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San Francisco French Cinema Days: 5 films français à l’affiche

French Talent USA et la French American Cultural Society organisent le premier festival San Francisco French Cinema Days du vendredi 3 novembre au dimanche 5 novembre. À l’affiche du Vogue (le 3 novembre) et du Balboa theater (les 4 et 5 novembre), cinq films français récents dont quatre projetés pour la première fois aux États-Unis.

La soirée d’ouverture du festival promet d’être exceptionnelle : en effet, le biopic « Simone, le voyage du siècle », inspiré de la vie de Simone Veil, sera projeté en présence de son actrice principale, Elsa Zylberstein, qui répondra aux questions du public.

Le festival permettra au public francophone de la Bay Area de découvrir des films français récents et éclectiques, certains inspirés de faits historiques comme « Tirailleurs » et « Simone », une comédie romantique avec « Toni en famille », ou de plonger dans l’univers original de Michel Gondry avec « Le livre des solutions ».

Voici le programme complet:

  • Vendredi 3 novembre à 6:30pm : « Simone, le voyage du siècle » d’Olivier Dahan. Avec Elsa Zylberstein, Elodie Bouchez, Judith Chemla.
  • Samedi 4 novembre à 4pm : « Tirailleurs » de Mathieu Vadepied. Avec Omar Sy, Alassane Diong.
  • Samedi 4 novembre à 7pm : « Les trois mousquetaires » de Martin Bourboulon. Avec François Civil, Romain Duris, Vincent Cassel, Eva Green.
  • Dimanche 5 novembre à 4pm : « Le livre des solutions » de Michel Gondry. Avec Pierre Niney, Blanche Gardin.
  • Dimanche 5 novembre à 7pm : « Toni en famille » de Nathan Ambrosioni. Avec Camille Cottin.

Si les pass 5 films sont déjà sold out, on peut toutefois acheter des billets pour chaque film.

Clément Denis (Nicolas Auvray Gallery), peindre avec ses doigts et ses rêves

De l’île de Noirmoutier à New York, il y a un océan et toute une vie à traverser. Clément Denis, originaire de Vendée, tente l’aventure en exposant pour la première fois aux États-Unis : il présente Innerworlds jusqu’au mardi 7 novembre à Chelsea, à la galerie Nicolas Auvray ouverte en mai dernier. Un rêve qui se réalise pour l’artiste de 32 ans. « Même avant de rentrer aux Beaux-Arts de Paris, je rêvais de ce moment où je pourrais présenter mon travail ici, se souvient-il. Ma peinture est davantage anglo-saxonne. J’étais attiré par l’idée de présenter mon rapport à la peinture à un public qui allait le comprendre plus aisément. J’ai toujours beaucoup plus exposé à l’extérieur de France. J’ai trouvé Paris très dure. New York aussi est dure, mais c’est une ville beaucoup plus ouverte, les gens sont naturellement intéressés par mon travail, je ressens beaucoup de gentillesse, l’accueil y est formidable. »

Clément Denis utilise de nombreuses formes artistiques (ici dans son studio). @ Nicolas Auvray Gallery

Il y rencontre déjà beaucoup de succès : formidablement mis en valeur par Nicolas Auvray, qui le représente aux États-Unis, il séduit les yeux et les esprits américains par sa mise en scène des couleurs et des corps. « Quand on voit Clément, on ressent tout de suite une émotion, confie le galeriste. Il a un style et une maîtrise technique forte, mais il a surtout quelque chose à dire. Ce qu’on voit là, c’est son monde à lui ». Nicolas Auvray ne cache pas son « coup de foudre » pour l’artiste. « Quand je l’ai rencontré, j’ai passé une journée entière à regarder ses œuvres. On a déjà vendu la moitié des œuvres présentées, dont certaines à des collectionneurs qui font partie des boards d’importants musées de New York. »

Des migrants à son histoire personnelle

On y retrouve les thèmes de prédilection de l’artiste, des sujets qui lui sont chers soit parce-qu’ils l’ont touché personnellement, soit parce qu’ils sont inévitables à ses yeux. Il utilise beaucoup ses rêves. « Je vois la peinture comme quelque chose d’extrêmement noble et qui a le pouvoir de changer le monde, assume-t-il. Toutes mes œuvres sont liées à des expériences personnelles ou des réflexions autour de problèmes sociaux, et l’exposition est l’occasion de voir si ces questions parlent au public. »

Le tressage consiste à peindre deux toiles que Clément Denis découpe et réassemble. @ Nicolas Auvray Gallery

Il a imagé la question des migrants, dans sa série « Winter is coming? » à travers des peintures feutrées, brumeuses. Il a investi le thème du changement climatique, à la faveur d’un cauchemar qui lui a fait réaliser la fragilité de nos territoires. Il a surtout mis en peinture son expérience personnelle, que l’on retrouve dans de très puissants tableaux qui mettent en scène des corps qui s’embrassent et qui s’enlacent. Il utilise une technique qu’il appelle le tressage : il peint deux scènes différentes qu’il découpe et réassemble. « Le tressage est une série importante de mon travail, dit-il. Il y a quelques années, ma compagne a souffert d’endométriose et a développé un cancer de l’utérus. Pendant cette période, j’ai été complètement bloqué dans mon travail. Quand elle a surmonté cette épreuve, j’ai voulu unir ces corps pour l’éternité. »

Dans la maison de Claude Monet

On découvre au fil de l’exposition un artiste qui maîtrise parfaitement son art. On apprend qu’il peint pour grande partie en utilisant ses seuls doigts. « Je m’autorise tout, et surtout beaucoup de liberté, explique-t-il. Plus jeune, un jour, j’ai voulu faire le malin avec un de mes profs et je lui ai dit que j’aimerais peindre avec mes doigts. Il m’a pris au mot et m’a dit : “fais-le, et on verra ce qui en sort !” J’ai mis les mains dedans et il s’est passé quelque chose. Un monde s’est ouvert. Le contact n’était plus du tout le même, c’était un peu comme serrer une main avec ou sans un gant ».

Les premiers contacts avec le public américain, extrêmement chaleureux, confortent Clément Denis dans l’idée que sa peinture est faite pour les États-Unis. L’artiste prévoit d’ailleurs de s’y installer à mi-temps, entre un appart qu’il louerait ici et la maison (une des anciennes demeures de… Claude Monet) où il habite à Vetheuil, dans le Val d’Oise. Un rêve qui ne fait que commencer.

Hommage au cinéaste Jean-Pierre Melville à Coral Gables

Il y a tout juste un demi-siècle, Jean-Pierre Melville, Grumbach de son vrai nom, nous quittait. Décédé prématurément à l’âge de 55 ans, ce réalisateur et scénariste français, l’un des maîtres du film noir, a laissé à la postérité près d’une quinzaine d’œuvres. À l’occasion des cinquante ans de sa disparition, le Coral Gables Art Cinema organise du vendredi 13 au dimanche 15 octobre, en partenariat avec l’Alliance Française Miami Metro, une rétrospective de sept de ses films.

Les cinéphiles pourront ainsi (re)voir son avant-dernier long-métrage réalisé en 1970, « Le Cercle Rouge » (samedi 14 octobre) avec son casting cinq étoiles, dans lequel Alain Delon et Yves Montand, épaulés par l’acteur italien Gian Maria Volonté, fomentent le casse du siècle dans une bijouterie à Paris. Mais c’était sans compter sur la détermination d’un certain Bourvil, qui, dans un rôle à contre-emploi, finit par leur tendre un piège.

Il est également question de braquage, celui du casino de Deauville cette fois-ci, dans « Bob le flambeur » (dimanche 15 octobre), sorti en salle au milieu du XXe siècle, dans lequel de grandes stars de l’époque comme Roger Duchesne, Isabelle Corey et Daniel Cauchy se partagent l’affiche.

Le monstre sacré du cinéma tricolore, Jean-Paul Belmondo incarne quant à lui un homme d’Église, qui, durant l’Occupation allemande, donne l’asile à une veuve (Emmanuelle Riva) fuyant les nazis dans « Léon Morin, prêtre » (dimanche 15 octobre). Il s’agit de l’adaptation cinématographique du roman éponyme de l’écrivaine française d’origine belge Béatrix Beck, lauréate du prix Goncourt en 1952.

Les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale servent également de toile de fond à son chef-d’œuvre « L’Armée des ombres » (dimanche 15 octobre) avec Lino Ventura, Jean-Pierre Cassel, Paul Meurisse et Simone Signoret, qui met en lumière le courage des résistants, ainsi qu’au long-métrage « Le Silence de la mer » (samedi 14 octobre), tous deux adaptés respectivement du roman du même nom de Joseph Kessel et de la nouvelle éponyme de Vercors, qui avait été publiée clandestinement aux Éditions de Minuit en février 1942. Inspirée de faits réels, cette dernière relate le quotidien d’une famille française contrainte d’héberger chez elle un officier allemand.

https://www.youtube.com/watch?v=EThAJicAEZM

Jean-Pierre Melville a par ailleurs porté à l’écran le roman « Le Deuxième Souffle » de l’auteur franco-suisse José Giovanni (vendredi 13 octobre), dans lequel Lino Ventura donne là encore la réplique à Paul Meurisse. Tourné au milieu des années 1960, ce polar n’est autre que l’ultime film en noir et blanc du cinéaste.

Dans cette programmation s’ajoute « 24 heures de la vie d’un clown » (samedi 14 octobre), l’unique court-métrage de Jean-Pierre Melville, qui suit les pas d’un artiste de cirque, ainsi que le documentaire « Sous le nom de Melville » (samedi 14 octobre), signé par le réalisateur marseillais Olivier Bohler, qui retrace le parcours de ce cinéaste, l’un des plus grands du XXe siècle.

Julien Alluguette au TLF: «Je cherche le positif dans chaque situation»

Son visage ne vous est sûrement pas inconnu. Depuis deux ans, Julien Alluguette incarne le chef pâtissier Zacharie Landiras dans la série à succès « Ici tout commence », qui rassemble chaque jour 3 à 4 millions de téléspectateurs sur TF1. Sur la scène du Théâtre du Lycée français, il sera Romain, le personnage principal de la pièce La vie est une fête, pour laquelle il a reçu le prix Avignon à l’Unisson 2022 du Meilleur Comédien. « On suit Romain de sa naissance en 1973 à nos jours. Il y a à la fois des rendez-vous musicaux, politiques et historiques, quand son histoire se mêle à l’Histoire. J’ai été très touché par sa quête identitaire, et sa peur de s’engager. »

Elevé par une mère dépressive qui aurait préféré avoir une fille, et un père aussi aimant que maladroit, Romain découvre l’amour en même temps de que son homosexualité. Un événement tragique va l’amener à délaisser son insouciance pour un engagement au nom de la tolérance. Son père lui fait écouter du Deep Purple, du Supertramp, mais c’est David Bowie, son maquillage, ses travestissements qui fascinent le plus Romain. Il doit subir les commentaires désobligeants des voisins, mais voit aussi l’abandon du fichier des pédérastes, tandis que l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie mentale.

«Je n’ai pas choisi la pièce, c’est elle qui m’a choisi»

Cette pièce de Lilian Lloyd s’est imposée comme une évidence pour Julien Alluguette : alors qu’il travaillait avec Virginie Lemoine sur un autre projet, la comédienne et metteuse en scène lui demande de faire une lecture devant l’auteur. « Je ne connaissais pas le texte, ni Lilian Lloyd. J’ai lu la partie de Romain, et trouvant le texte très beau, j’ai demandé à Virginie si je pouvais auditionné pour le rôle. Elle m’a dit que ce ne serait pas nécessaire…» Dès les premières représentations à Avignon, la pièce rencontre un vrai succès, et de nombreux programmateurs proposent à la troupe de jouer dans leurs théâtres.

Sur la scène du TLF, on retrouvera le casting original, avec dans le rôle de la mère Virginie Lemoine (NDLR: en alternance avec Valérie Zaccomer), qui tient une place toute particulière dans la vie et la carrière de Julien Alluguette. « Quand j’avais sept ou huit ans, je prenais des cours de théâtre en région parisienne, raconte-t-il. J’étais allé voir Virginie Lemoine, qui m’avait signé un autographe qui disait “À Julien, j’espère qu’il fera ce métier plus tard”. C’est drôle pour moi de la retrouver sur scène, d’autant qu’elle joue ma mère. Je ne sais pas si on peut parler de coup du destin, ou s’il faut simplement croire au hasard. »

Un enfant timide devenu un artiste accompli

Se décrivant lui-même comme hyperactif, Julien Alluguette s’est essayé avec succès à de nombreux domaines : « Je me définis comme un artiste, qui aime être créatif et faire de l’art. Je vais bientôt mettre en scène « Le Soldat rose » au Grand Rex, et je viens de monter une autre pièce à Avignon, « Les marchands d’étoiles ». La mise en scène me permet de mieux comprendre le métier de comédien. »

À le voir se donner à cent pour cent dans ses multiples activités artistiques, on a du mal à croire que le sourire avenant de Julien Alluguette cache un enfant maladivement timide, qui a gagné confiance en lui en montant sur les planches : « J’avais un vrai souci avec le regard de l’autre. J’étais très bon en classe, mais j’étais solitaire et esseulé. J’ai demandé à mes parents de m’inscrire dans des cours de théâtre, ce qui m’a permis de relever la tête et de regarder les autres », explique l’ancien élève au cours Florent.

Il est désormais impatient de rencontrer le public de San Francisco, et de lui apporter une bonne dose d’optimisme à travers son interprétation du personnage de Romain. « Je cherche le positif dans chaque situation, même si ce n’est pas évident de contrer la négativité ambiante. On revient simplement au rôle originel du théâtre, l’art de l’éphémère qui procure des émotions sur le moment, et construit des souvenirs pour la vie. »

French Festival au Post Oak Hotel de Houston

Si on vous dit cuisine et vins français, H-Town, networking et hôtel 5 étoiles, vous pensez à quoi ? Au French Festival de la Chambre de commerce franco-américaine de Houston, bien évidemment ! Cette année, la FACC s’associe au Post Oak Hotel et à son chef Jean-Luc Royère pour vous concocter une soirée mémorable, le vendredi 17 novembre, de 6:30pm à 9:30pm. Et si ça ne suffisait pas à vous convaincre, la chambre de commerce offre un tarif préférentiel jusqu’au 30 septembre. Par ici pour en bénéficier!

© Post Oak Hotel

Le French Festival, plébiscité par les francophiles, amateurs de cuisine française et œnophiles, et autrefois connu sous le nom de « Fête du Beaujolais Nouveau », vous accueillera cette année dans l’intimité du somptueux Post Oak Hotel pour une soirée aussi chic que décontractée.

Au programme de la soirée, des stations de restauration thématiques, des produits gastronomiques, un buffet de fromages et de charcuterie, une sélection de vins et champagnes français, le tout dans un cadre propice aux rencontres et retrouvailles. Vous reconnaîtrez peut-être Jean-Luc Royère, le chef bordelais s’était confié sur son parcours dans French Morning en 2021.

La soirée est ouverte à tous, et vous avez jusqu’au samedi 30 septembre pour profiter du tarif early bird de 169$ au lieu de 229$ – seuls les membres de la FACC bénéficieront de ce prix préférentiel après le 30 septembre. Rendez-vous sur le site de l’évènement pour réserver vos places.

Gaëtan Bruel: «Intéresser les Américains au moment où ils s’intéressent moins à nous» 

Difficile d’imaginer meilleur compliment pour un diplomate : « avec toutes les connexions qu’il a créées, Gaëtan a profondément influencé le paysage culturel new-yorkais… ». L’éloge est adressé à Gaëtan Bruel, le conseiller culturel français à New York qui, après quatre ans, quitte les États-Unis cette semaine pour devenir le directeur de cabinet adjoint du nouveau ministre de l’Éducation Gabriel Attal. Mais plus encore que le contenu du compliment, son auteur a de quoi impressionner. Glenn Lowry, qui nous dit tout le bien qu’il pense du jeune diplomate français, est sans doute le plus puissant des power breakers de la culture aux États-Unis, Directeur du MoMa (Museum of Modern Arts) depuis près de 30 ans. Que cette éminence des Arts new-yorkais ait pris le temps de nous répondre au téléphone pour dire tout le bien qu’il pense de cet « individu remarquable » a valeur d’adoubement.

Arrivé au très jeune âge de 30 ans à la tête des services culturels de l’ambassade de France aux États-Unis, après un parcours déjà riche en cabinets ministériels, Gaëtan Bruel en repart auréolé d’une réputation qui va bien au-delà du directeur du MoMA, au point que le New York Times a même décidé de lui consacrer un portrait élogieux. 

Quelques jours avant son départ, il a pu assister à l’inauguration de l’Atelier de la Villa Albertine par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, au dernier étage de la Payne Whitney Mansion, joyaux de l’âge d’or new-yorkais qui héberge les services culturels français depuis plus de 75 ans. Cet « amoureux des monuments historiques » (il a été administrateur du Panthéon et de l’Arc de Triomphe), raconte avec enthousiasme la rénovation de cette pièce, vouée notamment à recevoir des événements « intimes » de la Villa, où se mêlent le moderne et l’ancien.

Sous le plafond original en bois aux motifs inspirés du Moyen-âge, remis à neuf par la restauratrice Cinzia Pasquali -connue entre autre pour son travail au Louvre ou à Versailles-, le jeune décorateur franco-mexicain Hugo Toro a créé un décor, table comprise, qui reflète le meilleur du design et des métiers d’arts français. Le tout financé par de l’argent privé, celui de la Florence Gould Fondation, fondation américaine, mécène de bien des projets culturels franco-américains à New York, qui a déboursé un million de dollars pour cet écrin avec vue sur Central Park, qui vient achever un programme de rénovation de tout le bâtiment qui aura duré cinq ans. 

«  Cet effort pour faire entrer la création française dans cet écrin historique, c’est vraiment le sens de notre action ici, raconte Gaëtan Bruel. C’est un geste politique -la France est fière d’être dans les plus belles ambassades à travers le monde, mais c’est surtout une manière de montrer la vivacité de la création française, de son design et de ses métiers d’arts, et de les inscrire dans l’histoire ». 

Mobilis in mobile

Mais ces travaux, qui avaient été lancés avant qu’il n’arrive, ne sont pas ce qui l’a fait connaître sur la scène culturelle new-yorkaise. Il le doit plutôt à une idée qu’il a nommée Villa Albertine. Une idée sortie de la crise de la Covid : « six mois après mon arrivée ici, tout s’est arrêté avec la pandémie. J’en ai profité pour organiser un grand séminaire avec les équipes, trois mois de réflexion, sur le principe de la devise du Capitaine Nemo, Mobilis in mobile (‘comment changer dans un monde qui change’) ». 

Les services culturels sont ainsi devenus la Villa Albertine. Un peu question de marketing (« avant on s’appelait la MCUFEU, pour Mission Culturelle et Universitaire Française aux États-Unis, quel tue-l’amour!, il nous fallait une marque »). Mais affaire de stratégie surtout. « Le besoin d’une Villa, sur le modèle de la Villa Médicis (il en existe quatre dans le monde) était évident aux États-Unis, sauf qu’il fallait l’adapter à la géographie américaine, mais aussi à l’époque ». L’objectif reste donc d’accueillir des artistes en résidence, mais de le faire en réseau, avec des dizaines d’institutions américaines. « Avec ces résidences, on fait d’une pierre deux coups : on soutient les artistes français et, en même temps, on montre aux Américains les nouveaux visages de la création française. Car c’est l’autre mission de la diplomatie culturelle: transformer le regard, parfois passéiste, que portent les Américains sur la France pour leur montrer que nous sommes un pays plus divers et plus créatif que ce qu’ils imaginent souvent ». 

Et très vite, l’idée plaît aux acteurs culturels américains. « Avec la Villa Albertine, il a vraiment inventé les résidences du XXIe siècle, en prenant en compte les complexités du monde d’aujourd’hui, et en adoptant l’offre aux besoins de chaque artiste », s’enthousiasme Glenn Lowry, tellement convaincu qu’il a accepté de devenir le président du jury de sélection des résidents.

180 résidents et 40 organisations

Pourtant, le risque était grand d’accoucher d’une usine à gaz, d’un projet grandiose à la sauce « arrogance française ». « C’est son talent, résume Alain Bernard, ancien président du conseil d’administration de la fondation Albertine : il est en même temps un grand stratège et un fin tacticien. Il a des idées ambitieuses, brillantes, mais il a aussi la capacité à les mettre en œuvre ». Lancée à l’automne 2021, la Villa Albertine a déjà accueilli 180 résidents, en collaboration avec une quarantaine d’organisations culturelles américaines à travers tout le pays. « Pour aller plus vite, et ne pas créer une énième organisation, nous avons fait de la Villa un projet de transformation des services culturels, explique-t-il.  Cela a permis de le faire à bien moindre coût et surtout de profiter de la puissance du réseau et des 95 personnes qui travaillent pour les services à travers les États-Unis ». 

La Villa Albertine (qui, au-delà des résidences d’artistes de 3 mois, offre également des bourses pour aider d’autres artistes à se produire aux États-Unis, ainsi que des programmes d’accélération professionnelle) se veut, dit son créateur, « une plateforme de la francophilie aux États-Unis, avec un rôle très clair : contrer les algorithmes, redonner leur chance aux talents émergents ». Car aussi décentralisé et sur-mesure que soit ce modèle, c’est bien de « diplomatie culturelle » qu’il s’agit. « Oui, il y a une prise de distance des États-Unis vis-à-vis de la France et de l’Europe, c’est indéniable,(…)  mais la diplomatie culturelle est dans le temps long : ce qu’on fait aujourd’hui portera ses fruits dans des années ». La question est, dit-il : comment fait-on pour que les Glenn Lowry de demain et après-demain soient tout aussi francophiles ? La solution, « c’est de trouver comment intéresser de nouveau les Américains au moment où ils s’intéressent moins à nous ». 

«Un connecteur»

Ceux qui l’ont côtoyé semblent tous d’accord sur la méthode trouvée par Gaëtan Bruel pour construire cet avenir francophile : parler, à tout le monde, et beaucoup. Son goût du verbe est un trait relevé par tous. « C’est sûr qu’il aime parler… beaucoup, s’amuse Alain Bernard, mais on aime l’écouter ! » Il réussit à allier ce goût de la parole avec un talent incontesté pour la mise en relation, les connexions. Fondateur du centre d’art The Invisible Dog, à Brooklyn, Lucien Zayan souligne son talent pour « mélanger les gens ». « Dans ses réceptions, je n’ai jamais rencontré autant de gens d’horizons différents, il a ce talent et ce goût ». 

Un goût qui l’amène bien loin, parfois, des habitués des cocktails d’ambassade. Comme Nasrin Rejali. Cette réfugiée iranienne, mère célibataire, avait commencé un petit commerce de traiteur de cuisine perse pour nourrir sa famille. Grand amateur de cuisine (« il sait bien manger et où manger bien », résume Glenn Lowry), Gaëtan Bruel en entend parler. « Un jour, j’ai reçu un message, raconte-t-elle dans son anglais encore hésitant. Il me disait qu’il adorait la cuisine perse et qu’il cherchait quelqu’un pour un événement. Depuis, il n’a cessé de me soutenir, m’a présentée à plein de gens, de clients. Il m’a fait faire une réception de l’ambassadeur, il m’a fait raconter mon histoire… » Et lorsqu’un jour un propriétaire de restaurant a proposé à Nasrin Rejali de l’aider à ouvrir son propre établissement, « Gaëtan a été le premier à qui j’en ai parlé, il m’a encouragée, m’a dit « tu peux le faire ». En juin, Nasrin’s Kitchen a ouvert Midtown. Mais cette semaine, le restaurant fermera un soir : celui de la soirée de départ du désormais ex-conseiller culturel. « Je n’allais pas laisser quelqu’un d’autre faire la cuisine ! ».

Une balade dans East Village et Lower East, quartiers authentiques du sud de Manhattan

Tout le monde sait que New York est certainement la ville américaine qui a accueilli, au cours de l’histoire, le plus grand nombre d’immigrés, et c’est principalement dans East Village et Lower East que ces nouveaux résidents se sont installés. Pendant longtemps, ces deux quartiers du sud-est de Manhattan avaient très mauvaise réputation. On y croisait peu de touristes, et c’est seulement depuis les années 90 qu’ils sont devenus branchés, des lieux artistiques et avant-gardistes, remplis de petits trésors où il fait bon flâner, tout en conservant leur identité. Petite sélection -non exhaustive- d’endroits qui font l’âme de ces deux quartiers.

East Village

Au Nublu, vous y êtes, en plein cœur d’East Village, dans Alphabet City plus exactement. Dans ce club intimiste, vous pourrez écouter des artistes de jazz, Soul et Hip Hop new-yorkais. Et vous aurez l’impression de faire partie du show tellement vous êtes proches des artistes. Ce club, créé en 2002, perpétue la tradition des clubs des années 1980 et 1990… et nous on adore le New York vintage ! Jetez un œil à leur super programmation… on a un faible pour celle du lundi soir « Producer Mondays with Ray Angry ». Au premier étage, ambiance tamisée au Studio 151, un bar avec un DJ 100% Vinyle et un petit comptoir japonais qui propose des temakis et des sushis en mode omakase, un must !

Studio 151 @ Olivia Garcin

Raku… rien que pour la porte d’entrée du restaurant et les délicieux Pork Gyozas, ce tout petit restaurant vaut le détour. On ne vous conseillera jamais assez de faire un tour chez John Derian, une vraie caverne d’Ali Baba remplie de ses fameux presse-papiers en verre et vide-poches illustrés de bestiaires anciens, de planches d’herboristes et de calligraphies. Sans compter toute une collection de vaisselle Astier de Villatte. 

En sortant sur la droite, faites un stop sur Bowery, chez The Quality Mending Co. pour sa sélection vintage pointue et sa collection de lunettes toujours très originales. Si vous cherchez à tout prix le parfait Levi’s 501 vintage, vous le trouverez chez Duo NYC. Toute la rue est remplie de petites boutiques indépendantes très sympas, les one of a kind shops dont on rêve quand on pense à New York. 

Lower East Side

Au Metrograph, on se croirait dans Cinéma Paradiso ou La Rose Pourpre du Caire. Avec une vraie salle de projection derrière, une fenêtre en longueur qui donne sur la salle des machines, un projectionniste qui enfile des bobines 35mm, des sièges en bois et une odeur de vieux films. Les murs sont en briques noires et l’écran géant ne projette que des films qui crépitent avec les petites tâches blanches comme dans les Super 8 de notre enfance. Il faut prendre des places au balcon pour une meilleure expérience. La programmation est très hétéroclite et chacun y trouvera ce qu’il aime. Des classiques comme Singing in the Rain à redécouvrir sur grand écran, un bon vieil Hitchcock, un film d’horreur vintage, et même du cinéma français.

Metrograph @ Olivia Garcin

Pour dîner, on vous conseille Wildair, un bar à vins avec des petites assiettes délicieuses, ou le tout récent Parcelle sur Dimes Square.
On aime aussi Kiki’s, un resto grec tellement typique, ou encore Cervo’s, resto d’inspiration espagnole et portugaise. Et pour se sentir comme à Paris, arrêtez vous sur la terrasse du DiveNe ratez pas le nouvel hôtel Nine Orchard, dans une ancienne banque datant de 1912 au cœur de Dimes Square. Une rénovation à couper le souffle. Toutes les excuses y sont bonnes : un cocktail au bar, un dîner au Corner Bar, le resto du chef d’Estela, ou carrément pour y passer la nuit. Et parce que ce deli mythique créé en 1888 semble ne pas avoir bougé d’un iota, entrez chez Katz’s pour vous enfiler un sandwich pastrami comme Sally quand elle rencontre Harry. S’il y a trop de monde chez Katz’s, continuez votre route pour le meilleur bagel au saumon fumé de New York chez Russ&Daughter. Ils ont aussi un restaurant sur Orchard St. Si ensuite vous voulez prendre un verre avec vue, montez sur le rooftop du Public Hotel

Jetez un coup d’œil dans cette petite boutique raffinée qu’on adore November 19 , et un peu plus loin n’hésitez pas à rentrer chez Colbo, ce tout nouveau petit concept-store ou vous pourrez prendre café en écoutant un vinyle. Si vous êtes fan de vintage chic dans un décor très raffiné, arrêtez-vous chez Desert Vintage.
Ne ratez pas la très jolie boutique BODE fondée par Emilie Adams Bode dans le quartier. Cette marque new-yorkaise de vêtements de luxe hyper branchée pour homme, à base de textiles patrimoniaux comme des couettes, rideaux, torchons et nappes, séduit également les femmes, vous le comprendrez bien. Et juste en face vient d’ouvrir Casseta, à la fois un café, un resto et un bar à vins, très mignon et très bon.

Et pour finir, un tour à la Galerie Perrotin, un must-see dans le coin, et un stop est obligatoire à l’ICP où les expositions photos sont toujours très chouettes. Bonne balade !

Rugby: Vivez France-Italie avec nous à Miami

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La coupe du monde rugby continue !

Et les matchs de l’équipe de France reprennent bientôt avec l’affiche France-Italie le vendredi 6 octobre, à 3pm heure de Miami.

Nous vous donnons rendez-vous à 3pm à Semilla (Miami Beach) pour trembler et hurler avec nous ! Inscription ici.

L’entrée est gratuite, la réservation de votre place est toutefois vivement conseillée. Les consommations sur place seront payantes, aux tarifs pratiqués habituellement par Semilla.

Les événements du Club des Bleus Rugby 2023 sont organisés par French Morning Media Group, avec le soutien de la marque Eden Park.

Le jour du match, des polos Eden Park seront à gagner sur place, par tirage au sort !

OFFRE SPÉCIALE
AVEC LE CODE RugbyFan2023, BENEFICIEZ DE 30% DE REDUCTION SUR LE SITE WEB D’EDEN PARK PENDANT TOUTE LA COUPE DU MONDE ! Valable aux USA et Canada.

Allez les Bleus !

Rugby: Vivez France-Italie avec nous à New York

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La coupe du monde rugby continue !

Et les matchs de l’équipe de France reprennent bientôt avec l’affiche France-Italie le vendredi 6 octobre, à 3pm heure de New York.

On vous attend dans notre QG sportif habituel, le bar 5th&MAD. 18 écrans dont un géant vous mettront dans les meilleures dispositions pour visionner le match. Inscription ici.

L’entrée est gratuite, la réservation de votre place est toutefois vivement conseillée. Les consommations sur place seront payantes, aux tarifs pratiqués habituellement par 5th&MAD.

Les événements du Club des Bleus Rugby 2023 sont organisés par French Morning Media Group, avec le soutien de la marque Eden Park.

Le jour du match, des polos Eden Park seront à gagner sur place, par tirage au sort !

OFFRE SPÉCIALE
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Allez les Bleus !

Florence Foresti en spectacle cet automne aux États-Unis

La plus célèbre des humoristes françaises sera pour la toute première fois en spectacle au pays de l’Oncle Sam, le lundi 23 octobre à New York et le dimanche 29 octobre à Miami. Après plusieurs années d’absence au Québec, Florence Foresti en profitera aussi pour faire son retour dans la Belle Province, les mercredi 25 et jeudi 26 octobre à Montréal. Trois étapes nord-américaines produites par la société de production audiovisuelle Silverprod.

À bientôt 50 ans, la reine de l’humour tricolore, qui cumule plus de 25 ans de carrière, présentera son nouveau spectacle « Boys Boys Boys », un clin d’œil au tube des années 1980 de Sabrina. Dans son septième one woman show, Florence Foresti évoque avec second degré, entre autres, la féminité, son rapport aux hommes ou encore le mouvement #MeToo.

Florence Foresti se produira à New York le lundi 23 octobre à 8:30pm au Symphonie Space, 2537 Broadway/95e St. (billets ici), à Montréal les mercredi 25 et jeudi 26 octobre, sur la scène de L’Olympia (billets ici) et à Miami, le dimanche 29 octobre, au Ziff Ballet Opera House (billets ici).

Publié le 13 mars 2023. Mis à jour le 27 septembre 2023.

[Vidéo] Investir dans l’immobilier en France depuis l’étranger : recherche, financement

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Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 26 septembre 2023 pour un webinaire dédié aux expatriés souhaitant investir dans l’immobilier en France, depuis leur pays d’expatriation.

Au programme :

Introduction – Bien investir
– Les 3 aspects de l’immobilier rentable (financement, rénovation, fiscalité)
– Les spécificités de l’investissement depuis les États-Unis

Focus sur le financement
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Vie d’Expat: Mon problème avec les enfants américains

Deux fois par mois, les lecteurs de French Morning nous soumettent leurs problèmes liés à l’expatriation et nous essayons de les aider en leur proposant des réponses apportées par les plus grands auteurs de développement personnel.

Aujourd’hui, le récit de Nathalie, qui a beaucoup de mal avec les enfants américains.

« J’ai un problème. Je ne supporte pas les enfants américains. Dit comme ça, évidemment, c’est un peu brutal. Mais c’est parce que vous n’avez jamais pris le bus en période scolaire. Faites l’expérience. Croyez-moi, ça remet les choses à leur place.

Nous sommes arrivés cet été pour un an seulement. New York en juillet, quel bonheur ! On m’avait dit qu’août serait terrible, mais on a survécu. Je crois même qu’il a fait plus chaud en France. Septembre est arrivé. Les touristes sont repartis et nous, on est restés. Nous habitons River Side qui n’est pas bien desservi par le métro. D’où le bus.

La première fois qu’une adolescente s’est assise à côté de moi en occupant la moitié de mon siège – je suis un petit gabarit – je me suis résignée à m’écraser contre la fenêtre sans rien dire. Au cours d’un autre trajet, les deux gamins dans mon dos hurlaient tellement fort que j’ai cru, je ne sais pas, à un problème de surdité. Mais non. Ils parlaient à leur mère qui ne semblait pas du tout partager ma sidération. J’ai essayé de lui faire quelques petits signes de la tête, genre “Eh bien, ils sont toniques, hein ?” En vain.

Puis il y a eu les conversations au téléphone en mode mains libres, juste dans mon oreille (OK, c’est une activité qui est partagée avec le monde des adultes également). Mais quand j’ai vu un parent glisser un téléphone dans les mains de sa fille de quatre ans, effondrée dans sa poussette, le regard vide, pour qu’elle regarde un dessin animé, le son à fond, eh bien je suis descendue du bus.

Donc, on peut laisser un gamin gêner tout le monde sans rien dire ? On peut le laisser à une place réservée aux personnes âgées sans rougir ? Ou se laisser bousculer par des enfants qui sortent en trombe de l’école sans s’excuser ?

Mon compagnon me trouve intolérante. Il dit que c’est parce que nous n’en avons pas, d’enfant. Que je suis bien une Française, toujours en train de râler. Peut-être a-t-il raison. Mais alors, je ne vois pas du tout comment faire. Arrêter de prendre le bus ? »

La réponse de French Morning

Manifestement, Nathalie, vous éprouvez de l’exaspération. Comme on vous comprend ! Dans son livre Ask A Native New Yorker, Jake Dobkin affirme « Personne ne peut se considérer comme un vrai New-Yorkais s’il s’est contenté de rester dans sa voiture. » Et d’après Libération, le phénomène arrive en France (enfin, à Paris).

Voyons tout d’abord ce que dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions sur la sensation d’exaspération que vous ressentez.

Qu’est-ce que l’exaspération ?

L’exaspération est un mélange de colère et d’énervement. La colère est une émotion simple qui traduit l’insatisfaction. Nous éprouvons de la colère envers ce qui fait obstacle à notre satisfaction.

À quoi sert l’exaspération ?

L’exaspération est le signe que nous sommes à la limite de ce que nous pouvons supporter. Le rôle essentiel de la colère et de son dérivé, l’exaspération, est de nous fournir l’énergie nécessaire pour vaincre l’obstacle qui se dresse devant nous.

Que faire avec l’exaspération ?

Comme c’est le cas pour toutes les émotions, si je m’efforce de vivre complètement ma colère, je comprendrai l’importance de ma frustration et serai en mesure d’identifier le pouvoir réel que j’ai sur ma satisfaction. Je pourrai ainsi me mobiliser efficacement et parvenir à une solution.

De toute évidence, vous ne parviendrez pas à changer le comportement de ces enfants et ne vous avisez pas de faire une réflexion aux parents : vous ne seriez pas entendue.

Nous vous proposons donc le best-seller de Christine Lewicki, J’arrête de râler, qui vous aidera peut-être à aborder la question avec plus de sérénité.

“De l’importance de ne pas tout dramatiser.

Avez-vous remarqué comme parfois nous avons tendance à transformer une simple frustration en une énorme calamité ? Nous devons en permanence changer nos plans, nous adapter, faire des efforts, et ne pas résister face à ce qui nous arrive. Notre frustration se transforme en catastrophe planétaire. Le problème prend une telle ampleur que nous nous sentons menacés.

David D. Burns, psychiatre spécialiste de la thérapie cognitive, appelle cette distorsion de pensée, la « ruse des jumelles ». Nous avons tendance à regarder les éléments négatifs d’une telle manière que nous les agrandissons en taille et en importance. (…) Essayons plutôt de regarder de l’autre côté de la jumelle, à l’envers, du côté qui rétrécit, pour considérer nos accomplissements, nos réussites ou les imperfections de nos compétiteurs, et nous les diminuons jusqu’à ce qu’ils soient poussière insignifiante. (…)

Mais célébrons nos atouts ! Quitte à dramatiser quelque chose, choisissons de dramatiser ce qui nous construit ou nous rend la vie plus belle plutôt que de dramatiser ce qui nous détruit et nous pollue.”

? Retrouvons-nous dans 15 jours avec l’histoire de Sebastien, qui n’arrive pas à se faire de vrais amis américains.

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