Juste après la Commune de 1871, Flaubert faisait avec son ami photographe Maxime Du Camp le voyage Rouen-Paris afin d’immortaliser les ruines de la capitale et de les visiter. Il comparait alors sa réaction face aux ruines à l’incompréhension à laquelle s’était heurtée L’Éducation Sentimentale deux ans plus tôt.
Peter Brooks professeur émérite de littérature comparée à l’Université de Yale, explorera la richesse de cette analogie lors d’une conférence le 4 février.
Infos Pratiques :
Flaubert in the Ruins of Paris, La Maison Française, New York University, 16 Washington Mews, New York, NY 10003
Mardi 4 février, 19h00
Gratuit
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Flaubert et les ruines de Paris
La rupture élyséenne vue par la presse américaine
Revue de presse. Le Vaudeville Elyséen amuse bien sûr la presse américaine. Qui semble profiter de la petite forme française pour nous enfoncer et même dire du mal de notre café…
L’annonce unilatérale de la rupture de l’Elysée n’a pas plus surpris la presse américaine que quiconque, mais elle est l’occasion de s’interroger sur le rôle de la Première Dame en France. Le New York Times en tête, qui se demande si le Président peut effectuer ses déplacements officiels sans Première dame. Cette interrogation déterminera certainement le prochain chapitre dans la vie “désordonnée” du président. Il qualifie de “two week drama” les révélations sur la liaison de Hollande, et met en avant le ras-le bol des français sur l’idée même d’avoir une Première Dame. Dans des sondages récents, plus de la moitié des personnes interrogées ne souhaitent pas que la Première Dame ait un rôle officiel.
La vision de la Première Dame en France est bien différente de celle des Américains qui voient ces dernières comme des femmes actives pouvant mettre en lumière des combats qui leur tiennent à coeur, tout en adoucissent l’image de leur mari. Le Journal, nostalgique, cite en exemple de grandes First Lady telles Eleanor Roosevelt, Jacqueline Bouvier Kennedy ou encore, plus récemment, Hillary Clinton et Michelle Obama. En France, excepté Bernadette Chirac, les Premières Dames ne sont pas souvent sur le devant de la scène, préférant même continuer à travailler.
Michael Wolff de USA Today n’est pas tendre avec le président Français, puisqu’il le voit comme l’une des figures les plus ridicules de ces dernières semaines. Cynique, le journaliste s’amuse à expliquer que même les Français se doivent d’être correctes dans leurs relations personnelles. Bon joueur, il concède notamment que malgré le scandale, la courbe de sympathie de Mr. Hollande a légèrement progressé. Mais alors très légèrement.
Mais le principal enseignement de l’affaire, insiste un autre article de USA Today, c’est que, quoiqu’en disent les Français, elle montre “l’américanisation” de la vie politique française. Argument de l’éditorialiste: ce qui restait auparavant secret est désormais dans la presse. Et donc jugé par les électeurs. Quelle horreur!
La musique pour adoucir les moeurs…
Heureusement au travers de tout ce marasme politico-sexuel, la France peut remercier les Daft Punk pour lui ramener le temps d’une soirée, ses lettres de noblesse. Le duo de musiciens reviendra dans l’hexagone (s’il décide un jour de le faire) avec pas moins de cinq grammys, dont les très prestigieux “album de l’année” et “chanson de l’année”.Un article de l’Associated Press publié sur le site du Washington Post voit cette victoire comme un booste pour la fierté française, une des rares pointes actuelle d’optimisme pour l’hexagone. Il ne comprend donc pas que le groupe ait été boudé cette année par la cérémonie française des Victoires de la musique, car trop “mainstream” à nos yeux selon Pierre Siankowski (rédacteur en chef aux Inrock).
Quant à MTV news, ils soulèvent un point ô combien important à la suite de cette quintuple victoire : et si le nouveau chapeau de Pharrell Williams avait éclipsé les casques de cyborg du duo français? C’est vrai qu’il était étonnamment troublant ce chapeau…
Et le café pour stimuler son cerveau
Le magazine en ligne Slate ne prend pas de gants pour annoncer la couleur : la café français est très mauvais. Pour la journaliste Anna Brones, la France n’est pas un pays du café comme l’Italie et tous les étrangers qui ont voyagé en France le savent bien. Cependant l’avenir s’annonce meilleur puisque les torréfacteurs commencent (enfin!) à s’intéresser aux bons cafés.
Slate s’interroge donc sur les racines du problèmes : comment le café français est-il devenu si mauvais à la base? La réponse est étonnante : pendant très longtemps, le café importé des colonies (le Robusta) n’était pas taxé, et, alors que c’était un café de seconde zone, les gens se sont habitués à le boire. Les français ne buvaient pas les autres cafés car ils coutaient plus chers (eux étaient taxés). Ne paniquons pas pour autant, la France reste quand même le pays de la gastronomie.
Ladurée ouvre à Soho
La nouvelle boutique Ladurée tant attendue, ouvrira bien ses portes à Soho le 5 février, un an et demi après la date prévue.
L’ouverture du deuxième Ladurée de New York avait été annoncée pour septembre 2012, puis espérée pour Thanksgiving 2013. De quoi faire tourner la tête aux amoureux de ses macarons qui vivent downtown.
Après un premier magasin dans l’Upper East Side, Ladurée a choisi le 398 West Broadway pour sa nouvelle boutique. Elle abritera un point de vente, un salon de thé et un jardin, le tout au coeur de Soho. Annoncé comme « le plus beau Ladurée du monde entier» par son président, David Holder, French Morning vous en dira des nouvelles !
Bientôt un nouveau restaurant français dans le Lower East Side
Pulino’s, la pizzeria italienne de Houston Street, fera place à un restaurant français au printemps.
Cherche Midi – c’est son nom – devrait voir le jour au mois de mars, si l’on en croit son propriétaire Keith McNally, qui possède aussi d’autres restaurants français à New York comme Pastis, Balthazar ou encore Odeon. McNally était également le patron de Pulino’s.
Ce dernier a confié au site Eater que Cherche Midi sera “un petit restaurant“. Aux fourneaux: Shane Mcbride actuellement chef exécutif de Balthazar, et Daniel Parilla, premier sous-chef à Minetta Tavern, un autre bébé de Keith McNally. Ils seront respectivement chef exécutif et chef de cuisine.
Pastis ferme pour un an
C’est un au revoir, pas un adieu. Le restaurant Pastis, pilier du Meatpacking District qui compte Jay-Z, Beyonce ou encore David Bowie parmi ses clients, fermera ses portes de manière temporaire à partir du 31 janvier.
Raison de la fermeture: le propriétaire du bâtiment de la 9e avenue où se trouve Pastis doit procéder à sa rénovation et son agrandissement, apprend-on sur la page Facebook du restaurant.
Celle-ci devrait durer plusieurs mois. Le propriétaire de Pastis, Keith McNally, qui possède plusieurs autres restaurants français à New York dont Odéon, Lucky Strike et Balthazar, espère rouvrir en janvier 2015. Les habitués devront prendre leur mal en patience.
Victoire historique pour les Français Daft Punk aux Grammy Awards
(LOS ANGELES-AFP) – Le duo électro français Daft Punk a raflé les trophées les plus prestigieux des 56e Grammy Awards, en s’imposant notamment dans les catégories reines de meilleur enregistrement et meilleur album de l’année pour leur opus au succès planétaire “Random Access Memories”.
Parlant au nom des “robots”, Pharrell Williams, mi-amusé mi-embarrassé par le mutisme de ses camarades, a lancé: “Je parie que la France est très fière de ces gars maintenant”.
Non content de rafler les plus prestigieux trophées de la soirée, Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter ont aussi fait danser le Staples Center en transformant la salle en boîte disco, avec le concours du légendaire Stevie Wonder. Ce dernier a entonné sur la base de “Get Lucky” les tubes “Freak out” et “Another Star”, devant un public debout.
L’autre grand gagnant de la soirée est le duo rap Macklemore & Ryan Lewis, qui s’est arrogé quatre trophées: trois de rap (interprétation, chanson et album pour “The Heist”) et révélation de l’année.
“Avant toute chose, je veux remercier nos fans, ceux qui nous ont permis d’être sur cette scène“, a déclaré Macklemore. “Avant que les médias s’intéressent à nous, avant qu’on parle de nous, avant que ça devienne une histoire, il y avait nos fans”.
Mariage gay
Le duo a également donné lieu au moment le plus mémorable de la soirée. Pendant qu’ils interprétaient sur scène leur hymne rap à la reconnaissance des couples homosexuels, “Same love”, Queen Latifah a marié 34 couples homos et hétéros dans la salle, alors que Madonna entonnait son tube “Open your heart” et que l’on voyait quelques larmes couler sur les joues du public.
“Je sens que ça va être historique, ce soir, et je voulais participer à cela“, avait averti Madonna sur le tapis rouge, avant la cérémonie.
L’auteur-compositeur Paul Williams, qui parlait au nom de Daft Punk pour le trophée du meilleur album, a salué la célébration comme “le summum du pouvoir de l’amour, pour tous, à tout moment et dans toutes ses combinaisons. C’est ce qu’ils voulaient que je dise“.
La jeune Néo-Zélandaise Lorde a échoué dans la catégorie de révélation de l’année — pourtant en accord avec son âge, 17 ans — mais est repartie avec les trophées de meilleure chanson de l’année et meilleure interprétation pop pour son tube “Royals”.
“Merci à tous les gens qui ont permis à cette chanson d’exploser. Car c’était dingue“, a-t-elle dit, très émue.
Parmi les autres lauréats, le prodige de la pop Bruno Mars a dédié à sa mère son trophée de meilleur album vocal pop (“Unorthodox Jukebox”) et Jay-Z — qui était en lice dans neuf catégories — a reçu le Grammy de la meilleur collaboration rap/chanson pour “Holy Grail”, avec Justin Timberlake.
Jay-Z a aussi eu l’honneur d’ouvrir la soirée avec sa femme Beyoncé, pour une version sexy en diable de “Drunk in Love”, soulignée par LL Cool J, le Monsieur Loyal de la soirée.
Les deux artistes “nous ont rappelé que la musique a la faculté unique de rapprocher les gens. Peut-être pas de façon aussi intime que Jay-Z et Beyoncé, mais quand même !“, a-t-il dit.
Si la soirée a fait la part belle à la jeune scène musicale, les vétérans — notamment britanniques — se sont rappelés au bon souvenir de l’Académie du Disque: les chevelus de Black Sabbath ont arraché le trophée de l’interprétation metal (“God is dead?”) et Led Zeppelin s’est arrogé le trophée de l’album rock pour “Celebration Day”.
Mais les légendes les plus vivantes étaient sans conteste les ex-Beatles Paul McCartney et Ringo Starr, venus recevoir un trophée pour l’ensemble de la carrière du groupe.
Sir Paul en a profité pour interpréter — avec Ringo à la batterie — une nouvelle chanson, “Queenie eye” et pour décrocher le Grammy de la chanson rock (“Cut Me Some Slack”).
McCartney a raconté à la presse, en coulisses, que l’enregistrement avait duré à peine plus de trois heures. “Ce jour-là, j’ai eu le plaisir de jouer avec un excellent groupe, ce qui est un privilège et quelque chose de très spécial — j’en sais quelque chose“.
Un vent de marijuana souffle sur L.A
Bienvenue aux Oscars du joint – plus communément appelés Cannabis Cup.
Expositions, débats, événements musicaux, forums et séances de « dégustation »: tout est fait pour vous faire planer. Cette ode au chanvre et à la marijuana se déroulera les 8 et 9 février et des Cannabis Awards viendront récompenser les meilleures graines et herbes.
Bien entendu, la Californie n’étant ni l’Etat de Washingotn ni le Colorado, seul l’usage médical de la Marijuana est légal. Ceci est donc un congrès médical…
Infos pratiques
Cannabis Cup, National Orange Show Events Center, 689 South “E” Street, San Bernardino, CA 92408
Les 8 et 9 février
Saturday Pass 40$, Sunday Pass 30$, Two-Day VIP Tickets 85$
Tickets ici
Plus d’informations ici
"Venise sous la neige" la comédie de ce début d'année
Après le Père Noël est une ordure en 2012, la troupe du Théâtre du Coin reprend une autre comédie à succès française, Venise sous la neige.
La troupe s’installe à l’Exit Theater pour 7 représentations à partir du 23 janvier avec une pièce très drôle, qui dénonce les clichés et la bienséance.
Infos pratiques :
Venise sous la neige, Exit Theater, 156 Eddy Street, San Francisco
Les 23, 24, 25, 30, 31 janvier et 1er février à 20h00, le 26 janvier à 18h30.
18 $, tickets ici
A San Antonio, dans la demeure historique d'un fan de Napoléon
Ayant fait une bonne affaire au moment du rachat de la Louisiane au début du XIXe siècle, les Américains ont une bonne image de Napoléon Ier, voire la même fascination que les plus bonapartistes des Français ! C’est ainsi que l’on trouve une collection de quelques 900 objets à la mémoire du grand homme dans une belle demeure de pierres calcaires de King William District, le quartier historique de San Antonio.
« Villa Finale a été la dernière demeure du conservateur Walter Nold Mathis qui a amassé une considérable collection d’objets d’art et décoratifs ainsi que de meubles tout au long de sa vie et avait un penchant francophile » bien que ce soient des colons allemands qui aient donné naissance au quartier à partir des années 1860, explique Meg Nowack, la conservatrice de cette formidable collection, comprenant aussi des centaines d’objets français sans lien direct avec l’ancien empereur.
La collection Napoléon Bonaparte est toutefois un peu à part dans ce lieu dédié aux beaux-arts ouvert au public en 2010, quelques années après la mort de Mathis, puisque c’est la première qu’a commencée ce descendant de colons espagnols. Il n’avait que onze ans, mais admirait le stratège militaire qu’était Napoléon.
Mathis a d’ailleurs été militaire, avant de devenir banquier et de se donner pour mission de sauver King William District de la ruine en en rachetant les maisons afin de les restaurer et de les revendre à d’autres habitants intéressés par la conservation, après que le quartier a été redécouvert à partir des années 1950.
Cette œuvre se poursuit aujourd’hui, alors que le quartier est devenu l’un des atouts majeurs de San Antonio. Visiter la Villa Finale est une bonne façon de découvrir le King William District ou d’en approfondir sa connaissance. Des visites guidées sont proposées du mardi au samedi, ainsi que des activités pour enfants à imprimer en ligne. Et l’on peut pique-niquer dans les jardins, qui accueilleront « un gala français qui sera le point d’orgue de l’édition 2014 du San Antonio French Cultures Festival » en mars, annonce Meg Nowack.
Rétrospective Godard à Berkeley
Le Pacific Film Archive Theatre à Berkeley organise une grande rétrospective consacrée au cinéaste Jean-Luc Godard.
Tous les films projetés ont été réalisés avant 1968.
Rétrospective du 31 janvier au 13 avril.
Infos pratiques :
Jean-Luc Godard: Expect Everything from Cinema, PFA Theater Location, 2575 Bancroft WayBetween College and Telegraph, Berkeley, California
9,50$
Tickets ici