Quand la Floride et la France se réunissent, ça donne le festival FLA-FRA ! Ce nouveau rendez-vous célèbre la rencontre entre les arts floridien et français à travers une série de concerts, spectacles de danse, films et performances, chaque jour, du 1er au 30 avril.
“Nous sommes à la recherche de nouveaux travaux artistiques depuis plus de 30 ans“, indique Mary Luft, la directrice exécutive de la société de production Tigertail qui organise le festival. “C’est une première et nous sommes fiers de mettre en valeur des artistes français en Floride, car je ne sais pas pourquoi mais ils sont peu représentés“.
L’objectif du festival est double : valoriser les artistes français en Floride et “tisser des liens artistiques” entre la France et la Floride. Parmi les artistes français présents, on notera la chanteuse de cabaret Floanne et la star du jazz Cécile McLorin Salvant, qui feront leurs shows les 11 et 12 avril. Les danseurs Cédric Andrieux et Myriam Gourfink monteront sur scène les 25 et 26. Côté cinéma, Miami “Films on the Beach”, en partenariat avec la cinémathèque de Miami, revisiteront les premiers travaux de Truffaut.
Pendant les “CultureClicks”, des évènements gratuits et d’une durée de cinq minutes, des artistes locaux se livreront à des performances “à la française”: vous pourrez par exemple voir Napoléon apparaître au détour d’une rue, entendre un extrait sonore du pianiste Erik Satie ou encore assister à la transformation du Miami River 5th Street Bridge en Pont des Arts de Paris! “Les artistes s’approprient librement les cinq minutes dont ils disposent et ils ont tous eu des idées très différentes et originales“, explique Mary Luft. Le programme complet des “CultureClicks” est ici.
Encore plus original: chaque jour, au lever du soleil à la plage, à partir du 1er avril, un artiste différent rendra hommage à une personnalité française de son choix. L’hommage sera ensuite diffusé sur YouTube.
Le FLA-FRA Festival de Miami, avec Napoléon, Truffaut et d'autres…
Poutine: le passage à l'ouest
« Il n’y a que chez moi qu’on trouve la seule vraie poutine de L.A !». Et pour cause : au restaurant québécois Le Soleil, situé sur Westwood Boulevard, le patron originaire du Val d’Or, Luc Alarie, reproduit une recette familiale pour réaliser ce célèbre plat canadien, à base de fromage, de frites et de sauce brune.
«La poutine est de plus en plus populaire en dehors du Canada, notamment depuis les Jeux Olympiques de Vancouver en 2010 : d’autres s’y sont mis à Los Angeles, notamment des foods trucks ou des restaurants fusion mais ce ne sont que de pâles copies !», proteste-t-il en souriant.
Arrivé dans la Cité des Anges en 1982, Luc Alarie a passé de nombreuses années dans le monde de la restauration, notamment comme serveur, avant de créer sa propre enseigne en 2000. Devant le succès remportée par sa poutine, il installe en 2012, juste à côté de son restaurant, le premier bar à poutine de Los Angeles, baptisé « Le P’tit Soleil », sur le modèle des bars à tapas.
On y trouve onze différents types de poutine, parmi lesquelles la poutine traditionnelle, la poutine Christine (du nom d’une fidèle cliente québécoise) à base de sauce cognac poivrée, la Céline (en hommage à la célèbre chanteuse, amatrice – paraît-il – de poutine à la bolognaise), la Marat (filet-mignon et champignons), l’Ile-du-Prince-Edouard (moules gratinées) ou encore la Malik (merguez et harissa).
Ce restaurant gai, aux murs jaunes et au plafond imitant un ciel bleu étoilé, à la côte auprès du public canadien mais aussi français : car en plus des poutines, il propose de nombreux plats hexagonaux (crêpes, pâté maison, soupe à l’oignon, bouillabaisse, moules frites, escargots à la provençale).
«On compte peut-être 10% de Français, 25% de Québécois et 20% de Canadiens anglophones» explique Luc Alarie, qui prend lui-même certaines commandes et s’assoit pour discuter avec les clients. Bientôt au menu, un autre plat québécois qui gagne en popularité à l’étranger ces dernière années : le smoked meat, un sandwich délicieux à la viande fumée.
Le Texas French Symposium revient
Le Texas French Symposium, la fameuse compétition destinée aux élèves du secondaire qui étudient le français, fait son grand retour!
Les professeurs de français de toutes les écoles du secondaire au Texas sont invités à inscrire leurs élèves à participer à une série d’épreuves académiques, écrites et orales, mais aussi à des manifestations artistiques et musicales et sportives. Poésie, improvisation de discours ou encore musique sont quelques unes des épreuves qui seront organisées. La compétition se déroulera à Atascocita High School les 28 et 29 mars et le thème de cette année, qui marque le 50ème anniversaire du Texas French Symposium est: la Vallée de la Loire ! Alors que les étudiants sont en concurrence, les enseignants eux, feront partie du jury et arbitreront les différentes épreuves.
Si vous n’êtes pas un professeur mais que vous êtes intéressé pour être membre du jury, c’est possible ! Toutes les informations ici.
Education: un nouveau coup dans les bourses
Les parents d’enfants scolarisés dans les établissements français aux Etats-Unis pourraient avoir une mauvaise surprise en soumettant leur demande de bourse pour 2014-2015.
C’est un « Nota Bene » niché dans la 17e page d’un document appellé “Instructions Relatives au bénéfice des enfants français résidant à l’étranger” qui le laisse penser. Mis en ligne sur les sites des consulats, ce document de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) résume les critères qui rentreront en compte dans l’établissement du barème des bourses scolaires pour l’année scolaire à venir. Avec un petite nouveauté: le « NB » précise que “les plans de retraite par capitalisation à jouissance différée, comme le 401 (k) aux Etats-Unis“, entreront dans le calcul du barème des bourses.
Un scandale pour certains représentants des Français établis hors de France, qui craignent que cette mesure n’exclue certaines familles du dispositif. “Les familles de classes moyennes seront éliminées des écoles, estime le sénateur UMP des Français de l’étranger Robert Del Picchia, un des élus à être monté au créneau. “Le 401(k) ne devrait pas être pris en compte car ça n’est pas du patrimoine utilisable. C’est comme si on vous demandait de vendre votre voiture pour financer les études de vos enfants“.
Le 401(k) et les autres plans de retraite par capitalisation en vigueur aux Etats-Unis sont comptabilisés dans le cadre du patrimoine mobilier des familles. L’AEFE a fixé à 100.000 euros par famille le montant de l’épargne au-delà duquel les demandeurs seront exclus du système de bourses. Or, selon les critiques de cette mesure, qui mettent en avant une étude de l’AARP, ce seuil est atteint à l’âge de 40 ans en moyenne si un seul parent possède un 401 (k), à 30 ans si les deux parents en sont titulaires.
“Il en résulte que si les deux parents cotisent, la famille sera exclue du dispositif dès le primaire et que si un seul parent cotise, la famille sera exclue à la fin du primaire ou au début du secondaire“, note le député des Français d’Amérique du Nord Frédéric Lefebvre sur son site. Il rappelle que les familles ne peuvent pas bénéficier tout de suite de l’argent sur leur 401 (k), les retraits anticipés donnant lieu à des pénalités financières.
Interpellé, le Ministère des Affaires étrangères a répondu à ces critiques, arguant que le seuil de 100.000 euros ne concernait qu’un nombre “très limité de demandeurs“. “Après examen, il est apparu que la plupart des familles disposant d’un plan d’épargne-retraite par capitalisation supérieur à 100 000 euros étaient le plus souvent déjà exclues du dispositif sur la base de leurs revenus ou de leur patrimoine immobilier“, a-t-elle indiqué début mars. Et de rappeler que les commissions locales des bourses conservent la possibilité de “déroger à ce seuil au cas par cas comme elles peuvent le faire en matière de patrimoine immobilier.”
Pour l’heure, ni l’AEFE ni ses critiques ne peuvent dire combien de familles seront impactées. Les effets de la mesure ne seront pas connus avant les réunions des commissions locales des bourses en avril-mai. “Il faudra attendre et examiner les chiffres et les raisons des éventuels refus“, rappelle Robert Del Picchia. La rentrée risque d’être animée.
Découvrez "Les marches de la liberté" à New York
La France, patrie des Droits de l’Homme, vue par dix jeunes Américains. Entre visite des institutions, rencontres avec des jeunes français et découverte de la “banlieue”, ce projet nous offre un regard original sur la jeunesse de France.
Telle est la démarche du film documentaire “Les Marches de la Liberté”, de la réalisatrice, journaliste et activiste Rokhaya Diallo. Découvrez ce documentaire le 31 mars, lors d’une projection organisée par la French American Foundation de New York. Une discussion avec la réalisatrice suivra la séance. L’occasion d’explorer les questions de race et de multiculturalisme en France à travers un point de vue américain et de l’impact du mouvement des droits civiques sur la jeunesse aujourd’hui.
Conférence sur le rôle du français dans le Printemps arabe
Quel rôle a joué la langue française dans le Printemps arabe ? C’est à cette question que tentera de répondre la conférence intitulée “Le printemps arabe: le point sur la situation”, présentée à l’Alliance française de Los Angeles le 26 mars.
Déterminant dans l’éducation, la littérature, la presse et la politique, la langue française s’est retrouvée dans le slogan des manifestants -“Dégage!”-, témoignant de l’impact du français dans les pays arabes participant aux révoltes de 2012. La conférence, présentée en français explorera également l’influence du français aujourd’hui.
Des rafraîchissements tunisiens suivront la conférence.
Rabbi Jacob débarque à San Francisco
Tout le monde se souvient de la danse improvisée de Louis de Funès, alors déguisé en rabin hassidique dans le film Rabbi Jacob. Ce grand moment de cinéma est à revoir dimanche 30 mars dans le cadre du Jewish Cult Classic Marathon au Jewish Community Center of San Francisco.
Réalisé en 1973 par Gérard Oury, le film “Les aventures de Rabbi Jacob” suit les péripéties de Victor Pivert, un industriel français qui se retrouve lié malgré lui à un règlement de compte sur fond de révolte arabe. En tentant de fuir, il se retrouve déguisé en Rabin et est entraîné dans une Bar mitzvah où il retrouve son chauffeur juif qu’il vient de congédier.
Grand classique du cinéma français, le film, en partie tourné à Brooklyn est une des plus fameuses illustration de l’humour juif.
Deux autres films sont également diffusés la même journée : “The plot against Harry” de Michael Roemer et “The troupe” un film israélien d’Avi Nesher.
La transformation de Paris, d'hier à aujourd'hui
Au début du XVIIe siècle, Paris n’était que quelques monuments isolés. Comme d’autres villes européennes, la capitale était toujours en train d’émerger de son passé médiéval. Il aura suffit d’un siècle pour assister à sa méthamorphose dans la ville moderne et mythique que nous connaissons aujourd’hui.
Allant l’encontre de la croyance selon laquelle c’est au XIXème siècle que le Paris d’aujourd’hui a émergé, Joan DeJean montre que le modèle parisien de l’espace urbain fut en fait inventé deux siècles plus tôt. Le 27 mars, l’auteur de How Paris became Paris : the invention of the modern city présentera son ouvrage et en dédicacera quelques exemplaires au magasin Côté France.
Le français, langue d'avenir?
Revue de presse. La France, cette magnifique terre de contradictions. Alors que le français a de beaux jours devant lui, le pays est en proie à de basses querelles politiques, et n’offre, à ces entrepreneurs, qu’un système administratif kafkaïen qui décourage les plus vaillants d’entre eux. Rajoutez à cela la crise de la truffe et vous aurez un aperçu de l’image de l’Hexagone dans la presse américaine.
Commençons par la langue de Molière, qui, si l’on en croit le magazine Forbes, à de beaux jours devant elle. Si pendant longtemps, le français “était la langue officielle de la culture, et de l’érudition”, “la langue de la diplomatie et des arts“, force est de constater que les choses ont changé. “Le français est peut-être une belle langue, mais rares sont ceux qui soutiennent qu’elle est la plus utile, et presque personne ne dirait que c’est la langue de l’avenir“.
Et pourtant, “les données suggèrent que la langue française pourrait bien être la langue de l’avenir“. Le français est en croissance rapide Il se propage dans les zones les plus dynamiques du monde, et particulièrement en Afrique subsaharienne. La dernière projection montre que le français sera parlé par 750 millions de personnes d’ici 2050.
Reprenant une étude menée par Natixis, le magazine souligne que “le français est encore une langue mondiale à croissance rapide” malgré “la méthodologie quelque peu discutable de l’étude qui considère comme francophones tous les habitants des pays où le français est une langue officielle, ce qui ne sera probablement pas le cas”. Affaire à suivre.
Encore un article sur les Français de Londres
Quand la presse américaine veut illustrer les déboires de l’économie française, elle fait un reportage sur ces pauvres français qui s’exilent à Londres. Le New York Times s’y est mis à travers le portrait de Guillaume Santacruz, “un entrepreneur français en devenir” qui travaillait il y a peu dans une société financière et qui a décidé de partir s’installer à Londres. «Il avait pris cet emploi après sa tentative de démarrer une entreprise à Marseille. Il avait alors abandonné, croulant sous un tas de réglementations gouvernementales et une accumulation interminable d’impôts. L’épisode lui a fait passer l’envie de démarrer de nouveaux projets en France. Pourtant, il a toujours envie d’être son propre patron“.
Si, comme l’appellent certains, la fuite des cerveaux de France n’est pas nouvelle, “l’exode actuel des entrepreneurs et des jeunes se produit à un moment où la France peut difficilement se le permettre“. Et si certains réussissent malgré tout à lancer leur entreprise, ils doivent faire face à un autre problème : “ceux qui ont réussi à le faire disent que la société stigmatise la réussite financière“. Rendez-vous le mois prochain pour un autre article sur les Français qui partent à Londres.
Crise de la truffe
Crise économique, mais crise de la truffe aussi. “Le monde de la truffe français tombe dans le désarroi” indique le New York Times. “Des truffes bon marché en provenance de Chine, inodores et insipides, inondent la France. De l’huile de truffe aromatisée synthétique se répand de plus en plus dans les restaurants. Et l’approvisionnement de la royale truffe noire du Périgord, le diamant noir de la cuisine française, est lui, en baisse“. Pour le Times, “la crise est si grave que le mois dernier, le gouvernement français s’est regroupé avec ses trufficulteurs pour déclarer la guerre aux importations chinoises “.
La solution réside peut-être dans la truffe de bourgogne “régulièrement snobée en faveur de son cousin aristocratique“. Moins chère que la truffe noire du Périgord, elle apparaît comme un bon compromis pour contrer l’invasion chinoise.
M. Chabert est en charge de la promotion du produit. “Le mois dernier, il a invité une douzaine des plus grands experts de la truffe de la nation à dîner, leur servant des pâtisseries crème fromage remplies de choux, des pommes de terre en purée, des macarons et un parfait sabayon – tous aux truffes de Bourgogne“. Tout n’est pas perdu : la France sait encore manger.
Public House veut rendre le cubi sexy
Le cubi en carton n’est pas vraiment un signe de sophistication. Et pourtant, Steffan Bankier y croit. Ce Franco-Américain vient de lancer un cubi de vin d’un nouveau genre, Public House. Sa cible : les jeunes adultes.
La petite histoire de Public House est bien rodée : « J’ai eu l’idée un jour où j’allais à Central Park avec des copains. On avait des bouteilles de vin et des verres dans une glacière. En arrivant, tout était cassé. Avec un cubi, nous n’aurions pas eu ce problème », raconte ce jeune barbu, qui vit East Village et pilote sa start-up de trois personnes depuis un open-space de Soho.
Pour séduire sa cible, Steffan Bankier a imaginé un packaging vintage, et misé sur le côté pratique : le cubi de trois litres comprend dix verres en plastiques, le tout pour 30$ (en boutique). Quant au choix, il n’y en a pas, histoire de ne pas déstabiliser des clients pas très connaisseurs : Public House ne propose qu’un vin rouge et un vin blanc.
Tout cela suffira-t-il pour rendre cool ce bon vieux cubitainer ? Point positif : la page est presque blanche, le marché du vin en cubi aux USA étant restreint (moins de 5% du marché, contre 20% en France). La start-up a aussi quelques idées pour faire monter le buzz et promouvoir “l’expérience” du vin entre amis – elle organise par exemple des diners à thèmes farfelus, dans des lieux insolites.
Mais le meilleur allié de Public House sera sans doute son rapport qualité-prix. On a testé le vin rouge et bien aimé : un très honnête choix pour une soirée. « Nous avons fait énormément de dégustations avant de choisir deux vins chiliens, un cabernet sauvignon et un sauvignon blanc. Cela nous permet de proposer un très bon prix pour un équivalent de quatre bouteilles par cubi », affirme Steffan Bankier qui, lorsqu’il était étudiant en psychologie du consommateur à U-Penn, a toujours préféré le vin à la bière, ovni parmi les siens.
« Notre idée, c’est vraiment de créer un marque de vins pour jeunes. Personne n’est vraiment allé sur ce marché », observe-t-il. Et coté marques, Steffan Bankier a une petite expérience, ayant travaillé en agence de pub pour plusieurs marques d’alcool. « La consommation de vin chez les jeunes Américains est en croissance. La moitié en boivent au moins une fois par semaine. »
Public House, qui termine une levée de fonds de 750 000 dollars, espère accélérer sa distribution pour les beaux jours, histoire de devenir le compagnon des pique-niques et sorties à la plage. Outre la vente en ligne, on trouve ces cubis chez une vingtaine de cavistes à New York. Environ 1500 ont été écoulés depuis leur introduction sur le marché il y a trois mois.
Rocky boxe sur Broadway
Il vous a accompagné lors de vos examens ou avant votre premier “date”. “Rocky” arrive sur Broadway.
“Rocky, the musical” vient tout juste d’ouvrir ses portes. La production-phare de ce début d’année, signée notamment du maitre du musical Alex Timbers, raconte l’histoire de Rocky Balboa, le boxeur de Philadelphie en colère sur le ring et amoureux en dehors.
Elle retrace la rivalité entre Rocky l’inconnu qu’il-ne-faut-pas-taquiner et le champion de monde poids-lourd Apollo Creed, qui a fait le plaisir des fans de la série Rocky dans les années 70. On y retrouve bien entendu la musique de Bill Conti. La comédie musicale a coûté quelques 16 millions de dollars. Il fallait bien ça pour que Rocky reprenne les gants.
Pourquoi les Américains utilisent les "miles" ?
La distance entre Philadelphie et Chicago est de 758 miles. Si vous n’êtes pas Américain, Birman ou Libérien, cette information ne veut rien dire. Pourquoi diable les Américains continuent-ils à utiliser les miles?
Hérité de l’Empire, le système métrique, plus communément appelé SI (système international d’unités) est en vigueur dans quasiment tous les pays du monde depuis les années 1970. Les Etats-Unis, le Libéria et la Birmanie sont les trois seuls Etats à faire de la résistance, lui préférant le système impérial anglo-saxon. Ce qui fait rire certains Américains eux-mêmes comme le montrent ces illustrations.
Pourtant le gouvernement américain n’a pas lésiné sur les moyens, et plusieurs textes ont été rédigés pour passer au SI : le Metric Act de 1866, la Metric Conversion Law de 1975 ou lorsqu’en 1988, le Congrès déclara que le SI était le système préférable. Le point commun de toutes ces lois : elles étaient non-contraignantes pour les Etats. Conséquence: aucun d’eux n’a franchi le pas.
La résistance à la métrification est lié aux habitude, certes – après tout, pourquoi changer alors que ce système convient très bien aux Américains – mais aussi financière, car pour justifier leur résistance, de nombreuses entreprises américaines ont invoqué les coûts engendrés par la main d’œuvre et les heures travaillées supplémentaires – il faut bien payer ceux qui convertissent toutes les données de l’entreprise! La NASA a avancé le chiffre de 370 millions de dollars…ce qui ne l’a pas empêché de se convertir en 2007.
Même si la métrification a un coût, il ne faut pas sous-estimer celui de la non-métrification. Selon Pat Naughtin, un consultant qui a aidé de nombreuses entreprises à sauter le pas et qui a été reconnu comme «Lifetime Certified Advanced Metrication Specialist» par la United States Metric Association, les pertes annuelles sont élevées. En utilisant le SI, les entreprises dans les pays « non-métrifies » s’ouvrent de nouveaux marchés et facilitent les relations leur clientèle dans les pays “métrifies”.
Ainsi l’industrie pharmaceutique américaine a-t-elle épousé la métrification tandis que l’industrie de la boisson utilise encore les deux systèmes. Ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes. A titre d’exemple, la sonde Mars Climate Orbiter fut détruite en 1999 à cause d’une erreur de navigation : les paramètres avaient été entrés en système impérial alors que l’équipe qui recevait ces informations pensait avoir à faire à des données issues du système métrique. Une petite erreur qui coûta la modique somme de…125 millions de dollars. Le prix de l’entêtement en somme.