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Visas: le H-1B revient en force

C’est incroyable, c’est choquant, mais on était préparé“, réagit Pierre George Bonnefil, avocat spécialiste des questions d’immigration chez EpsteinBeckerGreen. Pour la première fois depuis 2008, le quota de Visas H-1B, fixé à 65.000 pour chaque année fiscale, a été atteint en moins d’une semaine, ont annoncé les services d’immigration américains, lundi.

C’est le signe d’une économie en meilleure santé. Ces dernières années, les visas H-1B, pourtant très prisés des travailleurs qualifiés, peinaient à trouver preneur, car les entreprises américaines embauchaient moins de main d’œuvre étrangère.

Ce “Visa des employés qualifiés” est l’un des plus utilisés pour venir travailler aux Etats-Unis. Il permet à son détenteur et à sa famille de rester trois ans – six s’il est renouvelé – sur le territoire américain. Il peut mener à l’obtention de la fameuse carte verte. Il est cependant souvent critiqué car il est très onéreux et nécessite beaucoup de paperasse.

Cent vingt-quatre mille demandes avaient été reçues au 7 avril, une semaine après l’ouverture de la procédure. Pour sélectionner le nombre nécessaire de candidatures, l’US Citizenship and Immigration Service (USCIS) a eu recours à la fameuse loterie par ordinateur.

Pour l’avocat Pierre Bonnefil, ce retour en grâce des visas H-1B n’est pas forcément une bonne nouvelle. “Le problème est que les visas ne seront pas utilisables avant octobre 2014, on ne peut pas travailler comme ça, il faut que le Congrès fasse quelque chose!“, tempère ce spécialiste de l’immigration.

En effet, le nombre réduit de Visas H-1B disponibles chaque année est souvent au centre de débats. Le Sénat examine en ce moment une réforme des lois sur l’immigration qui réorganiserait, entre autres, les programmes de Visas. Les entreprises high-tech, quant à elles, demandent depuis des années une augmentation du quota des H-1B. Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a fondé une association de chefs d’entreprises issus du milieu de la technologie pour demander au Congrès un assouplissement des règles.

Les scandales, c'est maintenant

(Revue de presse) L’affaire Cahuzac continue d’alimenter la presse américaine. Après une première salve de critiques, les journaux s’inquiètent des répercussions sur la présidence de François Hollande.

« Un scandale fiscal  s’ajoute au malaise français », titre le New York Times. « Monsieur Hollande a déclaré n’avoir appris la vérité que récemment concernant les comptes à l’étranger de Monsieur Cahuzac et il n’existe aucune preuve suggérant le contraire. Mais cet aveu de son ignorance pourrait seulement avoir pour conséquence d’accroître les plaintes vis-à-vis de son faible leadership », explique le journal.

« Le président français François Hollande, qui promis d’assainir les finances de l’Etat, a traversé une semaine particulièrement difficile concernant les affaires sur les paradis fiscaux. A peine Cahuzac a-t-il admis avoir menti concernant son compte en banque à l’étranger que le journal Le Monde a révélé que son trésorier de campagne Jean-Jacques Augier était actionnaire de deux sociétés dans les îles Caïman », note pour sa part le Washington Post.

Taxe sur le foot

La presse américaine ne s’inquiète pas seulement de l’avenir de François Hollande mais également de celui du PSG depuis que le chef de l’Etat a déclaré que les clubs français de football ne seraient pas exemptés de son projet de taxe à 75%. Pour rappel: le prélèvement de cette taxe se ferait au niveau de l’employeur sur la partie de la rémunération dépassant un million d’euros, et non plus au niveau du contribuable. « Les propriétaires des équipes, les experts et les fans se demandent si ces nouveaux coûts n’handicaperont pas les clubs modestes qui luttent pour concurrencer leurs rivaux anglais, espagnols et italiens plein aux as », souligne le magazine Time dans son édition américaine. « Le Paris Saint-Germain, le club de foot français le plus riche, aura un agenda plus chargé que simplement surveiller Lionel Messi lorsqu’il affrontera le FC Barcelone, la meilleure équipe du monde. Les propriétaires qataris doivent également penser à l’impôt », ironise Bloomberg Business Week, quelques heures avant le coup d’envoi du match entre les deux équipes. « L’une des équipes les plus touchées sera le PSG, dont le salaire d’au moins une dizaine de joueurs s’élève à plus d’un million d’euros. C’est le cas de la star internationale suédoise Zlatan Ibrahimovic, qui gagne quinze millions d’euros par an », explique Fox News en précisant que « l’ancien joueur du Los Angeles Galaxy et l’ancien capitaine de l’équipe d’Angleterre David Beckham sera exempt de l’impôt puisque son contrat de cinq mois avec l’équipe ne permet pas de le qualifier de résident français ».

Manque de prêtres

Tout n’est pas qu’argent heureusement. Le New York Times revient, lui, sur le manque de prêtres en France. Selon le quotidien, le clergé français fait de plus en plus appel à des étrangers. Le père Rodolphe Folly, un prêtre de 45 ans originaire du Togo « fait partie d’un bataillon de prêtres venus en France de différents pays comme le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun mais aussi le Vietnam et la Pologne, et qui représentent maintenant 10% du clergé en France », analyse le quotidien. « En Europe occidentale et aux Etats-Unis, l’Eglise Catholique a dû faire face à une importante pénurie de prêtres depuis plusieurs dizaines d’années (…) Le déclin de la vocation est particulièrement prononcé en France, un pays qui se définit laïc (…) le clergé français est âgé et l’ordination des prêtres est en constant déclin », poursuit l’article. Le New York Times, qui souligne que de « magnifiques églises parsèment le pays », précise que cette tendance s’explique par le manque d’attrait pour l’église catholique dans la société française : « Pour de nombreux prêtres, le problème fondamental est la lutte de l’Eglise pour se définir face à une nouvelle génération dans un pays laïc (…). Nombreux sont les  jeunes français qui considèrent le catholicisme comme la religion du pêché, souvent mal adaptée aux réalités sociales et  dont l’image est détériorée par les scandales à répétition sur la pédophilie ».

Crédit photo : Bernad Patrick/ABACAUSA.COM

Le Nord veut séduire New York

Pour la troisième année consécutive, l’institution Saint Jude d’Armentières lance une opération séduction à New York. Objectif : promouvoir la région de Lille.

Cela fait deux ans que les étudiants en BTS management, BTS commerce international et en licence marketing international de cet établissement de la banlieue lilloise, accompagnés de leurs professeurs, travaillent pour organiser cette semaine de promotion. Ils ont commencé par identifier les entreprises du Nord intéressées par l’exportation – ou qui exportent déjà et veulent se faire connaitre davantage. Leur objectif  est à présent de les faire connaitre à travers plusieurs évènements à New York, qui se tiendront du 13 au 21 avril. « Le projet n’a pas pour objectif de faire du prosélytisme régional, précise Isabelle Refouni, l’instigatrice de la manifestation. Nous voulons montrer que la France ce n’est pas que Paris et que la région du Nord est un carrefour européen ».

Le savoir-faire de la région lilloise sera très largement représenté : de la dentelle de Caudry, en passant par la gastronomie, l’innovation (présentation d’un char à voile pliable) et la mode, c’est tout un panel du patrimoine du nord de la France qui sera à l’honneur.

Quatre grandes soirées ponctueront la semaine de promotion. Le projet est associé à un dîner de charité, organisé le 15 avril au profit des Chirurgiens de l’Espoir, et au cours duquel le chef Marc Meurin (deux étoiles au Michelin) fera goûter des plats traditionnels. A cette occasion, la styliste Constance Le Gonidec mettra aux enchères une veste haute couture en dentelle de Caudry. Le point d’orgue de cette semaine sera organisé le 17 avril à l’Ecole internationale de New York. Il s’agit d’une « Soirée des Entreprises » au cours de laquelle chaque étudiant présentera l’entreprise qu’il a suivie. La gastronomie sera la star de l’évènement du 18 avril puisque le chef Meurin fera une démonstration à l’International Culinary Center. Enfin, le dernier grand évènement aura lieu le 19 avril au Showroom de Solstiss et consistera en  l’exposition d’une robe de mariée signée Caudry.

Deux autres opérations avaient déjà eu lieu en 2009 et 2011. « La prochaine aura lieu en 2015, indique Isabelle Refouni. Pour cette prochaine édition, nous comptons sur la motivation et l’énergie des étudiants car nous avons atteints tous les objectifs cette année».

"Living with two languages": le colloque sur le bilinguisme approche

Rappel: la grande conférence sur le bilinguisme « Living with two languages » a lieu le 13 avril au Lycée français de New York (LFNY).

French Morning est partenaire de cet évènement gratuit, organisé par l’Ambassade de France et le LFNY. Il reste encore quelques places pour y assister. Les discussions seront aussi retransmises en streaming à partir de 9h30 EST sur le site de l’évènement.

La journée comptera trois tables rondes pour une exploration pluridisciplinaire du bilinguisme et du multilinguisme. La première, « Langue, émotions et cerveau bilingue », explorera les impacts de l’apprentissage de plusieurs langues sur le bulbe des enfants. La deuxième, « Regards croisés sur le bilinguisme », s’intéressera aux initiatives bilingues voire multilingues qui se sont développées ces dernières années à New York et ailleurs. La troisième et dernière discussion en fera saliver plus d’un. Intitulée « Manger bilingue », elle abordera les différences culturelles derrière les habitudes alimentaires des deux côtés de l’Atlantique. Pour clôturer le tout, une exposition sur l’immigration, réalisée par des élèves du programme Heritage dans le Bronx et de l’école Jean Macé à Mulhouse, aura lieu dans la « galerie » du Lycée.

Plusieurs pointures du multilinguisme et du multiculturalisme prêteront leur regard à ce colloque pluridisciplinaire. Parmi elles, Ofelia García, papesse du bilinguisme aux Etats-Unis et professeur au CUNY Graduate Center ; Karen Le Billon, auteur de French Kids Eat Everythingsur les (bonnes) habitudes alimentaires des Français en culotte courte ; et Ellen Bialystok, chercheuse au Département de psychologie de York University, spécialiste des effets du bilinguisme sur le développement cognitif des enfants et des jeunes adultes.

Immigration: "Les politiques américaine et française se sont sécuritarisées"

Débat sur la réforme du système d’immigration américain, remise en cause du modèle d’intégration français: la France et les Etats-Unis sont confrontés aux mêmes défis quand on parle d’accueil des étrangers.

French Morning s’est entretenu avec Ariane Chebel d’Appollonia, politologue associée au Cevipof (Centre d’études politiques de Sciences po Paris), professeur associée à la Rutgers University et auteur de Frontiers of Fear : Immigration and Insecurity in the United States and Europe (Cornell University Press, 2012).

La France et les Etats-Unis sont souvent présentés comme ayant deux modèles distincts en matière d’immigration et d’intégration. Pouvez-vous nous rappeler brièvement l’histoire de ces politiques de part et d’autre de l’Atlantique ?

En se penchant sur la genèse des politiques d’immigration et d’intégration en France et aux Etats-Unis, nous observons un paradoxe. Depuis la fin du XIXe siècle, les Etats-Unis ont toujours eu une politique d’immigration claire et définie. C’est une prérogative de l’Etat fédéral qui a, selon les époques, adopté une politique plutôt libérale ou plutôt restrictive, comme en témoignent le Chinese Exclusion Act de 1888 ou la mise en place de quotas dans les années 1920. En France, curieusement, même si nous sommes un pays d’immigration, il n’y a pas eu de politique d’immigration bien définie avant les années 1970,  quand l’objectif a été de dire aux travailleurs que l’Etat avait fait venir après la seconde guerre mondiale qu’ils allaient pouvoir rentrer chez eux…

Mais à l’inverse, les Etats-Unis n’ont jamais eu de politique d’intégration des minorités, la politique d’immigration étant censée suffir et l’intégration se faire naturellement, avec le soutien des communautés locales, des églises, des syndicats. Aujourd’hui, le pays maintient ce laissez-faire, ayant confiance en son modèle d’intégration. Alors qu’en France, il y a toujours eu une politique d’intégration, même sans gestion parfaite des flux migratoires. Dès 1889, une loi considérée comme le premier code de la nationalité fut votée, elle faisait la distinction entre les Français de souche et les immigrés, parlait de naturalisation en prévoyant que les seconds deviennent français le plus rapidement et le plus facilement possible. Entre autres, grâce à l’école et à l’armée. Dans les deux pays, ces modèles différents d’intégration ont plutôt bien fonctionné : l’intégration y fut douloureuse et parfois violente, mais possible, en deux ou trois générations.

Par la suite, les politiques d’immigration se sont mises à se ressembler ?

Oui, aujourd’hui, les politiques d’immigration des deux pays convergent tandis que leurs politiques d’intégration continuent de diverger. Les politiques d’immigration des deux côtés de l’Atlantique se sont « sécuritarisées », empruntant au langage sécuritaire et faisant le mélange entre l’immigré, l’étranger, et le terroriste potentiel. Le discours sous-jacent –la peur du migrant vu comme un criminel en puissance- n’est pas nouveau, mais cette fois-ci il s’accompagne d’une politique active.

En France, cela commence au milieu des années 1990. Citons la loi Pasqua de 1993, qui remet en cause l’automaticité de la nationalité pour les enfants nés en France de parents immigrés. Elle est votée dans un contexte de crispation politique : le Front National élargit son électorat, la droite veut se montrer plus musclée. Sans oublier le contexte européen, les accords de Schengen signés en 1985, et la Convention de Dublin. Ils suscitent des peurs puisqu’ils signifient que l’on va supprimer les contrôles aux frontières, les Etats tentent donc de renforcer les frontières extérieures de l’Union Européenne. Aux Etats-Unis, cette vision sécuritaire date de 1996 quand l’administration Clinton vote à la fois une loi anti-terroriste (Antiterrorism and Effective Death Penalty Act, AEDPA) contenant un volet migratoire, et une loi amendant le régime migratoire (Illegal Immigration Reform and Individual Responsability Act, IIRIRA) dans une optique sécuritaire. Les deux domaines se superposent. Là aussi, le contexte est celui de la mise en œuvre de l’accord de libre échange nord-américain (ALENA) en 1994, qui libère les flux migratoires et fait craindre plus de flux illégaux. Et s’y ajoute une série d’attentats contre les intérêts américains à l’étranger, mais aussi sur leur sol, comme celui qui frappe le World Trade Center en 1993.

De part et d’autre, les gouvernements en viennent donc à privilégier un certain type de migrants : les « high skills workers » aux Etats-Unis  et les travailleurs les plus qualifies selon le concept d’immigration choisie en France. En parallèle, la guerre est déclarée contre l’immigration clandestine et certaines populations particulières, les musulmans et tous ceux qui leur ressemblent (comme les Sikhs aux Etats-Unis). Et ce, alors que plupart des terroristes sont des nationaux, nés sur le territoire national ou naturalisés. La cible n’est donc pas la bonne, mais c’est encore un autre débat…

Les politiques d’intégration n’en restent pas moins très différentes ?

Disons que si les politiques d’immigration convergent, leurs effets sur l’intégration des minorités différent. Aux Etats-Unis, une forme de discrimination à l’égard des minorités, notamment hispaniques, s’est développée. L’exemple le plus évident est la législation adoptée par l’Etat de l’Arizona en 2010, et désormais « copiée » dans d’autres états (via laquelle le fait de ne pas avoir ses papiers sur soi devient un délit, ndlr). L’islamophobie augmente, en témoignent les centaines de controverses sur les constructions de Mosquées, de New York à l’Oklahoma, ou encore ces Coran brûlés par le pasteur Terry Jones en Floride en mars et avril dernier… Mais les minorités disposent aux Etats-Unis de moyens pour s’organiser et pour se défendre. On peut par exemple citer la puissante organisation La Raza fondée en 1968 qui défend les intérêts latinos et organise le vote, sans lequel il devient difficile de gagner une élection.

La France n’offre rien de comparable en terme d’organisation des immigrés et des minorités –à savoir les enfants de l’immigration. Il faut se rappeler qu’aux Etats-Unis, la mobilisation hispanique a commencé dès les années 1920-1930. Cela prend du temps ! En France, à cette époque, l’objet de discussion des immigrés –par exemple Algériens- n’était pas du tout l’organisation d’un « vote ethnique » à l’américaine, c’était la décolonisation. Il ne faut pas oublier le passé de puissance coloniale du pays. Et il ne faut non plus oublier l’héritage négatif du régime de Vichy, on voit mal la communauté juive de France militer pour un vote juif en France par exemple. Les minorités religieuses ne revendiquent pas de statut particulier, on leur en a déjà imposé un, depuis ils disent « non merci »… Nous n’avons donc pas de tradition du vote ethnique ou religieux en France.

Et quand des revendications d’intégration pourraient enfin émerger, à partir des années 90, nous voilà dans un contexte de sécuritarisation des politiques d’immigration, où le discours politique sur l’intégration devient totalement alarmiste. Il se focalise sur les nouveaux arrivants qui ne sont effectivement pas intégrés puisque ça prend au moins deux générations. En outre, les institutions qui permettaient d’intégrer ne jouent plus vraiment leur rôle : il n’y a plus d’armée, l’école est en crise. Quant aux syndicats et aux partis politiques, cette thématique ne les intéresse pas vraiment. Les minorités ne constituent pas an France un électorat suffisamment important pour inciter les partis à prendre en compte leurs préoccupations. Politiquement, nous sommes dans une période de crispation identitaire en France, où la notion de « françité » est définie de manière de plus en plus étroite, au point qu’on se demande qui est vraiment français aujourd’hui. C’est un paradoxe si l’on considère qu’un Français sur quatre est d’origine étrangère…

Dans ce contexte, on en oublie que l’intégration sur le long terme –celle des deuxième et troisième générations- fonctionne plutôt bien finalement. Ce qui pose problème, ce sont le racisme et la discrimination. Mais au final, même malgré cela, les minorités y arrivent ! Une « beurgeoisie » existe en France, il faut le reconnaître.

 

 
 

OverBlog arrive aux Etats-Unis

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Le poids lourd du blog francophone OverBlog débarque aux Etats-Unis. La plateforme de blogging vient de prendre des bureaux dans Manhattan, à proximité de Central Park. « J’ai fait déménager ma famille il y a deux semaines », confiait Frédéric Montagnon, le PDG et co-fondateur de l’entreprise (en 2004, à Toulouse), en marge du volet interactif du festival texan South by Southwest.

La plateforme a dû faire sa révolution pour pénétrer le marché américain. Au cœur de la refonte d’OverBlog : les réseaux sociaux. Loin de parier sur la mort du blog, ses dirigeants veulent utiliser Twitter, Facebook et autre LinkedIn pour le moderniser. OverBlog a donc imaginé une solution permettant aux blogueurs d’intégrer sur leurs sites les éléments qu’ils partagent sur les réseaux sociaux. En quelques clics, on peut faire apparaître, parmi ses billets – et en appliquant des filtres personnalisables – ses statuts Facebook, ses tweets et/ou retweets, ses images Instagram, etc. Sorte de guichet unique, la solution permet aux internautes de suivre depuis leur blog les auteurs qui les intéressent et aux auteurs de regrouper tous leurs contenus. « L’idée est venue quand j’ai passé une demi-heure à chercher sur Twitter un article que j’avais partagé sur Facebook », raconte Frédéric Montagnon.

Présentée lors de la conférence BlogWorld de New York au mois de juin, elle a séduit l’influent blogueur Robert Scoble. La plateforme revendique aujourd’hui 35 millions de visiteurs uniques, dont un million et demi aux Etats-Unis, et vise les cinquante millions à la fin de l’année.

Car l’ouverture d’un bureau new-yorkais d’OverBlog n’est qu’un début pour Ebuzzing, la société propriétaire de la plateforme, qui compte aussi s’imposer aux Etats-Unis dans le domaine de la diffusion de publicité vidéo. Cela passerait par l’ouverture d’une antenne sur la côte Ouest. « Le marché américain ne se limite pas aux Etats-Unis, soulignait récemment Frédéric Montagnon, en commentant la hausse de 79 % du chiffre d’affaires d’Ebuzzing l’année dernière. Il a un impact global. »

L'art de VeroDalla à la Maison d’Art

Tous les chemins mènent à la Maison d’Art, même les “chemins divergents”.

C’est le thème de l’exposition qu’organise la galerie d’Harlem du 9 avril au 3 mai. L’exposition réunira le travail de quatre artistes autour de l’intention et des idées contradictoires : la Française VeroDalla, Ula Einstein, Ellen Hackl Fagan et Norma Marquez Orozco.

Originaire de Bourgogne, VeroDalla se plonge à 35 ans dans le monde de l’art. Son travail s’articule autour d’une matière composée de fibres de cellulose et de craie. Désirant créer un univers unique, Vero Dalla n’hésite pas à multiplier les supports (peinture, 3D, sculptures florales). L’artiste a exposé pour la première fois à New York en 2010.

La Maison d’Art organise un vernissage pour l’ouverture de l’exposition le 9 avril de 18h à 21h.

La fraude fiscale: un sport franco-américain

L’affaire Cahuzac a mis le sujet de la fraude fiscale sous le feu des projecteurs médiatiques.

La fraude fiscale se définit comme “le détournement illégal d’un système fiscal afin de ne pas contribuer aux charges publiques“. Bien entendu, les données en la matière sont, par définition, difficiles à obtenir, et la fraude fiscale se retrouve souvent sous-évaluée. Les chiffres pour la France ont été établis dans un rapport émis par le syndicat Solidaires-Finances Publiques datant de janvier dernier: la fraude fiscale représenterait entre 16 à 22% des recettes fiscales brutes, soit 60 à 80 milliards d’euros.

Dans un rapport établi en 2011, le chercheur britannique Richard Murphy dresse la liste des dix pays “grands perdants en matière d’évasion fiscale“. Le tableau comparatif se base sur la taille de l’économie souterraine de chaque pays. Il se base sur le postulat qu’elle correspond en grande partie à des activités économiques frauduleuses. L’économie souterraine des Etats-Unis équivaut à 8,6% de leur PIB et celle de la France à 15% de son produit intérieur brut.

En valeur absolue, la perte fiscale est plus impressionnante aux Etats-Unis qu’en France, respectivement 337,3 milliards de dollars contre 171,3 milliards. Les Etats-Unis arrivent en tête et la France sixième en terme de manque à gagner fiscal.

Des photographes français à Snap ! Orlando

Trois photographes français seront sous les projecteurs de Snap ! Orlando, du 2 au 5 mai. La manifestation présentera le travail de 25 artistes.

De nombreuses expositions photographiques, des projections mais aussi des installations, des conférences et des ateliers auront lieu tout au long de l’événement.

Le photographe français Nicolas Senegas sera présent pour l’exposition. Ayant étudié l’anthropologie, il se passionne pour l’étude de l’Homme, notamment sur ses rites et ses coutumes. Les photographies de Cédric Arnold seront également exposées. Ce Français basé à Bangkok est notamment célèbre pour les nombreux portraits qu’il a réalisés : Christopher Lee, Sharon Stone et Terry Gilliam ont posé pour lui ainsi que les membres de la tribu Mahout du nord de la Thaïlande, un moine et un boxer thaïlandais.

Le troisième photographe français Olivier Valsecchi présentera « Time of Wa », deuxième volet du projet autobiographie « I am Dust », une œuvre sur l’incarnation du corps.

L’exposition débutera le 3 mai par une soirée en présence des artistes. Une « Fashion Night » aura lieu le 4 mai et proposera d’assister aux coulisses d’une séance photo au milieu des expositions et des installations. Les autres journées seront consacrées à des ateliers et des conférences.

Une journée pour la francophonie à Sacramento

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Le mois de la Francophonie, c’est fini… Sauf à Sacramento, où California State University (CSU) organise une journée spéciale pour les francophiles.

Le 14 avril, rendez-vous au Mariposa Hall pour le “Francophone Day”, une immersion dans la langue française placée sous le signe de la bonne humeur et de l’échange.

La journée commencera par une présentation du programme de français de l’université et des travaux des étudiants. Deux d’entre eux seront présents pour évoquer leur récent voyage au pays du béret et de la baguette. Kristin Rapinac, présidente de l’Alliance française de Sacramento, viendra quant à elle parler des activités de l’association.

Ensuite, place à la détente. Les plus sportifs pourront s’initier à la pétanque. Pour ceux qui préfèrent la french touch artistique, les étudiants du Sac State French Club joueront une pièce de Jean Tardieu, “Le Style Enfantin”. Le public sera ensuite convié à chanter en choeur avec eux… dans la langue de Molière, évidemment !

Des courts-métrages en français seront également projetés, avec l’aimable autorisation du Sacramento French Film Festival. Et pour ceux qui voudraient tester leur culture, un quiz Jeopardy! sur le thème de la Francophonie viendra clôturer la journée.

Ce “Francophone Day” est l’une des manifestations du “Festival of Art & Letters” organisé en avril par CSU. Tous les professeurs et élèves des différents collèges communautaires et lycées de Sacramento et de la région sont d’ores et déjà conviés à ce voyage dans la culture française.

Louis Giscard d'Estaing se choisit une suppléante

Louis Giscard d’Estaing joue la carte canadienne. Le candidat de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants) à la législative partielle en Amérique du Nord a choisi Séverine Boitier (ci-dessus) comme suppléante. Mme Boitier est la responsable de l’UDI au Canada.

M. Giscard d’Estaing doit officialiser ce choix lundi soir, lors du lancement de sa campagne au restaurant Carte Blanche de Montréal, en présence de ses supporters.

Installée à Montréal depuis 16 ans, Séverine Boitier a d’abord travaillé comme associée au sein d’une agence de design, avant de créer en 2001 une nouvelle compagnie de design et de communications, dont elle est toujours dirigeante aujourd’hui. En 2011, elle rencontre Jean-Louis Borloo et participe à la création du Fédération du Parti Radical d’Amérique du Nord. Elle est impliquée dans de nombreuses associations à l’intérieur et en dehors de la communauté française.

Elle est notamment la coorganisatrice des évènements de la FrAsQue (Français de l’Associatif au Québec) qui rassemblent le milieu associatif français et ses sympathisants lors de grandes soirées festives. Elle préside également le CERF (Cercle des entrepreneurs et réseauteurs français), organisme travaillant à renforcer les liens entre les membres de la communauté française des affaires.

Le choix d’un suppléant au Canada est stratégique : avec plus de 43.000 sur la liste électorale, Montréal est la circonscription consulaire la plus importante d’Amérique du Nord.

Hommage à Paris en trois films à Brooklyn

La Brooklyn Public Library rend hommage à Paris à travers trois films tournés dans les années 1950. Date des projections: les 9, 16 et 23 avril.

La première comédie en couleur de Jacques Tati, “Mon Oncle”, sera diffusée le 9 avril. Il raconte l’histoire de Monsieur Arpel, un riche homme d’affaire vivant dans une maison futuriste, qui veut éviter que l’insouciant et rêveur Monsieur Hulot n’influence son fils Gérard. Il confie donc au bohême un emploi dans son usine afin de l’éloigner.

« Jerry parle anglais à nous ! » Cette réplique culte –en français dans le film – est tirée de “An American in Paris” qui sera diffusé le 16 avril.  Sorti sur les écrans en 1951, ce film musical réalisé par Vincente Minelli retrace les aventures de Jerry Mulligan, interprété par l’excellent Gene Kelly, un vétéran américain de la Seconde guerre mondiale qui vit une nouvelle vie exubérante d’expatrié à Paris. Il y rencontre Lise, dont il tombe amoureux mais qui est promise à un autre. Le film est  célèbre pour sa scène finale où Jerry rêve qu’il danse dans toutes les rues de Paris avec Lise. Récompensé par six Academy Awards et un Golden Globe, “An American in Paris” n’a pas été tourné en France mais dans des studios à Hollywood où ont été recréés les quais de Seine, les fontaines de la Concorde ou encore Montmartre.

Cette série se clôturera le 23 avril par la projection d’”April in Paris”. Réalisée par David Butler en 1952, cette comédie musicale met en scène Doris Day et Ray Bolger : la première reçoit une invitation pour représenter le théâtre américain lors d’une exposition d’art à Paris. Seul problème : cette invitation était destinée à une autre. De là débute une histoire d’amour et de malentendus, au rythme des chansons de Vernon Duke.