A sa naissance, il y avait les chants de sa mère, l’écrivain Simone Schwarz-Bart. Aujourd’hui, le musicien guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart est un pilier dans le monde du jazz.
Surnommé « Brother Jacques » par ses pairs, le musicien aurait pu avoir une tout autre carrière. Après un passage à Sciences Po Paris et sur les bancs du Sénat comme assistant parlementaire, il se rend compte que cette vie toute tracée qui l’attend n’est pas la sienne.
Autodidacte dès son plus jeune âge, Jacques Schwarz-Bart aspire à autre chose, « la musique est mon premier langage, j’ai toujours eu ça en moi. Lorsque j’habitais en Suisse, entre 8 et 12 ans, je jouais à Lausanne. En Guadeloupe, à la même époque, le jazz n’était pas très développé, et plus tard, lorsque je suis rentré là-bas, j’ai eu l’impression d’avoir loupé le coche, que c’était trop tard pour moi ».
Ce n’est pourtant pas à la guitare que Jacques Schwarz-Bart va évoluer en tant que musicien, mais au saxophone, pour lequel il a un vrai coup de foudre. « Une connexion instantanée s’est créée avec cet instrument, je donnais des petits concerts quelques mois seulement après avoir commencé à en jouer, mon évolution sur le saxophone a été très rapide ».
Il plaque le Sénat et s’inscrit à l’école de musique Berklee à Boston. « L’école m’a donné l’opportunité de jouer au moins 7h par jour pendant 4 ans, avant cela je n’avais pas trop le temps de jouer ».
Puis l’artiste prend son envol et les disques s’enchainent, les collaborations prestigieuses se multiplient. Avec le pianiste Danilo Pérez, Roy Hardgrove, Leon Parker notamment. Toujours inspiré, il a tenu à faire de chacun de ses disques un concept différent, avec en filigrane cette reconnexion qui lui est si chère. « Je veux reconnecter la racine à la fleur, les codes avec le langage, retrouver l’esprit et l’inspiration cosmique que l’on sent dans la musique ».
Dans “Jazz Racine Haïti”, son dernier album qu’il présentera le 3 avril à New York, Jacques Schwarz-Bart s’adresse au cœur et au corps du public, « une nourriture complète », comme il aime à l’appeler. L’album revient au jazz haïtien originel, avec les chants de prêtres vaudous. Choix défendu par le musicien: « Les prêtres ont une connaissance spirituelle de l’histoire, ces chants représentent une charge mystique quasiment inégalée dans l’histoire de l’humanité ».
Jacques Schwarz-Bart, du Sénat au jazz
Le Jardin de Louise recrute pour sa future classe de maternelle
La crèche française située à Brooklyn, Le Jardin de Louise (JDL), veut lancer une classe de maternelle. Elle ouvrira ses portes les 22 et 23 mars (9h-11h) aux parents intéressés.
Assita Huchette, la directrice et fondatrice de cet organisme situé au sud de Prospect Park, cherche au moins cinq enfants pour ouvrir la classe, au début du mois d’avril. « Une classe entièrement en français » précise Assita Huchette, avec des activités de yoga, de musique, d’art et bien sûr de lecture.
Pas de prérequis de langue à JDL, mais Assita Huchette demande à ce que les enfants puissent travailler en groupe et de façon individuelle. «En un mot, ils doivent être prêts à apprendre et contents de le faire! ».
7 jours de sorties gratuites à New York
Tout le monde rêve de voir New York sans se ruiner. A tord, on pense qu’à moins d’être riche comme Crésus, on passera à côté de l’expérience de la Big Apple. C’est faux. Voici des propositions (non exhaustives) pour profiter de la ville pendant une semaine et ce, sans sortir un dollar (sauf pour la nourriture et les transports!).
Lundi
Allez flâner à la Public Library à Bryant Park en emportant un bon bouquin, et vous assoir sur l’une des grandes tables de la salle principale. Vous pouvez aussi faire la visite guidée de 11h à 14h. Aux beaux jours, faites la même chose dans le park, vous y trouverez des livres gratuits à disposition et des chaises réservées aux lecteurs.
Visitez Columbia, la prestigieuse université américaine qui fait partie de l’Ivy League et qui a vu défiler sur ses bancs de nombreuses personnalités. Vous verrez votre bonne vieille université française sous un autre angle.
Les amateurs de jazz et blues pourront se détendre au Arthur’s Tavern qui propose de la bonne musique tous les soirs. Ne vous en faîtes pas si vous ne commandez pas les trois conso de rigueur, personne ne vous chassera du lieu!
Mardi
Profitez de pouvoir visiter la ville avec des new-yorkais pure souche de l’association Big Apple Greeters. C’est vous qui choisissez à quel moment et dans quel quartier!
Le Staten Island Museum vaut le détour pour deux raisons : la première, c’est que pour vous rendre sur l’île, il vous faudra emprunter le ferry (gratuit lui aussi) et vous pourrez donc voir Manhattan sous un jour différent. La deuxième c’est parce que rares sont les musées qui proposent une collection si éclectique allant des tableaux de Marc Chagall, à des insectes de toutes sortes en passant par une belle collection de chapeaux! A voir absolument, gratuit uniquement le mardi de midi à 14h.
Pourquoi ne pas assister à l’enregistrement d’une émission « made in America » comme le Daily Show. Pour ça il faut réserver un ticket des semaines (voire des mois) à l’avance, mais si vous êtes chanceux et que vous y allez très tôt le jour même, il peut rester quelques places!
Mercredi
Allez faire un tour dans le New York Botanical Garden, l’un des plus grands jardins du monde avec plus de 100 espèces répertoriées! Gratuit uniquement le mercredi de 10h à midi.
Allez visiter l’une des plus vieilles synagogues des Etats-Unis, la Synagogue Central. Visite à 12h45 uniquement le mercredi.
Finissez la journée en allant voir des sketchs d’impro au People’s Improv Theater (à partir de 19h).
Jeudi
L’après midi pourquoi ne pas écouter un peu de musique à la Trinity Chruch? L’Eglise propose différents “Concerts at one” chaque jeudi et c’est ouvert à tout le monde (de septembre à mai uniquement).
En fin de journée vous pouvez tenter de voir une pièce à la New School for Drama, même si les pièces sont gratuites, il est fortement recommandé de réserver à l’avance car les élèves ne se produisent pas toute l’année. Vérifiez le programme sur www.newschool.edu/
Vendredi
Au Fashion Institute of Technologie Museum (FIT) c’est la fashion week tous les jours! Le musée présente une impressionnante collection de tenues allant du 18ème siècle à aujourd’hui. Tous les plus grands couturiers (Dior, Chanel, Balenciaga notamment) sont représentés. De midi à 20h.
Rendez-vous au MoMA de 16h à 20h pour pouvoir quelques unes des oeuvres d’art moderne les plus connues au monde. Et le vendredi suivant, pourquoi ne pas revenir à cette tranche horaire pour pouvoir assister aux films projetés dans l’une des deux salles de cinéma du musée.
Le Postcrypt Coffeehouse est un lieu parfait pour finir la journée en venant profiter d’un concert gratuit. Situé dans l’enceinte de l’Université Columbia le bar propose de découvrir des artistes dans une ambiance détendue. Souvent, les places sont limitées, alors venir un peu tôt. Uniquement en fin de semaine.
Samedi
Entre 10h et midi, rien de tel qu’une petite balade dans le Brooklyn Botanic Garden, profitez-en pour vous ressourcer après avoir passé la semaine à courir dans tous les sens! www.bbg.org/
Deux samedis par mois à 14h ceux qui aiment les blockbusters, pourront se rendre au Sony Wonder Tech Lab qui diffuse des films sur ses écrans géants. www.sonywondertechlab.com/
En fin de journée, profitez du musée de Brooklyn qui offre des expositions d’une grande qualité (de 17h à 23h, gratuit uniquement le premier samedi du mois). www.brooklynmuseum.org/
Dimanche
Le matin, il faut à tout prix assister à une messe de gospel. De Harlem à Brooklyn, en passant par East Village, vous trouverez forcément chaussure à votre pied! Pour savoir où aller, voir ici
Après avoir fait un tour sur le Brooklyn Bridge duquel vous avez une vue panoramique sur le sud de New York, rendez-vous au Memorial de la One World Trade Center car treize ans après le 11 Septembre, les Américains sont très fiers de ce monument qui représente leur capacité à se relever des épreuves tragiques (l’admission est gratuite, en revanche, il est toujours bien vu de faire une donation pour avoir l’accès au site). www.911memorial.org/
Austin et Angers, l'amour sur fond de musique psyché
Le volet musical du jumelage Austin/Angers se porte bien. Après South by Southwest, les acteurs culturels angevins seront de nouveau de retour dans la capitale du Texas début mai pour participer au festival de musique psyché Austin Psych Fest.
Ce dernier est en effet le partenaire du programme d’échanges Austin Angers Music, lancé lors de l’édition 2011 de South by Southwest. En mai, les Angevins viendront à Austin accompagnés de programmateurs français faisant référence, en l’occurrence ceux du Lieu Unique, la scène nationale de Nantes, et de la Route du Rock, le festival de rock de Saint-Malo.
Côté artistes, c’est Romain Lejeune, leader du groupe psyché angevin Eagles Gift spécialement créé pour la première édition de Levitation France, qui représentera le son de l’Hexagone. « La scène psyché locale n’existait pas, mais cela faisait longtemps que nous voulions monter le groupe avec les autres membres. Le festival a servi de déclencheur », explique le jeune musicien, pour qui ce sera la première fois aux Etats-Unis.
Les deux villes se retrouveront en septembre, en terre gauloise cette fois. En effet, après une première édition l’an dernier, le festival de musique psychédélique Levitation France d’Austin Psych Fest fera son retour les 19 et 20 septembre à Angers.
« La première édition de Levitation France, il y a six mois, a affiché complet, donc nous allons faire quelque chose de plus important cette année et espérons que l’internationalisation de Levitation, bientôt au Royaume-Uni également, nous permettra aussi de drainer le public européen à Austin, début mai, pour l’Austin Psych Fest », déclare Erica Shamaly, la responsable de la communication du festival, en marge de SXSW.
Quand les socialistes français partaient à la conquête du Texas
« C’est l’histoire d’un rêve politique. L’histoire d’une communauté de 300 Français souhaitant créer une nouvelle société idéale au Texas» commence Gabrielle Cadier-Rey d’une voix vibrante. L’historienne (auteur notamment de “Les Français de 1900, éditions Taillandier) a plus qu’une raison professionnelle de s’intéresser à l’épisode méconnu des “utopistes” français au Texas au milieu du XIXème siècle.
En 1856, le français Allyre Bureau, arrière-arrière grand-père de Gabrielle Cadier-Rey, immigre à Dallas afin d’y fonder une communauté utopique francophone nommée La Réunion. C’est cette histoire que Gabrielle Cadier-Rey est venue raconter aux Alliances Françaises de Dallas et Houston cette semaine.
A l’époque, des millions d’Européens embarquent vers l’Amérique. Certains tentent le voyage pour raison économique et poussés par la faim ; d’autres, comme Allyre Bureau, pour raisons idéologiques et politiques. Tous sont menés par le rêve américain : la promesse d’une immensité vierge où tout est à construire et l’espoir de terres offertes sur lesquelles s’installer avec leur famille. « En Europe, c’est l’époque du nouveau modèle industriel : les villes attirent les gens de la campagne qui viennent travailler comme ouvriers dans les usines. Dans ces villes, c’est la misère totale. Les industriels réinvestissent dans des machines plus performantes mais pas dans les salaires» raconte Gabrielle Cadier-Rey.
Parmi les “utopistes” beaucoup se réclament de Charles Fourier. Au total, on recense une trentaine de colonies fouriéristes à travers les Etats-Unis, toutes fondées après la mort du philosophe socialiste (en 1837), notamment à l’initiative du disciple américain de Fourier, Albert Brisbane.
Musicien, compositeur et journaliste, fréquentant Victor Hugo ou Berlioz, Allyre Bureau, idéaliste, fuit la France conservatrice de l’Empire de Napoléon III et prend la tête d’une de ces communautés d’immigrants que vient de créer son ami Victor Considérant, fouriériste célèbre. Contraint à l’exil pour s’être opposé à Napoléon III, Considérant a parcouru les Etats-Unis et visité le Texas. Il en est revenu convaincu d’avoir découvert “la perle des trente-deux états de l’Union, où rien ne gêne, il y a de la place. Le sol, est fécond, il n’a pas besoin d’engrais”.
« L’objectif est de créer au Texas des communautés, des phalanstères, qui mèneraient une vie si harmonieuse et si parfaite que cela se répandrait en Amérique et jusqu’en Europe et que cela réformerait toute la société. Dans ces communautés, tout le monde aurait le même caractère et serait heureux de travailler ensemble» explique Gabrielle Cadier-Rey. C’est une nouvelle organisation du travail qui est proposée.
La famille Bureau s’installe mais très vite l’expérience, comme celle de toutes les colonies fouriéristes américaines, va tourner à l’échec. De nombreuses raisons l’expliquent: l’objectif d’un travail organisé pour être harmonieux ne fut pas assez productif économiquement. Chacun changeait de métier tous les jours pour permettre une répartition variée des tâches les plus lourdes. Cela dispersait la compétence et l’acquisition de compétences. De plus, les immigrants étaient principalement des intellectuels peu habitués à cultiver la terre ou à pratiquer des tâches manuelles. Par ailleurs, le sol sur lequel s’était installée La Réunion était calcaire et peu fertile. De nombreuses familles rentrèrent au pays déçues et ruinées.
Lors d’un dernier grand voyage vers Houston en 1859, Allyre Bureau meurt de la fièvre jaune. Suite à son décès, sa famille rentre en France.
Plus encore que l’histoire d’Allyre Bureau, c’est aussi le parcours d’une famille française passionnée par le récit de vie son aïeul. « Tous les documents d’Allyre Bureau, datant de son expédition de trois ans au Texas ont été conservés dans un petit coffre de cuir rouge qui, depuis 160 ans, se transmet de génération en génération dans notre famille » exprime Gabrielle Cadier-Rey. « Tous les garçons de la lignée portent le prénom d’Allyre . Un prénom rare et précieux pour nous. Tout comme la terre prélevée à l’endroit de la tombe d’Allyre Bureau et retrouvée dans le coffre».
Toujours sur les traces texanes de son ancêtre, Gabrielle Cadier-Rey recherche activement la sépulture. Des fouilles dans une végétation extrêmement dense aux alentours d’une vieille bâtisse d’époque vont être pratiquées cette semaine. « Le Texas reste notre rêve Américain et c’est pour cela que je suis venue vous en parler aujourd’hui» conclut, dans un sourire, Gabrielle Cadier-Rey.
Daniel Roure, le médecin-musicien, frappe encore
Est-il possible d’exceller dans deux arts différents ? La réponse est “oui”, comme en témoigne le parcours de Daniel Roure. Ce médecin de profession a en effet décidé, après une carrière bien remplie, de retourner à ses premiers amours : le jazz et la composition !
Son succès de musicien fait en écho à sa réussite professionnelle, ses différents titres faisant un triomphe sur la toile. Plus qu’une passion, « la musique, c’est une histoire de famille ! » explique le chanteur. En effet son premier album « Le temps d’un jazz » sorti en 2001 est composé par son frère Jacques Roure (qui a également écrit pour Michèle Torr, Lio ou encore Serge Reggiani) et Christophe Marie (compositeur de Carlos, Herbert Léonard ou encore Serge Reggiani).
Il connaît depuis sa sortie un succès international, son titre phare « Les baleines bleues » étant écouté en moyenne 12.000 fois par jour sur Pandora, ce qui porte le nombre d’écoutes de ce premier album à plus de 5 millions ! Plutôt pas mal pour un premier disque !
Fort de ce succès, l’artiste continue de composer. Son deuxième album « French Kiss », sorti en 2008, rassemble par exemple un ensemble de reprises de standards américains.
Son troisième album « Bar de nuit » vient de débarquer dans les bacs virtuels, sur Jango, iTunes et Amazon! La musique de Daniel Roure et les textes de Jacques Roure, Christophe Marie et Nathalie Iltis envoûteront son public à travers une dizaine de titres.
Bientôt un nouveau Kayser dans l'Upper East Side
Depuis leur arrivée à New York en août 2012, les croissants, tartelettes et baguettes de la Maison Kayser se vendent comme des petits pains. Et cela devrait continuer. Une nouvelle boulangerie sera inaugurée en juillet 2014 Upper East Side, au coin de la 87th et de la 3e avenue.
Un emplacement actuellement inoccupé, situé à côté du magasin d’articles sportifs Modell’s. Juste en face du Whole Foods appelé à ouvrir ses portes à ce même croisement cet été. « Ce sera le plus grand Kayser de New York. Il y aura une boulangerie traditionnelle, et un café avec 119 places assises, ouvert du petit-déjeuner au diner. Bien sûr, le pain sera fait et cuit sur place », affirme Louis-Jean Egasse, patron de Maison Kayser aux Etats-Unis.
Cette boulangerie sera la cinquième enseigne Kayser à ouvrir en moins de deux ans. Après une première boutique Upper East Side (3e avenue et 74th), lancée en août 2012, Kayser a ouvert dans la foulée trois boulangeries en 2013 dans Manhattan (Flatiron, Colombus Circle, Bryant Park). Et ce n’est pas fini, Louis-Jean Egasse, l’assure. « Nous sommes en recherche de deux autres emplacements d’ici la fin 2014. Probablement vers TriBeCa ou Chelsea, et Upper West Side ».
Interdit, le foie gras cartonne en Californie
L’interdit suscite l’envie. Le foie gras, dont la production et la vente sont illégales en Californie depuis juillet 2012, n’échappe pas à la règle.
Sa prohibition constitue la meilleure publicité qu’il soit pour D’Artagnan, principal distributeur de foie gras aux Etats-Unis, basé dans le New Jersey. « Nos ventes de foie gras en Californie ont augmenté de 200% depuis l’interdiction », calcule Ariane Daguin, la fondatrice de cette entreprise. « Avant, nous vendions sporadiquement à sept restaurants. Depuis, nous avons en moyenne 200 clients hebdomadaires », raconte-t-elle. D’Artagnan vient même d’ouvrir un entrepôt au Texas pour accélérer sa chaine logistique vers l’ouest du pays.
Car si la vente de foie gras (dans un restaurant, ou dans un magasin) et sa production sont passibles de sanctions en Californie, ce n’est pas le cas de la consommation privée. Rien n’empêche donc à des particuliers de le commander en ligne à une entreprise basée hors de l’Etat. D’Artagnan n’est pas le seul à en profiter la situation : le PDG de Mirepoix USA, distributeur de foie gras installé dans le Nevada, a raconté à French Morning que son chiffre d’affaires avait doublé depuis l’interdiction.
« Comme au temps de la prohibition, l’interdiction suscite des réactions inverses. Les Américains, qui aiment avant tout la liberté, ne veulent pas qu’on leur dicte ce qu’ils ont le droit de manger », estime Ariane Daguin, qui évoque le cas de Chicago, où le foie gras a été interdit entre 2006 et 2008. « A l’époque, nous n’avons jamais vendu autant dans cette région », se souvient-elle.
Certains restaurants chics jouent de cette interdiction pour susciter l’envie, et servent en douce ce fruit défendu sans le tarifer ou sans l’afficher au menu. C’est le cas de Chez TJ, un restaurant gastronomique français à Mountain Views. « J’en sers à ceux qui le demandent, glisse Jarad Gallagher. Mais je ne le fais pas payer. Nous n’avons qu’un menu dégustation, et je le propose en cadeau, servi sur du pain brioché. »
Le Café Mimosa, bistrot francais à San Clemente, en sert aussi… sous un nom de code. Les clients doivent demander du « french butter », lâche Antoine Price, le chef franco-américain de la maison. « J’habite au dessus du restaurant, et j’en commande pour ma consommation personnelle. Si les clients sont sympas, et m’en demandent, je leur en sers un peu. On leur suggère un petit supplément. » Le chef organise aussi des “underground parties” où l’on déguste du foie gras sous toutes ses formes.
D’autres acteurs du marché tirent moins profit de cette situation, comme Hudson Valley, producteur de foie gras de l’Etat de New York. « Nous continuons à envoyer du foie gras en Californie, mais beaucoup moins qu’avant la prohibition. L’essentiel de nos ventes étaient destinées à des restaurants ou des magasins, et elles ont stoppé depuis la loi », affirme Marcus Henley, directeur des opérations de cette société, qui mène une bataille judiciaire pour lever cette interdiction. Sans beaucoup de succès pour le moment.
PinotFest : Pasadena trinque
A vot’ santé! Pasadena Grand PinotFest, le plus grand évènement viticole dans la vallée de San Gabriel, aura lieu le 30 mars. Avec modération!
Connaisseurs et amateurs se ruent chaque année pour assister au PinotFest où plus de 150 vins attendent d’être dégustés. Parmi les variétés représentées, la star locale, le Pinot Noir de Californie, mais également d’Oregon, de France, d’Allemagne et de bien d’autres régions du monde.
Pour accompagner les gorgées, qui risquent d’être nombreuses, le chef Claude Beltran proposera un menu de plusieurs plats. Le soir, le jazzman danois Michael Lington se produira devant les participants et une partie des bénéfices de la soirée sera reversée au Hathaway-Sycamores & Pasadena Child Development Associates, un organisme qui vient en aide aux enfants défavorisés.
A Los Angeles, avec son armonica de verre
« Cela a été un choc immédiat pour moi». C’est lors d’un cours d’analyse musicale consacré aux instruments rares, que le musicien Thomas Bloch est tombé fou amoureux des sonorités de l’armonica de verre (sans “h”).
Originaire de Colmar, il est arrivé il y a quelques jours à Los Angeles où il a été invité par l’opéra de la ville à jouer dans l’opéra de Donizetti «Lucia di Lammermoor » (six représentations jusqu’au 6 avril). Thomas Bloch a d’ailleurs fait le trajet avec l’instrument. “A l’aéroport, on me regarde toujours d’un drôle d’air: au scanner, l’armonica ressemble à un gros poisson”, plaisante-t-il.
Et pour cause, créé en 1761 par l’un des pères fondateurs des Etats-Unis, Benjamin Franklin, cet étrange instrument de musique que l’on appelle parfois glassharmonica, se compose de bols en cristal ou en verre empilés sur un axe horizontal, entraîné par une pédale (qui fait penser à une machine à coudre). Le musicien doit se mouiller les doigts, puis frotter les verres qui émettent alors un son cristallin. « C’est un peu le même principe que lorsque vous glissez votre doigt mouillé sur le rebord d’un verre », explique Thomas Bloch.
L’armonica accusé de rendre les gens fous
Mozart l’utilisera lui-même dans sa dernière œuvre de musique de chambre, tout comme Beethoven, Saint-Saens, Richard Strauss et Paganini (qui le surnomme « l’orgue des anges »). Mais l’instrument va malheureusement disparaître au XIXe siècle, accusé de rendre les gens fous. En réalité, ce serait le plomb des armonicas du XVIIIe siècle qui aurait pu favoriser le saturnisme chez certains musiciens.
« Après avoir découvert cet instrument, j’ai tout de suite voulu essayer de m’en procurer un. Il n’y avait qu’une seule personne dans le monde qui avait décidé de ressusciter l’armonica de verre en 1982 : un maître-verrier d’origine allemande du nom de Gerhard Finkenbeiner, basé à Boston ! Il m’a très vite envoyé une cassette audio de l’instrument puis m’a fait livrer par la poste l’armonica achevé. Il m’a fallu plus de trois ans pour trouver ma propre technique. C’est compliqué car il y a peu de méthodes : je me suis notamment aidé d’un livre qui remonte au XVIIIe siècle ! ».
Sollicité par Daft Punk et Radiohead
Aujourd’hui, ils ne sont que six musiciens dans le monde à jouer de l’armonica de verre. Ces dernières années, l’instrument suscite un vrai regain d’intérêt. Thomas Bloch, spécialisé également dans deux autres instruments rares (les ondes martenos et le cristal Baschet) a notamment été sollicité par le cinéma : dans le film Amadeus de Milos Forman ou encore la Marche de l’Empereur, dont la B.O a été composée par Emilie Simon. Mais aussi par des artistes comme Radiohead, Vanessa Paradis ou encore Daft Punk !
Une passion pour les instruments rares que le musicien partage avec sa compagne, la talentueuse harpiste Pauline Haas venue le rejoindre à L.A, où ils donneront ensemble deux concerts (l’un de musique de chambre, l’autre en duo), à Downtown et Pasadena, invité par l’organisation Da Camera.
« Nous avons cela en commun: je possède et joue toutes sortes de harpes rares. Egyptienne, celtique, électro-acoustique, paraguayenne, et même un instrument restauré du XVIIIe siècle ! » explique-t-elle. “Le son de la harpe est très concret, tandis que celui de l’armonica de verre est assez flou. Du coup, nous nous complétons bien !”.
7 rendez-vous à ne pas manquer à la Winter Music Conference
La Winter Music Conference, plus grand festival d’electro au monde revient à Miami du 21 au 30 au mars. Avec plus de 150 évènements et une avalanche de stars comme David Guetta, Armin Van Buren et Avicii, difficile d’assister à tout, voici une sélection de sept rendez-vous à ne louper sous aucun pretexte.
1/ Rencontrez “le meilleur DJ du monde”
Et si vous pouviez poser les questions de votre choix au plus grand DJ du monde? C’est possible le 28 puisque DJ Hardwell se prêtera au jeu du Q&A. Préparez vos notes, le jeune homme de 26 ans, à la carrière déjà éblouissante – il a été nommé meilleur DJ au monde, livrera les recettes de son succès. (15h, Room A-208 au Miami Beach Convention Center, 1901 Convention Center Dr, Miami Beach, FL 33139)
2/ …et si c’était vous?
Le 26 mars, ne manquez pas, chers DJ et DJettes, l’opportunité de faire écouter votre démo par des labels et des producteurs du milieu electro grâce au Demo Listening Workshop. Pour avoir des critiques utiles ou même, qui sait, être signé! (A midi, Room A-107 au Miami Beach Convention Center).
3/ LA Remise de prix
C’est un petit peu le point d’orgue du festival. Le 27 mars aura lieu la 29e Annual International Dance Music Awards, la plus grande cérémonie de récompenses pour la scène dance et électronique. Toutes les plus grandes stars du milieu seront là! (A 20h au Colony Theater and Segafredo – 1040 Lincoln Road). Informations ici
4/ Et les Français dans tout ça?
Il faudra compter sur le collectif de Français “Bromance Records” pour ajouter une french touch à ce festival. Crée en 2011, les différents artistes qui le composent, dont l’envoutante Louisahhh!!!, Brodinski et Gesaffelstein, se produiront le 24 mars à Grand Central. A voir aussi : The Hacker, Jimmy Edgar, Para One, Surkin et The Kore. Absolument immanquable. (A partir de 22h. Infos et tickets ici).
5/Une fête à ne pas louper
L’Electric Beach Festival aura lieu cette année de midi à 5h du matin au célèbre Nikki Beach. Des artistes tels Dvbbs, the Cube Guys, Plastik Funk, Armand Pena ou encore Miss Nine viendront mixer pour cette nuit qui s’annonce folle. Le 22 mars.
6/ Battle de DJs
DJ connus et moins connus viendront s’affronter lors du “DJ Spin-Off” le 24 et du DJ Spin-Off Scratching le 25. Des battles de haut vol qui couronneront les plus méritants. Deux sessions de battles auront lieu: 14h pour le “beat matching” et à 15h pour le “scratching” dans le Hall A Lobby du Miami Beach Convention Center. Infos ici
7/ L’Ultra Music Festival
On prend les mêmes et on recommence! Alors que le WMC met l’accent sur les rencontres, du 28 au 30 mars aura lieu l‘Ultra Music Festival, avec toujours plus de musique électro, techno ou ambient. On retrouvera David Guetta, Eric Prydz, Hardwell, M.I.A, Tiësto et bien d’autres artistes. A Bayfront Park, en centre ville de Miami (301 North Biscayne Boulevard).