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Clémentine Galey: Comment je me suis «fait le cadeau» de New York

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Il y a parfois de ces rêves d’enfants qui ne nous quittent pas. Vivre à New York, Clémentine Galey en rêvait depuis l’adolescence. Après ses études de cinéma à Paris, et alors même qu’elle vient de rencontrer l’âme sœur, la célèbre podcasteuse en est convaincue : elle doit suivre son intuition et partir vivre à New York.

Bien que son désir soit profondément enraciné, Clémentine Galey a mûrement réfléchi avant de sauter le pas. Travaillant dans le domaine de la production audiovisuelle à Paris, elle a saisi l’opportunité de combiner sa passion avec une immersion totale dans la vie new-yorkaise. Chaque coin de rue était pour elle une nouvelle aventure, une découverte historique ou une expérience culinaire à savourer.

Avec passion, elle nous relate ses explorations et rencontres, révélant un amour profond pour cette ville aux multiples facettes, tout en étant consciente des challenges qu’elle engendre.

Finalement, c’est l’amour avec un grand A qui l’a rappelée vers Paris … une ville – elle aussi – magique à ses yeux.

Une chose est sûre, New York ne cessera jamais de fasciner et de captiver ceux qui s’y aventurent.

Retrouvez le podcast de Clémentine Galey sur la maternité éclairée et décomplexée, Bliss Stories.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Un nouveau collège bilingue a fait sa rentrée à St Petersburg

L’offre scolaire bilingue s’étoffe dans la baie de Tampa, sur la côte Ouest de la Floride. Nommé en hommage à l’ingénieur français qui a érigé la Dame de fer à Paris – et dont on célèbre le centenaire de la mort cette année -, l’établissement privé Gustave Eiffel Academy a ouvert ses portes en août dernier pour sa toute première rentrée. Implantée au cœur de St Petersburg, cette middle school, l’équivalent du collège aux États-Unis, a accueilli ses huit premiers élèves, tous scolarisés en classe de sixième (6th Grade).

Un cursus 50/50 français-anglais

« C’est un nouveau challenge qui s’offre à nous », s’enthousiasme le Carcassonnais Olivier Guilhem, qui a fondé cette institution bilingue français-anglais avec sa femme Magali. Ce couple d’enseignants chevronné a travaillé, au cours des deux dernières décennies, pour le ministère de l’Éducation nationale au sein du réseau d’écoles gérées par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) à travers le monde. Après avoir effectué des missions au Quatar, au Vanuatu, en Indonésie ou encore à Maurice, c’est dans la baie de Tampa que les deux jeunes quadras, parents de deux enfants de 12 et 14 ans, ont posé leurs valises en 2019. Ils y ont enseigné pendant près de quatre ans à la French American School of Tampa Bay, une école française privée accueillant les élèves de la maternelle au CM2 (du Pre-Kindergarten au 5th Grade).

Entièrement financé sur des fonds propres, leur nouvel établissement, dont le coût de création est estimé à une centaine de milliers de dollars, se veut être un pont entre les systèmes éducatifs français et américains. « Qu’ils soient francophones ou anglophones, nous voulons donner à nos élèves la possibilité d’entreprendre ou de reprendre des études en France, mais aussi d’intégrer une école américaine, selon les projets d’avenir de la famille », précise Olivier Guilhem, qui propose un cursus bilingue dispensé à parts égales en français et en anglais. 

Partenariat avec le CNED

Hébergée dans le bâtiment administratif d’une église de la ville, la Gustave Eiffel Academy, où les frais de scolarité se montent à 14.000 dollars par an (avec possibilité de bourses Step Up For Students), s’appuie ainsi d’un côté sur le programme scolaire américain et de l’autre sur les ressources pédagogiques fournies par le Centre national d’enseignement à distance (CNED) avec lequel elle a signé un partenariat. Et, particularité pour ce collège bilingue de Floride, l’art et le sport – les domaines de prédilection de ses fondateurs – occupent une place prépondérante. « Nous venons d’ailleurs d’organiser une Art Week au cours de laquelle nos élèves ont pu participer à de nombreux événements extra-scolaires », se réjouit Olivier Guilhem. Concoctée par sa femme Magali, qui a étudié les Beaux-Arts à Nîmes, cette semaine sans cartable sur le thème de l’art a notamment permis aux collégiens de voir des concerts, de visiter des musées et même de s’essayer à l’aquarelle. 

Titulaire d’une licence de sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) et champion du monde de décathlon dans la catégorie masters (35-39 ans) en 2016, Olivier Guilhem a quant à lui déjà imaginé une semaine entièrement consacrée au sport et à la santé. « On ira sûrement camper en pleine nature et on pratiquera différentes activités sportives, dit-il. Nous mettons un point d’honneur à ce que nos élèves atteignent un niveau académique élevé, certes, sans pour autant oublier tous ces temps de pause qui sont là pour récompenser leurs efforts. »

Caroline Monvoisin: «L’action consulaire est un terrain d’innovation pour le service public»

Le fonctionnariat, Caroline Monvoisin est tombée dedans quand elle était petite. « J’ai un papa qui travaillait à la Sécurité sociale et une maman aux impôts, donc qui s’étaient parfaitement trouvés. Forcément, j’ai grandi dans un environnement où le service public était une valeur », confie la nouvelle Consule générale de France à Washington DC, Caroline Monvoisin, arrivée à Washington en août dernier.

D’origine bretonne, la diplomate a suivi un parcours bilingue français-allemand et des cours de mandarin pour poursuivre sa formation sur les bancs de Sciences Po Rennes et en licence d’allemand. « J’ai passé les concours de la fonction publique en 2005 et mon premier poste a été dans les affaires consulaires et dans le service des adoptions », explique-t-elle. Une première expérience en France auprès des Français et de l’administration consulaire.

Première femme à diriger le consulat français à DC

« Quelle fierté d’être la première femme Consule générale à Washington », déclare-t-elle, constatant la féminisation récente de la fonction de consul dans le réseau américain « puisqu’aujourd’hui, sur dix consulats généraux, il y a quatre femmes “Consule générale” » de France.

« Je pense que c’est un sujet important car c’est un sujet de justice, c’est un sujet d’efficacité aussi, de performance et d’avoir une représentation équilibrée des perspectives et des intérêts », a-t-elle insisté. Selon elle, la France a une diplomatie féministe, qui tente de faire en sorte que les questions d’égalité homme-femme soient inscrites dans les programmes et les instances politiques. « On se doit aussi d’être exemplaire sur le sujet et de donner une place importante aux femmes sur les postes d’encadrement », estime-t-elle.

La seule expérience de Caroline Monvoisin aux États-Unis a été son année d’échange à l’Université du Colorado. Elle réside donc sur la côte Est pour la première fois. « Washington est très appropriée et propice à la vie familiale, souligne la mère de deux adolescents. On sent qu’il y a beaucoup d’espace, on peut respirer, et puis il y a cette profusion de musées, qui sont accessibles gratuitement ». Elle n’en est qu’au début de son exploration de la ville, confie-t-elle, après avoir déjà parcouru 20 kilomètres à pied pour visiter certains quartiers. Elle se dit fascinée par la capitale américaine et estime avoir encore « beaucoup à découvrir ».

Spécialiste du vote électronique

Caroline Monvoisin occupait précédemment un poste de directrice de projet chargée de la mise en place du vote électronique pour les élections législatives de 2022 et les élections consulaires de 2021. Un mode de vote qui séduit les Français de l’étranger : selon le dernier rapport du gouvernement, ils ont été plus de 75% à voter en ligne lors des législatives de l’an dernier. 

« Je trouve que ce projet est assez emblématique du fait que l’action consulaire est un terrain d’innovation pour le service public », souligne-t-elle, indiquant souhaiter soutenir les efforts de dématérialisation des procédures consulaires.

Parc national des Great Smoky Mountains: Les Appalaches qui fument

Avec près de 12 millions de visiteurs chaque année, le Great Smoky Mountains National Park est le parc le plus visité des États-Unis. À cheval entre la Caroline du Nord et le Tennessee, il se faufile à travers cette chaîne de montagnes appartenant à la partie méridionale des Appalaches. C’est d’ailleurs l’une des raisons de sa haute fréquentation : d’un point de vue pratique, il offre la seule route pour relier directement Cherokee en Caroline du Nord à Gatlinburg dans le Tennessee.

Mais n’enlevons rien à sa singularité, c’est aussi pour ses paysages fumants, sa forêt à perte de vue et ses expériences nature qu’il est aussi populaire. Seul parc national à des centaines de kilomètres à la ronde, gratuit qui plus est, et au confluent de plusieurs États, sa liste d’atouts est bien fournie. Nombreux sont donc les Américains à venir y passer leurs vacances ou de longs week-ends, que ce soit pour camper, pêcher ou randonner.

Le parc est d’ailleurs traversé par le célèbre sentier de randonnée de l’Appalachian Trail (AT) qui draine de nombreux randonneurs tout au long de la saison de marche (du printemps à l’automne). Mais si vous ne vous sentez pas l’âme d’un thru-hiker, il reste des dizaines de façons de profiter de cette nature fascinante autrement.

Oconoluftee Visitor Center

Informations pratiques

➤ Parc accessible toute l’année.

➤Entrée gratuite mais achat d’un pass de stationnement obligatoire (5$/jour, 15$/semaine ou 40$/an).

➤Toutes les informations sur le site du parc national.

Sentier Smoky Mountains

Ce que le parc des Great Smoky Mountains a de spécial

À l’Est, on est obligé de constater que les paysages sont moins démesurés, changent moins vite et sont moins spectaculaires. Cette région accueille bien sûr une très belle nature et des panoramas qui méritent vraiment le coup d’œil mais, ici, on apprend à se familiariser avec une beauté plus singulière et moins tape à l’œil. Il faut avoir cela en tête pour apprécier le parc national des Smoky Mountains. Je me rappelle encore ma première visite, je venais y passer le week-end. Je roulais presque 5h depuis chez moi (Durham, en Caroline du Nord) où je venais tout fraîchement de m’installer juste après un road trip parmi les parcs nationaux les plus impressionnants du pays. Les Smokies, surnom populaire local donné à ce bout d’Appalaches, m’ont apparu assez fades. On me parlait de montagnes, je cherchais les hauts sommets des Alpes ou de la Sierra Nevada. J’allais sur le territoire d’un parc national, je pensais forcément trouver de la démesure comme dans les parcs de l’Utah ou de l’Arizona. J’en suis revenue un peu déçue, je dois bien l’avouer. Il m’aura fallu des années, un retour en Europe et une nouvelle installation aux États-Unis pour comprendre à quel point ce parc est unique.

Le parc national des Smoky Mountains ne s’apprécie pas en quelques clics d’appareil photo depuis un point de vue où l’on s’arrête à la va-vite au milieu d’un programme ultra chargé. Le parc se découvre grâce à la vie qu’il héberge. C’est le refuge de la plus grande concentration d’ours noirs à l’est du Mississippi et de la population de salamandres la plus diversifiée en dehors des tropiques. C’est aussi là où vivent des wapitis (jadis natifs de cette région puis disséminés avant d’être réintroduits dans le parc en 2001) ou encore des dindes sauvages.

Cette faune unique, le parc national des Great Smoky Mountains la doit à sa biodiversité, à la densité de sa végétation (forêts de sapins Fraser, de rhododendrons, fougères entre autres espèces) et à l’eau qui l’alimente de part en part sous forme de cascades ou de cours d’eau sauvages. Ces écosystèmes uniques sont justement reconnus au patrimoine mondial de l’Unesco. Il est important, ici plus que jamais, de ne pas laisser de traces et de faire attention à cette biodiversité fragile. L’autre particularité du parc c’est l’activité de sa végétation qui largue des composés organiques volatiles formant ainsi une espèce de brouillard, d’où cette impression parfois que les montagnes fument et qui a donné son nom au parc national.

Rivière Smoky Mountains

Malgré cette richesse, ce n’est pas qu’une expérience naturaliste qui attend les visiteurs des Smokies. Les reliefs de forêts intactes qui se déroulent à perte de vue et dont on profite depuis l’un des points de vue du parc sont largement photographiés, particulièrement à cette saison de l’année où le parc national est l’une des meilleures destinations pour observer le foliage peak des couleurs de l’automne. Mais c’est surtout de l’intérieur que le parc national des Great Smoky Mountains révèle ses vraies couleurs, du bleu limpide de ses eaux à ses nuances infinies de vert. Puissantes cascades, ruisseaux timides, larges rivières, forêts d’épineux, labyrinthes de rhododendrons…. Une balade dans le parc, c’est l’occasion de pénétrer un mode enchanté où la nature prend vie sous toutes ses formes. Et quand la lumière perce et inonde tout ce petit monde de sa chaude lumière dorée, le tableau est parfait, à moins qu’un ours noir ne passe par là et rende la scène encore plus spéciale !

Mountain Farm Museum

Comment rejoindre le parc?

Il est fortement conseillé de venir dans le parc des Smoky Mountains avec une voiture.

En avion :

Si vous arrivez d’un autre État ou de l’étranger en avion, vous pourrez louer une voiture pour rejoindre le parc. Les aéroports les plus proches étant :

  • De l’entrée ouest : l’aéroport de McGhee Tyson au sud-ouest de Knoxville dans le Tennessee.
  • De l’entrée est : l’aéroport internationale de Greenville en Caroline du Sud à 2h10 de route ou l’aéroport international de Charlotte à 3h10 de là en Caroline du Nord.

En navette :

Des navettes sont disponibles via plusieurs compagnies privées, elles permettent de rayonner dans le parc national des Great Smoky Mountains depuis différents points de départ. Pratique si on ne veut pas s’embêter à se garer dans le parc mais on reste très dépendant des lieux desservis et il faut quand même prévoir une voiture pour arriver jusqu’au parc. Plus d’informations sur le site du parc national.

En  voiture :

Les deux entrées principales sont :

  • L’entrée est du côté de Cherokee en Caroline du Nord (au niveau du Sugarlands Visitor Center).
  • L’entrée ouest à coté de Gatlinburg dans le Tennessee (au niveau de l’Oconaluftee Visitor Center).

La plupart des attractions naturelles sont concentrées entre ces deux entrées sur la route de Newfound Gap qui traverse le parc sur une trentaine de miles. De cette route, il est possible de rejoindre le Clingman’s Dome, le plus haut point du parc, accessible via une petite route qui s’enfonce dans les hauteurs du parc sur plusieurs miles. Un visitor center marque le départ de la balade vers le super point de vue de Clingman’s Dome. Une fois du côté Tennessee, presque à la sortie du parc, il est aussi possible de bifurquer à l’ouest pour faire un crochet par Elkmonk, une partie connectée à l’entrée de Galtinburg et celle de Townsend.

D’autres parties plus isolées sont accessibles via des routes qui s’enfoncent sans issue dans le parc. C’est le cas de Cades Coves (qui possède un visitor center du même nom) tout à l’ouest du parc national, côté Tennessee, et de plusieurs autres parties distinctes : Abrams Creek, Roaring Fork, Greenbrier ou encore Cosby, côté Tennessee ; Big Creek, Balsam Mountain, Dee Creek ou Fontana Dam… côté Caroline du Nord.

Newfound Gap Road

À quelle saison visiter le parc?

Le parc national des Smoky Mountains se visite en toute saison. L’hiver est, toutefois, une saison un peu plus triste. Le parc est particulièrement populaire à l’automne lorsque ses reliefs s’embrasent de nuances flamboyantes de rouge et d’orange en faisant du parc un lieu idéal pour observer le peak foliage des couleurs de l’automne.

Attention à la fermeture de certaines routes secondaires en hiver, plus d’informations sur le site officiel du parc.

Où se loger et où se restaurer dans le parc?

Où dormir ?

Les hôtels

Un seul « hôtel » est disponible dans le parc, le Leconte Lodge. Il s’agit en  réalité plutôt d’un refuge, accessible uniquement par la marche avec des disponibilités très convoitées. Pour avoir une place, il faut s’inscrire à l’ouverture de la saison ou se tenir au courant régulièrement en cas de désistement.

Pour se loger à l’extérieur du parc, il y a deux camps de base principaux où se trouvent hôtels, campings et autres infrastructures touristiques :

  • Cherokee, en Caroline du Nord : capitale de la réserve d’Eastern Cherokee. On y trouve de nombreux hôtels et fast foods et une pléiade d’activités touristiques ainsi que deux sites dédiés à la culture amérindienne.
  • Galtlinburg dans le Tennessee : une ville aux pieds des montagnes avec un air de parc d’attractions à ciel ouvert et qui concentre motels et restaurants en tous genres. L’ambiance contraste avec la sérénité du parc national des Smoky Mountains mais cela reste une option pour séjourner à petit prix à l’entrée du parc et rayonner ensuite facilement sur ses différentes parties.
Les campings

Le parc national accueille 10 campings, les principaux étant :

  • Cades Cove, dans la partie du même nom côté Tennessee.
  • Cataloochee, au sud-est côté Caroline du Nord.
  • Cosby, au nord-est côté Tennessee.
  • Elkmont, au nord, près de Gatlinburg.
  • Smokemont, après le visitor center d’Oconoluftee, à quelques miles de Cherokee en Caroline du Nord.

Ces campings ne possèdent ni douche ni électricité. Il est conseillé de réserver en amont même si les campings du parc sont moins prisés que ceux des parcs nationaux de l’ouest.

Où se restaurer ?

Aucune option de restauration n’est disponible dans le parc, pensez donc à partir avec un pique-nique que vous pourrez déguster dans l’une des zones de pique-niques ou au bord d’un cours d’eau.

Cabine Historique Smoky Mountains

Que voir et que faire dans le parc?

Il faut une bonne journée pour explorer la partie principale du parc entre Cherokee et Gatlinburg autour de la Newfound Gap Road.

À cela, on peut ajouter indépendamment des demi-journées supplémentaires pour profiter des autres parties du parc comme Cades Coves ou Roaring Fork. Voici quelques exemples de balades à prévoir dans chaque secteur. Il est important de prendre son pass de stationnement en amont, soit en ligne (qu’il faudra imprimer) soit à l’un des visitor centers à condition d’entrer par l’un des accès principaux du parc.

Newfound Gap

Si vous arrivez côté Caroline du Nord, avant de débuter la Newfound Gap Road, vous pourrez rejoindre la belle cascade de Mingo Fall (accessible facilement via un court sentier et pas mal d’escaliers). La cascade se trouve juste après le Mingo Falls Campground.

Arrivé dans le parc, arrêtez-vous au visitor center d’Oconoluftee, idéalement en fin de journée où les wapitis se rassemblent souvent dans la clairière et provoquent des bouchons lorsqu’ils traversent la route. Outre l’exposition sur l’histoire du parc, vous y trouverez le Mountain Farm Museum, un village historique adjacent (en libre accès) avec un petit côté Outlander, les montagnes en fond et la rivière sauvage jute à côté. De là, vous pourrez rejoindre le joli moulin historique de Mingus Mall à moins d’1km de là.

Une fois sur la Newfound Gap, voilà quelques attractions à ne pas manquer :

  • Points de vue

Le premier point de vue à ne pas manquer est celui de Cligman’s Dome (que l’on rejoint via une petite route de quelques miles), une immense passerelle qui enjambe la canopée et offre une vue plongeante sur les Smokies à perte de vue. Depuis le Visitor Center, une petite grimpette vous conduira au point de vue qui est parfois totalement absorbé par la brume.

Peu après, vous trouverez le Newfound Gap Overlook et sa vue dégagée sur les deux côtés de la vallée de sommets, parfois fumants, toujours arborés. N’hésitez pas à vous enfoncer dans la forêt, un petit sentier sympa part au-dessus de la structure de pierres.

Vous rencontrerez d’autres points de vue sur votre route comme Ben Morton Overlook, Chimney Top Overlook ou Carlos Campbell Overlook.

  • Balades

Si vous avez un peu de temps devant vous, n’hésitez pas à randonner dans le parc. A Newfound Gap, vous pourrez prendre un petit bout du célèbre Appalachian Trail (AT).  Peu après Newfound Gap, vous pourrez faire la randonnée de 2h d’Alum Cave Trail jusqu’à une arche naturelle et le beau point de vue d’inspiration Point. Guère plus loin, se trouve le départ de la randonnée pour rejoindre Mount Leconte qui grimpe sur plus de 4h jusqu’au fameux refuge. Chimney Top Trail est une autre balade dans ce même secteur qui permet de rejoindre le Chimney Top et sa vue panoramique en environ 3h de marche avec des parties plus sportives qui demandent agilité et de crapahuter un peu.

Si vous cherchez un endroit aménagé pour casser la croûte, vous pourrez vous arrêter au niveau du Chimneys Picnic Area. Sinon, pourquoi pas descendre au bord de l’eau qui borde la Newfound Road par endroits.

Un passage au visitor center de Sugarlands avec son petit film de présentation pourront clôturer ou introduire votre visite du parc selon le sens où vous le traversez.

Point de vue Clingman's Dome

Cades Coves

Cette partie (à l’ouest du parc côté Tennessee) est surtout populaire pour sa boucle qui permet de voir des animaux et notamment des ours. On y observe aussi des bâtiments historiques. Un passage au visitor center est aussi à prévoir. Attention, cette route étant très populaire, il est conseillé d’y aller très tôt le matin. La route est fermée aux voitures les mercredis de début mai à fin septembre. Il est aussi possible de faire le parcours avec des vélos que l’on peut louer au magasin du camping de Cave Codes.

L’une des cascades les plus populaires du parc se trouve aussi dans cette région. Comptez 2h pour rejoindre la belle Laurel Falls via le sentier du même nom.

Raoring Fork

Une autre boucle à considérer surtout si vous séjournez à Galtlinburg  À quelques miles de la ville, cette petite route à sens unique s’enfonce au cœur de la forêt qui se fait des plus denses et des plus enveloppantes. On trouve, tout au long de la route, des départs de balades pour rejoindre des cascades (Grotto Falls, Rainbow Falls et Place of Thousand Drips). Ne manquez pas aussi le Noah “Bud” Ogle Place Nature Trail et sa cabine historique. Il n’est pas rare d’y croiser un ours ou un pêcheur à la mouche. Ce secteur est idéal pour un condensé d’expériences nature facilement accessibles quand on dispose de peu de temps ou qu’on souhaite rester côté Tennessee.

Les autres parties du parc :

Les autres parties du parc qui permettent de s’enfoncer davantage dans le parc et de fuir le monde sont :

  • Fontana Dam Area, le barrage et son lac où l’on peut louer des bateaux au sud-ouest du parc côté Caroline du Nord.
  • Deep Creek Area, un peu plus à l’est de là en se rapprochant de Cherokee. Une partie accessible depuis Bryson City, petite ville de montagne typique au pied du parc national d’où partent plusieurs balades.
  • Catalochee Area, au nord-est du parc, côté Caroline du Nord. Cette partie assez isolée est plus difficile d’accès et accueille plusieurs bâtiments historiques et une vie sauvage active qui se laisse facilement observer.

Forêt Smoky Mountains

Conseils pour une expérience authentique

Pour vraiment vous imprégner de l’âme de ce parc et de cette région, un passage par la ville de Cherokee vous permettra de découvrir l’histoire des Cherokees qui habitent ces terres depuis des siècles. Certains Cherokees se sont battus pour ne pas être envoyés dans les réserves du Midwest comme tant d’autres natifs lors de la mise en place du Trail of Tears, cet exode forcé de milliers de natifs américains vers l’Ouest. Aujourd’hui, les Cherokees descendants de ces résistants ou de ceux déportés et qui sont finalement revenus en Caroline du Nord ont pu racheter leurs terres et former un territoire connu comme le Qualla Boundary. Officiellement positionné sur la carte comme l’Eastern Cherokee Rerservation, ce territoire sous « tutelle » fédérale est géré par un gouvernement tribal. Cherokee en est la capitale.

Plusieurs lieux permettent de comprendre l’histoire de cette tribu à commencer par le très intéressant Museum of the Cherokees Indian, peut-être pas le musée le plus ludique et interactif mais toujours très instructif. L’autre site pour se familiariser avec la culture Cherokee est l’Oconoluftee Indian Museum. Dans cette reconstitution de village, les Cherokees revêtent les costumes traditionnels pour mettre en scène l’habitat, l’artisanat et la chasse tels qu’on les connaissait à l’époque. Des spectacles et lectures y ont également lieu. Enfin, une vingtaine de statues d’ours dispersées dans la ville et peintes par des artistes natifs incarnent les différents aspects de la culture Cherokee. Une carte est disponible en ligne ou à l’Office de tourisme pour localiser les différents ours.

Oconoluftee Indian Village

FAQ

Clingman's Dome

  • Faut-il une réservation pour visiter le parc national des Smoky Mountains?

    Non, pas besoin de réservation pour entrer dans le parc mais pensez à prendre votre pass de parking.

  • Peut-on visiter le parc à la journée?

    Vous pourrez découvrir les attractions sur la Newfound Gap en une journée mais prévoyez plus si vous souhaitez faire de plus longues randonnées dans le parc ou explorer d’autres parties.

  • Peut-on dormir dans le parc?

    Oui, en camping ou alors plus difficilement dans le refuge de Lecompte Lodge où l’on accède par la marche.

  • Peut-on visiter le parc en hiver?

    Oui, le parc est ouvert toute l’année même si quelques routes ferment saisonnièrement.

Centenaire de la mort de Gustave Eiffel à la Maison Française de DC

Les monuments mondialement célèbres que sont la Tour Eiffel et la Statue de la Liberté sont les témoins du génie de Gustave Eiffel (1832-1923). À l’occasion du centenaire de la disparition de l’ingénieur français, une conférence sera organisée par le service scientifique de l’Ambassade de France, en collaboration avec l’historien Jean-François Belhoste, ancien élève de l’École Centrale des Arts et des Manufactures. L’occasion de se pencher sur les liens étroits qui existaient entre Gustave Eiffel et les États-Unis. Myriam Larnaudie-Eiffel, Présidente de l’Association des Descendants de Gustave Eiffel, sera également présente.

Né à Dijon en 1832, Gustave Eiffel a commencé sa carrière comme ingénieur civil avant de diriger une usine de construction mécanique et métallique. En 1880, on lui a confié la conception et la construction du pylône destiné à soutenir les plaques de cuivre de la Statue de la Liberté. L’histoire de « La Liberté éclairant le monde » avait débuté cinq ans plus tôt, lorsque l’Union franco-américaine avait décidé de la créer, confiant ce projet au sculpteur Auguste Bartholdi.

La conférence explorera également les nombreuses contributions de Gustave Eiffel et ses relations avec les États-Unis, notamment dans les domaines du cinéma, de l’aéronautique, de la construction du canal de Panama et se conclura en évoquant la Tour Eiffel. Rendez-vous donc le mardi 7 novembre à 6:30pm à la Maison française pour 1h30 d’échange.

Brèves new-yorkaises: Énergies renouvelables, Coney Island et marché noir des réservations

Chaque semaine, French Morning vous propose les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale. 

? Impressionnante photo qui a fait le tour des réseaux sociaux d’un avion au sol, la queue touchant le tarmac de JFK et le nez pointé vers le ciel.

? Instaurée lors de la pandémie, la possibilité pour un restaurant de proposer des tables à l’extérieur est désormais légale d’avril à novembre.

? Les drogues – crack, héroïne et fentanyl -, saisies par la police dans une pizzeria du Bronx, représentaient une valeur de 4 millions de dollars.

? Alors qu’un nouvel incendie de batterie électrique a ravagé un entrepôt à Brooklyn, le conseil municipal de New York réfléchit à la manière d’impliquer les app de livraison comme Uber Eats en les obligeant à fournir des vélos aux normes à leurs livreurs.

? L’application TransitApp permet de connaître en temps réel quelles stations de métro sont les plus (ou les moins) infestées de rats. Par ailleurs, NYC a cédé sa deuxième place en nombre de rats à… Los Angeles. Chicago obtient la première place (bravo !).

? Pour habiter le quartier de Williamsburg à Brooklyn, vous devrez au moins gagner 170.000 dollars par an.

? Selon cette étude, NYC se place en première position des villes les plus intéressantes au monde. Aucune ville française n’est entrée dans le Top 10.

?La liste des personnes les plus influentes de NYC – dont le « Airbnb Killer » – est à consulter ici.

? Alors qu’un client accédait à son coffre-fort en début de soirée dans une bijouterie de Midtown Manhattan, les propriétaires l’ont enfermé sans s’en rendre compte. Les tentatives de perçage du blindage s’étant révélées infructueuses, il a fallu attendre le déverrouillage automatique de la porte le lendemain matin, à 6:15am.

? Trois ou peut-être même quatre school buses ont été volés sur leur parking dans le Bronx

Ⓜ️ Le prolongement de la ligne Q depuis la 2e avenue jusqu’à East Harlem, très mal desservi, vient de recevoir une subvention de l’État de New York de $3,4 milliards.

⚡️La gouverneure de New York, Kathy Hochul a annoncé le plus grand investissement jamais réalisé par l’État dans les énergies renouvelables aux États-Unis. Il comprend des projets éoliens offshore et terrestres, totalisant 6,4 gigawatts d’énergie propre, suffisants pour alimenter 2,6 millions de foyers et répondre à 12 % des besoins en électricité de la ville en 2030.

? Il manquerait environ 340,000 logements à New York pour faire redescendre la pression sur les prix de l’immobilier.

? Plus de 500.000 personnes ont quitté NYC l’année dernière. Les Français, au contraire, y sont plus nombreux : +14,2% entre 2021 et 2022 selon le dernier rapport du gouvernement.

? Des chiens déguisés pour Halloween venant réclamer des friandises auprès des commerçants ? C’est tout à fait normal dans l’Upper West Side.

? Vous pensiez que NYC était la ville dont tout le monde aimait se plaindre ? Eh bien, détrompez-vous, ce n’est rien à côté de San Francisco.

? La liste des appels les plus loufoques passés au 311 est disponible ici. Par exemple : « Pouvez-vous vérifier si mon petit ami est marié ? »

? The Spiral, un gratte-ciel construit près de la High-Line, est terminé. Avec ses 66 étages, il mesure 314 mètres.

? Vous n’arrivez pas à trouver de place dans le restaurant de vos rêves ? C’est probablement parce qu’un robot l’a réservée avant vous pour vous la revendre.

?‍♀️Le marathon de New York sera diffusé auprès de 540 millions de foyers dans 206 pays.

? Plus d’une maison sur trois a été retirée du marché de l’immobilier sans avoir été vendue cette année.

Ⓜ️ Les nouvelles rames de métro mises en circulation il y a à peine 8 mois ont été retirées pour… révision.

? Le célèbre Flatiron Building, qui a bien du mal à trouver un repreneur, proposera finalement des appartements de luxe à la place des bureaux qui s’y trouvaient initialement.

? Coney Island a fêté ses 200 ans ce samedi. Luna Park sera ouvert tout l’hiver.

Ⓜ️ L’appli qui recense toutes les expos artistiques dans le métro (MTA Arts & Design a lancé son guide numérique sur Bloomberg Connects).

?‍? Les 22 restaurants où Taylor Swift a dîné (et c’est important).

? L’utilisation par la police de l’ADN dite « de parentèle » lors de ses enquêtes est désormais légale à New York. Cette technique a permis, entre autres, l’identification du Tueur du Golden State.

Marathon de New York: Être bénévole, une expérience pleine d’émotions

Dimanche prochain 5 novembre se tiendra la 52e édition du marathon de New York. Près de 50.000 coureurs se préparent à parcourir 42.195 km à travers les 5 boroughs. Mais aussi les quelque 1.200 bénévoles qui participent au bon déroulé de la course. Sophia Lechanoine, Caroline Dougerty, Louis Robert, Angéline Galinier-Warrain et Perrine Giacomazzo ont ainsi participé au marathon de New York du côté des volontaires. Elles et il nous racontent une expérience inoubliable.

Au téléphone, malgré la distance et les années, l’émotion de Perrine est toujours palpable. « On est le premier visage que voient les coureurs, la première personne à les féliciter après des heures d’efforts et de souffrance… J’en ai encore la chair de poule. »

En 2013, alors qu’elle vit à New York, Perrine se propose en tant que volontaire pour le marathon. « J’aime les rencontres, participer à des événements collectifs. C’est de famille. Mes parents retraités œuvrent pour plusieurs causes et associations. » Perrine est très sportive, mais ne court pas. « Je suis plutôt surf, vélo… »  Et dodgeball. « Notre Club a quand même été sacré ‘Champion du Queens’ en 2011 ! » C’est là qu’elle entend parler du volontariat. Plusieurs joueurs sont aussi des marathoniens. Elle s’inscrit immédiatement.

© Sophia Lechanoine

Une affaire de famille et d’amitié

À son arrivée en 2020, Sophia connaissait le Marathon de réputation. « À Tokyo, je travaillais dans des foyers pour sans-abris et j’ai tout de suite cherché comment je pouvais me rendre utile à la communauté. » Elle s’inscrit très vite, mais on est en 2020… la pandémie. Ce sera donc pour 2021. « En famille ».

Pour Louis, 14 ans, c’est plus compliqué. « Lorsque ma mère m’en a parlé, je ne voyais pas trop ce qu’il fallait faire. Se mettre au bord de la route et encourager les coureurs ? Ça ne m’intéressait pas du tout. Et puis elle m’a dit qu’il fallait se lever à 6h, un dimanche… Et là, c’était carrément impossible. » Sa maman insiste. « Fais-le avec des copains. » Pourquoi pas ? D’autant que l’activité peut être comptabilisée dans le Community Service, ces heures que les enfants consacrent à la communauté. Louis s’inscrit avec son frère et sa sœur. Il entraîne même avec lui quelques copains.

« À Paris, le marathon, c’est plutôt le signal qu’il faut organiser son week-end pour, surtout, ne pas être là, s’amuse Angéline. Alors quand un ami m’a dit qu’il avait besoin de supporters pour encourager les coureurs sur le dernier kilomètre, l’un des plus difficiles, j’y suis vraiment allée pour lui faire plaisir ».

Pour Caroline, c’est tout le contraire : « Le dimanche du Marathon est le meilleur jour de l’année à vivre à New York. Surtout quand on ne court plus, comme moi. Je suis très fière de l’avoir bouclé plusieurs années de suite. Mais depuis que je suis volontaire, je n’ai même plus à subir les affres de la préparation. Ce n’est plus que du bonheur. »

6h donc. Le réveil sonne pour Louis et ses copains. Pour Sophia aussi qui doit prendre son poste à Harlem. Un peu de répit pour Perrine, Angéline et Caroline qui commenceront leur journée plus tard. New York est désert.

Une organisation impressionnante

Tout de suite, Louis et Sophia sont surpris par la qualité de l’organisation. Rien n’est laissé au hasard. On distribue les badges, t-shirts et une sorte de poncho en plastique de couleurs vives.

Des « anciens » expliquent comment ça va se passer. Il fait froid. Rien ne se passera avant deux heures consacrées à l’empilement des verres d’eau ou de boissons énergisantes que les coureurs attraperont sans s’arrêter. L’ambiance est joyeuse. Les tables dressées, les poubelles prêtes. Le jour se lève. Louis s’amuse avec ses copains. Il ne regrette pas d’être venu.

© Sophia Lechanoine

L’équipe encadrante prévient : « Ils arrivent ! ». Les volontaires prennent position en bord de piste. « On est là, dans cette attente et on les voit. Ils sont handicapés, parfois sans jambes ou paralysés. Tout est dans leurs bras, raconte Sophia, les yeux embués. C’est bouleversant. Cette volonté, cette force, cette détermination pour avancer… J’en ai pleuré, plusieurs fois. »

Louis, lui, ne pleure pas, mais il est sidéré « Ils vont tellement vite ! Je n’en revenais pas. »

Viennent ensuite les Kényans, les coureurs les plus rapides au monde, grâce, force, souplesse et rapidité. « Avec des jambes de trois kilomètres, ces femmes incroyables de beauté, dans leurs petits débardeurs, comme ça. On a l’impression qu’elles courent sans effort. »

© Sophia Lechanoine

Dans les rues de New York, le reste de coureurs arrive, toujours plus nombreux. Les équipes s’activent. Louis reconnaît quelques professeurs de son école et les encourage. Un homme s’arrête pour embrasser sa femme venue le soutenir avec leur bébé. « Je ne pensais pas ressentir autant d’émotions, continue Sophia. On se sent utiles, liés à eux, à leur performance. En cinq heures, on mesure toute la diversité des coureurs, dont certains n’ont aucune des qualités physiques requises, mais qui s’accrochent, qui continuent, parfois jusqu’à dans la nuit, avec des couvertures sur les épaules. Toute l’humanité est là. »

Pour Louis, c’est sûr, un jour, il courra le marathon.

Face à «une joie brute»

À plusieurs miles de là, Caroline, Perrine et Angéline accueillent les arrivées. Loin des encouragements timides de l’ancienne Parisienne, Angéline hurle à s’en casser la voix. Quelques coureurs puisent leur dernière énergie dans cette présence. D’autres s’effondrent à une poignée de mètres de l’arrivée.

© Sophia Lechanoine

On a chargé Perrine d’accrocher avec de l’adhésif la couverture dont on recouvre les coureurs pour éviter qu’ils ne prennent froid à leur arrivée. « Ce geste, tout simple, raconte Perrine, ils sont parfois tellement fatigués, qu’il leur est impossible de le faire. Alors, c’est à nous de refermer le ‘burrito’… » Comme Angéline, Perrine en perd la voix. « Et mon accent. À la fin de la journée, je ne savais même plus dans quelle langue je parlais. »

Caroline, elle, passe les médailles autour du cou de tous les participants. « C’est très physique. Parfois, les coureurs qui ne tenaient plus debout se sont effondrés dans mes bras. D’ailleurs, quand j’ai passé mon horrible poncho, je me suis demandé si c’était vraiment indispensable. Mais après avoir tenu contre moi autant de corps trempés de larmes, de transpiration et même de sang, j’ai cessé de me poser la question. »

« Certains coureurs sont déçus par leur performance. D’autres ont tellement souffert que leur visage en est bouleversant. Mais ils ont terminé le marathon de New York et, la plupart du temps, vous êtes devant une joie brute et sans filtre », conclut Perrine.

La nuit est venue. Sophia et sa famille sont de retour chez eux, mais ne veulent pas quitter le marathon : ils descendent encourager les derniers coureurs dans la nuit.

Les Français plus nombreux aux États-Unis et au Canada (chiffres officiels)

Les Français sont de retour ! Après plusieurs années de baisse due, notamment, à la crise sanitaire, le nombre d’inscrits au registre des Français établis hors de France a bondi l’an dernier dans la circonscription d’Amérique du Nord, selon le dernier rapport du gouvernement.

Avec 145.379 inscrits au 31 décembre 2022, les États-Unis ont vu leur population française augmenter de 6,5% en un an, un changement de tendance après le fort recul de 8% entre 2020 et 2021. La hausse est encore plus nette au Canada : + 13,9% en 2022, avec 108.164 inscrits.

Toutes les circonscriptions consulaires d’Amérique du Nord ont vu grandir leur communauté française l’an dernier (liste détaillée à la fin de l’article), exceptée celle de la Nouvelle-Orléans qui accuse un léger recul de 0,9%. La plus forte augmentation est enregistrée dans la circonscription de New York (+14,2%), devant celles de Chicago (+7,6%), Miami (+5,5%), San Francisco (+5,2%) ou encore Houston (+2,9%), Washington (+2,8%) et Los Angeles (+2,1%).

Nombre d’inscrits boosté par les élections

En plus de la réouverture des frontières du Canada et des États-Unis respectivement en septembre et novembre 2021, le scrutin présidentiel et les législatives de 2022, comme ce fut le cas pour les élections de 2012 et 2017, ont incité les Français à s’inscrire « pour la première fois ou à demander un renouvellement de leur inscription sur le registre, en même temps que l’actualisation de leur situation électorale », souligne le rapport. Rappelons que depuis 2018, un Français habitant à l’étranger doit obligatoirement s’inscrire au registre pour pouvoir le faire sur les listes électorales consulaires et donc voter.

Les États-Unis et le Canada ne sont d’ailleurs pas les seuls pays à avoir vu croître leur communauté française : 103 autres pays l’ont constaté également. 36 pays, comme le Canada, ont même connu une croissance de plus de 10% de leur population française dont Israël, une tendance qui devrait s’inverser cette année en raison de la crise au Proche-Orient. À l’inverse, 57 pays ont vu leur population française diminuer, en tête desquels, sans surprise, l’Ukraine (-36,1%) suite à l’invasion russe en février 2022.

Une hausse de 4,3% dans le monde

Au 31 décembre 2022, 1 683 915 Français (31,8% de binationaux, donc des compatriotes qui possèdent aussi la nationalité du pays de leur résidence) étaient inscrits au registre, un nombre en hausse de 4,3% par rapport à 2021 (1 614 772 inscrits). Un changement de tendance après une diminution constante depuis 2018. Les demandes de passeports et de cartes nationales d’identité sécurisées ont atteint « des niveaux inédits », souligne le ministre délégué chargé des Français de l’étranger, Olivier Becht, dans l’introduction du rapport, « 100.000 demandes supplémentaires dans le monde entre 2019 et 2022, soit une hausse de près de 30%. »

Les pays attirant le plus de Français, plus de 100.000 chacun toujours selon le rapport du gouvernement, sont la Suisse, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique et le Canada. Rappelons que ces chiffres officiels ne reflètent pas entièrement la communauté française à l’étranger car s’enregistrer au registre des Français établis hors de France n’est pas obligatoire. On estime à près d’un million de plus, soit 2,5 millions, le nombre de Français vivant à l’étranger.

Par circonscriptions consulaires (variation entre 2021 et 2022)

États-Unis

New York : 34.650 (+14,2%)

San Francisco : 26.635 (+5,2%)

Los Angeles : 22.401 (+2,1%)

Washington : 14.385 (+2,8%)

Miami : 11.002 (+5,5%)

Chicago : 10.206 (+7,6%)

Houston : 9.815 (+2,9%)

Boston : 8.531 (+6,4%)

Atlanta : 6.848 (+4,5%)

Nouvelle-Orléans : 906 (-0,9%)

Canada

Montréal : 60.024 +15,9%

Québec : 18.036 (+19,6%)

Toronto : 13.194 (+1,5%)

Vancouver : 10.860 (+9,5%)

Moncton : 1050 (+22,2%)

PAC NYC, la touche artistique du nouveau World Trade Center

La famille culturelle et artistique de Manhattan s’agrandit. Après The Shed à Hudson Yards et le David Geffen Hall renové au Lincoln Center, voici que l’île accueille une nouvelle scène : le Perelman Performing Arts Center, ou PAC NYC. Ouvert le 15 septembre dernier au cœur du World Trade Center, dans un bâtiment en forme de cube dont la façade en marbre et verre luit naturellement la nuit tombée, il accueillera dès le mercredi 1er novembre Metropolis, un restaurant du chef Marcus Samuelsson, père du Red Rooster à Harlem.

Son nouveau bébé sera « une véritable lettre d’amour à New York », a raconté le chef lors d’une conférence de presse, mercredi 25 octobre, dans les locaux de PAC NYC. « Nous nous sommes inspirés des cinq arrondissements de la ville. Nous avons regardé les poissons de Rockaway, pensé au Queens, Staten Island et Brooklyn, parlé à des vendeurs et des artisans incroyables dans toute la ville et l’État de New York. Tout cela se reflétera dans notre menu ». 

Metropolis, le restaurant du chef Marcus Samuelsson au sein du Perelman Performing Arts Center. ©PAC NYC

Trois salles de spectacle modulables

Imaginé il y a vingt-deux ans dans le cadre du projet de reconstruction du World Trade Center après les attentats du 11-Septembre, PAC NYC est l’une des dernières pièces du nouveau site – il manque encore quelques tours. Il porte le nom de Ronald Perelman, l’homme d’affaires dont le don de 75 millions de dollars a permis la construction du bâtiment, même si l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, en est le plus grand bienfaiteur, avec 130 millions de dollars.

Le centre accueillera des concerts, des spectacles de danse, des conférences, des pièces de théâtre et des projections de films, notamment dans le cadre du TriBeCa Film Festival. L’espace de performance, un auditorium en forme de grand L, peut se diviser en trois salles de tailles différentes, elles-mêmes modulables en soixante-deux configurations. Une souplesse qui vise à apporter un « élément de surprise » au public et à répondre aux besoins des artistes, selon la directrice Khady Kamara.

« Non seulement l’auditoire pourra-t-il apprécier de l’art de haute-qualité, mais il le fera dans un théâtre qui sera arrondi un jour donné, puis quand il reviendra dans le même espace six semaines plus tard, la salle aura complètement changé ».

De l’opéra-rock à Cats revisité

La programmation de PAC NYC reflète cette flexibilité, ainsi qu’une volonté de mettre en valeur les liens entre New York et l’international, clin d’œil à son emplacement. « Nous sommes conscients du fait que 93 pays étaient représentés parmi les personnes qui ont perdu leur vie le 11-Septembre. Nous pensons tout le temps à notre responsabilité envers le World Trade Center afin d’être une organisation véritablement internationale », raconte le directeur de la programmation, Bill Rauch.

C’est ainsi qu’une série de concerts rassemblant des artistes du monde entier autour du thème du refuge et de la guérison a accompagné le coup d’envoi de la saison inaugurale. Le reste du calendrier 2023-2024 comprend aussi quelques pépites : l’artiste afro-américaine Toshi Reagon, connue pour son sublime opéra-rock Parable of the Sower; une rencontre avec Walter Isaacson, l’auteur d’une récente biographie à succès sur Elon Musk; une pièce de théâtre de Laurence Fishburne (Matrix, Boyz ‘n the Hood…); un festival de danse de rue… Le clou de la saison sera la comédie musicale Cats à la sauce « Ballroom », ces spectacles de drag développées clandestinement par la communauté LGBTQ noire et hispanique à New York. 

Une «guérison civique » accessible

Comme toute institution culturelle en 2023, PAC NYC se veut ouvert et démocratique. Ainsi, des spectacles gratuits sont proposés dans son lobby, accessible sans ticket. Et devenir membre ne coûte que dix dollars. « Notre mission est de créer des liens, de rassembler et de contribuer à une guérison civique », résume Bill Rauch.

Encore faut-il que le public vienne. Car le World Trade Center n’est pas réputé pour être une destination artistique. L’avantage du Perelman Performing Arts Center, c’est qu’il est bien desservi. Contrairement au Shed, qui semble loin de tout dans son écrin de Hudson Yards, PAC NYC se trouve à proximité d’un hub de transports (lignes de subway, PATH, ferry…).

Et pour ceux qui se demandent à juste titre si cette profusion de rails et de tunnels sous la structure affecte la qualité du son, n’ayez crainte. La salle de spectacle modulable est renfermée dans plusieurs « boîtes » posées sur des tampons de caoutchouc qui étouffent les bruits et les vibrations provenant des multiples niveaux d’infrastructures en dessous. Décidément, World Trade Center est à la fois le pire et le meilleur endroit où construire un centre d’arts performatifs !

Comment voyager à Cuba depuis les États-Unis?

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[Article sponsorisé] Il est tout à fait possible de voyager à Cuba lorsqu’on est Français résidant aux États-Unis. Dans les faits, très peu de choses ont changé depuis Biden : les Américains et résidents peuvent voyager à Cuba en groupe ou individuellement à condition de suivre certaines règles et directives assez simples.

Cuba est une destination de voyage sans pareil : un pays riche en histoire, un peuple chaleureux, une scène artistique dynamique, un vaste patrimoine, une situation socio-politique unique et une nature sublime. Mais tout en faisant rêver, l’idée de voyager à Cuba peut soulever des inquiétudes, surtout chez le voyageur provenant des Etats-Unis. Les ambiguïtés légales autour du voyage depuis les USA détournent un grand nombre de gens intéressés. Or, il suffit de se pencher un peu sur la question pour écarter les fausses informations et les simplifications médiatiques autour du thème. Vous constaterez alors qu’il est possible de voyager tout à fait légalement à Cuba depuis les États-Unis.

Voyager à Cuba légalement depuis les États-Unis : c’est possible !

 

 

Ce qu’implique l’embargo

Peu importe la nationalité, en provenance du territoire américain à destination de Cuba, on est obligé de respecter les règles de l’embargo américain. Pour un français résidant aux USA, le voyage “touristique” à Cuba est interdit. Mais d’autres formes de voyage pour découvrir Cuba sont tout à fait légales.

La politique de voyage à Cuba sous la présidence Biden

Joe Biden n’a pas repris la politique d’ouverture de Barack Obama, mais il n’a pas non plus appliqué les interdictions mises en place par Donald Trump, à part celle interdisant de dépenser de l’argent dans certains hôtels et commerces tenus par l’armée cubaine. Aujourd’hui, voyager à Cuba depuis les Etats-Unis est encadré par un mixte de règles entre celles de Barack Obama et celles de Donald Trump qui peuvent se résumer ainsi.

  • Possibilité de voyager individuellement sans organisme reconnu par les Etats-Unis
  • Aucune restriction quant à l’organisateur du voyage, qui peut être un intermédiaire comme une agence de voyage, ou simplement le propre voyageur, en direct.
  • Obligation de faire une déclaration individuelle engageant le voyageur sur une catégorie* de voyage (A noter que d’autres pays comme le Mexique ou le Panama ont adopté cette même mesure). Cette déclaration ou “general license”  est disponible et à remplir au moment de réserver ou enregistrer votre vol. Les 12 catégories sous lesquelles il est possible de voyager de façon indépendante à Cuba sont les suivantes :
    • 1. Visites familiales
    • 2. Mission officielle pour le gouvernement
    • 3. Activité journalistique
    • 4. Recherches ou réunions professionnelles
    • 5. Activités éducatives ou échanges entre personnes groupées
    • 6. Activités religieuses
    • 7. Sports et événements publics
    • 8. Soutien au peuple cubain. C’est l’une des plus utilisées par les voyageurs provenant des USA aujourd’hui.
    • 9. Projets humanitaires
    • 10. Recherche
    • 11. Documents à but informatif
    • 12. Activités d’exportation autorisées

Voyager indépendamment pour “soutenir le peuple cubain”

Qu’est-ce qu’implique voyager à Cuba pour “soutenir le peuple cubain” ? Essentiellement, on est limité à interagir uniquement avec le secteur privé. Il suffit d’utiliser des prestations fournies par des privés, que ce soit les logements, les restaurants et les services, et de soutenir des petits commerces locaux dits “cuenta propista”.  Aussi, il faut éviter de dépenser dans les établissements interdits par le gouvernement américain (Consulter la liste ici).

Cuba Autrement est spécialisé dans l’organisation de ce type de voyages sur-mesure. La philosophie de l’agence est basée sur l’échange culturel et le voyage consciencieux plutôt que sur le voyage touristique. L’accent est mis sur le dialogue et l’interaction avec les locaux, qui organisent, reçoivent et accompagnent le voyageur tout au long du séjour. En travaillant à partir du local, Cuba Autrement défend un modèle de voyage durable et éthique, qui alimente l’économie locale.

Comment organiser son voyage ?

Pour voyager en règle, il faut également s’assurer de ne pas avoir « un excès de temps libre ». Par exemple, on ne peut pas passer tout son séjour à la plage. Prévoyez donc votre voyage à Cuba à partir d’un itinéraire d’activités quotidiennes qui répondent aux conditions de la catégorie de voyage permis. Si vous voyagez pour « soutenir le peuple cubain » par exemple, ces activités peuvent inclure un tour en vélo ou un cours de salsa, tant que le service est fourni par le secteur privé.

À travers Cuba Autrement vous pouvez construire un itinéraire sur-mesure à plein temps, sélectionnant parmi une vaste gamme d’activités nourries du riche patrimoine cubain. Le voyage « autrement » se définit par l’idée qu’on vient à Cuba pour faire quelque chose de précis, favorisant les voyages motivés par la curiosité et la volonté d’échanger avec le peuple cubain. Suivez le blog Cubanía afin de mieux comprendre Cuba et de définir plus exactement l’expérience de voyage que vous souhaitez. En organisant un voyage intelligent avec un objectif précis, vous pourrez le défendre comme « non touristique ».

Comment préparer le retour aux États-Unis ?

À l’aéroport, on vous demandera de déclarer la raison de votre voyage et de cocher la catégorie correspondante (n°8 – Support for the Cuban People). Il est important de faire un compte rendu des activités au cours du voyage, ainsi que de conserver quelques factures, dans le cas où, sur votre retour, l’immigration américaine vous demanderait de prouver que vous avez bien respecté les règles.

Les logistiques du voyage USA-Cuba

Une fois que vous avez établi un programme de voyage, il y a quelques informations essentielles à savoir avant votre départ des États-Unis.

  • La carte de voyage: pour voyager à Cuba, il faut se procurer une carte de tourisme (certains la nomment “visa”). Vous pouvez l’acheter auprès de votre compagnie aérienne sur internet ou à l’aéroport selon la compagnie. Le prix varie de 50 à 100 USD. Assurez-vous également que vous puissiez acheter cette carte à l’aéroport.
  • L’argent: une fois à Cuba, il est important de savoir que les cartes de crédit et de débit américaines ne fonctionnent pas. Munissez-vous donc d’une carte bancaire non américaine ou de liquide suffisant pour votre voyage. On vous conseille également, si possible, d’apporter des dollars canadiens ou euros plutôt que des dollars américains qui font l’objet d’une taxe élevée sur le taux de change.
  •  L’assurance maladie: pour voyager à Cuba, il faut être couvert par une assurance de voyage acceptée dans l’île, ce qui exclut de nombreuses assurances maladies américaines. Cherchez bien avant de partir quelle assurance convient. Certaines compagnies aériennes comme United Airlines incluent l’assurance dans le coût total du billet.
  • Les vols directs: actuellement, vous pouvez réserver des vols directs à La Havane provenant de Miami, Fort Lauderdale, Orlando, Houston et New York avec cinq compagnies aériennes différentes.

Passez par une agence de confiance pour l’organisation de votre voyage

Cuba Autrement, entreprise francophone spécialisée dans l’organisation de voyages à Cuba au départ des États-Unis, vous permet de construire un itinéraire sur mesure tout en vous assurant que vous respectez bien les conditions légales. Contactez-les via leur site pour en savoir plus sur leurs services et commencer à construire votre voyage de rêve à Cuba.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Les photos des finalistes du Luis Valtueña International Award exposées par Médecins du Monde

C’est une exposition photo poignante que la filiale de Médecins du Monde aux États-Unis (Doctors of The World USA) a réussi à faire venir pour la première fois à New York. Un total de 41 photos des finalistes du Luis Valtueña International Award for Humanitarian Photography (site ici), organisé par Médecins du Monde Espagne, sont exposées à l’Institut Cervantes à Midtown jusqu’au jeudi 30 novembre.

Ce prix a été créé en 1997 en hommage à quatre travailleurs humanitaires de l’organisation qui ont perdu la vie sur le terrain, au Rwanda et en Bosnie-Herzégovine. Pour cette 26e édition, quatre finalistes ont été distingués parmi les 733 participants, et la récompense a été remise, pour la première fois, à une femme, la photographe espagnole María Clauss, pour sa série intitulée « Where oblivion may not dwell » (Là où l’oubli ne peut habiter)Il s’agit d’un travail de mémoire des victimes des représailles franquistes dans les provinces andalousiennes en 1936, en particulier le village de Huelva où subsistent des fosses communes. Des portraits de proches qui n’ont jamais revu des membres de leur familles, des peintures murales de visages pour garder la mémoire, des clichés sombres et forts.

“Migrants crossing the Darien Gap” de Federico Rios. @federicorios

Les photos des trois autres finalistes sont aussi présentées à l’Institut Cervantes: « Red Black White » de Nazyk Armenakyan traite du rejet social des femmes arméniennes qui sont atteintes du SIDA, et qui l’ont dans la très grande majorité contracté par leur mari. De son côté Santi Palacios est un des premiers photojournalistes à avoir accédé à Bucha, en Ukraine, en avril 2022, et a documenté le « Bucha massacre ». Des photos chocs qui montrent les atrocités perpétrées par les forces russes lors de l’invasion de l’Ukraine, et les exécutions de civils lors de leur occupation.

“Where oblivion may not dwell” de María Clauss @mariaclauss

Enfin, Federico Rios a quant à lui suivi la crise migratoire en Amérique Centrale avec « Migrants crossing the Darien Gap ». Il s’est rendu à ce passage entre le Venezuela et le Panama pour suivre le parcours exténuant dans la jungle de ces familles vénézueliennes, qui espèrent franchir la frontière et accéder à une vie meilleure. Enfin en ce mois de sensibilisation sur le cancer du sein, une mention spéciale a été décernée à Sashenka Guiterrez pour « Screw you cancer », une photo de Sandra Monroy qui a subi une double mastectomie après son cancer du sein à 36 ans, et a décidé de ne pas recourir à la chirurgie reconstructrice.

SFBA: 30 ans d’accueil des Français dans la Bay Area

« Le numéro gagnant est le 450031 ! » « C’est mon billet, j’ai gagné ! » L’ambiance était à son comble pendant la tombola qui clôturait le cocktail de rentrée de San Francisco Bay Accueil. Ce jeudi 5 octobre, l’association fêtait également son 30e anniversaire, et près de 150 personnes étaient présentes pour marquer l’événement. Pour les nouveaux membres, cette soirée était l’occasion de faire connaissance avec d’autres Français installés dans la Bay Area depuis plus longtemps. Pour les membres aguerris, le plaisir de se retrouver était palpable.

« À chacun de mes déménagements, je me suis inscrite dans un accueil : Boston, la Nouvelle Orléans, et maintenant San Francisco… », confie Pauline Dides, arrivée dans la Bay Area il y a deux ans. « Ces associations facilitent tellement l’arrivée dans une nouvelle ville.» SFBA fait en effet partie du réseau FIAFE (Fédération internationale des Accueils français et francophones d’expatriés), un réseau international rassemblant 100.000 membres de 160 associations réparties dans 90 pays. « Notre mission est d’accueillir, d’informer et d’intégrer », explique Florence Maurel, présidente de SFBA. « Nous organisons des activités pour accueillir nos membres quand ils arrivent dans la région, mais aussi pour développer leur réseau et maintenir le lien avec la communauté française. »

Dîners de filles, ateliers ou expédition à Costco

Pour une cotisation modique de 40 dollars par foyer, on peut ainsi participer à des ateliers bien-être ou cuisine, découvrir San Francisco à pied, ou se faire des nouvelles amies aux « dîners de filles » organisés un peu partout dans la Bay Area. « Toutes les activités sont animées par des bénévoles, et chacun peut proposer ses idées. SFBA fonctionne grâce aux membres pour ses membres », souligne Florence Maurel. Ainsi, le propriétaire d’un zodiac propose une sortie bateau autour d’Angel Island en octobre, et une visite à Oakland de l’usine Pasquier, l’un des sponsors de SFBA, est en préparation.

Les membres veulent également devenir responsables d’accueil dans leur quartier ou dans leur ville, et aider les nouveaux arrivants dans leurs premiers pas aux États-Unis. « Dès que nous recevons une nouvelle adhésion, nous mettons ces personnes en relation avec le responsable d’accueil le plus proche pour prendre un café, et faire connaissance. Personnellement, j’aide les nouveaux arrivants au DMV pour passer le permis, ou je les emmène faire les courses. Aller à Costco à deux, c’est quand même moins déprimant ! », plaisante Florence Maurel.

Renouveau et diversité

D’abord responsable d’accueil dans son quartier de Noe Valley, Florence Maurel est devenue présidente de SFBA en mai 2023, avec pour objectif de redynamiser une association diminuée par la pandémie : « Nous avons remonté un bureau de 12 personnes, une équipe de plus de 20 responsables d’accueil répartis un peu partout dans la Bay Area, et tous les jours, nous enregistrons de nouvelles adhésions. À ce jour, nous comptons près de 200 cotisations. »

Son deuxième objectif est de diversifier au maximum l’association et ses activités : « SFBA doit servir toute la Bay Area, mais pendant quelques temps, peu d’activités se déroulaient à San Francisco. Nous y avons remédié en proposant des sorties et événements partout dans la région, et ces activités se déroulent aussi bien en semaine que le week-end, dans la journée ou en soirée. Comme les dîners de filles marchent très bien, on va essayer de lancer la même chose pour les garçons. » Loin du cliché de la femme au foyer qui a suivi son conjoint en expatriation, SBFA s’adresse aussi bien aux femmes qui travaillent mais dont l’emploi du temps est assez flexible pour participer à un atelier ou une marche nordique dans la journée, qu’aux conjoints accompagnateurs intéressés de valoriser leur expérience passée ou de se reconvertir grâce à la section Back to Business de l’association.

« Les membres eux-mêmes sont très divers : nous avons des jeunes couples, des gens plus âgés, des étudiants aussi, même s’ils ne sont que de passage. SFBA est riche de toutes ces générations et expériences. C’est vraiment très sympa, venez nous rejoindre ! »