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Chute mortelle à Sequoia National Park: Un Français se tue en randonnée

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Tom Gerbier, un Français âgé de 38 ans, a été retrouvé mort dans le massif du Mont Whitney en Californie. Annonce faite ce vendredi 20 octobre par le parc national de Sequoia dans un communiqué officiel.

Arrivé lundi midi sur le vol 66 d’Air France reliant Paris Charles-de-Gaulle à Los Angeles, Tom Gerbier, originaire de Fontenay-sous-Bois et copilote pour la compagnie, avait décidé de profiter de son escale pour réaliser une randonnée, à environ 5 heures de route en voiture.

Mardi matin, le Français avait entrepris l’ascension du plus haut sommet des États-Unis (hors Alaska), le Mont Whitney, qui culmine à plus de 4.400 mètre à la frontière orientale du parc national de Sequoia, via la Mountaineering Route. C’est un chemin de randonnée très difficile de plus de 20 kilomètres et au dénivelé de plus de 2000 mètres.

Mercredi soir, Tom Gerbier ne s’est pas présenté sur son vol retour, le vol AF77. L’alerte a été aussitôt donnée. Si les premières recherches aériennes n’ont rien donné, les secours terrestres ont pris la route jeudi matin et ont vite découvert des indices laissant penser qu’un randonneur avait chuté d’une falaise connue sous le nom de The Notch (« L’encoche », en français).

Tom Gerbier en randonnée en montagne. © Facebook (with approval from the Gerbier family)
Tom Gerbier en randonnée en montagne. © Facebook (with approval from the Gerbier family)

La victime a finalement été localisée par hélicoptère. Le randonneur a fait une chute de plus de 300 mètres. Jeudi soir, le corps de Tom Gerbier a été transféré au bureau du sheriff du conté de Tulare (Californie) et son identité a alors pu être confirmée.

Cette triste nouvelle marque le deuxième décès cette année dans le parc national de Sequoia, situé dans les majestueuses montagnes de la Sierra, à l’ouest des États-Unis.

6 expositions et spectacles à voir en ce moment à New York

Pluie et vent au programme ce week-end à New York. Heureusement, les occasions de sortir tout en restant au sec ne manquent pas. Petite sélection.

Manet/Degas au Met 

©Met

C’est l’une des expositions phares de l’automne. « Manet/Degas » au Met explore le dialogue unique entre deux maîtres de l’impressionnisme français, Edouard Manet et Edgar Degas. Deux peintres de la même génération, qui étaient tout à la fois amis et rivaux, et qui ont largement influencé l’évolution de la peinture au XIXe siècle. L’exposition présente 150 œuvres côte à côte de ces deux artistes mythiques et leurs visions artistiques parfois communes, parfois divergentes des mêmes sujets. Jusqu’au 7 janvier 2024. The Met, 1000 Fifth Avenue NY. Gratuit avec l’entrée au Met, infos ici

André Chervin à la New York Historical Society

Loop Pendulette. Carvin French Jewelers. © David Behl

Le nom d’André Chervin ne vous dit peut-être rien, il a pourtant marqué le monde de la jouallerie durant toute la seconde moitié du XXe siècle. Diamants, rubis, or, jade, émaux… les matières les plus précieuses ont été travaillées par cet amoureux des beaux matériaux, immigré à New York en 1951 à une époque où le savoir faire français était particulièrement recherché. La New York Historical Society a rassemblé des bijoux, lampes, horloges, objets de décorations jamais présentés au public, des pièces uniques d’une valeur inestimable issues de collections privées, certaines vendues par les grandes maisons telles Tiffany, Van Cleef & Arpels et Cartier, d’autres furent des commandes de clients fortunés. D’autres encore, le plus étonnant, sont des objets créés par André Chervin au gré de ses envies et qui n’ont jamais été vendus. Aujourd’hui âgé de 96 ans, l’orfèvre a pris sa retraite mais sa famille dirige toujours son atelier, Carvin French, situé Midtown. Pour en savoir plus, notre article ici. Jusqu’au 17 mars 2024. « Enchanting Imagination: The Objets d’Art of André Chervin and Carvin French Jewelers », New York Historical Society, 170 Central Park West (77th Street)Billets ici

Chagall au Hall des Lumières

Hall des Lumières. @markzhelezoglo

Après les 50 ans du hip-hop, la nouvelle exposition dans le superbe espace immersif du Hall des Lumières est dédiée au peintre Marc Chagall (1887-1985). « Chagall, Paris-New York » présente l’œuvre entière de l’artiste et sa constante évolution dans un XXe siècle très changeant. L’artiste biélorusse et naturalisé français a eu une carrière très prolifique sur les deux continents. À Paris, sa ville de cœur, il a embrassé le mouvement avant-gardiste des années 1910, et s’est lancé dans des œuvres expérimentales, tout en s’inspirant de ses propres racines culturelles. New York a été sa ville de refuge pendant la Deuxième guerre Mondiale, mais elle lui a aussi apporté un renouveau artistique et créatif. L’exposition immersive projette des parties de toiles entremêlées, qui donnent à voir ses thèmes de prédilection avec ses personnages fantastiques, issus du cirque, de fables ou de l’opéra, un bestiaire coloré doté de références culturelles russes et bibliques. Le tout accompagné d’extraits de musique classique, klezmer et jazz, qui font aussi partie de l’univers culturel de Chagall. Hall des Lumières, 49 Chambers Street NY. Billets ici

«Some Like it Hot» à Broadway

Some Like It Hot @Marc_J_Franklin

L’adaptation du célèbre film de Billy Wilder (« Certains l’aiment chaud » en version française, 1959) à Broadway est l’occasion de passer 2h30 dans un tourbillon de danse et de chant aussi jubilatoire que désopilant. Pour ceux qui ne connaissent pas encore l’histoire : deux musiciens au chômage sont engagés pour un bal, et sont témoins d’un règlement de compte de deux bandes rivales. Pour échapper aux gangsters, ils se déguisent en femmes et entrent dans un orchestre féminin. La comédie musicale du même nom est certes une adaptation assez libre de cette histoire, mais elle donne l’occasion aux scénaristes et chorégraphes d’étudier l’ambiguïté et la complexité du genre et de l’identité de façon légère mais audacieuse. Dans le contexte actuel, ce genre de comédie musicale sans cliché mais probablement classée comme woke fait mouche. En tout cas, c’est l’avis de la rédaction. « Some Like It Hot » au Shubert Theatre, 225 W45th St NY. Jusqu’au 14 janvier 2024. Billets ici

Cocktail Magique de Company XIV à Bushwick

Cocktail Magique by Company XIV @companyXIV

La Company XIV, compagnie de danse burlesque qui officie à New York depuis 2006, opère à l’heure actuelle trois shows, dont le dernier en date, « Cocktail Magique ». Ce spectacle hédoniste donne à voir des danseurs, chanteurs et performeurs très légèrement vêtus et aux talents multiples, qui évoluent autour d’une petite assemblée de 62 convives, exercent leurs tours de magie et, comme son nom l’indique, vous servent régulièrement des breuvages alcoolisés. Le spectacle est divertissant, le public régulièrement mis à contribution et la partie cirque rappelle les performances de l’institution de la nuit voisine, « House of Yes ». Attention néanmoins car outre des billets onéreux, l’addition peut être rapidement salée si vous cédez à la tentation d’un cocktail à chaque entracte. Cocktail Magique de Company XIV. Billets ici

Spike Lee au Brooklyn Museum

Spike Lee dans « She’s Gotta Have It ». © David C. Lee

Le Brooklyn Museum vous plonge dans le monde unique de Spike Lee, l’un des réalisateurs américains les plus influents et fervent new-yorkais d’adoption (il est né à Atlanta). L’exposition immersive « Creative Sources » présente plus de 300 œuvres de sa collection, qui l’ont inspiré et ont contribué à sa créativité, avec des thèmes comme l’histoire et la culture Noire, Brooklyn, le sport, la musique, l’histoire du cinéma, la famille et la politique. Mais aussi des décors et objets des scènes de ses films culte, comme Do The Right Thing ou She’s Gotta Have It. Jusqu’au dimanche 4 février 2024. Brooklyn Museum, 200 Eastern Parkway NY. Billets ici

Fanny Kerwich, le cirque à l’européenne au cœur d’un village Western au Texas

Une ambiance à la française dans l’intimité d’un chapiteau de 120 places, « c’est un peu comme avoir un Cirque du Soleil dans votre salon » s’amuse Fanny Kerwich. La fondatrice franco-canadienne de Lone Star Circus est en pleine préparation : son cirque se produira autour de Dallas, les deux derniers week-ends d’octobre.

L’école Fratellini à Paris

Le cirque, c’est toute sa vie. Fanny Kerwich a grandi parmi les artistes, aux côtés d’un père nomade qui emmenait sa famille partout où se manifestait un besoin pour le cirque. « Souvent les gens du cirque restent entre eux, mais mon papa lui était aventurier. Il était venu au Canada avec son petit chapiteau, donc on faisait des spectacles partout dans le pays, puis parfois en Europe où on refaisait de gros contrats. C’était un échange magnifique, sans sens de la compétition ni quête de gloire. »

Fanny Kerwich. © Steven Visneau

De retour en Europe, Fanny Kerwich rejoint l’école nationale de cirque Annie Fratellini à Paris, puis le célèbre directeur de cirque et chorégraphe Valentin Gneushev en Russie. Jusqu’au jour où une tournée de deux ans la mène à Dallas, ville dans laquelle elle rencontrera son mari et donnera naissance à la première école de cirque de la ville, Lone Star Circus.

À son arrivée à Dallas il y a 22 ans, elle constate qu’il n’existe aucune école de cirque et nulle part où s’entraîner. Elle s’associe alors avec SMU pour former des artistes, puis décide de créer sa propre école en 2006 pour transmettre sa passion et offrir aux jeunes un autre moyen d’expression. « Je souhaitais offrir une certaine visibilité aux artistes de cirque des États Unis qui souffrent du manque de spectacles. C’est pour cela que j’ai créé, il y a trois ans, une compétition en collaboration avec le cirque Vasquez dans laquelle viennent des jurys des quatre coins du monde, pour découvrir de jeunes talents américains. »

Marchands de bonheur

La scène de cirque est un lieu où l’artiste peut explorer sans limites, être à la fois clown, trapéziste, jongleur, funambule, dresseur, magicien, contorsionniste, etc. Le spectacle de cirque n’a de limite que l’imagination des circassiens. « Mon père adorait me montrer qu’on amenait du bonheur partout où on allait, ce que j’essaye de transmettre à mon tour en travaillant dans la rue, en faisant des spectacles dans des prisons, des maisons de retraite, des hôpitaux psychiatriques, et j’en passe, explique Fanny Kerwich. J’ai la conviction que le cirque est une forme d’art pleine d’humanité qui détient une certaine liberté d’expression, et l’essence même de la diversité. Ici tout le monde est accepté, on célèbre l’individu dans son unicité et on lui donne une voix pour porter son expression. »

Depuis l’ouverture de son école, Fanny Kerwich reçoit un fort soutien de la Dallas International School. C’est donc naturellement vers eux qu’elle se tourne pour organiser ses dernières représentations, ce vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 octobre (billets ici). Le chapiteau s’installera le week-end suivant au cœur de Mc Kinney, une petite ville du nord de Dallas que Fanny Kerwich aime qualifier de « village Western », ce qui lui donne l’énorme satisfaction, dit-elle, de « réconcilier deux mondes autour de la forme d’expression physique et émotionnelle la plus libre qui soit. »

© Lone Star Circus

Julius-Amédée Laou, un réalisateur boudé en France et célébré aux États-Unis

Dans ses films, il montre le racisme ordinaire. Celui moins ordinaire et plus violent. Il met en scène des travestis dans des situations de la vie quotidienne. Il dénonce le sexisme et l’absence d’égalité entre les hommes et les femmes. Et illustre l’hypocrisie sur tous ces sujets-là. Pas grand chose d’étonnant en 2023. Sauf que ses films ont été tournés dans les années 80 et sonnent aujourd’hui terriblement actuels. Le réalisateur français Julius-Amédée Laou fait l’objet d’une rétrospective au BAM du vendredi 20 au jeudi 26 octobre, avant d’être diffusé à Philadelphie (Lightbox Film Center le mercredi 25 octobre), Memphis (Indie Film Festival le jeudi 26) et Miami (Coral Gable Art Cinema les samedi 28 et dimanche 29).

Un travail «urgent et actuel»

Le metteur en scène, aujourd’hui âgé de 73 ans, répondra également aux questions du public lors d’échanges programmés les vendredi 20 et samedi 21 octobre au BAM. « Je suis très heureux d’être montré aux États-Unis », confie-t-il à quelques jours du début de l’événement. Le mérite en revient surtout à un programmateur indépendant américain : Steve Macfarlane est tombé un peu par hasard sur le travail du réalisateur français et a décidé de lui offrir une deuxième vie aux Etats-Unis.

« J’ai d’abord visionné un de ses court-métrages, Solitaire à micro ouvert, qui m’a beaucoup ému, raconte Steve Macfarlane. Je l’ai montré dans des festivals à Londres et Berlin, et il a rencontré un très fort succès. Son travail est très puissant, urgent et actuel. Il est devenu important pour moi qu’un nouveau public voit ses films. »

Solitaire à micro ouvert met en scène une prise d’otages dans une station de radio à la suite d’un meurtre.

La critique du racisme français «muselée»

D’autant plus que Julius-Amédée Laou, qui est tout sauf consensuel, nourrit un certain ressentiment au sujet de son traitement en France, où son travail cinématographique est très peu visible. « Je suis censuré en France depuis quelques décennies, estime-t-il. D’où le titre de cette rétrospective : ‘’Laou’s cinema of sédition’’. Mon dernier film n’a pas été distribué. Ce qui me fait beaucoup rire, c’est de voir qu’on déroule en France le tapis rouge à Spike Lee, car il critique le racisme aux États-Unis, et les réalisateurs qui disent la même chose sur le racisme français sont muselés. »

Son prochain film, Julius-Amédée Laou le réalisera avec les 42 comédiens de la troupe de théâtre qu’il anime à Montpellier : « Il y a 50 ans, Godard disait : Dans le futur, vous pourrez acheter une caméra dans l’épicerie en bas de chez vous et tout le monde pourra faire du cinéma. C’est ce qu’on va faire, sans aucune subvention, en y mettant chacun un peu de notre pognon. »

La difficulté de la traduction

« Il y a peut-être moins de place pour des films scandaleux aujourd’hui », estime quant à lui Steve Macfarlane. Le cinéma de Julius-Amédée Laou est également très personnel, introspectif, tout étant drôle et parfois comique. On peut facilement le qualifier de cinéma d’auteur, aussi bien sur la forme que dans le propos. Ces films-là ne sont pas les plus recherchés par les circuits de distribution. « Il y a eu beaucoup d’allers et retours entre nous pour échanger à propos des traductions, développe le programmateur. Pour Solitaire à micro ouvert, on a par exemple travaillé sur une dizaine de versions possibles avant d’arriver à celle qui retranscrirait le titre original de la manière la plus juste. » Cela donne Open Mic Solitaire. Peut-être également la plus juste description du cinéma du réalisateur français et de sa personnalité sans concession.

Impact: FoodxArt Show au Wythe Hôtel

L’association Chefs for Impacts, qui œuvre auprès des jeunes générations pour les sensibiliser à une consommation durable et plus respectueuse de la planète, organise une exposition, le lundi 30 octobre prochain, au Wythe Hôtel à Brooklyn. « FoodxArt » est un évènement qui a tout pour séduire les Français de New York : il marie le monde de la maîtrise culinaire à celui de l’excellence artistique.

Cinq artistes reconnus ont été invités à exposer des œuvres sur le thème de leur amour pour la gastronomie et New York. Nancy Pappas, Kiki Aranita, Ben Hon, Lauren Muggeo mais également l’illustratrice française Pauline Lévêque proposeront à la vente leurs œuvres dont 50% seront reversés à l’association.

En parallèle, les chefs exécutifs du Wythe Hotel, Jake Leiber et Aidan O’Neal, élaboreront un menu de cinq hors-d’œuvre, chaque plat étant inspiré par l’une des œuvres des artistes sélectionnés pour FoodxArt. Une soirée sous le signe de l’union de deux mondes pour un engagement commun : promouvoir la durabilité culinaire à travers l’expression artistique.

Première new-yorkaise pour le célèbre Jamel Comedy Club

« Dis moi pas qu’c’est pas vrai ?! », dirait Jamel Debbouze. Et si, la célèbre troupe créée par l’humoriste français va débarquer à New York le mercredi 8 novembre prochain, dans un spectacle de stand-up organisé au Broadway Comedy Club de Midtown. « Ce sera une grande première à New York après avoir déjà exporté le Jamel Comedy Club l’année dernière à Montréal, où l’événement avait accueilli plus de 2000 personnes dans la mythique salle de l’Olympia », explique Eva Rostain, Française expatriée au Québec et en charge de la production.

Fondé en 2006 en France, le Jamel Comedy Club était à l’origine une émission TV diffusée sur Canal+, dans laquelle des jeunes humoristes en devenir se voyaient confier cinq minutes sur scène pour faire rire le public. Face au succès du format, Jamel Debbouze, reconverti en animateur, a ouvert son propre théâtre à Paris en 2008, le Comedy Club, et exporté son concept en province. 17 ans plus tard, la troupe continue d’exister et a permis de révéler de nombreux talents du rire comme Fabrice Eboué, Thomas N’Gijol et Blanche Gardin.

https://www.instagram.com/p/CvNgbCtplGv/

« Le concept à New York sera exactement le même qu’en France. Nous aurons six humoristes français sur scène dont un animateur, qui auront chacun entre 10 et 12 minutes pour faire rire l’audience », détaille Eva Rostain, qui ajoute que les noms des artistes seront gardés secrets jusqu’au dernier moment. « Il n’y aura que des artistes passés par le Jamel Comedy Club en France, mais le but est de ne pas les dévoiler trop tôt, pour pouvoir les découvrir directement sur scène le jour J ». La productrice précise également que les artistes devront adapter un minimum leur texte pour les expatriés francophones de New York.

Après avoir travaillé dans la musique, Eva Rostain a créé la société de production AS ONE en 2019, spécialisée dans l’organisation et la production de spectacles d’humour francophone à Montréal. Elle a notamment mis en place Le Joker, une soirée de stand-up mensuelle, et La Troupe du Jamel Comedy Club, une première édition organisée en 2022 à l’Olympia de Montréal, et qui revient cette année le 10 novembre, soit deux jours après le spectacle new-yorkais. « On commence petit à New York avec une salle d’environ 80 places, avec l’objectif de revenir et de faire plus grand à l’avenir », explique Eva Rostain, qui aimerait également à terme produire des artistes francophones sur le sol américain. « La Canada et les États-Unis sont la terre du stand-up, et quand on voit le nombre de Français dans des villes comme celle-ci, je me dis qu’il y a beaucoup de demandes pour ce type de spectacles ».

Les dernières places pour La Troupe du Jamel Comedy Club à New York sont disponibles ici, au tarif de 44,84$ (tout frais inclus). Ouverture des portes à 7pm, début du spectacle à 7:30pm.

Publié le 22 septembre 2023. Mis à jour le 19 octobre 2023.

Vivre nu à Los Angeles, les adresses à tester

Dans une ville où le corps fait souvent l’objet de culte, où l’on croise régulièrement joggeur torse nu et filles en bikini, et où il fait quasiment tout le temps beau (plus de 30°C en ce mois d’octobre), vivre nu serait, selon ses adeptes, un vecteur de libération, de lâcher prise et le symbole du body positivisme, un mouvement qui combat l’image formatée du corps et qui prône la tolérance. Une pratique qui, du spa au yoga, en passant par les dîners nus, trouve aujourd’hui de plus en plus d’adeptes et de déclinaisons.

Nu au spa ou en capsule

Pour une première expérience nue en public, et en toute légalité (seule l’ « exposition obscène » de son corps à l’encontre d’une personne pouvant être offensée et dérangée étant considérée comme crime sexuel), l’option la plus facile consiste à se rendre au spa coréen. Une tradition ancestrale et populaire en Corée, qui, contre une dizaine de dollars, permet de naviguer entre bassins d’eaux chaudes et froides. Celui du Beverly Hot Springs, parmi les références à connaître, devrait être démoli dans quelques mois. Avant le triste événement, on peut aller visiter ce monument du quartier de Koreatown ouvert depuis 40 ans. Un spa qui possède ses propres sources d’eaux chaudes minérales – celle situées à 670 mètres sous terre – dans lesquelles s’immerger en tenue d’Eve ou d’Adam, dans un décor de fausse caverne et de gentils buddhas, se relaxer, respirer entre hammam et sauna sans aucun regard poussif ou comportement inapproprié.

Autre tradition du spa coréen à faire les fesses à l’air, le gommage en arrière-salle – bien plus doux que la version turque – fait retrouver une peau de bébé en un instant (tarifs à partir de 80$). La communauté gay et queer a davantage ses habitudes au Wi-Spa, où le même esprit du spa coréen est proposée.

Dans la même veine « bien-être », la flotation therapy est la dernière tendance à suivre à Los Angeles. Si Pause, dont les studios se trouvent à Venice et West Hollywood et pionnier du genre, vient d’ouvrir dans le quartier de Frogtown, Quantum Clinic, un espace bordant la LA River, à l’atmosphère très holistique, qui propose un programme de relaxation complet commençant par une méditation avant l’immersion dans une capsule fermée (genre de réfrigérateur moderne) remplie d’eau salée où barboter pendant une heure (seul ou en duo), tout nu, et profiter du programme de chromothérapie, une technique qui lutterait contre la déprime et stimulerait la circulation sanguine. Testée et approuvée par French Morning, la séance de flottaison (à partir de 118$), fait ressortir complètement relaxé, et le bénéfice dure même quelques jours.

Nu au yoga

L’autre option, le naked yoga demande un peu plus d’ouverture d’esprit. Réservées principalement à la communauté gay (et leurs amis), les classes (en ligne ou sur place, à West Hollywood) organisées par Naked Warrior Yoga invitent à pratiquer les postures traditionnelles du yoga sans vêtement, et en groupe. Une pratique au premier abord intimidante, mais qui, rapidement fait oublier la nudité pour se concentrer sur la pratique. Le professionnalisme des instructeurs, l’ambiance chromatique tamisée, l’hygiène irréprochable des lieux rendent l’expérience étonnement agréable. D’autres déclinaisons du naked yoga sont proposées, combinant postures et fitness, mais aussi « sessions en groupe » incluant respiration, postures, et activités en duo, généralement conseillées aux habitués de la discipline.

Nu aux fourneaux ou au resto

Prônant l’acte de libération par la nudité, et « la célébration de son moi pur », la New-Yorkaise et artiste Charlie Ann Max s’est, elle, fait remarquée en proposant en septembre dernier le premier restaurant éphémère à Los Angeles où dîner nu comme un ver. Baptisés Füde experience, ces dîners déjà organisés à New York, San Francisco, Londres ou Paris, invitent généralement femmes et hommes autour d’une table à la mise en scène léchée, à goûter à des spécialités culinaires véganes, et à participer à des ateliers de méditation, de chant, de yoga, de dessin et même des cours de cuisine. Une affaire sérieuse, réclamant aux participants une inscription au préalable destinée à découvrir les règles de l’événement et à évaluer sa relation à la nudité. Le ticket d’entrée atteint 90$ à 100$ et pour ceux qui n’oseraient pas encore, la maison offre des sessions en ligne sur l’art d’être nu tout en cuisinant. Les prochaines dates à Los Angeles sont programmées les 3 et 10 décembre.

Nu à vélo

Enfin, s’il est logiquement interdit de circuler tout nu dans Los Angeles, il est néanmoins possible de faire du vélo nu comme un verre lors de la World Naked Bike Ride. Un événement organisé à Los Angeles depuis 2004 (généralement en juin), devenu mondial avec plus de 70 villes participantes, et qui, plus qu’une revendication naturiste pure, veut célébrer aujourd’hui les valeurs du body positivism. Plus de 400 cyclistes ont participé à la dernière édition, dont l’itinéraire est généralement communiqué quelques heures à l’avance seulement.

Martingale, la dernière-née des marques de cognac, mise sur les États-Unis

Vos racines et votre héritage vous rattrapent parfois de façon surprenante, et pour Guillaume Thomas, elle a le goût du cognac. Celui qui a été le directeur financier, puis le directeur de la transformation de Pernod Ricard North America à New York, vient de lancer une marque de cognac : Martingale. Une nouvelle aventure entrepreneuriale, sorte de retour aux sources puisque Guillaume Thomas est un enfant du cru.

Le château et la distillerie

Il a grandi à Cognac jusqu’à son bac, et sa famille n’est autre que l’un des plus gros producteurs de cognac, qui fournissait jusqu’à présent les deux plus grandes marques du spiritueux, Martell et Hennessy. « Mon grand-père a acheté un château et 20 hectares de vignes près de notre ferme après la guerre, et l’a beaucoup développé. Il en a fait un domaine de 250 hectares aujourd’hui et une des plus grosses distilleries de cognac, reprise par mon cousin. Après sa mort en 2016, notre famille a eu à cœur de valoriser son héritage en inaugurant notre propre marque », raconte Guillaume Thomas.

Domaine du cognac Martingale, à Salignac-sur-Charente. ©Eric Medsker

Il y a encore quelques années, Guillaume Thomas n’aurait jamais imaginé une carrière d’entrepreneur. Après un début de carrière en conseil en stratégie, il est entré en 2005 chez Pernod Ricard, une « superbe maison », qui l’a emmené en Afrique du Sud, en Irlande et enfin à New York en 2014. Une position de challenger sur le marché américain, où les enjeux sont immenses. La décision de la quitter pour reprendre l’affaire familiale et la lancer aux États-Unis n’a pas été simple, mais elle est un « aboutissement logique pour moi et ma famille ».

Challenger les trois grands du secteur

Guillaume Thomas passe désormais son temps entre la France et New York. Lors de notre entrevue, il revenait de la première mise en bouteille de Martingale. « Nous ne partons pas de zéro, la production est déjà existante. Notre but est de créer quelque chose de différent dans une industrie qui innove peu », fait-il valoir. Car les trois principaux acteurs (Hennessy, Martell et Remy Martin) se partagent 80% des parts de marché du cognac.

Certes, le cognac s’est beaucoup développé ces dernières années, notamment grâce à des collaborations avec des rappeurs, mais elles se focalisent sur l’aspect puissant, sombre et parfois lourd du spiritueux. « Le cognac ne peut pas être réduit à ça. Nous misons sur une richesse aromatique, un côté plus fin, élégant et frais ». Son cognac est distillé sans la lie pour être moins lourd, pendant 6 à 7 ans. Il mise sur un prix élevé de 120 dollars la bouteille (contre 60 dollars pour les grands, mais bien plus pour les extra old distillés pendant dix ans), et sera commercialisé d’abord à New York et Los Angeles, avant de s’étendre à d’autres territoires.

Partenariat avec le rappeur D-Nice

Martingale – le nom vient de l’expression « trouver sa martingale », la recette du succès, en référence à l’histoire de sa famille – commence tout juste à être distribué. Il va produire 15.000 bouteilles d’ici la fin de l’année, et l’objectif est d’en produire trois fois plus l’an prochain. Le Français a déjà recruté une équipe de sept personnes aux États-Unis et, pour se faire connaître dans le milieu rap et R&B, la marque a signé un contrat avec le DJ D-Nice, une référence très influente du milieu. Une phase de lancement importante pour Guillaume Thomas, qui a levé 4 millions de dollars auprès de sa famille et de business Angels. Il abordera un nouveau tour de table fin 2024. Il est confiant, le marché américain du cognac -qui pèse 2 à 3 milliards de dollars par an- est en plein essor, avec un taux de croissance de 5 à 15% (et même 20% en plein Covid).

Les challenges ? Il y en a beaucoup, reconnaît-il avec un sourire. Tout d’abord, se retrouver seul. Pour contrer cela, il a recruté un associé américain, Andrew Weir, son directeur marketing et commercial. Et puis bien sûr, les montagnes russes de l’entrepreneuriat. « Six jours sur sept, c’est fabuleux. Le dernier, on se demande ce qu’on est en train de faire. Mais c’est une passion. »

Elsa Martin (Colorado): Ne jamais dire jamais… ou comment je suis devenue enseignante aux États-Unis

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Dans cet épisode de French Expat enregistré en personne depuis le Colorado, Anne-Fleur Andrle accueille Elsa Martin, une expatriée française qui partage son histoire captivante et son parcours éducatif hors du commun. Après deux ans de médecine, puis de biologie, Elsa se rapproche d’un métier qu’elle évitait à tout prix (celui de ses parents) : l’enseignement. Un métier passion qui ne la quittera plus et qui va la mener aux quatre coins du monde.

Un beau jour, la jeune Française se retrouve confrontée à une opportunité inattendue. Elle reçoit un appel d’une personne inconnue qui lui propose de se rendre dans un pays pour le moins exotique, les Seychelles. Intriguée, Elsa demande des détails et l’interlocuteur la rassure en lui présentant l’emploi qu’il lui propose. Cet interlocuteur n’est autre que le directeur de l’école internationale des Seychelles. Et trois semaines plus tard, Elsa s’envole pour cette destination de carte postale.

Pendant la pandémie, Elsa Martin sera rapatriée vers la France et devra alors se poser des questions : les portes des États-Unis étant pour le moment fermées, elle se demande s’il faut qu’elle reste en France, si elle doit réinventer son projet professionnel, ou bien repartir ailleurs.

Finalement, l’enseignante prend le chemin du Colorado pour s’installer à Fort Collins et rejoindre une école bilingue dans laquelle elle occupe enfin le poste qu’elle a tant convoité : celui d’institutrice aux États-Unis.

Aujourd’hui, Elsa nous embarque en voyage depuis Cambridge (UK) jusqu’aux Seychelles, en passant par la France, l’Espagne et les États-Unis. Nous découvrons les défis qu’elle a dû affronter, les choix importants qu’elle a faits et les leçons qu’elle a apprises tout au long de son parcours.

Cette semaine French Expat vous propose deux épisodes emprunt d’espoir, d’humour et de détermination qui donnent envie de suivre Elsa au bout du monde !

Le premier volet de l’histoire d’Elsa Martin peut s’écouter via ce lecteur :

Et le second par ici :

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

«Corps extrêmes», un spectacle aérien français programmé au BAM

Dans le cadre de la 40e édition de Next Wave, un festival qui met à l’honneur des spectacles de danse, du théâtre et de l’opéra avant-gardistes, le BAM (Brooklyn Academy of Music) programme, pour la première fois, « Corps Extrêmes », du chorégraphe français Rachid Ouramdane. Il s’agit d’une prestation impressionnante de danse aérienne, qui s’emploie à explorer l’espace entre la Terre et le ciel, avec pour instrument, une corde suspendue, et pour fond, un mur d’escalade.

Les danseurs et athlètes traversent la scène tour à tour, seuls ou ensemble, avec une seule lumière blanche sur eux ou des vidéos d’activités extrêmes projetées sur le mur en arrière-plan. Ils mettent en scène les précipices du monde, au sens propre comme figuré, et nous invitent à trouver la sérénité et le calme dans notre rapport à cet espace entre Terre et ciel.

Un véritable travail de force intérieure et physique pour trouver un exutoire, qui nous plonge dans l’adrénaline de la performance suivie par la quiétude de l’immobilisme. Vous serez happés, subjugués et émerveillés par cette performance de défi à la gravité. À découvrir du vendredi 27 au dimanche 29 octobre.

L’enseignement bilingue à Washington DC: webconférence gratuite

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— REPLAY — Visionnez le replay de la webconférence sur le site de la Bilingual Fair

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Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ? Quelles sont les options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 30 octobre au 2 novembre 2023, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir en ligne les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans quatre grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

? Inscription gratuite

Une session sera dédiée à l’éducation bilingue à Washington DC, avec Xavier Jacquenet de Rochambeau International School. Elle aura lieu jeudi 2 novembre à 12pm ET.

L’édition 2023 de la Bilingual Education Fair digitale des États-Unis est sponsorisée par la Délégation Générale du Québec à New York.

Avec le soutien de :

Retrouvez le programme complet du salon.

L’enseignement bilingue à San Francisco : webconférence gratuite

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— REPLAY — Retrouvez le replay de la webconférence sur le site de la Bilingual Fair

Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ? Quelles sont les options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 30 octobre au 2 novembre 2023, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir en ligne les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans quatre grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

? Inscription gratuite

Une session sera dédiée à l’éducation française à San Francisco, avec Pauline Dides et Karine Luguet de French American International School. Elle aura lieu mercredi 1er novembre à 11am PT.

L’édition 2023 de la Bilingual Education Fair digitale des États-Unis est sponsorisée par la Délégation Générale du Québec à New York.

Avec le soutien de :

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