Jérôme Bel sera à l’honneur durant le mois de novembre à l’Université Stanford. Le chorégraphe présentera, en partenariat avec le département de danse de l’Université, trois de ses œuvres.
Le festival commencera le 13 novembre par la présentation de The Show Must Go On. Le spectacle mêlera danseurs professionnels et novices (employés de l’Université, étudiants, etc), chacun pouvant laisser libre court à son imagination.
La soirée du 18 novembre sera quant à elle consacrée à Cédric Andrieux, le public étant invité à rentrer dans l’intimité de l’artiste. Il abordera son parcours de danseur ainsi que ses rencontres avec les Grands du milieu comme Merce Cunningham, Trisha Brown ou encore Jérôme Bel lui-même. Le tout sera parsemé de quelques passages de célèbres ballets.
Enfin le festival fermera ses portes le 2 décembre par la projection du film Pichet Klunchun and Myself ou la rencontre entre Jérôme Bel et le danseur classique Pichet Klunchun. Malgré leur appartenance à deux mondes différents, ces deux artistes se sont réunis le temps d’un film pour le plus grand plaisir des spectateurs. Jérôme Bel répondra par ailleurs aux questions de l’assistance à la fin du film. Il sera également présent le lendemain, le mardi 3 décembre à 11h pour une discussion qui retracera l’ensemble de sa carrière.
Pour voir les spectacles de Jérôme Bel qui seront également joués à New York au mois de novembre cliquez ici.
Crédits : flickr.com/photos/eselat
Le chorégraphe Jérôme Bel fait danser l'Université Stanford
"Les Salauds" à Austin
Il faut aimer Vincent Lindon pour aller voir “Les Salauds”.
Dans ce film sombre signé Claire Denis, montré au Austin Film Society, l’acteur joue le rôle de Marco, un commandant de supertanker qui doit rentrer d’urgence à Paris. Le mari de sa sœur Sandra s’est suicidé et laisse derrière lui une entreprise en faillite et une fille à la dérive. Sandra accuse l’homme d’affaires Edouard Laporte. Marco s’installe dans l’immeuble de la maitresse de Laporte (Chiara Mastroianni) pour le surveiller, mais découvre que sa sœur a elle aussi ses secrets. Un film dans la pure tradition du “noir”!
Emmanuel Perrotin accueille le street artist Kaws sur Madison Avenue
Snoopy et Félix le Chat exposés dans une galerie d’Upper East Side, c’est plutôt inattendu. Mais Emmanuel Perrotin aime surprendre.
Après avoir mis en sommeil sa galerie gigantesque (1.300 mètres carrés) de Miami (voir article de French Morning ici), il a inauguré en septembre dernier sa première galerie à New York dans un esprit totalement différent. Il y accueille jusqu’au 21 décembre l’artiste Brooklynien Kaws.
Cette ouverture sur Madison Avenue en plein Upper East Side, et non à Chelsea comme on aurait pu s’y attendre, “est une manière de nous démarquer” explique-t-il. “Nous travaillons pour les artistes” et cet espace aux volumes réduits leur permet de garder une liberté de format. Dans de grands espaces, “ils sont poussés à fournir des oeuvres colossales”.
Par ailleurs, ce choix de Madison Avenue permet à la galerie Perrotin de faire venir les meilleurs collectionneurs américains. La galerie ne s’est pas mise dans un périmètre “de passage” et “on n’y rentre pas par hasard”.
Emmanuel Perrotin suit depuis longtemps le travail de Kaws puisqu’il a déjà exposé cet artiste dans ses galeries de Paris, Miami et Hong Kong.”J”aime beaucoup son évolution” explique-t-il. Enfant du street art, “il a su faire évoluer son travail pour devenir un artiste de galerie“. Dans cette exposition, les références à la bande dessinée sont plus indirectes, et sa précision et ses talents de coloriste sautent aux yeux.
Un défaut peut-être ? Ses nombreux fans, un peu encombrants… “Il est difficile de gérer leur affluence, raconte Emmanuel Perrotin: ils s’invitent aux vernissages, prennent des photos et les postent immédiatement sur les réseaux sociaux. Lors de la dernière exposition consacrée à cet artiste à Paris, l’atmosphère était tellement irrespirable qu’on a dû ouvrir les fenêtres”.
Si Kaws a commencé sa carrière à New York dans les années 90 en semant ses graffitis sur les murs et en détournant des affiches publicitaires, il connait aujourd’hui un grand succès, tant aux Etats-Unis qu’en Europe et en Asie. Ancien collaborateur freelance des studios Disney, son univers “pop art” est peuplé de personnages récurrents, réinterprétant ou s’inspirant souvent d’icônes de la culture populaire (Mickey, Hello Kitty, Bob l’Eponge, le Bibendum Michelin, les Simpson…).
Son travail est décliné sur des supports très divers : toiles, sculptures, mais aussi “art toys” (généralement fabriqués en quantité limitée et vendus en quelques heures), packagings, couvertures d’albums (Kanye West) ou produits en collaboration avec des marques (Nike, Vans) ou de grands noms du luxe (Colette, Comme des Garçons, Marc Jacobs).
Kaws navigue donc avec succès entre oeuvre d’art et produit et la presse ne manque pas de le comparer à de grands noms tels qu’Andy Wharol ou Keith Haring.
En parallèle à cette exposition de toiles, Kaws expose également d’impressionnantes sculptures géantes à la Mary Boone Gallery à Chelsea.
Quant à la Galerie Perrotin, elle souhaite s’inscrire dans une dynamique internationale mais on peut noter qu’elle prévoit de consacrer des expositions aux Français Germaine Richier en avril et Pierre Soulages en mai.
Sample sale 3.1 Phillip Lim
Le manteau rose porté récemment par la reine des blogueuses mode françaises Garance Doré, qui a suscité l’engouement de ses lectrices, ça vous dit quelque chose ?
La marque de luxe 3.1 Phillip Lim au style “effortless chic” organise jeudi et vendredi sur Hudson Street une sample sale portant sur des articles femme de prêt-à-porter, accessoires et chaussures et une petite sélection d’articles pour homme. La maison fait sa mystérieuse sur le montant des soldes, mais il se murmure que les réductions vont jusqu’à -70%. Précision: les téléphones ne seront pas admis. Sample sale 3.1 Phillip Lim, les 7 et 8 novembre de 10h à 19h, 304 Hudson Street – retail space (entrée au coin de Spring Street et Hudson Street)
page Instagram de Phillip Lim y faisant référence ici
Sample sale Rachel Zoe: L’organisateur de sales “Privé” propose au Chelsea Market une sample sale sur des articles pour femme de la marque américaine Rachel Zoe à partir de jeudi, avec des réductions allant jusqu’à -70%. Du 7 au 10 novembre, de 10h30 à 19h du jeudi au samedi et de 10h30 à 17h30 dimanche. Chelsea Market, 75 9ème Avenue.
Saks Sneak Peek Sale: En ligne et en boutique et du 6 au 8 novembre, le grand magasin Saks Fifth Avenue affiche des réductions allant jusqu’à -40% sur une large sélection d’articles homme, femme, enfant, parfum/beauté etc. Du 6 au 8 novembre. 611 fifth avenue. Site internet ici
Pink Chicken: Enfin, pour les petites filles, la marque Pink Chicken aux coupes et imprimés parfois rétro (jupes en velours côtelé à poches) et aux imprimés souvent charmants (jupons d’été fleuris et robes aux couleurs acidulées), propose des réductions de -25% sur une sélection d’articles dans sa boutique de Madison Avenue (au coin de la 88ème rue) et sur son site de vente en ligne. Les tailles vont de 6 mois à 14 ans ; il y a également quelques articles pour femme. Ces réductions seront maintenues jusqu’à la fin de la saison, nous dit-on dans la boutique. 1223 Madison Avenue (coin 88ème rue). Site internet ici
A Venice, des caisses de vendange reconverties en meubles rustiques
C’est dans la cour de sa maison de Venice Beach, à deux pas de l’océan, que David Pilcer a installé son drôle d’atelier. Ce jeune homme d’origine nancéenne, arrivé aux Etats-Unis en 2010, s’est lancé dans un business original : la fabrication de meubles rustiques et vintage à partir de caisses servant à récupérer les raisins lors des vendanges.
« L’idée m’est venue lorsque je vivais encore à Paris : j’étais le manager d’un bar à vin dans la capitale. Nous recevions les bouteilles dans d’anciennes caisses à vendange en bois, sur lesquelles sont imprimés les noms des différents vignobles. J’ai commencé à les assembler pour en faire des meubles décoratifs et design pour le bar. Et puis petit à petit, j’ai développé une véritable passion pour ces caisses, leur provenance, leur histoire. J’ai commencé à les restaurer et à les collectionner. A l’époque pas mal de gens me disaient : tu devrais en faire un business».
De David à Davis
Arrivé en Californie après avoir épousé une américaine, David vit d’abord de petits boulots tout en cherchant à monter sa petite entreprise. Il se met alors en quête de nouvelles caisses de vendange, en partant cette fois sur la route des vins californiens, au nord de Los Angeles.
Une fois les précieuses boîtes en bois dénichées, David installe dans un premier temps un pop-up store à Abbot Kinney (quartier branché de Venice Beach), grâce auquel il se fait petit à petit remarquer. C’est comme ça que Davis Crates & co est né. « Davis, c’est le surnom que me donnait mon père pour rire, quand j’étais plus jeune, parce que je disais toujours que plus tard je vivrai aux Etats-Unis et que j’y deviendrai millionnaire» explique-t-il. Quant au mot crate il désigne tout simplement en anglais les fameuses caisses de vendange qu’utilise David Pilcer.
A l’intérieur comme à l’extérieur, sa maison est une véritable caverne d’Ali Baba, entièrement meublée de ces « crates » : étagères à bibelots ou à livres, canapé d’angle surmontés de coussins, meubles de salle de bain, caisses à chaussures, jardinières… « Je propose des kits (de 200 à 400 dollars) constitués de plusieurs caisses que les clients peuvent monter eux-mêmes ou que je peux installer s’ils le souhaitent ». Les caisses peuvent également être achetées à l’unité, entre 30 et 60 dollars, selon leur taille.
Un morceau d’histoire
Elles sont assemblables à l’infini : on peut aussi bien en faire une étagère qu’une table de nuit. « Je propose aussi des meubles, moins bruts, plus travaillés comme des tables surmontées d’une surface en verre, des canapés…». David Pilcer travaille également avec un artiste de Venice, Kelcey Fisher, qui décore les caisses d’illustrations originales.
« Ce qui séduit la clientèle, ce n’est pas seulement l’aspect vintage et rustique de l’objet qui décorera leur salon, le hall de leur entreprise ou de leur boutique. C’est aussi son histoire, qui le rend absolument unique » souligne David Pilcer. Les caisses datent parfois des années 30 ou 40 et portent encore les noms de leurs anciens propriétaires, souvent d’anciens immigrés, venus construire une vie meilleure aux Etats-Unis: c’est le cas des Nakashima, l’une des premières familles japonaises à avoir immigré sur la côte Ouest. D’autres caisses sont aussi frappés du nom de John Facciani, un immigré italien qui fut l’un des premiers viticulteurs à importer et planter sa vigne d’Italie en Californie du Nord. Toute une histoire.
Une nouvelle façon de découvrir Albert Camus à Los Angeles
C’est un mariage entre la littérature du XXe siècle et la technologie du XXIe que propose l’Alliance Française de Los Angeles du 8 novembre au 7 décembre.
En effet, à l’occasion du centenaire de la naissance d’Albert Camus, l’Alliance Française présente une exposition retraçant la carrière de l’auteur. La vie et l’oeuvre de Camus seront ainsi présentées aux visiteurs, l’occasion de découvrir ou de redécouvrir l’univers de ce prix Nobel de littérature. L’originalité de cette exposition tient à son angle d’approche, le support numérique ayant été choisi afin de guider le visiteur à travers les différents thèmes abordés.
L’Alliance Française de Los Angeles précise d’ailleurs aux futurs visiteurs la nécessité de télécharger une application gratuite sur leurs smartphones et tablettes, ceci afin d’effectuer la visite dans les meilleures conditions possibles.
Crédits : wheelercentre.com/
Philippe Garrel à l'honneur en novembre au FIAF
Chaque mardi de novembre, le FIAF (French Institute : Alliance Française) proposera la diffusion de films de Philippe Garrel. Les talents du réalisateur seront mis à l’honneur, ce dernier continuant à créer au fil des années des films toujours plus sensibles et personnels.
Le FIAF présentera ainsi une sélection de films tant intimes qu’autobiographiques de Philippe Garrel. Ils aborderont les thématiques de l’amour, des relations humaines, de l’idéalisme politique ou encore de la liberté personnelle, sujets chers à l’auteur.
Seront ainsi diffusés : Les baisers de secours (le 5 novembre à 12h30 et 16h), Un été brûlant (le 5 novembre à 19h30), J’entends plus la guitare (le 12 novembre à 12h30, 16h et 19h30), La naissance de l’amour (le 19 novembre à 16h et 19h30) et Les amants réguliers (le 26 novembre à 12h30, 16h et 19h30).
Les films seront pour la plupart diffusés en français et sous-titrés en anglais.
Crédits : abacausa.com/
L'inclassable chorégraphe Angelin Preljocaj illumine Brooklyn
Quel chorégraphe oserait se lancer dans une adaptation de l’Apocalypse de Saint Jean ? L’idée ressemble plutôt à un projet d’Hollywood. Mais Angelin Preljocaj n’a peur de rien !
Le chorégraphe français présente Suivront mille ans de calme (And then one thousand of peace en anglais) à la Brooklyn Academy of Music du 7 au 9 novembre. Le patron du Ballet Preljocaj (basé au centre chorégraphique national d’Aix en Provence et composé de 26 membres) a déjà créé plus de 45 œuvres provocatrices depuis le fondement de sa compagnie en 1984, tout en étant également à l’initiative de certaines créations pour le New York City Ballet ou le Staatsoper de Berlin.
Bien que beaucoup de ses spectacles ne soient pas associés à une œuvre particulière, Angelin Preljocaj rompt avec tous les codes précédemment établis lorsqu’il choisit de faire une adaptation. Il a par exemple transposé Roméo et Juliette dans un contexte de guerre froide et dans un État totalitaire, il a également utilisé des rayons X dans Casanova et ré-imaginé la belle-mère dans Blanche Neige, une belle-mère dominatrice vêtue d’un corset, de bottes et de jarretelles. L’Apocalypse de Saint Jean colle donc parfaitement à ses habitudes d’adaptations aussi terrifiantes qu’innovantes sur scène.
«Cette pièce est une mise en scène des émotions que l’on peut ressentir à la lecture de l’Apocalypse de Saint Jean» explique le chorégraphe de 56 ans à French Morning. «Ce n’est pas une illustration du Nouveau Testament et, plus important encore, ce spectacle ne représente pas la fin du monde. Je ne veux pas décrire tout ce qui se passe dans l’Apocalypse de Saint Jean. Il s’agit plus de l’impression que j’ai pu avoir à la lecture de l’œuvre que de la réalité de celle-ci. C’est ce que j’ai essayé de faire passer sur scène. C’est un peu comme les peintres impressionnistes : ils ne peignent pas un paysage mais l’impression qu’ils ont de celui-ci».
Le spectacle propose une mise en scène saisissante de l’artiste Subodh Gupta, sur un fond de musique électro composée par DJ Laurent Garnier qui utilise également avec des échantillons de Beethoven ! « Preljocaj est un chorégraphe intelligent » écrit Judith Mackrell dans The Guardian lors de la première à Londres en 2012 « Il arrive superbement à extraire le côté brut de ses danseurs et à les désinhiber. Il est aussi excellent pour mettre en perspective à la fois les images de luxure et de colère qu’il crée. Il les rend complètement étranges ».
Ce spectacle est né de la collaboration de Preljocaj avec le Bolchoï en 2010. Initialement le chorégraphe devait choisir un spectacle de son répertoire mais c’est en rencontrant les danseurs que Preljocaj a changé d’avis. Il s’est dès lors lancé dans la création d’une nouvelle pièce destinée à la fois aux danseurs du Bolchoï et aux membres de sa troupe. Il a relu l’Apocalypse de Jean. Une décision fortuite. « Je me suis dit wow ! » explique t-il. « C’est un très bon choix, il y a beaucoup de métaphores, beaucoup d’images, c’est très puissant.
Originaire de Paris et né de parents albanais, Angelin Preljocaj a d’abord étudié la danse classique avant de se tourner vers la danse contemporaine. Il a par ailleurs suivi les cours de Merce Conningham et d’autres grands noms de la danse. Ses chorégraphies résultent donc d’une combinaison de différentes influences associées à sa passion dévorante, à sa sensualité et à sa philosophie. « Pour moi » dit-il « ce qui est important, c’est de réfléchir au temps présent et à la société dans laquelle nous vivons ».
Le combat des petites librairies françaises contre Amazon
Revue de presse. Cette semaine dans la presse américaine, Gérard de Villiers réhabilité par le New York Times, il faut sauver les petits libraires, et la Grande dépression provoquée par la France… mais rassurons nous le français est la langue la plus sexy du monde.
L’an dernier, le New York Times magazine s’était encanaillé en faisant un long éloge de Gérard de Villiers. Le quotidien américain profite de la mort du sulfureux écrivain français pour lui rendre un dernier hommage: “bien que largement méconnu dans le monde anglophone, SAS est peut-être la série de fiction la plus longue jamais écrite par un seul auteur, et une des mieux vendus.” Un auteur qui sentait le souffre, un plaisir coupable dont le New York Times ne néglige pas l’influence: “de nombreux présidents français et ministres des Affaires étrangères étaient de fidèles lecteurs et saluaient son sens géopolitique, bien que rarement en public. Entre les scènes de sexe, ses livres contiennent souvent des détails d’attaques terroristes, d’espionnage et de la guerre qui ne figuraient nulle part ailleurs.”
Devenu millionnaire avec son héros de papier De Villiers avait construit une véritable marque avec ses codes un peu comme James Bond. Un portrait plutôt flatteur qui ne néglige pas les aspects sombres de l’auteur “M. de Villiers aimait faire étalage de ses opinions politiques de droite et a été souvent étiqueté raciste et antisémite par des intellectuels français. Mais sa politique étaient en partie de la provocation, et il a gagné le respect de certains libéraux au cours des dernières années.”
Gerard de Villiers était snobé par les libraires qui traversent aujourd’hui une mauvaise passe avec le numérique. Dans un long article du Global Post Eliza Mackintosh dresse un portrait intéressant sur la situation du livre en France “Les librairies indépendantes sont une sorte de trésor national, considéré comme un référentiel important de la langue et de la culture française” d’où une confrontation difficile avec l’ogre Amazon, qui accepte de perdre de l’argent pour tuer la concurrence. Récemment la France a voté une loi interdisant la possibilité de cumuler gratuité des frais de ports et réduction automatique de 5%. Le pays des Lumières a toujours préféré “le petit commerçant” considéré comme plus noble et répudie les multinationales surtout quand elles sont américaines. Mais la guerre ne fait que commencer assure la journaliste: “la part des livres vendus sur Internet en France représentait 17% du volume en 2012 contre 30% en Amérique du Nord. Il y a dans ce duel un coté village Gaulois qui résiste à l’envahisseur”.
Le New York Times revient lui sur le débat historique de l’origine de la grande dépression des années 30. La France en serait en partie responsable assure le professeur Douglas Irwin de l’université de Dartmouth. À force d’accumuler de l’or pour maintenir le Franc, l’hexagone aurait plongé le monde dans la misère: “la France, avec sa monnaie sous-évaluée, a absorbé une énorme proportion des réserves d’or du monde entre 1930-1931, Douglas Irwin suggère que la France était responsable d’environ la moitié de la déflation mondiale qui a eu lieu au cours de cette période”. Heureusement le quotidien objecte au professeur que la France est à moitié coupable “Remarquez, en passant, que les Français n’étaient pas mauvais ou malveillants ici – ils étaient juste fidèles à leur idéologie rigide “. Et de montrer du doigt le pays qui, aujourd’hui, jouerait ce rôle “d’idéologue rigide”: l’Allemagne…
Pour finir sur une note légère notons que les Français sont les plus charmeurs lorsqu’il parlent. Un récent sondage que nous rapporte le Daily News place la langue de Molière sur le haut du podium des langues les plus “sexy”. Pourquoi? “La musicalité et la douceur de la langue, ou zee (sic) charmant façon de prononcer «th»”. Les voisins ne sont pas loin, avec une deuxième place pour les Italiens et une troisième pour les Anglais. Pas de trace des Allemands en revanche…
Crédit photo: Jean Gaumy / Magnum Photos
Un palais du ballon rond à Miami
Qui a dit que le soccer était un sport de filles aux Etats-Unis? Michael Athea et Laurent Scimeca en ont fait un business. C’est à Midtown Miami que ça se passe.
Ils sont fiers d’afficher la liste des VIP venus ici transpirer: des grands noms du foot (Ibrahimovic, Benzema, Francescoli, Nani, Abidal, …), du sport (Tsonga, Monfils, Asloum, …), ou encore de la musique (Enrique Iglesias, Craig David, Tiesto, …) sont venus transpirer balle au pied à Midtown Stadium Indoor Soccer.
L’idée est venue de la nécessité: « à force d’aller jouer dehors et de se faire virer des parcs, on a décidé de se créer notre propre terrain ; et puis c’est devenu un business », nous raconte Michael Athea. Né à Miami, mais ayant grandi en France (Saône-et-Loire), il est retourné s’installer en Floride en 1998, « trois jours après la finale de la Coupe du Monde, un signe ! ». Puis, il a rencontré, déjà sur un terrain (vague) de foot à South Beach, Laurent Scimeca, a.k.a. Pedro, Marseillais d’origine, aujourd’hui DJ pour deux clubs réputés de Miami (Set et Mansion) en parallèle.
Midtown, c’était le lieu idéal pour ouvrir cet entrepôt de presque 500m², « tout simplement le seul endroit avec des entrepôts au plus près de Downtown, Miami Beach, I-95 ». A l’époque de l’ouverture, Midtown était quasi-déserte. Depuis, la zone s’est développée, leur clientèle aussi, principalement sud-américaine. Midtown Stadium, seule structure dédiée couverte à Miami, est ouvert tous les jours, et même la nuit ! « C’est à partir de 11h-minuit que ceux qui travaillent le soir, serveurs, barmans, viennent nous voir ». Et on continuera à jouer très tard, sur un son puissant qui remplit l’entrepôt, choisi par les joueurs qui viennent avec leur iPod.
Pour entretenir la convivialité, Michael et Laurent organisent des tournois, mais aussi retransmettent les grands matches, “à commencer par ceux de Marseille”, dont MSIS est le fan club officiel à Miami. Pour ceux qui n’ont pas de partenaires, rendez-vous tous les jours à 16h ou 17h pour les ‘pick-up games’, où Michael Athea se charge de constituer des équipes de niveaux.
Quelques infos pratiques : sur réservation, $100 / h (deux équipes de 5). Fourniture du ballon et des chasubles, location possible de tout autre matériel nécessaire, douches et rafraîchissements sur place.
Eliane Elias et le Jay Blue Band en clôture du Miami Nice Jazz Festival
C’est la chanteuse brésilienne Eliane Elias qui illuminera ce dernier week end du Miami Nice Jazz Festival.
Cette jazz woman, qui interprétera des titres de son vingt-troisième et dernier album I thought about you – a tribute to Chet Baker, se produira le samedi 9 novembre à 20h à l’Olympia Theater at the Gusman Center for the Performing Arts. Accompagnée du South Florida Jazz Orchestra, Eliane Elias rendra hommage à Chet Baker, trompettiste et chanteur de jazz américain, à l’occasion du 25ème anniversaire de sa mort.
Les festivités se termineront dimanche 10 novembre par un ultime concert du Jay Blue Band au Riviera Hotel South Beach. Ce groupe, qui puise ses influences chez Jonny Lang, Stevie Ray Vaughn, Luther Allison, BB King ou encore Stevie Wonder, n’arrive pas en terre inconnue, son leader Jay Blue – guitariste et chanteur – étant originaire du sud de la Floride.
Ce cocktail de clôture du Miami Nice Jazz Festival débutera à 18h. Des dégustations de vin et un buffet sont également prévus. Voir conditions sur le programme du festival.
Crédits : flickr.com/photos/sescsp