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Cambriolages chez Julien Boulangerie à Manhattan

Drôle de mésaventure pour Julien Boulangerie dans l’Upper East Side : deux établissements de l’entrepreneur boulanger français Julien Khalaf ont en effet été victimes d’un cambriolage, la semaine dernière en pleine journée. L’auteur n’est autre… qu’un ancien employé, âgé de 19 ans, selon les commentaires délivrés par la police de New York.

Vol de 347 dollars

Tout s’est passé en quelques minutes, lundi 18 septembre en tout début d’après-midi, rapportent les sites locaux : le jeune homme est tout d’abord entré la boulangerie située à l’intersection de la 3e Avenue et de la 72e rue pour se servir dans la caisse. Le temps que la police arrive, il avait déjà filé, dans une Mercedes selon le récit délivré par les forces de l’ordre, pour se rendre dans un établissement de cette même chaîne, situé quelques rues plus loin (York avenue et 76e rue, à proximité du Lycée français). Là, même scénario : il est passé derrière le comptoir pour ouvrir le tiroir-caisse. La police a précisé qu’il n’était pas armé et qu’il n’avait usé d’aucune violence. Elle a aussi divulgué le montant du butin : 347 dollars.

Des projets malgré tout

Les motivations n’ont pas été rendues publiques. Julien Khalaf, quant à lui, n’a pas pu être joint. Pour ses boulangeries qui ont réussi à se faire un nom dans le paysage new-yorkais en quelques années seulement, c’est un déboire dont la petite entreprise se serait bien passé. Quatre lieux dans New York sont désormais siglés de ce logo doré sur fond noir : trois dans l’Upper East Side et un à Brooklyn (Boerum Hill). Julien Khalaf, qui a ouvert sa première adresse en 2020, propose baguettes, viennoiseries, flans, tartes au citron, tout en conservant ce petit goût de France.

L’ancien élève du chef François Payard, chez qui, confiait-il à French Morning, il dit « avoir tout appris », a même eu droit à être chroniqué dans le New York Times, à l’occasion de la création d’une salle de restaurants de 40 couverts dans le dernier lieu qu’il a créé, celui de la 72e rue. L’entrepreneur français n’exclut pas de s’agrandir dans le futur, notamment dans l’Ouest américain.

Visite du Congrès américain, mode d’emploi

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Washington DC regorge de monuments emblématiques, de musées de renommée mondiale et de sites historiques. Le Capitole des États-Unis, le siège du pouvoir législatif américain, est un incontournable. Sa construction a débuté en 1793 et s’est achevée en 1800, ce qui en fait l’un des plus vieux bâtiments de la capitale américaine.

Visites guidées gratuites

Contrairement à la Maison Blanche qui est rarement accessible aux touristes étrangers, le Capitole ouvre ses portes à tous. Il abrite les deux chambres du Congrès américain : la Chambre des représentants et le Sénat. L’édifice lui-même est un chef-d’œuvre architectural, avec sa coupole emblématique et ses nombreuses statues et fresques historiques. Pour les visiteurs intéressés par l’histoire et le fonctionnement du gouvernement américain, il existe des visites guidées gratuites, à réserver en ligne. Elles vous emmènent à travers les couloirs du Capitole, à la découverte des hémicycles où se tiennent les débats et les votes législatifs, mais aussi des œuvres, statues et peintures, qui racontent l’histoire des États-Unis.

Les guides expérimentés fournissent des informations sur le rôle du Congrès dans le système politique américain et sur le processus législatif. Néanmoins, « toutes les informations données en anglais », comme l’indique Catherine Rochereul, la fondatrice de Washington en français. « Avant, il y avait des audioguides en français, mais ils ont été supprimés ». L’experte en visite recommande de ne pas réserver « le weekend, ou encore en dehors du cherry blossom (au printemps, entre fin mars et début avril selon les années), ou les jours fériés américains » si on veut être certain de pouvoir y faire un tour.

Catherine Rochereul rappelle également que la Bibliothèque du Congrès – la plus grande bibliothèque au monde – vaut également le coup d’oeil. Elle abrite une collection incroyable de livres, de manuscrits, de cartes et de photographies. « Dans mes tours, je propose de voir la bibliothèque, le Congrès et la Cour suprême », précise-t-elle, conseillant de « vraiment prendre son temps dans le Capitole », très riche en histoire.

Assister à une séance parlementaire

Avant de se rendre au Capitole pour assister à une séance en cours, il est important de planifier la visite. Les séances du Congrès sont généralement ouvertes au public, mais les places sont limitées. Les informations sur les séances de la Chambre des représentants et du Sénat sont disponibles sur le site officiel du Congrès américain

En règle générale, les séances sont ouvertes au public du lundi au jeudi, entre 8am et 4pm. Selon le site, « les visiteurs internationaux munis d’une pièce d’identité internationale valide doivent demander des laissez-passer pour les galeries auprès des bureaux de la Chambre et du Sénat, situés au Capitol Visitor Center ».

Lors de votre visite au Congrès, il est important de respecter les règles de sécurité en vigueur. Le contrôle y est similaire à celui des aéroports. « On n’a pas le droit au liquide, mais on peut prendre une gourde vide et la remplir à l’intérieur », indique Catherine Rochereul. Les téléphones portables, les appareils photo, les enregistreurs et les ordinateurs portables sont généralement interdits dans la salle, et doivent être laissés dans des casiers prévus à cet effet.

Le dernier conseil de la fondatrice de Washington en français : « Planifier les visites entre 9am et 10am c’est l’idéal, ou juste après l’heure du déjeuner, ou vers les dernières visites vers 4pm. »

Grève à Hollywood: La 27e édition de l’American French Film Festival n’aura pas lieu

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Trois ans après l’épisode du COVID qui avait contraint à l’annulation de son événement, The American French Film Festival ou TAFFF pour les intimes, connaît une nouvelle désillusion cette année avec la décision prise d’annuler sa 27e édition prévue du mercredi 18 au dimanche 22 octobre.

Partenariat unique entre la Directors Guild of America (DGA), la Motion Picture Association (MPA), la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) et la Writers Guild of America West (WGA), le Fonds culturel franco-américain (FCFA) a pris la décision d’annuler le festival en raison de la grève menée par la WGA et le SAG-AFTRA, principal syndicat des actrices et des acteurs.

Une décision vécue comme un «crève-cœur»

« Cette décision collégiale, issue du board du festival, a été compliquée à prendre, explique François Truffart, le programmateur et producteur du TAFFF. Une déçision que je respecte et que je trouve justifiée, mais vécue comme un crève-cœur et qui impacte des centaines de professionnels et talents. »

À la différence d’autres festivals maintenus à Los Angeles en ce mois de septembre, l’annulation du TAFFF s’explique en partie par l’implication d’organisations américaines dans la préparation de l’événement et par les conflits sociaux qui agitent Hollywood, à l’instar de certains studios et du WGA. « Notre festival est d’abord connecté à l’industrie du cinéma, ajoute François Truffart. Si le public vient en nombre, l’événement est surtout un vrai rendez-vous pour tous les professionnels de l’industrie, aujourd’hui en grève. La fréquentation aurait logiquement été fortement impactée en cas de maintien. Enfin, si des signes de résolution des grèves s’envisagent, avec l’arrêt programmé du mouvement de la Writers Guild, les temps prochains risquent d’être davantage au retour au travail plutôt qu’au divertissement. »

Annonce malgré tout de la programmation

Malgré l’annonce de l’annulation, The American French Film Festival a présenté sa programmation, ce mercredi 27 septembre en fin de journée, « pour, dit le communiqué de presse, mettre à l’honneur, malgré les circonstances, les films et séries retenus ». Devaient être projetés 21 longs-métrages, 4 documentaires, 9 séries, 4 téléfilms et 17 courts-métrages français, soit 55 œuvres dont 35 en avant-première.

Le film Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan, réalisé par Martin Bourboulon, et présenté en association avec Goldwyn Film qui distribuera le film aux États-Unis en décembre, devait lancer le festival en ouverture. Il aurait dû être présenté à 3.000 lycéens américains dans le cadre du « High School Program », programme éducatif annuel organisé avec l’association ELMA.

Parmi les films présentés dans la catégorie Cinéma, devaient ainsi être projetés L’Abbé Pierre – une vie de combats, Mon crime – le dernier film de François Ozon – et Une année difficile réalisé par Éric Toledano et Olivier Nakache. Dans la catégorie Télévision, plusieurs productions étaient également au programme dont l’attendue Bardot de Danielle et Christopher Thompson et Tapie réalisé par Tristan Séguéla.

« Si aucun palmarès ne sera dévoilé, l’annonce de la programmation vient honorer les talents, les réalisatrices, les réalisateurs, les acteurs et les actrices. L’existence de leur films au festival les aidera, j’en suis sûr, à être diffusés aux États-Unis dans les mois qui arrivent », espère François Truffart.

Le pianiste Sofiane Pamart en tournée nord-américaine en mars 2024

Après une tournée à guichets fermés en décembre et mai derniers aux États-Unis, le pianiste Sofiane Pamart revient sur le continent américain en mars 2024 pour présenter son nouvel album « Noche », disponible dès le 20 octobre prochain.

Le jeune pianiste, originaire de Lille, s’est d’abord fait connaître grâce à ses nombreuses collaborations avec des artistes francophones, notamment les rappeurs Koba LaD, Vald, Médine, SCH, Sneazzy, Scylla, mais aussi Marina Kaye ou encore le duo Bon Entendeur. En 2019, Sofiane Pamart signe un premier album, « Planet », sacré disque d’or, suivi en 2021 de sa version augmentée de huit nouveaux titres, intitulée « Planet Gold », puis en 2022 de son troisième opus solo, « Letter ».

Fan de Chopin, Ravel et Debussy, Sofiane Pamart a appris le piano à partir de 7 ans au conservatoire de Lille, dont il décroche la médaille d’or seize ans plus tard, en 2013. En 2020, il est un des dix artistes Musique classique les plus « streamés » au monde.

Pendant sa tournée nord-américaine, Sofiane Pamart se produira:

    • le vendredi 1er mars 2024 au Kessler Theater de Dallas
    • le samedi 2 mars  2024 à la Central Presbyterian Church d’Austin
    • le lundi 4 mars 2024 à la City Winery d’Atlanta
    • le mardi 5 mars 2024 à la City Winery de Nashville
    • le jeudi 7 mars 2024 au Howard Theater de Washington, D.C.
    • le vendredi 8 mars 2024 à Arts at the Armory de Somerville
    • le samedi 9 mars 2024 au Town Hall de New York
    • le mardi 12 et mercredi 13 mars 2024 au Théâtre Outremont de Montréal
    • le jeudi 14 mars 2024 au Théâtre Capitole de Québec
    • le vendredi 15 mars 2024 au Théâtre du Casino Lac Leamy de Gatineau
    • le samedi 16 mars 2024 au Danforth Music Hall de Toronto
    • le lundi 18 mars 2024 au Thalia Hall de Chicago
    • le jeudi 21 mars 2024 au Triple Door à Seattle
    • le vendredi 22 mars 2024 au Old Church Concert Hall de Portland
    • le samedi 23 mars 2024 au Charlie Hall Theater de Sidney (Colombie Britannique)
    • le dimanche 24 mars 2024 au Charlie White Theater de Vancouver
    • le mercredi 27 mars 2024 au Palace of Fine Arts de San Francisco
    • le jeudi 28 mars 2024 au Theatre du Ace Hotel à Los Angeles

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Brèves new-yorkaises: Taxis volants, bus gratuits et la fin des montagnes de poubelles

Chaque semaine, French Morning vous propose les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale. 

? Selon un sondage du Siena College Research Institute, 83% des habitants de l’État de New York ayant répondu au sondage estiment que le coût de la vie est le principal problème de la vie quotidienne. 57% des sondés déclarent également que la qualité de vie se dégrade.

?‍? Trois universités de NYC figurent parmi les 100 meilleurs du pays. Il s’agit de Columbia, NYU et Fordham.

? Un kilo de fentanyl a été découvert dans une crèche du Bronx, près d’une zone où les enfants faisaient la sieste. Trois sont tombés malades et un garçon de 1 an est décédé.

? Des taxis volants devraient être lancés au-dessus de New York dès 2025.

Ⓜ️  La MTA a enregistré un pic de fréquentation du métro à deux reprises cette semaine, avec plus de 4 millions de personnes. La moyenne était de 5,5 millions avant la pandémie.

? Le prince William en visite à NYC a plongé ses bottes dans l’East River pour soutenir le travail de la Billion Oyster Project, une organisation à but non lucratif qui cherche à restaurer les récifs d’huîtres de la ville. Objectif : faire renaître un milliard d’huîtres dans un port où elles ont presque disparu. (PS : vous l’avez peut-être croisé, sans le savoir, lors de son jogging matinal à Central Park).

? Augmentation du prix des péages pour entrer dans NYC de 5% à partir de janvier prochain.

?  Elle trouve un dessin de NC West – célèbre illustrateur du début du XXe – chez un marchand de cadres anciens quelle achète 4 dollars et revend aux enchères 191.000 dollars.

?Une New-Yorkaise attaque Starbuck pour publicité mensongère. La marque affirme que sa boisson Refreshers contient des fruits alors qu’il s’agit seulement de sirops. Le juge a accepté la plainte.

? 250.000 oiseaux meurent chaque année dans des collisions contre les buildings de New York allumés la pendant la nuit.

? Toutes les entreprises commerciales de la ville devront déposer leurs déchets dans des conteneurs sécurisés à couvercle à compter du 1er mars 2024. Montagnes de poubelles, vous n’allez pas nous manquer.

? Le conseil municipal de New York discute de la possibilité de retirer toutes les statues de George Washington de la ville, pour son lien avec l’esclavage. La  ville de Brookhaven, à Long Island, s’est proposé de les récupérer pour les installer dans l’un de ses parcs.

? L’association New York Junior Tennis & Learning (NYJTL) propose à partir de cette semaine des cours de tennis gratuits dans 31 écoles de New York.

? Pas de grève finalement pour les chauffeurs de school buses : ils ont obtenu une augmentation de salaire et une meilleure protection sociale.

? Les tarifs des parcomètres de New York augmenteront de 20% cet automne, (le prix des billets d’avion a également augmenté de 20% en un an depuis les aéroports de la ville).

? En un peu plus d’un an, la police a arrêté 1 million de conducteurs pour des contrôles routiers. 90% étaient Black ou Latino.

? MTA teste les premières lignes de bus gratuites pendant 12 mois. À Manhattan, il s’agit de la M116.

? Ouverture d’une nouvelle boutique Petrossian dans le Meatpacking.

? Knightscope K5, c’est le nom du robot policier qui patrouillera pendant deux mois dans la station de métro de Times Square. La machine enregistrera des vidéos pour une utilisation en cas d’urgence ou de crime, mais sans le son ni la reconnaissance faciale.

?  Joe Biden a autorisé la délivrance d’un visa de travail pour les 15.000 migrants vénézuéliens de New York.

?Les sept chèvres Charlie, Chico, Cowgirl, Mallomar, India, Lemon et Templeton ont terminé leur mission dans le parc de l’Upper West Side. Elles ont brouté un peu plus de 3 tonnes de végétation pendant l’été. Rendez-vous la semaine prochaine pour un compte-rendu détaillé de la cérémonie des adieux.

? Le Brooklyn Book Festival vient de commencer et il dure toute la semaine.

⚡️ Lancement des travaux de construction d’une ligne de 546km qui raccordera NYC à une centrale hydroélectrique au Québec produisant ainsi 1.250 mégawatts d’énergie renouvelable (1 mégawatt = 158 milliards de m3 de gaz naturel).

? À lundi prochain pour de nouvelles aventures !

À 80 ans, le Petit Prince obtient sa statue sur la 5th Avenue

80 printemps et pas une seule ride. Mercredi soir, la foule était dense au consulat de France à New York, pour célébrer les 80 ans du livre francophone le plus connu au monde, le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Un anniversaire commémoré de la façon la plus emblématique qu’il soit avec l’inauguration d’une sculpture en bronze du Petit Prince, qui trône devant l’entrée de la villa Albertine sur la Cinquième Avenue, à un jet de pierre du Met. Réalisée par le sculpteur Jean-Marc de Pas, elle représente le personnage mythique assis sur un muret, la tête en l’air, avec son écharpe en mouvement.

Un projet de passionnés

Une sculpture sur la plus célèbre avenue du monde (avec les Champs-Élysées) n’est pas une mince affaire. Ce projet ambitieux a été lancé il y a plus de deux ans par The American Society of le Souvenir Français, qui s’est associée à la Fondation Antoine Saint-Exupéry, pour créer une œuvre d’art en hommage à l’écrivain. Antoine de Saint-Exupéry a une histoire forte avec New York, puisqu’il s’y est exilé pendant la Deuxième Guerre Mondiale, est entré dans la Résistance et a appelé à l’entrée en guerre des États-Unis. C’est ici qu’il a écrit le manuscrit du Petit Prince, publié en 1943, à peine une semaine avant qu’il ne s’engage dans la guerre et n’embarque sur un bateau en direction de l’Europe. Abattu en mission de reconnaissance dans son avion au-dessus de la Méditerranée l’année suivante, il ne reverra jamais les États-Unis et ne connaîtra pas le destin extraordinaire de son œuvre.

« C’est une parabole qui parle aux lecteurs de tous les âges », s’est exprimé Laurent Bili, l’ambassadeur de France aux États-Unis. « Ce livre apporte un message intemporel de tolérance et d’humilité, il prône de casser le cercle de la violence en apprenant à se connaître, vivre en harmonie avec la nature et les animaux. Mais aussi un espoir fort en l’amitié franco-américaine dans cette période trouble ».

Pour marquer ce moment historique, son allocution a été suivie par Maxime, jeune Français de Washington habillé en tenue du Petit Prince, qui a lu un extrait du conte, le dialogue entre le Petit Prince et le renard qui lui explique comment l’apprivoiser. Après la réception au consulat, l’assemblée a remonté les quelques blocs vers la Villa Albertine, où la ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères Catherine Colonna a inauguré la statue aux côtés des protagonistes du projet et des donateurs.

Fidélité au dessin original

Un moment d’émotion pour Jean-Marc de Pas, qui voue une fascination sans borne pour l’œuvre et son écrivain et avait déjà réalisé une sculpture du Petit Prince dans son avion, exposée au musée du Bourget. Après avoir été sélectionné pour le projet, il a réalisé sept esquisses, et le choix s’est porté sur ce Petit Prince assis sur le muret, devant la Cinquième Avenue. « J’ai voulu rester très proche du dessin d’Antoine de Saint-Exupéry, je voulais que les gens soient directement transportés dans le personnage, puissent le toucher et être émus par cette œuvre ».

Car le conte est plus actuel que jamais « Le Petit Prince est un symbole d’unité, c’est si important de trouver des valeurs positives qui nous rassemblent dans la période que nous traversons. Un message d’espoir, élève l’esprit et incite à s’engager », explique Olivier d’Agay, Président de la Fondation Antoine de Saint Exupéry et grand-neveu de l’auteur. « Nous avions ce projet depuis près de 30 ans et sommes très fiers de l’avoir mené à bien. Les touristes new-yorkais pourront s’asseoir à côté de lui et regarder les étoiles, s’enthousiasme Thierry Chaunu, le président de l’American Society of Le Souvenir Français. Cela va devenir un des endroits les plus Instagrammables de New York ! »

Sénatoriales Français de l’étranger 2023: Trois réélus et trois nouveaux

Six des douze sièges d’élu représentant les Français de l’étranger au Sénat étaient en jeu ce dimanche 24 septembre. Des sénateurs élus par un collège électoral composé de 532 grands électeurs, qui ont pour obligation de voter, sous peine d’une amende de 100 euros s’ils ne justifient pas leur non-participation au scrutin. 528 ont voté et, comme dans l’Hexagone, leur choix s’est avant tout porté sur les candidats de droite et du centre.

L’ASFE crée la surprise avec 2 élus

Trois des six élus de ces sénatoriales étaient des sortants. Evelyne Renaud-Garabedian de l’Alliance solidaire des Français de l’étranger (ASFE), mouvement rattaché au groupe Les Républicains (LR), obtient 19,58% des suffrages, soit 102 voix. Un score qui permet l’élection du numéro deux sur sa liste. L’élu consulaire en Côte d’Ivoire Jean-Luc Ruelle, Président de la Commission au commerce extérieur de l’AFE, rejoint ainsi les bancs du Sénat. 

Réélection également de Ronan Le Gleut, le sénateur LR sortant dont la liste a recueilli 14,59% des suffrages, soit 76 voix, alors que Damien Regnard, qui présentait une liste dissidente LR (Servir ensemble les Français de l’étranger), n’a remporté que 11 voix et n’a donc pas été réélu. 

Enfin l’ancienne ministre socialiste Hélène Conway-Mouret a été réélue pour un troisième mandat à la Chambre haute avec 13,82% des votes des grands électeurs, soit 72 voix. 

Les écologistes représentés

Parmi les nouveaux entrants, on trouve la benjamine (29 ans) du Sénat Mathilde Ollivier, qui portait les couleurs d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) depuis Vienne. L’écologiste remporte 14,01% des suffrages du collège électoral, soit 73 voix. Pas assez pour faire réélire Jean-Yves Leconte, deuxième sur sa liste. Le sénateur sortant, élu en 2017 sur la liste socialiste d’Hélène Conway-Mouret, avait rejoint celle d’EELV pour ce scrutin, faute de liste Nupes commune.

La dernière nouvelle entrante est la centriste Olivia Richard (SE) dont la liste recueille 10,94% des suffrages, soit 57 voix. 

À noter que la droite de la droite, largement représentée cette année, n’a recueilli que 8 voix – 5 pour la liste de Marc Guyon et 3 pour celle de Pierre Brochet – celle du représentant de Reconquête, Alain Ouelhadj, n’ayant obtenu aucune voix.

Les six élus de ce scrutin feront leur rentrée parlementaire le lundi 2 octobre lors de l’ouverture de la session ordinaire 2023-2024.

Détails du scrutin

Inscrits : 532 grands électeurs

Votants : 528

Votes nuls : 5

Suffrages exprimés : 521

Agir pour les Français·es du Monde – Ecologie, Solidarité, Proximité : 73 voix

  • Mathilde OLLIVIER, élue
  • Jean-Yves LECONTE, sortant non réélu

Alliance centriste et indépendants : 5 voix

  • Gérard MICHON

ASFE 2023 – La voix des Français de l’étranger : 102 voix

  • Evelyne RENAUD-GARABEDIAN, réélue
  • Jean-Luc RUELLE, élu

Avec vous et pour vous, sur le terrain, au service des Français : 4 voix

  • Franck BARTHELEMY

Démocrates et progressistes ! (Modem) : 40 voix

  • Sophie SUBERVILLE

Elus à part entière – Majorité sénatoriale : 76 voix

  • Ronan LE GLEUT, réélu
  • Sandrine HULOT

Engagés avec vous pour une union sociale écologiste et solidaire (PS-ADFE) : 72 voix

Hélène CONWAY-MOURET, réélue

Les Pieds sur Terre : pragmatiques, utiles et indépendants : 12 voix

  • Hélène DEGRYSE

Les voix écologistes : 1 voix

  • Thiaba BRUNI

Libres et Indépendants 2023 : 57 voix

  • Olivia RICHARD, élue

Liste d’alliance des droites, des patriotes et des indépendants pour les citoyens français de l’étranger : 0 voix

  • Alain OUELHADJ

Liste du rassemblement national pour mieux défendre les Français de l’étranger : 3 voix

  • Pierre BROCHET

Majorité présidentielle et indépendants pour les Français de l’étranger : 47 voix

  • Thierry MASSON

Renouveau : L’Union des droites, des patriotes et des indépendants : 5 voix

  • Marc GUYON.

Servir ensemble les Français de l’étranger : 11 voix

  • Damien REGNARD, sortant non réélu

Union populaire des Français.es de l’étranger : 13 voix

  • Christine TUAILLON

Photo de Une : De haut en bas. de gauche à droite : Mathilde Ollivier (EELV), Jean-Luc Ruelle (ASFE/LR), Olivia Richard (SE), Ronan Le Gleut (LR), Hélène Conway-Mouret (PS), Evelyne Renaud-Garabedian (ASFE/LR). ©French Morning

Le rêve américain: Pourquoi les Français choisissent de vivre aux États-Unis

[Article partenaire] Entre les gratte-ciels imposants et les vastes paysages, dans l’inconscient collectif, les États-Unis ont toujours été une terre de promesses et d’opportunités. 

Et pour cause : pour de nombreux Français, l’Amérique représente bien plus qu’un simple lieu de résidence. C’est l’incarnation même du rêve américain.

Dans cet article, Currencies Direct met en lumière les raisons profondes qui poussent tant de Français à franchir l’Atlantique pour s’établir aux États-Unis, à la poursuite du rêve américain. 

Le rêve américain

L’expression « rêve américain » ou American dream résonne à travers le monde entier.

Pour beaucoup de Français, elle incarne l’idée que tout est possible avec du travail acharné et de la détermination.

Les États-Unis offrent en effet un terreau fertile pour les esprits ambitieux, avec un écosystème entrepreneurial dynamique et une culture qui encourage l’innovation et la créativité. C’est ici que les aspirations les plus audacieuses peuvent se réaliser.

L’euro et le dollar : un taux de change avantageux

L’un des avantages indéniables de la vie aux États-Unis pour les Français est le taux de change favorable entre l’euro et le dollar.

Actuellement (2023), ce dernier permet de maximiser votre pouvoir d’achat et de profiter de la qualité de vie exceptionnelle qu’offre le pays.

Du coût de la vie aux voyages et aux loisirs, chaque euro investi aux États-Unis en vaut souvent bien plus qu’en France.

La présence de nombreux bilingues pour une transition en douceur

La barrière de la langue peut souvent être un obstacle lorsqu’on envisage de s’installer à l’étranger.

Cependant, aux États-Unis, la présence de nombreux bilingues facilite cette transition.

Travailler, socialiser et naviguer au quotidien se fait aisément. Cela permet une immersion plus rapide et une intégration en douceur dans la vie américaine.

En conclusion, les États-Unis offrent aux Français bien plus qu’un simple lieu de vie. Ils incarnent une philosophie, une opportunité, et une qualité de vie exceptionnelle. Currencies Direct est votre partenaire de choix pour réaliser votre American dream.

Transférez votre argent à l’étranger avec Currencies Direct

Et oui : lorsque vient le moment de déplacer votre argent à l’étranger, la gestion financière devient cruciale.

C’est ici que des services tels que Currencies Direct entrent en jeu.

Currencies Direct propose une solution fiable et économique pour les Français des États-Unis. Grâce à leur expertise en transfert d’argent à l’international et en change de devises, ils facilitent le processus de déplacement de vos fonds à travers les frontières. 

Alors, prêt à vivre votre rêve américain ?

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Adeptes du rêve américain, et pouvant vous soutenir aussi bien en français qu’en anglais, Currencies Direct est le partenaire à avoir avec vous lors de votre changement de vie aux États-Unis. Faites-vous accompagner et réalisez votre rêve américain en toute sérénité !

*Taux préférentiel pour les lecteurs de French Morning. N’oubliez pas de mentionner French Morning lors de votre prise de contact avec nous.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Au Los Angeles Pétanque Club, on joue aux boules toute l’année

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Dans l’Ouest de Los Angeles, le quartier résidentiel de Rancho Park, son golf 18 trous, ses terrains de tennis et de tirs à l’arc, est depuis 1984 le territoire sacré des boulistes de Los Angeles réunis au sein du Los Angeles Pétanque Club.

« Le club fêtera ses 40 ans l’année prochaine, explique Pierre Constantin, actuel Président du club. Aux origines, un petit groupe de passionnés français et belges obtiennent deux premiers cours de pétanque sous les arbres. Aujourd’hui, le terrain s’est agrandi, le club dispose de 12 cours et d’un cabanon qui permet de préparer des repas, de stocker les trophées, les commandes de jeux Obut dont nous sommes fournisseurs officiels ou les équipements pour les tournois. »

«Tout le monde peut jouer»

Avec 100 adhérents inscrits à l’année – « soit 30% de plus qu’il y a 4 ou 5 ans » -, le club réunit environ 65% de francophones, originaires de France, Antilles incluses, de Madagascar, de Belgique, du Luxembourg, et 35% de joueurs américains. « La majorité vient ici pour passer un bon moment, poursuit le dirigeant du club. La pétanque est un art de vivre, une activité conviviale qui invite à la détente, à la rencontre, au partage. Si les hommes restent les plus nombreux, les femmes ont toute un bon niveau. La pétanque a ce charme-là : quel que soit son âge, son genre, tout le monde peut jouer. »

En polo, casquette ou sweat customisés à l’image du club, les boulistes, de 20 à 92 ans, se donnent rendez-vous au club trois fois par semaine. « Tous les fidèles du club depuis 40 ans, les anciens chefs français de Los Angeles, la plupart à la retraite, s’y retrouvent le lundi soir, détaille Pierre Constantin. Le jeudi fait nocturne jusqu’à 22 heures avec un public plus jeune, et le samedi est le jour de plus grande affluence avec de nombreux curieux venus s’initier aux règles du jeu et découvrir l’ambiance du club. En général, après deux ou trois séances d’essai, nous leur proposons une adhésion. 100 dollars l’année pour tout le monde. »

Les membres du Los Angeles Pétanque Club.

Tous les mois, le Los Angeles Pétanque Club organise aussi son tournoi (frais d’inscription à 40 dollars). Un événement qui réunit tous les passionnés, certains venus de Las Vegas, de San Diego ou de Temecula, autour de doublettes, avec cagnotte et médaille à la clé pour les vainqueurs. « Nous ne participons pas aux tournois officiels de la Fédération, l’idée étant de garder notre indépendance d’esprit, ajoute Pierre Constantin. Ce qui ne nous empêche pas d’être sérieux, un logiciel permet même d’assurer les tirages au sort et comptages dans les règles de l’art. »

Si le club compte une majorité d’amateurs, cinq ou six compétiteurs dans l’âme traversent aujourd’hui le pays, voire le monde, pour participer aux grands tournois et se frotter aux meilleurs. Dernier à s’être fait remarqué, Franck Brousse s’est qualifié pour les quarts de finale des derniers championnats du monde de triplette au Bénin, un tournoi où la Thaïlande, particulièrement pointue sur la discipline, remporta le titre. En 2024, le Los Angeles Pétanque Club espère faire venir des champions du monde sur ses terrains. Affaire à suivre…

Welcome to Claradise, le quotidien désopilant de l’humoriste Clara Bijl

« Je parle toujours de mon chien, car j’aime bien mon chien. Je parle des hommes, un peu, mais ils prennent de la place, surtout ceux qui veulent m’aider à me garer… Et puis mes voisins, et dire du mal des autres… » Clara Bijl n’a qu’à puiser dans son quotidien pour nourrir ses spectacles. Son deuxième album, «Welcome to Claradise» est désormais disponible sur Apple Music et Amazon Music. Il condense en 43 minutes un florilège de blagues testées et approuvées par le public du Flying Squirrel à Oakland. « C’est mon mari qui a choisi le titre de l’album, explique l’humoriste. C’est peut-être sarcastique de sa part, mais je ne veux pas savoir ». Si le format audio de cet album peut surprendre, il est destiné à faire connaître l’humour de Clara Bijl au plus grand nombre sur les plateformes de streaming. Enregistré au printemps 2023, il fait suite au premier album de l’humoriste enregistré en 2018 au Punchline Comedy Club de San Francisco.

Figure bien connue de la communauté française, qui a pu la voir, entre autres, en maîtresse de cérémonie aux French American Business Awards, Clara Bijl préfère se produire sur scène en anglais : « Ça m’amuse de faire mes spectacles en anglais. Comme ce n’est pas ma langue natale, ce n’est pas grave si je fais des fautes. Quand j’ai commencé à faire du stand-up, j’étais déjà installée aux États-Unis depuis trois ans, et cela fait maintenant vingt-sept ans que je monte sur scène. »

«Ce qui marche, c’est d’être moi»

Ne sachant pas trop quoi faire après le bac, Clara Bijl a d’abord atterri en Caroline du Sud pour faire des études. Elle déménage ensuite à New York, officiellement pour poursuivre des études de cinéma, mais surtout pour poursuivre sa passion pour le stand-up. « J’ai commencé par faire cinq minutes. Je me suis “rétamée” plusieurs fois mais j’ai compris la  mécanique. On dit qu’on met environ huit à dix ans pour trouver sa voix, et maintenant, je sais que ce qui marche, c’est d’être moi. »

Désormais mère de famille, Clara Bijl attribue son succès actuel à son déménagement dans la Bay Area il y a une douzaine d’années : « Après New York, je suis partie à Los Angeles, mais c’est vraiment ici que j’ai grandi en tant que comédienne. Le public de la Bay Area ne vit pas à Hollywood. Ce qui leur parle, c’est le fait d’être maman, d’être en couple, et je construis mes spectacles sur des sujets très concrets. » Clara Bijl se produit désormais deux fois par semaine à Oakland, les mercredis et samedis soirs, et invite également d’autres humoristes à faire dix à douze minutes de spectacle avec elle.

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Revenant à sa formation d’origine, Clara Bijl a récemment écrit un long-métrage, qui devrait être tourné en 2024. Le thème ? Des femmes dans des rôles comiques… « J’utilise ma notoriété pour lever les fonds nécessaires à la réalisation du film, mais ma participation s’arrête là. Je veux vraiment me concentrer sur mon spectacle, parler à des gens que je ne connais pas, jouer dans des lieux nouveaux. » Sa définition du succès ? « Que les gens se rappellent qu’ils ont passé un bon moment, et qu’ils sortent du spectacle avec la banane. Tant qu’ils m’écoutent, et que j’arrive à les entraîner dans mon univers, je suis contente ! »

Ces choses du système scolaire américain qui nous surprennent

Lundi 7 août, 7:30 am dans une école publique de la banlieue de Dallas. Benjamin et nous, ses parents, sommes conviés à un Meet & Greet en vue de sa rentrée en kindergarten deux jours plus tard. L’évènement est chaleureux et festif, on se prend en photo avec la mascotte de l’école, on salue la maîtresse qui nous reçoit avec un hug, on découvre avec stupeur le menu de la cantine qui liste les frites sous les légumes, et on finit la rencontre sur un speech de la directrice qui passe 10 minutes à nous parler de sa famille et de son équipe de football américain préférée.

Et bim! Les parents français que nous sommes venons de nous prendre le choc culturel de plein fouet. Nous ne sommes pas seuls ! La rentrée scolaire, pour beaucoup de parents, c’est déjà source de stress et de questionnements, mais plus encore dans un pays dont on ne maîtrise pas tous les codes. Petit tour d’horizon de toutes ces petites choses qui ne cessent de nous étonner dans le système américain.

Un rythme soutenu pour toute la famille  

Dans la plupart des États, l’école ouvre ses portes entre 7:30am et 8am et les referme sept heures plus tard, entre 2:30pm et 3pm, avec au milieu un déjeuner sur le pouce et une courte recréation de 30 minutes. Le reste de l’après-midi est consacré à des activités extra-scolaires en tout genre, de l’entraînement de foot aux cours de maths en passant par la pratique des échecs. Une vraie chance pour les enfants, mais aussi pas mal de pression pour les parents.

« Aux États-Unis, les activités extra-scolaires sont presque aussi importantes que le cursus scolaire, et perçues comme un moyen de développer des qualités humaines comme le leadership et la détermination », témoigne Christine Besset, maman de deux adolescents installée à Dallas depuis plus de 20 ans. « En tant que parent, ce qui me dérange le plus est de ressentir une certaine pression pour que l’enfant se spécialise dans une activité et y consacre beaucoup de temps, ce qui empiète carrément sur la vie de famille si on ne sait pas mettre les limites ».

Emmanuelle Galzy, maman de deux garçons de 5 et 8 ans dans la banlieue de Dallas, de rajouter : « Je vois beaucoup de parents autour de moi qui passent leurs week-ends sur les terrains de sport, et d’autres dont les enfants sont plus grands et qui se retrouvent contraints de voyager aux quatre coins du pays pour accompagner leurs enfants aux compétitions ». Toutefois, reconnaissons-le, c’est aussi épanouissant pour nos enfants de pouvoir caser dans leur journée des activités autres que scolaires.

Des lunch box tous les jours

Le point noir de la plupart des écoles américaines, c’est la cantine et ses déjeuners peu équilibrés. « Je regrette les cantines françaises, leur nourriture bio et de saison » remarque Agnès Chareton qui s’est mise aux lunch box depuis son installation en Californie il y a un peu plus d’un an. Si l’option de la cantine existe dans les écoles américaines, elle laisse franchement à désirer.

Alors que vous fassiez partie de l’équipe qui cuisine après avoir couché les enfants ou de celle qui se colle aux fourneaux au réveil, vous n’échapperez malheureusement pas à la préparation de la lunch box.

Le devoir de s’impliquer dans la vie de l’école

Qu’il soit membre du Parent Teacher Association (PTA), qu’il se porte volontaire pour tenir un stand à la fête de l’école, ou qu’il vienne surveiller les élèves quelques heures par semaine pendant la pause des enseignants, le parent américain est très impliqué dans la vie de l’école. Les sollicitations sont incessantes, parfois un peu oppressantes : au-delà d’être appelé à donner de son temps, on l’est également pour donner de l’argent. Ce qui n’est pas toujours du goût des parents français.

Pour autant, Anne-Laure Gallot, maman de deux enfants à Philadelphie, conseille de « participer aux évènements, assister aux réunions, se porter volontaire pour aller aider dans la classe de l’enfant, rejoindre l’association de parents d’élèves, ou s’inscrire à leur newsletter. » Car si cette implication peut s’avérer chronophage, elle présente aussi une merveilleuse opportunité de découvrir l’univers de vos enfants et de s’intégrer dans la communauté.

L’accent mis sur la prise de parole

Autre caractéristique de la pédagogie américaine, une participation orale fortement encouragée dès le plus jeune âge, comme en témoigne le show and tell. « Dès l’âge de 3 ans, il était demandé aux enfants de faire une courte présentation devant la classe autour d’un objet qu’ils avaient ramené de la maison », se rappelle Anne-Laure Gallot, qui souligne l’impact positif de cette pratique sur la confiance en soi de ses enfants de 3 et 6 ans et leur aisance à l’oral. Agnès Chareton, maman de trois enfants, se rappelle avec amusement et embarras de sa surprise lors du premier exposé de son fils : « tous les enfants sont arrivés avec des présentations super sophistiquées, clairement faites par les parents, alors que nous, on avait laissé notre fils faire son projet, en bons parents français. »       

L’école, un lieu festif

Difficile de citer une semaine à l’école qui ne soit pas animée par un évènement lambda. Dans la plupart des écoles texanes, l’école a repris il y a un peu plus d’un mois, et les doigts d’une main ne suffisent déjà plus pour compter tous les évènements qui ont eu lieu depuis. Sympa pour les enfants, pas toujours facile à suivre pour les parents.

Si certains parents, comme Agnès Chareton, évoquent parfois une « certaine difficulté à jouer le jeu à chaque évènement (pyjama day, crazy hat day, valentine’s day, school spirit day, pour ne citer qu’eux) », tous s’accordent cependant pour dire que ces festivités qui rythment l’année scolaire font de l’école un lieu festif auquel les enfants se rendent gaiement. « Tous les matins, quand je dépose les enfants à l’école, il y a de la musique pop à fond, ils adorent », ajoute Emmanuelle Galzy, qui se réjouit de voir partir ses deux garçons le sourire aux lèvres tous les matins.

Bonne rentrée à tous, et n’hésitez pas à nous faire part de votre propre expérience en commentaire !

Les Américains, ces fans de rugby qui s’ignorent

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L’enthousiasme a gagné les rues françaises ces derniers jours, la planète s’y est donné rendez-vous pour la grande fête du rugby, la coupe du monde, qui se tient tous les quatre ans. Dans huit ans, en 2031, elle se déroulera… aux États-Unis. Deux ans plus tard, en 2033, c’est la coupe du monde féminine qui visitera le pays de l’Once Sam. Pour le même engouement ? Il serait présomptueux de l’affirmer dès aujourd’hui tant le rugby en est encore à l’état embryonnaire de ce côté-ci de l’Atlantique. Le nombre de licenciés plafonne à 100.000, dans 2.500 clubs, et même si certains sondages, comme celui de l’Ipsos en 2019, affirment que le nombre de pratiquants est bien plus élevé (autour de 1,8 million), les Américains n’ont pas encore totalement succombé aux charmes du ballon ovale. Mais certains y travaillent.

C’est notamment le cas de Kimball Kjar. Cet ancien international américain, qui compte 19 sélections dont 2 durant la coupe du monde 2003, a cofondé la franchise des Utah Warriors, à Salt Lake City. Les Warriors sont devenus en quelques années une équipe majeure du championnat américain, la MLR (Major League Rugby), lancée en 2018. Surtout, Kimball Kjar se démène pour faire sortir le rugby de son seul cercle d’initiés. Il a notamment récemment noué un partenariat avec le Stade Toulousain, et compte bien s’appuyer sur le savoir-faire français pour faire grandir le sport aux Etats-Unis.

Travailler le storytelling sur le rugby

« On a commencé à y penser il y a quelques années, raconte-t-il. On s’est rendu compte que si on voulait continuer à faire évoluer le rugby aux États-Unis, on devait le relier à l’une des importantes institutions du rugby mondial, ce qui est le cas, en tout cas économiquement, du rugby français. On a discuté avec plusieurs clubs de Top 14 et Pro D2. Mais c’est avec Toulouse qu’on s’est le mieux entendu. Ils ont été ceux qui ont compris le concept qu’on souhaitait mettre en place : une joint-venture (co-entreprise), dont le but principal sera la création de contenus. »

Le Stade Toulousain a récemment effectué un stage aux États-Unis. ©Stade Toulousain

Toulouse est particulièrement réputée dans ce domaine : le club du sud-ouest de la France a sorti un film, intitulé Le Stade, sur les coulisses de sa saison 2020-2021, conclue par un doublé championnat de France – Coupe d’Europe. Puis en a développé une série, diffusée sur Paramount+, (la 2e saison a récemment été mise en ligne).

« Il faut travailler le storytelling, l’art de raconter des histoires autour de ce sport, développe Kimball Kjar. On doit réussir à attirer de nouveaux fans, un public plus jeune. Si on se contente de compter seulement sur la communauté actuelle du rugby pour grossir économiquement, on ne réussira jamais. La F1 l’a très bien fait avec Drive To Survive. On doit pouvoir raconter au public américain l’histoire d’Antoine Dupont, un joueur extraordinaire, et comment ce gars si célèbre remporte le trophée de joueur de l’année et rentre tranquillement, à bicyclette, avec le trophée dans le panier du vélo. »

Les JO en ligne de mire

Suffisant pour faire entrer le rugby dans une nouvelle dimension ? Kimball Kjar en est persuadé. « Les Américains sont faits pour être des fans de rugby, mais ils ne le savent pas encore ! Le rugby rassemble tout ce qu’ils aiment dans les autres sports, le physique du foot américain, la technique individuelle du basket, ou encore la fluidité et la psychologie du soccer. » La Fédération américaine pourra s’appuyer sur l’expérience de l’organisation française de la coupe du monde. Elle pourra aussi compter sur la visite régulière du Stade Toulousain, qui est venue une première fois en septembre à l’occasion d’un match amical organisé à Salt Lake City face à la sélection nationale des USA (victoire 24-21 des États-Unis), qui a notamment attiré Paul Salvaire, Consul général adjoint de France à San Francisco.

Les Américains pourront aussi compter sur les prochains Jeux Olympiques, l’an prochain… en France. Leur équipe nationale (c’est du rugby à VII) s’y est brillamment qualifié. Peu s’en souviennent, mais les États-Unis ont déjà été champions olympiques de rugby : c’était en 1920 à Anvers, en Belgique ! L’exploit n’était pas immense : ils n’avaient eu qu’à jouer -et remporter- un match. C’était… face à la France, évidemment.