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La Statue de la Liberté rouvrira le 4 juillet, pour la fête nationale

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(NEW YORK-AFP) – Fermée au public depuis le passage de l’ouragan Sandy en octobre, la Statue de la Liberté rouvrira finalement le 4 juillet, juste à temps pour la fête nationale américaine.

La statue de 93 mètres et plus de 200 tonnes, visitée chaque année par plus de 3 millions de touristes, n’a pas été endommagée par l’ouragan qui a frappé NewYork le 29 octobre, a rappelé mardi le secrétaire à l’intérieur Ken Salazar en annonçant sa réouverture.

Mais la petite île de 4 hectares sur laquelle elle est érigée au sud de Manhattan avait payé le prix fort: la brusque montée des eaux avait inondé 75% de sa surface, par endroit sous plus de 1,5 mètre d’eau, les deux embarcadères, les réseaux électrique et téléphonique avaient été détruits, les pavés des sentiers de promenade descellés par l’eau et le vent.

Depuis, les réparations sont allées bon train et “d’énormes progrès ont été réalisés”, s’est réjoui M. Salazar, qui avait estimé en décembre dernier le coût des réparations à 59 millions de dollars pour Liberty Island et sa voisine Ellis Island, toujours fermée.

Le 4 juillet est la date parfaite pour rouvrir un symbole de liberté de notre pays“, s’est réjoui pour sa part le sénateur démocrate de New York Charles Schumer, qui avait piqué une colère en février face à l’absence de date de réouverture.

Mais il en a souligné aussi l’importance économique, au début de la saison d’été et au terme de ce qui aura été une longue fermeture de plus de huit mois.

La Statue de Liberté est en effet l’une des attractions phare de New York. Elle a généré en 2011 une activité économique de 174 millions de dollars, accueillant 3,7 millions de personnes, selon M. Salazar.

Quelque 400 personnes y travaillent habituellement, qui ont toutes perdu leur emploi depuis sa fermeture : employés pour la sécurité, les bateaux de tourisme, les magasins de souvenirs, la restauration et autres petits commerces. Le service des parcs nationaux a aussi du réaffecter ailleurs une partie de son personnel, dont 29 interprètes.

La couronne de la Statue avait été rouverte la veille de l’ouragan, après un an de travaux qui avaient coûté 30 millions de dollars.

Aucune date n’a été donnée mardi pour la réouverture d’Ellis Island et de son musée très visité.

Porte d’entrée aux Etats-Unis pour des millions d’immigrants au début du 20e siècle, Ellis Island a aussi été très affectée par Sandy. Certaines pièces et documents historiques du musée ont du être transférés dans l’Etat du Maryland (Est).

La Statue de la liberté, qui figure depuis 1984 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, avait été offerte par la France aux Etats-Unis pour célébrer – avec dix ans de retard-, le centenaire de leur Indépendance 4 juillet 1776.

Elle avait été conçue par le sculpteur Auguste Bartholdi et l’ingénieur Gustave Eiffel pour la structure intérieure.

Les Sixties en noir et blanc de Léon Herschtritt

Jusqu’au 12 mai 2013, le photographe francais Léon Herschtritt expose environ 80 de ses œuvres au Foosaner Art Museum de Melbourne, Floride.
Cet artiste humaniste, comme il aime a se qualifier, offre aux visiteurs de la galerie une vision des années 60 a Paris. Des clichés exclusivement en noir-et-blanc, qui font irrésistiblement penser à Robert Doisneau, une paternité qu’il revendique d’ailleurs avec une certaine fierté.
Entré dans le métier pendant la guerre d’Algérie, d’où il rapportera plusieurs milliers de clichés qui donneront naissance à un livre, «Les gosses d’Algerie» (prix Niepce 1960), Léon Herschtritt se consacrera ensuite au photo-reportage pour divers titres de la presse francaise. L’expo qu’il offre aujourd’hui au public de Floride nous fait plonger au cœur d’un Paris que beaucoup n’ont pas connu, que d’autres ont oublié, dont d’autres encore se souviennent avec un peu de nostalgie…
La Bourse et sa corbeille, les cafés, leurs flippers et leurs amoureux, les gamins de Paris, la place du Tertre, les halles de Baltard… Et puis aussi un témoignage sur une époque: les manifestations contre la guerre au Viet-Nam (et un sublime portrait de Jane Fonda), les émeutes de Mai 68, les manifs pour «la retraite des vieux» (eh oui, déja!)… Autant d’instantanés d’un immense réalisme artistique. Des images saisies au vol, des portraits jamais «posés», comme ceux de De Gaulle, de Pompidou, de Mitterand, mais aussi d’Ionesco, de Sartre ou de Deneuve, et toujours remplis d’une grande humanité.

Jean-Christophe Maillard et ses amis chauffent le Lower East Side

Les New-Yorkais en quête d’exotisme peuvent prendre JetBlue pour les Iles turquoise ou, moins cher, mettre le cap sur le Lower East Side pour découvrir Grand Bâton. Le groupe du guitariste français Jean-Christophe Maillard se produira au Arlene’s Grocery le 31 mars.

Le nom de Jean-Christophe Maillard ne vous dit peut-être rien. Il a pourtant tourné avec de grands noms de la musique: Michel Jonaz, Angelique Kidjo, Sixun, Louis Winsberg, Michel Fugain et en ce moment Maurane. Son groupe, qui montera sur scène en fin de soirée, jouera des morceaux de son dernier album, dont la sortie est prévue en mai. Pour ce dernier opus, les musiciens ont souhaité introduire des textes en anglais sans toutefois abandonner les chansons en créole, qui font la signature du groupe. Ils ont  également tenu à conserver le mélange entre musique traditionnelle de la Guadeloupe et rock, tout en lui donnant des tons plus “dubstep” (une variante de la musique techno).

C’est cette capacité à fusionner les styles qui a fait le succès du groupe aux Etats-Unis. Installé à New York depuis 2008, Jean-Christophe Maillard s’est fait une place sur la scène new-yorkaise. « La France n’est pas très rock par rapport aux Etats-Unis.  Ici le public est très accueillant et il renvoie beaucoup d’énergie, confie l’artiste. C’est une vraie prise de risque d’être artiste à New York, il faut se faire une place. Mais c’est en même temps très dynamisant pour sa propre création ».

Le Lycée français fête Charlie Rose

Il y avait une fois de plus du beau monde pour soutenir le Lycée Français de New York. Le LFNY tenait, samedi 16 mars, son gala annuel. Quelque 1,7 million de dollars ont été levés pour l’école, lors d’une soirée consacrée à l’impact des technologies sur l’enseignement et les élèves aujourd’hui. Plus de 800 personnes y ont assisté.

Le LFNY s’est notamment offert le très francophile intervieweur américain Charlie Rose en invité d’honneur. M. Rose commence à être habitué aux évènements du gotha franco-américain. Il a déjà reçu le Trophée des Arts du FIAF et mené une interview de Christine Lagarde lors du gala de la US Sciences po Foundation.

Le gala du Lycée français permet chaque année de lever des fonds pour financer des bourses et les programmes éducatifs et culturels de l’établissement de l’Upper East Side. Christine Lagarde, Jean-Paul Gauthier et Michel David-Weill font partie des illustres invités honorés lors de précédents galas du Lycée.

En visite à Brooklyn, Hélène Conway-Mouret défend les programmes bilingues

“Partout dans le monde, de plus en plus de parents souhaitent mettre leurs enfants dans des écoles françaises. Il y a un problème pour absorber la demande. On ne peut pas continuer à construire des établissements, nous n’en avons pas les moyens”

Le constat est dressé par la ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, en visite ce vendredi 22 mars à la Public School 58 de Carroll Gardens. Hélène Conway-Mouret apportait sa bénédiction à ce qui pourrait être un symbole de sa politique de promotion du français à l’étranger. “Les sections bilingues des écoles publiques américaines permettent de tirer le meilleur des deux systèmes”, assure-t-elle.

Depuis six ans, cette école publique de Brooklyn propose, de la maternelle au 5th grade (CM2), des classes bilingues français-anglais, qui accueillent cette année 300 enfants– la moitié ayant le français comme langue maternelle. Les cours sont donnés un jour sur deux dans chacune des langues. Sept programmes de ce type existent à New York, à divers stades de développement.

Pour l’Etat français, il s’agit d’une solution bien moins chère que les établissements gérés ou en contrat avec l’AEFE (Agence pour l’enseignement du Français à l’étranger). Ou comment poursuivre la « diplomatie d’influence » par d’autres moyens. La ministre a affirmé que des expériences similaires sont en cours en Belgique et en Chine.

“C’est un honneur de recevoir un ministre français. Cela nous fait sentir très soutenu”, s’enthousiasme Giselle McGee, la directrice de l’école. Du soutien, la directrice en a eu depuis le départ via Fabrice Jaumont, attaché pour l’Education à l’Ambassade de France, présent ce vendredi.  “Nous aidons ces écoles à se constituer une bibliothèque, nous organisons des séminaires pour les professeurs et les parents, décrit-il. Mais ce n’est pas suffisant. Nous aurions besoin de financements, notamment pour poursuivre ces programmes jusqu’au lycée. Il est difficile pour les écoles de trouver des enseignants bilingues, il faudrait des bourses pour les former.”

Mais Hélène Conway-Mouret n’est pas venue à la PS 58 pour annoncer de nouvelles subventions de l’Etat. Pour elle, la solution passe par le privé. “Il y a un vrai besoin de partenariats avec les entreprises. Depuis trois mois, je rencontre les grands groupes français, comme Carrefour, Total ou Areva, pour les impliquer dans cette réflexion sur l’enseignement en français à l’étranger. On ne peut plus raisonner en silo.” Des programmes bilingues dans le public américain financés par des entreprises françaises : le modèle de demain ?

Un Français se fait passer pour un pilote de US Airways

Y-a-t-il un pilote dans l’avion? Oui, mais pas celui qui est autorisé à l’être. Philippe Jernnard, un Français de 61 ans, a été arrêté par la police de Philadelphie mercredi 20 mars après s’être fait passer pour un pilote de la compagnie US Airways.
Le citoyen français est accusé d’avoir pris l’identité du pilote alors qu’il embarquait à bord d’un vol pour la Floride à l’aéroport international de Philadelphie.
Le personnel de US Airways  avait refusé de lui accorder un siège en classe business. Philippe Jernnard aurait alors embarqué à bord de l’avion et affirmé à l’équipage qu’il était un pilote d’Air France avant de se rendre dans le cockpit. Il s’est installé dans le siège derrière celui du pilote.
« Il avait une chemise d’Air France. Il avait un sac d’Air France. Il avait quelques moyens d’identification qui pouvaient faire penser qu’il était membre de l’équipage d’Air France », a rapporté Michael Murphy, le capitaine de police de Philadelphie. Le faux pilote est notamment accusé d’intrusion criminelle et de falsification de documents.

Phosphorescent illumine Los Angeles

Alors que son dernier album vient de sortir et enchante la critique américaine, Phosphorescent, le nom de scène du parolier américain Matthew Houck, est en concert au Troubadour le 5 avril.
La carrière de Matthew Houck a commencé en 2000 lorsqu’il a sorti son premier album, sous le nom de Fillup Shack. Une tournée en Angleterre et en Espagne plus tard, et voilà que les médias européens le comparent déjà à Bob Dylan et Bonnie Prince Billy. Le London Evening Standard déclare même “qu’on avait rien vu de mieux depuis Kurt Cobain“.
Cela n’empêche pas Matthew Houck de changer d’identité et de sortir un premier album sous le sobriquet de Phosphorescent, en 2003. En mars 2013, toujours sous le même nom, Matthew Houck sort son sixième album,  “Muchacho”. C’est cet album, principalement, qu’il interprètera sur la scène du Troubadour.

Législative: le Parti Pirate présente une candidate

Le Parti Pirate part à l’abordage des Etats-Unis et du Canada. Mercredi, le mouvement a annoncé qu’il présentait une candidate à la législative partielle en Amérique du Nord.

Véronique Vermorel, étudiante à l’ESSEC, résidant actuellement à Boston, a été choisie pour porter les couleurs du “parti” aux Etats-Unis et au Canada. Son suppléant, Mathieu Chambefort, est étudiant ingénieur en Sciences de la Terre à Polytech UPMC. Il réside actuellement à Edimbourg. Le Parti Pirate présente également un candidat dans la 8e circonscription, qui regroupe l’Italie, Malte, le Vatican, Saint Marin, la Grèce, Chypre, la Turquie et Israël.

« Comme lors des législatives de juin 2012, les candidats pirates vont faire une « campagne à zéro euro ». Avec leurs petits moyens, ils promettent de multiplier les actions créatives et décalées, à leur image. Pour autant, ils entendent soulever des questions de fond, à l’opposé de la politique « people » que l’on nous a proposé jusqu’alors », prévient la formation dans un communiqué.

Lors de la législative de 2012, le candidat pirate Raphael Clayette avait recueilli 1,29% des voix. Ses comptes de campagne ont été invalidés car ils n’ont pas été déposés à temps, l’intéressé a-t-il expliqué fin février. Le Conseil constitutionnel l’a frappé de trois ans d’inéligibilité.

Une dictée pour célébrer la langue française à Dallas

Tous à vos stylos ! A l’occasion de la Semaine de la Francophonie, l’Alliance Française de Dallas organise une dictée dimanche 24 mars. Interdiction de copier sur son voisin !

Célèbre torture pour chaque écolier pratiquée par nos impitoyables professeurs, la dictée est aussi le moyen de célébrer la langue de Molière. L’Alliance Française de Dallas vous invite à faire vos preuves sur vos connaissances de la richesse, des subtilités et des pièges de la langue française.

Comme à l’école, vous ne découvrirez le texte que le jour de l’épreuve. Pour rendre la dictée plus amusante que celle pratiquée sur les bancs de la classe, l’Alliance Française a décidé de récompenser le gagnant de l’épreuve. Le prix n’a pas été dévoilé.

Tours de magie et pique-nique au French Legation Museum

Tours de magie et pique-nique nocturne : la formule n’est pas banale. Arsene Dupin, magicien professionnel depuis 1978, organise un spectacle vendredi 22 mars en compagnie de “Magical Mystical Michael” dans les jardins du French Legation Museum.

Formé par Marcel Marceau, inventeur du mime du même nom, Arsene Dupin, qui par ailleurs est un grand fan de pétanque, a déjà réalisé ses tours de magie à la Maison Blanche sous les yeux de l’ancien président, Georges W. Bush.

“The Magical Mystical Michael”, magicien professionnel depuis trois décennies et très célèbre à travers le monde, l’accompagnera exceptionnellement sur scène.

“The Magikhana Show” ouvrira ses portes à 18h. Abrités sous les chênes, tous les participants sont invités à apporter leurs chaises longues, leurs couvertures et leur pique-nique pour une soirée… magique.

"L'Atelier" de Grumberg, le Paris d'après-guerre à San Francisco

L’Exit Theater se transforme en atelier de couture, du 3 au 6 avril. Plus précisement celui de Jean-Claude Grumberg.

La pièce l’Atelier, qui sera jouée en français par la compagnie Platypus, se passe pendant l’après-guerre à Paris, de 1946 à 1952. Né en 1939, Jean-Claude Grumberg était encore un petit garçon quand son père fut exterminé dans un camp de concentration. Un thème qui le hante et revient régulièrement dans ses écrits. On lui doit la co-écriture du Dernier Métro, où il est crédité en tant que dialoguiste. Il a lui-même été tailleur avant d’être l’auteur dramatique à succès que l’on connaît. Il sait donc de quoi il parle dans cette pièce qui est la plus jouée de sa production.

« Le spectateur suit cinq ouvrières qui se retrouvent autour de leur table de travail, avec un presseur et leurs patrons, explique Céline Hakoun, l’une des actrices de la pièce. Elle joue le rôle de Gisèle, “une couturière, mère de famille, qui tente de s’occuper de sa petite famille malgré les restrictions et la vie difficile d’après-guerre. C’est un personnage résiliant, un peu maladroit mais au grand coeur qui regrette la vie d’antan. »

Cette pièce demandait donc un certain doigté pour la mise en scène, et c’est Pascale Couderc qui s’y est attaquée. « Platypus est principalement composé de femmes, nous sommes donc toujours à la recherche de rôles féminins intéressants, forts. Dans l’Atelier travaillent et vivent six femmes très différentes mais unies par une même tragédie… L’une des difficultés est d’exprimer le passage du temps dans une pièce dont toutes les scènes sont indépendantes les unes des autres. Une autre est peut-être d’accepter la liberté de langage de l’auteur sur des sujets devenus très tabous.” 

La compagnie Platypus joue régulièrement à l’Exit Theater qui fait la part belle aux créations indépendantes. « Le thème même de L’Atelier, et la mise en scène autour d’une table de travail, nous oblige à recréer une atmosphère juste. C’est un challenge très intéressant. La scène de l’Exit convient très bien à la mise en scène de l’Atelier, précise Céline Hakoun. L’ambiance intime entre les acteurs et les spectateurs joue en notre faveur pour recréer l’atmosphère de la pièce ».

Charles Doligé, fournisseur des cravates de la CIA et des foulards d'Obama

L’administration Obama n’a pas attendu d’avoir en son sein un très francophile Secrétaire d’Etat en la personne de John Kerry.

Dès son arrivée à la Maison Blanche, le président démocrate s’est tourné vers le savoir-faire français pour ce qui compte vraiment: les petites attentions qui font les bons amis. “Lors du premier dîner officiel de Barack Obama, c’est nous qui avons fourni les boîtiers de cartes de visite remis en cadeau à tous les invités”, raconte Charles Doligé, patron de la filiale américaine de LR Paris, une petite société française qui a su se faire ses entrées à Washington.

En France, la société est connue des militaires: depuis sa création en 1959 par Jean Lemaire, elle fournit insignes et médailles, mais aussi foulards en soie aux armes des régiments. Petit-fils du fondateur, Charles Doligé avait d’autres ambitions. « Je voulais […] vivre mon rêve américain, raconte-t-il plus de dix ans après les débuts de l’aventure. J’ai décidé d’aller à Washington. Cela avait du sens car l’entreprise familiale travaillait déjà pour le gouvernement en France. » Le 11 septembre 2001, il est dans un avion pour la capitale américaine, où il a rendez-vous au Pentagone avec un général lorsque le pilote fait demi-tour sans explication. C’est à l’aéroport de Paris qu’il apprendra que le Pentagone vient d’être la cible d’une attaque terroriste.

De retour à Washington, Charles Doligé raconte qu’il a passé ses premiers mois à dormir sur un matelas par terre, «c’est difficile lorsque l’on arrive dans une ville où l’on ne connait personne.» Mais il va vite découvrir l’importance du « networking » aux Etats-Unis.  Il rencontre une femme influente, épouse d’un général, qui lui ouvre les portes des cercles très fermés de Washington. Elle saisit l’occasion de montrer une cravate LR Paris à Laura Bush en personne. Six mois après son arrivée dans la capitale, Charles Doligé décroche sa première cliente de marque: l’épouse du Président Bush. « Ca a été le déclic. Quand vous travaillez avec le Président des Etats-Unis, c’est beaucoup plus facile d’approcher les autres. »

En plein “french bashing”, la petite maison française se fait sa place dans un Washington où dominent alors les “néo-conservateurs”. Mais puisque Mme Bush elle-même est une fan, les autres suivent. Les Secrétaires d’Etat Colin Powell puis Condoleezza Rice découvrent les charmes de la porcelaine de Limoges. Puis les adminstrations se succèdent et LR Paris demeure: des foulards pour une oeuvre caritative d’Hillary Clinton, Michelle et Barack Obama. Et enfin, le chef de la CIA lui-même, qui offre des cravates signées LR Paris.

C’est en racontant l’histoire familiale de son entreprise et en insistant sur le respect de la tradition artisanale française que Charles Doligé a séduit les Américains. Jusqu’ici en toute discrétion: «Pendant dix ans, nous n’avons jamais fait de marketing aux Etats-Unis, tout reposait sur le bouche à oreille. Cela va changer. LR Paris vient d’ouvrir des bureaux à New York. “Nous sommes prêts à lancer LR Paris auprès du grand public”. Prochaine étape, la création d’une ligne de produits LR. Paris.