Bienvenue aux Oscars du joint – plus communément appelés Cannabis Cup.
Expositions, débats, événements musicaux, forums et séances de « dégustation »: tout est fait pour vous faire planer. Cette ode au chanvre et à la marijuana se déroulera les 8 et 9 février et des Cannabis Awards viendront récompenser les meilleures graines et herbes.
Bien entendu, la Californie n’étant ni l’Etat de Washingotn ni le Colorado, seul l’usage médical de la Marijuana est légal. Ceci est donc un congrès médical…
Infos pratiques
Cannabis Cup, National Orange Show Events Center, 689 South “E” Street, San Bernardino, CA 92408
Les 8 et 9 février
Saturday Pass 40$, Sunday Pass 30$, Two-Day VIP Tickets 85$
Tickets ici
Plus d’informations ici
Un vent de marijuana souffle sur L.A
"Venise sous la neige" la comédie de ce début d'année
Après le Père Noël est une ordure en 2012, la troupe du Théâtre du Coin reprend une autre comédie à succès française, Venise sous la neige.
La troupe s’installe à l’Exit Theater pour 7 représentations à partir du 23 janvier avec une pièce très drôle, qui dénonce les clichés et la bienséance.
Infos pratiques :
Venise sous la neige, Exit Theater, 156 Eddy Street, San Francisco
Les 23, 24, 25, 30, 31 janvier et 1er février à 20h00, le 26 janvier à 18h30.
18 $, tickets ici
A San Antonio, dans la demeure historique d'un fan de Napoléon
Ayant fait une bonne affaire au moment du rachat de la Louisiane au début du XIXe siècle, les Américains ont une bonne image de Napoléon Ier, voire la même fascination que les plus bonapartistes des Français ! C’est ainsi que l’on trouve une collection de quelques 900 objets à la mémoire du grand homme dans une belle demeure de pierres calcaires de King William District, le quartier historique de San Antonio.
« Villa Finale a été la dernière demeure du conservateur Walter Nold Mathis qui a amassé une considérable collection d’objets d’art et décoratifs ainsi que de meubles tout au long de sa vie et avait un penchant francophile » bien que ce soient des colons allemands qui aient donné naissance au quartier à partir des années 1860, explique Meg Nowack, la conservatrice de cette formidable collection, comprenant aussi des centaines d’objets français sans lien direct avec l’ancien empereur.
La collection Napoléon Bonaparte est toutefois un peu à part dans ce lieu dédié aux beaux-arts ouvert au public en 2010, quelques années après la mort de Mathis, puisque c’est la première qu’a commencée ce descendant de colons espagnols. Il n’avait que onze ans, mais admirait le stratège militaire qu’était Napoléon.
Mathis a d’ailleurs été militaire, avant de devenir banquier et de se donner pour mission de sauver King William District de la ruine en en rachetant les maisons afin de les restaurer et de les revendre à d’autres habitants intéressés par la conservation, après que le quartier a été redécouvert à partir des années 1950.
Cette œuvre se poursuit aujourd’hui, alors que le quartier est devenu l’un des atouts majeurs de San Antonio. Visiter la Villa Finale est une bonne façon de découvrir le King William District ou d’en approfondir sa connaissance. Des visites guidées sont proposées du mardi au samedi, ainsi que des activités pour enfants à imprimer en ligne. Et l’on peut pique-niquer dans les jardins, qui accueilleront « un gala français qui sera le point d’orgue de l’édition 2014 du San Antonio French Cultures Festival » en mars, annonce Meg Nowack.
Rétrospective Godard à Berkeley
Le Pacific Film Archive Theatre à Berkeley organise une grande rétrospective consacrée au cinéaste Jean-Luc Godard.
Tous les films projetés ont été réalisés avant 1968.
Rétrospective du 31 janvier au 13 avril.
Infos pratiques :
Jean-Luc Godard: Expect Everything from Cinema, PFA Theater Location, 2575 Bancroft WayBetween College and Telegraph, Berkeley, California
9,50$
Tickets ici
Des dîners littéraires pour égayer votre hiver
Des dîners littéraires dans un restaurant transformé en salon, voilà le nouveau projet que le bistro français Calliope accueille cet hiver.
Un écrivain abordera avec les étudiants sa manière d’écrire et sa philosophie avant de leur proposer des exercices d’écriture. C’est Joanna Herson qui est l’invitée du premier cours le mercredi 29 Janvier. D’autres suivront jusque fin mars.
Infos pratiques :
Literary Master Class Series, Calliope, 84 East 4th Street, New York, NY, 10003
Limité à 15 participants
100$
Contact et réservation ici
Le programme des cours ici
Le vieux Paris en photo au Met
Le Metropolitan Museum of Art exposera les clichés du célèbre photographe français Charles Marville à partir du 29 janvier.
Photographe officiel de la ville de Paris au XIXème siècle, Marville a participé à l’élaboration du programme de modernisation lancé par Napoléon III en photographiant les quartiers de la ville. Ses photos témoignent de la modernisation de la capitale et de ses transformations.
Une autre exposition organisée pendant la même période et intitulée Paris as Muse: Photography, 1840s–1930s célèbrera les cent premières années de photographie à Paris et disposera une quarantaine de photographies, toutes tirées de la collection du Musée.
Infos pratiques
Charles Marville : Photographer of Paris, The Metropolitan Museum of Art, 1000 Fifth Avenue, New York, 10028-0198
Galleries 691-693, du 29 janvier au 04 mai
Prix conseillé 25$
Plus d’informations ici
Wanted Design, un salon qui cause d'avenir
En quatre ans, le “petit” salon du design créé par deux françaises s’est fait une place au soleil new-yorkais. Les deux fondatrices viennents d’annoncer le programme de la prochaine édition, du 16 au 19 mai prochain
On ne présente plus sur French Morning Odile Hainaut et Claire Pijoulat ni leur Wanted Design, évènement qui, en marge du Festival NYCxDESIGN, rassemble les acteurs du design américains, français et internationaux (on en a parlé ici et ici).
« Plus qu’un trade show, WantedDesign est un forum de design » souligne Odile Hainaut. Le principe : rassembler de manière interactive des acteurs débutants ou établis (créateurs, fabricants, étudiants, institutions) qui vont s’enrichir mutuellement. « On ne fait pas que montrer des choses, on en parle aussi » souligne Odile Hainaut.
Au programme de Wanted Design des exposants bien sûr mais aussi des conférences autour du design abordant un thème différent chaque jour (cette année ce sera « Autour du monde», « Design, fabrication et transformation» et « Le Design américain de demain») et un atelier d’étudiants qui plancheront sur un challenge (cette fois il faudra explorer de nouvelles applications pour le papier).
On retrouvera également le « Launch Pad » qui permet de découvrir des prototypes de designers désireux de mettre leur création sur le marché. Pour cette nouvelle édition, 20 prototypes seront mis en compétition devant un jury composé d’éditeurs et de fabricants qui désignera le meilleur produit.
Les exposants viendront cette année majoritairement du continent américain. Côté français, il y aura en particulier Ligne Roset, Blackbody dont nous avons parlé ici, Julie Gaillard et Maiza Editions qui ont récemment fait parler d’elles au Salon Maison et Objet (ici et ici).
Participants et visiteurs pourront également flâner et se rencontrer au pop-up store, à la bibliothèque, la librairie (signatures prévues) ou au dîner qui sera organisé au bénéfice de la DIFFA (Design Industries Foundation Fighting Aids).
Avis aux intéressés : les designers souhaitant soumettre leur prototype au Launchpad ont jusqu’au 1er février pour se manifester. Les heureux finalistes seront officiellement désignés le 21 février.
A fuir et à faire pendant la Super Bowl week à New York
Si vous avez vécu dans une grotte ces derniers jours, vous ignorez peut-être que New York accueillera le 48ème Super Bowl (oui c’est du foot qui se joue avec les mains) pour la première fois depuis sa création, dimanche 2 février prochain. Et que les Seahawks de Seattle affronteront les Broncos de Denver.
Du coup, même si vous avez la ferme intention d’aller au cinéma ce jour-là vers 18h, vous n’y échapperez pas. French Morning vous a préparé une petite liste de ce qu’il faut faire pour profiter, ou pas, de l’évènement.
1. Partir et louer votre appartement pour 20.000 dollars: notamment si vous habitez dans le New Jersey, pas trop loin de East Rutherford où se trouve le Metfield Stadium qui accueille ce Super Bowl, mais aussi à Manhattan. On attend 500,000 visiteurs pour l’évènement (la majorité aura fait des centaines ou des milliers de kilomètres pour regarder l’affaire dans un bar) et les hôtels sont complets. Du coup, les prix flambent sur Craigslist et Airbnb. Vous ne serez pas les seuls à offrir, mais on peut toujours essayer: certains proposent leur appartement dans Soho pour 20.000 dollars le week-end...
2. Aller voir du hockey: si vous êtes plus coups de crosses et patins, la NHL (National Hockey League) organise un match de gala pour profiter de l’attention sportive portée à New York. Pour la première fois, le Yankee Stadium, qui accueille en principe le base-ball, se dote d’une patinoire pour recevoir un match Rangers-Devils, rare match de hockey en plein air.
3. Faire la fête avec les stars (et des mannequins): pour une raison pas si mystérieuse, le Super Bowl suscite une multitude de soirées aux thèmes “sexy”. On ne vous garantit pas l’intimité du rendez-vous mais les noms des invité(e)s en feront rêver certains. A Leather & Laces (midtown Manhattan) le vendredi et le samedi, on vous promet Bar Rafaeli, Brooklyn Decker et quelques autres. Pour la modique somme de $950 (ou 14,500 en VIP, mais vous pouvez venir à 10…).
4. Du foot et du gospel: si c’est pas l’Amérique ça… Au Madison Square Garden, le Super Bowl Gospel Celebration promet de réunir “foi et football”. Patti LaBelle et d’autres stars chanteront au côté de mega-choeurs dans un mélange des genres vu “only in America”. Un concours récompensera les Eglises qui vendront le plus de tickets pour la soirée…
Lire: Le Super Bowl pour les nuls
5. Super Bowl Boulevard: celui là est pour toute la famille. La NFL squatte 14 blocs sur Broadway (de la 34ème à la 47ème rue) pour une grand opération commercialo-festive. Du 29 janvier au 1er février, de midi à 10 pm, concerts, toboggan géant et animations en tout genre. Il faut s’enregistrer en ligne, gratuitement, pour pouvoir participer aux attractions. Autre évènement gratuit, celui sponsorisé par Pepsi-Cola à Bryant Park.
6. Alibi culturel: même le MET s’y met, avec une exposition de cartes à collectionner “vintage” (l’équivalent de nos Panini) venues d’une prestigieuse collection. La plus ancienne date de 1894. Jusqu’au 10 février.
7. Concert à $2500 la place: Marc Anthony à Cipriani, Jay Z avec Direct TV, Band of Horses avec Citi… Le Super Bowl regorge de concerts, tous sponsorisés ET très chers. La liste complète est ici.
7 églises sans touristes pour écouter du gospel à New York
Il y a ceux qui font la queue le dimanche pour écouter le gospel de l’Abyssinian Church d’Harlem, la star du genre. Et il y a ceux qui lisent French Morning. Notre sélection pour vivre une vraie messe gospel à New York.
Harlem et le reste de Manhattan
Il y a trois raisons d’aller à la Metropolitan Community United Methodist Church. Le choeur envoie du lourd. L’église, même moderne, ressemble à une église. Et surtout, on est loin de l’attraction touristique. Ici, seulement un tiers des bancs sont occupés. L’accueil et les poignées de main de ces habitués sont sincères. Metropolitan Community United Methodist Church – 1975 Madison Avenue et 126th st East Harlem – le dimanche à 11h.
Si vous avez une grand-mère un peu sourde qui vient vous rendre visite, la Bethel Gospel Assembly conviendra parfaitement. L’acoustique y très – voire trop? – bonne. Il faut dire qu’ils ne lésinent pas sur les moyens : la douzaine de choristes, micros à l’appui, sont accompagnés d’un orchestre et d’un pasteur mi-chanteur, mi-pianiste qui enflamme la salle. Bethel Gospel Assembly – 2-26 East 120th St Harlem – le dimanche à 8h et 11h et le mercredi à 18h45.
Dans un décor riche en couleurs et ornements, la Middle Collegiate Church enchaîne les surprises : choeur lyrique, orgue, chanteur à la voix de soprano ou encore ballerine à la chorégraphie mi-classique, mi-contemporaine. Le choeur arc-en ciel compte une quarantaine de personnes, guidées par un chef d’orchestre délirant. Le choeur de gospel se produit deux fois par mois, les autres dimanches du mois sont animés par des messes “jazz”. Retrouvez le calendrier ici. Middle Collegiate Church – 112 Second Avenue – le dimanche à 9h30 et 11h45.
Brooklyn
Et non, Harlem n’a pas le monopole du gospel. Rendez-vous au Brooklyn Tabernacle pour une messe aux allures de show. L’immense salle, pouvant contenir 4000 fidèles, est dotée d’un balcon, d’une régie et d’une grande scène où se massent les quelques 250 choristes. Le public peut suivre les paroles défiler sur grand écran. Les chants, très simples et répétitifs, sont mêmes accessibles à nous autres Français connus pour notre anglais irréprochable. The Brooklyn Tabernacle – 17 Smith St Brooklyn – Le dimanche à 9h, 12h et 15h.
First Presbyterian Church of Brooklyn: Dans cette petite église à la fois intime et confortable, on se laisse envouter par les voix superbes de la trentaine de choristes. Le petit corps instrumental composé d’un pianiste, d’un guitariste et d’un trompettiste y apporte une délicieuse note de jazz. Une fois toutes les 6 à 10 semaines, une chorale d’enfants fait son apparition au milieu du service pour faire frisonner l’église. First Presbyterian Church of Brooklyn – 124 Henry St Brooklyn – le dimanche à 11h.
La Concord Baptist Church of Christ est une autre option à Brooklyn. Recommandée par le New York Magazine, elle est présentée comme «plus intime que les églises d’Harlem ». Concord Baptist Church of Christ – 833 Gardner C. Taylor Boulevard, between Putnam Avenue and Madison Street, Bedford-Stuyvesant – le dimanche à 10h.
Premier groupe de gospel pour gays et lesbiennes au monde, la Lavender Light Gospel Choir n’est rattachée à aucune église ou congrégation mais se produit, depuis sa fondation en 1985, lors d’événements comme les Gay prides. Agenda visible sur leur site.
Retrouvez les bons plans de French Morning pour visiter New York sans être -trop- pris pour un touriste.
L'Inconnu du lac: sexe, meurtre et ennui au bord de l'eau
Le dernier long métrage d’Alain Guiraudie L’Inconnu du lac raconte l’histoire d’un perpétuel recommencement. C’est l’été, il fait chaud. Entre collines et forêt, un lac enserré par la nature. Sur les berges, des corps nus étendus au soleil. Dans ce lieu-dit de la drague exclusivement masculine, le même modus operandi se répète quotidiennement: les habitués arrivent sur la plage, se déshabillent, se baignent, et, de temps à autre, vont dans le bois s’adonner à des plaisirs charnels filmés de manière très explicite par Guiraudie.
L’un d’eux, Franck, est un bel apollon en quête d’amour. Resté tard un soir pour espionner Michel, l’homme qu’il désire, il voit ce dernier noyer un homme. Cela ne l’empêche pas, le lendemain, de devenir son amant.
C’est là toute la force de leur relation: tantôt fasciné tantôt apeuré par la puissance destructrice de Michel, c’est bien un désir mortifère qui anime Franck et l’envie de se mesurer à la mort, de la défier. Sera-t-il sa prochaine victime ou arrivera-t’il à l’apprivoiser ?
Aux antipodes des autres personnages, il y a Henri. Pas très séduisant, pas très sociable non plus, c’est pourtant le plus beau personnage du film. Témoin solitaire des flirts, cet hétéro a, lui aussi, son petit rituel. Assis sur la berge, seul dans son coin, il passe des heures à regarder l’eau, tracassé par la présence d’un silure carnassier qui menace la tranquillité du lac. Il dit ne pas vouloir de compagnie. Pourtant, l’attention que Franck lui porte le touche profondément. Leurs rendez-vous quotidiens sont l’occasion de discussions sur l’amour et la considération de l’autre, dont semble cruellement manquer Henri. Fortement attaché à Franck, il ira jusqu’à mettre sa vie en danger pour celui qu’il connaît depuis seulement quelques jours mais qu’il considère déjà comme son ami, celui qu’il aime sans désirer comme il lui plaît à dire.
L’enquête policière, bientôt menée pour enquêter sur la mort du noyé, ne réussit pas à troubler la routine des habitués ou si peu. La fréquentation baisse les premiers jours mais bien vite, la force de l’habitude l’emporte. Comment la victime s’est-elle noyée ? Peu importe. L’un d’entre eux peut bien mourir, l’imperturbable ballet a vite fait de reprendre.