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Les Frenchies défient les Américains au World Food Championships de Dallas

Plus d’un millier de chefs qui s’affrontent dans 12 catégories pendant 4 jours, un jury composé d’amateurs formés à une méthodologie brevetée, et parmi tout ce beau monde, quelques chefs français venus tenter leur chance. Voilà la promesse du World Food Championships (WFC), un concours gastronomique qui se tiendra à Dallas pour la deuxième année consécutive, du jeudi 9 au dimanche 12 novembre.

Convaincre le palais américain

À l’origine de la participation à l’évènement, des épreuves de qualification qui ont lieu dans 26 États américains ainsi que dans 5 pays, dont le Sirha (Salon international de la restauration, de l’hôtellerie, et de l’alimentation) de Lyon. Le concours se déroule ensuite en deux étapes. Dans un premier temps, 20 équipes s’affrontent dans une épreuve d’1h30 dans l’une des 12 catégories suivantes : Bacon, Barbecue, Burger, Dessert, Rice/Noodles, Sandwich, Seafood, Soup, Steak, Vegetarian ainsi que les deux petites nouvelles de l’édition 2023, Mixology et Live Fire. Au terme de cette épreuve, 7 équipes sont qualifiées pour la finale qui désignera un gagnant dans chaque catégorie. Quelques mois plus tard, les gagnants des 12 catégories s’affronteront à l’occasion de l’étape ultime qui élira le champion du monde de l’édition 2023 et lui attribuera la somme de 150.000 dollars.

©World Food Championship

La particularité de la première épreuve, c’est le fait qu’elle soit jugée à l’aveugle, et principalement par des amateurs ayant reçu une formation courte au système de notation EAT du WFC. Pour le chef français Joannes Richard, dont l’équipe Team Burger France concourt dans la catégorie burger pour la deuxième année consécutive, cette particularité représente l’une des plus grosses difficultés de l’évènement. « Le jury n’est composé que d’Américains qui ont un palais très différent, dit-il, et surtout d’amateurs qui ont reçu 24 heures de formation pour faire partie du jury ».

La deuxième difficulté que rencontrent nos compatriotes, c’est « le fait qu’il y ait peu de points accordés au dressage (NDLR: monter les différentes couches du burger) alors qu’en France, c’est un critère très important », souligne encore Joannes Richard. Son équipe a embauché deux coachs bilingues, installés aux États-Unis, pour se faire accompagner dans l’approche des spécificités locales.

La cuisine comme un match de rugby

Sur le fond, le World Food Championships s’apparente aux concours organisés en France. La forme, elle, a ce je-ne-sais-quoi qui transforme chaque évènement américain en un véritable spectacle. « Sur la finale, il y a le gros timer, des écrans partout, les juges habillés comme des arbitres, c’est une véritable compétition sportive », raconte l’ancien joueur de rugby nîmois reconverti à la cuisine. Le site de l’évènement le présente d’ailleurs dans les termes de Food Sport, ce à quoi Joannes Richard répond : « je trouve le terme complètement approprié. Pour moi la cuisine c’est un match de rugby : intense pendant 1h30/2h, tu peux t’engueuler avec tes collègues parce que t’es dans le jus comme sur le terrain, et à la fin, tu bois une bière. »

À l’origine, le WFC c’est une compétition américaine faite pour les Américains. La motivation d’y participer pour les équipes françaises, c’est de vivre des émotions fortes et de défier les Américains sur leur terrain. « Le plus important pour nous, c’est pas tant l’argent, c’est plus le prestige, les émotions qu’on va vivre; si on arrive à gagner, de se dire qu’on est sur le toit du monde ! » conclut Joannes Richard.

L’évènement est ouvert au public. Rendez-vous à Fair Park pour aller soutenir les Frenchies : Team Burger France et Dijon Foodies dans la catégorie burger, Maitres délices by la maison dans la catégorie dessert, Club Gascon London dans la catégorie végétarienne, et Smoking Beards dans la catégorie Live Fire. La Team Burger France vous invite à aller boire un pot avec eux si vous vous rendez à l’évènement.

Benoît Saint-Denis sur le ring du Madison Square Garden

D’une arène à l’autre. Né il y a 35 ans à quelques centaines de mètres des arènes de Nîmes, Benoît Saint-Denis va bientôt combattre au Madison Square Garden, autoproclamé « The world most famous arena ». Ce sera le samedi 11 novembre à l’occasion de l’UFC 295, le championnat très disputé de MMA.

Benoit Saint-Denis est l’une des stars de cette discipline qui passionne notamment les jeunes générations. Il fait partie des 20 meilleurs mondiaux de sa catégorie des poids légers. Il affrontera le New-Yorkais Matt Frevola. Autant dire qu’il ne sera sans doute pas le favori des gradins. Mais cela ne l’empêchera pas de pouvoir créer la surprise.

Le Français se surnomme « God of War » (Dieu de la Guerre) et on imagine sans peine pourquoi. Il a donné le ton en déclarant sur ses réseaux sociaux : « la date est importante : c’est le 11 novembre, le jour de l’armistice. Il y aura la guerre avant l’armistice ! » Cette expression prend tout son sens dans la bouche de cet ancien combattant des forces spéciales. Mais sur le ring, ça restera du sport et tout le monde s’attend à surtout voir un beau spectacle.

Brèves new-yorkaises: Marathon, discrimination et la fin des rats

Chaque semaine, French Morning vous propose les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale. 

??‍♂️Marathon de New York : un nouveau record a été battu. L’Éthiopien Tamirat Tola a parcouru les 42 km en 2 heures, 4 minutes et 58 secondes, soit 8 secondes de moins que le Kényan Geoffrey Mutai en 2011.

? 119.000 étudiants de NYC étaient sans domicile fixe cette année.

Ⓜ️ C’est bientôt la fin des carte de métro avec la mise en place des nouvelles cartes OMNY disponibles dans six stations qui servent de test avant leur déploiement.

? L’arbre de Noël du Rockefeller Center de cette année a été choisi. Il vient de Vestal, dans le nord de l’État, près de Binghamton. Il sera illuminé à partir du 29 novembre.

? La péniche de cinq étages amarrée dans le Bronx et qui sert de prison depuis 1992 va enfin fermer ses portes.

?️ Le New York Times a créé une carte de New York en se basant sur les réponses de lecteurs invités à nommer leur quartier. Le résultat ne correspond souvent pas du tout au découpage officiel. La carte est ici (version abonnée).

? Les fermes d’auto-cueillette de pommes de l’État de New York ont subi des pertes financières importantes à cause des huit week-ends pluvieux de ces derniers mois.

?‍♀️ La gouverneure de New York, Kathy Hochul, a annoncé jusqu’à 75 millions de dollars de subventions pour les départements de police et les lieux de culte en réponse à une augmentation d’attaques antisémites et de crimes haineux contre les Palestiniens dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas.

?  Soixante ans après qu’une loi fédérale a rendu obligatoire l’égalité de rémunération pour un travail égal, les femmes qui vivent à New York gagnent toujours moins que les hommes, dans toutes les professions.

? Une cascade secrète de Prospect Park rouvre après 28 ans.

? La 86e rue East n’a plus un seul rat. Ils ont tous été éliminés par cet homme et sa technique révolutionnaire.

? Hommage à Chandler Bing/Matthew Perry devant l’immeuble des Friends au 90 Belford Street.

??‍⚖️ Selon la justice new-yorkaise, un résident noir ou hispanique a deux fois moins de chance d’être propriétaire en raison de discriminations raciales pour décrocher un prêt immobilier.

? Sam Bankman-Fried, le fondateur de FTX, une entreprise dans le domaine des cryptomonnaies, a été reconnu coupable de fraude pour avoir volé au moins 10 milliards de dollars à des clients et des investisseurs.

?  Uber et Lyft vont devoir payer 328 millions de dollars à leurs chauffeurs pour les avoir « systématiquement escroqués en salaires et avantages sociaux alors qu’ils travaillaient de longues heures dans des conditions difficiles ».

? L’espérance de vie d’un New-Yorkais est passée de 83 ans en 2019 à 78 aujourd’hui.

?Le projet d’un tunnel ferroviaire sous l’Hudson, entre New Jersey et Manhattan s’accélère avec un nouvel investissement de 3,8 milliards de dollars venus s’ajouter au 16,1 milliards initiaux. Le projet nommé Gateway devrait commencer en 2025 et se terminer dix ans plus tard.

? Le « champ de lumière » de l’artiste Bruce Murno s’allumera pour les New-Yorkais à partir du 15 décembre près des Nations Unies.

?  Si la loi est votée, les restaurants devront prochainement écrire sur leurs cartes la quantité de sucre des aliments qui en contiennent beaucoup.

✈️ Pour le New-Yorkais Robert de Niro, c’est sûr, son ancienne assistante lui a volé 5 millions de miles sur Delta. Et il voudrait les récupérer au tribunal.

⛔️ Les écoles publiques vont recevoir 280 millions de dollars pour informer les étudiants sur les risques du vapotage.

? Les utilisateurs de Yelp ont désigné le Central Park Conservatory comme le meilleur endroit pour observer l’automne et les couleurs des feuilles dans tous les États-Unis.

? Une conductrice de bus scolaire, qui a perdu le goût des aliments à cause d’une chimiothérapie, a bu de l’alcool s’en s’en apercevoir. Dénoncée, elle a été licenciée.

C’est tout pour cette semaine. On se retrouve lundi prochain pour de nouvelles aventures.

Galeries d’art à New York: 5 expositions à ne pas manquer

L’automne est bien installé et le thermomètre commence à baisser, alors on vous propose d’aller vous réchauffer dans des galeries de Tribeca, Chelsea, Soho et Upper East Side, avec notre petite sélection d’expositions coup de cœur.

Karyn Lyons – The Trespasser and other tales

karyn Lyons, Turn Gallery @Olivia Garcin

Dans un petit immeuble de l’Upper East Side, sonnez au deuxième étage et montez dans cette petite galerie-appartement dans laquel sont exposées les toiles de Karyn Lyons, une artiste qui vit et travaille à New York. On aime tout dans ses peintures, les looks des protagonistes, les postures, les couleurs, les détails, les clins d’œil… Karyn Lyons crée des scènes intimes avec un éclairage cinématographique et une peinture luxuriante, mélangeant fantaisie et réalité. The Trespasser and the tales à la galerie Turn, 32 E 68th St. (de 12pm à 6pm du mercredi au samedi). Jusqu’au samedi 9 décembre .

Wild Style 40th Anniversary – Jeffrey Deitch

Wild Style est ce fameux film de Charlie Ahearn sorti en 1983 qui a encadré, codifié et promu la culture désormais connue sous le nom de hip-hop. Wild Style 40 est une célébration sous forme d’exposition, une réunion de famille et d’amis des artistes plasticiens qui ont défini une époque et inspiré un mouvement. Ce film indépendant à petit budget filmé en 1981, est devenu le témoignage d’une scène, d’une sous-culture et d’une ville qui semblent presque inimaginables aujourd’hui. Cette exposition tente de transmettre l’énergie radicale et l’évolution rapide de cette culture en reconnaissant l’héritage de ces artistes à travers le temps, et réunit de nombreux artistes célèbres dont Charlie Ahearn, Henry Chalfant, Martha Cooper, Fred Brathwaite (Fab 5 Freddy), Brian Donnelly (KAWS), Leonard McGurr (Futura), Don White (Dondi)… du très très lourd quoi ! Ne ratez pas le vernissage à Soho le samedi 11 novembre à 6pm. Wild Style 40th Anniversary à la galerie Jeffrey Deitch, 18 Wooster St. Jusqu’au samedi 13 janvier 2024.

The Echo of Picasso– Almine Rech

@Almine Rech

En l’honneur du 50e anniversaire de la mort de Pablo Picasso, la galeriste française Almine Rech présente L’Écho de Picasso, une vaste exposition collective qui s’étend sur ses deux sites de la ville, à Tribeca et Upper East Side. L’exposition propose deux perspectives : l’une qui revisite une époque de l’histoire où les contemporains de Picasso cherchaient à remettre en question son œuvre, et l’autre où les artistes vivants d’aujourd’hui font écho à l’œuvre de l’artiste espagnol. L’exposition permet également de voir Picasso, l’un des artistes les plus influents du XXe siècle, dans une perspective contemporaine. L’Écho de Picasso ouvrira simultanément dans les deux sites d’Almine Rech le mercredi 8 novembre, de 5pm à 7pm à Tribeca (361 Broadway), et de 6pm à 8pm dans l’Upper East Side (38 East Street, 2nd Fl). Jusqu’au samedi 16 décembre.

Il LeeDrawing Nature’s Vital Force

Il Lee @artprojectsny

Cet artiste coréen, installé à New York depuis le milieu des années 1970, est internationalement connu pour son travail singulier au stylo à bille sur papier. Il Lee expose dans cette galerie de Tribeca des œuvres abstraites sur toile, à grande échelle, évoquant la nature. On visualise aisément les heures de travail que l’artiste dit avoir passées sur chacune de ses œuvres – des semaines, parfois des mois, à appliquer l’encre, couche après couche. La galerie reçoit sur rendez-vous uniquement. Contact ici. 434 Greenwich Street, Ground Floor.

Anish Kapoor – Lisson Gallery

Photography by Dave Morgan © Anish Kapoor.

Anish Kapoor est l’un des sculpteurs les plus influents de sa génération, célèbre pour ses sculptures publiques qui sont à la fois des aventures formelles et des prouesses d’ingénierie. On vous a déjà parlé de son œuvre située au pied de la tour d’Herzog et de Meuron à Tribeca. Pour la première fois dans une exposition à New York, l’artiste présente à Chelsea des peintures énigmatiques et corporelles, des sculptures autonomes et des installations à grande échelle inédites. Au 504 West 24th St, des peintures à l’huile puissantes et explosives s’agitent avec un travail de pinceau expressif. Au 508 West 24th St, des sculptures de Kapoor créées avec Vantablack, un matériau nanotechnologique révolutionnaire qui a étendu la pratique de l’artiste vers un territoire radicalement nouveau, sous des formes qui apparaissent et disparaissent sous nos yeux. Anish Kapoor à la galerie Lisson, 508 West 24th St). Jusqu’au samedi 16 décembre.

La vie après Airbnb: 7 adresses d’hôtels et appartements abordables à New York

À New York, l’entrée en vigueur d’une régulation très restrictive sur les locations de logements entiers – qui ne peuvent pas être loués pour moins de 30 jours dans la ville de New York – rebat les cartes pour les touristes. Sans surprise, la plateforme Airbnb et ses concurrentes ne proposent plus qu’une poignée d’appartements entiers à Manhattan et Brooklyn, si bien que l’offre s’est nettement tarie. Certes, vous pouvez encore louer un logement partagé avec son propriétaire, mais pour ceux qui veulent plus d’intimité, voici des adresses alternatives et abordables à New York.

Pod Hotels : Depuis 2007, cette chaîne d’hôtels new-yorkais a pour leitmotive d’offrir des chambres à petits prix dans New York, sur le modèle des hôtels « capsules » japonais. Elle compte 5 adresses à New York : Midtown East (Pod 51), Murray Hill (Pod 39), Times Square (Pod Times Square) et Williamsburg (Pod Brookyln). Leur credo est d’apporter ce dont vous avez besoin, pas le reste. Des chambres sommaires et petites, mais une déco modern et des prix doux. Comptez moins de 200$ pour une chambre avec salle de bain partagée, 250 à 300$ pour une salle de bain privée. Réductions sur des restaurants de quartier.

Sonder Apartments : Avec plus de 9.000 logements dans 40 villes, cette plateforme d’appartements se targue d’offrir un « design inspirant, jumelé à un service moderne et facile ». À New York, vous pourrez trouver quelques adresses à Manhattan, où les prix vont d’environ 230 dollars la nuit pour une chambre, 330-350 euros pour un studio 1-bedroom, et plus rarement des 2 et 3-bedrooms (environ 450 et 700 dollars). Vous pouvez avoir droit à 25% de remise pour des séjours de 7 nuits et plus.

Yotel : Cette chaîne d’hôtels au code couleur violet vif et présente dans de nombreux aéroports (YotelAir), propose des séjours plus long terme (Yotel Pad), mais a aussi une adresse à Times Square, au cœur de la ville qui ne dort jamais. Les prix commencent à 150-200 dollars pour une chambre double de 16 m2, mais le lit se transforme en canapé en appuyant sur un bouton, pour gagner de l’espace. Les junior suites pour 4 personnes, avec un lit superposé dans la chambre, commencent à 350$.

Moxy Hotel : La filiale de Marriott « qui ne se prend pas au sérieux » compte cinq antennes à New York : Downtown, Lower East Side, East Village, Times Square et Chelsea, et accueille les animaux de compagnie. Les chambres pour 2 personnes commencent à 200$, et même 400$ pour 4 si vous n’avez pas peur de la promiscuité.

Trademark Collection by Wyndham : La plateforme Trademark de la plus grande chaîne d’hôtels au monde rassemble une dizaine d’hôtels à Manhattan à prix très abordables, entre 200 et 400$ la nuit pour deux personnes. Vous pourrez ainsi choisir votre quartier, The Washington dans le Financial District, Hotel 57 près de Times Square ou The Beekman à l’ONU.

Modernhaus Hotel : Cet élégant hôtel en plein Soho affiche des œuvres d’artistes contemporains comme Jean Dubuffet, KAWS et pratique des prix abordables pour le quartier. Comptez moins de 300$ pour une chambre pour deux la semaine de Noël à l’heure actuelle (photo en Une de l’article).

Box House Hotel : Si vous voulez sortir des sentiers battus et expérimenter la vie à Brooklyn, ce boutique hôtel, situé au nord de Greenpoint et à la frontière avec Queens, est une adresse à recommander. Les chambres décorées avec des antiquités dénichées à Brooklyn, les hauts plafonds et les tableaux d’artistes locaux donnent un côté très léché à l’ensemble. D’où des prix un peu plus élevés, comptez 400$ pour une chambre double. La terrasse de l’hôtel offre une vue imprenable et panoramique sur Manhattan, Brooklyn et Queens.

Bruce Bochy, le plus français des entraîneurs américains de baseball

Phoenix avait des accents français la semaine dernière. En centre-ville, les habitants avaient le choix entre aller voir le basketteur français Victor Wembanyama jouer pour la première fois face aux Suns au Footprint Center (NBA), ou d’aller supporter les Arizona Diamondbacks au Chase Field à deux blocs de là, lors des Word Series de MLB (les finales de la ligue nord-américaine de baseball). L’équipe locale s’est finalement inclinée face aux Texas Rangers d’un certain Bruce Bochy, un coach américain né en France qui a la particularité d’avoir entraîné l’équipe nationale française l’an dernier.

Né en Charente-Maritime, retraité en Allemagne

L’histoire de Bruce Bochy avec la France a débuté en 1955, l’année de sa naissance à Bussac-Forêt, une petite commune de Charente-Maritime. Son père, Gus Bochy, était militaire et affecté à une base américaine sur place. « J’ai toujours eu une connexion avec la France », expliquait Bruce Bochy au journal L’Équipe l’année dernière, même s’il a quitté le territoire à l’âge de deux ans. « Je n’y habite pas, je ne parle pas la langue, mais j’y ai grandi un petit peu. Mes parents ont adoré vivre ici, ils m’en parlaient beaucoup. Et j’y suis revenu en vacances ». 

Aux États-Unis, Bruce Bochy a d’abord brillé dans le baseball en tant que joueur majeur entre 1978 et 1987, avant de se muer en entraîneur pour les San Diego Padres (MLB). Il a ensuite connu la gloire dans les années 2010 à la tête des San Francisco Giants avec qui il a gagné trois World Series (2010, 2012 et 2014). Retraité une première fois en Allemagne en 2019, il est revenu sur le banc des Texas Rangers en octobre 2022 malgré ses 67 ans. Il ne lui aura fallu qu’une seule saison pour amener sa nouvelle équipe vers un premier titre de champion le 1er novembre. Son quatrième à titre personnel.

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Il entraîne gratuitement les Bleus

Légende du sport aux États-Unis, coach « Boch » avait repris la tête de l’équipe de France de baseball en 2019, alors en quête d’une qualification pour les World Classics, l’équivalent de la Coupe du monde. Une nomination improbable dans un pays où le baseball est peu développé, motivée avant tout par l’amour du baseball et de la France. « Je veux rendre au baseball ce qu’il m’a donné. Manager la France est un parfait exemple de la manière dont je peux aider au développement de la pratique », expliquait alors l’entraîneur, non rémunéré pour sa mission.

Son mandat à la tête des Bleus a malheureusement été perturbé par le Covid en 2020, puisque les qualifications pour le tournoi avaient été annulées. L’entraîneur avait fait un retour sur le banc de l’équipe de France en septembre, l’an dernier, pour ses mêmes qualifications, mais avait échoué dans sa tâche, à la tête d’une équipe encore trop juste pour le haut niveau mondial. « Ça reste une expérience précieuse, qui va nous permettre de franchir un cap » préférait retenir François Collet, le directeur général de la fédération française (FFBS).

Désormais au panthéon du baseball américain, Bruce Bochy reviendra-t-il donner un coup de main aux Bleus ? Rien n’est moins sûr puisqu’il s’est engagé pour trois ans avec sa nouvelle franchise au Texas.

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Clément Beaune défend la France «qui va bien» à New York et Washington

C’est un voyage qui n’a failli pas se faire. Reporté une première fois en juillet pour cause de remaniement ministériel, le départ a été une seconde fois retardé jeudi soir en raison de la tempête Ciaran. Mais une fois assuré que les routes et rails de France avaient tenu bon sous les rafales de vent, Clément Beaune a pu s’envoler vendredi pour la côte Est des États-Unis. Objectif, précise le ministre délégué chargé aux Transports : « répondre à l’invitation » de son homologue américain Pete Buttigieg et parler de « la France qui va bien. »

À commencer par les entreprises françaises qui s’exportent. À peine le pied posé à New York, Clément Beaune est allé découvrir le téléphérique entre Manhattan et Roosevelt Island que le groupe isérois POMA avait totalement rénové il y a 13 ans et qui l’entretient depuis (la même entreprise qui a lancé Téléo à Toulouse l’an dernier et qui inaugurera Téléval dans le Val-de-Marne l’an prochain). Le ministre s’est également adressé aux entrepreneurs et investisseurs du Transtlantic Leaders Forum de FrenchFounders au siège de la banque américaine Goldman Sachs avant d’achever sa première demi-journée américaine avec la communauté française à la Villa Albertine. Clément Beaune a pris le temps de prendre le pouls du moral des expatriés alors qu’un feu d’artifice éclatait de l’autre côté de la 5e Avenue, dans Central Park, en honneur des participants du marathon de New York.

«Expliquer la France, être positif»

Clément Beaune n’aura pas le temps de venir soutenir les coureurs tricolores dimanche. Quand ces derniers fouleront le pont de Verrazano, le ministre grimpera dans un train pour Washington. Avant de tester l’efficacité du réseau Amtrak, il aura visité la veille l’un des deux terminaux à conteneurs rachetés récemment par la CMA CGM dans le port de New York-New Jersey. Ce sera d’ailleurs l’un des sujets de conversation avec Pete Buttigieg à Washington lundi matin. Le secrétaire des Transports de Joe Biden l’avait invité après leur première rencontre à Montréal l’an dernier.

Les deux jeunes quadras – ils n’ont que 5 mois d’écart – parleront essentiellement des projets d’investissements prévus dans le plan Infrastructure Investment and Jobs Act, précise le ministre, ce plan très ambitieux de 1.200 milliards de dollars adopté en 2021 pour rénover et construire des routes, ponts, améliorer les transports publics, créer des bornes pour voitures électriques et développer le réseau Internet à haut débit. De quoi prendre des idées mais aussi « expliquer la France, être positif » assure encore Clément Beaune, visiblement déterminé à défendre le savoir-faire des entreprises françaises auprès de son homologue américain.

Clément Beaune achèvera son séjour dans la capitale fédérale en évoquant les relations transatlantiques et la politique de décarbonisation dans les locaux de l’Atlantic Council, puis à l’université George Washington lors d’une conférence d’une heure devant les étudiants américains. Il ne sera certainement pas question uniquement de COP28 alors que le conflit au Proche-Orient met les campus américains sous tension. L’occasion aussi pour Clément Beaune de parler des jeux olympiques de 2024 à Paris, « un tremplin supplémentaire, dit-il, pour dire ce qu’est la réussite française », et qu’il ne devrait pas manquer de promouvoir sur CNN dimanche soir.

Gims en tournée aux États-Unis: «Les artistes latinos m’inspirent»

Ses derniers concerts aux États-Unis, en 2019, lui avaient laissé un souvenir intense, et le regret d’une visite trop courte. Alors cette fois, Gims a bien l’intention de profiter au maximum de son retour sur le sol américain. À 37 ans, la méga-star s’apprête à entamer une tournée de six dates, du vendredi 3 novembre à Washington au lundi 13 à Las Vegas, en passant par New-York (vidéo), Atlanta, Miami et Los Angeles. À la veille de son grand retour sur scène, c’est un Gims « en pleine forme » qui s’est confié en exclusivité à French Morning.

Au «berceau de la musique urbaine»

« Je suis super content de revenir aux États-Unis, dans cet endroit mythique, le berceau de la musique urbaine, se réjouit le chanteur, qui, à l’approche de sa première date, enchaîne les heures de travail avec son équipe. C’est toujours un plaisir de revenir et de rencontrer le public, qu’il soit français ou américain, avec de nouvelles chansons. C’est un moment que j’attends depuis pas mal de temps.»

Les derniers concerts de Gims aux États-Unis remontent à son « Fuego Tour », en 2019. «Les dates de New York et LA, c’était dingue, juste exceptionnel. J’en garde un très bon souvenir, avec cette petite frustration de se dire qu’on aurait pu faire plus de villes. Donc là, je reviens avec de très bonnes intentions et en pleine forme ! » se projette le chanteur.

Ses mélodies populaires, sa voix profonde et ses sonorités aux accents rap, reggaeton et Afro ont su trouver leur public au pays de l’Oncle Sam, alors même que beaucoup de ses textes sont en français. Ici, « il y a des gens qui ont appris le français avec mes chansons, il y a plein d’élèves qui viennent et je reçois des messages de beaucoup de professeurs, donc c’est vraiment un public de 7 à 77 ans » se félicite-t-il.

«Tout part de Mozart, Bach, Beethoven»

Sur scène, l’ex-leader du groupe de rap Sexion d’Assaut, qui a élargi sa palette au fil de dix ans de carrière solo, interprétera « un mix des plus grands tubes et des chansons qui sont sorties depuis 2020, 2021, 2022.» L’occasion, pour le showman aux lunettes noires, de faire connaître les morceaux de son dernier album, «Les Dernières volontés de Mozart», ou LDVM, un opus inclassable sorti en 2022.

« Cet album, on peut l’interpréter comme un hommage à Mozart, aux géants de ce monde, au classique, explique-t-il. Pour moi, beaucoup de choses partent du classique et sont ensuite devenues de la musique urbaine, pop ou country. Tout part de Mozart, Bach, Beethoven. »

Gims, qui se décrit lui-même comme « un homme d’action », « très pragmatique », compte bien profiter de son séjour aux Etats-Unis pour multiplier les collaborations. « Je vais passer pas mal de temps à Miami et Los Angeles, détaille-t-il. J’ai l’intention de rencontrer des artistes, d’aller en studio, de collaborer sur place, peut-être de tourner un clip.»

Un son et un clip avec María Becerra

Depuis plusieurs années, il s’est éloigné du rap pour explorer de nouvelles influences. « Je bosse beaucoup avec les artistes latinos. C’est la musique qui me parle » insiste-t-il. Preuve en est, le son qu’il a sorti récemment avec le chanteur colombien Maluma, « Si te llamo », où il chante en français et en espagnol. 

Surtout, Gims ne tarit pas d’éloges pour la chanteuse argentine María Becerra. « Elle est en train d’exploser actuellement. Elle vient de remplir un stade de 85.000 personnes en une heure et demie. C’est vraiment la new generation » admire-t-il, la comparant à Selena Gomez ou Ariana Grande. 

Et de nous dévoiler : « J’ai un son et un clip qui sortent avec elle en décembre, donc je pense que ce sera l’occasion de la rencontrer à Miami.» Retrouvailles avec ses fans franco-américains, rencontres avec de nouvelles étoiles de la scène internationale… Pour Gims, cette tournée américaine s’annonce pleine de surprises.

Pour ces francophones des États-Unis, la douleur de la guerre Israël-Hamas

« Je me suis sentie déchirée ». Quand Sophie a appris l’attaque du Hamas contre Israël en se réveillant le samedi 7 octobre, elle a ressenti un énorme choc.

Certes, cette Française juive de Floride issue de parents ashkénazes et séfarades, qui n’a pas souhaité que son nom soit publié, n’a pas de famille directe sur place et voyait plutôt d’un mauvais œil la politique « très extrémiste » de Benyamin Netanyahou jusqu’à présent. Mais son amour pour Israël est revenu au galop à la suite de cet acte terroriste qui a fait plus de 1.400 morts et conduit à la prise en otage de plus de 200 personnes. « Au-delà de la surprise, j’ai eu peur, j’ai éprouvé du chagrin, de l’angoisse. Quand on me demande si j’ai de la famille là-bas, je réponds que j’y ai dix millions de proches », soit la population de l’État hébreu, poursuit-elle.

Impuissance et mobilisation locale

Comme le reste du monde, elle assiste depuis, impuissante, à l’engrenage infernal de la violence : la riposte israélienne controversée, le sort incertain des otages, l’inquiétude autour de la situation des populations civiles palestiniennes, la crise humanitaire… Sans oublier les réactions virulentes aux États-Unis, où le conflit provoque des manifestations quotidiennes, une recrudescence des incidents islamophobes et antisémites, et malmène la présidence de Joe Biden.

Pour trouver du réconfort, Sophie s’est donc appuyée sur l’importante communauté juive de Miami, participant à un rassemblement avec ses enfants dans une synagogue et à une manifestation de soutien à Israël – sa première aux États-Unis – alors qu’elle ne se considère ni sioniste ni religieuse. « J’y suis allée pour montrer que j’étais mobilisée », dit-elle.

Manifestation pro-Israël à West Los Angeles le 10 octobre 2023. ©Shutterstock/Ringo Chiu

À Los Angeles, la Belge Jennifer Solomon-Baum, fondatrice d’une agence de création, accroche des affiches des otages du Hamas tout en participant à des initiatives éducatives sur le Proche-Orient et de soutien aux start-ups israéliennes, secouées par cette nouvelle guerre. Mère de deux enfants, elle se dit « complètement bouleversée et brisée de l’intérieur » par l’attaque foudroyante. « J’étais incapable de travailler pendant toute la semaine. J’ai participé à une réunion où j’ai dû dire à mes interlocuteurs que je n’y arrivais pas. Faire du networking pour parler de la pluie et du beau temps, ça me consume. Imaginez de voir sur des vidéos Youtube que votre enfant a été kidnappé ou que vos proches ont été torturés. C’est effroyable. Et je trouve dégueulasse d’entendre beaucoup de gens dire: ‹ ils l’ont cherché › ». 

«Choqué» et «attristé»

Abdelhamid Kerief, lui, bat le pavé pour la Palestine à New York. Cet Algérien a pris part à une grande mobilisation à Times Square le 13 octobre dernier aux côtés de milliers de personnes brandissant des drapeaux palestiniens pour appeler à un cessez-le-feu. Option rejetée jusqu’à présent par le gouvernement Biden. « Je suis complètement dégouté par l’attitude et le parti-pris des gouvernements occidentaux, dont celui des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche, etc, explique ce professeur à l’université publique CUNY. Ces pays tellement épris de paix ont voté contre une résolution du conseil de sécurité pour un cessez-le-feu. Est-ce une manière d’essayer de se refaire “une virginité” après avoir envoyé des millions de juifs à Dachau et à Auschwitz il n’y a pas si longtemps ? »

S’il se dit « choqué » et « attristé » par l’ampleur de l’attaque du 7 octobre, il peut la comprendre. « Quand votre pays a été occupé pendant 75 ans, quand des colons viennent détruire votre maison et vous chassent de la terre de vos ancêtres, quand plus de deux millions de vos compatriotes sont otages dans une superficie de 360 km2, ne pouvant avoir ni eau ni électricité qu’avec la bénédiction des forces d’occupation, l’inaction serait une forme de lâcheté, affirme-t-il. En y réfléchissant, ce n’est que l’irruption d’un volcan qui menaçait depuis fort longtemps. Les “accords d’Abraham” et la normalisation des relations d’un certain nombre de pays arabes avec Israël semblent avoir été faits au détriment de la cause palestinienne ».

Manifestation pro-palestinienne pour appeler à un cessez-le-feu au Proche-Orient à Times Square, le 13 octobre 2023. ©Alexis Buisson

Impact du conflit aux États-Unis

Un point de vue que partage Rene Lichtman, un Franco-Américain vivant en banlieue de Detroit (Michigan). Le peintre octogénaire a une position très particulière – et pour le moins inconfortable : cet « enfant caché », dissimulé par une famille catholique en banlieue de Paris pour le protéger des Nazis, appartient à ces juifs progressistes qui défendent la cause palestinienne. Arrivé aux États-Unis à l’âge de 13 ans, il explique que son soutien provient de ses expériences au sein de groupes marxistes et communistes américains, où il a côtoyé de nombreux militants arabes.

Aujourd’hui, ses opinions lui valent d’être qualifié de « traitre » ou de « juif qui se hait soi-même » (self-hating jew). « À mon âge, je m’en fous, s’exclame-t-il autour d’un café. La situation est compliquée et la plupart des gens au sein de la communauté juive autour de Detroit, qui est plutôt conservatrice, ne veulent pas le reconnaître. Pour eux, il n’y a pas deux côtés. Ils disent “oui” à Israël, sans ajouter de “mais”. Or, je pense qu’il faut dire “mais”… On ne peut pas faire abstraction du contexte historique ».

Sophie, en Floride, s’indigne de l’hostilité des gauches française et américaine envers l’État hébreu. Tout en reconnaissant ses craintes au sujet du sort des civils dans la bande de Gaza. D’autant que le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l’Union Européenne, est connue pour se servir des populations non-militaires comme des boucliers humains. « Dans cette situation, il n’y a que des mauvaises solutions, dit-elle. Je ne sais pas à quoi ça va aboutir, mais on ne peut pas rester sans rien faire ».

S’il y a bien une chose qui rassemble les deux camps, c’est la crainte d’une augmentation des crimes de haine contre les communautés juive et arabo-musulmane aux États-Unis. « Le climat est devenu plus compliqué », glisse Jennifer Solomon-Baum, qui a hésité à accrocher une bannière israélienne devant chez elle. La ressortissante belge a une impression de déjà-vu. « Les États-Unis se rendent compte aujourd’hui qu’il faut renforcer la sécurité devant les écoles juives et les synagogues, comme la France et la Belgique le font depuis longtemps. J’ai toujours connu cela en Europe ».

Malgré la violence actuelle, Abdelhamid Kerief se montre optimiste sur un point : « Ça remet la cause palestinienne au centre des débats et l’idée que la seule solution qui puisse permettre une paix durable est la reconnaissance d’un État palestinien à côté de celui d’Israël ». On en semble encore bien loin aujourd’hui.

Le Festival du film international de la diaspora africaine ouvre sa 31e édition à New York

Après un New York Film Festival bien pourvu en films français, ce sera au tour du Festival du film international de la diaspora africaine de ravir les amateurs du septième art fin novembre. La 31e édition du festival ouvrira ses portes du vendredi 24 novembre au dimanche 10 décembre et la sélection n’inclut pas moins de 80 films venant de 33 pays.

Hope for Escape d’Amy Gerber

Le film d’ouverture s’intitule Hope for Escape d’Amy Gerber. Il reprend et dramatise un événement historique lors de la période esclavagiste, le Above-ground Railroad, lorsque des Noirs devaient faire des collectes pour financer le rachat de membres de leur famille (par opposition à l’Underground Railroad, les tunnels construits pour permettre aux esclaves de fuir vers les États abolitionnistes). La réalisatrice explore sa propre histoire familiale mais aussi la contribution des femmes au mouvement abolitionniste.

Projection le 24 novembre à 7pm à Teacher College à Columbia – Q&A suivi d’une soirée VIP. Tickets ici

The survival for Kindness de Rolf de Heer

Trois autres œuvres feront l’objet d’une soirée spéciale au cours du festival. Tout d’abord, The survival for Kindness de Rolf de Heer, qui a gagné le Prix de la Critique au Festival de Berlin 2023. L’auteur y exprime un point de vue très critique de la colonisation, en particulier du traitement des Aborigènes en Australie. « Ce film est très innovateur et presque expérimental, il n’y a pas de dialogue, mais seulement des sons et des langages corporels qui font passer un message fort, explique Diarah N’Daw-Spech, attachée de presse du festival. Il dénonce sous une nouvelle forme le racisme et la violence du colonialisme ».

Projection le 1er décembre à 7pm à Cinema Village – Q&A suivi d’une soirée VIP. Tickets ici

Shantaye’s World de Guillaume Rico et Mathurine Emmanuel

Ensuite, Shantaye’s World, de Guillaume Rico et Mathurine Emmanuel, est un film de Sainte-Lucie, qui évoque le milieu rural des Caraïbes, dans les années 50. Ce film historique retrace la vie complète d’une jeune femme de son enfance à la fin de sa vie, et donne à voir ces territoires habituellement peu documentés.

Samedi 9 décembre à Teachers College à Columbia University– Réception à 6pm et projection à 7pm suivie par un Q&A. Tickets ici

Nome de Sana Na N’Hada

Enfin, la soirée de clôture inclut un film de Guinée-Bissau, Nome de Sana Na N’Hada. Il traite de deux périodes : la lutte contre les Portugais pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et l’évolution de la société, tombée dans la corruption et le cynisme après l’indépendance. Un film poignant avec des images d’archives, pour documenter une histoire encore peu connue du grand public.

Projection le 10 décembre à Cowin’s Center – Teachers’ College à 5.30pm suivie d’une soirée VIP. Tickets ici

Les films francophones de la sélection

Des films francophones sont également programmés : Big Little Women, film de la suisse et égyptienne Nadia Fares, qui explore la condition des femmes en Égypte et en Suisse sur trois générations. Mais aussi Claude McKay, de Harlem à Marseille, l’histoire du romancier et poète jamaïcain par le réalisateur français Matthieu Verdeil. Par ailleurs, The Nardal Sisters, les Oubliées de la Négritude raconte l’histoire de sœurs martiniquaises qui se sont installées en France dans les années 20 et qui ont permis l’émergence de la négritude en France. Enfin, le documentaire Black Diva in a White Man’s World, d’Annette von Wagenheim, relate l’histoire fascinante de Joséphine Baker.

Les tickets sont à 13 dollars pour un film de la sélection du festival, et vont de 20 à 30 dollars pour la soirée d’ouverture et de clôture.

Festival du film francophone à Austin du 9 au 12 novembre

L’Austin Film Society met à l’honneur le cinéma francophone à l’occasion de sa New French Cinema Week, du jeudi 9 au dimanche 12 novembre, au cinéma AFS. L’évènement, programmé et présenté en partenariat avec le festival Premiers plans d’Angers, regroupe une sélection de 5 longs métrages et 5 courts métrages récents, diffusés en VO et réalisés par des cinéastes francophones.

Le coup d’envoi du festival sera donné le jeudi 9 novembre à 5:30pm par une cérémonie d’ouverture avec vins des Pays de la Loire (région d’Angers), suivie, à 7pm du film Pour la France (For my Country) de Rachid Hami. À l’issue de la projection, le réalisateur franco-algérien répondra aux questions du public (soirée ouverte à tous les détenteurs de billets pour le film et aux membres de l’Austin Film Society). L’histoire : Lors d’un rituel d’intégration dans la prestigieuse École Militaire de Saint-Cyr, Aïssa, 23 ans, perd la vie. Face à l’Armée qui peine à reconnaître ses responsabilités, Ismaël, son grand frère, se lance dans une bataille pour la vérité. Son enquête sur le parcours de son cadet va faire ressurgir les souvenirs, de leur enfance à Alger aux derniers moments ensemble à Taipei.

Au programme également :

Un petit frère (Mother and Son) de Leonor Serraille, vendredi 10 novembre à 7:30pm. La réalisatrice française, Caméra d’or au Festival de Cannes en 2017 pour Jeune Femme, dresse le portrait d’une famille immigrée qui quitte la Cote d’Ivoire par la France. L’histoire : Quand Rose arrive à Paris, elle emménage en banlieue avec ses deux fils, Jean et Ernest. Construction et déconstruction d’une famille, de la fin des années 80 jusqu’à nos jours.

Chien de la casse (Junkyard Dogde Jean-Baptiste Durand, samedi 11 novembre à 2:30pm – le réalisateur français participera à une séance de questions-réponses virtuelle après la projection. L’histoire : Dog et Mirales sont amis d’enfance. Ils vivent dans un petit village du sud de la France et passent la majeure partie de leurs journées à traîner dans les rues. Pour tuer le temps, Mirales a pris l’habitude de taquiner Dog plus que de raison. Leur amitié va être mise à mal par l’arrivée au village d’une jeune fille, Elsa, avec qui Dog va vivre une histoire d’amour. Rongé par la jalousie, Mirales va devoir se défaire de son passé pour pouvoir grandir, et trouver sa place. Avant la projection du film, le public pourra découvrir le court-métrage Ville Eternelle (The Eternal City) de Garance Kim.

La fin d’après-midi sera justement consacrée aux courts métrages. À 5:30pm en effet, seront projetés Sèt Las du cinéaste réunionnais Vincent Fontano, qui se prêtera à une séance de questions-réponses à l’issue de la projection; Drôles d’oiseaux, un film d’animation de la jeune dessinatrice et réalisatrice française Charlie Belin; la comédie Five-O du réalisateur et artiste marocain Ismaïl Alaoui Fdili; et Bye bye d’Amélie Bonnin, César du meilleur court-métrage cette année.

Deux films clôtureront le festival, le dimanche 12 novembre : à 2:30pm, Les filles d’Olfa (Four Daughters) de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania. L’histoire : la vie d’Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, oscille entre ombre et lumière. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent. Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania convoque des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles. Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés.

Enfin à 5pm, Dalva (Love According to Dalva) d’Emmanuelle Nicot. L’histoire : Dalva a 12 ans mais s’habille, se maquille et vit comme une femme. Un soir, elle est brusquement retirée du domicile paternel. D’abord révoltée et dans l’incompréhension totale, elle va faire la connaissance de Jayden, un éducateur, et de Samia, une adolescente au fort caractère. Une nouvelle vie semble alors s’offrir à Dalva, celle d’une jeune fille de son âge.

Côté prix, compter 13,50$ par billet, ou 60$ pour le pass donnant accès à l’ensemble des films.

Peinture, cuisine, théâtre, mythologie… un after school en français très créatif à Los Angeles

C’est une Mary Poppins, une super-maman, une véritable magicienne, qui vient d’ouvrir des ateliers d’art en français pas comme les autres, à Los Angeles. Delphine Pilarski, 46 ans, a emménagé il y a peu avec ses deux enfants et son mari sur les collines de Monterey Park, à l’Est de LA. Et aussitôt transformé le garage de sa spacieuse maison en véritable studio d’art pour accueillir ses classes, baptisées « My Little Art Museum

Cette Française au parcours étonnant propose aux enfants et aux ados, Français comme Américains, de fabuleuses activités après l’école : théâtre, peinture, cuisine française, mode, mythologie gréco-romaine, architecture, écologie… Elle a même imaginé un cycle Harry Potter, qui plonge les 9-12 ans dans l’univers enchanté de Poudlard ! Le tout en français, afin d’allier éveil culturel et immersion dans la langue de Molière.

Armoire pleine de décorations, pots de pinceaux, chevalets et tubes d’acrylique multicolores… Le garage de Delphine Pilarski a été transformé en vrai atelier d’artiste. ©Agnès Chareton

Armoire pleine de décorations, cartons débordants de costumes, bibliothèques garnies de recueils d’art, pinceaux, chevalets et tubes d’acrylique multicolores… Dans cette caverne d’Ali-Baba de l’artiste, cette petite blonde à l’énergie débordante communique aux enfants la passion qui l’anime depuis son enfance, à Reims. Ses classes comportent 6 à 8 élèves, pas plus, pour un enseignement personnalisé.

Pas juste un cours, mais un échange

Pinceau à la main, elle leur parle Baroque, Renaissance, Magritte ou Vermeer tout en guidant leurs premières esquisses. « Ce qui m’intéresse, c’est que les enfants comprennent d’où viennent les œuvres qu’ils étudient, insiste l’ancienne directrice de galerie d’art. J’essaye de les faire parler de ce qu’ils savent, de ce qu’ils ressentent : ce n’est pas juste un cours, mais toujours un échange.» Sa philosophie : les aider à explorer leurs talents tout en s’amusant !

Ces délicats coquelicots à l’aquarelle ont été réalisés par son fils, âgé de 10 ans. ©Agnès Chareton

Cela fait 8 ans que Delphine Pilarski forme des graines d’artistes. « My Little Art Museum » est né en 2015 près de San Francisco, avant de déménager à Irvine, en Californie du Sud, où elle vivait jusqu’ici. Bardée de diplômes pointus dans le domaine de l’art (New York Academy of Arts, Baruch College, Beaux Arts de Paris…), après une carrière à rebonds dans le monde du luxe, des galeries d’art et d’antiquités, à New-York et Paris, elle a eu le désir de transmettre aux enfants son amour de la culture française.

Un rêve d’enfance

« Est-ce que c’est un rêve de petite fille ? Peut-être ! C’est vrai que j’aurais adoré avoir ça à l’école ! » s’amuse-t-elle, des paillettes dans ses yeux verts. Un rêve que cette maman créative a réalisé pour sa fille, son « inspiration ». De par leur qualité, ses premiers cours de peinture et de théâtre, à San Francisco, rencontrent vite le succès. Il faut dire que, quand elle a une idée en tête, Delphine Pilarski ne fait pas les choses à moitié.

En 2016, pour monter un spectacle inspiré du film Peau d’Âne de Jacques Demy, elle passe des heures à coudre les costumes, peindre les décors et peaufiner la mise en scène avec les enfants. Une obsession du détail que l’on retrouve dans ses ateliers Harry Potter -« une passion anglaise »- où les petits, munis de leur chapeau et de leur balai, touillent des potions magiques, marmonnent des sortilèges en latin et s’entraînent au Quidditch dans le jardin… Tout en s’initiant à la grammaire, à la conjugaison, aux maths, à la chimie, et même au latin. « Dans un monde où nous, adultes, sommes toujours inquiets, je veux leur faire passer de la magie », confie Delphine Pilarski.

Costumes, décors, mise en scène… En 2016 à San Francisco, Delphine Pilarski a entièrement mis en scène une représentation de Peau d’Ane, de Jacques Demy, jouée en français par des enfants. ©Agnès Chareton

Enfants et parents sont conquis. À l’âge de 10 ans, Sarah a participé à l’atelier Peau d’Ane, près de San Francisco. « Ma fille a 16 ans aujourd’hui et elle m’en parle encore, témoigne sa maman, Christine Goutaland. Delphine fait rêver les enfants et leur permet de s’exprimer de plein de manières différentes. Elle a la passion de ce qu’elle enseigne et arrive à leur transmettre, en faisant participer chacun d’une façon incroyable. Ils sont transportés avec elle dans un nouvel univers. »

Marocaine mariée à un Français, Lamya Alaoui cherchait un lieu où sa fille Diane pourrait exprimer sa créativité tout en parlant français, à Palo Alto. « Une offre unique » trouvée auprès de Delphine Pilarski, dont elle loue la patience. Pour Diane, l’expérience a été inoubliable. « Ma fille dessine toujours et refuse de se séparer du portfolio qu’elle a créé avec Delphine » assure sa maman. Ce sont désormais les petits Angelenos qui pourront profiter des dons de cette bonne fée. Delphine Pilarski mise sur le bouche à oreille pour remplir ses classes d’apprentis artistes ou de sorciers en herbe.