent enfin parmi 5 finalistes : « Pachyderme », de Stéphanie Clément (à découvrir ici) et « Letter to a Pig » de Tal Kantor.

Sandra Hüller face à Emma Stone pour l’Oscar de la meilleure actrice

« Les courts-métrages d’animation français sont souvent mis à l’honneur aux Oscars, mais d’en avoir deux, c’est énorme !, se réjouit François Truffart. Cela récompense le savoir-faire des écoles d’animation en France, et leurs jeunes animateurs qui sont nombreux, ensuite, à venir travailler à Hollywood.» Sur les 15 courts-métrages d’animations pré-sélectionnés aux Oscars, 5 étaient français, dont l’hilarant « Boom », réalisé par des étudiants de l’Ecole des Nouvelles Images, à Avignon.

Au jeu des pronostics, combien de statuettes pour  « Anatomie d’une chute » ? Pour celle du meilleur film, François Truffart croit à « l’effet puissant de l’outsider » qui incite parfois les votants à choisir leur deuxième coup de cœur quand un film fait trop la course en tête. Mais face à « Oppenheimer », ce scénario lui « paraît difficile ».  Comme meilleure actrice, Sandra Hüller aura une rude concurrence face à Emma Stone, estime-t-il. C’est pourquoi il parie davantage sur l’Oscar de la meilleure réalisatrice et celui du meilleur scénario. Réponse le 10 mars.

L’actrice Stéphanie Szostak soigne notre santé mentale – et la sienne

Elle a joué aux côtés de nombreux « grands » du cinéma américain – Meryl Streep dans « Le Diable s’habille en Prada », Jeff Bridges, Steve Carell… – ainsi que dans la série à succès « A Million Little Things » sur ABC. Pourtant, la Française Stéphanie Szostak ne peut s’empêcher de ressentir le fameux syndrome de l’imposteur, ce sentiment de doute persistant sur ses propres compétences.

Elle se souvient notamment de la « paralysie intérieure » qui l’a foudroyée lors du tournage de « Dinner for Schmucks », la version américaine du « Dîner de Cons » et le premier long-métrage où elle occupa l’un des rôles principaux. « Je me suis retrouvée sur un énorme plateau avec des acteurs très connus (Steve Carell, Paul Rudd, ndr) et je ne savais pas comment trouver ma place. J’étais obnubilée par ce que les autres pensaient de moi. J’ai perdu mon habilité à jouer au sens premier du terme, à savoir prendre du plaisir à sauter dans l’inconnu les pieds joints dès qu’on entend ‹ action ! › », explique-t-elle, attablée dans un café de Westport (Connecticut), sa ville de résidence.

Maîtriser ses moments de doute

Cet épisode, elle l’aborde dans son livre de développement personnel, Self!sh. Publié en octobre dernier en partenariat avec l’association de sensibilisation au bien-être mental, Give an Hour, dont l’actrice est l’ambassadrice, l’ouvrage mêle témoignages et exercices interactifs pour aider le lecteur à se construire un « carnet de bord » afin de l’aider à affronter les moments de doute. Il est notamment invité à s’interroger sur ses réussites, ses objectifs, sa philosophie de vie, ce qui le plombe…

La démarche est inspirée de la feuille de route que Stéphanie Szostak s’est elle-même constituée pour faire face aux défis personnels et professionnels. Elle l’a entamée en 2013 sur le tournage du film « R.I.P.D. », dont elle partage l’affiche avec Kevin Bacon, Ryan Reynolds et Jeff Bridges. Saisie par l’anxiété, elle prenait alors l’habitude de lire chaque matin des cartes mémoires où elle avait reproduit des passage de The Seven Spiritual Laws of Success, l’ouvrage du gourou de la méditation Deepak Chopra, pour se mettre en confiance. « On a tous nos playlists de chansons qu’on adore, des bouquins de cuisine avec nos recettes préférées, des albums avec les photos qu’on aime etc, mais on n’a rien pour rassembler tout ce qui nous aide à naviguer la vie, affirme-t-elle. J’aurai toujours le syndrome de l’imposteur. Par contre, les moments de malaise durent moins longtemps car je les vois sous un autre jour. Ils m’enracinent dans l’humilité, la gentillesse et la compassion ».

«Trop vieille» pour être comédienne

Son manque de confiance s’explique en partie par le fait que la Française de 48 ans est arrivée au cinéma sur le tard. Élevée en région parisienne, l’ancienne étudiante de Nanterre est venue s’installer aux États-Unis, pays de son père, pour pratiquer… le golf au niveau universitaire. Diplômée d’une école de commerce en Virginie, elle décroche un poste d’assistante dans le domaine du marketing des soins de la peau au sein de Chanel à New York. « C’était le rêve mais je me suis rendu compte en même temps que ce n’était pas vraiment ce que j’avais envie de faire », dit-elle.

Cinéphile depuis l’enfance, elle se rapproche de l’univers de la comédie. Après quelques expériences dans le mannequinat et la publicité, elle décide de prendre des cours de théâtre. Elle a 29 ans. « J’ai dit à mon agent que je voulais suivre une formation, mais il m’a dit: t’es trop vieille, t’as un accent… Ça a mis trois ans et finalement, je me suis dit: m***e, et je me suis inscrite ».

Ses premiers pas sur scène sont difficiles. Dans Self!sh, elle explique avoir eu le sentiment d’être humiliée par la professeure et de s’être demandée ce qu’elle faisait là, au milieu d’acteurs et d’actrices plus confirmés. Mais elle s’est accrochée. « Quand j’étais gamine, je voulais être psy ou travailleuse sociale pour aider les gens. Jouer la comédie, c’est en quelque sorte une étude des caractères humains, de nos motivations ».

Un rôle déclencheur de l’écriture

Les rôles s’enchaînent : après Jacqueline Follet dans « Le Diable s’habille en Prada » en 2006, on la voit dans « Iron Man 3 », « Dinner For Schmucks », « The Good Heart », « We bought a zoo »… Mais c’est certainement celui qu’elle a occupé dans « A Million Little Things » qui a servi de catalyseur à l’écriture de Self!sh.

Dans cette série, elle joue Delilah Dixon, la veuve d’un homme dont le suicide secoue son groupe d’amis. Une réflexion poignante et fine sur le deuil, l’expression de la douleur et la santé mentale. Pour se préparer à ce rôle, elle a notamment travaillé avec la docteure Jennifer Ashton, dont l’ex-mari a mis fin à ses jours en sautant du pont George Washington à New York en 2017. Stéphanie Szostak elle-même n’est pas étrangère à la mort. Elle a perdu son frère toxicomane quand il avait 28 ans.

« On a reçu beaucoup de messages de la part de téléspectateurs qui nous ont dit que la série leur avait parlé, dit-elle. Cela m’a donné le courage d’écrire le livre, moi qui suis plutôt privée, observe-t-elle. Si ça peut aider au moins une personne, pourquoi ne pas le faire ? ». Au moment où les États-Unis traversent une profonde crise de santé mentale dans le sillage de la Covid, il n’y a pas de petit geste.

Publié le 26 décembre 2023. Mis à jour le 23 janvier 2024.

Pourquoi les Américains mangent-ils dans leur voiture?

Croquer dans un sandwich avec son café sur les genoux tout en tenant le volant dans une main est un exercice périlleux, mais qui est relevé tous les jours par une grande partie des Américains. En parallèle, depuis l’épidémie du Covid en 2020, les chaînes de restauration rapide redoublent d’innovation pour attirer les consommateurs. Selon une étude menée par l’institut de recherche Technomic et publiée par le New York Times les ventes en drive-through ont bondi de 30% entre 2019 et 2022. Pourquoi manger (et boire) dans sa voiture est si courant aux États-Unis ? C’est la question bête de la semaine.

La voiture, un «espace commun aux États-Unis»

Transport privilégié des Américains, la voiture fait partie intégrante de la vie des citoyens depuis l’urbanisation du pays, il y a plus de 70 ans. « Les gens aiment passer du temps seul dans leur voiture », affirme Kim Severson. Journaliste au New York Times et spécialisée dans l’écriture culinaire, la lauréate du prix Pulitzer a signé un article sur la croissance des drive thru aux États-Unis. « La voiture est un espace commun aux États-Unis. C’est même devenu un endroit tendance avec l’avènement des réseaux sociaux. C’est cool de se rendre dans un drive-thru, de commander une boisson et de poster une vidéo en ligne », ajoute la journaliste.

La relation des Américains avec les drive-through, aussi surnommés drive-thru, remontent aux années 1950. En 1948, le tout premier drive-in est créé en Californie. Ancêtre du drive-tru, le drive in est considéré comme une idée novatrice à l’époque. Il faut conduire sa voiture dans un couloir, descendre sa vitre et commander son repas en restant confortablement assis sur son siège. Peu cher et pratique, la restauration rapide séduit jusqu’aux personnalités politiques. Lors de la campagne présidentielle de 1960, Robert F. Kennedy se fait prendre en photo assis sur le capot d’une décapotable bleue pendant qu’il dévore un hamburger. Aujourd’hui, le drive-tru a remplace le drive in. La différence : une fois la commande prise, l’automobiliste mange son repas dans sa voiture. 

Pas un plaisir mais une commodité

« Je ne connais personne qui se lève le matin en pensant à manger dans sa voiture. Ce n’est pas quelque chose que les gens organisent et planifient comme ils le font pour un restaurant. Je ne pense pas non plus que ce soit un plaisir, c’est avant tout une commodité », nuance Jessica Sylvester, diététicienne et fondatrice de Nutrition Group LLC basée en Floride. « Les Américains ont souvent 20 minutes de pause pour manger le midi, ils n’ont pas le temps, ni parfois l’envie de cuisiner » ajoute-t-elle. Une explication partagée par Kim Severson : « Les Américains vont au restaurant pour le plaisir », affirme la journaliste, qui estime que le pays ne s’est toujours pas sorti de l’isolation post-Covid. « D’un côté, les consommateurs veulent retourner au restaurant, mais d’un autre côté, les gens n’ont pas forcément envie de se retrouver ensemble aux supermarchés ou en mangeant rapidement. La voiture est donc un espace sûr ».

Le rôle des réseaux sociaux 

Que ce soit par manque d’argent, par commodité pour son travail, pour rester seul, ou tout simplement pour se dépêcher, commander son repas dans sa voiture est devenu une action revendiquée sur les réseaux sociaux. Les grandes marques de restauration rapide l’ont bien compris et regorgent de spots publicitaires et d’innovations pour encourager les consommateurs à emporter leur repas dans leur véhicule et le partager sur la Toile. Partout, il est possible de consommer « On the move », en se déplaçant  Il existe même des gadgets uniques, comme des plateaux-repas qui s’accrochent au volant de sa voiture, des portes gobelets ou encore des portes sauces à accrocher sur les ventilateurs de la voiture. 

« Aujourd’hui, tout est digital. Il n’y a aucune raison de s’asseoir à une table seul et entouré par des étrangers lorsque l’on peut rester dans le confort de sa voiture », surenchère Jessica Sylvester en faisant référence aux problèmes d’insécurité dans les lieux publics. Reste que manger et boire dans sa voiture n’est pas sans risques. En 1994, une célèbre franchise de fast-food américain fut condamnée à verser 2,8 millions de dollars à une consommatrice qui s’était brûlée en renversant son café dans sa voiture.

À Miami, Musimelange dévoile sa nouvelle saison musicale

Après un tour de chauffe réussi en juin dernier, la série de concerts de musique de chambre Musimelange lance en grande pompe sa dixième saison à Miami. Quatre représentations intimistes figurent au programme de ce voyage musical qui débutera le lundi 29 janvier à 7:30pm, lors d’une soirée intitulée « Bohemia Travel », et qui se clôturera mi-mai. Comme à l’accoutumée, ces rendez-vous musicaux se dérouleront entre les murs du M Building, un espace événementiel implanté en plein cœur de Wynwood.

 

 

 

Créé par la violoniste française Anne Chicheportiche, qui s’est inspirée des salons de la Belle Époque, Musimelange a vu le jour en 2010. Alliant musique, gastronomie et vin, le concept multisensoriel de la jeune quadra originaire d’Antibes se déroule en trois actes. On commence par déguster de grands crus, tout en se sustentant de quelques hors-d’œuvre concoctés par le chef français Vincent Catala, avant de voir débouler les musiciens pour un concert intimiste. Puis, en fin de soirée, lorsque que l’on se régale de douceurs sucrées agrémentées de quelques bulles, le tout servi dans les jardins de l’établissement, on a également la possibilité de rencontrer les instrumentistes de l’orchestre.

Musimelange © Loïc Ercolessi

Lors de la soirée inaugurale, les mélomanes en herbe ou chevronnés vibreront au rythme des mélodies du Trio « Dumky » du compositeur tchèque Antonín Dvořák, interprété par la pianiste Christie Julien et la violoncelliste Ashley Garritson, sans oublier la maîtresse de cérémonie Anne Chicheportiche.

Autres rendez-vous à noter dans vos agendas : le lundi 26 février pour une soirée baptisée « Music Soul », lors de laquelle les musiciens rendront hommage entre autres à Norah Jones et Corinne Bailey Rae, le lundi 8 avril pour un concert nommé « Rococo Rhapsody », mettant en lumière la musique baroque française, et le lundi 13 mai pour la toute dernière représentation de la saison, intitulée « Tutti », qui promet un répertoire éclectique, allant du Baroque au XXIe siècle, joué par la troupe Musimelange au grand complet.

Deux films d’animation francophones à la Maison française de DC

La Villa Albertine DC s’apprête à accueillir la première édition du Festival Animation First à Washington, DC, prévu pour le dimanche 28 janvier à la Maison française. Initié par l’Institut français Alliance Française (FIAF) de New York il y a sept ans, Animation First se distingue en étant le seul festival aux États-Unis dédié à l’animation française et francophone.

Au programme, deux films : à 2pm, le film canadien « Adam change lentement » (When Adam Changes) du Québécois Joël Vaudreuil, l’histoire d’Adam, un adolescent mal dans sa peau, qui voit son corps se transformer en fonction des moqueries de son entourage. Le film, animé par l’artiste français Nicolas Moussette, a reçu le Grand Prix du meilleur long métrage d’animation au Festival international du film d’Ottawa 2023.

 

 

Ce premier film sera suivi de « La grotte sacrée » (The sacred cave) à partir de 4:30pm. Ce film camerounais de Daniel Minlo et Cyrille Massose se passe au cœur de l’Afrique, où un roi est empoisonné par un de ses sujets. Un vieil ermite est appelé à la rescousse et, contre toute attente, il propose à deux proches de la cour de se rendre dans la grotte sacrée, chercher l’antidote capable de le guérir.

 

 

Chaque personne participant à l’événement doit avoir un billet enregistré à son nom et une pièce d’identité correspondant au nom figurant sur la réservation afin d’entrer dans l’ambassade. En raison de mesures de sécurité strictes, il est demandé d’arriver à l’heure et de prévoir un peu plus de temps pour le contrôle de sécurité.

À noter également que du lundi 22 avril au dimanche 1er mai, le Filmfest DC va dévoiler sa programmation, présentant un ensemble de 65 films issus de plus de 35 nationalités.

Publié le 15 janvier 2024. Mis à jour le 23 janvier 2024.

Vie d’Expat: Je me suis totalement trompée sur New York

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel. Aujourd’hui, Zoé, étudiante, qui s’était fait une fausse image de la vie à New York. 

Si vous êtes gentils, vous allez me trouver bien naïve. Et si vous ne l’êtes pas, complètement cruche. Mais voilà, lorsque j’ai décidé de venir à New York poursuivre mes études (un MBA à Columbia), j’étais sûre de trouver une coloc dans l’West Village ou Soho, un truc à la « Friends », des amis pour la vie avec lesquels je partagerais tout.

J’avais un plan. L’amie d’une amie d’un ami qui laissait sa chambre pour un prix d’ami. Elle m’avait dit « Passe me voir dès que tu arrives, on trouvera un moyen de s’arranger. » Prudente, je demandais le loyer de la chambre. « Très en dessous du prix du marché. Il faudra juste me la laisser dans le même état à mon retour l’année prochaine. Ça te va ? » Aucun problème. Je suis une maniaque de la propreté.

J’ai donc débarqué un samedi de septembre avec mes deux énormes valises pour prendre possession de ma chambre à Chelsea. Tout le monde m’a accueillie chaleureusement. C’était tous de brillants étudiants du monde entier promis à un brillant avenir. La chambre était dingue, avec sa propre salle de bains et un accès au roof-top. « Et donc, le prix ? » 2.200$. « Par mois ? » « Non ! » « Ouf ! J’ai eu peur. » « Bah si, par mois ! En vrai, elle est à 2.700 ». Je ne pouvais pas mettre plus de 1.200$. Et encore ! Il ne me restait presque plus rien pour mes sorties et mes cappuccinos à 6$ sans les tips.

Ils ont eu pitié de moi. Ma bienfaitrice a appelé des amis d’amis qui m’ont trouvé une coloc dans East Harlem, mais alors sans Chandler, sans Monica ni Rachel. Une chambre de la taille d’un lit dont la fenêtre ouvrait sur un mur. Des pièges à souris à peu près partout, des cafards de la taille de ma main (je le sais, j’ai dû en jeter plusieurs à la poubelle parce qu’on n’a pas le droit de les écraser). Des types complètement fous qui insultaient les passants près de la bouche du métro… Quand je m’en plaignais, les gens riaient en me disant « Welcome to New York ! »

Je ne sais pas si mes colocs étaient, comme ceux de Chelsea, promis à une brillante carrière, mais j’ai tout de suite posé un verrou à la porte de ma chambre et sangloté plusieurs nuits d’affilée. L’un d’entre-eux adorait se déguiser en poulet pour faire le buzz sur TikTok lorsqu’il se baladait dans les rues de New York. Trop marrant, non ?

Non.

Impossible de changer de coloc pour une vulgaire question de deposit. Eh bien oui : je suis à 800$ près. Évidemment, quand je dis ça ici, tout le monde est mort de rire. Mais voilà : tout l’argent, le mien, celui de ma famille a servi à m’envoyer à Columbia. Je suis fauchée. « Mais alors, qu’est-ce que tu es venue faire à New York ? » m’a répondu, très sérieusement, un étudiant.

C’est vrai que le monde est grand, qu’il existe d’autres villes, d’autres expériences. Mais je suis bloquée ici et ça me rend furieuse. J’ai l’impression de m’être fait avoir. Furieuse contre moi, en fait.

Il ne me reste plus qu’à me promener en dinde pour faire du buzz sur TikTok.

La réponse de French Morning

Merci Zoé pour votre témoignage. Oui, la vie à New York est chère, très chère et nous n’avons malheureusement pas de solutions pour  la rendre plus abordable. Mais, comme toujours, le livre de Michelle Larivey La puissance des émotions pourrait vous aider sur les émotions que vous ressentez, et notamment la colère qui, vous concernant, serait même de la fureur.

À quoi sert la fureur ?

La fureur est une forme de colère relativement intense.

Sa particularité est de combiner mécontentement et impuissance. Elle est en effet une forme particulière de colère suscitée par l’impuissance à résoudre un problème. Nous nous considérons alors, à tort ou à raison, comme étant à la merci d’une personne ou d’une situation.

À quoi sert la fureur ?

Comme la colère, la fureur nous signale qu’un obstacle s’oppose à notre satisfaction. Mais en plus, elle traduit notre impuissance devant cet empêchement. Nous croyons être sans moyens devant l’obstacle, et c’est cette incapacité d’agir efficacement qui transforme notre énergie agressive en rage plus ou moins destructrice.

Ma fureur m’indique que je me sens impuissant, dépourvu de pouvoir sur ma satisfaction. C’est peut-être cette conviction qui m’a amené jusqu’ici à « répéter » une façon de faire qui ne mène à rien; ou, au contraire, c’est peut-être le fait de toujours recourir à une manière inefficace de l’atteindre qui me plonge dans l’impuissance. Je me vois de surcroît comme étant à la merci des autres. Je ne peux envisager aucune solution de rechange.

Il est donc essentiel que la personne enragée trouve un exutoire à sa frustration. À défaut de quoi, l’accumulation pourra l’amener à « éclater » dans une action extrême dont les conséquences seront beaucoup plus néfastes pour elle que le soulagement temporaire qu’elle en aura retiré.

Que faire avec la fureur ?

Si elle permet d’exprimer le trop-plein d’émotion, elle ne favorise pas la recherche d’une solution constructive. Mais il est bon, parfois, d’exprimer une fureur trop envahissante : une certaine évacuation de la charge émotionnelle me rend plus disponible; elle me permet de rester en contact avec l’émotion et, ce faisant, de trouver une issue qui me convienne.

Il est toujours important de ressentir ma fureur. La ressentir ne préjuge pas d’une action insensée. Au contraire, cela permet de trouver ce qu’il est approprié de faire pour sortir de l’impuissance.

Pour sortir de l’impuissance, il suffit souvent de prendre les choses en main au lieu de compter sur les autres. Mais lorsque je suis réellement impuissant, il n’y a rien d’autre à faire qu’à l’accepter. Devant certaines réalités existentielles, je suis en effet impuissant et le demeurerai quoi que je fasse. Dans ces cas, il est plus sain de vivre avec mon impuissance et les sentiments qu’elle provoque.

? Retrouvons-nous dans 15 jours avec l’histoire d’Emma.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

 

On a testé la livraison des courses par drone

Si vous vivez dans la métropole Dallas-Fort Worth, vous faites partie des 1,8 million de foyers qui peuvent désormais se faire livrer leurs courses par drone. Walmart, la première grande chaîne américaine de supermarchés à tester l’expérience après avoir signé un partenariat avec Wing, une société du groupe Alphabet, et avec Zipline, spécialisée dans la livraison par drone de matériel médical, vient d’étendre l’expérience à 75% de la population de la région.

Cela faisait plusieurs fois que nos siestes dans le transat étaient interrompues par des drones faisant des allers-retours autour de la maison – nous pensions que nos voisins testaient leur nouveau joujou. Jusqu’à l’arrivée du prospectus de Walmart qui nous informait que la livraison par drone était désormais disponible dans notre quartier. Gratuite et en moins de 15 minutes. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour nous convaincre de missionner ce petit appareil volant de nous livrer notre goûter.  On fait le point sur cette première expérience.

Comment ça marche ?

  1. On télecharge l’application Wing Delivery
  2. On renseigne son adresse pour confirmer son éligibilité, puis la zone où seront livrés les paquets
  3. On fait ses courses depuis l’appli comme on le ferait depuis n’importe quel autre site de e-commerce
  4. On se dépêche de préparer la zone de livraison à réception de la notification de préparation de commande
  5. On suit le parcours de notre drone en vol comme on suivrait notre conducteur sur Uber, et on le cherche des yeux dans le ciel (il peut aller jusqu’à 113 km/h !)
  6. On s’installe bien confortablement pour admirer l’arrivée du petit engin. À vrai dire, on a à peine le temps de s’extasier devant l’opération que le drone a déjà repris son envol
  7. On ouvre le ou les petit(s) colis plastifié(s) que l’on prend soin de jeter dans la poubelle recyclable
© Wing Delivery

Qu’est-ce qu’on en a pensé ?

Cette première expérience est globalement une réussite. L’appli est ludique et l’approche gamifiée la rend extrêmement simple d’utilisation. On déchante un peu malheureusement en découvrant le catalogue : de nombreux produits low cost de la marque Walmart, beaucoup de choses à grignoter, quelques articles de dépannage (pêle-mêle des gommes, des post-it ou encore des pellicules de polaroïd ), très peu de produits bio, des fruits et légumes à des prix élevés donc dissuasifs (1,77$ la pomme Granny, 1,07$ la pomme de terre Russet ou encore 0,88$ l’orange) et un nutri-score moyen de D sur l’ensemble du catalogue. L’offre est alléchante pour une envie soudaine de M&MS ou d’un plat préparé à l’heure du déjeuner, un peu moins pour les amateurs de nourriture healthy.

 

 

Autre observation, on ne trouve ici ni articles lourds ni articles volumineux qui menaceraient l’équilibre du drone en vol. Pour autant, on doit admettre que se faire livrer les courses par drone, c’est sacrément fascinant, pour les petits comme les grands. Plus encore quand on sait que la livraison restera gratuite pour une durée indéterminée pour les early adopters. On signe tout de suite le jour où Whole Foods ou Target décident de s’y mettre aussi !

Côté planète, on valide aussi pour l’impact environnemental beaucoup plus faible qu’une livraison traditionnelle (selon une étude realisée par Carnegie Mellon University, les drones pourraient avoir une consommation d’énergie par colis jusqu’à 94% inférieure à celle des autres véhicules); mais on déplore un peu le fait de devoir troquer la pollution de l’air pour de la pollution sonore.

Enfin, côté pratique, on note les horaires d’ouverture plus réduits qu’en magasin (9am à 5pm, 7 jours sur 7), la forte dépendance à la météo (interruption de service les jours de grands vents), le manque de fiabilité sur le temps de livraison (29 minutes au lieu des 13 annoncées). Mais on admet malgré tout que le service est utile pour un dépannage et qu’on renouvèlera rapidement l’expérience, rien que pour le fun !