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Français, les États-Unis ont besoin de votre sang!

Il y a un peu plus d’un an, les États-Unis levaient les restrictions qui empêchaient certains Français de donner de leur sang. Aujourd’hui, le pays a besoin qu’ils se retroussent les manches.

En septembre, la Croix-Rouge américaine déclarait une situation de pénurie pour encourager les donneurs à se mobiliser. Motif : les réserves disponibles avaient chuté de 25% par rapport au mois d’août. À l’approche des Fêtes, les choses ne se sont pas arrangées. « Cette période de l’année est traditionnellement difficile pour les réserves de sang du pays », explique Daniel Parra, responsable de la communication à l’American Red Cross, qui fournit 40% du sang transmis aux personnes dans le besoin sur le sol américain. « Les maladies saisonnières, le temps hivernal et les vacances entraînent souvent une baisse du nombre de rendez-vous et une diminution de la participation des donneurs. Ce qui rend difficile de satisfaire la demande de produits sanguins ».

Groupe sanguin O particulièrement recherché

Tous les donneurs sont les bienvenus, mais les besoins sont particulièrement importants pour le sang et les plaquettes du groupe O. « Le type O positif est le groupe sanguin le plus transfusé et peut être donné aux patients Rh positif de n’importe quel groupe sanguin. Le type O négatif est le groupe sanguin universel et c’est ce que le personnel des urgences recherche lorsqu’il n’a pas le temps de déterminer le groupe sanguin des individus dans les situations les plus graves », poursuit-il. 

Ces dons bénéficient à un large éventail de patients, qu’ils soient atteints de troubles des globules rouges et de cancers ou victimes d’un accident ou d’une catastrophe naturelle. La Croix-Rouge estime ainsi que deux-tiers des enfants cancéreux auront besoin d’une transfusion au cours de leur traitement.

La pénurie de sang n’est pas nouvelle. En janvier 2022 déjà, l’ONG tirait la sonnette d’alarme face au faible niveau des réserves, conséquence de la suspension des opérations de collecte à cause de la pandémie. Déjà bas avant l’irruption de la crise sanitaire, les stocks n’ont pas rebondi de manière significative depuis, malgré les appels des associations.

Levée des restrictions pour les Français

C’est dans ce contexte que la Food and Drug Administration (FDA) a décidé de revenir, l’an dernier, sur les restrictions qui empêchaient de nombreux Français aux États-Unis à donner de leur sang et plaquettes. Avant le changement de règle, les individus qui avaient passé plus de cinq ans en France et en Irlande entre 1980 et 2001 (1996 pour le Royaume-Uni) étaient considérés comme à risque d’avoir été exposés à la maladie de Creutzfeldt-Jakob et son variant, la forme humaine de la maladie dite de la « vache folle ». La FDA a revu sa politique à la suite d’une étude des autorités sanitaires britanniques selon laquelle le risque de transmission de la maladie par transfusion était minime.

Les individus intéressés peuvent se rapprocher de leur banque de sang locale ou se rendre sur le site de la Croix-Rouge (ou encore appeler le 800-733-2767, le numéro de l’ONG). Avant Thanksgiving et les Fêtes de fin d’année, un don de plaquettes ou de sang serait un beau cadeau.

Collioure et la naissance du fauvisme au Met de New York et à Houston

Replongez-vous dans le Collioure du siècle dernier. Les photos encore intactes de ce charmant village des Pyrénées-Orientales, tout près de la frontière espagnole, sont toutes en noir et blanc, mais les peintures qui y sont nées, elles, sont bien en couleur. Et c’est tout le thème de l’exposition présentée au Metropolitan Museum of Art (Met) jusqu’au 21 janvier 2024. Intitulée Vertigo of Color, elle replonge aux racines du fauvisme, lorsque deux des peintres les plus emblématiques de l’époque, Henri Matisse et André Derain, ont commencé à briser les codes pour proposer un dessin avant-gardiste.

Ils ont tellement fait scandale qu’ils ont vite été surnommés les fauves. L’expression était péjorative mais elle est restée. Elle a donné naissance au fauvisme. Le Met se concentre sur neuf semaines de l’été 1905, où les deux peintres français ont partagé leur quotidien et ont réinventé leur pratique.

L’exposition est organisée en partenariat avec le Museum of Fine Arts de Houston (MFAH) au Texas, où elle sera montrée à partir du 25 février 2024. Elle réunit des œuvres provenant des quatre coins de la planète, y compris le Centre Pompidou et le Musée National d’Art Moderne de Paris.

Noman Hosni: «S’offusquer de mes blagues, c’est donner beaucoup d’importance à un humoriste»

On l’a vu sur scène en septembre dernier en première partie de Sebastian Marx au Swedish American Hall. À l’initiative de l’association French Talent USA, Noman Hosni sera de retour le jeudi 6 décembre avec French Kiss Connection, un spectacle entièrement en français. Né en France d’un père tunisien et d’un mère irakienne, le comédien est installé à Los Angeles depuis trois ans, après un séjour de douze ans en Suisse. Il s’est récemment mis au hula hoop et consacre ses journées à planter des centaines d’arbres dans le ranch d’un ami. Une existence éclectique, donc, qui peut nourrir un spectacle. Mais ce serait sans doute trop convenu : « Je sais plus ou moins de quoi je vais parler le 6 décembre, mais je veux que mon spectacle se nourrisse du public et reste très vivant. En discutant avec la salle, je vais déceler un accent, un niveau de vocabulaire ou d’éducation, et je m’adapte. En tout cas, ça me fait hyper plaisir de jouer en français aux États-Unis. »

Depuis son installation en Californie, Noman Hosni a pris le parti de jouer en anglais, et pratique la langue de Shakespeare assidument en lisant chaque jour à voix haute pendant deux heures. Malgré un éternel sourire et un air faussement décontracté, cet ancien du Jamel Comedy Club, créateur du Noman’s lab en Suisse, est un travailleur acharné, qui se lance sans cesse des nouveaux défis. À quarante ans, il débarque aux États-Unis, à la poursuite de son rêve américain : « En 2015, pendant des vacances aux États-Unis, je me suis arrêté par hasard à la Laugh Factory. C’était la première fois que je voyais quelqu’un faire des blagues sur le crack ! », plaisante Noman Hosni.  « Je suis passionné par le stand up, et en vivre ici était un rêve que je caressais depuis l’enfance. Le stand up est un art né en Amérique, donc faire de la scène ici, c’est un peu comme faire de la boxe thaï en Thaïlande, on ne peut pas rêver mieux… »

https://www.instagram.com/p/Cxs7i-RrTDB/

En passant du français à l’anglais, il perd plus de 30 000 followers sur Instagram. Il sait que cette aventure américaine va le contraindre à repartir de zéro, mais Noman Hosni a toujours été opiniâtre. « Quand je me suis installé en Suisse, il n’y avait pas de comedy club, alors j’allais au karaoké mais au lieu de chanter, je racontais ma vie, rappelle-t-il. Si j’ai créé le Noman’s Lab, devenu par la suite le Montreux Comedy Lab, c’était afin d’offrir une plateforme aux artistes pour qu’ils n’aient pas peur de prendre des bides. faire du stand up est semblable à la pratique d’un instrument : le but, c’est de faire résonner son public. » 

Si son expérience personnelle sert de point de départ à ses sketchs, on note un certain goût pour la provocation et l’humour noir parmi les thèmes de prédilection de Noman Hosni. Ses plaisanteries sur les femmes voilées et les religieuses sur les sites pornographiques lui ont d’ailleurs valu des menaces de mort. Sa réaction ? « Ça me fait rire… La peur ne devrait pas être une raison de ne pas faire une vanne. Si tu es offusqué, tu as le droit, mais c’est ton problème, et c’est surtout donner bien de l’importance à un humoriste… C’est une force de pourvoir rire de tout. »

Le Consul Jérémie Robert quitte New York pour l’Elysée

Arrivé à New York en 2020, Jérémie Robert, 45 ans, devait quitter le Consulat général l’été prochain. Il partira plus vite que prévu : il a été choisi pour devenir le nouveau conseiller Afrique de l’Elysée et va rejoindre la présidence française très rapidement, ont confirmé plusieurs sources diplomatiques auprès de French Morning. La lettre confidentielle Africa Intelligence l’avait annoncé la première ce mercredi matin.

Le poste était vacant depuis cet été, lorsque l’ancien conseiller Afrique de l’Elysée, Franck Paris, avait été nommé représentant français à Taïwan. Si le trajet de New York à la cellule Afrique est atypique, en revanche la carrière de Jérémie Robert avant sa nomination à New York en faisait un des favoris pour le poste. « Swahiliste », il a fait l’essentiel de sa carrière en Afrique (Kenya, Somalie, Cameroun) ou en charge de dossiers africains au Quai d’Orsay. De 2016 à 2018, il a été sous-directeur Afrique de l’Ouest à la DAOI (Direction Afrique et Océan Indien), avant de rejoindre la cabinet de Jean-Yves Le Drian, alors ministre des Affaires étrangères, comme conseiller Afrique.

C’est ce passage en cabinet qui lui avait permis de décrocher le poste convoité de Consul général de New York, inhabituel au regard de sa trajectoire africaine. En rejoignant l’Elysée, il va donc renouer avec sa spécialité initiale.

Tony Estanguet à New York: «Très impressionné et ému de me retrouver à la tribune de l’ONU»

C’est un véritable marathon que vient de courir Tony Estanguet à New York. Mais les vingt-quatre heures de rendez-vous non stop n’ont entamé ni son enthousiasme, ni sa patience à expliquer en quoi les Jeux Olympiques de Paris, l’été prochain, seront les « best ever ». Que ce soit en petit comité dans un appartement de l’Upper East Side le soir de son arrivée, le lundi 20 novembre, le lendemain dans le froid matinal du Rockefeller Center avec les stars du Today Show sur NBC (la chaîne diffusera les JO), au siège de l’ONU pour appeler à la trêve olympique ou encore avec des élèves du Lycée Français et quelques curieux au consulat, le triple champion olympique de canoë slalom a mené une course de fond… avec le sourire.

Échanger avec les jeunes, une priorité pour Tony Estanguet. Avec les élèves du Lycée Français en pleine préparation de leur journal télévisé dans le Media Lab, mardi 21 novembre 2023. © E. Guédel

« Dans chacun de mes déplacements, j’essaie d’allier le côté très protocolaire de mon rôle de président du comité d’organisation des JO à un côté terrain, plus concret, et faire de l’engagement », confie-t-il à French Morning (vidéo) en sortant d’une séance de questions-réponses avec les collégiens et lycéens du Lycée et après avoir participé au journal télévisé des journalistes en herbe. « C’est bien que ces jeunes soient en contact direct avec nous. »

Tony Estanguet sait leur parler de persévérance – trois médailles d’or décrochées à trois JO différents (Sydney 2000, Athènes 2004 et Londres 2012), de confiance en soi, et de passion. Celle qu’il partageait avec son père et son frère pour le canoë-kayak, et son coup de cœur, à 10 ans, en regardant les Jeux de Séoul à la télévision. « Je n’osais même pas en parler tellement ça me paraissait inaccessible, et prétentieux de dire qu’un jour je serai champion olympique. Mais ma flamme s’est allumée à ce moment là. Je suis sûr que, parmi les millions de jeunes qui regarderont Paris 2024, certains auront cette petite flamme. »

Présentation de la torche olympique au Lycée Français de New York, après une séance de questions-réponses organisée par la directrice du centre culturel, Pascale Richard. © E. Guédel

«Le sport change des vies»

Il sait que ce n’est pas « automatique » comme il dit, qui lui reste des mois d’efforts didactiques pour « engager un maximum, aller chercher les gens, leur expliquer ce qu’il y a derrière le sport, derrière les Jeux, pourquoi c’est important ». Et c’est avec la même conviction qu’il a défendu, à la tribune des Nations unies, le respect de la trêve olympique – une tradition datant de la Grèce antique et réintroduite il y a 30 ans – pour que les armes se taisent une semaine avant le début des JO, durant les compétitions et une semaine après les Paralympiques, afin de laisser le temps aux athlètes de rentrer chez eux. « Le sport change des vies » a-t-il martelé, truffant son discours de 9 minutes d’anecdotes de parcours incroyables, ceux du marathonien éthiopien « aux pieds nus » Abebe Bikila ou encore de l’athlète néerlandaise Fanny Blankers-Koen, qui « a bousculé les mentalités et changé aux yeux du monde la perception du sport féminin » en poursuivant sa carrière de championne après ses 30 ans et deux enfants.

« J’étais très impressionné par ce moment à l’ONU, très ému, c’était une étape symbolique et très forte parce-que…ce n’est pas rien quand on a été sportif localement, nationalement, internationalement, de se retrouver, un jour, devant l’assemblée générale des Nations unies pour demander à tous les États-membres d’adopter une résolution pour la trêve olympique ». Et aussi une « satisfaction » dit-il, de voir 118 pays voter en faveur du texte (il n’y a eu que deux abstentions, la Russie et la Syrie, et aucun vote contre) dans un contexte géopolitique très tendu. Un nombre moins important que lors des précédents Jeux, mais c’était la première fois que la résolution était soumise à un vote, à la demande de Moscou.

Des billets mis en vente le 30 novembre

Cette visite éclair à New York a permis également au président de Paris 2024 de prendre le pouls de l’enthousiasme des Américains pour les prochains Jeux d’été – les États-Unis occupent la troisième marche du podium des pays à avoir acheté des billets. « Il y a une envie de sport ici et un rêve autour de Paris, constate-t-il. On sent une connexion très forte entre Paris et les États-Unis. » 

Face aux critiques en France sur la difficulté de trouver des places pour assister aux compétitions, là encore, Tony Estanguet prend le temps d’expliquer. « C’est la première fois qu’il n’y a qu’une seule plateforme pour acheter des billets (ticket.paris2024.org), une plateforme qu’on a ouverte au monde entier. Auparavant, chaque pays avait la sienne avec ses propres revendeurs. On a un peu cassé cette logique pour que tout le monde ait la même chance d’obtenir des billets. Ça a plutôt bien marché puisqu’on en a vendus dans 178 pays. » Victimes aussi de leurs succès : bon nombre d’évènements ont été pris d’assaut. « Il reste encore des billets disponibles, assure-t-il, pour l’athlétisme, pour la cérémonie d’ouvertureEt le 30 novembre, on va remettre des billets à la vente, dans tous les sports, les gens pourront à nouveau tenter leur chance » Des billets accessibles au même moment, dans le monde entier.

Tony Estanguet avec Jean-Christian Agid (37EAST) et Géraldine Le Meur (FrenchFounders) lors d’une réception privée organisée chez Yolanda Santos, Fondatrice du Ballet de Monterrey, lundi 20 novembre 2023 à New York. ©E. Guédel

Tony Estanguet n’était pas la seule « star » de ces vingt-quatre heures chrono new-yorkaises. La torche olympique, qui ne l’a pas quitté, a suscité son lot de « Wow! » et de souffles admiratifs – surtout à  l’annonce de sa couleur « champagne » :  les élèves du Lycée Français ont bien rigolé et les Américains du Today Show ont adoré. « C’est toujours un plaisir de venir ici et de sentir cette envie de JO », sourit Tony Estanguet, avant de s’engouffrer dans une voiture et prendre son vol pour Paris.

[Vidéo] Optimisez votre patrimoine et votre fiscalité aux États-Unis

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Lors d’un webinaire dédié au patrimoine et à la fiscalité aux États-Unis, deux experts ont abordé les sujets suivants :

– Quelles sont les stratégies patrimoniales à votre disposition en tant que Français résidant fiscal aux États-Unis ?

– Quelles sont les règles fiscales américaines qui s’appliquent sur le patrimoine à l’étranger ?

– Comment protéger de manière optimale votre famille et votre patrimoine ?

– Vous détenez un bien immobilier ou une assurance-vie en France alors que vous résidez aux USA : quelle gestion ?

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre page YouTube

Avec:

Alexandre Quantin, Partner et directeur des investissements chez USAFrance Financials.

Avec plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis, Alexandre Quantin fait partie de la liste Forbes des meilleurs professionnels de la finance en 2023. Il a notamment fait ses gammes en France chez BNP Paribas Private Banking et Credit Agricole CIB.

? Réservez un rendez-vous gratuit avec Alexandre 

Jean-Philippe Saurat, associé du cabinet franco-américain d’experts-comptables Massat Consulting Group.

? Contactez Jean-Philippe: [email protected]

Justine Guillermou (Londres): Des fusées à la déco d’intérieur, en passant par la télé

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Voyager au-delà des horizons lointains ne se limite pas aux distances parcourues sur une carte, mais à l’exploration de l’âme et des rêves qui nous animent. Confucius a sagement proclamé : « Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même. » Une vérité intemporelle qui trouve un écho inspirant dans l’histoire vibrante de Justine Guillermou.

Dans un récit où les frontières géographiques deviennent des toiles pour tisser son parcours, Justine a tracé un itinéraire singulier. De l’ingénierie aérospatiale à l’architecture d’intérieur, son voyage professionnel est un éloge à la redécouverte de soi. Son entreprise, Rainbow Shaker, n’est pas simplement le fruit de son savoir-faire, mais une symphonie colorée résultant de sa passion authentique pour la décoration. Son passage remarqué dans « The Big Interior Battle » n’est qu’une escale parmi d’autres, une fenêtre sur sa métamorphose. Pour Justine, ce n’est pas simplement une reconversion, mais un élan passionné qui prend racine dès son jeune âge, lorsqu’elle contribuait, déjà à cinq ans, à rénover le cocon familial. Dans cet épisode, elle partage les nuances culturelles qui colorent sa vision du design, oscillant entre l’extravagance des textures anglaises et la simplicité à la française.

L’histoire de Justine … c’est une odyssée en technicolor où chaque détail est une étape vers la concrétisation de ses rêves. Justine révèle le secret : la persévérance, la foi en ses objectifs et la force de dépasser les obstacles. Cet épisode éblouissant de couleurs est bien plus qu’une conversation sur la décoration intérieure, c’est une invitation à embrasser nos aspirations et à peindre nos vies avec audace et détermination. Une inspiration éclatante qui éveille l’âme et illumine le chemin vers la découverte de soi.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Philippe Schmit, le «French Cowboy» de retour en cuisine avec PS-21 à Houston

C’est un visage bien connu de la scène culinaire à Houston, passé également par les plus grandes tables en France. Philippe Schmit, surnommé le « French Cowboy », est de retour en cuisine à la tête de PS-21, un restaurant ouvert au printemps dans le quartier chic d’Upper Kirby. « C’est un restaurant français avec des influences internationales, le fruit de mes expériences et voyages à travers le monde », résume le chef globetrotter de 60 ans.

D’Atlantic City au Bernardin à New York

Pas vraiment fait pour le système scolaire, Philippe Schmit a débuté en cuisine à l’âge de 14 ans, en faisant son apprentissage dans un grand hôtel de Roanne, sa ville d’origine dans la Loire (42). « J’ai travaillé ensuite dans mon premier étoilé près de Genève, avant d’aller en Angleterre puis aux Pays-Bas. Les voyages et la maîtrise de l’anglais m’ont permis de continuer à travailler en cuisine pendant mon service militaire. J’ai eu la chance d’intégrer la Marine où on a voyagé un peu partout, dont les États-Unis », se rappelle le Ligérien, qui a rempli les plus belles lignes de son CV à Paris, en travaillant notamment au Pavillon Elysée Lenôtre, un restaurant deux étoiles du 8e arrondissement.

Sa première expérience aux États-Unis est pour le moins originale puisque Philippe Schmit a participé à l’ouverture de l’hôtel-casino Taj Mahal d’Atlantic City en avril 1990, un projet initié par l’ancien président républicain Donald Trump. Un tremplin pour le poste de sous-chef au Bernardin à New York six mois plus tard. « Je m’en rappellerai toujours puisque j’ai fait mon entretien à partir d’une cabine téléphonique. Dans les heures qui suivaient, je commençais à bosser avec un salaire important pour l’époque », explique le chef texan.

Philippe Schmit restera 14 ans dans la Grosse Pomme, avant d’être appelé à travailler sur un nouveau projet à Houston en 2004. 19 ans plus tard, il est toujours basé dans le sud du Texas où il s’est bâti la réputation d’un des tous meilleurs chefs de la ville, d’abord à la tête de Bistro moderne, puis de Philippe Restaurant + Lounge, son dernier restaurant fermé en 2013. C’est à cette époque que Philippe Schmit a d’ailleurs obtenu la distinction de Meilleur Ouvrier de France, récompensant l’excellence de sa cuisine de l’autre côté de l’Atlantique.

«Un restaurant de quartier et de destination»

Après dix ans d’absence où il a été chef privé et a aidé d’autres établissements à créer leur menu, Philippe Schmit est de retour avec son propre restaurant, PS-21, ouvert en mars dernier. « Je me suis associé à un autre Français, Sebastien Laval, qui conseille des restaurants sur la partie business et financière. Ça m’a semblé être l’association parfaite, avec moi en cuisine et lui à la gestion », détaille-t-il. À la différence de ses précédents restaurants, PS-21 se veut plus accessible. « C’est un mélange entre un restaurant de quartier et de destination », résume le chef, qui a voulu créer une ambiance « classe mais pas trop snob ».

La carte du midi est adaptée à toutes les bourses avec des plats traditionnels français comme la salade niçoise (24$) et les moules frites (21$), mais aussi des plats plus internationaux comme le risotto et le burger. Le chef propose également une formule « prix fixe » à 22$ avec la soupe du jour accompagnée d’un plat qui mélange risotto, salade caesar et bouchées de croque monsieur. Le soir, le menu est plus travaillé et plus onéreux avec notamment : foie gras terrine (28$), poisson grillé du jour (29$) et filet mignon (56$). « Le défi est de ne pas créer une image trop française, pour ne pas trop impressionner et rebuter la clientèle, ajoute Philippe Schmit. On a essayé de trouver le juste milieu. »

Houston attend le Guide Michelin

La démographie de Houston a explosé ces dernières années jusqu’à compter 2,2 millions d’habitants. Sa scène culinaire a elle aussi suivi avec l’arrivée de nombreux restaurants internationaux de renom, qu’ils soient français, vietnamiens ou mexicains. « La scène culinaire est bien plus développée qu’avant avec une diversification extraordinaire », confirme Philippe Schmit. « Il y a quelques bonnes adresses françaises, mais on est encore trop peu. Ça nous cause peut-être du tort vis-à-vis du Guide Michelin », ajoute le chef français.

Si Alain Lenôtre, le fils du célèbre pâtissier Gaston Lenôtre, a ouvert un institut culinaire à Houston en 1998, le Guide Michelin n’a toujours pas posé ses valises dans la ville texane. « C’est tout un écosystème quoi doit fonctionner et faire parler de lui pour que ça arrive un jour. Des fournisseurs, aux chefs, aux clients, en passant par les journalistes et représentants de presse », poursuit Philippe Schmit, qui aimerait voir un premier restaurant étoilé dans sa ville d’adoption. D’ici là, il garde les pieds sur terre en espérant que son nouvel établissement trouve sa clientèle. « Ce qu’il faut me souhaiter ? Longue vie à PS-21 et au French Cowboy », conclut-il dans un sourire.

Vie d’Expat: Comment être le parfait New-Yorkais quand on n’est pas du matin?

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le témoignage d’Alex confronté à un problème de réveil.

« Nous sommes arrivés en septembre, mon compagnon, notre fille et moi, et, à bien des égards, je me considère encore comme un “bébé expat”. Je n’ai pas les codes ni les réflexes. J’ai souvent peur de commettre des impairs, des bourdes irréversibles, des erreurs diplomatiques qui contraindraient notre pays à rappeler son ambassadeur.

Quoi qu’il en soit, la découverte de New York est un immense plaisir. Je m’émerveille des choses toutes simples dont la plupart de vos lecteurs doivent être blasés aujourd’hui. D’ailleurs, c’est facile de me reconnaître dans la foule : je suis le seul à lever le nez. Enfin, il y a aussi les touristes, mais je déploie des trésors de créativité pour ne pas leur être assimilé, tant dans mon attitude – ne jamais croiser le regard de personne, ne jamais  s’arrêter de marcher, tenir bien en main son latte brûlant – que vestimentaire – chaussures confortables et parapluie XXL.

Bref, le moral est au beau fixe, sauf que…

Sauf que je dois faire face à un problème insurmontable, quelque chose dont on ne parle jamais, un secret bien gardé que l’on présente, dans un insupportable storytelling, comme un aspect merveilleux de la vie américaine. Car c’est partout pareil, m’a-t-on dit – voire pire encore, à Los Angeles. Voilà : les New-Yorkais sont matinaux.

Mais pas moi. Pas du tout. C’est une catastrophe. Impossible d’émerger avant 8h. Depuis tout petit. Quand je mets le nez dehors, c’est comme si la journée était déjà presque terminée. C’est vrai ! À 9h, les New-Yorkais on déjà couru leur préparation au marathon (celui de Valence, en Espagne, tout à fait), sorti le chien, accompagné les enfants à l’autre bout de Manhattan, appelé leur client à Washington et passé par le brownstone de l’Upper West acheté deux ans auparavant, pour vérifier l’avancée des travaux (qui n’avancent pas d’ailleurs). Même la nature se met au rythme de la ville : il fait jour à 6h – m’a-t-on dit – en plein mois de décembre ! Et moi qui n’aie même pas encore appuyé sur le bouton de ma machine espresso à ce moment-là…

J’ai essayé. Je vous jure que j’ai essayé. Ma fille m’a dit qu’elle préférait quand “c’était papou qui l’accompagnait“. Notre chien m’a tiré la gueule pendant une semaine parce que je refusais de le lâcher dans Central Park avec ses petits camarades. Les parents de l’école ont bien vu que j’avais gardé ma mentalité de Français à la médiocrité de mon « Morning! » pâteux et pas du tout convaincu – ni convaincant. Je vois bien que je fais tâche. Alors, comme les New-Yorkais sont très polis, qu’ils ne vous feront jamais sentir que votre attitude les dérange, je m’excuse, penaud, d’un « Sorry, I’m not a morning person », qui me vaut, à chaque fois, de grands sourires désolés, des hugs réconfortants et des regards compatissants.

Aussi, French Morning, je me tourne vers vous en dernier recours et vous pose la question : s’il vous plaît, dites-moi comment être le parfait New-Yorkais quand on n’est pas du matin ? »

La réponse de French Morning

Merci Alex, pour votre témoignage. Effectivement, les journées américaines commencent tôt. Mais, bonne nouvelle, nous avons le livre parfait pour vous, un best-seller qui a fait la fortune de son auteur : Miracle Morning de Hal Elrod. « Se lever plus tôt pour s’offrir un supplément de vie »

Dans son petit livre très pratique dont les conseils sont faciles à mettre en place, Hal nous promet qu’en nous levant une demi-heure plus tôt, tout change ! Pour peu que vous suiviez la méthode qu’il propose.

Évidemment, la première objection que vous opposerez sera « Mais, Hal, je ne suis pas du matin… » Ce à quoi l’auteur répond « Vous avez déjà essayé de vous réveiller plus tôt, en vain ? Vous dites : « Je ne suis pas du matin », « Je suis un oiseau de nuit », « Les journées sont trop courtes », « J’ai besoin de plus de sommeil, pas de moins ! » ?

Tout cela était aussi valable pour moi avant le Miracle Morning. Quelles que soient vos expériences passées – même si vous avez toujours eu du mal à vous lever tôt et à être opérationnel le matin – ça va changer !

Le Miracle Morning fonctionne avec tous les styles de vie, c’est prouvé !

L’auteur propose de mettre en place une routine faite de silence, d’affirmations – que l’on appelle aussi « prophétie auto-réalisatrice » – de visualisation qui consiste à « voir » l’objectif que l’on veut atteindre, d’exercice physique – vous semblez habiter près de Central Park, de lecture – French Morning par exemple – et d’écriture. Le tout en vous levant une demi-heure plus tôt.

En appliquant cette petite routine quotidienne, vous n’aurez plus aucun mal à vous lever et même vous y prendrez plaisir. Votre chien ne vous tirera plus la gueule et votre fille sera très contente que vous l’accompagniez.

On compte sur vous pour nous dire si ça a marché !

Elsa Zylberstein à Washington pour «Simone, Woman of the Century»

Elsa Zylberstein poursuit son tour des États-Uni pour faire découvrir aux Américains « Simone, le voyage du siècle/Simone, Woman of the Century » inspiré de la vie de Simone Veil. L’actrice, qui confiait l’été dernier à French Morning être « fière » de voir le biopic d’Olivier Dahan sortir outre-Atlantique, sera à Washington le mardi 5 décembre pour échanger avec le public à l’issue de la projection du film dans lequel elle incarne l’ancienne femme politique disparue en 2017 à l’âge de 89 ans. Avec près de 2,5 millions de spectateurs, « Simone, le voyage du siècle » a constitué le plus gros succès du cinéma français l’an dernier.

Le film retrace la vie de l’ancienne ministre de la Santé et académicienne, de son l’enfance à sa déportation à 16 ans dans l’horreur des camps d’extermination d’Auschwitz, de sa carrière de magistrate à celle de la femme politique pro-européenne marquée par la loi historique du 17 janvier 1975 légalisant l’IVG en France. La projection, prévue le 5 décembre de 5pm à 7pm (billets ici), est organisée par la Villa Albertine, le Washington Jewish Film Festival et Filmfest DC.

Thanksgiving: Marre de la dinde? Deux recettes alternatives de chefs

La traditionnelle dinde fourrée de farce aux champignons vous sort par les yeux ? French Morning vous comprend, et vous propose deux recettes alternatives qui vont étonner – voire déconcerter- vos convives pour Thanksgiving jeudi. Elles sont signées deux chefs étoilés.

La recette de Claude Le Tohic : le poulet rôti

La recette d’un plat qu’il prépare pour sa famille en lieu et place de la dinde, à préparer 2-3 jours en avance.

Ingrédients

2 tasses de sel
8 litres d’eau
½ tasse de miel
5 gousses d’ail
2 cuillères à café de grains entiers de poivre noir
1 poulet entier
6 branches de thym
110 gr de beurre à température ambiante

Préparation

La saumure :
1. Dans une grande casserole, mélanger tous les ingrédients.
2. Porter à ébullition. Remuer pour dissoudre tout le sel, retirer du feu et laisser refroidir. Placer au réfrigérateur jusqu’à ce que la préparation soit froide.

Le poulet :
1. Placer le poulet dans la saumure en veillant à ce qu’il soit complètement immergé. Laisser reposer pendant 8 heures.
2. Retirer le poulet et le rincer à l’eau froide.
3. Placer sur un plateau dans le réfrigérateur, à découvert, pendant 1 à 2 jours pour permettre à la peau de se dessécher.

Cuisson du poulet :
1. Préchauffer le four à 200ºC (400ºF)
2. Remplir la cavité avec les branches de thym et les gousses d’ail..
3. Enduire de beurre la peau de la poitrine et des cuisses.
4. Vérifier au bout de 45 minutes-1 heure (il se peut qu’il faille plus de temps). Si la peau est dorée et croustillante, baisser la température du four à 350°F. Vérifier l’intérieur de la cuisse de poulet pour s’assurer qu’elle est bien cuite.
5. Retirer du four et laisser reposer le poulet pendant 20 minutes avant de le découper.

L’alternative de Gilles Epié : le tiradito de légumes


Le plus jeune chef étoilé français propose une recette vegan et légère pour épater les convives.

Ingrédients

1 courgette
1 betterave
Un peu de miso séché
1 cuillère à soupe de riz soufflé
Une boîte coco
1 citron vert
Un filet d’huile olive
Quelques herbes

Préparation

1. Faire cuire les légumes, séparément, à la vapeur avec un peu de sel pendant près de 1h30.
2. Laisser les légumes refroidir, les couper et les disposer en rosace dans une assiette creuse (saler et poivrer le tout).
3. Préparer la crème de coco en mélangeant lait de coco, citron vert, miso séché et riz soufflé.
4. Recouvrir légèrement la crème sur les légumes, et saupoudrez le tout d’herbes fraîches.

Bon appétit !

Une première version de ces recettes de chefs a été publiée en novembre 2018.

Parc national de Petrified: Forêt fossilisée et collines multicolores

Des troncs emprisonnés dans un panaché de roches millénaires sur fond de paysages infinis et intemporels. Des collines aux strates multicolores, tantôt esseulées au bord de la route, tantôt concentrées en un désert qui se déroule à perte de vue. Petrified National Park fait partie de ces rares sites où un parc national en cache un autre pour former une même entité. On fait des heures de route pour venir voir ce parc d’Arizona et ses forêts de bois cristallisé depuis des milliers d’années. Non mécontent.es d’arriver dans ce décor surréaliste, on est accueillis, juste de l’autre côté de la route, par une mer de mesas aux tons ocres et rougeoyants semblant sortie d’un tableau. Alors entrez dans le tableau, on vous fait découvrir ces deux parcs qui méritent de se perdre dans un Midwest désertique et surprenant.

Troncs pétrifiés parc national de Petrifiel

Information pratiques

➤ Parc accessible toute l’année.

➤ Entrée 25 US$ par véhicule.

➤ Toutes les informations sur le site du parc national.

Trail national de Petrifiel

Ce que le parc national de Petrified a de spécial

L’histoire de ce parc n’a finalement rien de très innovant. C’est, comme souvent, une histoire de millions d’années d’évolution climatique et géologique qui façonnent, inondent, emprisonnent puis érodent des formations rocheuses devenues, aujourd’hui, ultra photogéniques. On l’a tellement entendu cette histoire, c’est celle de tant d’autres parcs nationaux.

Sauf qu’ici, à l’époque où la terre était encore la Pangée, il y avait une région subtropicale. À l’emplacement du parc s’écoulait un vaste delta, entouré de gigantesques arbres. Ces arbres sont évidemment morts, puis, ont été rapidement ensevelis sous différentes couches de sédiments transformant la matière organique en fossiles éternels. C’est notamment la présence de silice qui a permis une rapide fossilisation avant que les bois n’aient le temps de se décomposer. Ces troncs sont ensuite restés ensevelis pendant des millions d’années jusqu’à ce que la célèbre érosion vienne jouer à la décoratrice d’extérieure, révélant les milliers de bois fossilisés. C’est ainsi que s’est formée cette forêt pétrifiée qui a donné son nom au parc national. Pas une forêt classique, évidemment, voyez cela plutôt comme une concentration unique de troncs qui tapissent certaines zones du parc national de Petrified. Certains sous forme de fragments, d’autres, quasi intacts. Un décor encore plus surprenant dans une région aussi désolée. Mais c’est aussi parce-que cette région est autant désolée, que le vent s’y engouffre violemment et balaye tout sur son passage, que l’érosion y est si importante. Difficile d’imaginer l’écosystème luxuriant et humide qui a créé tout ça quand on contemple les plaines arides à perte de vue. Quand on roule durant des heures, peut-être depuis Flagstaff ou, dans l’autre sens, depuis le canyon de Chelly ou Albuquerque, traversant ou longeant des réserves indiennes sans presque aucune forme de civilisation que des adresses de bord de route désuètes et délabrées, on finit quand même par se demander ce qu’on vient chercher ici.

La réponse apparaît aux visiteurs qui prennent le temps de s’enfoncer dans le parc. On vient y voir des trésors géologiques délicats. Les couches sédimentaires n’ont pas seulement emprisonné la forme du bois, elles l’ont teinté de nuances roses, rouges, orangées mais aussi de bleu et de violet; elles l’ont cristallisé. Passez votre main sur l’un des troncs exposés au visitor center de Rainbow Forest Museum, vous serez surpris de sentir la couche polie qui révèle la douceur de ces strates fossilisées. Des strates qui composent aussi la palette de couleurs étonnantes des mesas que l’on aperçoit dans certaines zones du parc national de Petrified. Déambuler au milieu des collines multicolores et des troncs pétrifiés, c’est quelque chose ! Il est bien difficile d’imaginer un décor pareil tant que l’on ne l’a pas sous les yeux.

Si vous voulez vraiment vous perdre dans le dédale des mesas aux strates rougeoyantes, c’est du côté de Painted Desert qu’il faut se rendre. Quand vous pensez avoir déjà vu tout ce qu’il y avait de plus incroyable, le parc vous déroule un désert de collines comme colorées au pinceau (d’où leur nom). Une visite de Petrified ne serait être complète sans une randonnée ou un passage par l’un des points de vue de Painted Desert.

mesas Painted Desrt

Comment rejoindre le parc ?

On accède au parc national de Petrified uniquement en voiture après une longue route au milieu des étendues désertiques de l’Arizona ou du Nouveau-Mexique. L’aéroport d’Albuquerque se trouve à 3h15 à l’est du parc, celui de Las Vegas à 5h15 à l’ouest et celui de Phoenix à 3h30 au sud-ouest. Une seule route traverse et connecte les deux parcs, il s’agit de la Petrified Forest Road. Il faut moins d’une heure pour traverser le parc dans ses deux parties : Petrified + Painted Desert. On accède au sud du parc via l’US 180, l’entrée principale du parc de Petrified et le visitor center de Rainbow Forest Museum se trouvent à ce niveau-là. On rejoint le nord du parc national de Petrified et la zone de Painted Desert par l’Interstate 40, plus connue comme la route 66, qui sépare le parc national de Petrified de Painted Desert.

Bleu Mesas Trail

À quelle saison visiter le parc national de Petrified ?

Le parc national de Petrified se visite en toute saison. Mais si on est frileux, on évite de se rapprocher trop de l’hiver où les températures peuvent être très fraîches avec un bon vent en accompagnement. L’été, à l’inverse, les températures s’envolent et il n’y a aucune ombre dans le parc. Le printemps et l’automne sont donc les meilleures saisons pour visiter le parc national de Petrified.

Bois fossilisé national de Petrifiel

Où se loger et où se restaurer dans le parc ?

Il n’y a pas d’option de logement dans le parc (en dehors du camping en itinérance qui nécessite un permis à demander au visitor center en arrivant). La visite du parc national est souvent une étape au milieu de la route ou un petit détour depuis quelques zones plus touristiques à quelques heures de là. Mais si vous souhaitez passer la nuit à proximité, la bourgade d’Holbrook propose des options sommaires à prix abordables.

Pour se restaurer, vous trouverez un petit diner et un snack à l’entrée du parc national de Painted Desert, sinon, il faudra prévoir un casse-croûte pour pique-niquer sur-place.

Painted Dert Inn

Que voir et que faire dans le parc national de Petrified ?

Le site étant assez compact, vous pourrez faire le tour des incontournables du parc national de Petrified et de Painted Desert assez facilement en quelques heures.

Parc national de Petrified

Voici les étapes et visites principales que nous vous conseillons, du nord au sud avec une entrée prévue au niveau d’Entrance Station (depuis l’US 40), l’autre au niveau de sortie au nord avant de rejoindre Painted Desert.

  • Rainbow Forest Museum Visitor Center et Giant Logs Trail, prévoyez un arrêt dans ce point d’information qui accueille une exposition très intéressante sur la fossilisation des bois avec aussi un sentier aménagé d’une quinzaine de minutes qui serpente au milieu de très nombreux troncs, certains particulièrement bien préservés et imposants. Le départ de la balade de Giant Logs Trail se fait depuis l’intérieur du visitor center.
  • Long Logs Trail, c’est la balade à ne pas manquer pour observer la plus grande concentration de troncs fossilisés. On peut également combiner la balade avec Agathe House Trail qui donne à voir une ruine de construction amérindienne.
  • Crystal Forest, également une belle concentration de bois pétrifiés dans un décor de mesas et de formations lunaires qui rendent la balade vraiment spéciale. On longe les troncs aux différentes couleurs dont certains géants que l’on peut longer sur quelques mètres.
  • Jasper Forest, un panorama d’où l’on surplombe une mer de fragments qui forme une vallée onirique à ne pas manquer.
  • Agathe Bridge, ce n’est pas le site le plus incroyable mais ce pont constitué d’un seul tronc fossilisé (maintenant renforcé par une couche de béton) reste assez impressionnant.
  • Blue Mesa Trail, une balade d’une petite demi-heure à ne surtout pas manquer dans le parc national de Petified. Elle descend au cœur d’un plateau de mesas aux couleurs bleutées avec quelques beaux troncs. Le décor est unique en son genre. La boucle qui y conduit passe par le panorama de Bleue Mesa, à ne pas manquer également pour surplomber le plateau mesas.

S’il vous reste un peu de temps, vous pourrez vous arrêter voir les ruines amérindiennes de Puerco Pueblo ou les pétroglyphes de Newspaper Rock, sinon filez directement du côté de Painted Desert.

Painted Desert

Cette partie est beaucoup plus petite et la visite s’organise autour de la boucle de Petrified National Forest Road qui vient directement du parc national de Petrified, traverse l’Interstate 40 pour terminer dans le parc de Painted Desert. Si vous souhaitez d’abord commencer votre visite du parc par le visitor center, quittez la Petrified National Forest Road, prenez quelques instants l’Interstate 40 vers l’est pour rentrer dans Painted Desert au niveau du visitor center et prenez la boucle dans l’autre sens.

Dans tous les cas, ne manquez pas :

  • Le visitor center, si vous voulez des conseils de balades dans ce secteur.
  • Les différents points de vue de Tiponi Point, les magnifiques Tawa Point et Kachina Point, Chinde Point, Pintado Point et Lacey Point.
  • Painted Desert Inn, juste avant Kachina Point, se trouve l’ancien hôtel à l’architecture en terre traditionnelle ocre qui surplombe la vallée de mesas, un des lieux les plus photogéniques.
  • Painted Desert Rim Trail est une jolie balade qui surplombe les mesas et conduit à Tawa Point et Kachina Point.

Vous trouverez deux zones de pique-nique aménagées avec des tables, une toute au sud au niveau du visitor center de Rainbow Forest Museum, une au niveau de Chinde Point, à l’extrémité nord de la boucle de Painted Desert.

Painted Desert

Conseils pour une expérience authentique

Contempler les paysages désertiques à perte de vue, les vallées de bois pétrifiés et les mers de collines colorées est une expérience unique. Le sentiment d’être dans l’Amérique profonde, à la fois au milieu de rien et, en même temps, au cœur d’un décor millénaire d’une rareté palpable. Le parc national de Petrified n’a pas la beauté dogmatique de certains parcs nationaux plus connus, il est plus réservé, moins aguicheur mais il est tout autant spécial. Il ne vous réservera pas un artifice de formations et paysages tous plus démesurés les uns que les autres mais si vous savez où et comment regarder, il sera aussi vous mettre des étoiles dans les yeux. Mon conseil : prenez le temps, ne bâclez pas votre visite. Le temps se sera peut-être déjà arrêté avant pour vous vu la distance pour rejoindre ce parc si isolé. Alors restez dans cette atmosphère, posée, loin de tout, faites attentions aux détails et portez ensuite le regard au loin, c’est ainsi que vous prendrez la mesure de ce décor atypique.

Pour profiter du parc aux meilleures heures, essayez de dormir à Holbrook pour visiter les deux parties de façon dissociée. Cela vous permettra de laisser à vos yeux et à votre esprit le temps d’infuser vos premières impressions. Cela vous permettra aussi de découvrir (idéalement) Painted Desert en fin d’après-midi quand la lumière de fin de journée baigne les collines bigarrées d’un halo doré et le parc national de Petrified aux premières heures du matin pour profiter de ses étendues infinies et de ses trésors géologiques presque seuls.

Coucher de soleil national de Petrifiel

FAQ

  • Faut-il une réservation pour visiter le parc ?

    Non. Il suffit de s’acquitter des 25$ d’entrée.

  • Peut-on visiter le parc à la journée ?

    Oui, on peut facilement visiter le parc national de Petrified et celui de Painted Desert en une journée, voire même, une demi-journée.

  • Peut-on dormir dans le parc ?

    Non mais vous pourrez trouver un logement non loin à Holbrook.

  • Peut-on visiter le parc en hiver ?

    Oui, mais en restant vigilant aux conditions de circulation et à la fermeture possible de certaines routes.

Point de vue Painted Desert