Le travail de la chorégraphe contemporaine française Myriam Gourfink sera mis à l’honneur les 25 et 26 avril lors du festival FLA-FRA. Deux spectacles de danse très différents seront au programme.
Le premier soir, Breathing Monster, proposera un solo réalisé sur une planche en hauteur. Le second soir, deux spectacles seront présentés: tout d’abord, Corbeau mettra en scène la danseuse Gwenaëlle Vauthier de l’Opéra de Paris et ensuite, Marine, un autre solo se déroulant dans une lumière bleue.
Le festival FLA-FRA se tiendra en avril 2014 et 2015 et a pour ambition de promouvoir la culture française à travers Miami.
Deux spectacles de danse signés Myriam Gourfink à Miami
Pourquoi n'y-a-t-il pas de 13e étage aux Etats-Unis?
Aux Etats-Unis, combien de personnes ont déjà appuyé sur le bouton “13” dans l’ascenseur ? Pas grand monde. Et pour cause, le 13e étage est rarement désigné comme tel aux Etats-Unis. Pourquoi? C’est notre question bête de la semaine.
Bien entendu, le 13e étage existe, mais il est soit renommé (“12a”, “12b” ou “M” comme la treizième lettre de l’alphabet), soit remplacé par le numéro 14, comme dans le bâtiment qui abrite la rédaction de French Morning.
La pratique de “sauter” le 13e étage remonte au début du XXe siècle, si l’on en croit Mosette Broderick, professeur d’urbanisme à NYU. Est-ce uniquement de la superstition? Oui et non. Oui, car les Américains sont triskaïdekaphobiques, c’est-à-dire effrayés par le chiffre 13. Selon un sondage de l’institut Gallup, 53% des Américains se disent “très”, “un peu” ou “plutôt” superstitieux.
Face à cette réalité, les développeurs se disent que passer le numéro 13 sous silence permettra de faciliter la vente ou la location de leurs espaces et d’éviter à leurs clients quelques sueurs froides. Résultat: Selon la société Otis, fabricant d’ascenseurs, 85% des ascenseurs dans le monde passent directement du 12ème au 14ème étage. Rien qu’à New York, moins de 5% des hauts immeubles ont un treizième étage, le Flatiron et l’Empire State Building font partie de cette minorité.
Mais la superstition n’est pas la seule cause de cette réticence. Dans son livre Triumph of the city, l’économiste Edward Glaeser raconte qu’au XIXe siècle, architectes et urbanistes étaient réticents à l’idée de construire des immeubles de plus de 13 étages (38 m) car cela plongerait les rues dans l’obscurité et causerait des problèmes de circulation, entrainant une baisse des prix de l’immobilier.
Cependant, un nombre croissant d’immeubles construits aujourd’hui tentent le diable et affichent bel-et-bien leur 13e étage. Le tournant est intervenu après la Deuxième Guerre Mondiale, selon Mosette Broderick, “quand la pratique de ne pas compter le 13e a été vue comme superstitieuse“.
Diptyque : une sample sale qui sent bon
La nouvelle vente parfumée de Diptyque commence mercredi 26 février.
Tout le monde en parle sur internet et la marque entretient le mystère… Depuis plusieurs semaines une sample sale Diptyque est annoncée à partir de mercredi sans information détaillée sur les produits. Y aura-t-il un gros stock de bougies ? A quel prix ? Il faudra y aller pour le savoir mais les amateurs des senteurs raffinées de Diptyque ne manqueront sans doute pas de le faire.
Allez-y tôt et préparez vous à faire un peu la queue si l’on en juge le succès des ventes de la marque les années précédentes. Pour info, l’année dernière, les bougies étaient proposées à 14$ pour les minis, 30$ les moyennes et 45$ les colorées. Sample sale Diptyque, du mercredi 26 au vendredi 28 février, le mercredi de 10h à 18h, le jeudi de 11h à 20h et le vendredi de 9h à 15h, 225 Fifth avenue entre 26ème et 27ème rues.
Côté mode, les courageux prêts à s’armer de patience pour un shopping à prix minis pourront être tentés par un petit tour à la sample sale Club Monaco. La marque canadienne du groupe Ralph Lauren aux inspirations européennes propose une sample sale sur des articles de prêt-à-porter et accessoires pour l’homme et la femme à partir du 3 mars. Sample sale Club Monaco, du lundi 3 mars au vendredi 7 mars, de 11h à 19h, Clothingline, 261 West 36ème rue entre 7ème et 8ème avenues, 2ème étage. Clothingline en parle ici.
La Maison Française de NYU fait son gala
La date est à marquer dans le calendrier de tous les francophiles. La Maison Française de NYU tiendra son Gala 2014 pour récolter des fonds pour sa programmation le mercredi 5 mars.
Il honorera Hélène et Michel David-Weill, pour leurs contributions à l’amitié franco-américaine. Chacun recevra la médaille d’honneur du Centre pour la civilisation et la culture françaises de NYU.
Hélène David -Weill est une fervente militante des arts et des musées français. Elle a travaillé avec de nombreuses organisations, y compris les Amis du Musée d’Orsay et les Amis du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris . Elle a été Présidente des Amis du Musée National d’Art Moderne du Centre Georges Pompidou jusqu’en 1995 et est actuellement présidente de la Fondation du Château de Hautefort .
Michel David-Weill a été président-directeur général de la banque Lazard de 1977 à 2001. Mécène, il est le récipiendaire de la Grand-Croix, la plus haute décoration dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.
Comment dénicher un VIE à New York
Présenté comme la formule “gagnant-gagnant” pour les sociétés comme pour les candidats, le programme VIE (volontaire international en entreprise) séduit de plus en plus de jeunes diplômés à la recherche d’une expérience professionnelle à l’étranger. Depuis sa création en 2001, 40.000 volontaires ont été envoyés dans plus de 4.500 entreprises françaises dans le monde.
La procédure VIE est gérée par Ubifrance, l’agence française pour le développement international des entreprises. Conditions pour y postuler: avoir entre 18 et 28 ans. La durée des missions varie de 6 et 24 mois – 18 mois maximum pour les Etats-Unis. Néanmoins, pour rentabiliser les frais de programme, les entreprises préfèrent les périodes s’étendant de 12 à 18 mois aux courtes missions de 6 mois.
Si les offres couvrent le monde entier, de plus en plus de demandes concernent New York alors que le nombre de postes, lui, se stabilise. On compte actuellement 820 VIE aux États-Unis dont 320 dans la Grosse Pomme. Candidats, candidates, voici quelques infos et conseils pour augmenter vos chances de décrocher le graal.
Les particularités des VIE aux Etats-Unis et à New York
La procédure de VIE correspond, aux Etats-Unis, au Visa J1 trainee. Vous devrez justifier d’un an d’expérience professionnelle dans le domaine dans lequel vous allez faire votre VIE afin de l’obtenir.
D’autre part, si l’ensemble des missions VIE dans le monde sont surtout proposées par des PME – elles sont à l’origine de 2/3 des offres – New York déroge à la règle. Les grands groupes dominent nettement la Grosse pomme et plus particulièrement les banques d’investissement qui concentrent 57 % des VIE.
Les secteurs les plus porteurs sont ensuite les technologies de l’information avec un taux de mission de 8,5%, puis le marketing avec 8%. L’analyse de marché et la gestion de projet, généralement considérés comme deux pôles majeurs de mission à l’étranger sont, à New York, en bas du classement avec seulement 5% et 4% des offres.
Lire aussi: Le budget de la vie étudiante à New York
Les contraintes inhérentes à l’obtention du J1 couplées à la prédominance des banques d’investissements ne sont pas sans conséquences. Elles encouragent les banques à recruter d’anciens stagiaires, déjà formés à leurs protocoles. Ainsi, les 3/4 des VIE en finance à New York ont auparavant fait un stage dans la banque et dans le service dans lesquels ils effectuent leur mission VIE.
Cette tendance est d’autant plus fréquente que le VIE est bien souvent utilisé par les entreprises comme tremplin pour récompenser les anciens stagiaires.
Mais cette pratique est moins courante dans d’autres secteurs. Actuellement en VIE, Aurélien fait sa mission de contrôleur de gestion dans l’industrie pharmaceutique et ne disposait d’aucune expérience ni d’aucun contact dans la boîte dans laquelle il est. Il a décroché son VIE par la procédure “classique”.
Les procédures de recrutement
Justement, où postuler pour un VIE? Plusieurs solutions s’offrent à vous. La plus classique consiste à aller sur Civiweb, le site internet d’Ubifrance qui regroupe toutes les annonces de VIE.
Cependant, vous devez savoir que les demandes sont bien plus importantes que les offres. Par exemple, pour une annonce d’assistant trader à New York, la Société Générale peut recevoir une centaine de CV dans la journée!
Au-delà de la qualité de votre CV, c’est bien souvent votre réseau qui fera la différence. C’est d’autant plus vrai pour New York, qui figure parmi les villes les plus convoitées. Dans la plupart des cas, les offres postées sur Civiweb ont déjà circulé en interne. Jeanne, par exemple, finissait son stage de fin d’étude à la BNP lorsqu’elle a su qu’un poste de VIE se libérait dans quelques mois à New York. Elle a ainsi pu candidater des semaines avant que l’offre ne soit publiée sur Civiweb. Un avantage non négligeable quand on sait que les demandes dépassent considérablement les offres.
Si vous voulez augmenter vos chances de décrocher un VIE, orientez vos stages en fonction et préférez les entreprises présentes à l’étranger.
Autre solution très intéressante mais peu connue : vous pouvez être basé chez le partenaire commercial de l’entreprise française avec laquelle vous êtes en contrat VIE. Prenons un exemple concret : SD-Innovation est une boîte qui fabrique et vend du matériel biomédical et d’analyse sanguine issus de la recherche universitaire.
Souhaitant développer ses parts de marché à l’export, l’entreprise a, avec l’aide d’Ubifrance, planifié une mission de prospection afin de trouver de nouveaux distributeurs basés en Amérique du Nord. Une discussion est actuellement en cours avec deux partenaires potentiels qui ont répondu favorablement à l’offre pour un partenariat de distribution sur le territoire américain. L’arrivée d’un VIE aux États-Unis est envisagée très prochainement : il travaillera avec SD-Innovation, signera sa convention avec cette entreprise mais sera basé chez son partenaire américain. Lors de vos recherches pour un VIE, pensez donc à jeter un oeil aux partenaires avec lesquels travaille l’entreprise française.
Enfin, n’hésitez pas à contacter vous-même les entreprises par le biais de candidatures spontanées. Pour séduire les entreprises au-delà de votre profil, il est conseillé de bien connaître le programme VIE et les avantages qu’il propose – fiscaux et financiers pour les entreprises notamment.
En résumé, une bonne préparation, un peu d’organisation et un soupçon de chance sont les ingrédients dont vous aurez besoin. On ne va pas vous mentir, la tâche est ardue. Mais pas irréalisable!
"Les Français ont peur de tout"
Revue de presse. La France a peur. C’est l’impression qu’on a en lisant l’edito plus que critique de Pascal Bruckner dans les colonnes du Los Angeles Times.
Le philosophe explique notamment que “la jeunesse entreprenante réalise que les obstacles au succès sont moins importants et les opportunités plus importantes ailleurs, comme Londres par exemple“. “Mon pays adoré, en d’autres termes, est en train de perdre sa jeunesse dynamique et intelligente mais aussi des personnes plus âgées avec de l’argent. Je ne suis pas sûr que ce modèle social peut marcher sur le long terme“.
Dans ce pays, qui “n’est plus un leader mondial“, “Les Français ne s’aiment plus – ils font partie des populations les plus déprimées au monde (…) et ils n’attendent pas que les autres les aiment non plus. Le pays est si mal avec lui-même qu’il est incapable d’insuffler de l’enthousiasme à sa jeunesse“.
Bruckner dépeint un peuple qui “a peur de tout: le monde, la pauvreté, la mondialisation, l’Islam, le capitalisme, le changement climatique, les catastrophes naturelles et même, pour reprendre une expression américaine, de la peur elle-même“.
Pourquoi ce malaise, selon l’ecrivain? “Le conformisme” des Gaulois. “Comme les Francais ont fait une grande révolution il y a plus de deux siècles, ils semblent penser qu’ils sont dispensés du besoin de se renouveller et de s’adapter aujourd’hui“.
Miracle : il y a des entreprises en France!
Bizarrement, c’est le magazine Forbes qui vient à la rescousse de la France. “Entrepreneurs : les Français ont bien un mot pour cela” titre le magazine, taclant sans détour les propos qu’aurait tenu le Président Bush – affirmant que les Français n’avaient pas de mot pour « entrepreneur ».
Le magazine prend ainsi le contre-pied de la notion, largement répandue, selon laquelle la France serait allergique aux entreprises, en affirmant qu’« au contraire, le pays en est rempli. C’est juste que la construction des grandes entreprises internationales de renom n’a traditionnellement jamais été leur point fort. Les start-up françaises, pour la plupart, se sont contentées de rester au niveau local et de profiter de la réussite à ce niveau ».
Consciente de ces faiblesses, la France travaille dessus. Aucun doute, le mouvement est en marche : « La France a manqué d’aspirations internationales, elle n’a pas pensé assez grand. Jusqu’à maintenant. » En effet, en plus des grandes marques comme Chanel ou Hermès, le nombre de marques françaises de commerce de détail de mode avec une présence internationale ne cesse d’augmenter -The Kooples, Loft, Sandro, Maje. Enfin « Les start-up numériques grossissent en France avec la vente en ligne et les places de marché virtuelles, un domaine dans lequel la technologie de marché en ligne Mirakl a prospéré » ajoute le journal.
« Pour certains, les plus grands défis pour les entrepreneurs de l’entreprise proviennent de traditions socialistes du pays, et la perception des entreprises privées par une tranche non négligeable de la population comme des lieux où l’homme exploite l’homme pour le profit ». Si beaucoup de changements doivent avoir lieux, le magazine ne s’inquiète pas de l’ampleur de la tâche et conclut : « Les Français ont un mot pour cela : Révolution ».
Moins dithyrambique, le New York Times reconnaît l’effort du Président français et relate « son offensive de charme majeure pour convaincre le monde que la France est ouverte aux entreprises ». Rien que ça.
“Armé de promesses de ne pas trop les taxer, il a rassemblé près de 40 chefs de certaines des plus grandes multinationales du monde et des fonds d’investissement lundi, sous les plafonds dorés de l’Élysée et leur a dit que leur argent n’était pas seulement le bienvenu – mais qu’il manquait cruellement”. François Hollande, dos au mur, a annoncé une série de mesures, réaffirmant son engagement de réduire de 30 milliards d’euros les charges sociales que les entreprises paient sur leurs employés.
“Lundi, il a dit qu’il voulait aussi inclure 25 000 € de subventions pour les start-up étrangères, l’accès au financement à faible coût pour les filiales des sociétés étrangères qui s’installent en France et un “visa de talent” qui permettrait de fournir un permis de travail sans tracas, valable pour quatre ans.” Allez les Bleus !
Sarasota se penche sur Gide
Après le succès du “Proust project Sarasota” l’an passé, l’Alliance Française de Sarasota propose le “Gide Project Sarasota”.
Une série d’événements, avec les plus grands spécialistes d’André Gide à travers le monde, parmi lesquels Mireille Naturel de l’Université Paris III ou encore Martine Benjamin de l’Université de Princeton, se déroulera du 1er au 25 mars. L’événement est parrainé par New College de Floride, la Selby Public Library et l’Alliance Française de Sarasota. Jocelyn Van Tuyl, professeur de français au New College de Floride en est l’organisatrice en chef.
De la fiction expérimentale à l’analyse psychologique en profondeur en passant par le commentaire politique et social, le “Gide Project Sarasota” tentera de rendre compte de la richesse de l’héritage laissé par l’auteur. La projection du film Anges et Démons puis un débat sur la théorie du complot chez Gide et Brown -le 4 mars-, des discussions autour des Caves du Vatican –les 14 et 18 mars- un dîner autour des Nourritures terrestres -le 24 mars-, seront quelques-unes des manifestations organisées.
A New York, les rats s’invitent dans votre assiette…
Les rats dans le métro new-yorkais, on connait. Mais ils sont aussi au restaurant. Beurk…
Steven Melendez, un “datajournaliste” américain du Gothamist, a eu l’idée dégoûtante de réaliser une carte de New York montrant le taux de prolifération des rats selon les quartiers de la ville.
Son étude se base sur les statistiques des services sanitaires de la ville et sur une liste recensant l’ensemble des restaurants contrôlés à New York depuis le 1er janvier 2013. En rassemblant ces données, il a réussi à établir un pourcentage du nombre de restaurants accueillant des rats par zones.
Ainsi, il serait déconseillé d’aller manger dans les quartiers de Chinatown ou de l’Upper East Side, lieux de prédilection des rongeurs. En revanche, Midtown ou Williamsburg à Brooklyn apparaissent comme des valeurs plus sûres avec un taux de seulement 20% des cuisines touchées.
Donna Karan et Arcade Fire optimistes pour Haïti
“Je vais où?” Donna Karan est à la bourre. Nous sommes jeudi soir, au French Institute Alliance Française (FIAF) et la célèbre designer dévale l’escalier qui mène au Florence Gould Hall, où 400 personnes l’attendent. “Hors de question d’être ailleurs ce soir“, glisse-t-elle.
La designer, dont la fondation Urban Zen soutient le tissu artistique et culturel d’Haïti, est venue participer à Haïti Optimiste, une soirée de gala pour soutenir le Ciné Institute de Jacmel, dans le sud du pays.
Cette école de cinéma, la seule en Haïti, forme chaque année 70 cinéastes. Sévèrement endommagée par le séisme de 2010, elle a été reconstruite, bien aidée par quelques-uns des illustres amis de son fondateur David Belle: Susan Sarandon, Ben Stiller, Sean Penn et George Lucas pour ne citer qu’eux.
Pour cette nouvelle édition d’Haïti Optimiste, une manifestation qui a commencé dans le bar à champagne de TriBeCa le Bubble Lounge, plusieurs têtes connues avaient fait le déplacement. Parmi elles, le réalisateur Jonathan Demme, Michael Kenneth Williams (Boardwalk Empire), Jamie Hector (The Wire) et trois membres du groupe montréalais Arcade Fire. Sans compter plusieurs artistes haïtiens.
Objectif: lever des fonds pour soutenir le développement de l’école, entièrement gratuite. “Les bourses sont l’épine dorsale de l’école. Elles servent à financer les jeunes talents d’Haïti et les aider à aller à l’université“, précise David Belle.
Le public a notamment assisté à la projection d’une série de travaux réalisés par les étudiants sur l’année écoulée: des courts-métrages, un clip de rap, une publicité et le clip interactif d’Arcade Fire, Just a Reflektor, tourné avec les étudiants dans les rues de Jacmel, capitale artistique du pays.
“Je suis venu voir les nouveaux films“, confiait Jonathan Demme, juste avant la projection. Le réalisateur, qui se rend règlement en Haïti depuis une trentaine d’années, a enseigné au Ciné Institute. “Ils ont rendu le cinéma possible dans un pays où il n’y avait pas de mécanisme pour apprendre à faire des films.”
Entre rires, hugs, anecdotes et plaidoyers véhéments en faveur d’Haïti, la soirée avait aussi des accents militants: montrer le pays, qui compte parmi les plus pauvres au monde, sous un autre jour. “Haïti a toujours été confronté aux difficultés et c’est tout ce qu’on voit dans les medias, estime Jamie Hector, dont les parents sont Haïtiens. Les étudiants racontent leurs histoires, les vraies histoires d’Haïti.”
“Haïti a tellement de potentiel et d’opportunités, jugeait Donna Karan juste avant la projection. Haïti fait partie de ma vie. C’est ma maison en dehors de ma maison“.
La plus heureuse de la soirée n’était pas une star: Rose-Laure Charles, une ancienne étudiante du Ciné Institute qui a vécu le séisme, un brin impressionnée jeudi soir par le crépitement des flashes. “C’est très been pour Haïti, raconte-t-elle. Et pour des jeunes comme moi“.
Sacramento célèbre les Césars
Le Sacramento French Film Festival présentera le “2014 César nominated short” le vendredi 28 février au Crest Theatre à Sacramento.
Pendant la soirée, les courts-métrages en nomination aux Césars dans les catégories d’animation et d’action seront projetés. Le public sera invité à voter pour les “Sacramento César”! La 39e Cérémonie des Césars aura été tenue plus tôt le même jour et les gagnants seront annoncés à la fin de la soirée.
La catégorie “animation” comprend deux courts-métrages : “Lettres de femmes” et “Mademoiselle Kiki et les Montparnos”. La catégorie “action” en compte quatre: “La Fugue”, “Les Lézards”, “Marseille la Nuit” et “Avant que de tout perdre”. Ce dernier est également en nomination pour un Oscar cette année.
La projection aura lieu pour la première fois au Crest Theatre et la soirée comprendra, en plus des films, de la musique et un bar à vin et à pastis!
En mai, la France fait danser New York
Pas moins de quatorze lieux pour accueillir seize performances scéniques inédites : c’est le pari du nouveau festival “Danse”. Organisé par les Services culturels de l’Ambassade de France, il aura lieu du 1er au 18 mai.
En plus des représentations de danse, effectuées par des troupes françaises, des discussions publiques auront lieu afin d’enrichir le débat autour de la danse contemporaine. Une lecture de textes écrits par les artistes eux-mêmes est également au programme de cette nouvelle manifestation.
Parmi les artistes, des noms connus, d’autres moins, mais tous incarnent du renouveau de la danse contemporaine française. Ce festival permettra également au public de voir ces spectacles en avant première américaine tels que Baron Samedi d’Alain Buffard (du 1er au 3 mai, au New York Live Arts) qui s’attaque à la question coloniale, encore taboue en France, ou encore Boomerang ou Le retour à soi de Claudia Triozzi (du 6 au 8 mai à l’Abrons Arts Center).
On retrouvera également Cédric Andrieux et Christophe Ives, les deux chorégraphes viendront présenter leur dernière création Les Communs (du 16 au 18 mai au Ellen Stewart Theatre), qui explore leur rencontre et leurs liens.
L’Opéra Ballet de Lyon sera aussi de la partie pour représenter Ni fleurs, ni ford-mustang (du 7 au 9 mai au BAM Howard Gilman Opera House), oeuvre du chorégraphe cannois Christian Rizzo écrite il y a dix ans.
“Danse” est dédié au danseur et chorégraphe français Alain Buffard, décédé en décembre dernier.