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Assister (ou non) au Nouvel An à Times Square

Chaque année, le « Ball drop » de Times Square est suivi par des millions d’Américains depuis le confort de leur sofa, avec, pourquoi pas, une coupette de champagne ou de mousseux.

Ce 31 décembre 2021, Dylan Maillé n’en faisait pas partie. À l’insistance de sa copine de l’époque, ce jeune pilote de ligne a décidé « un peu à l’arrache » de rejoindre la foule compacte massée au cœur du « carrefour du monde » pour assister au grand spectacle. « On était tellement serrés qu’on ne pouvait pas faire un pas ou lever les bras. Une bagarre a même éclaté à quelques mètres », se souvient le Français qui habite en Floride. Au total, l’attente a duré un peu plus de trois heures. « Quand minuit est arrivé, c’était la libération. Je me suis dit: enfin, elle est tombée, on va pouvoir partir ! ».

«Magique» malgré les contraintes

Les New-Yorkais tendent à fuir Times Square toute l’année, mais c’est particulièrement vrai le 31 décembre. Car si les images du Réveillon font rêver à la télévision, c’est une autre histoire quand on est sur place. En plus des températures et des éléments peu cléments à braver, les courageux sont priés d’arriver plusieurs heures en avance s’ils veulent avoir une bonne vue sur la boule, perchée au sommet de la tour One Times Square. Sur son site, la Times Square Alliance rappelle que les festivités commencent dès 6pm.

 

 

En outre, les consignes de sécurité sont draconiennes. Les sacs-à-dos et les chaises pliantes sont interdits, tout comme l’alcool. Et, bien sûr, il y a la question épineuse de l’accès aux toilettes : il n’y en a pas. En cas d’envie pressante, il faut donc sortir du périmètre sans être sûr de pouvoir y retourner. Or, il est recommandé de boire de l’eau en grande quantité pour éviter la déshydratation liée au froid…

« J’ai entendu une légende qui disait qu’il valait mieux mettre des couches… », raconte Philippe Cabridens, un Français de Harlem. Avant d’assister à la chute de la boule en décembre dernier, il était plutôt du genre à préférer rester au chaud le 31. Mais c’était sans compter une invitation offerte à son mari pour rejoindre une zone VIP qui permettait de profiter du Hard Rock Café de Times Square et de sortir pour voir la sphère glisser sur son mât. Avec un concert du groupe de rock Duran Duran en prime.

« Le passage de la sécurité était difficile car on était vraiment au coude-à-coude avec tout le monde, mais ça ne retire rien à la magie du moment. Il faut juste être au courant », poursuit-il. Malgré la pluie, il garde de son réveillon un souvenir fort. « Tout le monde chantait le ‹ New York, New York › de Sinatra. Il y a aussi eu une pluie de confettis qui ondulait au vent… C’était incroyable ».

«Il faudra me supplier pour que je le refasse»

Pour sa part, le peintre-décorateur Nicolas Garnier s’est rendu seul à Times Square à son installation à New York il y a dix ans, mais, arrivé tard, il n’avait rien vu. Il était tenté de renouveler l’expérience cette année avec son mari sans avoir à « camper pendant vingt quatre heures », mais ils se sont ravisés. « On a envisagé de prendre une chambre d’hôtel avec vue sur la boule ou de trouver un restaurant, mais les tarifs sont complètement délirants », souffle le Français.

D’après le site BallDrop.com, les prix au R Lounge, situé juste en face de One Times Square, s’échelonnent entre 1 950 dollars et 7 000 dollars (pour une table pour deux au premier rang). À noter que l’établissement invite ses clients à manger un repas complet avant de venir car la soirée est conçue comme « un événement nocturne, pas une soirée gastronomique ». La table pour six au grill Applebee’s du coin part, elle, pour plus de 600 dollars minimum. De quoi bien commencer l’année.

Malgré l’inconfort, Dylan Maillé se souvient de conversations « marrantes » avec les gens autour de lui – des touristes pour l’essentiel. « On se demandait si on ne faisait pas tout ça pour rien ! », rigole-t-il. Par ailleurs, la foule dense a au moins l’avantage de bloquer le froid mordant environnant. « C’est quelque chose à faire au moins une fois dans sa vie, dit-il. Par contre, si on est en famille avec des enfants en bas-âge, qui doivent aller aux toilettes souvent, ou des personnes âgées, je ne le recommande pas du tout. En cas de malaise, je pense même que c’est compliqué pour les secours de se déplacer ». Le referait-il ? « Il faudra me supplier ! ».

« Il faut être jeune et accompagné d’un bon groupe de potes, conclut Nicolas Garnier. Pour les courageux, je le conseille vraiment. Il faut juste être prêt à passer des heures sans boire ni pisser dans le froid ». 2024, ça se mérite.

Noël 2023: Le traditionnel défilé des bûches à Los Angeles

Malgré l’augmentation générale des prix, impossible de passer à côté de la traditionnelle bûche de Noël. French Morning s’est rendu dans les 6 pâtisseries françaises de Los Angeles qui érigent la bûche en star des fêtes.

Pitchoun Bakery, recettes tradis ou contemporaines

Pitchoun Bakery, la boulangerie-pâtisserie française star à Downtown, tenue par le couple Fabienne et Frédéric Souliès, sort pour cette fin d’année sa collection de bûches traditionnelles à la crème au beurre et aux parfums vanille, chocolat et café. Plus légers, et l’allure plus design et branchée, trois gâteaux-bûches ou Yule Logs viennent compléter l’offre avec un modèle Mont-Blanc (à la châtaigne confite, mousse de crème fouettée, meringue italienne et biscuit à la vanille), un autre baptisé Hawaï (au cheesecake à la fraise, purée de fraises, mousse au fromage frais, génoise et biscuit sablé à la vanille) et le dernier en hommage à la station de ski Aspen (mousse au chocolat noir, croustillant de noisettes, caramel au beurre salé et génoise au chocolat). Pour les soirées de réveillon ou de pré-Noël, la maison ajoute un choix de canapés salés ou sucrés, des snacks pour le petit-déjeuner avec pain d’épices et Kouglof, et des croissants à la crème de marron.

Les bûches Pitchoun sont pensées pour 8 personnes. La version bûche traditionnelle est vendue à 45$ et gâteau-bûche à 48$. Pré-commandes jusqu’au 21 décembre. Livraison à partir de 100$ possible en appelant le 213 689 3240. 545 South Olive Street.

Maison Macha, 100% vegan et gluten-free

Chocolat noir et noisette sur un biscuit brownie chez Maison Macha.

Trois ans après son lancement, Maison Macha, la pâtisserie française spécialiste du vegan à Culver City, a fait sa place à Los Angeles. Récemment partenaire de la Vegan Fashion Week pour qui elle prépara quelques gâteaux délicieux, la fondatrice Macha Eliad vient d’annoncer pour Noël ses recettes de bûches vegans et 100% gluten-free : la première au chocolat noir et à la noisette sur une base de brownie, la seconde au chocolat blanc, à la pistache et à la fraise. Pour Noël, Macha ajoute également ses boîtes de macarons (pistache, fruit de la passion, framboise et chocolat au lait).

Les bûches sont disponibles en pré-commande jusqu’au 14 décembre. 65$. À emporter à l’adresse suivante : 9626 Venice Boulevard, tél. 424 392 9501.

Ladurée, illusion d’optique

La bûche-macarons signée Ladurée.

À Los Angeles, les deux magasins Ladurée, à Beverly Hills et à Glendale, sont prêts pour Noël. Outre ses traditionnelles boxes, la maison ajoute cette année une bûche qui prend la forme de multiples macarons. Côté parfums, la bûche associe chocolat et noisettes, sur une base croustillante au praliné noisette, un biscuit moelleux et une crème à la noisette, quelques touches de caramel salé, une crème au chocolat Macaé, le tout surmonté d’un mini macaron au caramel d’Eugénie, une création inspirée par l’impératrice et qui combine une coque craquante au chocolat au lait, un cœur caramel à la fleur de sel et un biscuit sablé. Des formats individuels chocolat-noisette et vanille pécan complètent l’offre.

La bûche Ladurée est disponible au format 6/8 personnes au prix de 78$, les versions individuelles à 10,50$. 311 N Beverly Drive, tél. 310 623 1100. 889 Americana Way at Americana at Brand, Glendale, tél. 646 957 7403.

Ludivine Paris, art et design

Esprit créatif et design chez Ludivine Paris.

Ouverte il y a un peu plus d’un an, Ludivine Paris, la boulangerie-pâtisserie de Ludivine et Samuel Bellahssen, située dans le quartier de Rancho Park, et proche du Lycée français, vient de dévoiler ses traditionnelles bûches de Noël. Des créations au design épuré et moderne, et deux recettes stars au rendez-vous avec une version chocolat et caramel (biscuit au chocolat, feuillantine de praliné, cœur caramel beurre salé, mousse au chocolat, et chocolat velours en couverture) décorée de copeaux de chocolat, et une autre vanille et framboise (biscuit amande, feuillantine praliné, cœur framboise et mousse vanille) ornée de meringue blanche et rose pastel.

Les bûches Ludivine Paris sont disponibles au format 8 à 10 personnes au prix de 79$. Commande jusqu’à 48h à l’avance au 424 832 7166 ou via le site internet. 10509 Pico Boulevard.

Sweet Lily Bakery, 7 recettes au choix

Recette Hollywood ou Santa chez Sweet Lily Bakery.

Marine et Thibault, les pâtissiers de Sweet Lily Bakery qui comptent deux adresses à Los Angeles, confectionnent chaque année près de 2000 bûches pendant les fêtes de Noël. Pour leur cru 2024, le duo décline pas moins de 7 recettes passant de la Triple Pleasure, une version au praliné croustillant aux trois couches de mousse au chocolat à Hollywood, la bûche Red Carpet qui associe la mousse framboise à un cœur de vanille de Madagascar et celle en hommage au Père Noël, Santa, qui combine une mousse à la fraise et une mousse à la pistache aux éclats de pistaches rôties. 3 autres déclinaisons viennent compléter la sélection, ainsi de la version caribéenne à la mangue; de l’Espresso au chocolat noir, à la crème de café et au sponge cake à la vanille; de la traditionnelle au biscuit rhum vanille et à la crème au beurre au chocolat. Enfin, Sweet Lily Bakery dégaine sa bûche sans gluten Praliné, sur une base de dacquoise aux amandes, de mousse au chocolat au lait et d’un cœur à la crème de praliné.

Les bûches Sweet Lily Bakery sont disponibles au format 8 à 10 personnes au prix de 62$ ou en part individuelle à 8$. Commande possible par mail, téléphone ou sur place. 3315 Cahuenga Boulevard, tél. 323 499 1888, 9516 Culver Boulevard, tél. 424 603 4064.

Frenchifornia, Noël, nature et traditions

Vanille, choco ou marron chez Frenchifornia.

Guillaume Delcourt et Thomas Dumont Girard, les patrons de Frenchifornia, la boulangerie-pâtisserie star de Pasadena, proposeront cette année trois bûches sur commande. Esprit tradition dans leurs recettes avec des déclinaisons prévues à la vanille, au chocolat et à la crème de marron, toutes préparées à partir de génoise et de crème au beurre, toutes décorées de feuilles de houx et décorations de Noël. Et en magasin, des versions vanille ou chocolat pour 4 personnes proposées jusqu’à la semaine de Noël.

Les bûches sont disponibles sur commande jusqu’au 21 décembre. Bûches à 48$ pour 4  personnes, 96$ pour 8 personnes, 144$ pour 12 personnes. 247 E Colorado Street, Pasadena, tél. 626 319 3031.

Pour connaître des adresses dans d’autres villes des États-Unis, voici nos sélections :

À New York : nos adresses ici

À Washington : nos adresses ici 

À Miami : nos adresses ici

Au Texas : nos adresses ici

À San Francisco : nos adresses ici 

Publié le 6 décembre 2023. Mis à jour le 20 décembre 2023.

Le Montreux Jazz Festival s’exporte à Miami

Après le Japon, le Brésil et la Chine, le Montreux Jazz Festival jette son dévolu sur les États-Unis. Souhaitant étendre sa présence à l’étranger, l’un des plus célèbres festivals de musique au monde, né il y a plus d’un demi-siècle en Suisse, viendra titiller les oreilles des Miamiens en prenant ses quartiers sous les palmiers floridiens du vendredi 1er au dimanche 3 mars 2024 au Hangar at Regatta Harbour (billets ici), en plein cœur de Coconut Grove.

Des liens forts avec les États-Unis

« Les fondamentaux du Montreux Jazz Festival sont basés sur la musique afro-américaine. Depuis nos débuts, nous avons déjà accueilli Nina Simone, Marvin Gaye et James Brown, pour ne citer qu’eux, ce qui prouve bien que nos liens avec les États-Unis ont toujours été extrêmement forts, explique Mathieu Jaton, à la tête de ce prestigieux rendez-vous musical depuis tout juste dix ans. Quant à Miami, c’est une destination qui résonne dans la tête des Européens. Il est important pour nous d’être dans cette ville en pleine expansion, où la présence suisse est très forte avec Art Basel notamment, qui est l’une des plus prestigieuses foires d’art contemporain au monde. »

 

Organisé pour la première fois en 1967 par le visionnaire Claude Nobs, le Montreux Jazz Festival investit chaque année les rives du lac Léman, au pied des Alpes en Suisse. Si le jazz est aux sources de cette manifestation populaire, les autres courants musicaux y ont rapidement trouvé leur place. Célébrant désormais la musique sous toutes ses formes, cet évènement culturel fédérateur, qui se tient habituellement au mois de juillet, multiplie les têtes d’affiche, issues de l’ancienne comme de la nouvelle génération, et souhaite par ailleurs soutenir les artistes émergents en leur offrant la possibilité de se produire sur scène.

Dénicher de nouveaux talents à Miami

Ce concept, qui a fait ses preuves, sera ainsi dupliqué pour cette première édition dans la métropole floridienne. Si la programmation n’a pas encore été entièrement dévoilée, il est d’ores et déjà acté que le jazzman engagé et compositeur oscarisé Jon Batiste sera de la partie – le musicien originaire de Louisiane a participé à la 57e édition du festival cet été. Les mélomanes pourront aussi se déhancher sur les titres de la chanteuse brésilienne Daniela Mercury, la figure de proue de l’axé, un style très rythmé qui puise ses influences dans différents courants musicaux, dont le reggae, la pop, le rock et, bien évidemment, la samba. « Cette musique sud-américaine est en train de se développer de manière très forte au même titre que le reggaeton, indique Mathieu Jaton. Il était très important pour nous d’avoir ce pont entre les sonorités anglo-saxonnes, afro-américaines et latinos ».

 

Daryl Hall, l’ancien membre du duo américain pop rock Hall & Oates, très en vogue dans les années 1980, viendra quant à lui conclure ces trois jours de festivités. « On a construit des plateaux avec cohérence qui amènent le public dans un univers artistique différent les uns des autres, précise le quadra qui chapeaute le festival. Il y aura aussi des sessions de jam avec des artistes majeurs qui viendront faire des prestations totalement improvisées. »

Les festivaliers pourront par ailleurs profiter de concerts mettant en vedette des artistes locaux en pleine ascension. « Ces éditions internationales nous permettent aussi de dénicher de nouveaux talents qu’on invitera ensuite en Suisse, dans la maison mère, souligne Mathieu Jaton. Il y a une scène musicale florissante à Miami et nous avons hâte de les faire découvrir à notre public. »

Redouane Bougheraba vient faire rire Miami et New York

Pur produit du Jamel Comedy Club, la célèbre scène ouverte créée par le trublion de l’humour Jamel Debbouze, Redouane Bougheraba débarque au pays de l’Oncle Sam. Le comédien et humoriste franco-algérien se produira sur la scène du Bandshell de Miami Beach le mercredi 10 janvier à 8pm (billets ici), puis sur celle du Symphony Space de New York le vendredi 12 janvier à 6:30pm et à 8:30pm (billets ici). 

 

 

 

Originaire de la cité phocéenne, l’artiste présentera son nouveau spectacle de stand-up intitulé « On m’appelle Marseille ». Adepte de l’autodérision, le quadra vous dégourdira les zygomatiques sans artifices ni accessoires, tout simplement en racontant à la première personne des témoignages et anecdotes inspirés de sa vie quotidienne. Il évoque notamment le mariage, les voyages ou encore les relations hommes-femmes, le tout teinté d’humour.

Ces deux étapes américaines sont produites par la société de production audiovisuelle Silverprod.

Publié le 18 novembre 2023. Mis à jour le 20 décembre 2023.

Kelly Barichello (Canada): Changer d’adresse et de travail tous les 3 mois… avec un plan B

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Un coup de cœur aujourd’hui dans French Expat, celui pour Kelly Barichello, rencontrée lors d’une conférence sur le podcast dans le Colorado. Son énergie contagieuse, son sourire enivrant et ses idées foisonnantes ont captivé notre attention. Tout cela sans compter son parcours fascinant. Alors, cela a été comme une évidence. Kelly devait passer au micro de French Expat.

À la fin de son premier cycle universitaire, Kelly s’interroge sur la suite de sa vie et une question revient sans cesse : « Quel est le sens que je veux donner à mon futur et celui de ce que je vis aujourd’hui ? » Ces questionnements vont la mener d’une école d’ingénieurs vers l’Angleterre, puis Chicago, dans la sidérurgie pour s’installer ensuite au Canada, un pays dont elle va tomber complètement amoureuse.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais ce serait bien mal connaître Kelly qui, du fait de cette recherche de sens, ne s’est jamais posée. C’est ainsi qu’on la retrouve dans les Caraïbes françaises où elle se met en tête d’ouvrir une brasserie en pleine pandémie, puis finalement au Canada, et vous l’aurez donc compris, dans le Colorado l’été dernier, accompagnée de son fidèle compagnon, son van, dans lequel elle dort et au volant duquel elle explore le continent.

Le récit vibrant de Kelly, entre hauts et bas, vous invite aujourd’hui à vous connecter à son parcours, à vous inspirer de sa détermination, à suivre votre propre chemin, malgré les obstacles. Et en suivant son exemple, qui sait ? Chacun d’entre-nous pourra saisir chaque opportunité comme une porte ouverte vers l’épanouissement dans un monde en constante évolution, un peu comme Kelly, la French experte de la semaine.

Kelly, elle aussi, est passionnée de podcasts. Retrouvez le sien en cherchant “Fill’expat” sur vos plateformes d’écoutes ou en suivant le lien vers son site : https://fillexpats.com/

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Parc national de la Vallée de la Mort: Torride et… inoubliable

Quelque part entre les reliefs de la Sierra Nevada et les néons de Las Vegas, la torride Vallée de la Mort amène les visiteurs de canyons érodés en badlands colorées, de vallées de dunes en mer de sel asséchée. Aride, infinie, brulante et spectaculaire, cette vallée au milieu du désert des Mojaves n’est pas qu’un nom mythique, c’est un parc national qui mérite vraiment le détour. Détour pas si important quand on relie Las Vegas au parc Yosemite ou à celui de Sequoia. Pas étonnant que la Vallée de la Mort figure d’ailleurs sur la plupart des circuits des parcs nationaux de la région. Quoi qu’il en soit, il y a quelques informations importantes à maîtriser quand on veut visiter ce parc, mais, une fois lancé(e), on est prêt(e) pour un spectacle mémorable !

Badwater Vallée de la MortInformations pratiques

➤ Parc accessible toute l’année.

➤ Entrée 30$ par véhicule.

➤ Toutes les informations  sur le site du parc national.

Scenic Drive Vallée de la MortCe que le parc national de la Vallée de la Mort a de spécial

Quand on vient des parcs nationaux de la région : Sequoia, Yosemite, Grand Canyon, Bryce… on s’habitue vite à culminer à plus de 2000 m. Le changement est radical en arrivant dans le parc national de la Vallée de la Mort. Située sur un rift, qui doit son origine à une fracture de la croûte terrestre, Death Valley est une immense cuvette désertique. Badwater, un bassin situé dans la zone la plus basse du parc est en réalité le point le plus bas des États-Unis. Mais pour comprendre un peu le type de terrain accidenté que l’on rencontre dans cette vallée, il faut imaginer que les bords de cette cuvette sont eux élevés et que la vallée est nichée entre plusieurs chaînes de montagnes : la chaîne d’Amargosa Range à l’est, celle de Panamint Range à l’ouest, celle de Grapevine Mountains au nord-est et celle d’Owlshead Mountains au sud-est.

Imaginez qu’à un peu plus de 120 km de Badwater (le point donc le plus bas du pays), culmine le Mount Whitney (à 4417 m) le sommet le plus haut des États-Unis contigus (hors Alaska…). Le décor est posé, vous viendrez d’ailleurs peut-être du Yosemite et des reliefs ciselés de la Sierra Nevada quand vous vous élancerez sur l’infinie ligne droite qui s’enfonce dans un désert aride légèrement flouté par une brume qui remonte de l’asphalte comme la promesse d’une oasis. Vous perdrez peut-être rapidement la notion de distance et vous préparerez à pénétrer dans un désert monotone et inhospitalier. Il n’en est rien, en tous cas, pour la première supposition.

Attention aux températures estivales

On ne va pas se mentir, la Vallée de la Mort porte bien son nom. Ses températures sont bien hostiles en été, dangereuses parfois si on ne se méfie pas. On ne compte plus le nombre de records de chaleur qui lui ont valu le titre d’endroit le plus chaud au monde (avec un record mondial de 56,7°C en 1913). Ce sont les pionniers, prisonniers du désert aride, obligés de brûler leurs charriots et de manger leur bétail pour survivre qui ont renommé le lieu « vallée de la mort ». Mais pour autant, la vie est bien présente dans ce désert. On y trouve de nombreux reptiles comme le dangereux serpent à sonnette mais aussi des coyotes et plusieurs espèces d’oiseaux, entre autres. La végétation se fait certes timide mais passez-y en septembre après de fortes de pluie et vous découvrirez que le désert peut aussi se parer de milliers de petites fleurs.

Une fois les conditions climatiques apprivoisées (idéalement grâce à une visite à la période la plus hivernale possible ou tout au moins aux heures les plus fraiches de la journée), le spectacle peut commencer. Car c’est bien un show auquel se livrent les formations du parc : des dunes de sable improbables, des champs de sel, éclatants ou crevassés, des canyons étroits, des arches naturelles, des collines aux couleurs tantôt pastel tantôt dorées. Randonner reste la meilleure façon d’explorer ce désert surprenant mais quand les températures ne le permettent pas, il faut se contenter de faire du tourisme derrière les vitres de sa voiture de location et le souffle frais de la climatisation. Bien sûr, un petit arrêt est toujours possible mais on n’oublie pas de rester vigilant à la différence de température entre l’habitacle et l’extérieur, on pense à toujours partir protégé(e) du soleil et jamais sans eau. Voilà, pourquoi une visite en hiver est beaucoup moins limitante, elle permet une vraie exploration de ce désert aux nombreuses facettes.

Golden Canyon

Comment rejoindre le parc ?

La seule manière de rejoindre le parc national de la Vallée de la Mort est en voiture. Le parc possède plusieurs entrées côté est et côté ouest. On le traverse généralement d’est en ouest (ou vis-versa) pour relier Las Vegas et le parc national du Yosemite ou celui de Sequoia.

Entrée Est :

  • Scotty Castle (musée et visitor center dans une hacienda typique tout au nord)
  • Beatty (entrée qui passe par la ville fantôme de Rhyolite)
  • Death Valley Junction (qui permet de sortit du côté d’Amargosa)
  • Shoshone (tout au sud, au niveau du village de Shoshone et de ses infrastructures : essence, hôtels…)

    Entrée Ouest :

    • Paramint Spring (l’entrée principale en venant de Yosemite)
    • Wildrose (un peu plus au sud)

    Les aéroports internationaux les plus proches sont celui de Las Vegas, à 1h30 de l’entrée de Death Valley Junction, celui de Los Angeles se trouve à 4h45 de route de l’entrée au niveau de Shoshone (sans bouchons) et celui de Palm Springs à 4h20 de Death Valley Junction.

    Il est important de rentrer dans le parc en étant préparé(e). À commencer par de l’eau en quantité (bien que vous en trouvez dans les visitor centers et petits commerces du parc national). Autre précaution : faire attention à son niveau d’essence, vous ne trouvez des stations-service qu’à l’entrée de Panamint Springs, puis au niveau de Stovepipes Wells et Furnace Creek (dans le parc même).

    Enfin, dernière chose à prévoir : vérifier l’ouverture des routes. Les pluies sont rares dans la région mais elles peuvent être très destructrices comme c’est le cas depuis les inondations historiques d’août 2023 qui laissent encore à ce jour le parc partiellement fermé. Pensez donc à bien vérifier l’ouverture des routes par ici.

    Station essence Vallée de la Mort

    À quelle saison visiter le parc national de la Vallée de la Mort ?

    La meilleure saison pour visiter le parc est d’octobre à mai. Au plus on se rapproche de l’hiver au plus on peut envisager de plus longues balades. Une visite en été est possible mais en restant au maximum dans la voiture, les températures sont vraiment très intenses en plein été encore plus, évidemment, aux heures les plus chaudes de la journée. En été, on vise donc une visite en début ou en fin de journée, on oublie les randonnées et on se contente des points de vue depuis la voiture ou accessibles en quelques pas avec toujours une grosse réserve d’eau sur soi et de quoi se protéger du soleil.

    Attention, la plupart des compagnies de camping-cars interdisent l’accès au parc national de mi-juin à mi-septembre et le camping est évidemment quasi-impossible à cette saison.

    Mesquite Flat Sand Dunes

    Où se loger et où se restaurer dans le parc ?

    Où dormir dans le parc national de la Vallée de la Mort

    Le parc national de la Vallée de la Mort compte plusieurs hôtels pour séjourner dans un décor unique mais forcément rarement à prix abordables.

    • Stovepipe Wells Village, un hôtel avec piscine très central et idéal pour rayonner sur l’ensemble du parc qui se situe dans le village du même nom qui accueille aussi un magasin et une station essence. L’hôtel est ouvert toute l’année.
    • The Inn at Death Valley, un très bel hôtel ouvert toute l’année situé à Furnace Creek avec piscine également. Restauration et essence sont aussi à proximité.
    • The Ranch at Death Valley, autre belle option également située à Furnace Creek et ouvert toute l’année.
    • Panamint Springs Resort, un motel plus simple situé à l’entrée du même nom et ouvert toute l’année.

    Plus d’informations sur les options de logement dans le parc par ici.

    Pour des options plus abordables, il faudra viser les villes en bordure du parc. Côté ouest : du côté de Ridgcrest, Lone Pine ou Bishop, notamment. Côté est : du côté de Beatty, Parhump, Shoshone ou à Amargosa (Opera House).

    Il est aussi possible de camper au cœur même du parc (très peu de campings sont ouverts en été).

    Les campings sont ouverts en général d’octobre à avril, seul le Furnace Creek Campground offre des options de réservation du 15 octobre au 15 mai ici. Les autres sont sur la base du premier arrivé, premier servi et il est important d’avoir en tête que les campings sont vite remplis les week-ends et durant les vacances.

    On trouve des campings dans toutes les zones principales du parc : Paramint, Wildrose, Furnace Creek, Stovepipe Wells, Mesquite Springs…9 sites au total dont certains ne sont pas accessibles en camping-car.

    Où manger dans le parc national de la Vallée de la Mort

    On trouve des restaurants au niveau de chaque hôtel du parc national de la Vallée de la Mort ainsi qu’au Timbisha Shoshone Village. Quelques general stores (snack, boissons…) sont aussi présents dans le parc au niveau de Furnace Creek, Stovepipe Wells, The Oasis at Death Valley et Panamint Springs.

    Stovepipe Wells

    Que voir et que faire dans le parc national de La Vallée de la Mort ?

    Le parc national de la Vallée de la Mort est immense, avec ses plus de 13 000 km², c’est le plus grand parc national des États-Unis contigus. À moins que vous ne prévoyiez plusieurs jours sur place, il vous faudra donc faire des choix et vous concentrer en priorité sur la région sud qui regroupe la plupart des attractions. Voilà donc quelques incontournables sur la route qui traverse le parc d’ouest en est. C’est la route que vous emprunterez notamment si vous venez de Sequoia ou du Yosemite pour rejoindre  Las Vegas (ou vis-versa).

    Cette portion est ouverte actuellement tout comme la plupart des sites présentés mais ce n’est pas le cas de toutes les routes du parc et de tous ses points d’intérêt depuis les inondations d’août 2023. Pensez à vous renseigner par ici avant votre séjour.

    Le centre du parc

    Le point de ravitaillement dans cette région se fait au niveau du village Stovepipe Wells où l’on trouve un general store, un hôtel, des restaurants et  une station essence. Sur la route entre Paramint Spings et Stovepipe Wells, vous trouverez quelques attractions naturelles à ne pas manquer.

    • Father Crowley Vista Point, un point de vue à l’extrémité ouest du parc juste à l’entrée au niveau de Panamint Springs qui domine un paysage volcanique qui vaut un petit arrêt photo.
    • Darwin Falls, un peu après Father Crowley Vista Point, de jolies chutes d’eau accessibles via une marche d’1,5-2h aller-retour.
    • Mosaic Caynon, au bout d’une piste facilement praticable, une randonnée d’environ 2-3h de marche conduit dans l’ancien lit d’une rivière qui se transforme en canyon étroit.
    • Mesquite Flat Sand Dunes, juste au bord de la route qui laisse Stovepipe Wells pour continuer vers l’est, se déroulent de belles dunes de sable avec les reliefs ciselés des Grapevine Mountain en fond. N’hésitez pas à crapahuter sur les dunes mais pensez que le sable sera brulant une partie de l’année, prévoyez donc des chaussures fermées.
    • Salt Creek Interpretive Trail, entre Stovepipe Wells et Furnace Creek, une passerelle enjambe la végétation du désert avec la possibilité d’observer la faune locale.

    Le sud du parc

    Cette partie située entre le village de Furnace Creek et les sorties sud-est du parc concentre les plus beaux sites du parc national de la Vallée de la Mort. On peut envisager d’emprunter la boucle de Furnace Creek Wash jusqu’au Twenty Mule Team Canyon (à moins que vous ne vouliez pousser jusqu’au point de vue de  Dante’s View) qui passe par le Zabriskie Point avant de descendre la Badwater Road pour ressortir au niveau de Shoshone via Ashford Mill.

    La Vallée de la Mort a été exploitée pendant des années pour le borax, ce  minerai qui permet la fabrication de l’acide borique et du perborate de sodium, c’est aussi cette partie de l’histoire du parc que vous découvrirez dans cette zone à commencer par Furnace Creek, qui a été l’épicentre de cette activité au début du XXe siècle.

    • Un musée le Borax Museum, ce musée gratuit retrace l’histoire de l’exploitation du minerai dans le parc national de la Vallée de la Mort. Il est installé dans un ancien bâtiment minier déplacé de Twenty Mule Canyon à Funace creek en 1954 dans un but de conservation.
    • Harmony Borax Works Trail, un petit sentier juste avant Furnace Creek permet de voir ce qu’il reste des premières mines du parc.

    Le long de la Furnace Creek Wash

    • Zabriskie Point, le point de vue sur les reliefs érodés multicolores est l’un des plus beaux du parc, encore plus au lever ou au coucher du soleil.
    • Twenty Mule Team Road, cette ancienne piste de transport du borax autrefois empruntée par des mules traverse des badlands colorées.
    • Dante’s View, le point de vue sur Badwater est juste magnifique, le seul inconvénient est la piste qui y conduit qui, bien qu’accessible à tout véhicule de moins de 25 feets, est assez accidentée, pensez donc à ménager votre monture surtout par fortes températures.

    Le long de Badwater Road

    • Golden Canyon, une balade au milieu des reliefs ocre particulièrement spectaculaire. Si les températures sont trop élevées, rien ne vous oblige à faire la balade d’1h dans sa totalité, vous aurez rapidement une bonne visibilité sur les reliefs érodés.
    • Artists Palette Drive, une boucle à sens unique (dans le sens contraire des aiguilles du montre qui vous demandera donc de revenir sur vos pas si vous prévoyez de parcourir la Badwater Road du nord au sud) serpente entre des collines de compositions minérales variées.  Ce nuancier de couleurs rocheuses étonnantes lui a valu son nom artistique !
    • Devils Golf Course, cette mer asséchée de sel forme un champ de crevasses boueuses cristallisées. Dit comme cela, ça ne fait pas rêver mais c’est un paysage aussi improbable qu’agréablement très photogénique.
    • Natural Bridge, une courte balade au bout d’une piste mène à ce lieu spécial, mi-arche, mi-canyon, cette formation rocheuse vaut le coup d’œil rien que pour le décor unique.
    • Badwater, le voilà le fameux point le plus bas des Etats-Unis, outre la curiosité de voir le site de ses propres yeux, Badwater c’est l’une des plus belles attractions du parc national de la Vallée de la Mort. De loin, vous pourrez observer le couloir de sel restant s’enfoncer dans ce qui composait jadis le lit de cet ancien lac de sel asséché dans un mélange de formes et de couleurs des plus photogéniques. De près, vous aurez la possibilité de crapahuter sur cette mer de sel craquelée et éblouissante. C’est quelque chose !

    Zabriskie Point

    Conseils pour une expérience authentique

    Si vous en avez la possibilité, prévoyez de passer une ou plusieurs nuits dans le parc national de la Vallée de la Mort ou à proximité d’une entrée.

    En été, c’est la seule option pour profiter du parc aux heures les plus fraîches (l’idéal étant alors d’y dédier une fin de journée et le début du jour suivant). En hiver, dormir sur place permet d’avoir du temps pour randonner dans le parc et de rayonner dans le nord, souvent délaissé  par manque de temps mais qui réserve aussi de belles surprises aux visiteurs. Notamment :

    • Ubehebe Crater, tout au nord, un point de vue et une descente possible au cœur d’un cratère circulaire assez impressionnant.
    • Scotty’s Castle, tout près du volcan, le visitor center de l’entrée nord-est du parc est installé dans une magnifique hacienda construite au début du 20ème siècle par un milliardaire, le site est fermé jusqu’à la mi-2024 (au moins) mais peut s’observer de l’extérieur.
    • The racetrack, uniquement accessible en 4×4, cet ancien lac asséché offre un décor lunaire  dont la particularité repose sur ses rochers qui se déplaceraient seuls en laissant une trainée derrière eux, le mystère reste entier !
    • Rhyolite Ghost Town, une petite ville fantôme à voir si vous rentrez dans le parc par l’est au niveau de Beatty.

    En hiver, prévoyez de plus longues randonnées pour vraiment vous enfoncer dans les paysages surprenants de ce désert. Et si vous êtes là en novembre, ne manquez pas l’Encapment, une fête qui célèbre l’héritage des pionniers de 1949 qui survécurent dans le désert de la Vallée de la Mort. Convois traditionnels, stands, diverses célébrations historiques, ne manquez pas cette fête qui vous fera voyager dans le temps et dans l’histoire du Far West américain, plus d’informations ici.

    Point de vue Badwater

    FAQ

    • Faut-il une réservation pour visiter le parc national de La Vallée de la Mort ?

      Non. Il suffit de s’acquitter des 30$ d’entrée.

    • Peut-on visiter le parc à la journée ?

      Oui, une bonne journée permet de faire le tour des incontournables.

    • Peut-on dormir dans le parc ?

      Oui en hôtel ou en camping (de l’automne au printemps).

    • Peut-on visiter le parc en hiver ?

      Oui, c’est même recommandé, les températures en été étant intenables.

    Route Vallée de la Mort

    Vie d’Expat: Quand la France manque aux 5 sens

    Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel. Aujourd’hui, Jennifer (lire son blog) en manque de France. 

    «  Il y a douze ans de cela, j’ai rangé mon existence dans deux valises et je suis partie vivre aux États-Unis. Un billet simple en poche et l’être aimé à la clef. J’ai eu droit à trois mariages : une petite cérémonie avec nos familles à l’échéance de mon visa « fiancé », une grande fête en France, puis une autre enfin, aux États-Unis.

    La France, ou du moins ma vie là-bas, était devenue un spectacle où tout était bien trop réglé, où tous ces lieux si connus et parcourus étaient devenus d’un ennui mortel, sans plus d’attrait ni d’émerveillement. Je voyais l’exil comme une porte de sortie, une libération. Nous avons d’abord vécu à Portland, puis à Dallas. Le Texas est très cosmopolite, jeune. Les Texans sont sympas et accueillants.

    Mais j’ai tout de suite été désorientée. Outre le fait de devoir réapprendre toutes les normes et règles de mon pays d’accueil, mon plus grand bouleversement a été de sentir combien la France me manquait. Non pas dans l’esprit ou dans le cœur. Mais dans ma chair, à travers mes cinq sens. Les vieilles pierres, le goût des choses, du pastis… Par exemple, à Dallas, les gens ne fument pas, ne se parfument pas. Comment se rappeler ses amis, sans l’odeur d’une cigarette ? Ou d’un ancien amour, sans le souvenir de son parfum ?

    Je voudrais entendre les heures marquées par la cloche de mon village, sans plus avoir à porter d’Apple Watch. Reconnaître la marque d’une lessive d’un linge qui sèche au soleil ou ressentir l’explosion de saveurs d’un bœuf bourguignon qui sature les couloirs d’un vieil immeuble.

    Alors, bien sûr, chaque été, il y les six semaines passées en France et le rechargement des batteries. De nouveau les vieilles pierres, les tomates qui ont du goût et puis le silence – selon ma famille française, il semblerait que nous soyons devenus « bruyants comme des Américains ». Cela devrait me suffire, en théorie. Sauf que non. Les batteries se vident très vite, les souvenirs s’effacent. Les sens restent en éveil jusqu’à novembre, mais avec l’hiver, c’est vraiment difficile.

    Qu’est-ce qui me manque ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Lorsque je parle avec des Français de Dallas, ces retours ponctuels leur suffisent. Car je ne me verrais pas du tout revenir en France. Ma vie est ici. Mais alors, comment faire pour répondre à ce manque ?»

    La réponse de French Morning

    Merci pour votre témoignage, Jennifer. Michelle Larivey dans La puissance des émotions, ne parle pas du manque mais de la nostalgie.

    Qu’est-ce que la nostalgie ?

    « La nostalgie est une forme de tristesse qui a trois caractéristiques : son intensité est peu élevée; elle est reliée à une situation de vie passée qui était satisfaisante à plusieurs égards; elle est déclenchée par des situations ou des gestes précis dont on a gardé un bon souvenir.

    À quoi sert le sentiment de nostalgie ?

    Comme la tristesse, la nostalgie indique un manque sur le plan affectif. Il ne s’agit pas d’un manque intense ni de toute première importance, mais néanmoins de besoins en souffrance. Avoir la nostalgie de son pays, c’est éprouver un manque par rapport à un certain nombre de choses agréables de ce pays-là. La nostalgie des vacances est avivée par la soudaine absence d’activités, de contacts ou de manières de vivre vivifiants.

    Que faire avec la nostalgie ?

    La manière dont je formule mes besoins donne l’impression que ce n’est qu’en retrouvant la situation d’antan que je pourrais les combler. C’est la dimension paralysante de la nostalgie. Si, au contraire, j’évoque mes souvenirs en cherchant à identifier les éléments qui rendaient cette situation aussi satisfaisante, je puis sortir de l’immobilisme. Cela me donne l’opportunité de rechercher, voire de reproduire, au présent, les facteurs qui sont susceptibles de contribuer à ma satisfaction.

    Une fois n’est pas coutume, nous n’avons pas trouvé de livres pour adultes dans notre bibliothèque de développement personnel traitant spécifiquement des cinq sens, alors qu’ils sont très nombreux pour les enfants.

    Vous n’êtes pourtant pas la seule à vivre cette expérience.

    Voici un extrait de l’entretien que le journaliste et auteur Jean-Paul Kauffmann – détenu en otage pendant 3 ans – a donné pour la revue Hermès :

    « L’olfaction joue un rôle essentiel dans mes livres. Tout est parti du milieu d’où je viens. Mes parents étaient boulangers-pâtissiers dans une commune d’Ille-et-Vilaine. J’ai baigné dans un univers d’odeurs d’une richesse extraordinaire. L’odeur du pain, les effluves du four, le parfum des différentes pâtes à gâteaux et des crèmes s’entremêlaient, émettant chacun leur arôme comme les instruments d’un orchestre. Dans cet ensemble symphonique, je m’évertuais à reconnaître et à identifier les notes. Un exercice d’élucidation qui était aussi un jeu. Mais ce n’est pas le tout de débusquer une odeur, encore faut-il savoir la communiquer à autrui. Dans le vin, le plaisir de la dégustation est avant tout celui du partage. Exprimer ses sensations, les échanger augmente le plaisir. (…)

    J’essaie de déterminer l’odeur des lieux que je décris. Dans mon livre sur les églises fermées de Venise, je me suis évertué à décrire l’odeur de chacun de ces sanctuaires. L’odeur de salpêtre et d’humidité prédomine, mais ce n’est pas suffisant. Il faut être plus précis. C’est là que les difficultés commencent. Rien de plus délicat que de faire partager une sensation olfactive. Nous sentons chacun à notre façon, très différemment, alors que nous voyons en gros les mêmes choses. On ne peut procéder que par analogie ou métaphore. Dans certains de ces édifices flotte ainsi une odeur de paraffine, qui est peut-être la trace de bougie. Ailleurs, j’emploie une expression telle qu’une « odeur jaunie ». A priori, cela ne veut rien dire, je veux simplement faire passer l’idée d’une odeur fanée, un peu usée, qui garde la trace lointaine de sa fraîcheur et de son éclat originels. Ces églises où l’air et la lumière ne pénètrent pas, où le temps s’est compressé, emprisonnent un champ olfactif absolument extraordinaire. »

    ? On se retrouve en janvier. Bonne année !
    ✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse: [email protected].

    La Joie de Vivre, une nouvelle librairie française à Manhattan

    Le local ne ressemble pas -encore- au rêve de Cyril Dewavrin. Les tags peints sur la vitrine du temps où la boutique était vacante sont toujours là, étagères et tables sont encore provisoires. Mais l’essentiel y est : les livres. Pour l’heure, la librairie La Joie de Vivre, installée au 147 West 27th street (Chelsea) est en mode pop-up; elle ouvrira « pour de vrai », dans des locaux rénovés et avec son café, en février prochain « si tout va bien ».

    Mais avec ce dispositif provisoire, qui permet déjà aux amateurs de livres en français de venir, par exemple, faire leurs courses de Noël, Cyril Dewavrin respire : « enfin je travaille, je fais mon métier de libraire ». Car jusqu’à maintenant, il a surtout découvert les vicissitudes de la création d’une boutique à Manhattan. Retard de calendrier -il devait ouvrir le 15 juillet dernier-, dépassement de budget, changement d’architectes… « Je savais que ce serait compliqué, mais peut-être pas autant… »

    Maintenant que les travaux sont bien lancés, ce passionné de livres de 41 ans touche du doigt son rêve d’ouvrir une librairie française à New York. Nouveau venu dans la Big Apple, il a en revanche une solide expérience dans le livre. À Paris d’abord, où il avait ouvert L’éternel retour, dans le XVIIIe arrondissement, libraire depuis reprise par les deux salariés. Puis à Avignon avec La Comédie Humaine, devenue la plus grande librairie indépendante de la ville. Il en est toujours propriétaire mais a confié les rênes à une gérante pour pouvoir prendre son envol pour New York où il s’est installé il y a quelques mois.

    Café-librairie

    Le pari est évidemment osé. Si les librairies indépendantes connaissent une renaissance inattendue ces dernières années aux États-Unis avec des centaines d’ouvertures à travers le pays, le modèle économique reste précaire, plus encore lorsqu’il s’agit d’une librairie française. Mais Cyril Dewavrin a un plan : à La Joie de Vivre, les ventes de livre ne représenteront que 20 à 30% du chiffre d’affaires. « C’est impossible à New York d’amortir les frais en ne vendant que des livres ». Le café qui sera installé au cœur de la boutique est donc essentiel. « Sur cette partie, on est à 25% de bénéfices, ce qui ferait rêver n’importe quel libraire ». Outre le café et les pâtisseries et viennoiseries, la boutique vendra aussi des jeux vintage, des affiches et bien d’autres produits « annexes ». « En France c’est encore souvent mal vu dans une librairie, mais ici ça ne choque personne. Et cela va contribuer à l’ambiance conviviale que je veux donner au lieu ».

    Cyril Dewavrin dans le pop-up de la future librairie La Joie de Vivre à Chelsea. © ESM

    Autre élément majeur de l’équilibre économique du projet, et pas des moindres : le libraire est devenu propriétaire des murs de la boutique. « C’était indispensable pour la pérennité du projet ». Une opération rendue possible par emprunt et apport personnel -grâce à la revente d’une partie de ses parts dans la société familiale, l’important grossiste alimentaire français Pomona. Le choix du quartier, Chelsea, sur la 27e rue, entre les 6e et 7e avenues, n’a pas été fait par hasard. « Le quartier est en train de monter, NoMad, très à la mode, gagne du terrain vers le nord. Et depuis que j’ai ouvert le pop-up j’ai découvert que les habitants du quartier comptent beaucoup d’intellectuels, qui sont ravis de nous voir arriver ici ».

    Une fois le café-librairie ouvert pour de bon, il comptera quelque 12 à 13.000 livres (le pop-up en offre déjà 3500). Qu’on pourra feuilleter aux tables du café ou sur le grand Chesterfield rouge installé au centre et qui, avec les lustres et miroirs, va contribuer à installer l’esthétique Belle Époque. « Je veux que ce soit un endroit où on se sente bien, on vienne acheter des livres, mais aussi rencontrer des auteurs, participer à un book club… ». Et un endroit pas seulement réservé aux Francophones. Un nombre important d’ouvrages vendus seront des traductions en anglais d’auteurs francophones. « On réussira si la librairie devient un lieu de mélange des cultures ! »

    Brèves new-yorkaises: Les pires proprios de l’année, invasion d’araignées et chihuahua en liberté

    Chaque semaine, French Morning vous propose les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.

    ❄️ Le maire de New York a annoncé l’exploitation d’un nouveau système de déneigement appelé « BladeRunner 2.0 » utilisant une technologie de pointe pour suivre et déployer les 5.000 véhicules de la flotte de déneigement de la ville. Pour rappel, il n’a pas neigé à NYC depuis deux ans.

    ? La liste des 100 pires propriétaires ayant mis leurs biens en location.

    ? Les loyers moyens à Manhattan ont un peu baissé en novembre vs octobre, passant de 4.195$ à 4.150$/mois. Sur l’ensemble des cinq boroughs, la moyenne est descendue à 3.500$ en novembre contre 3.600$ le mois précédent.

    ? Un homme a mis le feu à des papiers contenant des plaintes, dans l’enceinte de la Cour suprême de NYC pendant que se déroulait le procès de Donald Trump. Arrêté, il n’a pas été capable d’expliquer son geste. 17 personnes ont été légèrement blessées.

    ? HBO a acquis les droits du livre de Mark Chiusano The Fabulist: The Lying, Hustling, Grifting, Stealing, and Very American Legend of George Santos qui raconte l’ascension improbable et la chute rapide de l’ex-élu républicain de New York à la Chambre des représentants, George Santos.

    ? La ville de New York propose ses « déchets » aux enchères. Conteneurs de 12 mètres de long utilisé autrefois par le département à l’Environnement, distributeurs de savon et près de onze palettes de vieux radiateurs… Faites-vous plaisir pour Noël !

    ?️ Le Whitney Museum devient gratuit les vendredis soirs à partir de 5pm et le deuxième dimanche de chaque mois à partir du 14 janvier prochain.

    ?️ Arachnophobes, préparez-vous. Les experts estiment que « Joro », une araignée de nature envahissante, arrivera en ville l’année prochaine avec ses milliers de congénères. De la taille d’un post-it jaune, avec de grandes pattes, elle se nourrit de lanternes tachetées (lanterflies), ces insectes nuisibles qui ont également envahi NYC et qui dévorent les feuilles des arbres et arbustes de Central Park.

    ? Selon des documents internes de l’entreprise chargée de leur distribution, la ville de New York dépense des dizaines de milliers de dollars par mois pour des repas destinés aux migrants, mais qui ne sont jamais consommés et sont jetés.

    ? Une piste cyclable de 3 mètres de largeur est en construction sur la 10e avenue, entre les 38e et 52e rues.

    ? Un taureau a été récupéré en train de gambader sur les voies ferrées de la NJ Transit à Newark, en direction de NYC.

    ? Une maison de Dyker Heights (État de NY) détient le record du monde pour le plus grand nombre de lumières de Noël avec 720 420 lumières. L’affichage prend trois mois à mettre en place et utilise 12 kilomètres de rallonges.

    ? À partir du 1er janvier 2024, le salaire minimum augmentera de 15 à 16 dollars à NYC, Long Island et dans le Westchester.

    ? Une étude a classé New York comme l’un des États les moins festifs pendant les fêtes de Noël et une autre comme la pire ville pour les célibataires. Il vaut donc mieux éviter, semble-t-il, de venir fêter Noël ici si vous n’êtes pas en couple.

    ?️ Le classement du plus grand nombre de recherches sur Google à New York révèle que « Qualité de l’air » arrive en première place.

    ? Un projet de loi interdisant l’abattage des chevaux à des fins alimentaires dans l’État de New York est en cours de signature.

    ? Une pluie de météorites a traversé le ciel de NY cette semaine.

    ⚽️ Les maillots de Messi vendus aux enchères ont finalement rapporté 7,8 millions de dollars.

    ?‍⚕️ La ville propose une thérapie en ligne gratuite aux adolescents qui peuvent échanger des messages avec un thérapeute et bénéficier de séances virtuelles de 30 minutes par mois.

    ? Un chihuahua s’enfuit sur une autoroute à New York : une femme tente de le rattraper à pied, au milieu des voitures lancées à plein vitesse.

    ?️ Une analyse des 515 millions de parties de Wordle, le célèbre jeu du NY Times, révèle que le mot « ADIEU » est certes le plus populaire pour commencer une partie mais est, en réalité, le moins efficace par rapport à ceux qui commencent avec « SLATE ». D’autres tips à retrouver sur l’article du NYT.

    ? La gouverneur de New York, Kathy Hochul, a signé une loi interdisant aux agences de crédit de collecter des informations sur les dettes médicales des résidents de l’État.

    ??‍⚖️ Rudy Giuliani, l’ancien « maire de l’Amérique » et plus particulièrement de NYC, a été condamné pour diffamation à une amende de 148 millions de dollars. Il compte faire appel.

    ? Elles étaient restées ouvertes les dimanches, malgré les coupes budgétaires : hélas, les bibliothèques de Brooklyn ferment elles-aussi leurs portes le dernier jour de la semaine, comme c’est le cas pour les établissements de tout NYC depuis fin novembre.

    C’est tout pour cette semaine. On se retrouve en janvier pour de nouvelles aventures. Bonne fêtes de fin d’année !

    Peut-on sauver le français dans les universités américaines?

    Le 2 décembre 2022, Emmanuel Macron annonçait à la Nouvelle-Orléans le lancement de l’initiative « French For All » pour promouvoir le français dans les écoles et les universités américaines. Un an plus tard, un rapport rappelle à quel point cet effort est important.

    D’après les statistiques recueillies auprès de 2 700 institutions par la Modern Language Association (MLA), organisation de défense des langues étrangères, le nombre d’inscrits dans les départements de français a baissé de 23,1% entre 2016 et 2021, passant de 175.700 à 135.100. L’allemand (-33,6%), l’arabe (-27,4%) et l’hébreu moderne (-26%) enregistrent les pertes les plus fortes.

    Le français, la langue étrangère la plus étudiée après l’espagnol

    Au total, le nombre d’inscriptions dans les départements de langue a reculé de plus de 16%. Une situation inquiétante mise en lumière, en août dernier, par la décision de la West Virginia University (WVU), plus grande université publique de Virginie Occidentale, de supprimer son département de langues du monde pour réduire son déficit de 45 millions de dollars. Face au tollé, elle a finalement décidé d’épargner certains cours de chinois et d’espagnol. 

    « La tendance a réellement commencé vers 2009-2010, au moment de la crise économique. Nous avons constaté un déclin des investissements dans les langues au niveau fédéral, analyse Paula Krebs, directrice de la MLA. Cela montre que si nous ne mettons pas d’argent dans ces programmes, les inscriptions vont continuer à diminuer. Il faut faire comprendre la valeur de ces enseignements aux universités ».

    Elle insiste sur le fait que les chiffres ne traduisent pas un désintérêt pour le français, qui demeure la langue la plus étudiée derrière l’espagnol. Ils reflètent davantage le déclin global des inscriptions à l’université et l’accent mis sur les cursus STEM (science, technology, engineering and mathematics) plutôt que sur les « Humanités ». « Il est difficile pour les étudiants d’apprendre une langue quand leur établissement ne le requiert pas, observe-t-elle. En effet, si vous suivez un cursus d’informatique, par exemple, votre conseiller pédagogique ne vous encouragera pas à prendre un cours de langue si vous ne le devez pas car il estimera que vous n’en avez pas besoin ».

    Selon elle, cette situation affecte en particulier les étudiants issus des minorités, les boursiers ou ceux dont les parents ne possèdent aucun diplôme d’enseignement supérieur (« étudiants de première génération ») que l’on encourage à se concentrer sur des formations présentées comme plus lucratives. 

    Profiter des JO 2024 en France

    Pour l’Ambassade de France aux États-Unis, le rapport de la MLA montre la nécessité de mettre en place des initiatives comme « French for All ». « On reste dans la tendance du précédent rapport pour 2011-2016, ce n’est donc pas une surprise. Ce ne sont pas des chiffres très encourageants, mais nous essayons de mettre en place des actions pour soutenir les départements et continuer à développer leur recrutement », explique Xavier Moquet, directeur des affaires éducatives aux Services culturels de l’Ambassade.

    Dans le cadre du programme, les établissements peuvent notamment postuler pour des bourses afin de financer des projets visant à rendre l’apprentissage du français plus attractif (renforcement des opportunités de stages francophones et de la mobilité internationale, formation des enseignants, changement de curriculum…). En 2023, quatorze initiatives ont ainsi bénéficié d’aides allant de 3.500 à 12.000 dollars, précise Xavier Moquet. Il note aussi qu’une conférence d’information en ligne sur « French for All » a rassemblé quelque 170 participants en mai dernier. Signe de l’intérêt que suscite le programme chez les administrateurs.

    Xavier Moquet suggère que la tenue des Jeux Olympiques de 2024 en France pourrait aider. Ce n’est pas impossible : le cas du coréen, dont le nombre d’inscrits a bondi de plus de 38% selon le MLA, montre qu’une langue étrangère bénéficie grandement de facteurs économiques et culturels. Encore faut-il que les universités saisissent la balle au bond. « Ce boom du coréen aux États-Unis n’a pas été créé par les instructeurs, mais par le rôle culturel de la K-pop, de la série Squid Games, etc. Sans oublier l’accroissement de la présence économique coréenne aux États-Unis, analyse-t-elle. Les défenseurs du français, de l’italien, de l’allemand et d’autres langues en déclin doivent réfléchir à ce qui pourrait rendre ces langues assez sexy pour que les étudiants décident de se dresser contre les forces – parents, conseillers pédagogiques, le discours ambiant…- qui s’opposent à leur apprentissage ». 

    Café Boulud rouvre ses portes dans l’Upper East Side avec l’agence Barnes

    À l’entrée du 100 East 63rd Street, une dame s’approche d’un élégant comptoir et demande à réserver une table. « Notre prochaine date disponible sera le 24 janvier, Madame », lui répond aimablement le maître d’hôtel. Pas de doute, nous sommes à la nouvelle adresse du Café Boulud, le célèbre restaurant du chef Daniel Boulud dans l’Upper East Side qui a rouvert ses portes dans la soirée de ce vendredi 15 décembre.

    Café Boulud a une place particulière dans le cœur du chef étoilé français puisque ses arrière-grands-parents avaient ouvert un restaurant du même nom près de Lyon, il y a plus de 100 ans. Daniel Boulud avait ouvert le sien en 1998, au cœur de l’Upper East Side (sur la 76e Rue, entre Madison et la 5e avenue), au sein de l’hôtel Surrey où il est resté plus de 20 ans. Pendant la pandémie, l’hôtel a fait faillite et l’immeuble a été vendu, ce qui a obligé le chef à fermer son adresse en 2021.

    Foie gras à l’armagnac. © Café Boulud

    Partenariat avec l’agence haut de gamme Barnes

    Deux ans et demi plus tard, il prend de nouveaux quartiers treize rues plus bas, au sein du célèbre immeuble Beekman. « Créer une nouvelle maison pour Café Boulud a été mon focus et ma priorité depuis un an. Étant donné la place spéciale qu’il tient dans mon cœur, je me sens très chanceux de pouvoir le ramener dans l’Upper East Side et ai hâte de le partager avec nos invités », a déclaré Chef Daniel Boulud. « Le restaurant sera une célébration animée de mes racines françaises et de mon amour pour New York, depuis l’inspiration culinaire à un accueil chaleureux et convivial, en passant par un espace joliment décoré et une atmosphère vivante ».

    Daniel Boulud (au milieu), le chef exécutif Romain Paumier (à gauche) et la cheffe pâtissière Katalina Diaz (à droite). © Café Boulud /Bill Milne

    Pour cette nouvelle aventure, le chef lyonnais a conclu un partenariat ambitieux avec l’agence immobilière de luxe Barnes, qui ouvrira d’ici à mars 2024, toujours au sein du Beekman, Maison Barnes, soit un espace bar et lounge, un restaurant géré par Daniel Boulud ainsi que deux salles de réception privées. Un concept que Barnes compte reproduire dans d’autres villes dans le monde. « Ces espaces auront un niveau de qualité et de service très élevés, à l’image de ce que fait Chef Boulud dans ses restaurants depuis 30 ans », explique Georgette Farkas, responsable de Maison Barnes New York.

    La salle de restaurant ravira les habitués de l’ancien Café Boulud, avec des hauts plafonds voûtés, des banquettes vert amande et des chaises orange pâle. Mais aussi des lithographies d’artistes célèbres comme Graff, Calder, Poliakoff, etc. « Café Boulud était une institution du quartier, un lieu accueillant et d’élégance confortable. Cette nouvelle adresse aura la même atmosphère précieuse pour ceux et celles qui l’ont connue », explique Georgette Farkas.

    Produits de saison et plats du monde

    Du côté du menu, la cuisine est orchestrée par le chef exécutif Romain Paumier, et les clients retrouveront une carte déclinée en quatre tendances : la « tradition » française, avec foie gras à l’armagnac (42$) et le fameux bar en paupiette sauce meurette qui a fait son succès (46$). La « saison », avec des produits de saison comme les Saint-Jacques à l’espelette (32$) ou la blanquette de veau au vert (40$), le « potager », les produits du marché comme la tarte carotte vadouvan (22$) ou le risotto à la châtaigne (46$). Et enfin le « voyage » avec des plats du monde qui seront renouvelés tous les quatre mois. Premier voyage : la Thaïlande, avec une soupe de crabe « Tom Kha » ou un duo de porc Chiang Mai (42$).

    Ravioli pourpre (betterave, ricotta, pignons de pin). © Café Boulud

    Une chose est sûre, l’ouverture de Café Boulud est chargée d’émotions pour le Chef Daniel Boulud qui vient de recevoir l’Ordre National du Mérite Agricole des mains du Consul général Jérémie Robert. Les fidèles clients historiques sont, eux, prêts à renouer avec l’une des plus new-yorkaises des tables françaises.

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